Comment CANDIDE se fit expliquer par PANGLOSS les multiples et merveilleuses formules de jeu sur un parcours de soins et ce qu’il en advint

CANDIDE : Docteur PANGLOSS, mon bon maître, vous êtes l’exemple du cardiologue expérimenté que je rêve de devenir. Expliquez-moi d’où viennent cette sérénité et ce bonheur de vivre qui se dégagent en permanence de votre personne. _ Docteur PANGLOSS – J’exerce le plus beau métier qui soit dans le meilleur des mondes possibles. Notre profession est entourée de puissants et généreux bienfaiteurs qui s’ingénient à faire de notre exercice un plaisir permanent.

C. – Quels sont donc ces bienfaiteurs ? _ Dr P. – Le principal est une bienfaitrice que l’on nomme l’UNCAM. _ Comme nous n’avons pas toujours le temps de jouer sur des parcours de golf, elle nous a créé des parcours de soins où l’on peut se livrer à des jeux dont les règles font appel à la plus grande ingéniosité.

C. – Expliquez-moi ces jeux que je devine passionnants. _ Dr P. – Celui qui a le plus grand succès a été créé pour exercer notre mémoire. Il s’agit d’écrire, dans des circonstances très précises, et sur des cases bien déterminées d’une grille très complexe, des suites étranges de lettres, MCS, MPC,MCC, MPJ… _ Chaque séquence est assortie d’une récompense de 2 €, parfois 2,27 €, voire pour l’une d’entre elles d’un super bonus de 4 €. Celui qui se trompe n’a pas sa récompense. Celui qui se trompe trop souvent subit une punition administrée par une sorte de police des jeux qu’on appelle la CPAM.

C. – Et vous ne craignez pas, qu’à force d’être joué, ce jeu ne devienne monotone ? _ Dr P. – Non, car, dans sa grande mansuétude, notre bienfaitrice, l’UNCAM, avait prévu initialement que, lorsque nous en maîtriserions bien les règles, les récompenses seraient majorées. _ Avec le temps, elle a pensé que le jeu serait plus excitant si, au lieu d’augmenter les récompenses, on intensifiait les punitions. Il s’est créé des comités de joueurs qui contestent cette nouvelle philosophie et qui menacent d’édicter leurs propres règles. Il en résulte une joyeuse animation, et nous ne nous ennuyons jamais.

C. – Avez-vous d’autres jeux ? _ Dr P. – Oui, pour les plus courageux, il y a un superbe jackpot qu’on appelle le DA. Ce jeu exploite la puissance de calcul de nos cerveaux qui doivent être capables de déterminer rapidement des taux de 17,5 % appliqués à des pourcentages de 30 %.

C. – Je n’ai rien compris, mais je n’ai pas votre grande expérience. Avez-vous plus simple ? _ Dr P. – Non, car notre bienfaitrice l’UNCAM ne sait faire pour nous que des choses compliquées. C’est un hommage à notre intelligence.

C. – Je suis impatient de connaître la suite. _ Dr P. – Le jeu le plus élaboré s’appelle le DM, c’est-à-dire le dépassement maîtrisé. L’antinomie apparente de ces deux termes laisse penser que ce jeu est réservé à des esprits forts, capables de se dépasser en se maîtrisant, ou de se maîtriser en se dépassant. Il s’agit d’une espèce d’exercice mathématique, où l’on doit démontrer que 2 tend vers 1, en appliquant un taux inférieur ou égal à 15 % à un pourcentage inférieur ou égal à 70 %. La grande originalité de ce jeu vient du fait que tous les participants perdent quelque chose, avec la différence que les gagnants perdent peu, et que les perdants perdent beaucoup.

