Et si vous accueilliez un étudiant en médecine dans votre cabinet durant 2 jours ?

Votre Syndicat se bat depuis plusieurs années pour décloisonner la ville de l’hôpital et ainsi faciliter l’installation des cardiologues en ville. Souvenez-vous, nous avions travaillé, avec Dominique Guedj en partenariat avec l’ARS sur une initiative de stage en cabinet libéral qui n’avait pas été encouragée par le Doyen de la Faculté.

Il faut féliciter l’URPS médecin d’avoir mis en place le dispositif « 2 jours en libéral » destiné aux étudiants en médecine en D2, D3, D4 qui souhaitent découvrir l’exercice en cabinet libéral de cardiologie.

Ce dispositif est possible grâce au partenariat entre l’URPS médecins et plusieurs associations d’étudiants de facultés franciliennes.

A ce jour, Paris VI (Pierre et Marie Curie), Paris VII (Diderot), Paris XI (Paris Sud) et Paris V (Descartes) se sont d’ores et déjà engagées comme partenaires pour développer ensemble ce projet : réunions de travail, communication auprès des étudiants… Les autres facultés ont également été sollicitées pour relayer l’information auprès de leurs étudiants.

Inscription

En fonction de vos disponibilités, cliquez sur le lien ci-dessous pour remplir le formulaire et vous inscrire.

Remplissez le formulaire pour vous inscrire !

 

Bien entendu, vous pouvez contacter pour plus d’information :
  • Sabrina Medjoudj (URPS) au 01 40 64 14 77
  • ou joindre le Dr Patrick Assyag à son cabinet au 01 43 79 83 61.

Merci d’avance pour l’accueil que vous pourrez réserver à ces étudiants en médecine qui choisiront peut être d’exercer en cardiologie…

Toutes nos amitiés.

Dr Patrick Assyag
Président
Dr Dominique Guedj-Meynier
Secrétaire générale
Dr Jean-Michel Walch
Trésorier

13 rue Niepce 75014 Paris – Tél. 01 45 43 10 14 – Fax. 01 45 43 08 10 – Contact eMail




Les 5 chantiers du système de soins

Présentés par Edouard Philippe le 13 février dernier, les cinq chantiers de la stratégie de transformation du système de santé ont été mis sur les rails par la ministre de la Santé avec la nomination de leurs « pilotes » qui ont reçu leurs lettres de mission. Des expérimentations d’organisation territoriale démarreront à la fin de l’année, qui devront transcender le clivage ville/hôpital/médico-social.

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Hébergement des données de santé

Le décret relatif à l’hébergement de données de santé à caractère personnel a été récemment publié au Journal Officiel. Il détaille le passage d’un régime d’agrément à une certification des Hébergeurs de Données de Santé (HDS) et vient en application de la loi de modernisation de notre système de santé de janvier 2016. 

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Valérie Pécresse et les déserts médicaux

Le mouvement Libres ! créé par la présidente LR du conseil régional d’Ile-de-France émet des propositions pour lutter contre les déserts médicaux.

L’une des ces propositions consiste à attribuer « aux conseils régionaux la régulation du système de santé, en leur confiant notamment la présidence des ARS », lesquelles auraient pour mission « non seulement de garantir le respect des grands plans nationaux de santé publique et le respect des règles fondamentales de notre système de santé (sous l’autorité du ministère de la Santé), mais aussi et surtout de déployer, sous l’autorité du président de région, la politique décidée régionalement et dont l’objet central sera la réduction des inégalités de santé et l’amélioration de la santé de la population ». En toute logique, le mouvement Libres ! propose donc « de distinguer au sein de l’ONDAM une part “nationale” et une part “régionale”, et de voter chaque année au Parlement, en LFSS, les ORDAM, répartition régionale d’une partie des crédits de l’ONDAM ».




La FHF veut renforcer le lien ville/hôpital

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Baisse des tarifs : l’onde de choc

Les baisses de tarifs provoquent la colère mais aussi l’incompréhension des représentants des différents secteurs de l’hospitalisation. Comment s’attaquer à la transformation du système de santé avec des moyens toujours plus restreints ?

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Médecins en difficulté : numéro vert gratuit

Le 1er janvier dernier, l’Ordre des médecins et l’Association d’Aide Professionnelle aux Médecins et Soignants (AAPMS) ont créé un numéro d’appel unique pour renforcer l’écoute et l’assistance aux médecins et internes en difficulté (voir article complet). Ce numéro est maintenant un numéro vert gratuit : le 0800 800 854.




