Le torpillage de l’Athos par Sandy-Hook (1879-1960) – hommage au bisaïeul – 1ère partie

Le 17 février 1917 à 12h27, le paquebot français Athos de la Compagnie des Messageries Maritimes (a) [1,2] est frappé sur bâbord arrière par une torpille tirée par un sous-marin allemand alors qu’il se situe entre Crête et Malte sur le retour de son quatrième voyage en Extrême-Orient.
Le torpillage de l’Athos des Messageries Maritime, le 17 février 1917.

C’est ainsi que ce navire de construction récente et chargé au maximum avec 1 850 passagers et 328 hommes d’équipage [2], sombre en moins d’un quart d’heure laissant 754 morts ou disparus parmi lesquels mon arrière grand-père Gabriel Valton (1861-1917) (b) qui y exerçait l’activité de mécanicien de marine, « chauffeur » (c) impliqué dans le fonctionnement des 9 chaudières à charbon développant 9 000 cv pour propulser jusqu’à une vitesse de 17,5 nœuds (environ 32 km/h) ce navire de plus de 161 mètres de long, doté de 2 hélices quadripales, d’une double cheminée et qui fut lancé à Dunkerque le 25 juillet 1914 puis terminé à Saint-Nazaire où il est mis en service en novembre 1915. 

Dans cette malheureuse affaire s’imposent donc deux protagonistes : un navire ayant une activité commerciale et postale et un sous-marin de la catégorie des Unterseeboote (U-Boot). Il s’agit du U-65 ou plutôt UC-65 (d) car issu de la classe des UC II fabriqués à partir de 1916, 64 sous-marins de ce type ayant été construits, faisant partie de la Kaiserliche Marine (1903-1919) et nous sommes en période de guerre « totale ».

En effet, dans le cadre plus général de la Première guerre mondiale (1914-1918) et de la Première bataille de l’Atlantique, la marine allemande avait décrété la guerre sous-marine « totale » permettant de s’en prendre aux navires marchands sans avertissement. Mais le torpillage du Lusitania (7 mai 1915) où périrent 1 200 passagers dont 124 américains, avait déclenché une telle hostilité de l’opinion publique, en particulier américaine, que l’Allemagne, craignant que ceci représente un casus belli pour les Etats-Unis, avait suspendu cette façon de procéder d’autant qu’en Allemagne même, certains diplomates répugnaient à « placer le sort du Reich dans les mains d’un commandant de U-Boot ».

Cependant, au début de 1917 en représailles au blocus allié, l’empereur Guillaume II (1859-1941) initialement réticent, finit par se résoudre à « répondre au blocus par le blocus » [3] en ordonnant de reprendre la guerre sous-marine tous azimuts, c’est à dire contre tout navire commercial bien que cette décision signifiât presque certainement la guerre avec les États-Unis, ce qui survient en avril 1917 après deux ans et demi d’efforts déployés par le président Woodrow Wilson (1856-1924) pour rester neutre. 

Gabriel Valton (1861-1917) – Mécanicien de marine-chauffeur sur le paquebot Athos

Aucun répit pour les navires marchands

Dès lors, aucun navire marchand, même en convoi, n’était à l’abri d’une attaque allemande, non seulement dans l’Atlantique mais aussi en Méditerranée où avait été déterminée une zone interdite à l’est d’une ligne allant de Marseille à la côte algérienne. [3] 

Ainsi, à partir du 1er février 1917 les bâtiments de commerce adverses pouvaient y être attaqués d’emblée. [3] Le torpillage de l’Athos par l’U-65 n’est donc pas considéré comme un crime de guerre, malgré l’absence de sommation, car il s’inscrit dans « la décision du gouvernement allemand de s’attaquer à tout trafic commercial dans la méditerranée orientale ». [3] 

L’U-65 était basé à Cattaro (en Italien) c’est-à-dire les Bouches de Kotor sur la côte occidentale du Monténégro, débouchant sur la mer Adriatique avec plusieurs baies reliées entre elles par des détroits et surplombées par de hautes montagnes, c’est à dire offrant un mouillage particulièrement protégé pour les navires de surface qui n’étaient guère enclins à en sortir, et réputé infranchissable encore que quelques sous-marins français aient pu tenter de s’en approcher voire d’y pénétrer à leurs risques et périls. [4] 

Il s’agit successivement, en s’éloignant du littoral, des baies d’Herceg Novi, de Tivat, de Risan et de Kotor qui constituait alors une des principales bases navales militaires de la marine austro-hongroise, alliée de la marine allemande. Le mouillage principal de la flotte se trouvait devant la ville même de Kotor et l’arsenal était à Tivat tandis que les sous-marins et les forces légères, pour sortir plus rapidement, stationnaient près de la sortie, en particulier près d’Herceg Novi. 

La flottille de Pola (U-Flottille Pola), du nom d’une ville située sur le littoral croate à environ 800 km par la route au nord de Kotor, était alors destinée à poursuivre la campagne des U-Boote contre la navigation alliée en Méditerranée. 

Au 1er février 1917, 105 U-Boote étaient déployés dont 23 au sein de la flottille de Pola qui, malgré sa dénomination, opérait principalement à partir de Cattaro. La flottille était composée de sous-marins expédiés depuis les ports allemands, via le détroit de Gibraltar, et de sous-marins côtiers transportés par voie ferrée vers Pola et assemblés à l’arsenal de la marine austro-hongroise. 

Cette flottille de Pola (juin 1915-octobre 1918) eut un effectif maximal de 33 sous-marins avec des conditions opérationnelles plus favorables en Méditerranée que dans l’Atlantique ou en Mer Baltique. Le canal d’Otrante, séparant le talon de la botte italienne de l’Albanie, avec ses soixante douze kilomètres de large et ses 900 mètres de profondeurs, ne constituait pas vraiment un obstacle [3] malgré le Barrage d’Otrante qui incluait des champs de mines et une centaine de harenguiers anglais transformés en chasseurs de sous-marins en traînant des filets d’acier équipés de bouées lumineuses et de grenades, et communiquant par TSF avec les navires de guerre de la flotte alliée basée à Brindisi, devenu accessible aux alliés à compter du 23 mai 1915 [4], sous le haut commandement italien. 

Pendant l’année 1917 ont été comptabilisées 367 entrées et sorties de sous-marins allemands et autrichiens. [5] En 1917, l’unité fut rebaptisée U-Flottille Mittelmeer et divisée en deux flottilles distinctes basées à Pola et à Cattaro sous le commandement unique du « Führer der Unterseeboote im Mittelmeer » (chef des sous-marins en Méditerranée).

L’U-65, un sous-marin à propulsion diesel-électrique

Dans le cas présent, l’U-65, construit à Kiel en 1916, est à propulsion diesel-électrique ce qui l’oblige régulièrement à faire surface, en règle générale la nuit pour ne pas être vu avec les ballasts quasi pleins pour plonger au plus vite en cas d’alerte. Il s’agit de recharger les accumulateurs électriques en faisant fonctionner les moteurs diesel car le schnorchel (orthographe allemande) également dénommé snorkel ou tube d’air hissable en immersion périscopique n’équipera les U-Boote qu’à la fin 1943, ce système permettant d’alimenter les moteurs Diesel en air tout en éliminant les gaz d’échappement sans avoir à faire surface. 

L’U-65, équipé d’un canon et de 8 torpilles avec 32 marins et 4 officiers est sous le commandement du Kapitänleutnant (KL) Hermann von Fischel (1887-1950) qui fera plus tard carrière en étant promu amiral durant la seconde guerre mondiale mais, fait prisonnier par les Russes en 1945, il mourra cinq ans plus tard comme prisonnier près de Moscou. 

Hermann von Fischel est âgé de 30 ans lorsqu’il commande l’U-65 qui quitte Cattaro le 15 février 1917 pour une mission de guerre au commerce dans le Golfe de Gènes et c’est alors qu’il descend au sud pour contourner la Sicile qu’il rencontre l’Athos à 200 miles au sud-est de Malte par 35°22’N et 18°32’E puis, l’ayant torpillé, il continuera ensuite sa mission en s’attaquant à plusieurs autres navires de moindre importance et finira son périple meurtrier après un peu plus de trois semaines de mer en ayant coulé 7 navires.

Louis-François Garnier

Références

a) Les Messageries Nationales (1852) ensuite dénommées Impériales (1853) deviennent définitivement la Compagnie des Messageries Maritimes en 1871. Propriétaire des chantiers de construction navale de La Ciotat, elle connut un essor prodigieux avec l’extension de l’empire colonial français mais la guerre maritime « totale » de la Première guerre mondiale lui fera perdre plus du tiers de sa flotte avec plus de 400 de ses employés. [2] C’est pour rendre hommage aux quatre mousquetaires d’Alexandre Dumas que sont lancés en 1914 deux « sister-ship » dénommés Athos et Porthos qui seront suivis du D’Artagnan en 1924 et de l’Aramis en 1932. 

b) Gabriel Valton est le père de Louis Valton (1884-1958) dont j’ai brièvement parlé en tant que peintre amateur dans l’article consacré à l’Ecole de Crozant. (Le Cardiologue 414 Septembre et 416 Novembre 2018).