C. – Je comprends de moins en moins. _ Dr P. – C’est normal, presque personne n’a compris.

C. – Vous avez des RTT. Expliquez-moi ce dont il s’agit. _ Dr P. – La RTT, pour nous cardiologues, signifie Rallonge du Temps de Travail. Comme nous avons la réputation d’être capables de travailler intensément, ces RTT nous sont offertes par tous ceux qui nous veulent du bien. _ Il y a nos patients impatients et nos correspondants, poussés par leurs patients impatients. _ Il y a tous nos puissants et généreux bienfaiteurs, la DGI, l’URSSAF et bien d’autres, qui nous demandent régulièrement et affectueusement de nos nouvelles, et à qui nous nous devons d’apporter de longues et précises réponses. _ On a imaginé également pour nous d’autres RTT que l’on nomme EPP, réseaux de soins, activités transversales… _ Pour certains privilégiés, il y a des super- RTT qui s’appellent les réunions syndicales.

C. – Vous me paraissez très dynamique, Dr PANGLOSS. Quel âge avez-vous ? _ Dr P. – Comme un grand nombre de cardiologues actuellement, j’ai la cinquantaine bien avancée. En fait, je suis tellement passionné par mon merveilleux métier que je ne m’aperçois pas que j’avance à grands pas vers la soixantaine.

C. – Mais comment se fait-il que vous soyez encore en activité ? Il paraît que dans notre beau pays, tous les travailleurs, et en particulier ceux qui exercent la nuit et le dimanche, ce qui est votre cas, ont droit à une retraite bien méritée très tôt. C’est, dit-on, grâce au principe sacré et intangible de l’avantage acquis, suivant lequel ce que nous ne pouvons pas nous payer nou-smêmes sera réglé ultérieurement et avec allégresse par nos enfants et petits enfants. _ Dr P. – La providence a fait que nous avons une autre bienfaitrice dénommée la CARMF. Elle nous écrit régulièrement que nous devrons payer toujours plus pour toucher moins. Son discours réconfortant a sur nous un puissant effet stimulant.

C. – Pourtant, j’ai lu dans la presse que le nombre de départs en retraite anticipée de médecins en 2005 était plus important que prévu, et que ce phénomène devrait s’accentuer en 2006. _ Mon bon maître, comment expliquez-vous qu’autant de praticiens soient pressés de quitter ce monde professionnel de félicité que vous me décrivez ? _ Dr P. – J’ai l’habitude de professer qu’il n’y a pas d’effet sans cause. Je dois avouer que, malgré mes recherches de la raison suffisante, je ne comprends pas l’effet ni ne m’explique la cause. _ Peut-être faut-il y voir l’influence néfaste d’un écrivain séditieux du dix-huitième siècle qui conseillait d’aller cultiver son jardin.

Vincent Guillot




Comment Internet peut nous aider pour décorer notre salle d’attente utilement?

Notre salle d’attente est un lieu privilégié pour « lire » en attendant son tour. Certains préfèrent détendre l’atmosphère en proposant des affiches et/ou journaux « Grand Public » à vocation plutôt ludique ou « économique », d’autres considèrent que c’est le lieu unique pour proposer de la lecture « scientifique » destinée aux patients. En effet avec Internet, nous avons accès en « direct live » à tous les documents rédigés par les sociétés savantes spécifiquement pour nos patients.

La Fédération Française de Cardiologie propose sur son site « fedecardio.com » ses brochures habituelles très claires (18 brochures d’information aux cardiaques et 12 dépliants de prévention) que vous pouvez commander par e-mail et/ou télécharger au format .pdf (il suffit de vous inscrire gratuitement). Vous pouvez aussi télécharger puis imprimer en format A3 (si vous avez la photocopieuse couleur adéquate) les nouvelles affiches de la FFC, 8 affiches « junior » très ludiques, 2 dépliants « enfant » / « adulte », le document « prenez votre coeur en main » et « la carte de l’urgence », qui ont été réalisés à l’occasion du « parcours du coeur » (cliquez dans « Parcours du coeur » pour les télécharger). N’oubliez pas d’afficher aussi « la lettre ouverte aux parents qui refusent que leurs enfants deviennent les cardiaques de demain », lettre rédigée par le président de la FFC à l’occasion de la semaine du coeur de septembre 2005 (c’est toujours d’actualité !). Enfin quelques éléments sont à mettre à disposition de notre salle d’attente ; allez dans « santé prévention » puis dans « les gestes qui sauvent » et vous téléchargerez, en format .gif, le « que faire en cas d’infarctus » et le « avoir sur soi » joints.