Isabelle Monnier nommée au Haut Conseil du DPC

La responsable de la formation des directeurs de soins de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP) a été nommée vice-présidente du Haut Conseil du DPC, dont Jean-François Thébaut, cardiologue et membre du collège de la HAS, est le président depuis juillet 2016. Infirmière de formation, devenue cadre de santé, Isabelle Monnier a été chargée de mission sur les professions paramédicales à la DGOS et a exercé pendant 4 ans à l’ARS Pays-de-la-Loire comme responsable du département des ressources humaines du système de santé et cheffe de projet santé mentale avant d’intégrer l’EHESP.




Dominique Polton, vice-présidente du CSIS

L’actuelle présidente de l’Institut National des Données de Santé (INDS), Dominique Polton, vient d’être nommée vice-présidente du Conseil stratégique de l’innovation en santé (La composition du CSIS). Cette nouvelle instance, présidée par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est en charge des expérimentations pour l’innovation dans le système de santé prévues à l’article 51 de la LFSS 2018. Dominique Polton a notamment été directrice de l’Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé (IRDES) et cheffe du bureau économie de la santé à la Direction de la Sécurité Sociale (DSS). Membre du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM), elle a été pendant huit ans (2005-2013) directrice de la stratégie, des études et des statistiques au sein de la CNAMTS, où elle a ensuite été conseillère auprès du directeur général de 2014 à 2016.




Patrick Gasser réélu à l’Umespe

Le 4 mars dernier, le Comité Directeur de l’Union nationale des MEdecins SPEcialistes confédérés (UMESPE) a réélu Patrick Gasser au poste de président. Pour ce nouveau mandat, les spécialistes confédérés se fixent « comme première priorité, la reconnaissance de toutes les spécialités dans les parcours de soins et de santé de tous les usagers ».

Vous venez d’être réélu à la tête de l’UMESPE pour un mandat de quatre ans. Qu’elle est votre feuille de route pour ce nouveau mandat ?

Patrick Gasser : Nous avons élaboré un projet et nous allons travailler sur les grands chapitres de ce projet. Nous devons répondre aux besoins de soins sur l’ensemble du territoire. C’est un énorme enjeu et nous devons donner les clés à nos confrères pour répondre à ce besoin. Nous devons, par exemple, travailler sur le sujet de la délégation de tâches. Nous devons impérativement nous mettre à la délégation de tâches car nous sommes menacés par un projet de décret sur l’exercice infirmier en pratique avancée, qui remet en cause le parcours de soins et le rôle du médecin. Il faut nous y mettre, sinon le Gouvernement fera n’importe quoi.

Nous devons aussi faire de la qualité. Et faire de la qualité, cela passe notamment par la recertification. Là aussi, nous serons force de propositions. La plupart des modèles internationaux fonctionne assez mal. Le modèle qui pourrait être retenu s’inspirerait sur celui de l’accréditation des spécialités à risques. C’est ce qui se fait aux Pays-Bas et cela fonctionne plutôt bien. Nous allons aussi approfondir notre réflexion sur des modes de paiements nouveaux, le paiement au parcours notamment. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des diminutions tarifaires successives. L’expertise du médecin doit être valorisée car, ne nous y trompons pas, nous aurons des actes techniques moins bien rémunérés. Il faut aussi inventer de nouvelles structures pour mailler le territoire et répondre ainsi aux besoins de tous nos concitoyens. Voilà le travail que nous allons poursuivre durant les quatre prochaines années.

Patrick Gasser : « Nous devons répondre aux besoins de soins sur tout le territoire »




Jean-Paul Ortiz réélu à la CSMF

Déterminée à être plus que jamais force de propositions pour accompagner les évolutions de la médecine libérale, la CSMF reste cependant ferme quant aux conditions de son ralliement à la convention.

C’est avec une très large majorité (80 % des voix) que Jean-Paul Ortiz a été réélu le 10 mars dernier à la tête de la CSMF par le Conseil Confédéral, à la suite d’une Assemblée Générale. Il a formé un nouveau Bureau et défini ses priorités d’actions pour son nouveau mandat de quatre ans, au travers de quatre motions adoptées à l’unanimité lors de l’Assemblée Générale du 11 mars. Jean-Paul Ortiz a été réélu sur la base d’un programme « amené à être enrichi ces prochains mois pour devenir le nouveau projet confédéral ». Ce programme repose sur six grands axes : le regroupement des professionnels, la mixité de l’exercice, l’action au cœur des territoires, l’innovation, la qualité et la pertinence des soins, et la recertification.