c) Les chauffeurs et les soutiers enfournent le charbon pour alimenter les chaudières ; la température peut y atteindre 60° et le bruit est assourdissant. C’est un endroit dangereux propice aux malaises, aux brûlures avec un risque d’explosion. Les Européens sont surtout chargés de surveiller les chauffeurs « arabes » qui sont plutôt des Somalis recrutés à Aden ou à Djibouti et considérés comme les seuls à pouvoir supporter de telles conditions. [1] Parmi les victimes au sein de l’équipage et travaillant dans la chaufferie de l’Athos sont notés le 1er chauffeur Charles Cipriani, les chauffeurs Louis Icard et Gabriel Valton mais aussi 29 chauffeurs chinois et 36 chauffeurs arabes. Il arrivait que le commandant ordonne de ralentir pour diminuer la température des chaudières et épargner les chauffeurs. [2]

d) U-Boot : le premier sous-marin allemand (U-1) fut livré le 14/12/1906 et le premier en Méditerranée apparait en avril 1915. [2] Les U-Boote étaient déjà classés par « type » avec les U qui sont les plus grands jaugeant en moyenne 800 tonnes puis viennent des modèles plus réduits de type UB ou UC pouvant être seulement mouilleurs de mines. [4] A la déclaration de guerre (août 1914), la Kaiserliche Marine dispose de 28 unités et 345 U-Boote finiront par opérer durant la Première Guerre Mondiale. A titre de comparaison, indépendamment des sous-marins anglais, les Français ont disposé de quarante sous-marins durant la guerre 1914-1918, de type Pluviôse à vapeur ou Brumaire à moteur diesel permettant une immersion nettement plus rapide ; quatorze ont été coulés dont six dans l’Adriatique. [4] En 1917 et en l’espace de deux ans, les U-Boote ont bénéficié de progrès techniques fulgurants, filant à près de 30 km/h en surface, la moitié en plongée avec un canon de gros calibre (105 mm) et un rayon d’action considérablement accru causant des dégâts exponentiels. [2]

Bibliographie

[1] Berneron-Gouvenhes M-F. Les Messageries Maritimes. L’essor d’une grande compagnie de navigation française. 1851-1894 PUPS 2007.
[2] Ramona Ph. Paquebots vers l’Orient. Ed. Alan Sutton 2018.
[3] Brezet F-E. La guerre sous-marine allemande 1914-1945 Perrin .
[4] Chack P. « Marins à la bataille » Sur mer… et dessous. Illustré par L. Haffner. Les éditions de France. Paris 1938.
[5] Chack P. « Marins à la bataille » Héros de l’Adriatique. Illustré par L. Haffner. Les éditions de France Paris 1941




L’intelligence artificielle – Introduction à la Santé

L’Intelligence Artificielle (IA) est vouée à se développer considérablement dans les années à venir. Si l’on vante ses technologies, l’aide au diagnostic, ses qualités prédictives et sa capacité à apprendre, des voix s’élèvent contre ses potentiels dérapages, la modification pofonde des relations humaines (médecins et patients). Une prise de conscience du corps médical est nécessaire afin d’adapter et d’intégrer cette technologie ainsi que l’ouverture de réels débats politique, éthique et juridique.

Remplacer les compétences du médecin dans son évaluation et son pronostic,  développer son apprentissage grâce à ses facultés cognitives, diagnostiquer la maladie avant qu’elle prospère ?…  L’intelligence artificielle fait son nid au milieu de ces nombreuses interrogations où la démocratie sanitaire est loin de faire l’unanimité, celle-là même qui permettrait une égalité d’accès aux soins pour tous  grâce aux machines, ainsi qu’à une amélioration du système de santé, grâce notamment à la conversion des déserts médicaux en cabinet virtuel avec un suivi à distance, tant en télémédecine que par le biais d’objets connectés (capteurs). 

Encore faudrait-il que le territoire français soit réellement connecté et que la population soit « technico » et « financièrement » compatible avec ce développement (20 % de la population n’a pas d’accès au haut débit, soit par le nombre chronique de zones blanches, soit pour des raisons financières ou une incapacité à se servir d’un ordinateur).

Les débuts de l’IA

La présence de l’intelligence artificielle dans le domaine de la Santé date de 1965 avec le système Dendral (1) qui avait pour tâche d’aider les chimistes à identifier des molécules organiques inconnues en analysant leurs spectres de masse et en automatisant le processus de prise de décision. De nombreux systèmes ont été dérivés de ce système, même s’ils ne sont plus décrits aujoud’hui comme « intelligence artificielle ».

Le véritable départ de l’IA a eu lieu avec le développement de la vitesse de calcul des ordinateurs, de l’utilisation des données – essentielles – ainsi que les nouvelles technologies qui y sont rattachées.

Toute l’astuce de l’intelligence artificielle passe par les données qu’elle a reçu et le deep-learning, technologie qui est, rapellons-le, un système d’apprentissage s’appuyant sur un réseau de neurones artificiels s’inspirant du cerveau humain : plus le système accumule d’expériences différentes, plus il sera performant.

Les marches du succès

La médecine prédictive

Pour certains, l’intelligence artificielle nous emmène à l’ère de la médecine prédictive : le but n’est plus de soigner les patients mais de les empêcher de tomber malade.

Comme son nom l’indique, l’une des promesses de l’IA est la capacité de prévoir les affections, même si elles sont liées à l’imperfection des marqueurs génétiques et pathogéniques de la maladie. Mais la probabilité se porte sur une population générique et non individuelle et ne détermine pas celle d’un individu, (2) même s’il est porteur en moyenne d’une centaine de maladies génétiques. 

Le concept en lui-même n’est pas nouveau, mais à terme, il est notable de souligner que l’exploitation de l’intelligence artificielle et du machine learning dépendra de la qualité des informations disponibles. Les données patients utilisées pour l’apprentissage devront être particulièrement fiables. Il faut bien sûr oublier les données grand public créées à l’occasion par les Gafam et Baxt, (3) se juxtaposant à un intérêt quasi-unique de profit.

Ces données sont bien sûr – nous en avions déjà parlé dans d’autres articles – la providance de l’intelligence artificielle et sa source de travail. On se souvient par exemple de ce scandale du géant Amazon qui, en concluant en 2018 un contrat avec le National Health Service (NHS), avait réussi à subtiliser des millions de données, une valeur inestimable. Cette source avait permis aux patients britanniques de recevoir de meilleurs conseils médicaux par le biais de l’assistant vocal Alexa…

On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec le Livre Blanc (4) publié en 2018 par le Cnom et ce principe fort : « Une personne et une société libres et non asservies par les géants technologiques ».

La précision diagnostique

La valeur prédictive dépend de la sensibilité et de la spécifité des tests. La sensibilité est la capacité à détecter un maximum de malades (avoir le moins de faux négatifs) et la spécificité à ne détecter que les malades (avoir le moins de faux positifs). L’hypothèse diagnostique repose tout de même avec plus ou moins de certitude car tout dépend des niveaux de référence dûment introduits dans la machine qui, n’en doutons pas, organisera dans le futur ses propres conclusions grâce au machine learning.

En 2018, IDx-DR, un logiciel lié à l’Intelligence artificielle, a été capable de détecter une rétinopathie diabétique et d’établir un diagnostic grâce à son analyse sur des clichés de la rétine du patient.

Ce dispositif, autorisé de mise sur le marche par la FDA (Food and Drug Administration), (5) s’était basé sur une étude clinique portant les images rétiniennes de 900 patients diabétiques. Dans près de 90 % des cas, le IDx-DR a réalisé le bon diagnostic, que le patient soit ou non atteint d’une rétinopathie diabétique.

Dans le domaine de la cardiologie, une IA totalement autonome serait capable de détecter de potentielles maladies cardiovasculaires en analysant la pression sanguine.

C’est dans cette optique que des chercheurs ont eu l’idée d’utiliser l’angiographie rétinienne afin de déceler la présence d’une hypertension au niveau des vaisseaux sanguins. Ils ont entraîné une intelligence artificielle à l’aide de 70 000 images provenant de personnes d’origines diverses pour qu’elle puisse faire sa propre comparaison, comprendre d’elle-même les risques de maladie cardiovasculaire. Ces images se concentraient notamment sur les marqueurs communs à identifier dans le système vasculaire rétinien.

Les applications

Les outils regroupés sous l’intelligence artificielle sont ainsi regroupés (6) :

  • aide au diagnostic : analyse des données ou d’images ;
  • chirurgie robotique ;
  • réalité virtuelle : actes de chirurgie éveillée ou modélisation du patient afin de gagner en précision ;
  • applications et objets connectés : permettre aux patients de s’impliquer dans leur prise en charge, et au soignant d’assurer une surveillance plus régulière et approfondie ;
  • tests génétiques : permettre la prédiction du risque et du taux de survie ;
  • exploitation de données dans la recherche ;
  • imprimantes 3D : réalisation des dispositifs médicaux sur mesure ;
  • formations professionnelles : serious games et simulation.

(1) Dendral est un système expert ou programme interactif créé en 1965 qui modélise la connaissance d’un expert, qui a ainsi ouvert la voie de ce qui a été par la suite appelé « système expert ».
(2) Armelle de Bouvet, Pierre Boitte, Grégory Aiguier, Questions éthiques en médecine prédictive, John Libbey Eurotext, 2006, p. 43.
(3) Gafam (américain) : Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft et Baxt (chinois) : Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi.
(4) Janvier 2018, livre blanc du Cnom : « Médecins et patients dans le monde des data, des algorithmes et de l’intelligence artificielle ».
(5) fda.gov (lien en anglais).
(6) Source Cnom.




« Maladie française »

Les cardiologues ont toutes les raisons d’apprécier  Philippe Douste-Blazy ; d’abord parce qu’il est lui-même cardiologue et qu’il a exercé la cardiologie avant de devenir professeur de médecine à Toulouse ; surtout parce qu’au cours de l’un de ses passages au ministère de la Santé, il a reçu une délégation de notre syndicat national, fait rarissime pour un syndicat de spécialité, ce qui nous a apporté, entre autres, poids et notoriété.

 connait son parcours politique particulièrement riche : maire de Lourdes puis de Toulouse, il fut à quatre reprises ministre de la Santé ; il fut aussi ministre de la Culture, ministre des Affaires Etrangères, puis secrétaire général adjoint des Nations Unies, avant de présider à l’heure actuelle un fonds de l’ONU Unitlife, consacré à la lutte contre la malnutrition chronique.

