3 561 étudiants et internes séduits par le CESP depuis 2010

Le dernier rapport d’activité du Centre National de Gestion dresse le bilan du Contrat d’Engagement de Service Public (CESP) créé par la loi HPST de 2009. Pour mémoire, ce contrat assure 1 200 euros par mois pendant leurs études à des étudiants en médecine s’engageant à exercer dans une zone  sous dotée durant une période égale à celle du versement de cette bourse. Le nombre de CESP offert en médecine entre les campagnes 2010-2011 et 2017-2018 s’établit à 3 561 et a progressé de 27,3 %, quel que soit le statut, étudiant ou interne.

Après une légère diminution observée au titre de la campagne de 2012-2013, le nombre de candidats sélectionnés pour bénéficier d’un CESP en médecine ne cesse d’augmenter pour atteindre 452 candidats retenus pour 2017-2018, contre 199 pour 2010-2011, soit plus du double (+127 %) en sept ans. La part des étudiants sélectionnés reste largement supérieure à celle des internes, quelle que soit la campagne. 

A l’exception de l’année universitaire 2012-2013, le nombre de CESP signé n’a pas, lui aussi cessé d’augmenter. Le taux de croissance observé pour les CESP en médecine entre la campagne 2010-2011 et la campagne 2017-2018 est de 180,5 %. Le nombre de CESP signé par les étudiants continue de croître parallèlement aux CESP signés par les internes qui reprennent également leur progression entre 2016- 2017 et 2017- 2018. La part des étudiants représente 64,4 % pour les CESP signés en médecine. 




1 000 Communautés Professionnelles Territoriales de Santé à l’horizon 2022

L’Accord Conventionnel Interprofessionnel (ACI) en faveur du développement de l’exercice coordonné et du déploiement des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) a été approuvé par la ministre de la Santé par un arrêté paru au JO le 24 août dernier.

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La loi « Ma santé 2022 » publiée au Journal Officiel

Depuis sa présentation par la ministre de la Santé en conseil des ministres le 13 février dernier, il n’aura fallut que 5 mois pour que la loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé – qui restera à n’en pas douter sous l’appellation « Ma santé 2022 » – soit promulguée et publiée au Journal Officiel.

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« Touche pas à mon ASV ! »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les propositions de Jean-Paul Delevoye ont suscité chez les représentants syndicaux des médecins libéraux une vive inquiétude et qu’ils sont prêts à défendre leurs intérêts bec et ongles. 

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La réforme des retraites qui inquiète les libéraux

Après 18 mois de concertation, le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a rendu son rapport au Premier ministre en juillet dernier, détaillant les mécanismes du futur système de retraite.

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A LIRE encadré

La loi « Ma santé 2022 » publiée au Journal Officiel

 




Mas Llossanes rosé 2017 Côtes Catalanes

Qui en doute encore ? Même pas moi ! … Le rosé est maintenant un vin de prestige et de gastronomie présent dans les restaurants les plus huppés et, cocorico, la France caracole en tête de la production mondiale et exporte massivement aux Etats-Unis, malgré Trump ! Parmi les nombreuses régions productrices, le Roussillon émerge, car son terroir permet de produire d’excellents rosés grâce, en particulier, au cépage cinsault, dont la finesse, le fruité, la douceur des tanins sont bien mis en valeur par le pressurage direct.

C’est sur les contreforts des Pyrénées au milieu de 12 ha de maquis à 700 m d’altitude que se niche un des plus hauts vignobles français : le mas Llossanes. J’avais déjà été séduit par son rouge Dolmen puissant et très aromatique des côtes Catalanes, j’ai été conquis, durant cet été caniculaire, par son rosé.

Le domaine se situe à cheval sur les villages de Tarerach et Arboussols en face du mont Canigou. Les 11 ha de vignes, nées dans les années 1940, prennent racine sur des sols de schistes et d’arènes granitiques à flanc de montagne regardant la mer. Un magnifique dolmen du néolithique sur ces terres l’identifie comme un lieu de culte : un lieu saint (Llossanes en catalan). 

Une vivacité rare pour un vin méditerranéen

Depuis 2016, Solenn et Dominique Génot ont acquis ce domaine, elle sommelière, lui ingénieur agronome et œnologue, après avoir passé 10 ans à gérer une propriété réputée en Toscane. Quarantenaires, ils décident de s’épanouir en choisissant l’exceptionnel terroir du mas Llossanes, les magnifiques paysages du Roussillon guidés par leur goût pour les vins du sud et aussi l’attractivité du foncier. L’altitude, le climat marquent leurs vins d’une fraîche vivacité rare pour un vin méditerranéen. Dès leur arrivée, le vignoble bénéficie d’une culture biologique (certifiée) et biodynamique. Tout en bannissant les produits chimiques, ils travaillent les sols au tracteur et à cheval. Les vignes sont stimulées par des apports de compost et de préparations biodynamiques. En toute logique, les vendanges sont exclusivement manuelles. 