L’Assemblée Générale du 11 mars a été l’occasion pour la CSMF de réaffirmer sa position par rapport à l’actuelle convention qu’elle est désormais le seul syndicat représentatif à ne pas avoir signée. Si elle est satisfaite du remplacement d’un tiers-payant généralisé par un tiers-payant généralisable et donc non obligatoire, elle continue de réclamer la suppression de l’article 99 de la LFSS 2017 qui permet à l’Assurance Maladie de modifier unilatéralement les tarifs médicaux et avertit qu’elle « refusera toute mesure de baisses tarifaires autoritaires qui pourraient être envisagée par la CNAM », estimant que l’« on ne peut prétendre restaurer le dialogue conventionnel avec la CSMF, lorsque l’on décide autoritairement des baisses tarifaires ».

La CSMF participe aux négociations actuelles sur la compensation de la CSG et la télémédecine. Mais sa signature apposée à un avenant valant signature de la convention toute entière, la Confédération n’a pas signé l’avenant 5 qui règle la question de la compensation de la hausse de la CSG pour les médecins, attendant de connaître les résultats des négociations relatives à la télémédecine. Jean-Paul Ortiz souligne que la CSMF n’envisagerait la signature d’un de ces avenants qu’à l’issue de l’ensemble de la séquence de négociations. La CSMF « demande à la CNAM de s’engager fortement dans le développement de ces nouveaux outils, afin de donner une impulsion innovante à la médecine libérale. Les moyens mis en œuvre pour valoriser la téléconsultation, la téléexpertise et le forfait structure témoigneront de la réelle volonté d’innovation de la CNAM ». Or, les propositions chiffrées de l’Assurance Maladie, qui vont d’une rémunération de 12 euros pour le médecine requis pour un acte de téléexpertise de niveau 1 à une rémunération de 30 euros pour un acte de téléexpertise de niveau 2, ne satisfont pas les syndicats, signataires ou pas. « Les valeurs proposées sont de toute évidence trop basses et ne permettraient pas un développement de la télémédecine comme la ministre de la Santé le souhaite », a immédiatement commenté la CSMF.

Trois séances de négociations sont à venir et l’on verra si la CNAM a dit son dernier mot.




Consultation médicale sur site marchand

Selon un récent sondage OpinionWay réalisé pour le cabinet Mazars à l’occasion du salon « Santé pour tous » organisé par l’Association Médecine pour Tous (AMT), un tiers des Français (33 %) se dit prêt à effectuer une consultation médicale à distance via une plate-forme marchande comme Amazon. Ce sont plutôt des hommes (36 %) et surtout les 18-24 ans (48 %). Les personnes interrogées sont cependant deux fois plus nombreuses (66 %) à se déclarer prêtes à recourir à la téléconsultation mais dans le cadre d’une structure de santé, 45 % pourraient recourir à une plate-forme de conversation à distance et 39 % à une application mobile sur smartphone ou tablette.




Compensation sur la hausse de la CSG

Les négociations sur la compensation de la hausse de la CSG ont connu une fin heureuse, puisque les quatre syndicats signataires de la convention médicale (FMF, MG France, Le Bloc, SML) ont signé, avec l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (UNCAM), un cinquième avenant au texte conventionnel.

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Hervé Le Marec au cabinet d’Agnès Buzyn

Professeur de cardiologie au CHU et à l’université de Nantes, Hervé Le Marec est entré au cabinet de la ministre de la Santé, en remplacement de Lionel Collet, qui avait été nommé conseiller spécial au sein du cabinet en mai 2017 et l’a quitté le 1er mars dernier. Spécialiste de pathophysiologie cardiovasculaire et de recherche génétique sur les arythmies cardiaques, Hervé Le Marec a été chef du service de cardiologie du CHU de Nantes de 2004 à 2010 et président de la CME de cet établissement de 2003 à 2009. Il a aussi dirigé de 2007 à 2015 l’institut du thorax, laboratoire mixte INSERM/CNRS/Université de Nantes, qu’il a cofondé. Il était jusqu’à ce jour coordinateur du projet VaCaRMe (Vaincre les maladies Cardiovasculaires, Respiratoires et Métaboliques) au sein de l’Institut du thorax.