Si l’homme politique est connu et reconnu, l’écrivain l’est sans doute un peu moins ; il a  pourtant publié plusieurs ouvrages, dont « Pour sauver nos retraites » ou « La solidarité sauvera le monde » sont peut-être les plus emblématiques ; il a également à son actif de très nombreux articles qui portent sur des sujets divers et pas forcément médicaux.

Dans « Maladie Française », ouvrage consacré à l’épidémie de Covid, on se doute, rien qu’en lisant le titre, que l’auteur se promet d’être avare de compliments.

Grâce à des démonstrations qu’il veut indiscutables, faits et chiffres à l’appui, Il va fustiger l’impréparation Française devant l’épidémie, on pourrait même parler à ses yeux d’impéritie, puisque tout ou presque était écrit d’avance ; d’ailleurs, selon ses dires, par lui-même dès octobre 2004, quand, ministre de la Santé, il présenta à Jacques Chirac et au gouvernement son plan anti pandémie, qui n’aurait rencontré que doute et indifférence malgré le soutien du chef de l’état.

L’ancien ministre stigmatise ensuite « des années d’erreurs successives » ; son successeur Xavier  Bertrand, assisté de son directeur de cabinet, un certain Jean Castex,
avait pourtant pris la mesure du danger potentiel en créant une structure spécifique de lutte contre les urgences sanitaires (Eprus) ; il en fut de même pour la ministre suivante confrontée à la pandémie virale d’avril 2009  mais c’est là que tout a basculé : après que l’épidémie a heureusement tourné court, elle fut accusée de gaspillage des deniers publics voire de soumission aux lobbys de l’industrie pharmaceutique ; de fil en aiguille, les structures existantes furent démantelées et les fameux stocks de masques détruits un peu plus tard sous l’impulsion de Marisol
Touraine sous le mandat de François Hollande ; pour l’auteur, le désengagement de l’état était définitivement dicté par le seul impératif comptable !

Pour autant, on comprend que Philippe Douste-Blazy n’exonère en rien les gouvernements d’aujourd’hui de leur part de responsabilité face à l’épidémie  de Covid : pénurie de masques, de gants, de surblouses, vols de matériels de protection dans les hôpitaux, et bien d’autres erreurs,  avec comme première conséquence la contamination des soignants et des forces de sécurité, bien évidemment en première ligne en période de confinement.

Improvisation et temps de retard permanent ont caractérisé selon lui l’action gouvernementale ; il dénonce au passage « l’hystérie collective » à propos du traitement par l’Hydroxychloroquine, les lobbys de tous ordres, et le refus de suivre les exemples de pays tels que l’Allemagne ou la Corée du Sud qui ont pratiqué dès le début une politique de dépistage massif.

Il plaide en terminant pour une véritable culture de la prévention et la mise en place d’une politique de santé publique qui mérite son nom.

On l’aura compris, l’ouvrage prend souvent la tournure d’un réquisitoire, mais il est assorti de très nombreuses références  et s’appuie sur des faits précis. Il est écrit dans un style alerte et clair, qui en rend la lecture agréable alors même que nombre des thèmes traités sont d’un abord parfois très  technique. 

Bref, il est très intéressant à lire, d’autant qu’il éclaire d’un jour nouveau la personnalité de son auteur, souvent présenté à tort comme un adepte du consensus mou.

Réel atout pour certains, écueil rédhibitoire pour d’autres, ce livre est préfacé par Didier Raoult qui, d’ailleurs, une fois de plus, n’y va pas de main morte. 

  • Auteur : Philippe Douste-Blazy, Didier Raoult (Préface)
  • Editeur : Editions de l’Archipel
  • Pagination : 321 pages
  • Prix public : Livre : 20,00 € – Format ePub (e-book) : 14,99 €




Les franciliens ne sont pas égaux dans l’accès à la chirurgie robotisée

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Les Spécialistes CSMF s’alarment des déprogrammations brutales

La déprogrammation « est un acte médical, c’est au médecin de juger en fonction de la situation du patient, de son activité, de qui il pourra déprogrammer ». Le président des Spécialistes-CSMF, Franck Devulder, alerte sur le zèle de certains directeurs de cliniques qui obtempèrent sans discernement aux consignes des ARS et imposent des mesures de déprogrammations administratives « qui sont très loin des directives ministérielles ou des avis de la DGOS ». Le syndicat a donc décidé de mettre en place « une cellule de veille nationale avec des responsables dans chaque région », pour « agir sur les ARS, la DGOS, mais au besoin en rendant publiques les difficultés sur des établissements ». Pour Franck Devulder, il s’agit avant tout « de faire passer le message aux directeurs d’établissements » plutôt que d’aller vers des contentieux. « Le ministre ne nous demande pas de déprogrammer avec un couperet qui tombe de façon brutale, mais adaptez-vous à la situation sanitaire, déprogrammez sur des raisons médicales et laissez faire les médecins et les chirurgiens. »




Covid 19 : la population déprime, surtout les jeunes

Entre fin septembre et début novembre, la prévalence des troubles dépressifs a augmenté significativement, passant de 10 % à 21 %, alors que sévit la deuxième vague épidémique et que le deuxième confinement est en cours. Ces résultats proviennent de l’enquête CoviPrev menée par Santé Publique France (SPF), et dont la 17e vague de sondage, du 4 au 6 novembre, constate une hausse des troubles dépressifs « pour la deuxième fois consécutive », passant de 15,5 % lors de la précédente vague, du 19 au 21 octobre, à 20,6 % exactement. La prévalence de ces troubles a doublé par rapport à la fin septembre où elle était de 11 %.

Ce sont chez les jeunes que l’on observe les hausses les plus importantes (+ 16 points chez les 18-24 ans et + 15 points chez les 25-34 ans), suivis des inactifs (+ 15 points) et les personnes en situation financière très difficile (+ 14 points). Par  ailleurs, le deuxième confinement a des répercussions tangibles sur les personnes ayant des antécédents de troubles psychologiques : 30 % d’entre elles ont des troubles dépressifs, contre 18,5 % chez les personnes sans antécédents de ce type.




Des listes UFML aux prochaines élections des URPS…

Le Syndicat de l’Union Française pour une Médecine Libre (UFML) a reçu l’autorisation de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) pour présenter des listes lors des prochaines élections au Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS), qui se dérouleront au printemps prochain. L’UFML pourra ainsi prétendre à la représentativité. Son président, Jérôme Marty, estime que son syndicat sera en mesure de présenter des listes dans la quasi-totalité des régions. Créée à l’automne 2012 dans la foulée du mouvement des « médecins pigeons », l’UFML, coordination de médecins libéraux, est devenue syndicat un an plus tard. Elle revendique notamment « l’alignement des honoraires sur la moyenne européenne » et « le rétablissement des compléments d’honoraires avec tact et mesure pour tous les médecins ».




… et des listes communes Avenir Spé-Le Bloc

Des représentants des syndicats Le Bloc et Avenir Spé ont annoncé qu’ils allaient former l’Union syndicale Avenir Spé-Le Bloc, notamment en vue des prochaines élections aux URPS pour lesquelles cette nouvelle union présentera des listes. Rappelons que lors de ces prochaines élections, il n’y aura que deux collèges, celui de la médecine générale et celui des autres spécialités, le collège des spécialistes de bloc ayant été supprimé en 2015. « Cela nous paraissait assez logique de nous associer pour avoir une vraie dynamique et une vraie proposition », commente Patrick Gasser, le président d’Avenir Spé. Cette union syndicale a vocation à perdurer après les élections. Pour  Patrick Gasser, il s’agit là d’un « renouveau du syndicalisme médical » correspondant au souhait des spécialistes d’ « être représentés par eux-mêmes ».




L’ANS élaborera les systèmes d’information des SAS

La directrice de l’Agence du Numérique en Santé (ANS) a annoncé un remaniement de la gouvernance de l’agence pour y faire entrer les ARS et les Groupements Régionaux d’Appui au Développement de l’E-Santé (GRADES). Elle a aussi annoncé que l’ANS avait eu « le feu vert officiel » du cabinet du ministre de la Santé pour prendre en charge l’élaboration des systèmes d’information des Services d’Accès aux Soins (SAS), notamment pour les projets pilotes.




Une vingtaine de projets de SAS « accompagnée » en 2021

A la suite d’une rencontre entre Emmanuel Macron et les représentants de la médecine d’urgence et des SAMU,l’Elysée a fait savoir que le ministère de la Santé a reçu des projets territoriaux de SAS dont une vingtaine sera accompagnée au niveau national à partir de janvier 2021. Le président de la République a affirmé son « attachement au déploiement volontaire de ces projets et espère les voir se développer tout au long de l’année 2021 pour couvrir le territoire ». 




Réactivation du dispositif d’indemnisation pour les libéraux

Constatant qu’ « avec la reprise de l’épidémie de Covid 19, les établissements de santé sont de nouveau contraints de déprogrammer des opérations dites “non urgentes”, ce qui conduit à une baisse de l’activité de certains médecins intervenant en établissement de santé », l’Assurance-maladie a annoncé la réactivation d’un dispositif d’indemnisation pour les libéraux qui sont dans ce cas. Ce dispositif exceptionnel « couvrira la période du 15 octobre au 30 novembre 2020 » et reprendra les principes du dispositif mis en place lors du premier confinement, avec une indemnisation a posteriori. Pour favoriser l’intervention des médecins connaissant une baisse d’activité pour venir en renfort des équipes prenant en charge les patients Covid 19, « les rémunérations perçues au titre de cette mobilisation ne seront pas prises en compte pour le calcul de l’aide ». Pour  demander cette indemnisation, les spécialistes pourront accéder au téléservice dédiée à cette démarche, via leur compte en ligne Ameli-pro à partir du 1er décembre prochain.




