La téléconsultation est devenue « une composante essentielle de l’offre de soins » (Cnam)

(TICsanté – Léo Caravagna) – La téléconsultation est « devenue une composante essentielle de l’offre de soins sur le territoire », a déclaré la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) dans un communiqué publié le 16 septembre, à l’occasion du 2e anniversaire de l’entrée en vigueur du remboursement de droit commun des actes de téléconsultation.

Ce remboursement est entré en vigueur le 15 septembre 2018, conformément aux dispositions prévues par l’avenant n°6 à la convention médicale et par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2018.

Le nombre de téléconsultations remboursées a diminué une fois le confinement levé, mais il demeure bien à un niveau supérieur par rapport à cette période. Seulement 40.000 téléconsultations ont été remboursées en février, contre 4,5 millions en avril, 1,9 million en juin et 650.000 en août.

« En cette rentrée, [la téléconsultation] représente 3% des consultations », a indiqué la Cnam.

Doctolib a également fait part d’une forte hausse des téléconsultations en 2020 et d’une diminution après le confinement, dans un communiqué le 15 septembre. [En savoir plus]




Pas d’effet rebond des migraines après l’arrêt du clopidogrel au décours de l’occlusion d’une communication interauriculaire

(Medscape – Batya Swift Yasgur) Après fermeture percutanée d’une communication inter auriculaire (CIA), 1 patient sur 7 souffre de migraines de novo. Les résultats à un an de l’étude CANOA montrent que la double anti-agrégation plaquettaire (DAP) clopidogrel et aspirine pendant une période de 3 mois après la procédure, réduit significativement et durablement l’incidence des céphalées.

Pas résurgence significative des migraines

Les chercheurs ont recruté 171 patients sans antécédent migraineux ayant eu la fermeture d’une CIA. Au décours de l’intervention, les sujets ont été répartis en deux cohortes soit DAP soit aspirine plus placebo (monothérapie anti-agrégante) pendant 3 mois. A la fin de cette période, le clopidogrel a été cessé et l’aspirine seule poursuivie. Il n’y a pas résurgence significative des migraines entre les deux groupes 6 et 12 mois après la procédure.

« Nous avons remarqué que la majorité des crises migraineuses, qui survenaient dans les semaines suivant la procédure, avaient disparu au bout d’une année et dans la majorité des cas, elles s’étaient estompées ou spontanément résolues chez la majorité des patients » déclare à theheart .org/Medscape Cardiology l’auteur senior, Josep Rodés-Cabau (director, Catheterization and Interventional Laboratories, Quebec Heart and Lung Institute, Quebec City, Canada).

« Il n’y a pas eu d’effet rebond significatif des crises de migraines après l’arrêt du clopidogrel, ni d’effet délétère, cela nous conforte l’intérêt de l’arrêt rapide du clopidogrel chez ces patients » dit-il.

L’étude clinique pré-spécifiée randomisée a été publiée en ligne dans le numéro du 23 septembre du JAMA Cardiology. [En savoir plus]




Repositionnement : si des médicaments cardiovasculaires avaient une indication psychiatrique ?

(Medscape – Bruce Jancin) Un des sujets en vogue est le repositionnement de médicaments de cardiologie en psychiatrie. C’est ce qu’a expliqué le Dr Livia De Picker (Université d’Anvers, Belgique) lors d’une session dédiée au congrès virtuel de l’European College of Neuropsychopharmacology. La psychiatre a détaillé les résultats de plusieurs études et a conseillé les médicaments cardiovasculaires à privilégier pour les patients avec une pathologie mentale.

Il faut rappeler le besoin important en psychiatrie de traitements à la fois meilleurs et innovants disposant de nouveaux mécanismes d’action. Or de nombreux médicaments cardiovasculaires recommandés dans les guidelinessont utilisés depuis longtemps, avec un profil de sécurité bien établi et sans surprise, et leurs génériques sont disponibles. Ils pourraient être développés pour d’autres indications à un coût faible, a indiqué le Dr Livia De Picker.

L’idée de repositionner en psychiatrie des médicaments développés à l’origine pour des indications non-psychiatriques n’est pas nouvelle, a-t-elle ajouté, citant l’exemple du lithium dans la goutte, du valproate pour l’épilepsie ou de la kétamine en anesthésie.

Un effet positif des statines démontré

Un essai randomisé de haute qualité a prouvé l’effet psychiatrique positif des statines, pour lesquelles une méta-analyse de six études cliniques contre placebo chez 339 patients schizophrènes a montré que l’agent hypolipémiant avait des effets à la fois sur les symptômes positifs et négatifs de la maladie psychiatriques. Mais les données restent insuffisantes. [En savoir plus]




Covid-19 et médicaments : où en est-on ?

(Medscape Stéphanie Lavaud) – Alors qu’une deuxième vague de Covid-19 atteint la France, nous sommes mieux armés pour y faire face à plusieurs points de vue, et notamment en termes de réponses thérapeutiques.

Si aucun médicament n’a eu d’effet miraculeux, une meilleure compréhension des mécanismes infectieux et des symptômes ainsi que des études cliniques ont permis de définir quels traitements étaient efficaces. Le Pr Patrick Couvreur, professeur émérite à l’Université Paris-Saclay, président de l’Académie nationale de pharmacie, membre de l’Académie des sciences est revenu, il y a quelques jours, lors de la deuxième séance exceptionnelle Covid-19 de cette même académie, sur les traitements validés parmi ceux qui ont été utilisés/testés lors de la première vague.

Eléments de physiopathologie et les 3 piliers thérapeutiques

Dans un premier temps du processus infectieux, le SARS-CoV-2 reconnait un récepteur appelé ACE2 (enzyme de conversion de l’angiotensine 2), il est ensuite internalisé pour se retrouver dans une vacuole d’endocytose, avant de relarguer le génome viral au niveau du cytoplasme cellulaire. Ce génome est alors traduit en protéines virales (spicules, membranes, enveloppes de virus) et répliqué. Ensuite, sous l’action de différentes enzymes qui assemblent les différentes protéines virales, le virus se reconstitue, entrainant la formation d’un virion mature prêt à être exocyté et a infecté d’autres cellules.

En plus, de l’infection cellulaire, des événements ont lieu au niveau tissulaire sous la forme d’un orage cytokinique. La rupture de la barrière épithélio-endothéliale permet à des exsudats de composants de la barrière plasmatique de se retrouver au niveau de la cavité alvéolaire du poumon, s’accompagnant d’une invasion macrophagique avec une aggravation des lésions pulmonaires. [En savoir plus]




Epidémie de Covid-19 : Vous êtes malade ou « cas contact », que faire ?

Chère consœur, Cher confrère,

Le printemps a été compliqué, l’automne l’est déjà et l’hiver promet de l’être encore plus.

Au-delà du rappel de l’importance du respect des mesures barrières dans vos vies professionnelles et personnelles, le Syndicat reste à vos côtés et met à votre disposition informations, conseils et cas pratiques.

Stock de masques (et de sécurité)

Notre circulaire de rentrée l’avait anticipé. Le 4 octobre dernier a pris fin le dispositif de distribution de masques gratuits pour les professionnels de santé libéraux.

Depuis, il vous appartient de vous approvisionner pour avoir au moins 3 semaines de stock de matériels de protection : masques chirurgicaux et FFP2 principalement et, selon votre activité, les autres EPI – gants, blouses, charlottes, tabliers, lunettes.

Pour plus d’information ici

Hygiène et pratique cardiologique

Le virus circule partout. Sensibilisez-vous à l’hygiène et à l’organisation de vos consultations en période épidémique en consultant notre Guide sur l’hygiène au cabinet en période d’épidémie (rubrique Covid-19/recommandations).

Ce guide de bonne conduite a été élaboré au printemps dernier, en pleine crise Covid, en association avec les principaux acteurs de la cardiologie libérale, hospitalière et universitaire.

Je suis cardiologue, que faire si… ?

Je présente des symptômes

  • Je me fais tester en urgence.
  • Je m’isole en attendant le résultat du test.
  • Je ne reprends pas le travail tant que je suis symptomatique.
  • Je peux reprendre mon activité au moins 48 h après la fin des symptômes.

Si j’ai besoin d’un arrêt de travail, il pourra être établi par un médecin ou par moi-même. L’Assurance Maladie prend en charge de manière dérogatoire les médecins libéraux à hauteur de 112 euros par jour.

L’arrêt de travail est à adresser à l’Assurance Maladie ainsi qu’à la CARMF [Accéder].

[En savoir plus]

Je suis « cas contact »

Le professionnel de santé identifié comme contact à risque avec difficulté à respecter les gestes barrières doit être mis en éviction au même titre que la population générale.

Dans le cas où un cardiologue non remplaçable serait porteur du SARS-CoV-2 et asymptomatique, la possibilité dégradée d’un maintien en poste avec un renforcement des mesures de précaution et d’hygiène est envisageable (afin que la balance bénéfice/risque ne soit pas défavorable).

Rappel – Qu’est-ce qu’un « cas contact » ? [voir]

Un membre de mon personnel présente des symptômes

Comme tout employeur, je dois veiller à protéger tous mes salariés, présentant ou non des symptômes (fièvre et signes respiratoires, toux ou essoufflement) :

  • Je renvoie le salarié à son domicile.
  • Je l’invite à contacter son médecin traitant.
  • J’informe les collaborateurs qui ont été en contact étroit avec le salarié.
  • Je fais nettoyer immédiatement les espaces de travail du salarié concerné.

Pour plus de précisions, consulter les recommandations officielles [voir]

Un membre de mon personnel est « cas contact »

Un membre de votre personnel identifié comme cas contact doit s’isoler pendant 7 jours et peut demander un arrêt de travail en ligne sur le site declare.ameli.fr, notamment lorsqu’il ne peut pas télétravailler.

Après avoir effectué la demande [voir] l’intéressé peut bénéficier d’un arrêt de 7 jours débutant à la date à laquelle l’Assurance Maladie l’a informé qu’il était cas contact. S’il s’est isolé avant cette date, l’arrêt pourra être rétroactif dans la limite de 4 jours. Si les résultats du test ne sont pas connus à la fin de l’arrêt initial, l’intéressé peut demander une prolongation de l’arrêt dans la limite de 7 jours supplémentaires.

Je dois garder mes enfants

Le dispositif dérogatoire d’indemnisation des arrêts de travail pour garde d’enfant pour les professionnels de santé libéraux a été réactivé depuis le 1er septembre. [voir]

J’ai un problème de santé qui me rend vulnérable

Les modalités de prise en charge des personnes vulnérables plus particulièrement exposées au Covid-19 ont évolué au 1er septembre. Important : les professionnels de santé qui partagent leur domicile avec un proche considéré comme vulnérable ne peuvent plus bénéficier d’un arrêt de travail dérogatoire indemnisé. [voir]

Votre Syndicat est présent tout au long de cette épidémie. Il s’appuie sur les recommandations gouvernementales, et s’associe aux conseils des principaux acteurs de la médecine libérale. Il peut y avoir, en fonction des régions, quelques disparités quant à ces règles : en cas de doute sur une conduite à tenir, rapprochez-vous de vos interlocuteurs locaux (ARS, URPS).

