Valvulopathies insolites
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Auditionné par la Mission d’Evaluation et de Contrôle des lois de financement de la Sécurité Sociale (MECSS) de l’Assemblée Nationale, le directeur général de la Caisse Nationale d’Assurance-maladie (CNAM), Nicolas Revel a fait le point sur le déploiement du Dossier Médical Partagé (DMP). Il a indiqué qu’au 29 mai, 5,75 millions de dossiers avaient été créés et estimé que le seuil des 6 millions de DMP devrait être franchi début juin. Pour mémoire, rappelons que 1,7 millions de dossiers avaient été ouverts après la phase d’expérimentation dans 9 territoires pilotes et que l’objectif fixé par la Convention d’Objectifs et de Gestion (COG) 2018-2022 de l’Assurance-maladie est de 40 millions de DMP créés à la fin de cette période.
Dix laboratoires pharmaceutiques participent à un consortium de recherche impulsé par Janssen (groupe Johnson & Johnson) et coordonné par la start-up française Owkin. Baptisé Mellody (pour Machine Learning Ledger Orchestration for Drug Discovery), ce consortium se donne pour objectif de mieux exploiter, grâce à l’apprentissage automatisé, les chimiothèques de chaque industriel et d’améliorer leurs algorithmes prédictifs pour la découverte de nouveaux médicaments.
Mellody associe Amgen, Astellas, AstraZeneca, Bayer, Boehringer Ingelheim, GlaxoSmithKline (GSK), Janssen, Merck KGaA, Novartis et Servier. Outre la start-up Owkin, le consortium implique également deux universités, l’une à Louvain et l’autre à Budapest, la fondation Substra, la société allemande spécialisée dans le déploiement d’algorithmes Loodse et une autre start-up française, Iktos.
Mellody vise donc à entraîner des modèles prédictifs sur des bases de données chimiques provenant de multiples partenaires mais en conservant l’indépendance de chaque base et la confidentialité des données qu’elles contiennent. Grâce à un serveur central, chaque partenaire a la possibilité de partager un modèle commun qui peut être consolidé collectivement.
En fait, selon Mathieu Galtier, chef du projet Substra chez Owkin et en charge de Mellody, il ne s’agit pas exactement de trouver de nouveaux médicaments, mais « d’augmenter la performance de prédiction des algorithmes de modélisation de découverte de médicaments qui sont utilisés aujourd’hui par les laboratoires et dont une partie est commune ».
On utilise ces algorithmes « prédicteurs » en phase préclinique pour optimiser la recherche de molécules candidates. Les membres de Mellody ne partageront pas les données mais une partie de leur modèle prédictif et le score d’amélioration final de celui-ci.
C’est l’Innovative Medicines Initiative (IMI) qui finance le projet à hauteur de 18,4 millions d’euros pour trois ans, jusqu’en 2022, les fonds provenant d’un partenariat public-privé entre le programme de recherche de l’Union européenne Horizon 2020 et la Fédération européenne des industries et associations pharmaceutiques (EFPIA). « Nous avons répondu à un appel d’offres lancé par l’IMI, explique Mathieu Galtier d’Owkin. L’alliance entre laboratoires pour construire ce projet avait déjà été mise en place au sein de l’EFPIA par Janssen. » Les start-up et les deux laboratoires de recherche recevront un financement européen de 8 millions d’euros. Quant aux dix laboratoires participants, ils se sont engagés à consacrer des ressources humaines au projet pour une valeur de 10 millions d’euros au total.
La plateforme s’appuiera sur la technologie de blockchain (NDLR : technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle) proposée par Substra, consortium piloté par Owkin, qui permet d’assurer une traçabilité des opérations grâce à un registre partagé entre les membres de Mellody, qui utilisera également le service d’hébergement sur le cloud d’Amazon Web Services.
Du 3 au 7 juin, les sénateurs ont examiné le projet de loi « relatif à l’organisation et la transformation du système de santé ». Au cours de cet examen, ils ont adopté 100 amendements sur les 830 déposés, ajoutant ainsi 13 articles additionnels au texte.