Les dépassements d’honoraires

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Expérimentation de 5 centres de soins primaires privés : les réactions

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Déficit de la Sécu en 2021 : On en est à 49 milliards d’euros !

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Feu vert pour l’expérimentation de 5 centres de soins primaires privés : les libéraux s’alarment

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La cardiologie demain : comment et par qui ?

Depuis de nombreuses années, la population française constate une augmentation insuffisante des effectifs de médecins. Le numérus clausus a doublé de 1993 à 2007 (3 500 à 7 100), cependant, le premier numerus en 1972 était de 8 588, donc supérieur à ce qu’il était en 2018 soit 8 205, alors que la population française a augmenté de 30 %. 

Force est de constater que ce rattrapage est plus qu’insuffisant, puisque les délais chez le spécialiste augmentent (110 jours chez un cardiologue d’après un sondage du Syndicat National des Cardiologues) et que de nombreux patients ne trouvent plus de médecin traitant (diminution des médecins généralistes de 7 % en 10 ans). C’est certainement pour essayer de satisfaire les attentes de la population que la majorité parlementaire a proposé la création d’une profession médicale intermédiaire ; en bref, une médecine low cost, et un délai minimum de 6 ans pour en voir les effets.

En ce qui concerne la cardiologie, nous avons la chance d’être toujours choisi parmi les premières spécialités à l’internat. Il n’y a donc pas de défaut d’attractivité. 

Alors pourquoi nos délais s’allongent-ils ?

  • les maladies cardioneurovasculaires augmentent de 3,5 % tous les ans et font partie des maladies qui progressent le plus ;
  • en 2017, 26 % des cardiologues (privé et public) ont plus de 60 ans, soit 1 629 départs en retraite d’ici 2027, ce qui correspond à environ 220 départs par an, contre 180 internes de cardiologie formés à l’année !!! Ce déficit de 40 cardiologues par an est partiellement comblé par les cardiologues à diplômes étrangers ; 
  • en se basant sur la file active, on constate qu’un cardiologue libéral entre 50 et 65 ans voit en moyenne plus de 1 800 patients différents par an, alors que pour les autres tranches d’âge le cardiologue voit en moyenne 1 550 patients par an.

Il y a donc une inadéquation entre l’offre et la demande de soins.

La nature ayant horreur du vide, de nouveaux acteurs vont arriver en cardiologie :

  • le médecin généraliste et son nouvel environnement (assistants médicaux, infirmières) ;
  • l’environnement du cardiologue libéral (secrétaires, assistants médicaux, infirmières) ;
  • l’environnement hospitalier du cardiologue hospitalier ;
  • les mutuelles et assureurs privés ou les établissements privés de soins ;
  • les laboratoires pharmaceutiques ;
  • les médecins étrangers (indiens, chinois…) via la télémédecine ;
  • les GAFAM.

A nous de décider si la cardiologie doit rester du domaine du cardiologue : qu’est-ce qui peut être protocolisé ? Délégué ? Comment organiser un parcours territorial pertinent avec nos confrères généralistes ? Quelle place pour les cardiologues libéraux dans les CPTS, SAS ou tout autre forme d’organisation des territoires de santé. Devons-nous être initiateurs ou subordonnés ? 

Pour éviter une ubérisation de la discipline, nous sommes en train de recenser tous les modèles innovants en cardiologie libérale, avec une première synthèse présentée par le Syndicat lors d’une visioconférence ouverte à tous les cardiologues le 30 janvier 2021.

Parallèlement, nous poursuivons le combat pour assurer le renouvellement des cardiologues en augmentant le nombre annuel d’internes de cardiologie formés par an.

Face à ces chiffres sans appel, tous les acteurs de la cardiologie doivent être unis pour décider de leur futur.

« Il ne faut pas tout craindre, mais il faut tout préparer » Richelieu

Proud and Forever Cardiologist

Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues




Covid-19 : les principaux facteurs de comorbidité

(Statista – Tristan Gaudiaut) La Haute autorité de santé doit présenter ce lundi 30 novembre ses recommandations pour la stratégie vaccinale de la France. Trois catégories de population prioritaires sont déjà identifiées : les professionnels de santé au contact direct des patients et ceux les plus à risque de développer les formes graves de la maladie, comme les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques. Notre graphique fait le point sur cette dernière catégorie de la population, en présentant les principaux facteurs de comorbidité identifiés chez les personnes décédées depuis le début de l’épidémie. Selon l’analyse réalisée par Santé publique France et l’INSERM, 65 % des patients décédés du 1er mars au 15 novembre présentaient au moins une comorbidité, les plus fréquentes étant les pathologies cardiaques (34 %), l’hypertension artérielle (23 %) et le diabète (16 %).

Infographie: Covid-19 : les principaux facteurs de comorbidité | Statista Vous trouverez plus d’infographie sur Statista




L’insuline ultra rapide lispro Lyumjev est disponible

(Medscape – Aude Lecrubier) Les patients adultes ayant un diabète de type 1 ou un diabète de type 2 pourront désormais disposer de l’insuline ultra rapide lispro (Lyumjev®, Lilly) dans le cadre d’un schéma basal/bolus (par stylo ou par pompe à insuline), a annoncé le laboratoire Lilly France[1].

Il s’agit d’une nouvelle formulation de l’insuline lispro, développée pour obtenir une absorption accélérée de l’insuline prandiale dans le sang et permettre un meilleur contrôle des glycémies post-prandiales en se rapprochant davantage du profil de sécrétion de l’insuline endogène.

En comparaison à Humalog®, qui contient le même principe actif, Lyumjev® diffère par l’ajout de deux excipients permettant une absorption accélérée de l’insuline lispro, indique le laboratoire… [Lire la suite]




Burnout des médecins français : enquête 2020

(Medscape – Véronique Duqueroy) Burn-out, pensées suicidaires, dégradation des conditions de travail : quelle est la situation pour les médecins français en 2020 ? Comment la crise sanitaire du Covid a-t-elle contribué à exacerber l’épuisement professionnel ?

1025 ont répondu à ce nouveau sondage Medscape sur leur pratique professionnelle… [Consulter le sondage]




La téléconsultation, nouvelle panacée ? Pas sûr, selon deux généralistes

(Medscape – Marine Cygler) Fin septembre, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la santé a publié trois études sur l’activité des médecins généralistes pendant les périodes de confinement et du déconfinement du printemps. On apprenait que trois médecins généralistes sur quatre avaient mis en place la téléconsultation alors qu’ils n’étaient que 5% avant l’épidémie. Et aujourd’hui, qu’en est-il ? L’essai a-t-il été transformé ? Pas vraiment, semble-t-il. Si la téléconsultation a trouvé sa place à la faveur d’une période de crise inédite, elle ne remplace pas la relation de visu patient-médecin, comme en témoignent le Dr Jean Battistoni (médecin généraliste, Ifs, Calvados), président de MG France, et le Pr Eric Galam (médecin généraliste, Paris).

« Préférez-vous voir vos enfants en visio ou vrai ? » interroge Jean Battistoni. « Et si vous ne pouvez pas les voir en vrai, préférez-vous ne pas les voir du tout ou les voir en visio ? » poursuit-il. Voici pour lui comment s’est formulée la question de la téléconsultation pour nombre de médecins généralistes au printemps dernier, les « enfants » remplaçant les « patients » dans cette métaphore familiale… [Lire la suite]




Health Data Hub : Olivier Véran promet un changement d’hébergeur d’ici 2 ans

(Tic Pharma – Léo Caravagna) Le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, s’est engagé à « faire disparaître complétement » les risques que posent l’hébergement du Health Data Hub par Microsoft et à « adopter une nouvelle solution technique » d’ici deux ans, dans un courrier adressé à Marie-Laure Denis, la présidente de la Cnil, daté du 19 novembre. Il affirme « partager pleinement [les préoccupations de la Commission] relatives au risque de divulgation de données hébergées par la Plateforme des données de santé [PDS] aux autorités américaines avec le choix de l’entreprise Microsoft » et se dit… [Lire la suite]




« Environ 30 % de diagnostics positifs en moins par rapport à la semaine précédente »

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Malgré des chiffres de l’épidémie qui s’améliorent, le Premier ministre et le ministre de la Santé ont appelé à ne pas relâcher les efforts pour lutter contre la Covid-19. Le Premier ministre a détaillé les étapes du déconfinement progressif déjà présentées par Emmanuel Macron mardi 24 novembre.

R0 : l’un des plus bas d’Europe 

« La pression épidémique reste forte mais elle se réduit, en France plus que dans les autres pays européens », a annoncé le Premier ministre, Jean Castex, lors de sa conférence de presse du 26 novembre. « Alors que nous comptions près de 45 000 nouveaux cas par jour début novembre, nous sommes redescendus, en moyenne sur les sept derniers jours, à 17 000 cas par jour, a recensé le Premier ministre. Le taux de reproduction – le fameux R0 – est aujourd’hui de 0,65, soit le niveau atteint lors du premier confinement et l’un des plus bas d’Europe », a-t-il souligné, notant qu’il était encore supérieur à 1 en Italie, en Allemagne et en Suisse. Il a à nouveau souhaité rendre un hommage aux soignants et les remercier pour leur dévouement. [Lire la suite]




Covid-19 : la vaccination doit être organisée localement par les libéraux, estime un syndicat de médecins

(Le Monde – AFP) Les professionnels de santé libéraux doivent se voir confier « la responsabilité de l’organisation » de la vaccination contre le Covid-19 « au niveau local, en lien avec les collectivités territoriales », estime le président du syndicat de médecins généralistes MG France, dans un entretien au Journal du dimanche du 29 novembre.

