Vacciner rapidement les médecins et les soignants : l’appel de l’Ordre

(Medscape – Aude Lecrubier) « Il faudrait vacciner les soignants de moins de 50 ans car si on a une troisième vague qui se profile comme cela semble être le cas, il faudra des gens pour soigner les malades », commentait récemment le Pr Joël Belmin, chef du pôle de gériatrie de l’hôpital Charles-Foix, référent vaccination de son hôpital, dans nos colonnes.

Cet appel à la vaccination des soignants est désormais revendiqué par le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom).

«  L’Ordre des médecins appelle à ce que la vaccination de tous les médecins et des personnels soignants agissant en première ligne soit rapidement mise en œuvre, sans critère d’âge ni de comorbidités.», indique l’institution dans un communiqué.

« La recrudescence des cas de Covid-19 chez les médecins et les autres… [Lire la suite]




Couvre-feu insuffisant : Olivier Véran prépare la population à un reconfinement

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Aucune annonce particulière n’a été faite par le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d’une conférence de presse le 28 janvier, qui a cependant exposé les indicateurs d’une situation qui se dégrade. Lors de ce point « pédagogique », il a expliqué que le couvre-feu avait « une efficacité », mais qu’il ne suffisait pas à faire reculer le virus.

Le virus circule à un niveau élevé et 3100 patients sont en réanimation

« Actuellement nous ne sommes pas à proprement parler dans une vague épidémique, mais le virus circule à un niveau élevé et il diffuse plus vite chaque semaine », a expliqué Olivier Véran, le ministre de la Santé. Plus de 20 000 cas sont en effet diagnostiqués chaque jour et cela augmente d’environ 10 % par semaine depuis deux semaines. « Il y a un mois il y avait une grande différence entre l’Est et l’Ouest du pays. Là où nous avons mis en place un couvre-feu très tôt, il y a eu un effet réel de baisse des contaminations, puis une stabilisation. Le couvre-feu à 18 heures a une efficacité, mais cette efficacité[Lire la suite]




Surdosage en vitamine D : éviter les compléments alimentaires chez l’enfant

(Medscape – Fanny Le Brun) La supplémentation en vitamine D est recommandée dès les premiers jours de vie et jusqu’à 18 ans, afin de prévenir le rachitisme. Cependant, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) souhaite alerter sur le risque de surdosage suite à la prise de compléments alimentaires enrichis en vitamine D. Des cas ont été récemment rapportés chez des jeunes enfants, ayant entraîné une hypercalcémie pouvant avoir des conséquences graves, telles qu’une atteinte rénale à type de lithiase / néphrocalcinose[1].

Quels risques avec les compléments alimentaires ?

Le risque de surdosage en vitamine D est supérieur avec les compléments alimentaires qu’avec les médicaments pour plusieurs raisons :

  • La concentration en vitamine D par goutte est parfois très élevée (jusqu’à 10.000 UI) et les doses recommandées en fonction de… [Lire la suite]



Vaccination anti-Covid : consultations et actes intégralement pris en charge

Un décret paru au Journal Officiel du 1er janvier dernier instaure la prise en charge intégrale par l’Assurance-maladie des consultations et des actes liés à la vaccination contre le coronavirus SARS-CoV2. Le texte prévoit la suppression du ticket modérateur, de la participation forfaitaire de 1 euro et des franchises médicales pour la consultation pré-vaccinale, les consultations de vaccination contre le SARS-CoV2, les frais liés à l’injection du vaccin et ceux liés au renseignement du système d’information « Vaccin Covid ». Cette prise en charge intégrale, avec tiers payant, est applicable aux bénéficiaires de l’Aide Médicale Gratuite (AME) ainsi qu’aux personnes ne bénéficiant pas de la Protection Universelle Maladie (PUMA).

Tout dépassement d’honoraires est interdit pour ces actes et consultations. 

Un code unique « VAC » a été créé, et depuis le 4 janvier, les médecins peuvent coter une consultation pré-vaccinale ou une consultation avec injection (VAC, 25 euros) au cabinet ou à domicile (VAC + majoration domicile, soit 35 euros, et indemnités kilométriques). 

Chaque injection peut donner lieu à la facturation du forfait saisie (5,40 euros) dans le fichier « Vaccin Covid ». Quant à l’injection seule pratiquée hors consultation, elle est facturée 9,60 euros.