Affiliation Carmf : les conditions d’exonération

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Affiliation à la CARMF des internes remplaçants : oui, mais pas comme ça !

L’obligation faite aux internes remplaçants thésés ou non, depuis le 1er janvier, de s’acquitter d’une cotisation CARMF de 3 133 euros sème la panique parmi eux. Si leurs syndicats réclamaient de longue date la possibilité pour les internes remplaçants d’être affiliés à la CARMF, ils contestent son caractère forfaitaire et obligatoire et demandent que cette cotisation soit proportionnée à l’activité de remplacement.

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Affiliation à la CARMF des internes remplaçants : Les aînés soutiennent leurs cadets

La CSMF  dénonce l’amendement gouvernemental introduit « en catimini et sans concertation avec la profession » et « se joint à l’indignation des syndicats d’internes ».

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Le parcours mystérieux et chaotique de l’Apollon du Belvédère [1]

L’Apollon du Belvédère, sculpture romaine en marbre de l’époque d’Hadrien, reproduction d’une effigie en bronze vers – 330 av. J.-C., se trouve  sous une niche dans l’octogone de la cour du Belvédère au Vatican. Cette statue de taille supérieure à l’être humain (2,24 m [h]), très souvent gravée et reproduite, fut l’objet de nombreux écrits, notamment aux XVIIIe et XIXe siècles. Admiré comme l’une des merveilles de la statuaire antique grecque, Johann Joachim Winckelmann le décrivit à plusieurs reprises avec emphase. Cependant son historiographie demeure encore aujourd’hui très méconnue.

Une découverte de la Renaissance 

Nous devons attendre le début du XVIe pour découvrir son existence dans le guide le plus célèbre de la Rome antique, L’Opusculum de mirabilibus novae & veteris urbis Romae de Francesco Albertini : « que puis-je dire de la très belle statue d’Apollon, qui je peux le dire semble vivante et que votre sainteté a transféré au Vatican ». L’auteur, chanoine de la basilique Saint-Laurent à Florence, aumônier du cardinal Fazio Santoro à Rome, fut élevé au titre de cardinal par le pape Jules II le 1er décembre 1505. Vers 1491 parut dans le codex Escurialensis, (1) publié vers 1508-1509, la première reproduction de l’œuvre. Ce recueil de dessins indiquait que la statue se trouvait dans le jardin du cardinal Giuliano della Rovere, le futur pape Jules II à San Pietro in Vincoli, dont il était le titulaire depuis 1471. En fait l’Apollon servit de modèle à Andrea del Castagno dans les années 1450 lorsque cet artiste peignit son David en citant l’attitude de la sculpture (David vainqueur de Goliath, tempera sur toile, Washington National Gallery of art). Pier Jacopo Alari Bonacolsi (v.1460-1528) dit l’Antico, qui avait reproduit plusieurs statues antiques pour le studiolo d’Isabelle d’Este, en fit une réduction en bronze, sans doute vers 1498, aujourd’hui à la Ca d’Oro à Venise.