« Le gouvernement a tiré les leçons du fiasco de la vaccination en grands centres de 2009 [contre la grippe H1N1]. Il sait qu’il ne peut pas faire sans nous ; que s’il ne s’appuie pas sur les professionnels de ville, médecins, pharmaciens ou infirmiers, ce sera l’échec assuré », insiste Jacques Battistoni… [Lire la suite]




Baclocur : le baclofène d’Ethypharm à nouveau disponible

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Après avoir été lancé le 15 juin dernier puis retiré du marché, le médicament Baclocur® (baclofène) du laboratoire Ethypharm, indiqué dans le traitement de l’alcoolo-dépendance, est à nouveau disponible pour les médecins et leurs patients.

L’histoire du baclofène n’est décidément pas un long fleuve tranquille. On se rappelle que l’annonce de son lancement le 15 juin dernier, en remplacement de la RTU, avait été brusquement interrompu par le recours en justice du collectif de patients Baclohelp qui s’inquiétait de ce que le baclofène ne puisse plus être prescrit à des doses autres que celles fixées par l’AMM établissant une limite à 80 mg par jour – un plafonnement préjudiciable pour les patients selon l’association et un nombre de médecins prescripteurs ( Lire Fédération Addiction : « reprendre le dossier baclofène de manière ouverte et dépassionnée »).

Dans un nouveau rebondissement de la saga, Ethypharm informe dans un communiqué de la remise à disposition de l a gamme Baclocur® 10, 20, 30 et 40 mg… [Lire la suite]




Les disparités départementales de la mortalité prématurée par MCV

Le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) du 29 septembre dernier est consacré aux maladies cardiovasculaires et notamment aux « disparités départementales d’années potentielles de vies perdues prématurément par maladies cardiovasculaires en France » entre 2013 et 2015. Les départements les plus touchés se situent dans le nord et le nord-est ainsi que dans les départements et régions d’Outre-Mer (DROM).

Un peu de méthodologie. L’étude menée par Félicia Santos, de Santé publique France, et ses collègues étudie les « disparités départementales de mortalité prématurée (avant 65 ans) pour l’ensemble des maladies cardiovasculaires (MCV), et plus spécifiquement pour l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) et l’Infarctus du Myocarde (IdM), en France en prenant compte de l’âge au décès ». Elle s’appuie sur les données de la base nationale des causes médicales de décès (CépiDC) de l’INSERM et sur différents indicateurs de mortalité à l’échelle nationale. 

En 2015, la mortalité prématurée représentait 8,9 % des décès par MCV (à l’âge moyen de 55,1 ans), 8,2 % pour l’AVC (54,7 ans en moyenne) et 19,8 % pour l’IdM (55,6 ans en moyenne). Cette même année, le nombre moyen d’Années Potentielles de Vie Perdues prématurément (APVPp) était de 10,4 ans par personne et il était le même pour les MCV, les AVC et les IdM. 

Pour étudier la distribution de la mortalité prématurée par MCV, AVC ou IdM en tenant compte de l’âge au décès, les auteurs de l’étude ont calculé les taux standardisés d’APVPp à l’échelle nationale et départementale. Ils ont ainsi pu observer des disparités territoriales importantes de mortalité prématurée par MCV. Ce sont les départements situés dans « le croissant nord-est de la France métropolitaine » ainsi que les DROM qui présentent des taux d’APVPp plus importants que le niveau national moyen (voir carte). 

Plus précisément, entre 2013 et 2015 les DROM ont enregistré un taux d’APVPp d’au moins 45 % supérieur au niveau national. Dans plusieurs départements des Hauts-de-France, ce taux était supérieur d’au moins 30 %, tandis que, pour l’ouest de la région Grand Est, il était augmenté d’au moins 25 %. D’autres département étaient également concernés, parfois hors du croissant nord-est, par exemple la Seine-Maritime (+ 36,1 %), la Lozère (+ 48 %) ou encore la Nièvre (+ 68 %).

A l’inverse, des départements de l’Ile-de-France, d’Auvergne-Rhône-Alpes, de Haute-Garonne ou les Hautes-Alpes, présentaient un taux d’APVPp plus bas que le niveau national.

Des disparités plus hétérogènes pour l’IDM

Globalement, entre 2013 et 2015, l’excès de mortalité prématurée par AVC touchait les mêmes zones, le taux d’APVPp étant plus élevé dans plusieurs départements des Hauts-de-France, de l’ouest de la région Grand Est, de la Normandie, la Nièvre et les DROM : au moins + 30 % et jusqu’à + 186 % en Guyane. Mais pour l’IDM, les auteurs de l’étude estiment qu’il existe « des disparités plus hétérogènes ». Les départements des régions Hauts-de-France, Normandie, Bourgogne-Franche-Comté, l’ouest de la région Grand Est et la Corse sont en particulier touchés par un excès de mortalité prématurée par IDM. 

On trouve également des taux d’APVPp beaucoup plus élevés que les valeurs nationales dans le Cantal (+ 71 %), la Lozère (+ 122 %) et les Pyrénées-Orientales (+ 55 %) notamment, alors que dans les DROM, seule la Réunion (+ 57 %) présente une situation défavorable.

Pour expliquer cette hétérogénéité, les auteurs mettent en avant une répartition inégale des facteurs de risque cardiovasculaire – concordante avec celle des décès prématurés par MCV – mais aussi des différences locales dans l’offre, l’accès et la qualité des soins.




Négociations conventionnelles sous haute tension

L’absence de « grain à moudre » du projet d’avenant conventionnel 9, seuls 300 millions d’euros prévus par le PLFSS 2021 pour l’ensemble des professionnels de santé libéraux et la perspective de l’actuelle convention médicale prorogée jusqu’au 31 mars 2023 : la coupe est pleine pour les médecins libéraux et les chances d’une signature de l’avenant 9 fortement compromises.

Inutile de rappeler l’amertume des médecins libéraux à l’issue du Ségur de la santé. Si l’intuition qu’ils ont eu dès le départ que ce serait surtout un « Ségur de l’hôpital » n’a pas été démentie, elle a même dépassé leurs prévisions : 28 milliards d’euros sur 5 ans pour l’hôpital, pas un kopeck pour la médecine de ville ! Le ministre de la Santé ayant demandé au directeur de la CNAM, Thomas Fatome, d’ouvrir des négociations conventionnelles « dès la fin de l’été », du moins pouvaient-ils espérer qu’elles constitueraient en quelque sorte une session de rattrapage à leur endroit. Les libéraux ont commencé à déchanter dès qu’ils ont pris connaissance de la lettre de cadrage adressée par Olivier Véran à Thomas Fatome (voir notre article). Le SML demandait au ministre de « revoir sa copie », regrettant de ne pas y trouver une ambition pour les libéraux similaire à celle manifestée à l’égard de l’hôpital. 

Quant à Jean-Paul Ortiz, il avait indiqué à Olivier Véran, lors de l’université d’été de la CSMF, que le futur avenant conventionnel 9 en négociation devrait être « significatif en matière d’avancée tarifaire, en particulier pour la valorisation de l’acte médical, contrairement à ce qui est écrit dans la lettre de cadrage que vous avez adressée au nouveau directeur de la CNAM et qui nous inquiète ». Le président de la confédération avait prévenu le ministre : « Si la négociation qui va s’ouvrir ne s’élargit pas, il ne pourra pas y avoir d’accord conventionnel ».

Les deux premières réunions de négociation des 30 septembre et 14 octobre derniers n’ont pas vu poindre le moindre élargissement de l’avenant dont les objectifs restent les mêmes : 

  • définir les modalités de participation et de financement des médecins au Service d’Accès aux Soins, 
  • le futur SAS, 
  • développer la télésanté, 
  • prévoir les conditions de l’essor du numérique en santé, 
  • et prévoir divers aménagements tarifaires à la convention médicale, notamment par des incitations aux visites gériatriques à domicile et la revalorisation d’actes de consultation de certaines spécialités ayant un faible recours aux actes techniques, essentiellement la psychiatrie, la pédiatrie et la gynécologie médicale. 
  • Peu de grain à moudre dans tout cela pour les libéraux qui ont appris par ailleurs au détour d’un entretien d’Olivier Véran à notre confrère Le Quotidien du Médecin, que le ministre de la Santé n’était pas favorable à une revalorisation tarifaire de la consultation (C, 23 euros). 

Des négociations dans l’expectative

C’est donc dans la plus grande expectative que les médecins libéraux ont entamé les négociations. Et ce ne sont pas les pistes d’évolution présentées par la CNAM pour la téléconsultation et la téléexpertise qui les a rassérénés. S’ils approuvent la suppression de la condition d’une consultation physique dans les 12 mois précédents une téléconsultation, ils contestent la perspective d’un assouplissement pour l’exigence du cadre territorial de la téléconsultation, y voyant la porte ouverte à l’essor de plateformes dédiées délocalisées. « Promouvoir une téléconsultation en médecine spécialisée  faite à l’autre bout de la France n’est pas la vision de la CSMF : nous disons non à l’ubérisation des médecins ! », réplique Jean-Paul Ortiz. 