Les médecins qui vaccinent en EHPAD ou en résidences services peuvent opter pour une rémunération forfaitaire si l’intervention concerne au moins 15 patients. Ils perçoivent alors 420 euros pour une demi-journée, ou 105 euros de l’heure si leur présence sur place est inférieure à 4 heures. Ils perçoivent également les 5,40 euros par saisie dans le fichier « Vaccin Covid ». 

Le décret a été pris sur la base des dispositions du code de la Santé publique encadrant l’état d’urgence sanitaire, qui court jusqu’au 16 février prochain, et ne prévoit l’application de ces conditions de remboursement dérogatoires que jusqu’au 31 mars 2021. Mais la campagne de vaccination devant s’échelonner jusqu’à la fin de l’année, une prolongation de l’état d’urgence sanitaire sera donc nécessaire – ou la révision de son socle juridique – pour prolonger ces modalités de remboursement exceptionnelles.




Les médecins ne sont plus interdits de publicité

Pour se mettre en conformité avec le droit européen, la France assouplit par décret les règles applicables aux médecins en matière de publicité et de communication au public. La mesure, la clarté et l’honnêteté restent de rigueur.

Elles sont loin les années 1970 où des femmes gynécologues avaient comparu devant le Conseil Nationale de l’Ordre des Médecins (CNOM) pour avoir participé à une émission de télévision !  Depuis, les médecins sont nombreux sur les plateaux de télévision et les chaînes de radio. Cependant, parce que la loi a souvent du retard sur la réalité, toute publicité, directe ou indirecte, restait strictement interdite aux médecins français, en complète contradiction avec le cadre juridique de l’Union Européenne (UE). En janvier 2019, l’Autorité de la concurrence a rappelé aux pouvoirs publics la « nécessité » d’assouplir les dispositions du code de la santé publique interdisant absolument toute publicité aux médecins et aux chirurgiens-dentistes afin de les mettre en conformité avec le droit européen. Et parallèlement, la Commission Européenne a mis la France en demeure de modifier les textes concernés.

La France s’est donc exécutée, et des décrets ont été déposés sous le sapin de Noël, applicables dès le 25 décembre, qui assouplissent les dispositions des codes de déontologie de six professions de santé encadrant la publicité et la communication professionnelle, dont la profession médicale. 

Désormais, le médecin peut communiquer au public, « par tout moyen », y compris sur un site internet, « des informations de nature à contribuer au libre choix du praticien par le patient ». Il peut ainsi faire état de ses compétences et pratiques professionnelles, de son parcours professionnel et de ses conditions d’exercice. 

Attention, tout n’est pas permis et la communication reste encadrée. Elle doit être « loyale et honnête, ne pas faire appel à des témoignages de tiers, ne pas reposer sur des comparaisons avec d’autres médecins ou établissements et ne pas inciter à un recours inutile à des actes de prévention ou de soins. Elle ne doit pas porter pas atteinte à la dignité de la profession et ne pas induire le public en erreur ».  

Les médecins peuvent s’exprimer dans la sphère publique ou sur les réseaux sociaux mais en formulant ces informations « avec prudence et mesure, en respectant les obligations déontologiques » tout en se gardant « de présenter comme des données acquises des hypothèses non encore confirmées ».

Des interdictions demeurent dans les nouvelles dispositions, comme celle faite aux professionnels de santé d’« obtenir contre paiement ou par tout autre moyen un référencement numérique faisant apparaître de manière prioritaire l’information le concernant dans les résultats d’une recherche effectuée sur internet ». Une pratique qui a pourtant cours sur certaines plateformes de prises de rendez-vous qui vont devoir se mettre dans les clous. 

Présentant son activité au public, notamment sur internet, le médecin doit  inclure des informations concernant « les honoraires pratiqués, les modes de paiement acceptés et les obligations posées par la loi pour permettre l’accès à toute personne à la prévention ou aux soins sans discrimination ». Et cette information doit être « claire, honnête, précise et non comparative ». 

Sont également revus les dispositions relatives aux mentions pouvant figurer sur les ordonnances, la plaque professionnelle, les annuaires publics et autres documents professionnels du praticien. Sur les ordonnances du médecin doivent être mentionnées sa situation conventionnelle (secteur 1 ou 2) mais aussi sa spécialité ou qualification. Il peut y ajouter les distinctions honorifiques reconnues par la République, ses titres, diplômes et fonctions validés par l’Ordre. Il peut indiquer dans un annuaire ses jours et heures de consultations, mais avec « discrétion ». 