Une installation symbolique dans la cour du Belvédère

Le pape Jules II, grand amateur d’antiquité, l’installa au Vatican dés 1509, puis dans la cour du Belvédère vers 1511. L’aménagement de celle-ci confié à Donato Bramante à partir de 1506 connectait le palais du Vatican à la villa du Belvédère par une série de terrasses. Dès 1503, Jules II amassa une immense collection de sculptures antiques dont le Laocoon et ses fils et le Torse du Belvédère. Il les plaça dans des niches donnant sur la cour. La gravure à l’eau forte de Marc-Antonio Raimondi (1474-1534) du Metropolitan Museum of Arts à New-York en 1530-1534 et celle sur cuivre d’Antonio Lafreri à la Bibliothèque nationale de France en 1550-1552 en apportent la preuve et donnent l’image de la figure de l’Apollon lors de sa découverte. Toute une symbolique liée à la présence de cette statuaire fut orchestrée par Jules II. Le palais du Belvédère est implanté sur la colline du Vatican, l’endroit, selon le Liber Pontificalis, (2) où aurait été crucifié saint Pierre. Au vers 33 du poème l’Antiquaria Varia Urbis, Andreas Fulvius indiquait qu’en ce lieu un sanctuaire était dédié au dieu Apollon :  « Vaticanus apex, Phoebo sacratus, ubi olim auguria hetrusci vates captare solebant ». L’empereur Constantin y érigea sous le pape Silvestre I (314-355) une basilique consacrée à saint Pierre. Elle gardait le sarcophage où reposait le corps du Saint. En replaçant cette statue d’Apollon dans la cour du Belvédère le souverain pontife donna une expression visuelle à cette tradition. Sa commande à Raphaël de la fresque d’Apollon au Parnasse dans les Stanze di Raffaelo au palais du Vatican participe de cette même symbolique. En concevant un jardin arboré entouré de statues antiques, il recréa l’antique viridarium. En 1532-1533, à la demande du pape Clément VII, l’Apollon subit une restauration. A l’époque il importait de rétablir les manques. Le sculpteur Giovanni Agnolo Montorsoli (1507-1563), compagnon de Michel-Ange, ajouta la main gauche, modifia l’avant-bras droit avec une main ouverte détournée du corps, et allongea le support pour que la main droite puisse s’y appuyer (cette main était attachée à l’origine à la cuisse supérieure, comme le prouvent les puntello survivants).

Ces modifications furent gravées et dessinées sans commentaire jusqu’au XIXe siècle. En 1924-1925 Guido Galli lui redonna son aspect primitif. Depuis 1981, l’Apollon est à nouveau autoportant et la pause ajustée avec précision : la statue penche maintenant au niveau de la tête de 50 mm environ. Quelques semaines après son élection en 1566, le pape Pie V annonça que la collection des sculptures de la cour du Belvédère allait être dispersée, « Il ne convenait pas au successeur de saint Pierre de conserver chez soi de telles idoles ». A sa mort en 1572, pas une statue jugée de premier ordre n’avait quitté la cité. Caché par des volets de bois en raison de sa nudité « indécente » l’Apollon resta en place jusqu’au traité de Tolentino en 1798.

Depuis sa « redécouverte » à la fin du XVe siècle jusqu’en 1850 : une des plus merveilleuses sculptures du monde, une « beauté idéale »

L’Apollon du Belvédère considéré comme une statue antique grecque originale fut admiré pendant trois siècles. La seconde description du savant allemand, Johann Joachim Winckelmann (1717-1768) montre l’engouement provoqué par cette œuvre : « de toutes les statues antiques qui ont échappé à la fureur des barbares et à la main destructrice du temps, la statue d’Apollon est sans contredit la plus sublime. On dirait que l’artiste a composé une figure purement idéale […] Son attitude annonce la grandeur divine qui le remplit […] Dans les traits de l’Apollon du Belvédère, on trouve les beautés individuelles de toutes les autres divinités réunies […]. Pour le poète, écrivain et théoricien de l’esthétique allemand Johann Christoph Friedrich Schiller « aucun mortel ne peut décrire ce mélange céleste d’accessibilité et de sévérité, de bienveillance et de gravité, de majesté et de douceur ». Le peintre Raphaël Mengs (1728-1779), le premier, émit des doutes. Avant sa mort, il affirma que l’Apollon était une copie romaine faite d’un marbre italien, en total désaccord avec le célèbre antiquaire romain Enrio Quirino Visconti. Après dix ans d’âpres échanges, le géologue et minéralogiste Déodat de Gratet de Dolomieu (1750-1801) trancha en faveur de l’Italie. Le sculpteur et dessinateur anglais, grande figure du néoclassicisme britannique, John Flaxman « était certain qu’il s’agissait d’une copie, au contraire du Thésée du Parthénon ». Pour Henry Mathews membre du King’s College de Cambridge dans son journal The diary of an Invalid « le style de finition n’a certainement pas l’air d’un original ». A la fin de la première moitié du XIXe siècle l’affaire était entendue : le « soupçon » que cette œuvre soit une copie se « chuchote si fort que tout le monde peut l’entendre ». Le 14 décembre 1795, le même John Flaxman affirmait qu’il s’agissait « d’une copie en marbre d’un original de bronze […] les plis du devant de la statue sont probablement une exacte imitation de l’original et ne correspondent pas à ceux de l’autre face ». Il restait à en découvrir l’auteur.

Christian Zicarelli

Eva Mesko, étudiante en Master 2 Histoire de l’Art, Paris IV La Sorbonne.