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) vous propose sur son site « inpes.sante.fr » des affiches, documents et livrets très utiles pour votre salle d’attente. Concernant le tabac et l’alcool, téléchargez et/ou commandez les ensembles de documents « Ouvrons le dialogue » avec 2 types de livret « Pour faire le point » et « Pour arrêter de fumer » ou « Pour réduire sa consommation d’alcool ». Vous pourrez aussi vous abonner et télécharger gratuitement les revues de l’INPES : « Equilibres », « Alcool actualités », « Tabac actualités », ainsi que les nouveautés du site en particulier en mars 2006, les premiers résultats du Baromètre Santé 2005 qui décrit les comportements, attitudes, connaissances et opinions des 30.514 personnes qui ont répondu à un questionnaire multithématique sur leur santé. Vous téléchargerez 12 synthèses sous format Word (dont tabagisme et activité physique de l’adulte) sur l’état de santé de nos citoyens en 2005 et si vous voulez en savoir plus les textes complets de chaque rubrique.

Vous cherchez des documents spécifiques, interrogez la base de données en allant dans « le catalogue » et choississez en fonction du thème, du support, du public et/ou de la population.

Le Comité Français de Lutte contre l’Hypertension (CFLHTA) propose sur son site « comitehta.org » ses livrets et brochures pour les hypertendus que vous pouvez télécharger librement. Téléchargez leur nouveau livret paru en février 2006 sur « Mieux soigner son hypertension par l’automesure » et celui de 2005 « Je suis hypertendu et je me soigne ».

Enfin La Nouvelle Société Française d’Athérosclérose (NSFA) vous propose sur son site « nsfa.asso.fr », en cliquant dans la rubrique « Pour en savoir plus sur le cholestérol », vous téléchargerez le document en .pdf « avec la NSFA, je protège mes artères » où vos patients trouveront en 4 pages des recommandations qui s’adressent à tous ceux qui veulent protéger leurs artères. Ces recommandations sont particulièrement adaptées à ceux qui ont un excès de cholestérol.

Cette liste de sites n’est nullement exhaustive. Peut-être avez-vous déjà pensé à équiper votre salle d’attente avec un ordinateur et un écran plat où vos patients auraient accès à ces sites « validés » pour mieux profiter de votre expertise cardiologique ? Ã un moment où trop d’informations tuent l’information, il est de notre devoir de montrer à nos patients les sites Internet où l’information scientifique est la plus robuste.

Hervé Gallois




La dictée vocale : 10 ans déjà !

En 1996, à l’occasion d’un partenariat avec IBM et l’industrie pharmaceutique, nous avions fait découvrir aux cardiologues la dictée vocale « ViaVoice » et son dictionnaire cardiologique.

Après une phase d’engouement, cet outil a été un peu délaissé en raison des contraintes techniques et des mises à jour rendues nécessaire par l’évolution rapide des processeurs et des logiciels (Windows et Word) et du fait de la décision d’IBM de ne plus maintenir et distribuer les nouvelles versions en France (ViaVoice 10 USA).

Mais depuis, des produits matures et très efficaces sont venus sur le marché.

La reconnaissance vocale ou ASR (Automatic Speech Recognition) consiste à parler ou à dicter de manière continue à un PC, sans pause entre chaque mot, comme s’il s’agissait d’une conversation, pour obtenir une retranscription textuelle de la dictée. L’objectif est de remplacer totalement le clavier et la souris, c’est-à-dire les principales « interfaces » de l’ordinateur et d’augmenter ainsi le confort et le rendement professionnel de l’utilisateur au maximum.