Vous estimez que notre travail est utile, vous voulez faire un geste militant : adhérez ou renouvelez votre adhésion au Syndicat National des Cardiologues [Accédez]

Poursuivons nos efforts. Protégez-vous et protégeons-nous.

Bien confraternellement.

Docteur Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues




La circulation du coronavirus s’emballe en région parisienne

(Les Echos – Solveig Godeluck) L’épidémie progresse toujours sur le territoire français. En île-de-France, l’agence régionale de santé a demandé aux établissements de santé de déprogrammer la moitié des opérations pour faire de la place aux patients malades du Covid-19.

Il prospère comme s’il n’était pas traqué. En île-de-France, le coronavirus semble se moquer de la fermeture des bars et des salles de sport, des facs à moitié vides et de l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes mis en place il y a une dizaine de jours .

Au 11 octobre, le taux d’incidence a encore grimpé et atteint 295 cas pour 100.000 habitants par semaine, soit une hausse de 47 % en une semaine. Dans Paris intramuros, l’incidence est même de 433 pour 100.000. 

Le tassement observé ces trois derniers jours n’est pas encore certain – les données doivent être consolidées. Sur la semaine dernière, la tendance était à l’accélération, avec 5.000 contaminations par jour dans la région. Et cette accélération découle bien de l’augmentation réelle du nombre de cas positifs, pas d’une hausse du taux de dépistage. [En savoir plus]




Le nombre de signalements de cas positifs dans StopCovid accélère lentement

(TICpharma – Léo Caravagna) Le nombre de personnes positives au Covid-19 se signalant dans l’application de traçage des cas contacts StopCovid continue d’augmenter, a-t-on appris lors d’une audition du secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique et des communications électroniques, Cédric O, dans le cadre de la commission d’enquête Covid-19 du Sénat le 8 octobre.

“A ce jour”, 7.969 personnes ont signalé leur positivité au Covid-19 dans StopCovid, a indiqué Cédric O. “L’utilisation de l’application suit la dynamique de l’épidémie”, a-t-il affirmé.

Le 22 septembre, ce nombre était aux alentours de 5.100, avait indiqué Bruno Sportisse, le PDG de l’Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique), devant la même commission.

Fin août, 1.369 personnes avaient fait de même… [En savoir plus]




Coronavirus SARS-CoV-2 : ce que l’on sait, ce que l’on ignore encore

(The Conversation – Lionel Cavicchioli) Origine du SARS-CoV-2, survie dans l’environnement, molécules virales ciblées par les traitements en cours de développement, comparaison avec les autres coronavirus pathogènes… 

Alors que la seconde vague semble bel et bien là, qu’ont appris les chercheurs au cours des derniers mois ?

D’où provient le coronavirus SARS-CoV-2 ?

Depuis le printemps dernier, plusieurs équipes de recherches tentent d’identifier l’origine du SARS-CoV-2. Tous les scientifiques s’accordent pour dire que la Covid-19 est une maladie zoonotique, autrement dit qu’elle est due à un microbe qui serait passé de l’animal à l’être humain. En l’occurrence, le microbe incriminé est un virus, et plus précisément un coronavirus qui dériverait d’un coronavirus de chauve-souris.

Reste à déterminer précisément comment on est passé d’un virus de chauve-souris à un virus capable d’infecter l’être humain. Il semblerait qu’un autre animal ait pu jouer le rôle d’intermédiaire entre la chauve-souris et notre espèce. La comparaison du matériel génétique du SARS-CoV-2 révèle en effet qu’il pourrait être apparenté à un coronavirus infectant le pangolin.

En compilant l’ensemble des études, trois scénarios possibles se dessinent :

  • Le coronavirus initial de la chauve-souris serait passé au pangolin où il aurait pu acquérir la capacité d’infecter l’être humain puis du pangolin à notre espèce humaine ;
  • Le passage au pangolin et à l’être humain depuis la chauve-souris aurait été concomitant, et des infections entre pangolin et humain auraient aussi pu se produire ;
  • Le passage aurait pu être direct entre la chauve-souris et l’humain. [En savoir plus]



Des soignants fatigués et en colère qui redoutent la deuxième vague

(Medscape – Marine Cygler) Alors que la situation devient de plus en plus tendue sur le front du Covid, les soignants de l’hôpital public sont fatigués, et en colère. Eux qui avaient cru à un « après » nourri des enseignements de la vague printanière de Covid-19 se retrouvent une nouvelle fois frappés durement par la pandémie avec cette fois l’impression que le pouvoir politique ne les comprend pas. Près d’un an après les premières manifestations pour sauver l’hôpital public, et après les démissions en masse du début 2020, le Collectif Inter-hôpitaux (CIH) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme car l’épidémie de coronavirus aggrave encore la situation [1]. Il appelle d’ailleurs à participer à la mobilisation intersyndicale de tous le jeudi 15 octobre. 

« Les soignants sont anxieux, ils ont peur de revivre ce qu’ils ont déjà vu au printemps. Mais ils sont aussi en colère car le plan massif pour l’hôpital promis pendant la crise – le fameux « quoi qu’il en coûte » du Président de la République – n’est pas à la hauteur » résume le Dr Olivier Milleron (cardiologue, hôpital Bichat, Paris), porte-parole du CIH. « Nous avons un sentiment de trahison et la situation est aujourd’hui la même qu’en mars… mais en pire » lance-t-il… [En savoir plus]




Vaccination antigrippale 2020-2021 : une stratégie qui diffère de nos voisins anglais

(Medscape – Aude Lecrubier) La campagne de vaccination antigrippale a débuté ce mardi 13 octobre 2020, alors que pour la première fois, le premier ministre, Jean Castex, a prononcé les mots tant redoutés de « seconde vague forte» en parlant de la situation épidémique de Covid-19 en France hier sur Franceinfo .

Au programme, pas d’élargissement de la vaccination à de nouvelles populations cibles en raison du contexte de la Covid-19 comme l’a fait, à l’inverse, l’Angleterre.

Atteindre environ 30 millions de personnes

Cette année, le gouvernement britannique a, en effet, significativement étendu le programme de vaccination contre la grippe pour atteindre environ 30 millions de personnes – soit près de la moitié de la population.

Pour la première fois, les anglais âgés de 50 à 64 ans auront le droit de se faire vacciner gratuitement contre la grippe. Et la vaccination sera également disponible pour les enfants à partir de 11 ans.

La position de la France ne s’est donc pas alignée sur celle de son voisin outre-Manche alors même que la demande de la population pourrait s’avérer forte. [En savoir plus]




Co-infection Covid-19 et grippe : un risque de décès plus que doublé ?

(Medscape – Aude Lecrubier) Alors que la campagne de vaccination contre la grippe est lancée en France, ce mardi 13 octobre 2020, dans un contexte d’épidémie de Covid en recrudescence, une étude anglaise suggère que les personnes infectées à la fois par la grippe et le SARS-CoV-2 seraient plus de deux fois plus à risque de décéder que les personnes infectées par le nouveau coronavirus seul.

Ces données préliminaires ont été fournies par l’agence anglaise de santé publique Public Health England (PHE) et rapportées par le BMJ.

L’analyse de 58 cas de co-infections de janvier à avril 2020 a également révélé que les personnes atteintes des deux virus étaient plus à risque de contracter une maladie grave. La plupart des cas de co-infections concernaient des personnes âgées et plus de la moitié d’entre elles sont décédées.

Les données, publiées en preprint sur medRxiv1, sont sorties alors que le PHE a lancé un programme élargi de vaccination contre la grippe pour l’Angleterre qui ciblera 30 millions de personnes cet hiver. [En savoir plus]




Inauguration en grande pompe du guichet national de l’innovation et des usages en e-santé (G-Nius)

(TICpharma – Wassinia Zirar) – Inscrit dans la feuille de route du numérique en santé, le « Lab e-santé », rebaptisé « guichet national de l’innovation et des usages en e-santé » (G_Nius), a officiellement été lancé le jeudi 8 octobre par les responsables de la délégation ministérielle du numérique en santé (DNS), Dominique Pon et Laura Létourneau, en présence de Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique et des communications électroniques.

« Les acteurs publics en charge du numérique en santé ont trouvé via G_Nius une manière de communiquer en transverse, décloisonnée, qui est inédite sur l’ensemble des secteurs d’activité en France », s’est félicité le secrétaire d’Etat Cédric O, notant « une démarche d’intelligence collective » engagée aux côtés des industriels et des start-up.

Il s’est exprimé jeudi en fin de journée, à l’occasion de la signature de la charte de création de la plateforme, lors d’une conférence en grande pompe organisée par la DNS en présence d’une multitude de représentants des acteurs publics et privés du système de santé et du numérique.

« Le gain de temps apporté par G_Nius peut contribuer à accélérer l’accès au marché des innovations au bénéfice des citoyens et des professionnels de santé du social et du médico-social », a-t-il relevé.

Le service, accessible via gnius.esante.gouv.fr, permet aux « innovateurs » (start-up, entreprises, chercheurs, professionnels de santé…) de passer par le même guichet dont le rôle serait d’identifier, de faire émerger et de diffuser de nouveaux concepts, technologies, solutions et usages en matière d’e-santé, et d’aiguiller les acteurs du marché dans l’ensemble des dispositifs existants.

Cette porte d’entrée commune des actions publiques en santé donne accès à des informations, outils, services portés par l’ensemble de l’écosystème national et régional (expérimentations en cours, appels à projets, contenus pédagogiques, événements…).

L’action de G_Nius auprès des innovateurs s’articule autour de trois grands objectifs:

  • connaître la réglementation applicable
  • comprendre l’écosystème
  • repérer les sources de financement.

[En savoir plus]




Point de vue : « Les traitements délirants qu’a reçus Trump… »

(Medscape – Pr Ph Gabriel Steg) Aujourd’hui, je voudrais encore vous parler des essais cliniques randomisés. Nous sommes à un moment où, dans le cadre de la pandémie COVID-19, les essais randomisés font l’objet de critiques, de défiance, et il y a même une théorisation du fait que les essais randomisés contre placebo ne seraient pas éthiques.

Et il me semble qu’il y a une information récente qui illustre de façon particulièrement intéressante la valeur des essais cliniques randomisés : c’est le séjour du président Donald Trump à l’hôpital militaire Walter Reed, aux États-Unis, où il a été pris en charge pour l’infection COVID-19 dont il a été atteint.

Alors, comme vous le savez, il a reçu beaucoup de médicaments, des médicaments qui ont été administrés par son médecin personnel, qui n’est pas un diplômé de faculté de médecine, qui est un ostéopathe — aux États-Unis, les ostéopathes exercent comme des médecins, c’est un facteur intéressant — et son ostéopathe lui a administré un cocktail de médicaments qui sont de la vitamine D, du zinc, de la famotidine, un médicament utilisé dans le traitement d’ulcères — trois médicaments qui n’ont aucun intérêt démontré dans les infections virales en général et dans l’infection à COVID-19 en particulier.