L’Ordre des médecins doit entériner ces changements dans le code de déontologie lors de sa prochaine session, début février, ce qui devrait se faire sans problème puisque le projet de décret l’avait satisfait.




Le cœur artificiel Carmat prend son essor

Le cœur artificiel total bioprothétique, issu des recherches du Pr Alain Carpentier et développé industriellement par la société Carmat, a obtenu le marquage CE en décembre dernier. Il sera prochainement  commercialisé en Allemagne. En France, une étude va démarrer en vue d’obtenir son remboursement.

Le cœur artificiel de Carmat a maintenant un nom : Aeson, du nom d’un personnage de la mythologie grecque tué et revenu à la vie rajeuni. Carmat peut désormais commercialiser dans l’Union Européenne son dispositif médical en tant que pont à la transplantation chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque biventriculaire terminale (classe Intermacs 1-4) ne pouvant pas bénéficier d’une thérapie médicale maximale ou d’un dispositif d’assistance ventriculaire gauche (LVAD) et susceptible de bénéficier d’une transplantation cardiaque dans les 180 jours suivant l’implantation.

Le directeur général de Carmat, Stéphane Piat, a indiqué que la société française allait se concentrer sur deux pays en 2021 : l’Allemagne où le lancement commercial est prévu pour le deuxième trimestre, et la France avec des inclusions dans une étude afin de constituer le dossier de demande de remboursement. Cette étude, baptisée EFICAS, doit débuter au deuxième trimestre de cette année et inclura 52 patients. Elle permettra d’« affiner » les connaissances et de « favoriser l’adoption » de ce nouveau traitement. Le dossier de demande de remboursement devrait être déposé « avant le 2e trimestre 2023 ». 

L’étude, qui a obtenu un financement de 13 millions d’euros de l’Etat, commencera dans cinq centres, les Hospices Civils de Lyon (HCL), le CHU de Toulouse, celui de Lille, la Pitié-Salpêtrière à Paris (AP-HP) et le CHU de Rennes, qui seront ensuite rejoints par d’autres établissements.  

Stéphane Piat  a précisé que si l’on distingue deux situations pour les cœurs artificiels – pont à la transplantation et implantation définitive ou thérapie de destination –, dans la pratique, « les deux catégories sont difficiles à distinguer a priori ». Un patient peut donc avoir été implanté dans un but de pont à la transplantation et ne pas trouver de greffon. En outre, au-delà d’un an après l’implantation, le cœur artificiel ne peut plus être explanté. En conséquence, le directeur général de Carmat explique qu’on ne doit pas considérer l’indication actuelle comme réduite mais au contraire comme pouvant concerner « une très large catégorie de patients ». 

Stéphane Piat souligne que le marché potentiel pour le cœur artificiel Carmat est très important. Aux Etats-Unis et en Europe, « plus de 100 000 personnes » chaque année pourraient avoir besoin d’une greffe cardiaque.  Et pourtant, 3 % seulement reçoivent un greffon. C’est ainsi que 55 % à 77 % décèdent annuellement faute de greffe. En outre, les systèmes de cœurs artificiels actuels sont très peu utilisés : une trentaine par an en Allemagne et à peu près autant en France. Selon les données de fin 2019, 700 patients sont sur liste d’attente de greffes cardiaques en Allemagne et 900 en France. En élargissant à d’autres pays européens, Carmat estime que l’indication pourrait concerner au moins « 2 000 personnes par an en Europe ».

Carmat ambitionne de s’implanter aux Etats-Unis et lancera une étude de faisabilité qui doit débuter dans le courant de ce premier trimestre. Elle inclura 10 patients et des chirurgiens de trois centres ont été formés à Pittsburgh. Elle sera suivie d’une étude pivot afin d’obtenir l’AMM américaine. En termes de production, Carmat espère passer rapidement la barre des 100 cœurs artificiels par an, le site de production de Bois-d’Arcy (Yvelines) pouvant monter jusqu’à 350 à 400 dispositifs par an. Mais pour répondre au marché potentiel estimé à 2 000 par an, la construction d’un autre site de production sera nécessaire. 




ETAPES : élargissement des critères d’inclusion pour les patients en IC

Un arrêté paru au Journal Officiel à la toute fin de l’année dernière élargit les critères d’éligibilité des patients aux expérimentations de financement de la télésurveillance médicale du programme ETAPES dans le diabète et l’insuffisance cardiaque.