Plusieurs études indépendantes ont confirmé que l’on peut générer un texte en le dictant à un PC seize fois plus rapidement que ne le ferait la meilleure dactylo du monde ! Nous parlons sept fois plus vite que nous ne transcrivons, ce qui signifie à l’évidence que la saisie au clavier prend beaucoup de temps. Lorsque la reconnaissance vocale est utilisée, les mots dictés sont transformés en texte en temps réel. La relecture et la mise en page du document ne prennent alors que quelques secondes.

Facile et ergonomique !

Les utilisateurs peuvent dicter directement dans la fenêtre du traitement de textes ou dans tout autre programme de Windows disponible sur le marché, comme Word, les programmes de courrier électronique et surtout dans les logiciels de gestion patients.

Actuellement, deux systèmes dominent le marché médical : – Dragon Naturally Speaking V8 (Mysoft), plus proche de ViaVoice ( IBM), elle permet de travailler seul ou en réseau avec sa secrétaire ; – SpeechMagic (Philips Speech Processing – Annotext DictaPlus) , permet, bien sûr, de travailler de façon isolée mais est plus adapté aux grosses structures avec notion de flux de travail via un serveur central, les documents étant traités par un pool de secrétaires.

Dragon Naturally Speaking V8

Naturally Speaking Professional est la version la plus performante de la gamme Dragon et permet de dicter sans avoir à marquer de pause entre les mots, à 160 mots par minute et plus.

à noter tout particulièrement : – dictée précise et vocabulaire immédiatement opérationnel, avec sa gestion multidictionnaires (21 dictionnaires de spécialités médicales), elle permet d’utiliser des vocabulaires optimisés, assurant une précision encore accrue ; – dictée du texte avec attachement du fichier son : idéal pour travailler avec un secrétariat, le traitement de texte de Dragon NaturallySpeaking Professional permet de sauvegarder le fichier texte avec le son attaché. Quand la secrétaire finalise le texte, elle peut, comme avec un magnétophone, vérifier ce que vous avez dicté ; – récupération des fichiers son d’enregistreurs numériques : avec les enregistreurs numériques compatibles, il suffit de connecter l’enregistreur au PC et le fichier son se transforme automatiquement en fichier texte ; – automatisation de textes et de comptes- rendus types : si vous utilisez fréquemment les mêmes textes, vous pouvez les faire apparaître à l’écran par un simple mot-clé. Cette automatisation ne connaît pas de limite de taille de textes et les textes peuvent comprendre des mises en forme pour une mise en page professionnelle ; – automatisation de commandes répétitives : le langage de macrocommandes et de scripts de Dragon NaturallySpeaking Professional vous permet de déclencher par une seule commande vocale les opérations les plus complexes. Dès lors le pilotage à la voix de votre PC ne connaît plus de limite… à part celle de votre imagination ; – optimiser Dragon Naturally- Speaking pour votre vocabulaire et vos tournures de phrases en lui faisant auditer des textes déjà rédigés ; – de nombreux périphériques peuvent être utilisés, enregistreur numérique, microphone à main, microphone sur pied, micro-casque sans fil, micro-casques USB afin d’optimiser les performances de Dragon NaturallySpeaking et de l’utiliser avec une ergonomie qui vous convient au mieux.

SpeechMagic

Philips, avec son logiciel SpeechExecPro , insiste plus sur la notion de flux de travail afin d’accélérer le traitement des documents et d’augmenter la mobilité tout en gardant son efficacité : – la convivialité de l’interface rend la prise en main facile et rapide ; – les inscriptions « parlées » améliorent la communication avec la secrétaire ; – les notifications « tâche démarrée » et « tâche terminée » réduisent le temps de traitement ; – les indexations de priorité permettent de définir aisément les tâches urgentes ; – le logiciel de dictée et transcription possèdent de multiples options de tri et filtrage ; – le transfert des fichiers dictés peut se faire sur le réseau du cabinet (intranet), par Email ou serveur FTP, autorisant ainsi le télé secrétariat, solution incontournable dans un futur proche ; – la protection des données par cryptage limite l’accès des documents aux seules personnes autorisées ; – le format DSS garantit la qualité de la voix et une taille minimale (quelques Ko) ; – de nombreux périphériques sont proposés, offrant la possibilité de dicter directement sur PC avec Speechmike ou d’utiliser -en déplacement- un Pocket mémo numérique voire téléphone mobile.