Et puis, ensuite, lors de son séjour à l’hôpital militaire Walter Reed, il a reçu un médicament expérimental, qui est un cocktail d’anticorps, un cocktail d’immunoglobulines produit par le laboratoire Regeneron qui, pour l’instant, n’a pas encore fait l’objet d’essais cliniques sur le COVID-19. Il a été testé dans un essai très préliminaire où on a regardé la charge virale et l’évolution de la charge virale sous l’effet de deux doses de ce traitement chez des patients qui avaient été en contact avec le virus et qui avaient ou qui n’avaient pas des anticorps. Et les résultats préliminaires indiquent que peut-être ça pourrait faire baisser la charge virale. Mais cet essai n’a pas été publié dans la littérature revue par les pairs, comme on dit, il n’a pas encore été l’objet d’une évaluation dans la littérature scientifique. [En savoir plus]




Gestion des épidémies hivernales dans le contexte Covid : nouvelles recommandations du HCSP

(Medscape – Aude Lecrubier) Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) vient d’émettre un avis sur la gestion des épidémies hivernales classiques comme la grippe, le rhume, la bronchiolite ou la gastro-entérite dans un contexte d’épidémie croissante de Covid-19.

A la demande de la Direction générale de la santé (DGS), l’avis des experts du HCSP répond spécifiquement à la question de la place des tests de diagnostic pendant la période automno-hivernale où les épidémies de virus hivernaux (grippe, rhume, bronchiolite, gastro-entérite) vont s’ajouter à l’épidémie de Covid-19.

Etant donné le faible pouvoir discriminant de l’examen clinique pour différencier le Covid-19 des infections par les virus hivernaux, la place des tests diagnostics n’en est que renforcée. Le HCSP recommande donc leur utilisation dans des populations cibles.

En population générale, le HCSP recommande :

  • la recherche de SARS-CoV-2 par RT-PCR dans un prélèvement respiratoire haut, devant tout signe évocateur de Covid-19 ou en cas de contact à risque avec une personne infectée ;
  • un test diagnostique de la grippe conformément aux pratiques habituelles (collectivité à risque, infection respiratoire grave nécessitant une hospitalisation…) en privilégiant les tests moléculaires, notamment chez l’adulte ;
  • la recherche simultanée du virus grippal et du SARS-CoV-2 prioritairement chez les personnes à risque de formes graves. [En savoir plus]



Un vaccin contre le SARS-CoV-2 ne serait pas forcément la panacée

(Medscape – Michael van der Heuvel) Selon les Prs Malik Peiris et Gabriel Leung (Université de Hong Kong), « une première génération de vaccins devrait être approuvée d’ici fin 2020 ou début 2021 ». Toutefois, et à l’inverse de nombreux espoirs soulevés, les deux chercheurs rappellent dans le Lancet que pour eux, ces vaccins ne constitueraient pas forcément une solution miracle permettant de revenir à la situation que nous connaissions avant le début de la pandémie. Nombre de questions restent ouvertes qu’elles soient d’ordre l’immunologique ou relatives à la distribution de ces potentiels vaccins. Trois points notamment doivent être pris en considération :

Un vaccin pourrait-il arrêter la transmission du SARS-CoV-2 ?

En supposant un taux de reproduction s’élevant à 4, les auteurs estiment que 25 à 50 % de la population devrait être immunisée contre ce coronavirus pour espérer contenir sa propagation. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande que les vaccins réduisent d’au moins 50% le risque de contracter la maladie. « Même si les futurs vaccins offraient un certain niveau de protection contre la maladie, il n’est pas sûr qu’ils réduiraient sa transmission dans la même proportion », estiment Malik Peiris et Gabriel Leung.

Les essais de vaccination réalisés sur des primates ont montré une atténuation des symptômes et de la charge virale dans leurs voies respiratoires inférieures. Le virus persistait cependant dans les voies respiratoires supérieures et continuait à se propager. Il reste à voir si, comme on l’espère, une activité immunitaire stérilisante [un phénomène grâce auquel un pathogène est éliminé du corps avant d’être capable d’infecter des cellules, NDLR] s’observera dans les voies respiratoires supérieures de l’être humain. [En savoir plus]




Décubitus ventral et patients intubés/ventilés pour Covid : que sait-on ?

(Medscape – Isabelle Catala , Marcia Frellick) Parmi les images marquantes de l’épidémie de Covid-19, les alignements de patients en décubitus ventral ont particulièrement marqué les esprits. Dix mois après le début de l’épidémie, qu’en est-il de cette pratique connue dans le traitement du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SRDA) depuis 2013, date de publication de référence par l’équipe du Dr Claude Guérin (Hôpital de la Croix Rousse, Lyon) ?

Comme l’a expliqué le Pr Bruno Levy (Hôpitaux de Strasbourg) à l’occasion de l’e-congrès de la Société de Réanimation de Langue Française 2020 , « chez les patients en SDRA ayant un ratio PO2/FiO2 bas l’utilisation du décubitus ventral (DV) permet de diminuer la compression pulmonaire, de favoriser les échanges gazeux et le transport en oxygène du sang, d’améliorer la fonction cardiaque (en permettant un meilleur retour sanguin vers le cœur droit) et de drainer les sécrétions pulmonaires. Dans le cas de la Covid-19, cette technique est adaptée à deux des trois phénotypes de patients individualisés : ceux qui présentent des atélectasies et ceux qui souffrent de SDRA typique avec une compliance pulmonaire effondrée. Chez les patients présentant une atteinte focale avec des zones surperfusées (et parfois des signes d’embolie pulmonaire), cette technique n’a pas fait ses preuves ». [En savoir plus]




Covid : où en est la course au vaccin en une seule infographie

(Les Echos – Enrique Moreira) Depuis la flambée de la pandémie de ce nouveau coronavirus, les laboratoires du monde entier sont sur le pied de guerre pour mettre au point le plus rapidement possible un vaccin. Les industriels, quand ce n’est pas directement les pays, multiplient les annonces affirmant la bonne avancée de leurs travaux.

Tous les chiffres liés à la pandémie de coronavirus sont démentiels. Le nombre de projets de vaccins dans les laboratoires pharmaceutiques du monde entier ne fait pas exception : pas moins de 200 projets sont à l’étude, à en croire la directrice scientifique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Certains laboratoires, qu’ils soient publics ou privés,petits ou grands, sont toutefois plus avancés que les autres. L’OMS ne compte en effet que 38 candidats vaccins ayant atteint le stade des essais cliniques (ce qui signifie qu’ils sont testés sur l’homme). Parmi ces candidats vaccins, l’avancement des recherches n’en est pas non plus toujours au même point. [En savoir plus]




La montre connectée Scanwatch de Withings utilisée pour la télésurveillance de patients Covid+

(TICpharma – Léo Caravagna) La nouvelle montre connectée Scanwatch de Withings, présentée le 7 septembre par la société française, a été utilisée pour une expérimentation de télésurveillance de patients Covid+, a expliqué Alexandra Yembele, cheffe de projet marketing B2B chez Withings, à TICpharma.

Cette expérimentation a été menée avec l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) en avril et concernait « plus de 50 patients », a-t-elle ajouté.
Il s’agissait de patients hospitalisés « présentant un risque de développer des formes graves du Covid-19 » du fait d’antécédents cardiovasculaires.

Les résultats n’ont pas encore été publiés mais « ils sont globalement bons ».

« Les fonctions électrocardiogramme (ECG) et oxymètre ont été les plus sollicitées », a-t-elle précisé.

Withings « a obtenu une dérogation de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour pouvoir utiliser la montre avant qu’elle ait obtenu son marquage CE », et ce « alors qu’elle était toujours en train d’être peaufinée ».

En partenariat avec l’Université Ludwig Maximilien de Munich, une autre expérimentation a été menée sur le même type de patients, qui étaient cette fois à domicile. Les résultats n’ont pas encore été rendus publics.

« Le cadre réglementaire français est compliqué », mais Withings a entamé une réflexion « pour intégrer le programme Etapes », a indiqué Alexandra Yembele.

Pour rappel, l’article 54 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2018 a reconduit le programme Etapes (Expérimentations de financement de la télémédecine pour l’amélioration des parcours en santé) pour une durée de quatre ans (2018-2022). Ces expérimentations portent sur cinq pathologies: l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale, l’insuffisance respiratoire, le diabète et la télésurveillance des prothèses cardiaques implantables.

Outre un ECG et un oxymètre, la Scanwatch embarque un moniteur de fréquence cardiaque, un podomètre, un GPS et un écran pouvant afficher des notifications envoyées par le smartphone, apprend-on dans un dossier de presse publié par Withings. [En savoir plus]




La première vague de Covid vue par les médecins hospitaliers : livres-témoignages

(Medscape – Philippe Anaton) Si les médecins libéraux n’ont pas bien vécu la période du confinement entre le 14 mars et le 11 mai et ont fait part de leur sentiment d’abandon, les médecins hospitaliers, pourtant au coeur de l’action, ont aussi témoigné, dans de récents livres, de leur désarroi.

Pr Gilles Pialoux. Nous n’étions pas prêts

Extrait : « Nul n’imagine encore que ces mêmes soignants en colère vont être héroïsés par Emmanuel Macron et applaudis à 20 heures durant des semaines par une population confinée, mais empathique. Des « héros avec une date de péremption », selon l’expression d’une des infirmières du service. »

L’ouvrage du professeur Pialoux (1) est un journal de bord à la première personne, qui témoigne de son expérience personnelle de praticien embarqué dans la prise en charge de la Covid-19. Sidéré, le Pr Pialoux raconte comment son hôpital a rapidement été débordé, comment les soignants ont été déboussolés par des directives administratives sans rapport avec la réalité de l’épidémie, comment les pénuries de matériel se sont succédées les unes après les autres. Le Pr Pialoux évoque aussi une question ô combien dérangeante pour les soignants : le traitement inéquitable des patients, eu égard au nombre limité de places en réanimation. Gilles Pialoux porte aussi un regard désabusé sur la dévaluation de la parole des experts, qui ont passé leur temps à se contredire durant cette première phase épidémique. Alors qu’une nouvelle vague démarre le Pr Pialoux pense que les hôpitaux français ne sont toujours pas prêts… [En savoir plus]

(1) professeur à l’université Paris Sorbonne, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon et membre de la Société Française de Lutte contre le Sida (SFLS).




Face à un déficit historique, la Cour des comptes appelle à rendre le système de santé plus efficace

(Medscape – Stéphanie Lavaud) La Cour des comptes a présenté mercredi 7 octobre son rapport annuel sur la Sécurité sociale où elle ne peut que constater le déficit historique provoquée cette année par la crise épidémique. Pour autant, « pour sauvegarder notre système de Sécurité sociale, un maillon essentiel de cohésion et de solidarité dans notre pays, nous devons progressivement reconstruire une trajectoire de retour à l’équilibre de nos comptes sociaux » a affirmé devant la presse, Pierre Moscovici, premier président de la Cour, depuis juin [1]. Trois préconisations visent spécifiquement la branche maladie.

