Les téléconsultations « 10 à 15 fois » plus nombreuses pendant le confinement (association LET)

L’association Les entreprises de télémédecine (LET), qui représente l’ensemble de cette filière, a annoncé le 30 juin que l’épidémie de Covid-19 a permis une augmentation « de l’ordre de 10 à 15 fois du nombre de téléconsultations selon les acteurs durant la période de confinement ».

Créé en janvier 2019, le LET compte au sein de son bureau le Dr Maxime Cauterman (Livi), le Dr Fanny Jacq (DoctoConsult), Marie-Laure Saillard (MesDocteurs), Nicolas Wolikow (Qare) et François Lescure (MédecinDirect), qui est aussi le président de l’association.

La structure, qui milite pour « une généralisation de la télémédecine en France », notamment via l’élargissement de l’avenant n°6 à la convention médicale, a dévoilé le 30 juin les principaux résultats de son étude menée auprès de ses membres durant la crise sanitaire du Covid-19.

Cette étude recoupe, dans les faits, les chiffres de la téléconsultation remontés par ses entreprises membres depuis le début de l’épidémie de Covid-19. [En savoir plus]




Somnolence, perte de vigilance, fatigue mentale : quand les apnées du sommeil gâchent le quotidien

Le sommeil joue un rôle important dans de nombreux processus biologiques : récupération physique, régulation de la température corporelle, réparation des tissus, contrôle immunitaire… Des études menées ces dernières décennies ont aussi révélé qu’il est également fondamental pour notre fonctionnement cérébral.

Corollaire : si la qualité ou la durée du sommeil sont altérées, son efficacité réparatrice diminue. Or, cette situation concerne de nombreuses personnes, soit parce qu’elles se couchent tard et sont forcées de se lever très tôt, soit parce que leur sommeil est perturbé en raison d’un environnement inadapté, bruyant, ou encore parce qu’elles souffrent d’une maladie donnant lieu à de nombreux micro-éveils dont le résultat est une fragmentation du sommeil.

Parmi les troubles du sommeil altérant de manière significative la qualité du sommeil, le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil est l’un des plus fréquents. Il affecte près de 2 % des femmes et 4 % des hommes, perturbant leur sommeil et dégradant non seulement leur qualité de vie, mais aussi leur santé. Il accroît également leur fatigue mentale, engendrant de vraies difficultés au quotidien.

Le port, durant la nuit, d’un masque à pression positive continue peut améliorer la situation. Mais des interrogations demeurent, et encore faut-il suivre correctement le traitement. [En savoir plus]




Coronavirus : la moitié des contaminations ont lieu avant l’apparition des symptômes

D’après les études colligées par Santé publique France, le quart des porteurs du virus ne présentent pas de symptômes du Covid-19.

On savait déjà que le coronavirus était très contagieux, y compris quand les porteurs ne présentent aucun symptôme. C’est ce que confirme Santé publique France, dans une synthèse publiée ce mercredi, qui agrège plusieurs études réalisées à travers le monde. Près de 50 % des contaminations surviennent lors de la phase pré-symptomatique du patient, selon l’agence. Le pic maximal de contagiosité aurait lieu 2 à 3 jours avant l’apparition des premiers symptômes, et jusqu’à 8 jours après celle-ci.

La question de la potentielle transmission du virus par des personnes apparemment en bonne santé a été cruciale dès le début de l’épidémie, souligne Stéphane Le Vu, épidémiologiste à Santé publique France, afin de pouvoir appliquer « des mesures de surveillance, de gestion de l’épidémie et de définition des cas ».

Un nombre élevé de cas totalement asymptomatiques

Les chercheurs ont montré que le temps moyen qui sépare les contaminations entre deux personnes (appelé intervalle générationnel), estimé à 3 ou 4 jours, peut être inférieur à la durée d’incubation (5 jours en moyenne). Le patient secondaire pourrait donc présenter des symptômes d’infection avant même que le patient-source n’en développe. [En savoir plus]




Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) – Mise à jour suite au Covid-19

Chère consœur, Cher confrère,

Comme annoncé dans une précédente circulaire, nous revenons vers vous concernant la mise à jour suite à l’épidémie de Covid-19 du document unique d’évaluation des risques professionnels, obligatoire pour les cabinets médicaux depuis 2001.