Pour mémoire, le principe du programme Expérimentations de Télémédecine pour l’Amélioration des Parcours En Santé (ETAPES) remonte à la Loi de financement de la Sécurité sociale de 2014. Il concernait à l’origine trois pathologies : l’insuffisance rénale, l’insuffisance cardiaque (IC) et l’insuffisance respiratoire chronique. En 2017, il s’est élargit au diabète, puis aux prothèses cardiaques implantables. L’article 54 de la LFSS 2018 a reconduit ce programme national pour une durée de quatre ans (2018-2022).

L’arrêté de fin décembre abroge celui d’octobre 2018, qui comprenait les cahiers des charges précisant le cadre des expérimentations et les rémunérations prévues pour les professionnels, et contient de nouveaux cahiers des charges. Les changements concernent la télésurveillance des patients diabétiques et celle des patients insuffisants cardiaques. Ces changements consistent à intégrer jusqu’à la fin du programme (2022) les dérogations qui avaient été décidées au début de la crise sanitaire liée au Covid-19 et qui ne devaient perdurer que jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Concernant l’insuffisance cardiaque, l’arrêté supprime le critère d’hospitalisation dans l’année ou les 30 jours précédents pour l’inclusion des patients dans le dispositif  ETAPES. Les patients éligibles jusqu’à la fin du programme sont désormais ceux en classe NYHA 2 ou plus avec un taux de peptides natriurétiques élevé (BNP supérieur à 100 pg/ml ou NT pro BNP supérieur à 1 000 pg/ml).

Le texte ajoute que « les stipulations conventionnelles » prises en application du précédent arrêté de 2018 « perdurent jusqu’au terme prévu initialement » et que les droits en résultant « continuent à produire leurs effets ». 




Les « 10 commandements » en matière de pratique sportive…

ou comment encourager l’activité physique chez nos patients cardiaques…

L’ESC avait présenté lors de son dernier congrès les premières recommandations sur l’activité physique (allant de la pratique récréative jusqu’aux sports de compétition) et la cardiologie du sport dans un contexte où l’incidence de l’obésité et de la sédentarité ne font que croître dans le monde…

Les voici maintenant publiées dans l’European Heart Journal dans son édition du 1er janvier 2021 (volume 42 n°1)  et que l’on peut résumer de la façon suivante :

Règle 1. Tout patient en bonne santé, porteur d’une maladie cardiovasculaire, devra pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique par semaine réparties sur 5 jours (ou 75 minutes d’exercice plus intense réparties sur 3 jours).

Règle 2. Tout patient obèse et souffrant d’HTA ou de diabète de type 2 devra en outre pratiquer 3 sessions supplémentaires d’entraînement en résistance afin de réduire son risque cardiovasculaire.

Règle 3. Tout patient hypertendu non contrôlé (TAS > 160 mmHg) sera écarté des activités physiques de haute intensité jusqu’à normalisation de ses chiffres tensionnels.

Règle 4. L’identification des patients à haut risque de maladie coronaire sera volontairement pragmatique à partir de l’évaluation des symptômes, des facteurs de risque et de l’échelle de risque SCORE.

Règle 5. Tout patient coronarien à haut risque de présenter un événement cardiaque indésirable qui souhaite pratiquer une activité physique de forte intensité devra au préalable bénéficier d’un test d’effort ou d’une imagerie fonctionnelle équivalente.

Règle 6. Toute prescription d’activité physique chez un patient insuffisant cardiaque devra auparavant faire l’objet d’une évaluation de sa capacité fonctionnelle, de son risque et d’une optimisation de son traitement médicamenteux.

Règle 7. Une activité physique régulière est la pierre angulaire de la prévention de la fibrillation atriale dans la population générale. Toutefois, la pratique d’exercices d’endurance tout au long de la vie peut augmenter l’incidence de la fibrillation atriale chez les hommes d’âge moyen ou âgés.

Règle 8. Certains patients asymptomatiques porteurs d’une myocardiopathie hypertrophique modérée avec un score de risque ESC à 5 ans faible peuvent participer à des compétitions sportives à l’exception de ceux où une syncope serait à l’origine d’une blessure traumatique potentiellement mortelle.

Règle 9. Une activité physique intense sera déconseillée chez les patients porteurs d’une valvulopathie sévère, d’une fonction ventriculaire très altérée, d’une dysplasie ventriculaire droite arythmogène ou d’une myocardite évolutive.