La dette de la Sécu s’est creusée d’environ 30 milliards

Contre évidemment toutes prévisions, celle-ci doit encaisser un surplus de dépenses occasionnées par l’épidémie de 15 milliards d’euros. Dans le même temps, la baisse, de fait, de l’activité de soins pendant le confinement a entrainé une économie involontaire de 4,5 milliards d’euros. Toujours est-il que les dépenses d’assurance maladie devraient augmenter de 7,6% par rapport à l’année précédente alors que le Parlement avait voté un objectif d’évolution de 2,45%, du jamais vu depuis la création de cet objectif en 1997. Sachant que les recettes de la Sécurité sociale se sont parallèlement effondrées de 27,3 milliards, la dette de la Sécu s’est creusée d’environ 30 milliards alors qu’elle était en passe d’être effacée. « Dans ce contexte, l’horizon d’extinction de la dette sociale a été reporté d’une décennie et demeure très incertaine » a souligné Pierre Moscovici, estimant également que « l’augmentation des recettes affectées au financement de la Sécurité sociale apparait aujourd’hui peu envisageable ».

Ainsi, même si le contexte est exceptionnel, la Cour ne peut se résoudre au laisser-aller des comptes sociaux sur le long terme. « Nous devons identifier les leviers qui permettent de remettre les comptes sur la voie de l’équilibre en agissant sur la qualité de la dépense » a ajouté le Pierre Moscovici, dans la lignée de ces prédécesseurs. S’agissant de l’Assurance maladie, les magistrats de la Cour des comptes se sont concentrés sur trois sujets en particulier.

Des GHT trop petits

Le premier est celui des groupements hospitaliers de territoires (GHT). « La réforme de la coopération hospitalière en 2016, visant à améliorer l’accès à des soins de qualité et à rechercher une gestion plus économe, doit être poursuivie » écrivent les magistrats dans le rapport au sujet des GHT dont l’utilité n’est aujourd’hui plus vraiment contestée. [En savoir plus]




Internes, praticiens, personnels de santé & EHPAD : des augmentations de salaires en pagaille

(Medscape – Philippe Anaton) Le 13 juillet dernier, trois organisations syndicales de praticiens hospitaliers signaient le Ségur de la santé, et quelques jours plus tard, les représentants des internes en faisaient de même. Auparavant, c’étaient les syndicats de personnels hospitaliers qui avalisaient les accords de Ségur, à l’exception notable de la CGT. Début septembre, le ministre de la santé décidait d’avancer au premier septembre les mesures de revalorisation salariale qui étaient prévues pour novembre.

Revalorisation salariale effective à partir de septembre 

« Après concertation des syndicats signataires, la première revalorisation salariale prévue par le #SegurDeLaSanté sera anticipée et effective à partir de septembre pour les professionnels des établissements de santé & EHPAD publics. Et c’est une bonne nouvelle », déclarait le ministre de la santé sur Twitter.

Reste que ce n’est qu’une partie des revalorisations qui sont versées en octobre avec effet rétroactif au 1er septembre. Une deuxième partie de ces revalorisations, en tous les cas pour les personnels hospitaliers, sera versé en mars 2021.

Tel que le stipule le décret du 19 septembre paru au JO du 20 septembre, cette première augmentation salariale de 90 euros (soit 24 points indiciaires) concerne « les fonctionnaires de la fonction publique hospitalière exerçant leurs fonctions au sein :

1° des établissements publics de santé, à l’exception des structures mentionnées à l’article L. 6111-3 du code de la santé publique ;

2° des groupements de coopération sanitaire mentionnés à l’article L. 6133-1 du code de la santé publique ;

3° des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, y compris rattachés aux établissements publics de santé, mentionnés au 3° de l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986 susvisée ». Un deuxième complément de salaire sera versé aux mêmes fonctionnaires le 1er mars prochain 93 euros, pour aboutir à une augmentation salariale de 183 euros. [En savoir plus]




Vaccins anti-Covid : la France va mettre fin à l’absence d’évaluation chez les seniors

(Medscape – Aude Lecrubier) Alors que la course aux vaccins contre le SARS-CoV-2 bat son plein et que les premiers résultats sur l’efficacité et l’innocuité de certains « candidats-vaccins » devraient être divulgués en novembre/décembre, l’absence de participants âgés dans les essais cliniques interroge. Le nouveau programme français Covireivac va se consacrer en partie à cette problématique.

Essais vaccinaux recherchent volontaires

 « Les personnes âgées n’ont pas été incluses dans les essais actuels. C’est une des problématiques. Très peu de candidats vaccins se sont intéressés aux gens plus âgés », a commenté le Pr Jean-Daniel Lelièvre (chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil) pour Medscape édition française.

« Or, aujourd’hui, c’est vraiment important de savoir comment protéger ces personnes âgées puisqu’on a vu que 90 % des décès étaient observés chez les plus de 65 ans. Il y a un intérêt tout particulier à pouvoir évaluer ces mesures de prévention dans cette population-là », a souligné lePr Odile Launay (professeur en maladies infectieuses et tropicales à l’Université de Paris, coordinatrice du CIC Cochin-Pasteur, AP-HP, coordinatrice de Covireivac) lors de la conférence de presse de lancement de la plateforme Covireivac qui recherche 25 000 volontaires adultes pour conduire plusieurs essais vaccinaux contre la Covid-19 en France.

Pas de place pour les personnes âgées ?

Dans une lettre de recherche publiée dans le JAMA Internal Medicine le 28 septembre, des chercheurs américains ont mis en exergue cette sous-représentation des personnes âgées dans les essais cliniques sur la Covid, notamment ceux sur les vaccins. Sur les 18 essais qu’ils ont recensés concernant des vaccins, 11 (61%) incluaient des seuils d’âge, et les 7 autres avaient des critères d’exclusion importants non spécifiés; ainsi, 100% des essais considérés étaient à haut risque d’exclusion des personnes âgées. [En savoir plus]




Le Covid a boosté l’usage du numérique en Ehpad, mais du chemin reste à faire

(Tic Santé – Claire Beziau) Nombre d’établissements ont pris le virage du numérique pendant la crise sanitaire, mais des obstacles, comme l’accès à l’Internet haut débit ou l’appropriation par les professionnels, restent encore à lever, ont témoigné Isabelle Hauger et Guénaëlle Haumesser, représentantes du groupe LNA Santé et de la Mutualité française, aux Assises nationales des Ehpad.

Le ministère des solidarités et de la santé ne ménage pas ses efforts pour concrétiser le fameux « virage » du numérique en Ehpad, et la crise sanitaire en a révélé tant la progression que les besoins dans le secteur.

Aux Assises nationales des Ehpad, organisées mi-septembre par le Mensuel des maisons de retraite, Isabelle Hauger, médecin coordonnateur au sein du groupe commercial LNA Santé, a confirmé que « sur cette période Covid, le numérique a été très très important ».

Elle a rappelé que le groupe avait mis en place « une cellule de crise et un pôle de visioconférence dans chaque salle de réunion pour faciliter les contacts d’Ehpad en Ehpad ou avec le siège ».

De plus, « la télémédecine », sujet sur lequel elle est « référente » pour le groupe, « a pris vraiment sa place car les médecins traitants ne pouvaient plus accéder aux Ehpad ».

Précisant d’abord que l’outil n’est pas mis en place dans tous les établissements du groupe, elle s’est d’abord réjouie que, deux ans après l’entrée de la télémédecine dans le financement de droit commun, « les téléconsultations ont été multipliées par cinq sur la période », avec « beaucoup d’a priori qui ont pu tomber ». [En savoir plus]




Un taux de zinc plasmatique plus faible est associé à un risque accru de décès chez les patients atteints du Covid-19

(Medscape – Priscilla Lynch) Une nouvelle recherche présentée lors de la Conférence 2020 de l’ESCMID sur la maladie à coronavirus (ESCMID Conference on Coronavirus Disease, ECCVID) suggère qu’un taux de zinc plasmatique de référence plus faible est associé à des résultats de survie moins favorables chez les patients hospitalisés en raison d’une maladie à coronavirus 2019 (Covid-19).

Mesure systématique du taux de zinc plasmatique à jeun

L’étude du Dr Roberto Güerri-Fernández (Hospital Del Mar de Barcelone, en Espagne) et ses collègues comprenait une analyse rétrospective des patients symptomatiques atteints du Covid-19 hospitalisés dans un hôpital universitaire tertiaire à Barcelone, en Espagne, entre le 15 mars et le 30 avril 2020.

Le taux de zinc plasmatique à jeun a été mesuré systématiquement lors de l’admission des patients dans le service COVID-19, et une modélisation informatique et des analyses statistiques ont été utilisées afin d’évaluer l’impact du zinc sur la mortalité.

Le taux moyen de zinc de référence au sein de la cohorte de l’étude de 249 patients étaient de 61 µg/dl. Chez les patients décédés (n = 21 ; 8 %), le taux de zinc de référence était significativement inférieur, à 43 µg/dl contre 63,1 µg/dl chez les survivants. [En savoir plus]




Nouvelles recommandations européennes en cardiologie du sport : focus sur les arythmies

(Medscape – Vincent Richeux) Les nouvelles recommandations européennes sur la pratique d’une activité sportive chez les patients atteints de pathologies cardiovasculaires ont été présentées lors du congrès virtuel de la Société européenne de cardiologie (ESC) 2020. Dans cette partie sont présentées les directives concernant les cinq arythmies les plus fréquentes et les porteurs de dispositifs cardiaques implantables. Avec les commentaires du Dr Stéphane Doutreleau, cardiologue du sport au CHU de Grenoble-Alpes.

Les dernières recommandations principales de l’ESC en cardiologie du sport dataient de 2005, auxquelles se sont rajoutées deux annexes à partir de 2018. Publiée dans European Heart Journal, cette actualisation concerne à la fois la pratique sportive en compétition et le sport de loisirs.

« Ces recommandations sont dans l’ensemble encore marquées par le manque de données en cardiologie du sport, entre autres dans les troubles du rythme. Il s’agit souvent d’avis d’experts plus que de recommandations basées sur des preuves. En cela, elles restent assez restrictives et parfois éloignées des réalités de la pratique », a commenté le Dr Doutreleau, auprès de Medscape édition française.

Le cardiologue évoque notamment des différences d’interprétation sur certains critères morphologiques à l’échographie ou des exigences sur la fréquence des bilans complets, alors que ceux-ci ne sont pas toujours justifiés et que la multiplication des consultations peut s’avérer inutile. « C’est au cardiologue d’évaluer au cas par cas », estime-t-il.

Davantage de décisions partagées

Dans ces nouvelles recommandations, on peut souligner une incitation plus nette à impliquer le patient dans la prise de décision. C’est ce qu’a notamment rappelé le Dr Hein Heidbuchel (Antwerp University, Antwerp, Belgique), lors de sa présentation virtuelle consacrée à la pratique du sport en cas d’arythmies. « Beaucoup d’aspects ne sont pas encore bien connus dans ce domaine. La décision doit donc être prise en concertation avec le patient ».

« Prendre l’avis du patient en considération est assez nouveau. Cet aspect était déjà présent dans les deux annexes des dernières recommandations, mais il se retrouve ici davantage renforcé. C’est un point important au moment d’émettre un certificat médical de non contre-indication, compte tenu du risque lié à la pratique sportive chez ces patients. La décision doit être partagée », a souligné le Dr Doutreleau.