Un peu d’histoire… 

En France, le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) a été créé par le décret n° 2001-1016 du 5 novembre 2001 en application des articles L4121-2 et L4121-3 du Code du Travail. 

Pour en savoir plus… lisez les Recommandations de la CCHSCT relatives à la réalisation du DUERP

Forme et mise à jour…

L’élaboration et la mise à jour de ce document s’imposent à toute entreprise ou association qui emploie au moins un salarié. Cet outil est plus qu’une obligation réglementaire : il permet de faire l’état des lieux, dans son entreprise, des dangers et des risques professionnels pesant sur chacun des salariés.

Il n’existe aucun modèle imposé pour le document unique. L’employeur est libre d’utiliser tous types de supports (papier, informatique, etc.) pour transcrire le résultat de son évaluation des risques. La seule obligation est que ce document soit disponible en un lieu unique.

Le document unique doit être mis à jour :

  • au minimum une fois par an
  • lors de tout changement de situation
  • après chaque accident du travail

L’impact du Covid-19…

A partir du moment où nos cabinets reçoivent du public, il y a un risque pour le personnel et pour les patients d’être infectés au Covid-19, il faut donc préciser dans le document unique les mesures prises pour éviter toute contamination.

Nous vous proposons 2 modèles du DUERP (annexe 1 et annexe 2) comme base de travail, utilisable en l’état ou que vous pouvez faire évoluer ou modifier en fonction de votre cabinet et de l’évolution de la pandémie au niveau du territoire. 

Ce document est volontairement exhaustif afin de répondre notamment aux régions fortement impactées. Il a été élaboré en collaboration avec le docteur Philippe Lang, cardiologue en Alsace.

A venir…

Un dossier complet et pratique sur les obligations réglementaires (affichage, convention collective, normes d’accessibilités aux personnes handicapés…) dont tout cabinet médical doit s’affranchir fera l’objet d’une publication sur la revue mensuelle du Syndicat National des Cardiologues.

Suivez-nous et n’oubliez pas d’adhérer ICI !

Confraternellement.

Dr Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues




« Cet épisode Covid a eu une vertu considérable : remettre la clinique en 1ère ligne »

Comment vit-on la crise du Covid quand on est cardiologue au sein du service de diabétologie d’un hôpital parisien qui se voit du jour au lendemain vidé de ses malades habituels remplacés par des malades Covid ? Comment raisonne-t-on face à des symptômes inédits ?

Que se passe-t-il quand on s’aperçoit, début avril, que la thérapeutique – un ensemble de molécules, dont des stéroïdes – que l’on a proposée à un malade fonctionne ?

Comment réagit-on lorsque l’on veut en informer ses collègues de façon « réglementaire » en réalisant une étude certes « artisanale » mais méthodologiquement valable, et qu’elle se voit refuser au bout de 2 mois alors qu’une semaine plus tard, l’étude RECOVERY valide « triomphalement » le bien-fondé de la stratégie proposée ?

Enfin, que retire-t-on de cette période exceptionnellement intense pour sa pratique professionnelle et à titre personnel ? 

C’est à toutes ces questions que répond le Dr Jean-Philippe Kevorkian, cardiologue dans le service de diabétologie du Pr Jean-François Gautier à l’hôpital Lariboisière (Paris), qui revient sur son vécu de l’épisode Covid dans cette interview passionante. [A lire]




Doctissimo accusé de faire du business avec plusieurs données issues de sa plateforme

Le 26 juin 2020, l’ONG britannique Privacy International a déposé une réclamation auprès de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) contre Doctissimo. Le site de santé qui cumule plus de 60 millions de visiteurs chaque mois est accusé de faire du business avec plusieurs données issues de sa plateforme, sans le consentement des internautes.