En conclusion, la dictée numérique associée à la reconnaissance vocale est maintenant arrivée à maturité et permet une organisation optimale du travail en diminuant les contraintes humaines et financières.

Informations complémentaires et adresses utiles : _ http://www.mysoft.fr _ http://www.dictation.philips.com _ DictaPlus France – Parc Esprit 1 – Rue Albert-Einstein, 18000 BOURGES _ Tél. : + 33 2 48 23 43 83 – Fax : + 33 2 48 23 43 89 – Site à consulter : http://www.dictaplus.fr _ Contact : Anne DURAND-BADEL – anne.annotext@wanadoo.fr

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Domaine de recherche

La reconnaissance vocale peut se rattacher à de nombreux pans de la science : linguistique, théorie des langages formels, théorie de l’information, traitement du signal, réseaux neuronaux, intelligence artificielle… _ Aujourd’hui, la reconnaissance vocale est un domaine à forte croissance grâce à la déferlante des systèmes embarqués.

Principe de base

Une phrase enregistrée et numérisée est donnée au programme de reconnaissance vocale. Dans le formalisme ASR, le découpage fonctionnel est le suivant : – le traitement acoustique (front-end) permet principalement d’extraire du signal de parole l’image acoustique la plus significative possible sur des tranches de temps d’environ 30 ms. Cette image se présente souvent sous la forme d’un vecteur de caractéristiques (features extraction) de taille d’environ 10 coefficients ; – l’apprentissage (training) réalise une association entre les segments élémentaires de paroles et les éléments lexicaux. Cette association fait appel à une modélisation statistique entre autres par modèles de Markov cachés (HMM, Hidden Models Markov) et/ou par réseaux de neurones artificiels (AAN) ; – la reconnaissance (back-end) qui en concaténant les segments élémentaires de paroles précédemment appris reconstitue le discours le plus probable. Il s’agit donc d’une correspondance de motif (pattern matching) temporelle, réalisée souvent par l’algorithme de déformation temporelle dynamique (DTW).|

Jean-Pierre Huberman




Vision “Internet” de l’American College of Cardiology (ACC) 2006

Le site de l’ACC est toujours aussi intéressant

Pour ceux qui n’ont pas pu aller à l’ACC, allez dans acc.org et cliquez dans « News at ACC.06 » et vous aurez une première information « majeure » pour nos patients « stentés » qui prennent du clopidogrel associé à de l’aspirine et qui ont lu les informations transmises par les grands médias en particulier l’article « Plavix® et aspirine ne font pas bon ménage » (dans le Figaro daté du 14 mars 2006) rédigé à la suite de la parution des résultats un peu décevants de l’essai CHARISMA. Cette « alerte » de l’ACC pour les patients rappelle les dangers de l’arrêt du clopidogrel chez ces patients.

Pour obtenir les synthèses de l’actualité cardiologique de l’ACC, allez dans « read all about ACC.06 », vous aurez accès aux « Scientific Session News », quatre articles pour chaque journée du congrès. Pour avoir l’ensemble des résumés des « hot-line » allez dans « catch up on what you missed in Atlanta » et vous avez, par journée, les articles préparés pour la presse sur les grands essais thérapeutiques et les grandes avancées du congrès.