La philosophie bio et biodynamie

En cave, la même philosophie bio conduit la vinification : limitation au minimum des interventions, et des intrants, utilisation de levures indigènes, doses faibles (> 40 mg/l) de sulfites, pas d’enzymage, ni de produits exogènes. Le rosé est un 100 % cinsault issu de vignes âgées de 40 à 80 ans. Les raisins non égrappés sont pneumatiquement pressés délicatement et très lentement, pour préserver vivacité, fraîcheur et rehausser la couleur lors de la macération dans le pressoir. La fermentation à basse température et la maturation pendant 3 mois sur lies fines s’opèrent dans des cuves en acier inox, la fermentation malolactique secondaire adoucit l’acidité. Ensuite il faut encore 3 mois de vieillissement avant la mise, sans collage, en bouteille fermée par un bouchon en verre.

Habillé d’une robe rose brillante tirant sur l’orange et l’ambre, ce rosé du mas Llossanes 2017 (2 ans de vieillissement minimum sont nécessaires, pour qu’il s’ouvre et gagne en maturité) exprime de délicats et gourmands arômes de petits fruits rouges : groseille, fraise des bois, des parfums floraux d’herbes résineuses et de garrigue. Une touche inattendue de cardamone renforce la personnalité de ce vin. 

La bouche frémit sous l’effet d’un grand courant de fraîcheur, de vivacité et de minéralité et répand les sucs délectables d’un fruité croquant et savoureux. Une texture rafraîchissante, vive et glissante, des tanins soyeux, une longue finale salivante vivifiée par des notes de fraise, de peau de pêche, de laurier et romarin confirment la haute qualité de ce vin.

Un vrai vin de gastronomie

Et quel meilleur moment, pour déguster ce rosé que celui de passer à table ? De l’entrée au dessert, la liste des accords est ici inépuisable. Ce rosé sera parfaitement adapté, pour accompagner les entrées provençales : pissaladière, petits farcis niçois, tomates sous toutes formes : gaspacho, tarte friande, farcies, crues avec burrata, mais aussi carpaccio de thon rouge, tartare de bar. 

Son origine catalane appellera les anchois : marinés, en anchoïade, dans une salade niçoise, voire une tartine de poutargue. 

Ses arômes de cardamone se marieront avec la cuisine indienne : samoussas, pakoras, bhajji aux oignons. Le mas Llossanes rosé donnera une note festive et rafraîchissante à votre barbecue de saucisses, merguez et brochettes, ou de poissons : sardines, rougets. Servi bien frais, il calmera le feu de la rouille d’une bouillabaisse ou de l’harissa d’un couscous. Il poursuivra le repas sur un chèvre frais à l’huile d’olive, un Saint-Nectaire fermier ou un brocciu corse.

Pour les desserts, ce sont certainement les fruits rouges, simplement : en sorbet, tartelette, salade ou plus sophistiqués : sabayon à la framboise, pannacotta à la fraise qui l’accompagneront le mieux.

Ce vrai vin de gastronomie que vous pourrez déboucher en toute saison, illustre parfaitement la philosophie du couple Génot : « L’objectif, poursuivi par nos choix, est d’exprimer au mieux la personnalité du terroir, sans jamais le maquiller, ni le masquer ».

Solenn et Dominique Genot – 66320 Tarerach

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération




Le Sanjusangen-do à Kyoto de l’époque Heian (Partie 2)

Le Bouddhisme… Shingon

Le bouddhisme venu de la Chine, transmis par l’intermédiaire de la Corée, apparut au Japon vers le milieu du VIe siècle. On cite les années 538 et 552, comme dates des premiers tributs incluant des figures de Bouddha et de textes de sutra. Il se heurtera à la religion traditionnelle, le shintoïsme (7). 

Raijin, Dieu du tonnerre, bois peint, grandeur nature, vers 1256.