La CNIL va enquêter sur les agissements de Doctissimo

Selon la réclamation déposée par Privacy International, des tests de dépression issus du site Doctissimo, seraient monétisés de manière illégale. Le site web utilisé par de nombreux français ne serait pas totalement en conformité avec le règlement général sur la protection des données (RGPD). En 2019, la CNIL faisait le constat d’une augmentation record des plaintes des français. En réalité, le travail effectué par l’ONG britannique s’inscrit dans un travail plus large qui vise à faire un état des lieux sur le business de la santé à travers le monde. Privacy International a déjà publié deux rapports, un premier en septembre 2019 et l’autre en février 2020. [En savoir plus]




Covid-19 : des résultats à l’ECG prédisent la mortalité

Selon une étude publiée dans le Journal of Cardiac Failure , chez les patients atteints du Covid-19, les électrocardiogramme (ECG) associés à la mortalité impliquent des cardiopathies du côté gauche et du côté droit, mais les cas de sus-décalage du segment ST sont rares.

Les extrasystoles auriculaires (EA), les anomalies de repolarisation et le bloc de la branche droite (BBD) étaient tous significativement associés à un risque accru de décès.

Cette étude de cohorte rétrospective a été menée chez 756 patients atteints du Covid-19 s’étant présentés dans un grand hôpital new yorkais (Weill Cornell Medicine/New York-Presbyterian Hospital) et ayant eu un ECG à l’admission à l’hôpital ou autour de l’admission. L’âge moyen était de 63,3 ± 16 ans, 37 % étaient des femmes, 61 % des patients n’étaient pas d’origine caucasienne, 57 % souffraient d’hypertension et 14 % présentaient une maladie coronarienne. Les données ont été ajustées pour l’âge et d’autres caractéristiques cliniques. [En savoir plus]




Coronavirus dans le monde : deux essais cliniques abandonnés

Le nouveau coronavirus a fait au moins 535 025 morts dans le monde depuis la fin de décembre, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) lundi 6 juillet.

La liste des médicaments potentiels, elle, se réduit toujours un peu plus : après l’hydroxychloroquine, les essais cliniques européens Solidarity et Discovery ont également abandonné le traitement lopinavir-ritonavir, jugé inefficace et suspecté d’effets indésirables.

Et 239 scientifiques internationaux ont appelé à se préoccuper « de la transmission aérienne du Covid-19 », soit la suspension des particules virales dans l’air, et non seulement par la projection de gouttelettes (par la toux, l’éternuement et la parole) directement sur le visage ou des surfaces. [En savoir plus]




CABANA : l’ablation réduit le fardeau de la FA récidivante en diminuant les récidives

Une analyse secondaire, pré-spécifiée, de l’étude CABANA clarifie la façon dont l’ablation par cathéter modifie favorablement le risque et la prévalence des récidives ultérieures de la fibrillation auriculaire (FA) et non pas uniquement les manifestations cliniques, qui était le but original de l’étude parue en mars 2019. 

Dans cet essai randomisé, l’ablation par cathéter réduit de moitié le risque à cinq ans de la première récidive, symptomatique ou non, comparée au traitement antiarythmique (AA), indique l’analyse.

Les patients du groupe ablation bénéficient aussi d’une diminution de la charge liée à la FA de plus des deux tiers contre 40 % dans la cohorte AA.

Diminution substantielle des récidives pour les FA prolongées-persistantes

Il n’est pas surprenant que le caractère récurrent de la FA paroxystique, qui représente environ 43 % des arythmies incluses, diminue. « Mais il est aussi substantiellement réduit chez les patients ayant une FA persistante pour qui les résultats favorables de l’ablation sont parfois controversés » remarque le Dr Jeanne E. Poole (University of Washington Medical Center, Seattle) interrogée par theheart.org/Medscape Cardiology,

« Quel que soit le type de FA à l’inclusion, la charge de la FA est significativement réduite dans les deux groupes., il est possible d’améliorer globalement et significativement les récidives de FA, leur durée, même s’il s’agit d’une ancienne FA prolongée-persistante, c’est là un point très important » remarque J. E. Poole première auteure de l’analyse publiée le 22 juin dans le Journal of American College of Cardiology . « Il est probable que cela se traduise par une sensation de mieux-être, mais nous n’avons pas pris en compte cette donnée ». [En savoir plus]