Règle 10. Tout patient sous anticoagulants ou porteur d’un défibrillateur cardiaque évitera les sports de contact et plus généralement toute activité susceptible de provoquer des blessures potentielles.

Ces règles sont bien entendues non limitatives et vous pourrez en découvrir d’autres au chapitre 9 (« What to do and what not to do » messages) de ce texte de 79 pages (références comprises).




Insuffisance cardiaque : de nouvelles données sur l’intérêt de la télésurveillance

(Medscape – Vincent Richeux) Lors d’un session en ligne des Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie (eJESFC 2021) consacrée aux actualités qui ont marqué l’année 2020, le Dr Nicolas Lamblin (CHU de Lille) a retenu deux publications portant sur la télémédecine dans l’insuffisance cardiaque. L’une rapporte les résultats attendus de l’essai randomisé français OSICAT sur le télésuivi des patients après hospitalisation pour aggravation de l’insuffisance cardiaque. L’autre remet le capteur de pression implantable CardioMEMS® sur le devant de la scène.

Première cause d’hospitalisation en France après 60 ans, l’insuffisance cardiaque représente un enjeu majeur de santé publique. Selon des données de l’Assurance-maladie, la durée moyenne du séjour à l’hôpital est de… [Lire la suite]




Pollution de l’air et infarctus du myocarde : l’association qu’on ne peut plus ignorer

(Medscape – Fran Lowry) Quel est l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé cardiovasculaire ? Une nouvelle étude croisée et stratifiée dans le temps vient de montrer qu’une exposition à la pollution atmosphérique était associée à un risque accru de décès CV. Plus précisément, ses auteurs montrent qu’une exposition à court-terme aux particules fines de diamètre inférieur ou égal à 2,5μm (PM2,5) ou de diamètre inférieur à 10μm (PM10) et au dioxyde d’azote (NO2) était associée à un risque accru de décès par infarctus du myocarde. L’étude vient d’être publiée dans le Journal of the American College of Cardiology[1] .

« Ces résultats aident à la compréhension des effets de la pollution de l’air sur la mortalité cardiovasculaire. Ils mettent en lumière la nécessité que la population générale et les décideurs politiques réduisent l’exposition à la pollution, en particulier pour les personnes âgées et celles qui… [Lire la suite]




Forte progression du variant anglais en Ile-de-France

(Medscape – Aude Lecrubier) Le variant anglais représenterait 9,4% des d’infections par le SARS-CoV-2 franciliennes, selon des données préliminaires présentées par le Pr Anne-Geneviève Marcellin (virologue, Hôpital de la Pitié-Salpétrière, Paris) lors d’une conférence de presse de l’AP-HP le 26 janvier [1]. Une incidence importante mais qui serait encore en deçà de la réalité pour les laboratoires privés Biogroup, qui estiment à près du double la part des variants britanniques en Ile-de-France [2].

Les données communiquées par l’AP-HP

D’après l’enquête intermédiaire réalisée en Ile-de-France entre le 11 et le 21 janvier auprès de 8 sites, sur 1080 RT-PCR positives, 11% se seraient avérées suspectes après la réalisation de RT-PCR par le réactif de Thermo Fisher et la présence du variant anglais aurait été confirmée par… [Lire la suite]




Les remplacements repoussés à la 4e année d’internat : la CSMF et l’Isni disent non !

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) En pleine pénurie de médecins, entre deux vagues de Covid-19, la réforme envisagée par le ministère de la Santé, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) et les doyens de médecins réunis, passe mal. Il s’agirait ni plus ni moins que de repousser la date d’obtention de la licence de remplacement pour les étudiants en médecine. La possibilité pour les internes de médecine de remplacer leurs collègues médecins en ville ou à l’hôpital serait reculée de 6 à 18 mois en fonction des spécialités.

« La CSMF et l’ISNI s’unissent aujourd’hui pour dire NON à cette mesure délétère pour l’accès aux soins des Françaises et des Français. Délétère également pour la formation des internes puisque ceux-ci [Lire la suite]




Le coup de pouce de Sanofi sur le retards de livraisons des vaccins Pfizer et AstraZeneca

(Medscape – Aude Lecrubier) Après les retards de livraisons du vaccin de Pfizer BioNTech, ceux annoncés par AstraZeneca inquiètent beaucoup plus les autorités en raison des forts volumes concernés.

Alors que le vaccin devrait bientôt obtenir une AMM dans l’Union Européenne, le laboratoire AstraZeneca a déjà fait savoir qu’il ne serait pas en mesure de livrer les doses attendues d’ici fin mars.