Concernant la téléexpertise, les propositions de l’Assurance-maladie ne satisfont pas davantage les médecins, c’est peu de le dire. Constatant son peu de succès – seulement 8  630 actes facturés au 1er semestre 2020, après 2 785 en 2019 – la CNAM propose de remplacer le forfait annuel (500 euros maximum par an à raison de 5 euros par TLE de niveau 1 et 10 euros par TLE de niveau 2) en une rémunération à l’acte mais… sans changer les montants actuels de rémunération par type de TLE ! Inutile de dire que pour les médecins libéraux le compte n’y est pas là non plus. La CSMF monte à nouveau aux créneaux. Si elle « réaffirme son attachement à la téléexpertise comme un outil facilitant l’accès aux spécialistes, l’accès à un avis expertal, comme un outil de coordination entre médecins », elle déplore que « la CNAM continue à vouloir rémunérer la demande de cet avis (5 euros et 10 euros) et l’avis expertal lui-même (12 euros et 20 euros selon la complexité) à des tarifs tellement ridicules qu’ils sont vécus comme une insulte par la profession ! ». Le président de MG France, Jacques Battistoni, estime lui aussi que si la téléexpertise ne marche pas actuellement, c’est qu’elle est réservée au zones sous-denses et qu’elle est insuffisamment honorée. Et la nouvelle présidente de la FMF, Corinne Le Sauder, est sur la même ligne et regrette que l’Assurance-maladie ne soit pas prête à investir dans la revalorisation de ces actes pour accompagner l’essor du dispositif. 

Dans ce contexte morose est arrivée la cerise sur le gâteau quand les médecins libéraux ont appris qu’une des dispositions du PLFSS 2021 prévoyait de proroger jusqu’au 31 mars 2023 l’actuelle convention médicale qui arrivait normalement à échéance le 24 octobre 2021. L’exécutif justifie cette mesure par l’inadaptation du calendrier conventionnel, qui se heurte aux négociations conventionnelles en cours pour décliner les mesures du Ségur de la santé mais aussi à la campagne des élections aux Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS) pour les médecins qui se dérouleront du 31 mars au 7 avril 2021. « Il convient donc de proroger la convention actuelle afin de permettre que la négociation de la prochaine convention médicale puisse se dérouler à l’issue de ce processus électoral », explique le gouvernement dans l’exposé des motifs du PLFSS 2021. 

Aucune revalorisation aujourd’hui

Outre que les médecins libéraux ont été informés de cette mesure par voie de presse, ils comprennent surtout qu’aucune revalorisation tarifaire potentielle n’est donc envisageable avant 2023 ! Et considèrent également qu’il leur est difficile de signer un avenant 9 en pleine campagne électorale, surtout un avenant qui traite « énormément de sujets organisationnels et très peu de revalorisations », comme le souligne Jacques
Battistoni. Même interrogation chez Corinne Le Sauder : « Qui va pouvoir signer un tel avenant en pleine campagne ? », soulignant l’absence d’enveloppe à la hauteur des attentes des médecins. 

« Ça suffit ! La coupe est pleine », pour la CSMF qui a claqué la porte et décidé « de ne plus participer aux négociations actuelles pour un avenant conventionnel car elles sont devenues inutiles et marginales ». 

Pas sûr qu’un accord sur l’avenant 9 soit trouvé pour le 25 novembre prochain comme initialement prévu… D’autant que la lecture du PLFSS 2021 n’est pas de nature à faire renaître un semblant d’optimisme chez eux, comme le souligne la confédération : « L’hôpital va bénéficier de 28 milliards d’euros sur 5 ans, et d’ores et déjà en 2021 de 4,6 milliards d’euros uniquement pour les revalorisations salariales. Quasiment rien pour les soins de ville : seuls 300 millions d’euros sont prévus dans le cadre de la “hausse des professionnels de santé libéraux”. Ceci pour l’ensemble des professionnels de santé de ville ! »




Le Conseil d’Etat annule la suspension du Baclocur, médicament contre l’alcoolisme

(Le Monde) Le Conseil d’Etat a annulé, mercredi 25 novembre, la suspension de la vente du Baclocur, décidée par la justice en juin, en tant que seul médicament à base de baclofène autorisé pour traiter l’alcoolisme. Cette décision est une nouvelle étape dans la longue controverse entre les partisans du baclofène et les autorités sanitaires, qui mettent en garde contre ses risques.

Le 15 juin, l’Agence du médicament (ANSM) avait autorisé la commercialisation du Baclocur pour lutter contre l’alcoolisme… [Lire la suite]




AstraZeneca : une bonne nouvelle de plus sur le front des vaccins anti-Covid. Et maintenant ?

(The Conversation Nicholas Wood) – AstraZeneca est la dernière entreprise pharmaceutique en date à avoir annoncé, lundi 23 septembre, l’obtention de résultats prometteurs lors d’essais cliniques destinés à tester l’efficacité d’un vaccin anti-Covid-19. Développé conjointement avec l’Université d’Oxford, le candidat vaccin de ce laboratoire est basé sur un vecteur viral dérivé d’un adénovirus de chimpanzé.

Il s’est avéré efficace à 62 % pour prévenir la Covid-19, après administration de deux doses complètes à un groupe de participants. Il est intéressant de noter que, dans un second groupe dont les participants ont reçu une demi-dose de vaccin suivie d’une dose complète, l’efficacité constatée a été de 90 %.

Cette nouvelle survient après d’autres annonces tout aussi prometteuses concernant les vaccins à ARN… [Lire la suite]




Covid-19 : gestion des déchets de tests antigéniques en exercice libéral

(Medscape – Serge Cannasse) L’arrêté du 16 octobre 2020 a donné la possibilité aux médecins, infirmiers et pharmaciens de réaliser des tests antigéniques nasopharyngés de dépistage du SARS-CoV-2 sans ordonnance médicale.

Sollicité par la DGS (Direction générale de la santé), le HCSP (Haut Conseil de la santé publique) a émis un avis sur la gestion des déchets occasionnés par la réalisation de ces tests dans un contexte d’exercice libéral.

Le présent article se borne à cet avis, mais il est fortement conseillé au lecteur de se référer au texte du Haut Conseil. D’une part, il donne de précieuses indications sur les conditions de réalisation du test : pour quelles personnes, par qui en dehors des professionnels cités, avec quelle technique de prélèvement. D’autre part, il résume les connaissances actuelles sur la transmission du virus (respiration, contact avec des surfaces contaminées).

La réalisation du test nécessite… [Lire la suite]




Un bêtabloquant en gouttes oculaires pourrait soulager les douleurs migraineuses

(Medscape – Reuters – Linda Carroll) Des gouttes oculaires contenant du timolol, un bêtabloquant, pourraient soulager la douleur dans la plupart des crises de migraine. C’est la conclusion d’une étude à petite échelle.

Dans ce petit essai croisé randomisé en aveugle et contrôlé par placebo portant sur 50 patients, l’intensité de la douleur diminuait de 4 points ou tombait à 0 après 20 minutes dans 233 crises de migraine (82%) traitées au moyen des gouttes oculaires. Ce chiffre était de 38 à peine (14%) lorsque les patients recevaient un placebo, rapporte l’équipe de recherche dans le JAMA Ophthalmology.

« Le principal facteur qui semble s’opposer à l’utilisation des bêtabloquants oraux dans les crises de migraine aiguës est leur l’effet de premier passage extrêmement marqué et le temps nécessaire à l’obtention du pic de concentration plasmatique », expliquent les chercheurs… [Lire la suite]




Covid-19 : la vaccination, qui ne sera pas obligatoire, débutera « dès fin décembre-début janvier »

(Le Monde – AFP) Les premiers vaccins contre le Covid-19 seront disponibles en France dès la fin de l’année ou début du mois de janvier, a annoncé Emmanuel Macron, mardi 24 novembre, lors d’une allocution télévisée. Le président a pris soin de préciser que la vaccination contre le Covid-19, qui a fait plus de 50 000 morts en France, ne sera pas imposée : « Je veux être clair, je ne rendrai pas la vaccination obligatoire. »

Il a souhaité que cette nouvelle étape dans la lutte contre la pandémie se fasse « de manière claire, transparente, en partageant à chaque étape toutes les informations, ce que nous savons, comme ce que nous ne savons pas ». [Lire la suite]




Professions médicales intermédiaires : un rejet unanime

(Medscape – Philippe Anaton) La plupart des syndicats de praticiens hospitaliers viennent de signer ensemble un communiqué commun contre la dernière initiative d’Olivier Véran et n’en reviennent toujours pas et. De quoi s’agit-il ? De la réactivation d’une proposition de loi problématique, concernant, avant tout, la création de professions médicales intermédiaires. « C’était une des propositions du Ségur de la santé que nous n’avions pas ratifié, nous y étions tous opposés, explique Rachel Bocher, présidente de l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH). Or, il y a une dizaine de jours, à l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé a présenté une proposition de loi ratifiant la création des professions médicales intermédiaires ». Depuis, l’ensemble des représentants des syndicats médicaux a rejeté catégoriquement cette proposition du ministre de la Santé Olivier Véran.

Créer une profession médicale intermédiaire 

De quoi s’agit-il ? D’une proposition de loi, à l’initiative de la députée LREM  Stéphanie Rist« visant à améliorer le système de santé[Lire la suite]




Insuffisance cardiaque : la dapagliflozine reçoit une AMM européenne

(Medscape – Aude Lecrubier) La dapagliflozine (FORXIGA®, AstraZeneca) a reçu une autorisation de mise sur le marché européenne pour le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique symptomatique à fraction d’éjection réduite. Il s’agit du premier inhibiteur de SGLT2 à être autorisé dans cette indication.

Jusqu’ici, la dapagliflozine était uniquement disponible comme antidiabétique en Europe (depuis le 1eravril 2020 en France).

Une extension d’indication 

Le 15 octobre 2020, l’EMA avait adopté un avis positif recommandant l’extension d’indication de la dapagliflozine dans l’insuffisance cardiaque. La Commission Européenne a donc entériné l’avis de l’agence européenne.