Covid-19 : ne pas passer à côté de certains symptômes inhabituels

Entre les patients asymptomatiques et la longue liste de symptômes possibles en cas de Covid-19, le diagnostic clinique n’est pas toujours aisé… Si la fièvre ou les signes respiratoires sont les principaux symptômes, différents organes peuvent être touchés avec apparition de troubles digestifs, d’embolies pulmonaires ou artérielles périphériques ou d’autres tableaux inauguraux moins typiques. Dans un communiqué, l’Académie de médecine fait le point sur certaines présentations cliniques moins fréquentes du Covid-19 qui ne doivent pas être méconnues :

  • D’un point de vue neurologique, outre l’agueusie et l’anosmie désormais bien connues, d’autres manifestations plus exceptionnelles peuvent être liées au Covid-19, comme une ophtalmoplégie ou un syndrome de Guillain-Barré. Un syndrome confusionnel, des troubles mnésiques ont également été rapportés en particulier chez les sujets âgés ainsi que des AVC ischémiques liés à l’activité thrombogène du SARS-CoV-2. Par ailleurs, l’apparition de douleurs constrictives, erratiques et durables peuvent être d’origine neurologique.
  • Au niveau cutané, des pseudo-engelures ont été décrites, notamment chez l’enfant et l’adulte jeune, et peuvent être douloureuses. Leur évolution est habituellement favorable en une semaine mais une récidive est possible. La dyshidrose, des vésicules, une urticaire, un exanthème, des pétéchies et un livedo sont plus rares. [En savoir plus]



AstraZeneca, associée avec le Jenner Institut a déclaré être en mesure de produire un milliard de doses de son vaccin contre le SARS-CoV-2 dès septembre 2020

L’entreprise pharmaceutique AstraZeneca, qui s’est associée avec le Jenner Institut(Université d’Oxford), a déclaré être en mesure de produire un milliard de doses de son vaccin ChAdOx1 n-CoV-19 contre le SARS-CoV-2 responsable du Covid-19, et pouvoir commencer les livraisons dès septembre 2020.

Le temps moyen pour produire et valider un nouveau vaccin varie de 7 à 15 ans. En situation d’urgence, comme pour l’épidémie d’Ebola de 2014 en Afrique de l’Ouest, ce délai a été ramené à 5 ans. 

Quelle est la stratégie d’AstraZeneca ? 

Un vaccin recombinant

Le vaccin d’AstraZeneca est un vaccin vivant recombinant. Il repose sur l’utilisation d’un adénovirus de chimpanzé modifié par génie génétique pour servir de vecteur viral. Baptisé ChAdY25/ChAdOx1, ce vecteur peut être utilisé pour produire des protéines d’autres virus ou de bactéries, contre lesquels on souhaite faire réagir le système immunitaire. Dans le cas du SARS-CoV-2, il s’agit de la protéine S (Spike), située à sa surface, qui lui sert de « clé » pour pénétrer dans les cellules qu’il infecte. ChAdY25/ChAdOx1 a déjà été employé comme vecteur par le Jenner Institut pour développer des vaccins expérimentaux contre le virus Influenza, contre la tuberculose, ainsi que contre le coronavirus MERS-CoV. 

Les résultats des essais cliniques de phase I de ces trois vaccins ont été publiés, en 2018 pour l’influenza et en 2020 pour la tuberculose et le MERS-CoV. Ils révèlent que ces vaccins sont bien tolérés et capables d’induire une réponse immunitaire spécifique de leurs cibles vaccinales. Cependant, ces études n’ont été réalisées que sur de petits groupes de moins de 50 individus, composés d’adultes en bonne santé. Et elles ne démontrent pas que ces vaccins sont protecteurs. [En savoir plus]




Anticoagulant oral – clarithromycine : un sur-risque hémorragique cliniquement confirmé

Une étude canadienne montre un sur-risque d’hémorragie (majeur ou non) dans les 30 jours suivant l’initiation d’un traitement par clarithromycine chez les sujets âgés sous anticoagulants oraux présenteraient [1].