Dans le site « theheart.org » édition anglaise et édition française, vous trouverez des synthèses des nouvelles données respectivement en anglais et en français, sachant que les articles français ne sont pas des traductions mais des commentaires de nos experts différents des commentaires des experts internationaux diffusés dans l’édition anglaise. Vous souhaitez avoir les diapositives des grand essais pour nourrir un EPU ou un staff que vous organisez, allez dans le site « clinicaltrialresults » et vous aurez quelques diapositives en anglais de : BASKET, CHARISMA, ACUITY et ACUITY Timing, ISAR React 2, EXTRACT-TIMI 25, PASSION, OASIS-6, PROGRESS 1, APAF, ARMYDA 3, MIST, ASTEROID, TYPHOON, PREMIAR, LONG DES II, TAXUS V et PRIMO CABG II.

L’édition anglaise de « theheart.org » propose quelques diapositives des résultats des essais précédents et de ceux de REACH, TROPHY, TNT, UNLOAD, HOPE2 et NORVIT.

Vous souhaitez avoir les commentaires non seulement d’experts éminents mais aussi ceux de nos collègues praticiens, faites un tour toujours dans « theheart.org » édition anglaise et allez dans « Hightlights », un forum modéré par Melission WALTONSHIRLEY avec onze pages de commentaires « à chaud » des résultats des grandes avancées thérapeutiques. Ce qui est intéressant, c’est que ce ne sont pas des commentaires « scientifiques » mais des commentaires de « vécus cardiologiques » face aux nouvelles données ; bien entendu, c’est du vécu « américain » !

Enfin, depuis plusieurs années, les scoops des grands congrès sont publiés en « préprint » au moment même de leur présentation, c’est le cas de l’essai CHARISMA, HOPE 2, NORVIT, OASIS V, EXTRACTTIMI 25 dont vous pourrez obtenir les publications « in extenso » en allant dans le site du New England Journal of Medicine, « content.nejm.org », en allant dans « Early release » sans oublier de télécharger aussi les éditoriaux. De même, pour obtenir la publication de TAXUS V, il faudra vous rendre dans le site du JAMA, « jama.ama-assn. org ».

Lors de l’ACC sont aussi présentés de nouveaux « guidelines » ou « clinical statement » qui sont rédigés par les experts de l’ACC et de l’AHA ; en allant dans « acc.org » vous pourrez télécharger le « Focused Update on Perioperative Beta-Blocker Therapy » (12 pages) et le « PAD Pocket Guide », dernières recommandations américaines sur la prise en charge des artériopathies périphériques en 68 pages.

Enfin, tout cela c’est de l’internet et du papier, vous avez certainement pu être invité à participer le 21 mars dernier à l’ACC LIVE 2006 dont c’était le 10e anniversaire, synthèse des principales communications réalisée par la Société Française de Cardiologie, le Collège national des Cardiologues Français, l’American College of cardiology et Euthérapie. Fait majeur pour notre pratique, la participation à cette manifestation donne droit à un diplôme attestant de 2 heures de Formation Médicale Continue !

Hervé Gallois




Quoi de neuf sur les sites du Gouvernement

Pour notre pratique de tous les jours, il est essentiel de faire régulièrement un petit tour sur les sites Internet de notre Gouvernement et de nos tutelles. On y trouve beaucoup d’informations très utiles pour nous et nos patients. Le site « sante.gouv.fr » est le site du Ministère de la Santé. On y trouve d’emblée des informations « à la une », par exemple le 2 février dernier, on pouvait noter trois grandes préoccupations du ministère de la santé : le chikungunya, la grippe aviaire et la vague de grand froid. Pour chaque domaine vous avez accès à un dossier complet actualisé en temps réel.

Allez dans « Actualités » et vous pourrez avoir par exemple le point sur la démographie médicale daté du 26 janvier 2006 avec le dossier presse et le discours de Xavier BERTRAND (cadre et carte ci-dessous), vous aurez aussi accès à la liste de toutes les communes de France en zone de faible densité médicale.