Pour guider le praticien, le Dr Heidbuchel a également rappelé les trois questions fondamentales qu’il est nécessaire de se poser face à un patient atteint d’arythmies désirant pratiquer un sport: « le risque d’arythmie potentiellement mortelle est-il accru par l’activité? Les symptômes peuvent-ils limiter la pratique sportive? Quel est l’impact de l’activité sur l’évolution naturelle de la maladie? » [Continuer la lecture]

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Covid-19 : plus de 1,1 million de cas contacts tracés par l’assurance maladie

(TICsanté – Wassinia Zirar) Le téléservice Contact Covid, élaboré par la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), a tracé 1,144 million de cas contacts “pour 390.000 patients testés positifs au Covid-19”, depuis son lancement le 13 mai, a fait savoir le 29 septembre Thomas Fatome, directeur général de la Cnam, lors d’une audition organisée dans le cadre de la commission d’enquête Covid-19 de l’Assemblée nationale.

La loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire et complétant ses dispositions, publiée le 12 mai dernier au Journal officiel, a autorisé “l’adaptation et la création de traitements de données à caractère personnel destinées à permettre l’identification des chaînes de contamination du virus Covid-19 et assurer le suivi et l’accompagnement des personnes”, rappelle-t-on.

Contact Covid permet aux médecins et aux biologistes de signaler les cas contacts via Ameli Pro.

Son objectif est de collecter les données des enquêtes sur les personnes qui ont été en contact avec une personne infectée par le Covid-19 pour le contact tracing.

“La raison d’être du tracing est à relier directement à la logique du déconfinement puisque nous sommes passés d’un système de confinement qui visait à protéger la population de la propagation du virus à un déconfinement, qui nous a amenés à rentrer dans une logique d’identification la plus rapide possible des patients positifs et à ‘tracer, dépister, isoler’ leur cas contacts”, a réexpliqué le 29 septembre Thomas Fatome, devant la commission d’enquête Covid-19 de l’Assemblée nationale. [Continuer la lecture]




Une étude démontre que 40 % des professionnels de santé atteints du Covid-19 sont asymptomatiques

(Medscape ) – Une méta-analyse présentée lors de la Conférence 2020 de l’ESCMID (European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases) sur la maladie à coronavirus (ECCVID) montre que 40 % des professionnels de santé qui ont obtenu un résultat positif au dépistage de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) étaient asymptomatiques, augmentant ainsi le risque de transmission silencieuse dans les établissements de soins de santé.
Les auteurs ont réalisé une revue systématique des prépublications et des articles publiés après examen par des pairs ayant rapporté la prévalence du COVID-19 et évalué les facteurs de risque, les caractéristiques cliniques et les résultats cliniques chez les professionnels de santé.
Au total, 97 études ayant inclus 230 398 professionnels de santé dans 24 pays répondaient aux critères d’inclusion. À partir des professionnels de santé dépistés par des tests PCR et la détection de la présence d’anticorps, la prévalence de l’infection par SARS-CoV-2 a été estimée à 11 % et 7 %, respectivement.
Près de la moitié (48 %) des dépistages positifs pour le SARS-CoV-2 concernaient des infirmiers, suivis des médecins (25 %) et d’autres professionnels de santé (23 %). [En savoir plus]




AG 2016


AG – 30 janvier : CNPC

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AG – 30 janvier : Rapport avec les centrales polycatégorielles

Le Dr Perchicot souligne la nécessité d’avoir des relations avec les centrales syndicales. La nouvelle convention va être très importante pour la médecine libérale, les négociations sont en cours entre les différents syndicats pour rechercher […]

AG – 30 janvier : UFCV – bilan des actions 2015

Le Dr Pouchelon et le Dr Assyag présentent le bilan des réunions de l’année 2015. Toutes ces données seront développées lors de l’assemblée générale annuelle de l’UFCV.  La lecture est réservée à nos abonnés. Pour […]

AG – 30 janvier : URPS

Le Dr Perchicot signale la possible régionalisation des politiques de santé, prévue par la loi. Demain, les URPS seront les interlocuteurs des ARS d’où l’importance d’avoir des cardiologues « syndiqués » élus. La lecture est […]

AG – 30 janvier : Actualités politiques et syndicales

Le Dr Perchicot présente plusieurs diapositives concernant le CAS : le taux de tarifs opposables pratiqués par les secteurs 2 et DP est passé de 49,7 % en 2011 à 52,6 % en 2014 pour les […]

AG – 30 janvier : Rapport moral du Président

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AG – 30 janvier : Rapport financier

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AG – 30 janvier : UEMS

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AG – 30 janvier : Litiges et contentieux

Au cours de l’année 2016, nous avons été sollicités sur un contentieux, alors que les cardiologues ne respectaient pas réellement les dispositions générales de la nomenclature (malades vus trop souvent, ETT à répétition, actes antidatés, […]

AG – 30 janvier : La parole aux régions

Un tour de table permet à chaque région d’exprimer les problèmes rencontrés localement. A l’issue de ce tour de table, il ressort quelques points principaux : La lecture est réservée à nos abonnés. Pour lire […]

AG – 30 janvier : Convention pour un audit social des cardiologues

AG2R La Mondiale et le Syndicat ont signé un partenariat offrant la possibilité, dans un premier temps réservée aux cardiologues syndiqués, de rencontrer un conseiller expert La lecture est réservée à nos abonnés. Pour lire […]

AG – 30 janvier : CANAL 33

Une autre convention a été également signée entre le Syndicat et Canal 33 permettant la mise en place de programmes vidéo pour les salles d’attente de cabinets médicaux. La lecture est réservée à nos abonnés. […]

AG – 30 janvier : Cardiologue Presse

Le Dr Aviérinos fait le point sur le journal et l’activité de Cardiologue Presse.  La lecture est réservée à nos abonnés. Pour lire cet article, vous devez vous connecter





AG 2017


Assemblée générale : Compte rendu

Le Docteur Perchicot ouvre la séance, ce samedi 28 janvier, en remerciant les présents.  La lecture est réservée à nos abonnés. Pour lire cet article, vous devez vous connecter

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – La parole aux régions

Un tour de table permet à chaque région d’exprimer les problèmes rencontrés localement. A l’issue de ce tour de table il ressort quelques points principaux : La lecture est réservée à nos abonnés. Pour lire […]

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – UFCV : bilan des actions 2016

Pour le DPC l’indemnisation est devenue horaire : 45 Ä/h par programme avec 21 heures de formation/an (un maximum de 10 heures consécutives est autorisé en cas de réunions présentielles). La lecture est réservée à […]

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – Télémédecine

Le Docteur Perrard rappelle qu’à la suite de l’article 36 un projet a été élaboré, sous l’égide du Syndicat,  pour les cardiologues libéraux concernant le suivi des insuffisants cardiaques. La lecture est réservée à nos […]

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – Litiges et contentieux

Il rappelle que les litiges portent essentiellement sur les règles toujours méconnues de la CCAM : par exemple il n’est plus possible de coter deux actes échographiques ensemble.  La lecture est réservée à nos abonnés. […]

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – Cardiologue presse

n 2016, il y a eu 10 numéros (pas de parution en juillet et août), dont 4 parutions en version numérique ; pour 2017 le même schéma sera reproduit. La lecture est réservée à nos abonnés. […]

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – Rapport avec les centrales polycatégorielles

Le Docteur Perchicot souligne la nécessité d’avoir des relations avec les centrales syndicales qui seules siègent au sein des différentes instances. La lecture est réservée à nos abonnés. Pour lire cet article, vous devez vous […]

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – Rapport financier

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Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – Actualités politiques et syndicales

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Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – Rapport moral du Président

Ecrire un rapport moral, c’est d’abord regarder derrière soi, pour se souvenir de ce qui s’est passé pendant l’année écoulée. Dans un premier temps, j’ai relu le rapport que je vous ai présenté fin janvier […]

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – Election du conseil d’administration

Le Docteur Perchicot rappelle que cette assemblée générale est appelée à renouveler les membres du Conseil d’Administration pour une période de trois ans. Les candidatures ont bien été reçues 72 heures avant la tenue de […]

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – MACSF

La MACSF se propose de signer un partenariat avec le SNSMCV pour un accompagnement pérenne avec réseaux d’interlocuteurs dédiés. La lecture est réservée à nos abonnés. Pour lire cet article, vous devez vous connecter

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – Conseil National Professionnel de Cardiologie

Le Professeur Jean-Yves Le Heuzey est le président de la SFC depuis janvier 2016, c’est lui qui assurera en 2017 la présidence du Conseil National Professionnel de Cardiologie. La lecture est réservée à nos abonnés. […]

Assemblée Générale – 28 janvier 2017 – Réunions avec les internes

Le Docteur Villacèque a participé aux réunions annuelles organisées par la SFC auprès des internes : en janvier et septembre 2016 et en janvier 2017.  La lecture est réservée à nos abonnés. Pour lire cet […]





32e congrès du Cncf

Supplément au numéro 434 du Cardiologue – septembre 2020

L’aggravation de la situation sanitaire m’a contraint à annuler le congrès présentiel de Strasbourg.
Grâce au soutien massif de l’industrie, le CNCF a pu transformer dans l’urgence cette manifestation en congrès digital.

Nous allons donc enregistrer le e-congrès sur Paris les 23 et 24 octobre et le diffuser via une plateforme sur le site du CNCF à partir du 3 novembre.

A côté des sessions de l’industrie , vous pourrez écouter des interviews d’experts , des flashs d’actualité , des take home messages et des communications classiques.
Je remercie particulièrement tous les experts qui ont accepté d’enregistrer leurs communications en live ou par zoom.
Un grand merci également au SNC et à la SFC pour leur soutien sans faille.
Ce e-congrès, j’en suis sûr, sera une réussite.
On espère que vous prendrez un grand plaisir à le visionner et attendons vos retours.
Très amicalement à tous

Serge Cohen, Président du CNCF


Accédez au numéro

Le congrès du CNCF aura lieu en mode virtuel
visible sur le site cncf.eu à partir du 3 novembre.




« Manque d’attractivité à l’hôpital » et pas en ville ?

Le Ségur de la santé a été dominé par le mantra du « manque d’attractivité de l’hôpital public ».

Cette affirmation péremptoire a conduit à des revalorisations historiques d’environ 8 milliards par an, soit 4 % de l’ensemble du montant de la Sécurité Sociale.

Pourtant selon le CNG (Centre National de Gestion des PH), le nombre de PH temps plein a augmenté de 20,7 % en 10 ans. D’après le Conseil de l’Ordre National, en 10 ans, le nombre de spécialistes médicaux a augmenté de 15,4 % pour l’activité salariée et a diminué de 9,4 % en libéral. 

La DREES (ministère de la Santé) confirme ces chiffres en août 2020 avec une baisse de 6,1 % de l’activité libérale exclusive. L’argument majeur de l’hôpital, pour réclamer toujours plus de moyens, est qu’il existe 27 % de postes vacants (quel que soit le nombre fictif de postes non pourvus, il n’y a jamais eu autant de PH en France : ils sont passés de 38 454 à 44 534 en 10 ans), mais combien de cabinets libéraux ont fermé ?

La DREES précise que les personnels non médicaux sont moins bien rémunérés dans le privé qu’en public : en 2016, tous corps de métiers confondus en secteur hospitalier, le salaire mensuel net d’un équivalent temps plein à l’hôpital public s’élève en moyenne à 2 320 euros contre 2 112 euros dans le privé.