Métabolisme des anticoagulants oraux

Plusieurs types de médicaments, comme certains antibiotiques, peuvent interagir avec les cytochromes et les transporteurs de xénobiotiques. Ainsi, les connaissances pharmacologiques suggèrent que la clarithromycine inhibe l’activité du cytochrome CYP3A4 et de la glycoprotéine P (Pgp) ce qui peut engendrer une modification du métabolisme des anticoagulants oraux. Ceci a conduit à une mise en garde concernant ce type d’association médicamenteuse dans les recommandations internationales. La traduction clinique de cette interaction a été peu décrite, et a incité une équipe canadienne à conduire une comparaison des évènements hémorragiques survenant chez des patients âgés traités par anticoagulant oral et par clarithromycine, en comparaison de ceux traités par anticoagulant oral et azithromycine, qui ne présente pas d’interaction avec les enzymes précitées.

Apixaban, dabigatran ou rivaroxaban

Les auteurs ont recensé tous les adultes en Ontario âgés de 66 ans ou plus à partir d’une base de santé médico-administrative colligeant l’ensemble des traitements reçus par les sujets âgés. Durant la période d’analyse, de juin 2009 à décembre 2016, les patients traités par apixaban, dabigatran ou rivaroxaban ont été identifiés. Au sein de cette population, ceux traités par clarithromycine ou par azithromycine ont été recherchés. La date index était la date d’initiation de la prescription antibiotique. Toutes les hospitalisations ou visites aux urgences pour un évènement hémorragique majeur (cérébrovasculaire, intracrânien, gastro-intestinal) dans les 30 jours après la date index ont été notifiées. [En savoir plus]




Anosmie, migraines… : ces symptômes neurologiques qui persistent post-civid

Nous savons désormais que certains symptômes peuvent persister plusieurs semaines après une infection Covid-19 (lire l’entretien avec le Pr Davido).

Le plus fréquemment, il s’agit de fatigue chronique, de sensations d’oppression thoracique, ou de myalgies, mais, en parallèle, un certain nombre de troubles neurologiques peuvent se prolonger et inquiètent aussi les médecins. Certains évoquent même l’éventualité d’une vague de syndrome de fatigue chronique car sur le plan clinique, certains de ces symptômes s’apparentent probablement au syndrome de fatigue chronique observés après certaines infections virales.

Lire l’interview du Pr Dominique Salmon–Ceron, infectiologue à l’hôtel Dieu, où ont été mis en place un centre d’accueil des soignants et des fonctionnaires de l’Etat au pic de l’épidémie puis une consultation post-civid. [En savoir plus]




L’Assurance-maladie formule trois propositions pour « poursuivre le déploiement de la télémédecine »

Alors que la crise sanitaire du Covid-19 a provoqué un boom de la téléconsultation, la direction de la Caisse nationale de l’Assurance-maladie (Cnam) a formulé trois propositions pour « poursuivre le déploiement de la télémédecine dans un cadre respectueux de la qualité de la prise en charge », a-t-on appris dans son rapport annuel sur les charges et produits de l’assurance maladie pour 2021.

Ce document de 235 pages sera examiné par le conseil de la Cnam jeudi 2 juillet. L’assurance maladie envisage 1,07 milliard d’euros (Md€) d’économies sur les dépenses d’assurance maladie en 2021 dans le cadre de la préparation du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).

Parmi les axes de transformation du système de santé abordés par la Cnam, figure le déploiement de la télémédecine, qui a connu une forte montée en charge avec l’épidémie de Covid-19 et les mesures de confinement et de distanciation physique induites. [En savoir plus]




Dispositifs médicaux connectés : la Cnam plaide pour un nouveau cadre de droit commun

La Caisse nationale de l’Assurance-maladie (Cnam) recommande d’utiliser les expérimentations « article 51 » dans « un objectif cible de nouveau champ de droit commun pour les dispositifs médicaux connectés » (DMC), dans son rapport « charges et produits » pour 2021 publié le 26 juin.

Dans ce document de 235 pages, qui sera examiné par le conseil de la Cnam ce jeudi 2 juillet, l’Assurance-maladie envisage 1,07 milliard d’euros (Md€) d’économies sur les dépenses d’assurance maladie en 2021 dans le cadre de la préparation du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).