Toujours dans « Actualités », téléchargez le Plan National Maladies Rares 2005-2008, ces maladies atteindraient 6 à 8 % de la population mondiale, soit en France trois millions de personnes. Il y aurait actuellement 7.000 maladies rares connues. Une maladie est dite rare si moins d’une personne sur 2.000 en est atteinte. Un site Internet est consacré aux maladies rares, c’est « orpha.net », site d’ORPHANET qui est un serveur d’information sur les maladies rares et les médicaments orphelins en libre accès pour tous publics. L’objectif d’ORPHANET est de concourir à l’amélioration de la prise en charge et du traitement des maladies rares, qu’elles soient d’origine génétique, auto-immune ou infectieuse, qu’il s’agisse de cancers rares ou de maladies sans diagnostic précis.

En allant dans « sante.fr », le portail des agences sanitaires, vous aurez accès aux sites respectifs des neuf agences sanitaires sous tutelle du Ministère de la Santé et des Solidarités : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA), Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS), Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale (AFSSE), Haute Autorité de Santé (HAS), Agence de la biomédecine, Etablissement Français du Sang (EFS), Institut de Veille Sanitaire (INVS), Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) et Biomédecine.

Nous connaissons bien l’AFSSAPS et l’HAS (ex ANAES) en particulier pour leurs recommandations de bonne pratique clinique.

L’AFSSA, l’AFSSAPS et l’INVS sont les trois établissements publics de l’Etat dont la création résulte de la loi du 1er juillet 1998 relative à la veille sanitaire et la surveillance des produits destinés à l’homme. L’AFSSA a trois missions : mission d’évaluation recouvrant l’ensemble de la chaîne alimentaire, des missions d’appui scientifique et technique et des responsabilités spécifiques de l’Agence dans le domaine du médicament vétérinaire. L’INVS a comme missions de surveiller l’état de santé de la population et son évolution, alerter les pouvoirs publics en cas de risque sanitaire dans le domaine des maladies infectieuses, santé environnement, santé travail, maladies chroniques et traumatismes, et réaliser ou coordonner des investigations épidémiologiques. Dans le site de l’INVS vous pouvez télécharger le bulletin épidémiologique hebdomadaire et vous pouvez suivre les actualités épidémiques de notre pays : grippe, grippe aviaire, gastro-entérites, etc.

Le site de l’assurance maladie, « ameli.fr », a aussi beaucoup d’informations tant pour nos patients que pour notre pratique. Dans « A la une », vous avez accès à l’ensemble de la réforme sur « le médecin traitant » avec le mini-site médecin traitant (animation vidéo très claire), le formulaire de déclaration du médecin traitant à télécharger et les principaux chiffres de la réforme. Dans « bonnes pratiques », vous pourrez par exemple télécharger dans « Prescriptions de médicaments anti-cholestérol : les statines », la synthèse des recommandations de l’AFSSAPS et la fiche mémo du coût d’instauration d’un traitement par statines. Autres données très utiles, allez dans « médicaments » puis dans « guide des équivalents thérapeutiques », vous avez accès à une base de données des médicaments classés par dénomination commune, par nom commercial, par classe thérapeutique ou par laboratoire avec le prix de chaque molécule. Par exemple, pour revenir aux statines, si vous souhaitez prescrire de la simvastatine à moindre coût vous remarquerez l’arrivée massive de onze génériques à la date du 9 mai 2005 ce qui permet une économie substantielle de plus de 36% par rapport au produit de référence. Sur ce site vous pouvez vous abonner à la lettre d’information aux médecins de l’assurance maladie et/ou la télécharger directement (lettre n° 14 datée du 26 janvier 2006).

Pour terminer n’oubliez pas de faire un petit tour sur le site de notre conseil de l’ordre, « conseil-national.medecin.fr », allez dans « actualités » et datées du 27 janvier 2006 vous y trouverez les huit propositions du CNOM pour l’organisation de la permanence des soins qui ont été adressées au Ministre de la Santé pour faire face à l’évolution de la démographie médicale actuelle.