Grâce aux négociations du Ségur, le personnel public aura une hausse générale du salaire d’environ 200 euros net par mois, cette somme sera plus faible en privé. De plus, le Ségur prévoit la création rapide de 15 000 postes dans le public. Dans la mesure où il faut 3 ans pour former une infirmière, je vous laisse deviner où se fera le recrutement, sachant que nous constatons tous une diminution des effectifs dans nos cliniques.

Pour rendre plus attractif le libéral, notre ministre propose un avenant à la convention dont les thèmes sont l’accélération et le renforcement du rôle des CPTS, la prise en charge des soins non programmés et la télésanté. 

En résumé : d’un côté la hausse de revenu sans condition, de l’autre des règles contraignantes. Sans être medium, je vois mal comment les syndicats représentatifs des médecins libéraux vont pouvoir signer un tel avenant.

La DREES révèle aussi qu’en 6 ans, en libéral, le nombre de pédiatres a baissé de 10 %, les gynécologues médicaux de 40 %, et les généralistes de 6% (soit 4 000 généralistes en moins, ceci confirme que nos patients ont de plus en plus de mal à trouver un médecin généraliste). 

La cardiologie libérale doit éviter cette décroissance !

C’est pour cela que le Syndicat a lancé un sondage sur nos modes d’organisation pour mieux connaitre la pluralité de nos exercices. 

Dans un deuxième temps, nous allons proposer des outils à chacun pour pouvoir moderniser nos cabinets, améliorer notre qualité de vie au travail et rester, ou devenir, attractif.

Comme disait Sun Tzu, Ve siècle avant J.-C., « on n’est frappé que par le destin que l’on n’a pas su maîtriser ».

Marc Villacèque. Président du Syndicat national des cardiologues




Les Journées européennes de la SFC 2020

Numéro spécial réalisé avec le soutien institutionnel de Mylan


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Sommaire

Dyslipidémies : le patient acteur de son traitement

ESC guidelines 2019 : les messages clés sur deux pathologies

Conduite automobile chez les patients à risque rythmique

Gestion pratique des pathologies cardiovasculaires chez la femme enceinte

Tabagisme et maladies cardiovasculaires : ce qu’il faut savoir

Gestion des antiplaquettaires dans des situations quotidiennes complexes

Bibliographie




Disparitions de deux figures du syndicat

Claude Bergogne, qui fut l’un de nos présidents les plus emblématiques, et Geneviève Guiffant, sa secrétaire, première secrétaire administrative du syndicat national, nous ont quittés récemment. C’étaient des personnages hors normes. La rédaction leur rend hommage…

Mon cher ami Claude Bergogne

– Christian Aviérinos

Claude Bergogne, le bâtisseur du syndicat national des cardiologues

– Yves Decalf

Au revoir… –

Annick Le Bohec

Mon cher ami Claude Bergogne

C’est à Marseille que j’ai rencontré Claude pour la première fois, lors d’une réunion syndicale organisée par le regretté Roger Benyamine, alors président du syndicat des cardiologues de Provence.

Je ne me souviens plus de l’attaque que les cardiologues venaient de subir, mais l’ambiance était franchement houleuse ; jeune installé et  jeune adhérent, alors bien peu au fait de toute notion de syndicalisme médical, j’avais été très impressionné par la personnalité de cet homme : son calme, son charisme, sa maîtrise des dossiers m’avaient charmé autant que sa distinction naturelle et sa courtoisie.

Il avait d’ailleurs survolé la séance, malgré une escarmouche cocasse avec l’un de mes ainés que je ne peux me retenir de rapporter car elle contribua paradoxalement à détendre l’atmosphère : le président  national venait de dire, un peu à la légère, à propos de la formation initiale, que l’internat qualifiant était un problème car un interne pouvait devenir cardiologue en dix-huit mois tandis que le CES exigeait un apprentissage de trois ans sanctionné par un examen
 « Mieux vaut travailler jour et nuit pendant trois semestres que cinq minutes par semaine pendant trois ans » fut la réponse cinglante de l’un de mes ainés, ancien interne mais déjà râleur !

A coup sûr, c’est à Claude que je dois mon entrée en syndicalisme cardiologique.

Nous nous sommes vus régulièrement par la suite, notamment toujours à Marseille, lors des congrès que j’avais la chance d’organiser pour le CNCF, où il avait accepté de piloter une session syndicale et une réunion du Conseil d’administration national ; je lui suis encore aujourd’hui reconnaissant de ce soutien car cette réunion officielle de cadres syndicaux permettait d’accroitre notablement la notoriété de ce jeune  congrès et contribuait à lui donner un caractère national.

Claude, assurément, fut un grand président ; son rôle fut d’ailleurs déjà déterminant lorsqu’il n’était encore que secrétaire général ; comme il racontait avec élégance dans « soixante ans de syndicalisme », (1) et comme le rappelle fort justement Yves Decalf, c’est à lui que l’on doit l’inscription à la nomenclature de la plupart de nos actes cardiologiques.  Ces négociations, comme il le soulignait avec humour, étaient à la fois « difficiles et bon enfant » ; avec le docteur Marty, médecin conseil national éminent  avec lequel il entretenait de bons rapports, les réunions officielles succédaient aux rencontres officieuses, et Claude aimait à répéter avec malice que « les coulisses étaient souvent aussi efficaces ». 

Claude Bergogne fut également l’un des principaux artisans du développement du Cardiologue dont il fut le rédacteur en chef pendant vingt ans, de 1967 à 1987.

Claude Bergogne, comme il le disait avec fierté mais sans forfanterie, pensait « avoir contribué  à faire passer le syndicat de l’état d’état-major sans troupes à une structure solide, influente et authentiquement représentative ».

Nous ne le remercierons jamais assez pour sa compétence et son dévouement.

La rédaction du journal, très attristée par ce décès, présente à sa famille ses condoléances les plus sincères.

Christian Aviérinos, directeur de la publication

(1) 60 ans de syndicalisme, J.-P. Durand, C. Aviérinos,
J.-F. Thébaut, édité par Cardiologue Presse en 2009

Claude Bergogne, le bâtisseur du syndicat national des cardiologues

Claude nous a quittés le 17 août dernier, à l’âge de 91 ans.

Après avoir assuré le secrétariat général de 1965 à 1977, il a été le président qui a structuré notre syndicat, en assurant son indépendance et en développant ses actions. Il l’a présidé de 1978 à 1990 (avec une interruption de 1984 à 1987). D’une « amicale », il en a fait la force syndicale puissante, que nous connaissons aujourd’hui.

Il a été aussi le président « nomenclature ». C’est auprès de lui que nous avons appris les arcanes de cette nomenclature. 

A l’époque on ne connaissait que la consultation, l’ECG, les phonomécanogrammes et la radioscopie. 

Il a fallu intégrer, le cathétérisme droit puis gauche, l’angiographie, le choc électrique, la surveillance en soins intensifs, la stimulation, l’épreuve d’effort, le Holter, l’échographie. C’est lui qui a d’abord convaincu l’Assurance-maladie (et parfois certains groupes de médecins) de l’intérêt de ces techniques. Avec difficultés et beaucoup d’obstination, il a réussi leur inscription à la nomenclature.  

Il a su faire reconnaître la spécialité cardiologique, unifier notre syndicat, développer les régions, imposer sa participation au sein des centrales syndicales, CSMF, puis FMF et SML, porter en avant les progrès rapides de la cardiologie d’alors.

En sus de son activité de cardiologue, il s’est consacré à cette transformation de la cardiologie libérale pendant 2 décennies 1970 à 1990. Et nous sommes fiers d’avoir participé en partie auprès de lui à cette évolution, et aux résultats marquants qu’il a obtenus.

Il a montré l’exemple aux présidents qui lui ont succédé, avec sa foi en la cardiologie et sa détermination sans faille. 

Claude, c’est aussi un ami qu’on perd, humaniste, homme d’écoute, de conviction et de pondération.

Ceux qui l’ont connu sont remplis d’émotion et d’une grande tristesse. 

Nous adressons à toute sa famille notre profonde reconnaissance.

Yves DecalfAncien président du syndicat national des cardiologues

Au revoir…

C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris les décès de
Geneviève Guiffant et de Claude Bergogne à quelques jours d’intervalle. Geneviève Guiffant, Claude Bergogne et leurs familles étaient amis.

Geneviève Guiffant a été la première secrétaire administrative du syndicat des Cardiologues et a œuvré pendant de longues années au service de ces derniers tant auprès de Henri Kaufmann, de Claude Bergogne que de Henri Lafont. 

Elle y avait pris ses fonctions alors que Claude Bergogne n’était encore qu’un secrétaire général adjoint du syndicat. Ils ont tous deux fait en sorte que votre journal, Le Cardiologue, puisse voir le jour avec les moyens du bord de cette époque et de façon régulière chaque trimestre. Elle a participé à de nombreuses manifestations dont l’organisation d’un séminaire à Jersey (une première…) et surtout celle de l’assemblée plénière du 2 février 1985
réunissant à la Maison de la Chimie plusieurs centaines de cardiologues de toute la France à propos de la dissociation de la CS et du K. Elle a toujours été à l’écoute et au service des membres du Con-
seil d’Administra-
tion avec compé-
tence et gentil-
lesse. 

Personnellement j’ai fait sa connaissance en 1985 alors que je venais de prendre le secrétariat administratif du syndicat des Cardiologues de la région parisienne. Nous partagions, rue Daguerre, un même petit local et elle a eu la patience et la gentillesse de me donner les conseils nécessaires pour essayer de comprendre au mieux le fonctionnement de cette structure. 

Toujours pleine d’entrain, de vivacité et de joie de vivre, elle n’avait pas d’appétence pour les nouveaux outils informatiques qui commençaient à s’installer dans les bureaux et m’avait demandé de m’y investir tant pour le Parisien que pour le National. Aussi est-ce naturellement que j’ai pris sa succession au syndicat National quelques mois plus tard lorsqu’elle a fait valoir ses droits à la retraite. 

C’est donc avec Claude Bergogne, « mon » premier président national, que j’ai commencé ce long chemin. 

Claude Bergogne était un homme charmant, courtois, plein de délicatesse et j’ai eu plaisir à travailler avec lui pendant quelques mois qui ont été relativement calmes après une période très agitée ! Yves Decalf et Christian Aviérinos vous en parleront mieux que moi. Mais je garde de ces années un plaisir infini à échanger avec lui, même après son relatif éloignement des postes officiels. Je sais qu’il a, non seulement, toujours été à l’écoute de ses successeurs, mais aussi de bon conseil.

« Gene », comme l’appelaient les filles de Claude Bergogne, est peu connue des nouvelles générations de cardiologues, mais que les plus anciens aient une pensée pour elle serait un beau geste de remerciement pour toutes les années passées au service du syndicat.