« La situation actuelle des DMC est caractérisée par un ensemble d’impasses qui rendent leur inscription dans le droit commun particulièrement difficile », notamment « l’absence d’énonciation d’une vision partagée dans le cadre de la gouvernance de l’article 51 sur les débouchés des projets s’appuyant sur un DMC », constate la Cnam.

En conséquence, « les patients ne bénéficient pas d’un accès systématique à des dispositifs qui contribuent dans certains cas à une nette amélioration de la qualité de vie voire de la survie ».

L’article 51 de la LFSS pour 2018 a autorisé pour une durée maximale de cinq ans le financement d’expérimentations d’organisations innovantes améliorant la pertinence des prises en charge par l’assurance maladie, rappelle-t-on. Le recours à des outils numériques est présent dans un grand nombre de ces projets.

« Il est donc nécessaire d’aménager les parcours réglementaires existants afin d’opérer une intégration réussie des DMC dans le système de santé », estiment les auteurs. [En savoir plus]




La moitié des jeunes diabétiques ont un dysfonctionnement diastolique

Selon une enquête menée auprès de 479 patients américains et présentée virtuellement à l’ADA 2020 , environ la moitié des adolescents et des jeunes adultes atteints de diabète de type 1 (DT1) ou de type 2 (DT2), depuis une dizaine d’années, présentaient un dysfonctionnement diastolique, précurseur direct de l’insuffisance cardiaque.

Pour mener leurs travaux, les chercheurs ont utilisé les résultats du Doppler Tissulaire réalisé chez 258 adolescents et jeunes adultes atteints de DT1, et de 221 atteints de DT2. L’analyse a mis en évidence un marqueur d’imagerie de la rigidité ventriculaire – le dysfonctionnement diastolique – chez 58% des patients DT2 et chez 47 % des patients DT1.

Les chercheurs ont utilisé trois mesures pour identifier le dysfonctionnement diastolique : les rapports E/A, E/e’et e’/a’. L’anomalie la plus courante concernait le rapport e’/a’, qui a été observée chez environ 38% des patients DT 2 et environ 23 % des patients DT1. Vient ensuite un rapport E/e’ anormalement élevé, et moins de 10% des patients avaient un rapport E/A anormalement bas. Les valeurs E/A et E/e’ étaient toutes deux significativement plus défavorables chez les patients atteints de DT2 comparativement aux DT1, alors qu’aucune différence statistiquement significative ne distinguait les deux sous-groupes pour la prévalence de l’anomalie e’/a’ après ajustement de l’indice de masse corporelle, de la pression artérielle et des valeurs HbA1c.

L’analyse a également identifié plusieurs mesures qui ont un lien significatif avec la présence d’un dysfonctionnement diastolique : âge plus avancé, sexe féminin, race non blanche, DT2, fréquence cardiaque plus élevée, indice de masse corporelle plus élevé, pression artérielle systolique plus élevée et taux d’hémoglobine A1c plus élevé. [En savoir plus]




Coronavirus : un premier vaccin autorisé au sein de l’armée chinoise

Un feu vert officiel a été donné pour utiliser sur les soldats de l’armée chinoise un vaccin conçu par un institut de recherche militaire et la société pharmaceutique CanSinoBIO. Une initiative également regardée de près au Canada, qui a fourni l’une des technologies de base de l’Ad5-nCov.

Alors que, selon l’OMS, la moitié environ des 17 vaccins actuellement en essais cliniques (c’est-à-dire testés sur l’Homme) sont mis au point par des laboratoires ou des instituts chinois, Pékin vient de franchir un nouveau pas : la Commission militaire centrale, l’institution à laquelle est soumise l’armée chinoise, a en effet donné son feu vert, le 25 juin dernier, pour l’utilisation d’un vaccin sur les militaires.