Un seul article, l’article 4 ter, ajouté en commission des Affaires sociales du Sénat a été supprimé ; cet article limitait la durée totale des autorisations de remplacement à trois années.
La CSMF s’était émue de cet ajout : « S’il a une vocation provisoire, le remplacement constitue aussi un choix de vie et permet de découvrir l’exercice libéral. Attention à ne pas détourner les jeunes de l’exercice libéral au profit du salariat avec une telle mesure qui peut apparaître comme une nouvelle entrave à l’exercice libéral ».
De même, la confédération, après s’être félicitée que le Sénat ait « su résister à la tentation de la coercition prônée par quelques sénateurs qui méconnaissent la réalité du terrain pour les médecins » et réclamaient le conventionnement sélectif, s’est indignée d’un amendement transformant la dernière année de troisième cycle de médecine générale – et d’autres spécialités définies par décret – en « une année de pratique ambulatoire en autonomie, en priorité dans les zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ».
Quelles spécialités, et sur quels critères, s’interroge la CSMF pour laquelle « cette mesure revient à proposer aux patients des zones dites sous-denses des médecins insuffisamment et incomplètement formés. Cela est totalement injuste pour ces patients, mais aussi pour ces futurs médecins ».
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Prêt à débuter, le projet Diva (Dijon Vascular Project) propose un « suivi réinventé et combiné des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et infarctus du myocarde », expose le Pr Maurice Giroud du CHU de Dijon. Ce sont les résultats d’un observatoire mis en place à Dijon depuis 10 ans qui a conduit à l’idée d’associer la prise en charge de ces deux pathologies, liées à une même maladie, l’athérome, et ayant des facteurs de risque communs. En outre, 30 % des patients ont les deux de façon synchrone ou différée. Si les résultats de la prise en charge en phase aiguë sont très bons en France, avec une mortalité au premier mois extrêmement basse (9 %), les suites méritent d’être améliorées, puisque 33 % des patients sont réhospitalisés après un AVC et 25 % après un infarctus pendant la première année.
Nous laisserons aux spécialistes de la chose politique débattre du résultat des élections européennes, déterminer quels en sont les vainqueurs et vaincus, les perspectives d’avenir pour les uns et les autres et pour le pays. Mais sans être grand clerc, un premier enseignement semble s’imposer, la transformation du paysage politique amorcée lors de l’élection présidentielle est confortée par ce scrutin, nous verrons ce qu’il en adviendra dans les prochaines élections dont l’enjeu sera plus local.
Deuxième enseignement, la politique de réforme engagée depuis le début du quinquennat va se poursuivre, ce à quoi nous n’étions plus très habitués tant les derniers présidents de la République avaient coutume d’un changement brutal de cap après deux ou trois ans de mandat. La crise des gilets jaunes, qui coutera plus de 15 milliards d’euros au budget de l’Etat, n’aura eu en la matière aucun impact.
La grande réforme qui se profile, annoncée lors de la campagne présidentielle, est celle des retraites.
Nul ne peut contester de bonne foi que cette réforme est nécessaire tant le système est devenu illisible, inégalitaire et en grande fragilité économique.
L ’instauration d’un régime universel de retraite qui remplacera les 42 régimes actuels, restera un régime de répartition où les règles de calcul des droits seront les mêmes pour tous, où chaque jour travaillé sera pris un compte, où chaque euro cotisé vaudra les mêmes droits parait logique et juste. Mais à regarder de plus près ce nouveau régime soulève nombre de craintes et d’interrogations :
A ce stade où beaucoup d’interrogations demeurent encore, le scénario d’une dégradation de la retraite des médecins par un régime qui ne tiendrait compte ni de leurs spécificités, puisqu’il se veut universel, ni de leurs efforts passés est sérieux et préoccupant.
La morale de la cigale et de la fourmi sera-t-elle inversée par la réforme ? Espérons que non, mais restons vigilants et unis.
Jean-Pierre Binon
Président du SNSMCV