Au final, 4,6 millions de doses devraient être livrées fin mars au lieu des près de 16 millions de doses attendues, soit seulement 29 % des commandes, indique le ministère de la Santé et des Solidarités.

Ces retards seraient liés à la suspension de… [Lire la suite]




Les aimants de l’iPhone 12 peuvent désactiver un pacemaker

(Le Monde – Nicolas Six) Selon une étude médicale, les puissants aimants qu’Apple a intégrés à son tout dernier smartphone bloqueraient le fonctionnement de certains dispositifs de stimulation cardiaque.

Les aimants qu’embarque l’iPhone 12, ainsi que ses antennes communication, sont susceptibles de « gêner le bon fonctionnement des appareils médicaux », a reconnu Apple dans un communiqué publié le 24 janvier. Un avertissement important pour les porteurs de pacemakers qui gardent leur smartphone… [Lire la suite]




ColCORONA : la colchicine pourrait prévenir les hospitalisations et l’aggravation de la maladie chez les patients Covid-19

(Medscape – Patrice Wendling) La colchicine, un médicament anti-inflammatoire qui se prend par voie orale, est susceptible de prévenir les complications et les hospitalisations chez des patients pris en charge en ambulatoire nouvellement diagnostiqués avec le Covid-19, selon un communiqué de presse publié par les investigateurs de l’étude ColCORONA.

Réduction significative de 25 % des hospitalisations

Après un mois de traitement, le critère primaire composite comprenant les décès et les hospitalisations, bien que non significatif, était réduit de… [Lire la suite]




Covid-19 : des médecins appellent à supplémenter la population en vitamine D

(Medscape – Aude Lecrubier) Dans une tribune publiée dans La Revue du Praticien le 8 janvier, 73 experts francophones et six sociétés savantes françaises*, insistent sur l’importance particulière d’assurer « un statut satisfaisant en vitamine D dans la population générale » dans le contexte du Covid-19.

« En l’absence de traitement curatif efficace et accessible à ce jour contre la Covid-19, recourir à des molécules déjà existantes pourrait aider à contrôler la pandémie ». Or, « le rôle bénéfique potentiel de la vitamine D est discuté dans de nombreuses publications », soulignent les signataires du texte dont le Pr Cédric Annweiler (CHU d’Angers), auteur de plusieurs études sur le sujet.

D’après les experts, de plus en plus nombreuses… [Lire la suite]




Comment Doctolib change la façon de « consommer » la médecine

(Les Echos – Florent Vairet) La start-up française de prise de rendez-vous médicaux, sollicitée actuellement dans la stratégie vaccinale, a transformé l’expérience patients, et a réorienté la charge des professionnels de santé. Le succès est tel que des critiques apparaissent quant à la position dominante que Doctolib est en passe de se constituer.

A peine sa septième bougie soufflée que Doctolib se voit jouer un rôle essentiel dans la stratégie vaccinale française dans la lutte contre le Covid. En fin de journée vendredi dernier, la plateforme avançait le chiffre de 1.000 centres de vaccins équipés de sa solution. La crise sanitaire a permis au fleuron français de devenir… [Lire la suite]




Sunrise, la start-up belge qui veut faciliter le diagnostic de l’apnée du sommeil grâce à l’IA

(TICpharma – Wassinia Zirar) Distinguée par un Innovation Awards lors du Consumer Electronics Show (CES) 2021, la jeune pousse belge Sunrise développe un dispositif médical (DM) connecté pour « faciliter l’accès au diagnostic et au traitement des troubles respiratoires du sommeil », a expliqué le 14 janvier à TICpharma, Laurent Martinot, cofondateur de Sunrise… [Lire la suite]




La resynchronisation dans l’insuffisance cardiaque. Quotidien et innovations

(Medscape – Dr Jean-Pierre Usdin) Lors des Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie (eJESFC) , une session a fait le point sur la resynchronisation (RCT) dans l’insuffisance cardiaque, abordant plusieurs questions pratiques et les innovations en cours ou attendues[1].

Resynchronisation au cours de l’IC, avec ou sans défibrillateur ?

Quand opter pour une resynchronisation avec un défibrillateur implantable dans l’insuffisance cardiaque ?