Hervé Gallois




Actualités syndicales…

293 – Comme viennent de le montrer les résultats du scrutin aux URML avec la victoire des opposants à la convention, la médecine n’échappe pas à la vague de contestation qui prévaut actuellement dans les domaines social, intellectuel, politique… C’est ainsi que les généralistes de MG France se refont une santé sur le dos de la CSMF, tout comme les spécialistes de la FMF qui, par le jeu d’alliances pour le moins surprenantes avec les partisans de la médecine administrée, briguent un maximum de présidences aux Unions Régionales. _ Aujourd’hui, le syndicalisme de contestation semble ainsi prendre le pas sur le syndicalisme de participation, tel que l’avait défini Claude BERGOGNE pour notre spécialité dans le premier numéro du journal « Le Cardiologue »… en 1965. _ Ce syndicalisme de participation, sorte de pragmatisme qui ne peut certes fonctionner qu’en face
d’interlocuteurs tant soit peu crédibles, est la voie qu’a depuis lors régulièrement suivie notre syndicat. _ Et l’on constate avec plaisir que cette lame protestataire épargne, au moins pour l’instant, les cardiologues et leur syndicat : si l’on en juge par le taux d’adhésions qui a battu en 2005 son record absolu avec 1.909 adhérents, et cela malgré une démographie cardiologique stable, on ne peut qu’être satisfait de ce soutien renouvelé à la politique du syndicat national.

Je voudrais à présent, au terme de ces presque huit années de Présidence et de cette expérience passionnante qui s’achève, en retracer brièvement quelques épisodes.

Le baptême du feu fut plus rapide que prévu avec la convocation au ministère, un mois après ma prise de fonction : Martine AUBRY qui avait décidé de manger du cardiologue (après d’autres spécialistes) voulait rien moins que décoter massivement et tout de suite la CSC et la cardiologie interventionnelle ; grâce à la conclusion d’un accord sur les bonnes pratiques de l’échographie, nous avons réussi à maintenir 18 mois le tarif de la première (qui depuis a retrouvé des couleurs), et à ce jour la seconde est toujours intacte.

La suite ne fut pas tellement plus simple : – avec la CCAM technique s’ouvrait une rude négociation de plusieurs années qui aboutit finalement à quelques revalorisations tarifaires sans acte perdant ; – avec le parcours de soins et sa menace de restriction à l’accès au spécialiste, menace en fait plus théorique que réelle mais largement responsable des mauvais résultats électoraux chez les syndicats signataires ; – avec la défense du pouvoir d’achat des cardiologues, qui, fort heureusement, n’a cessé de progresser tout au long de ces années (exception faite pour les trois derniers mois de 2005), même si c’est au prix de journées harassantes et minées par la paperasserie.

Le grand motif de satisfaction reste celui d’avoir, avec d’autres, publié le deuxième livre blanc et ses propositions pour l’avenir de la cardiologie libérale dont plusieurs font aujourd’hui la une de l’actualité professionnelle, comme le secteur d’excellence, actuellement prôné par la CSMF, comme le bonus tarifaire en zones sous-médicalisées officiellement envisagé au Ministère, comme surtout la délégation de compétence que nous avons été les premiers à proposer dans les situations de pénurie démographique et qui fait aujourd’hui l’objet d’expériences officielles.

Je suis très heureux de passer le relais à Jean-François THÉBAUT auquel je souhaite un plein succès dans ses entreprises et que j’assure de mon entier soutien, d’autant plus légitime que je connais, comme tous ceux qui l’ont élu, l’étendue de sa compétence et de son dévouement à la Cardiologie.

Un grand merci à tous.

Docteur Christian AVIÉRINOS _ le 21 juin 2006




Loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie

Au format PDF, le texte de la loi relative à l’assurance maladie publiée au J.O n° 190 du 17 août 2004 page 14598 texte n° 2.