Mais soutenu par la cour impériale il deviendra religion d’état par décret du prince Shotoku en 587 qui fit ériger, par des spécialistes coréens, des temples selon le modèle chinois. Sous les périodes Asuka et Nara, le Bouddhisme prit un essor considérable. Des clans influents l’adoptèrent. Les temples bouddhiques furent des lieux d’instruction et d’éducation, des écoles de lettrés. La religion devint syncrétique, associant des pratiques bouddhistes, taoïstes, avec des éléments chamaniques et shinto. À la fin de l’ère Nara, apparurent deux nouvelles écoles, associées au Bouddhisme ésotérique du Grand Véhicule (8) : Shingon et Tendai. Saicho (767-832), le premier moine à quitter Nara mit en pratique une nouvelle doctrine, le Tendai qualifiée de « parfaite et de soudaine », célébrant le Sutra du Lotus. Lors de son séjour en Chine (de 803 à 806), le moine Kukai (774-835) [9] avait été initié par un grand maître à la doctrine secrète de « la véritable parole ». Grand érudit, il étudia le sanscrit, la calligraphie, la poésie et les arts manuels. Il fonda le Bouddhisme Shingon (10), une école qui résume son idéal dans les mots « Nyojitsu Chisjishin » signifiant « La vérité, connaître son propre esprit tel qu’il est vraiment ». Parvenir à l’état de Bouddha ne requiert point plusieurs vies mais peut être réalisé dans cette existence même, par la pratique des 3 mystères : la juste pensée (contemplation des mandalas), la juste parole (récitation des mantras) et la juste action (exécution des mudrâ [11]).

Naraen Kongo (gauche), et Missha Kongo (droite), bois peint, H. 1,66 m, vers 1256.

Cette doctrine fascinait, par ses rites magiques, le public superstitieux du début de l’époque Heian. Il appartient à l’une des lignées les plus anciennes du bouddhisme tantrique, le Vajrayana. Il enseigne la répétition des mantras, la méditation et la gestuelle rituelle. Avec environ 12 millions de fidèles, c’est un des courants majeurs du bouddhisme japonais. Durant l’ère de Kamakura (1185-1333) plusieurs autres écoles bouddhiques se développèrent, toujours actives aujourd’hui. Le Jodo, l’école de la « Terre Pure », révère le Sutra de la Terre Pure et la dévotion auprès du Bouddha Amida (12). Le Jodo-Shinski, l’école de la véritable école de la Terre Pure, enseigne en plus de la précédente l’humilité et la loi dans l’amour du Bouddha Amida. Le Nichiren, du nom de son fondateur, révère le Sutra du Lotus et la seule répétition de ce sutra suffit pour atteindre le paradis. Le Zen comporte différentes écoles (13). Il prône l’enseignement direct du maître à élève, et recherche l’illumination intérieure de l’individu par la méditation (notamment sur des phrases paradoxales) et certaines postures corporelles.

Fujin, dieu du vent, bois peint, grandeur nature, vers 1256.

(7) Le Shintoïsme est une religion polythéiste avec des dizaines de milliers de divinités (Kami). Jusqu’à l’aire Meiji (1868-1912), Bouddhisme et Shintoïsme évoluèrent ensemble et se mélangèrent. Le plus grand sanctuaire Shinto se trouve à Ise.
(8) Les écoles de Nara prônaient le Hinayana (le Petit Véhicule).
(9) Kukai représente aux yeux des Japonais, le modèle du génie universel qui a marqué la culture et l’art du début de la période Heian.
(10) Traduction du mot sanskrit mantra (confection de diagramme représentant la Divinité et ses forces, ou bien des groupements de divinités, la meilleure manière de représenter l’univers invisible), le mot shingon signifie « vraie parole ».
(11) Mudrâ : exercer des gestes symboliques (positions des mains) qui symbolisent des forces et des manifestations divines utilisées par les moines dans leurs exercices spirituels.
(12) Amitabha, le Bouddha de l’au-delà appelé Amida au Japon, également le bouddha du pouvoir intellectuel. Grâce à la compassion d’Amida, les êtres naissent dans la Terre pure où ils peuvent réaliser plus facilement l’éveil.
(13) Les écoles rinzai (privilégie l’enseignement par le kôan – énigme illogique que le maître pose au disciple pour évaluer son état de spiritualité), Sōtō et Ōbaku.

Bibliographie

1/ COQUET, Michel, Shingon : Le bouddhisme tantrique japonais, Paris, Guy Tredaniel, 2004, 336 p.
2/ FREDERIC, Louis, Les Dieux du bouddhisme, Paris, Flammarion, 2006 (1992), 360 p.
3/ HEMPEL, Rose, L’âge d’or du Japon. L’époque Heian (794-1192), Fribourg, Office du Livre, 1983, 253 p.
4/ Le Japon, un portrait en couleur, Doré Ogrizek, dir., Paris, Odé, 160, 254 p.
5/ RAWSON, Philip, L’art du tantrisme, Paris, Thames and Hudson SARL, 1995, 216 p.
6/ SHIMIZU, Christine, L’art Japonais, Paris, Flammarion, 2014 (2001), 448-XXXII p.