La dapagliflozine a désormais plusieurs indications :

  • dans le diabète de type 2 chez l’adulte insuffisamment contrôlé en complément d’un régime alimentaire et de l’exercice… [Lire la suite]



Vaccin Covid-19 d’Oxford : des résultats « encourageants » notamment chez les plus âgés

(Medscape – Peter Russell) AstraZeneca a annoncé hier dans un communiqué les résultats préliminaires de phase 3 du candidat vaccin qu’il développe en partenariat avec l’Université d’Oxford. Ce vaccin serait efficace à 70,4% pour prévenir le Covid-19. Dans le détail, l’efficacité serait de 62% parmi les participants qui ont reçu deux doses standards de ChAdOx1 nCov-19 (aussi appelé AZD1222) à un mois d’intervalle, mais elle monterait à 90% au sein d’un sous-groupe qui a reçu une demi-dose puis 1 dose standard 1 mois après.

Ces résultats de phase 3 n’ont toutefois pas encore été publiés. Leur divulgation préliminaire s’inscrit dans la course actuelle, alors que Pfizer-BioTech et Moderna ont indiqué que leurs vaccins à base d’ARN messagers étaient protecteurs à environ 95%.

En revanche, le candidat vaccin ChAdOx1 nCov-19 a fait l’objet d’une publication la semaine dernière dans le Lancet montrant une réponse immunitaire encourageante chez les adultes les plus âgés… [Lire la suite]




Covid-19 : AstraZeneca et Janssen lancent le projet Inno’Vaccins en France

 (TICpharma) – Sous l’égide de son « hub » innovation, la filiale française d’AstraZeneca s’installe à Station F et lance avec le laboratoire Janssen France le projet « Inno’Vaccins », destiné à « développer des innovations pour lever les freins potentiels à la vaccination, notamment contre le Covid-19 », a expliqué le 18 novembre à TICpharma, Olivier Nataf, président d’AstraZeneca France. [Lire la suite]




Amazon se lance dans la livraison de médicaments sur ordonnance aux Etats-Unis

(TICpharma – Raphaël Moreaux) – Amazon a annoncé le 17 novembre l’ouverture dans 45 Etats américains du service de vente en ligne et de livraison de médicaments sur ordonnance Amazon Pharmacy, proposant notamment aux membres Amazon Prime de profiter de rabais sur les produits.

L’arrivée d’Amazon sur le marché de la vente et de la livraison de médicaments avait été préparée, dès juin 2018, par le rachat par le distributeur américain de médicaments Pillpack, rappelle-t-on.

Depuis, le géant de la vente en ligne a dû acquérir dans chaque Etat américain les licences nécessaires pour pouvoir distribuer des produits pharmaceutiques, lui permettant d’ouvrir son service… [Lire la suite]




L’OMS met en garde contre la résistance antimicrobienne

(Le Monde – AFP) Environ 700 000 personnes meurent chaque année à cause de cette résistance. Ce chiffre pourrait passer à 10 millions d’ici à 2050, selon la Fédération internationale de l’industrie du médicament.

Le phénomène mondial de la résistance antimicrobienne menace de réduire à néant un siècle de progrès médical, a mis en garde l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vendredi 20 novembre.

La résistance aux antimicrobiens survient lorsque les bactéries, les virus, les champignons et les parasites résistent aux effets des médicaments, dont les antibiotiques, ce qui rend les infections courantes plus difficiles à traiter et augmente le risque de propagation des maladies, de formes graves des infections et de mort… [Lire la suite]




FA : moins de démence grâce à l’ablation par cathétérisme

(Medscape – Linda Carroll) Les résultats d’une étude récente suggèrent que le risque de démence est relativement abaissé chez les patients souffrant d’une fibrillation auriculaire lorsqu’ils sont traités avec succès par ablation.

Les dossiers médicaux de près de 27.000 patients FA montrent que ceux qui ont été traités avec succès par ablation présentaient 44% moins de risques de développer une démence, en comparaison avec ceux qui avaient bénéficié d’un traitement médical, d’après l’article publié par l’European Heart Journal[1] .

« Nous avons constaté qu’une ablation réussie était associée à cette réduction significative du risque en comparaison avec la pharmacothérapie. En revanche,… [Lire la suite]




Maladies inflammatoires chroniques : un risque CV variable d’une pathologie à l’autre

(Medscape – Vincent Richeux, Bruce Jancin) Les maladies inflammatoires chroniques sont associées à un risque cardiovasculaire d’origine ischémique très variable d’une pathologie à l’autre. C’est ce que rapporte une large étude observationnelle américaine, dont les résultats ont été présentés lors du congrès virtuel de l’American Heart Association (AHA 2020). Le risque de développer une maladie coronarienne est particulièrement élevé chez les patients atteints de lupus érythémateux disséminé, qu’importe le niveau de l’inflammation.

La polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis et l’infection par le VIH sont considérées, dans les recommandations de l’AHA et de l’American College of Cardiology (ACC) comme les maladies inflammatoires à risque d’athérosclérose, a rappelé le Dr Arjun Sinha (Northwestern University, Chicago, Etats-Unis), lors de sa présentation. Le lupus érythémateux n’y est pas cité, alors que le risque d’infarctus du myocarde associé apparait presque cinq fois plus élevé dans cette nouvelle étude.

Pour évaluer le risque d’athérosclérose et de maladie cardiovasculaire de type ischémique chez les patients atteints… [Lire la suite]




Covid-19 : l’actualité internationale marquante de la semaine

(Medscape) En raison de l’évolution de la pandémie COVID-19, nous vous proposons désormais chaque semaine une sélection d’actualités internationales couvertes par nos équipes éditoriales locales*.

Général

Alors que nous assistons à une surenchère d’annonces sur l’efficacité à court terme des vaccins, de nombreux pays passent déjà commande.

Europe

Les premiers résultats très positifs avec les nouveaux vaccins à ARNm Corona ont suscité beaucoup d’enthousiasme en Allemagne ― comme ailleurs dans le monde. L’édition allemande de Medscape a donc demandé à ses lecteurs s’ils étaient prêts à se faire vacciner, quelles personnes devraient selon eux être les premières à recevoir le vaccin et ce qu’ils pensaient de la sécurité, concernant notamment le développement et les tests très rapides du vaccin. Plus de 1 000 médecins allemands ont répondu: 42% se feraient vacciner le plus tôt possible, 39% préfèreraient attendre un peu et 19% ne se feraient pas vacciner. Deux tiers (64%) craignent que le vaccin ait été développé trop rapidement et que l’innocuité ne soit pas garantie. [Lire la suite]




L’OMS déconseille l’utilisation du remdesivir

(Medscape – Aude Lecrubier) L’OMS déconseille l’utilisation du remdesivir chez les patients hospitalisés, quelle que soit la gravité de la maladie, « car il n’y a actuellement aucune preuve que le remdesivir améliore la survie ou d’autres paramètres chez ces patients », a indiqué l’agence dans un communiqué également publié dans le BMJ.

Cette recommandation conditionnelle a été émise par un groupe international de 28 experts, 4 patients partenaires et un spécialiste de l’éthique.

L’analyse des données concernant le remdesivir a commencé le 15 octobre, lorsque les résultats intermédiaires de l’essai SOLIDARITY de l’OMS ont été publiés. Le groupe a colligé les résultats de cet essai, ainsi que de 3 autres essais contrôlés randomisés. Au total, ce sont les données de plus de 7 000 patients dans les 4 essais qui ont été prises en compte. [Lire la suite]




Réévaluation du service médical rendu des IPP : la HAS rend son verdict

(Medscape – Aude Lecrubler) Face à une prescription massive et inappropriée des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), des traitements qui ne sont pas sans risque à long terme, la Haute Autorité de Santé (HAS) a été amenée à reévaluer leur service médical rendu (SMR) et leur place dans la stratégie thérapeutique.

Cette démarche demandée par le ministère des Solidarités et de la Santé fait suite à une enquête de l’ANSM qui a montré qu’en 2015, 16 millions de français avaient reçu des IPP et que ces traitements étaient souvent prescrits de manière trop systématique ou sur des durées trop longues.

Selon l’Assurance Maladie, ce mésusage concernerait entre 40 et 80% des patients et l’ANSM a montré que près de 80% des patients ayant débuté un traitement en association systématique avec un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) n’avaient aucun facteur de risque pouvant justifier cette co-prescription « préventive » du risque d’ulcère gastroduodénal, rappelle-la HAS dans un communiqué.

Le verdict de la HAS

Quelques années plus tard, le verdict de la HAS est sans grande surprise : « Les IPP restent utiles mais doivent être… [Lire la suite]




Vaccins Pfizer, Moderna, Sanofi, Spoutnik : au-delà des effets d’annonce, que faut-il retenir ?

(TheConversation – Marie-Paule Kieny) Ces derniers jours, les communiqués de presse affluent des entreprises en course pour développer des vaccins contre la Covid-19. C’est d’abord l’alliance Pfizer et BioNTech qui annonçait avoir mis au point un vaccin efficace à 90 %. Puis, Moderna a communiqué que son vaccin est encore plus efficace avec 94,5 %. Le vaccin développé par la Russie : Spoutnik V n’est pas en reste, avec un taux de 92 %de protection. Depuis, BioNTech/Pfizer a annoncé les résultats finaux de leur étude de phase 3, avec des résultats portant à 95 % l’efficacité de leur vaccin.

L’entreprise française Sanofi-Pasteur, quant à elle, est un peu en retard sur ses concurrents, encore au stade des essais précliniques, mais semble suffisamment confiante pour lancer une production massive.