Je me permets d’adresser mes plus sincères condoléances à leurs proches et les assure de toute ma sympathie. n

Annick Le BohecSecrétaire administrative du syndicat national des cardiologues




Congrès de l’ESC – Amsterdam 2020

Coordination : Frédéric Fossati

Le Cardiologue n° 434 – Septembre 2020


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Editorial

2020, une année « digitale » pour l’ESC…
Frédéric Fossati – Lille

Sommaire

1. Insuffisance coronaire
ATPCI trial
LoDoCo2
REALITY trial

2. Insuffisance cardiaque
ETUDE EMPEROR-Reduced
PARALLAX

3. Rythmologie
EAST AFNET 4 Trial
IMPACT-AFib

4. Cardiomyophaties, valvulopathies
EXPLORER-HCM 
POPular TAVI trial

5. Pathologie thrombo-embolique
HOME-PE trial

6. Thérapeutique
BRACE CORONA trial
DAPA-CKD trial

7. Les recommandations ESC 2020
Prise en charge des syndromes coronariens aigus sans sus-décalage du segment ST
Prise en charge de la fibrillation atriale (FA)
Pratique sportive en général et chez les patients souffrant de maladies cardiovasculaires




Insuffisances mitrales : prise en charge et place du traitement percutané

Coordination : Jean-François Aviérinos

Le Cardiologue n° 433 – Juin 2020


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Editorial

Insuffisances de la valve mitrale : de la physiologie à la thérapeutique ?
Dr Jean-François Aviérinos – Marseille

Sommaire

Insuffisance mitrale primaire : pronostic et prise en charge
Jean-François Aviérinos – Marseille

Insuffisance mitrale secondaire : pronostic et prise en charge
Jean-François Aviérinos – Marseille

Réparation valvulaire mitrale percutanée avec le dispositif mitraclipTM – Rationnel
Guillaume Bonnet. Marseille

Réparation valvulaire mitrale percutanée avec le dispositif mitraclip – Aspects techniques
Guillaume Bonnet. Marseille




Dispositif transitoire de régularisation des PADHUE

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Prêts pour la 2e vague de Covid ? Oui, mais…

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Une contribution qui fâche les complémentaires

Considérant que, du fait du confinement, les organismes d’Assurance-maladie complémentaires ont réalisé des économies pendant l’épidémie, le gouvernement envisage pour ces organismes une contribution exceptionnelle à la crise sanitaire du Covid à hauteur de 1,5 milliard d’euros, contribution qui serait assise sur Taxe de Solidarité Additionnelle (TSA).

Les intéressés ont aussitôt réagi :

  • La Mutualité « regrette cette décision » et déplore « le choix d’une hausse de la fiscalité », alors même qu’on a pas pris le temps « d’évaluer sérieusement les impacts de la crise ».
  • La Fédération Française de l’Assurance (FFA) estime que ce projet « se fonde sur une évaluation incomplète des effets de la crise » soulignant que « de nombreuses incertitudes subsistent concernant le rattrapage de la consommation de soins et les impacts financiers de la crise ».
  • Quant au Centre Technique des Institutions de Prévoyance (CTIP), il dit ne pas être hostile à une contribution  « s’il s’avérait que des économies ont été réalisées » mais « il est beaucoup trop tôt pour le dire ». Le CTIP souhaite « une contribution basée sur la situation réelle de chaque organisme ».




Etudes de santé : le coût de la rentrée en première année est en hausse

Cette rentrée marque la fin de la PACES au profit du Parcours Spécifique Accès Santé (PASS) et de la Licence avec Accès Santé (LAS). En 2019, les frais de rentrée pour les étudiants en PACES s’élevaient à 6 675 euros en Ile-de-France et à 5 125 euros en région. Selon l’AMNEF, en Ile-de-France cette année, un PASS avec tutorat mis en place par les facultés (souvent gratuit) reviendra à 1 215,8 euros et un PASS avec un organisme de prépa privé à 8 342,9 euros. En région, ces coûts sont respectivement de 1 153,3 euros et de 4 987 euros. Le coût de la LAS est moindre se situant en moyenne entre 1 153 et 3 886 euros.




Responsabilité Civile Professionnelle, pas de changement

Interrogé à de nombreuses reprises par des médecins inquiets au sujet de leur assurance en Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) du fait de la crise sanitaire, l’Ordre des médecins a demandé aux principaux assureurs en RCP de confirmer que les règles de prise en charge assurantielle des médecins et les situations d’exclusion de garantie n’avaient pas été modifiées par la déclaration de l’état d’urgence sanitaire par le Parlement. Tous ont  répondu que « la garantie RC reste acquise à l’ensemble de leurs assurés sans condition préalable, que les conditions de garantie n’ont pas été modifiées du fait de l’état d’urgence sanitaire ».




Les pistes du HCAAM pour un ONDAM régénéré

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Les dispositions « anti-cadeaux » finalisées

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Le SNC, un syndicat de services… mais pas que…

Chère consœur, Cher confrère,

Après vous avoir accompagné au plus près de votre pratique durant la crise Covid-19, le Syndicat National des Cardiologues vous offre maintenant une nouvelle aide précieuse à travers des services innovants.

Un syndicat de services : et si on parlait « avenir » de nos retraites ?

Dès la rentrée, le Syndicat National des Cardiologues s’est associé à des partenaires de qualité pour offrir à ses adhérents des services de conseils et d’accompagnement. 

Avenir individuel

Quels que soient votre âge, votre statut, votre régime d’affiliation ou votre rémunération, vous pourrez bénéficier d’une solide expertise sur le sujet de la retraite pour enfin tout comprendre et envisager sereinement l’avenir. 

Le Syndicat National des Cardiologues a mis en place une plateforme de conseil personnalisée au profit de ses adhérents.

Ne vous êtes-vous jamais posé les questions suivantes concernant votre future retraite ?

  • Aurai-je un niveau de rémunération suffisant ?
  • Comment choisir ma date optimale de départ ? 
  • Comment cumuler emploi et retraite ? 
  • Comment calculer mes droits ? 
  • Comment protéger mon conjoint ?

Si oui, ce service est fait pour vous ! Accédez directement à la plateforme de conseil au 06 14 71 15 62

Avenir collectif

Qui de mieux pour parler de nos retraites que le président de la CARMF, le docteur Thierry Lardenois ? 
Thierry Lardenois interviendra lors d’une visioconférence spécialement dédiée aux cardiologues, gratuite et ouverte à tous, pour faire le point sur nos retraites, sur la réforme et les indemnisations liées à la Covid-19. 

Session gratuite

«  La retraite dans les turbulences : réforme, COVID, démographie…  » 
Mercredi 14 octobre – de 20h00 à 21h00
avec le Dr  Thierry Lardenois, directeur de la CARMF 

Inscription

En attendant…

Dans le cadre de l’ouverture des négociations conventionnelles cet automne 2020, le Syndicat National des Cardiologues continue à travailler pour vous et à envisager la cardiologie du futur à travers des rémunérations à leurs justes valeurs.

Pas encore  adhérent  ? Ne perdez pas de temps

Nous restons très mobilisés sur la Covid-19 et ses impacts sur notre pratique cardiologique. Retrouvez toute l’actualité sur la Covid-19 dans notre rubrique spéciale.

Bonne lecture.

Confraternellement.

Docteur Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues




Négociations conventionnelles : une lettre de cadrage de mauvais augure

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Un appel d’offres qui fâche

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L’initiative « Mon DPC » suscite la colère des médecins

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La Peste : de l’ire divine au céleste courroux ou la colère de Dieu (2e partie)

Le germe incriminé dans la transmission de la peste, Yersinia pestis, serait apparu par mutation il y a moins de 20 000 ans [3] et était endémique en Eurasie, à la fin du néolithique lors de l’âge du bronze qui correspond à l’émergence des civilisations urbaines. Il semble qu’on puisse distinguer un foyer situé en Asie centrale et un autre autour des grands lacs africains qui aurait été impliqué dans les épidémies de l’Antiquité et du Haut Moyen-âge. [3]

Le terme Peste issu du latin pestis signifiant maladie contagieuse mais aussi fléau au sens propre et figuré, fait référence de façon non spécifique aux calamités ; ce n’est qu’à partir du XVe siècle que la maladie fait réellement l’objet d’une individualisation clinique de telle sorte que des épidémies antiques n’étaient pas la Peste. 

C’est ainsi que, dans son « Histoire de la guerre du Péloponnèse » Thucydide (v.460-v.400 av. J-C.) relate une épidémie qui dévasta Athènes à partir de l’été 430 av. J-C mais ne décrit pas de lésions évocatrices d’adénites suppurées pourtant bien connues dès cette époque sous la dénomination de boubôn. [9] Cette « Peste d’Athènes » que désertaient les oiseaux était vraisemblablement le typhus ou la fièvre récurrente à poux due à Borrelia recurrentis. [9] 

De même il semble que la « Peste antonine » qui frappa l’empire romain entre 165 et 190 et décrite par Gallien (v. 129-216) ait pu correspondre à la variole. En revanche, la « Peste de Justinien » qui dura de 542 à 767, du nom de l’empereur de Byzance (527-565), est considérée comme la première pandémie de Peste. [10] 

Saint-Roch de Montpellier (Musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun) par Alfred Courmes (1898-1993).

Après avoir frappé durement l’empire byzantin, elle traversa les royaumes francs pour finir dans les îles britanniques. La présence de bubons est attestée par l’historien byzantin Procope de Césarée (mort v.562) et Grégoire de Tours (v.538-v.594). [10] En 590 Rome ne dut son salut qu’à l’apparition miraculeuse de l’Archange Saint-Michel dont la statue est visible au sommet du château Saint Ange alors qu’il rengaine son glaive après avoir anéanti le mal qui frappait la ville éternelle qui, bien plus tard en 1656, confinera les pestiférés dans l’île Tibérine dont la vocation hospitalière, qui reste d’actualité, existait de longue date puisqu’un temple antique dédié à Esculape y avait été construit.  

Peut-être est-ce le même ange intemporel que cet « ange habillé de blanc avec une épée de feu à la main qu’il agitait ou brandissait au-dessus de sa tête » que vit une femme exaltée avant la Peste de Londres en 1665 [5] qui va faucher le cinquième de la population, soit plus de cent mille victimes. Les méthodes modernes d’extraction d’ADN ancien démontrent que l’épidémie justinienne était bien la Peste qui dévasta le bassin méditerranéen. [10] 

Il reste à comprendre pourquoi cette « Peste de Justinien » s’est éteinte de telle sorte qu’en 1347 la dernière épidémie était si lointaine, près de six siècles, que la mémoire collective n’en avait pas gardé le souvenir et qu’il ne fut pas évident de trouver un saint protecteur. Apparue dans les années 1320, en provenance de Mongolie et du désert de Gobi, où elle existe toujours à l’état endémique chez les rongeurs, [2,4] la Peste avait progressé par voie terrestre jusqu’en Crimée où les génois auraient été contaminés par des cadavres infectés et volontairement catapultés [4] à l’aide de balistes au dessus des murailles par les assaillants mongols lors du siège du comptoir génois de Caffa en 1344, premier exemple funeste de guerre bactériologique ! 

La Peste progressa ensuite par voie maritime et fluviale jusqu’à atteindre le bassin méditerranéen puis la rapidité du fléau devint phénoménale, atteignant le nord de l’Europe en 1350, détruisant les colonies scandinaves du Groenland avant de revenir à son point de départ. 