Concernant la littérature sur le sujet, le Dr Serge Boveda (Toulouse) a rappelé que l’efficacité de la resynchronisation en elle-même est indiscutable.« La RCT dans l’IC diminue significativement les décès comme l’a montré l’étude CARE HF ». Cependant, il souligne qu’il n’y a pas ou peu « d’études randomisées opposant l’option RCT-P vs RCT-D. »

Ce que l’on sait, c’est que le défibrillateur … [Lire la suite]




Olivier Véran veut « jeter les bases d’une réforme profonde en santé mentale »

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) « Je veux réaffirmer dans le contexte sanitaire actuel l’enjeu prioritaire de la santé mentale », a souligné Olivier Véran, ministre de la Santé, lors de son intervention au congrès de l’Encéphale le 21 janvier. « La dimension psychologique de cette crise est aussi importante que sa dimension somatique », a-t-il insisté. Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, vient d’annoncer avant l’été l’organisation d’Assises de la santé mentale.

Concernant la feuille de route santé mentale et psychiatrie initiée il y a deux ans et demi, Olivier Véran note que « la crise sanitaire a retardé certains chantiers mais a été un accélérateur pour d’autres ». Il cite par exemple… [Lire la suite]




Investissements record et effet Covid-19 : le marché de l’e-santé décolle

(Tic Pharma – Wassinia Zirar) Portées par la pandémie de Covid-19, les start-up d’e-santé ont signé une année 2020 record en matière de levées de fonds et de croissance, augurant « une belle année 2021 », ont présagé auprès de TICpharma le 18 janvier, Chahra Louafi, directrice du fonds Patient Autonome de Bpifrance, et Elsy Boglioli, fondatrice de Bio-Up, société de conseil pour les entreprises de santé… [Lire la suite]




Variants du coronavirus : ce que l’on sait, ce que l’on ignore encore

(The Conversation – Anne Goffard) Ils ont été repérés en Grande-Bretagne, en Chine, en Afrique du Sud, à Singapour ou au Brésil, et ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers mois. « Ils », ce sont les variants du coronavirus SARS-CoV-2, porteurs de mutations qui pourraient changer la façon dont se déroule la pandémie. Plus transmissibles, risquant d’échapper aux vaccins, capables de toucher d’autres populations… Les assertions se sont multipliées à leur sujet ces derniers temps, sans être toujours solidement étayées scientifiquement.

Trois de ces mutants, en particulier, font les gros titres depuis quelques semaines. Connus sous les noms de codes VUI202012/01, 501.V2 et P1, ils ont respectivement été identifiés pour la première fois en Grande-Bretagne, en Afrique du Sud et au Japon (en provenance du Brésil).

Que sait-on de ces variants ?… [Lire la suite]




Course aux vaccins, vent de changement aux US avec la nouvelle administration… focus sur l’actualité internationale

(Medscape) En raison de l’évolution de la pandémie Covid-19, nous vous proposons désormais chaque semaine des liens vers une sélection d’actualités internationales couvertes par nos équipes éditoriales locales.

AMERIQUES

Alors que le président Joe Biden est entré en fonction, le nombre de décès dus à la Covid-19 aux États-Unis a dépassé les 400 000. Les vaccinations étant à la traîne, en particulier dans les États durement touchés, Joe Biden a annoncé un plan en cinq points visant à accélérer la distribution et l’administration des vaccins. Il a déclaré qu’il envisageait de faire appel à des médecins militaires, au personnel de l’Agence fédérale de gestion des urgences et au personnel du US Public Health Service Commissioned Corps pour augmenter le nombre de personnes habilitées à vacciner. M. Biden a donné le coup d’envoi de sa nouvelle administration… [Lire la suite]




Crise sanitaire et détresse des étudiants : les doyens de médecine cherchent des solutions

(Medscape – Julien Moschetti) Isolement, solitude, précarité, perte de sens, cours en distanciel depuis plus de deux mois, récents suicides… Telles sont les raisons qui ont poussé les étudiants à manifester à travers la France le 20 janvier pour défendre les conditions de vie et d’études des étudiants.

Le même jour, la Conférence des doyens de médecine organisait une conférence de presse pour présenter les dispositions prisent pour renforcer la protection et l’accompagnement des étudiants en médecine. Son président, le Pr Patrice Diot est revenu sur les suicides récents, les grandes difficultés de vie des jeunes et le nécessaire bien-être étudiant. Avant de proposer la mise en place d’un plan d’action dans les facultés de médecine pour arrêter l’hémorragie.

Plusieurs suicides en quelques jours

Le 13 janvier dernier, une étudiante en médecine de la Sorbonne (Paris), Sinega Santhirarajah, s’est suicidée. D’après sa famille, les résultats de ses partiels seraient à l’origine de son acte.