Pour faire le point, nous interrogeons Marie-Paule Kieny, vaccinologue. Directrice de recherche à l’Inserm, elle est présidente du comité Vaccin Covid-19 mis en place par les ministères de la Recherche et de la Santé pour évaluer les candidats-vaccin… [Lire la suite]




L’Union européenne, parmi les plus gros acheteurs de doses de vaccin contre le Covid-19

(Le Monde – Pierre Breteau) Les Vingt-Sept ont précommandé 1,4 milliard de doses de vaccins pour leurs 447 millions d’habitants, soit un peu plus de 3,1 doses par Européen. Ce qui place l’Union européenne entre les Etats-Unis (3 doses par habitants) et l’Australie (5,3 doses par habitant) en ce qui concerne les commandes, selon les données compilées par le Duke Global Health Innovation Center – mais dans lesquelles la Chine n’est pas répertoriée. Par ailleurs, l’initiative Covax, pilotée par l’Organisation mondiale de la santé, a commandé 1,6 milliard de doses ; elle doit permettre l’accès à la vaccination aux pays les moins développés.

En tête du classement, de très loin, le Canada a commandé 358 millions de doses pour ses 37,6 millions d’habitants, soit un peu plus de 9,5 doses par habitant.

Des vaccins monopolisés par les pays les plus riches

Ces chiffres montrent que les pays les plus riches ont d’ores et déjà réservé plus de 3 milliards de doses auprès de divers laboratoires pharmaceutiques investis dans la course aux vaccins… [Lire la suite]




Vaccins contre le SARS-CoV-2 : où en est la recherche clinique ?

(Medscape – Caroline Guignot) Ces derniers jours, l’actualité sur les vaccins anti-SARS-CoV-2 s’est accélérée avec la communication sur les résultats intermédiaires de l’essai de phase 3 sur le vaccin à ARNm BNT162b2 de Pfizer/BioNTech, la communication de l’institut de recherche russe sur le vaccin Sputnik V de Gamaleya, et encore plus récemment l’annonce de résultats intermédiaires encourageants par la biotech américaine Moderna pour son vaccin mRNA-1273.

Rappelons qu’aujourd’hui, onze vaccins anti-SARS-CoV-2 ont atteint le stade d’étude de phase 3 à travers le monde : 

  • quatre utilisant un virus vivant inactivé (BBPI-CovV et WIBP de Sinopharm, CoronaVac de SinoVac, Covaxin de Bharat Biotech),
  • quatre utilisant un vecteur viral non réplicatif (ChAdOx1-s d’AstraZeneca,  Ad5-nCoV de CanSino, Ad26CoV2.s de Janssen et Gam-COVID-Vac ou Sputnik V de Gamelaya)
  • un vaccin basé sur une sous-unité protéique (NVX-CoV2373 de Novavax)
  • deux vaccins à ARNm (mRNA-1273 de Moderna et BNT162b2 de Pfizer/BioNTech)

L’espoir des vaccins à ARNm

Ces derniers jours, le vaccins BNT162b2, basé sur un ARNm qui code pour la protéine Spike du SARS-CoV-2 a fait la une des médias : les résultats de l’analyse intermédiaire communiqués le 9 novembre dernier font en effet état d’une efficacité de 90% vis-à-vis du risque de développer la maladie chez les personnes vaccinées par BNT162b2 (l’un des 4 vaccins expérimentaux développé par ces laboratoires) par rapport à ceux ayant reçu un placebo.

L’essai de phase 3 dont ils sont issus a été lancé fin juillet et a recruté plus de… [Lire la suite]




Médecins exerçant en établissement, étudiants infirmiers : de nouvelles aides financières

(Medscape – Philippe Anaton) Les dispositifs d’aides financières pour les médecins exerçant en établissement de santé et subissant une perte d’activité ont été en partie réactivés. Alors que de leur côté, les étudiants infirmiers mobilisés contre la crise Covid vont bénéficier d’une prime hebdomadaire exceptionnelle.

Compenser une nouvelle baisse d’activité

Avec la deuxième vague de Covid-19, et le début d’un deuxième confinement le 30 octobre, les médecins libéraux exerçant en établissement sont de nouveau confrontés à une baisse de leur activité, due à des déprogrammations massives des opérations non urgentes.

« Le Ministre des Solidarités et de la santé et l’Assurance Maladie ont donc souhaité remettre en place un dispositif exceptionnel d’accompagnement économique des médecins confrontés à cette situation », indique un communiqué de l’Assurance maladie[1]. Ce dispositif couvrira la période du 15 octobre au 30 novembre 2020 et reprend les principes du dispositif d’indemnisation ouvert lors du premier confinement, avec une indemnisation calculée a posteriori – dès lors que toutes les informations seront disponibles – et la possibilité de demander une avance dès le mois de décembre 2020.

Il est ouvert à tous les médecins dont l’activité est impactée par les déprogrammations de soins non urgents en établissement de santé… [Lire la suite]




Covid-19 : première greffe des poumons chez un patient gravement atteint

(Medscape – Vincent Richeux) L’hôpital Foch, situé à Suresnes (Haut-de-Seine), a annoncé avoir réalisé la première greffe pulmonaire sur un patient Covid-19 en France. Alors qu’il ne présentait pas de comorbidités, le malade a développé une « forme gravissime » d’insuffisance respiratoire aiguë ayant conduit à « une destruction quasi complète » de ses deux poumons, précise l’établissement de santé privé dans un communiqué [1].

« Nous travaillons actuellement à définir le profil des patients Covid-19 pouvant bénéficier de ce traitement, qui reste exceptionnel », a indiqué le Pr Édouard Sage du service de chirurgie thoracique et de transplantation pulmonaire de l’hôpital Foch, auprès de Medscape édition française. Le chirurgien s’attend également à voir, à plus ou moins long terme, des anciens patients guéris du Covid-19 avoir besoin d’une greffe après aggravation d’une fibrose pulmonaire.

Un profil type très particulier 

Agé de 58 ans, le premier patient à avoir reçu en France une double greffe des poumons a eu « une aggravation foudroyante de son infection à Covid-19 », a-t-il précisé. Après avoir été infecté par le SARS-CoV2, « il a reçu des doses croissantes d’oxygène, a été intubé, puis mis sous ventilation, avant de bénéficier d’une oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO). »… [Lire la suite]




Covid-19 : la réalité de la réanimation par ceux qui la font

(Medscape – Marine Cygler) Ils se sont tus jusqu’à présent, mais sont en première ligne pour la prise charge des patients atteints par une forme sévère de Covid, et constatent ces dernières semaines un afflux de malades qui les inquiètent. Ils assistent aussi aux sorties médiatiques de personnalités publiques, médecins mais aussi comédiens, hommes et femmes politiques…, qui diffusent auprès de la population des arguments générant beaucoup de confusion dans l’esprit des gens, certains reprenant même des thèses complotistes. C’est pourquoi, anesthésistes réanimateurs ont décidé de réagir par l’intermédiaire de leur Conseil National Professionnel et de l’ensemble de ses composantes.

Interrogés par Medscape édition française, deux d’entre eux, le Dr Franck Verdonk (anesthésiste réanimateur, Hôpital Saint-Antoine, Paris), vice-Président du CNP Anesthésie-Réanimation, et le Pr Marc Leone (chef de service d’anesthésie réanimation, Hôpital Nord, Marseille) s’expriment sur notre site. Leur but : rappeler la réalité du terrain et « éclaircir le contexte dans lequel s’inscrit cette pandémie », « loin de toute idéologie » précisent-ils.

« Loin de toute idéologie »

« Notre idée était de factualiser les choses, chiffres à l’appui. C’est difficile d’entendre des propos totalement faux, … [Lire la suite]




Insuffisance cardiaque : résultats modestes avec l’omecamtiv mecarbil

(Medscape – Vincent Richeux) Premier médicament d’une nouvelle classe de myotropes, l’omecamtiv mecarbil a permis une baisse légère mais significative de la mortalité et des évènements cardiovasculaire dans le traitement de l’insuffisance cardiaque avec fraction d ‘éjection réduite (HFrEF), selon l’étude de phase 3 GALACTIC-HF. Les résultats ont été présentés lors du congrès virtuel de l’American Heart Association (AHA) et publiés simultanément dans le NEJM.

Cette étude montre pour la première fois le bénéfice d’un médicament agissant sur la contraction musculaire dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, en passant par une activation de la myosine cardiaque. Les résultats révèlent un effet qui semble davantage intéressant chez les patients présentant les fractions d’éjection les plus basses.

Quatre classes thérapeutiques sont déjà à disposition dans cette indication… [Lire la suite]




L’essai SAMSON attribue la plupart des effets indésirables des statines à un effet nocebo

(Medscape – Aude Lecrubier, Steve Stiles) Les effets indésirables souvent intolérables des statines, comme la faiblesse musculaire ou la douleur, seraient presque entièrement dus à un effet nocebo, selon le nouvel essai randomisé SAMSON (Self-Assessment Method for Statin Side-effects or Nocebo), présenté au congrès virtuel 2020 de l’American Heart Association (AHA) et publié simultanément dans le New England Journal of Medicine.

Les nombreux patients qui signalent ces symptômes lorsqu’ils prennent des statines les ressentent probablement, mais ils sont le résultat de la prise des comprimés plutôt que d’effets pharmacologiques, concluent les chercheurs sur la base de leur essai sur 60 patients.

« SAMSON ne laisse aucun doute sur le fait que les patients ressentent vraiment des effets indésirables des comprimés de statines, mais ce que cela nous montre, c’est que 90% de ce fardeau symptomatique est aussi provoqué par les comprimés de placebo », a indiqué l’auteur principal de l’essai, le Pr James P. Howard (Imperial College London , Royaume-Uni), lors de la présentation des résultats.

Certains appellent toutefois à interpréter ces résultats … [Lire la suite]