(1) Le codex Escurialensis arriva en Espagne vers 1509-1510. Daté habituellement de 1491 (fol. 50v.) il servit de source mythologique et d’ornement architectural lors de la construction du château de la Calahorra (Sierra Nevada) de 1508 à 1509 par le marquis Don Rodrigo Vivar y Mendosa (il se trouvait à Rome de 1506 à 1508).
(2) Chronologie des papes du IVe au XIe siècles.

 




Le best of des grandes études 2017 – 2e partie

1. Maladie coronaire
2. Troubles du rythme
3. Valvulopathies
4. Insuffisance cardiaque
5. Maladie veineuse thrombo-embolique
6. Artériopathie des mi (ami) et aorte abdominale
7. AVC/AIT

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La e-santé au programme de travail de la HAS

Le collège de la Haute Autorité de Santé (HAS) a adopté une version révisée de son programme de travail. La précédente version, qui datait de mai 2017, avait pris une nouvelle forme avec une présentation par domaine thérapeutique. La nouvelle version comporte quelques modifications avec notamment l’apparition de nouvelles rubriques : santé environnementale, douleur, e-santé, mesure de la qualité et de la sécurité des soins, diffusion publique sur Scope Santé.

A la rubrique « e-santé », les travaux concernent :

  • la définition des situations cliniques, champs et publics pour lesquels les actes de TéLéConsultation (TLC) et de TéLéExpertise (TLE) devraient être exclus (1er trimestre 2018) ;
  • un guide sur le bon usage et la qualité des pratiques de TLC et de TLE (4e trimestre 2018) ;
  • un guide sur les spécificités méthodologiques de l’évaluation clinique des dispositifs de télésurveillance et dispositifs médicaux connectés ;
  • l’identification des situations cliniques pour lesquelles un déploiement de la télésurveillance permettrait d’améliorer l’efficience, la qualité et la sécurité des prises en charge.



Une mesure en faveur du cumul emploi-retraite

Parmi les 20 mesures de lutte contre les déserts médicaux annoncés par le Premier ministre en octobre dernier figurait le relèvement du plafond en deçà duquel les médecins libéraux cumulant emploi et retraite et exerçant dans des zones sous-dotées sont dispensés de cotiser à l’ASV. Ce plafond a été relevé de 11 500 euros à 40 000 euros. L’arrêté est paru au JO du 28 décembre 2017 et est entré en vigueur au 1er janvier dernier.

 




Charte de protection des rendez-vous en ligne

Il y a un an, l’URPS Ile-de-France avait publié une étude sur « les outils de prise de rendez-vous en ligne pour les médecins libéraux ». L’analyse de 15 services en ligne avait soulevé des inquiétudes sur la protection des données des utilisateurs recueillies. Devant ce constat, la Commission Pratique libérale et nouvelles technologies de l’URPS Médecins a engagé un travail avec des éditeurs de prise de rendez-vous pour proposer une charte de confiance permettant de dresser les premières règles du marché. Chaque plate-forme signataire de cette charte de confiance e-Rdv de l’URPS s’engage à respecter les exigences fondamentales de sécurité et de fiabilité pour protéger les données de santé collectées.

 




Accès aux soins : charte entre Etat et libéraux

Lors de la première réunion du comité de pilotage du Plan pour renforcer l’accès aux soins lancé en octobre dernier, une charte a été signée par la ministre de la santé, Agnès Buzyn, et 24 organisations syndicales dont, pour les médecins, la CSMF, le SML, MG France et le SNJMG. L’objet de ce texte est de « confirmer la mobilisation des organisations représentatives des professionnels de santé libéraux à mettre en œuvre, en support des professionnels de santé sur les territoires et au bénéfice des usagers, toutes les mesures nécessaires à la réalisation des objectifs définis dans le plan de renforcement de l’accès territorial aux soins ».

La mise en œuvre de cette charte implique la création d’un « comité de pilotage opérationnel » qui réunira au plan national les organisations représentatives des médecins libéraux, des autres professions de santé, des représentants de l’Assurance Maladie, des directeurs généraux des ARS et des personnalités qualifiées « comprenant des représentants des structures de jeunes professionnels de santé et des fédérations pluriprofessionnelles ». Ce comité se réunira sous la présidence de la Directrice Générale de l’Offre de Soins (DGOS).