Des essais cliniques de Phase 2 encourageants

C’est ce qu’a affirmé en début de semaine la société chinoise CanSinoBIO qui, en collaboration avec l’Académie militaire des sciences médicales, a développé l’Ad5-nCov, considéré comme l’un des vaccins anti-Covid-19 les plus avancés à l’heure actuelle. Et qui en Chine fait l’objet d’essais cliniques de Phase 2 depuis le mois de mai dernier.

L’usage précis que veut en faire l’armée chinoise n’est pas connu. Il n’est pas clair si elle envisage une campagne de vaccination préventive au sein de ses troupes, qui comptent quelque deux millions de membres, ou s’il s’agit d’un traitement qui sera utilisé en cas d’infection. Le vaccin a par ailleurs obtenu une autorisation limitée dans le temps : il vient compléter, pour un an dans un premier temps, la panoplie des médicaments mis à la disposition des forces armées.

Seule certitude, il ne semble pas être prévu pour l’heure d’utilisation pour la population civile ou pour une campagne de vaccination à grande échelle. [En savoir plus]




Insuffisances mitrales : prise en charge et place du traitement percutané

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Le remdesivir est le premier traitement Covid-19 recommandé par l’EMA

Le remdesivir est le premier médicament contre le Covid-19 à être recommandé par l’agence européenne du médicament (EMA)[1].

L’EMA s’est prononcée en faveur d’une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour le remdesivir (Veklury®, Gilead) dans le traitement du Covid-19 chez les patients atteints de pneumonie et oxygéno-requérants, à partir de 12 ans.

En pratique, le traitement doit débuter par une perfusion de 200 mg le premier jour, suivie d’une perfusion de 100 mg par jour pendant au moins 4 jours et pas plus de 9 jours.

L’utilisation du remdesivir est limitée aux établissements de santé. Les fonctions hépatique et rénale doivent être surveillées avant et pendant le traitement.

Une procédure accélérée

Les données sur le remdesivir ont été évaluées dans un délai exceptionnellement court grâce à une procédure d’examen accélérée, une approche utilisée par l’EMA lors des crises sanitaires pour évaluer les données dès qu’elles sont disponibles. À partir du 30 avril 2020, l’agence a débuté l’évaluation des données sur la qualité et la fabrication, les données non cliniques, les données cliniques préliminaires et les données de sécurité à l’appui des programmes d’utilisation compassionnelle, bien avant la présentation de la demande d’autorisation de mise sur le marché le 5 juin. [En savoir plus]




Les études à retenir sur l’impact du Covid en cardiologie

La deuxième vague n’est peut-être pas celle à laquelle vous pensez…

La 1re vague était liée à l’augmentation de la mortalité et de la morbi-mortalité due au Covid-19. La 2e touchait les patients urgents non-Covid qui n’ont pas pu être pris en charge ; elle est pratiquement terminée. Nous sommes maintenant dans une 3e vague, celle de l’impact de l’interruption de la prise en charge des pathologies chroniques ― beaucoup de ces patients hésitent encore à venir à l’hôpital. La 4e vague quant à elle dépasse le cadre de la cardiologie et concerne les séquelles psychiques, traumatiques, économiques et de burn-out que certains d’entre nous et d’entre vous peuvent rencontrer.

Plusieurs études ce mois-ci se sont donc intéressées à l’impact de l’épidémie de Covid-19, notamment en cardiologie [En savoir plus]




Accès au dossier médical : augmentation de 42 % des plaintes en 2019

Le nombre de plaintes concernant l’accès au dossier médical reçues par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a augmenté de 42 % en 2019, a indiqué la Cnil, sans en préciser le nombre, dans son rapport d’activité publié le 9 juin.

« Devant le nombre de plaintes concernant l’accès au dossier médical, la Cnil a alerté l’ordre national des chirurgiens-dentistes et l’ordre national des médecins sur les difficultés rencontrées par les patients », qui « ont relayé auprès de leurs adhérents […] la nécessité de mettre en place une procédure garantissant au patient son droit d’accès à ses données personnelles contenues dans son dossier médical », a indiqué la Cnil.

Les plaintes liées au secteur santé/social ont représenté 4% du total des plaintes reçues par la Commission en 2019.

Aucun détail chiffré n’a été communiqué concernant le nombre de plaintes. [En savoir plus]