Des villes perdent alors plus de la moitié de leur population comme Sienne ou Florence « qui n‘était qu’un sépulcre » comme le relate Boccace (1313-1375) dans le Décaméron rédigé entre 1349 et 1351. La Peste emporte le peintre florentin Bernardo Daddi (1290-1348) l’un des artistes les plus influents de l’époque et très probablement les deux frères Pietro né en 1280 et Ambrogio Lorenzetti né en 1290, peintres siennois renommés qui meurent tous les deux en cette année de disgrâce 1348 avec leur famille et la plupart de leurs assistants. 

C’est ainsi qu’à Sienne la Peste « tire un trait définitif sur un chapitre d’histoire artistique ». [11] Ceux qui échappèrent à la Peste, comme Pétrarque (1304-1374), sont anéantis par la perte de leurs proches et de leurs amis. C’est alors qu’en réaction se développe une tendance à l’hédonisme mais aussi une intense piété individuelle et collective sous forme de pénitents et de flagellants passant de ville en ville. [4,7] 

La Vierge elle-même est impliquée car elle n’est plus la Vierge en Majesté issue des icones byzantines, hiératique et inaccessible, mais devient cette Vierge d’Humilité (1346) qui descend de son trône pour s’asseoir sur un coussin un peu au-dessus (humilis) du sol (humus) afin de se rapprocher ainsi de l’humanité souffrante. [7] 

Exemple d’un docteur de la peste. Doctor Schnabel = Docteur bec.

Au XIVe siècle se développe la représentation de Danses macabres mêlant vivants et morts et des gisants soulignant l’art de bien mourir (Ars moriendi). 

C’est à l’époque baroque que sont érigées des colonnes de la Peste comme celle représentant la Trinité au milieu du Graben, l’une des artères les plus élégantes de Vienne, et qui fut érigée en 1679 à la fin de la dernière grande Peste qui ravageait la ville après Londres et Naples. Il s’agit d’un monumental ex-voto destiné à remercier le ciel d’avoir mis fin au fléau, en l’occurrence près de cent mille victimes à Vienne témoignant de « l’indéniable triomphe de la mort ». 

On y voit la Peste sous la forme d’une vieille femme ridée repoussée vers l’enfer par un ange, ce genre d’être diaphane ne devenant ange que pour obéir, sans état d’âme, aux ordres de Dieu, quels qu’ils soient pour le meilleur et pour le pire. 

En 1720, un bateau provenant du Moyen Orient, et vis-à-vis duquel la quarantaine ne fut pas respectée, apporta à Marseille la dernière grande épidémie européenne. 

En 1855 apparait en Chine la troisième pandémie de Peste qui va se répandre durant les cinquante années qui suivront [4] et des épisodes sporadiques ont pu être relatés depuis lors tel qu’à Paris en 1920 où toute adénite avec fièvre devait être considérée comme suspecte. [12]

Même si « les opinions ont plus causé de maux sur ce petit globe que la Peste et les tremblements de terre » (Voltaire), la Peste reste très présente dans la mémoire collective comme l’atteste la variante moderne (1977) de Saint-Roch de Montpellier (Musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun) par Alfred Courmes (1898-1993) qui nous montre un homme en chapeau melon ayant baissé son pantalon pour nous désigner du doigt son bubon. 

La mémoire de la Peste fait partie du langage quotidien ; il en est ainsi du qualificatif péjoratif de (petite) Peste et Molière nous dit que « la Peste soit du fat » (Dom Juan) et « de l’avarice et des avaricieux » (L’Avare) nous incitant à « fuir comme la Peste » certains individus à rapprocher du conseil antique plein de bon sens pour éviter la Peste : « cito, longe, tarde » c’est-à-dire partir vite, loin et pour longtemps ! Mais encore fallait-il pouvoir le faire. On a même attribué à la tuberculose, maladie peu enviable, le qualificatif de « Peste blanche » et il nous est parfois difficile de « choisir entre la Peste et le choléra ».

Louis-François Garnier

Bibliographie

[1] Mollaret H.H. La découverte par Paul-Louis Simond du rôle de la puce dans la transmission de la peste. Rev Prat. 1991, Sep 15;41(20): 1947–1951
[2] Naphy W, Spicer A. La Peste noire. Grandes peurs et épidémies 1345-1730 Autrement 2003
[3] De Lannoy F. Pestes et épidémies au Moyen-âge. Ed. Ouest-France 2018
[4] Lett D. La peste. Le fléau qui ravagea l’occident. Histoire & Civilisations février 2017 n°25 : 68-81
[5] Defoe D. Journal de l’année de la peste. Denoël 1923
[6] Thomas M. Trésors de l’art sacré dans les hautes vallées de Maurienne. La Fontaine de Siloe 2004
[7] Meiss M. La peinture à Florence et à Sienne après la peste noire. Préface de G. Didi-Huberman. Hazan 2013
[8] Woillez E.J Diagnostic médical. Baillère 1862
[9] Mariel C., Alexandre M. La peste d’Athènes Guerre et poux. La Presse Médicale; 26 n°4 : 169-171; 1997; article suivi des commentaires de M. Boucher : A propos de la peste d’Athènes La Presse Médicale ; 26 n°22 :1057
[10] Constans N. Les résurrections de la peste, de l’Antiquité au Moyen Âge. Le Monde 28.01.2014
[11] Boucheron P. Conjurer la peur. Sienne 1338. Essai sur la force politique des images. Seuil 2013
[12] Dryef Z. Mai 1920, sous les pavés, la peste. Le magazine du Monde N°446 :25-29. avril 2020
[13] Camus A. La Peste Gallimard Folio 2013
[14] Saul T. Grippe espagnole, première pandémie mondiale. Histoire & Civilisations N° 45 :10-13 décembre 2018
[15] Demey J et al. Sur le pied de guerre. JDD N° 3817 : 2-3 8 mars 2020




Les médecins libéraux, grands oubliés du Ségur de la santé

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La littérature Covid

Voici, pour les lecteurs non encore saturés par la surabondance actuelle de la littérature Covid, trois ouvrages dont le contenu nous a paru solide, en tout cas différent de ceux, les plus nombreux, qui accumulent redites, affabulations et thèses complotistes diverses et variées.

Et Après ?

Ce n’est pas forcément dans ce domaine que l’on attendait Hubert Védrine, l’ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand. 

Voilà pourtant que l’homme qui a passé quelque quatorze ans à la tête du Quai d’Orsay  se livre à une belle analyse de la pandémie dans un ouvrage  sans détours ni concessions pour évoquer ce que pourrait (ou devrait) être l’après-Covid.

Comme bien d’autres, il commence par un rappel incisif des avertissements parfois anciens dont le pays n’a pas su ou voulu tenir compte ; tout y passe, depuis le rapport de la CIA en 2008, depuis celui du livre blanc français sur la défense et la sécurité nationales jusqu’aux sombres prophéties de Bill Gates, en passant par la loi relative à la préparation du système de santé français, dont notre cher ami Claude Le Pen regrettait peu avant sa mort qu’elle n’ait jamais été suivie d’effet.

Surtout, l’ancien ministre veut se projeter dans le futur : dans la panique sanitaire et économique qui a suivi l’épidémie, la bataille de l’après a déjà commencé entre ceux qui veulent un retour à la normale et ceux qui appellent à un changement relatif ou radical.

La question est de savoir ce qui demeurera et ce qui doit être modifié, en essayant d’éviter l’effondrement économique mondial sans sacrifier l’urgence vitale de l’écologisation, en repensant le tourisme, les grandes manifestations, voire en refondant un véritable système international d’alerte sanitaire.

Dans cet essai vif et dense, Hubert Védrine se penche en profondeur sur tous les débats qui vont forger l’après pandémie mondiale.

  • Auteur : Hubert Védrine
  • Editeur : Fayard
  • Pagination : 144 pages
  • Prix public : Livre : 12,00 € – Format Kindle : 8,49 €


Epidémies, vrais dangers et fasses alertes – de la grippe aviaire au covid-19

Cet ouvrage de Didier Raoult est lui aussi très intéressant ; le microbiologiste qu’on ne présente plus passe en revue la quasi-totalité des épidémies passées et présentes, dont au passage les coronavirus qui n’occupent qu’un chapitre ; Ebola, grippes aviaires, H1N1, ZIKA, etc. tout est rappelé et décrit pour fustiger une fois de plus, chiffres à l’appui, la maladie de la peur véhiculée selon lui par les exagérations de la presse qui sait que « la peur fait vendre ».

L’auteur s’en prend également à l’OMS, non, comme Trump, parce qu’elle serait inféodée à tel ou tel pays, mais parce qu’elle publie sur son site des informations erronées et graves, telles l’existence d’un vaccin contre le Paludisme (!!) ou contre l’hépatite E qui selon lui ne sont pas disponibles et loin s’en faut. 

Il regrette en revanche l’absence de recommandations en France sur les vaccinations contre la varicelle, la grippe chez les enfants ou les rotavirus responsables de gastroentérites parfois sévères.

Pour Didier Raoult, la transmission accélérée des épidémies à leur début, leur variation saisonnière et leur disparition sans raison apparente sont des éléments difficiles à expliquer par la science elle-même.

Dans ces conditions, brandir chaque jour le nombre de nouveaux cas et de nouveaux morts comme un épouvantail ne sert qu’à provoquer des réactions disproportionnées par rapport aux risques réels qui ne peuvent qu’être négligés dans le même temps.

Le tout dans le style qu’on lui connait, direct, concis, sans périphrases, où l’opinion laisse le plus souvent la place aux faits et aux données chiffrées.

  • Auteur : Didier Raoult
  • Editeur : Michel Lafon
  • Pagination : 160 pages
  • Prix public : Livre : 12,00 € – Format ePub : 8,99 €


Covid : Anatomie d’une crise sanitaire

Jean-Dominique Michel, anthropologue depuis 25 ans s’est spécialisé dans l’anthropologie de la santé ;  comme il le déclare avec humour en commençant, c’est une matière qui a de la peine à nourrir son homme, mais qui est passionnante à bien des égards, conduisant à « explorer des territoires lointains au propre et au figuré et à chercher à comprendre l’espèce humaine, ses comportements et ses croyances ».

Jean Dominique Michel, dit-il, est le premier à avoir perçu le décalage  entre la réalité de l’épidémie et les discours des autorités politiques et sanitaires. Absence de tests de dépistage, confinement généralisé de toute la population, mensonge (selon lui) sur le rôle des masques, il dissèque toutes les décisions qu’il qualifie d’absurdes.

Grâce à un solide travail documentaire, il veut nous faire comprendre que les pouvoirs publics ont failli et pourquoi nous aurions pu agir autrement.

Surtout, il veut mettre en lumière le mal qui, selon lui, sape notre système de santé et nous propose de bâtir une véritable démocratie sanitaire grâce à la résilience collective que nous avons acquise durant l’épreuve.

On l’aura bien compris, il s’agit là d’un ouvrage fortement engagé et décapant mais lui aussi solidement étayé et dont la lecture s’avère enrichissante.

  • Auteur : Jean-Dominique Michel
  • Editeur : Humensciences Editions
  • Pagination : 224 pages
  • Prix public : Livre : 17,00 € – Format Kindle : 11,99 €

Bon courage et bonnes lectures ! 




Mesures Covid-19, ce qui s’arrête, ce qui est prolongé

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