Un drame qui s’ajoute à la… [Lire la suite]




Covid-19 chez les diabétiques : nouvelles données sur les facteurs de risque

(Medscape) Une étude écossaise de large envergure montre que par rapport aux sujets non diabétiques, ceux souffrant de diabète de type 1 et de type 2 étaient respectivement 2,4 fois et 1,4 fois plus à risque d’être orientés vers une unité de soins intensifs ou de décéder du SARS-CoV-2. Les résultats ont été publiés dans le Lancet Diabetes Endocrinol.

Les auteurs suggèrent que la majoration du risque chez les DT1 par rapport aux DT2 pourrait être liée à une durée plus importante du diabète. Cette étude a révélé de nouveaux facteurs de risque de Covid-19 grave ou fatal, notamment l’admission hospitalière dans les 5 dernières années pour cause d’hypoglycémie ou d’acidocétose diabétique, le tabagisme, le traitement par plusieurs anti-diabétiques.

Etude de cohorte dans la population écossaise

Cette étude de cohorte est basée sur les données liées à la première vague d’épidémie à SARS-CoV-2 en Écosse entre le 1er mars 2020 et le 31 juillet 2020. Les analyses ont porté sur l’ensemble de la population écossaise en vie 3 semaines avant… [Lire la suite]




Education thérapeutique CV : innover en proposant un escape game

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Comment innover en matière d’éducation thérapeutique dans le domaine du cardiovasculaire ? Cette question a fait l’objet d’une session paramédicale lors des Journées Européennes de la Société Française de cardiologie (e-JESFC). Au programme : un escape game mis au point par des kinésithérapeutes, de même que des propositions originales d’ateliers culinaires et de coaching sportif personnalisé par un greffé du cœur (encadré).

Et vous, parviendrez-vous à sortir de la pièce ?

L’éducation thérapeutique (ETP) est – devrait être – un préalable incontournable au retour à la maison pour chaque patient hospitalisé pour une pathologie chronique. Des initiatives ont vu le jour ces dernières années, souvent sous la forme « éducative » la plus classique, à savoir des cours. Certains acteurs de l’ETP ont décidé… [Lire la suite]




Covid-19 : vaccins contre variants, la course contre la montre

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Lors d’une conférence organisée par Contrepoints santé, le Pr Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique Covid-19 a annoncé une probable troisième vague en France courant mars due aux variants et incite les personnes âgées vulnérables à s’auto-isoler en attendant le vaccin.

« La question des nouveaux variants bouscule la donne » 

« C’est avec le vaccin que nous allons nous sortir de cette pandémie », a expliqué le Pr Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique Covid-19, lors d’une conférence intitulée « entre vaccins et variants, une course contre la montre »… [Lire la suite]




Décès de 71 personnes âgées vaccinées contre le Covid. Que sait-on vraiment?

(Medscape – Lure Lecrubié) Le 14 janvier, l’agence de la santé norvégienne rapportait 23 décès de personnes âgées fragiles possiblement en lien avec le vaccin Pfizer/BioNTech.

En France, sur les 139 remontées d’effets indésirables avec le vaccin Comirnaty de Pfizer/BioNTech depuis le début de la vaccination, une vingtaine d’effets indésirables graves et 5 décès ont été observés. Trois décès ont été enregistrés par le centre régional de pharmacovigilance de Nancy, un par celui de Tours, et le dernier par celui de Montpellier. Mais, « rien ne permet de conclure que les décès rapportés sont liés à la vaccination », indique l’ANSM dans un communiqué.

Plus globalement, au niveau européen, on dénombrerait au 19 janvier « 71 observations de décès liés au vaccin Pfizer dont 16 au Royaume-Uni et 12 en Allemagne », a indiqué le Ministère de la Santé à Medscape édition française. L’ensemble de ces cas toucheraient… [Lire la suite]




Elargissement du financement de la télésurveillance dans le diabète et l’insuffisance cardiaque (JO)

(TICsanté – Raphaël Moreaux) Un arrêté publié au Journal officiel a élargi les critères d’éligibilité des patients aux expérimentations de financement de la télésurveillance médicale du programme Etapes dans le diabète et l’insuffisance cardiaque.

Pour rappel, l’article 54 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2018 a reconduit le programme Etapes (expérimentations de télémédecine pour l’amélioration des parcours en santé) pour une durée de… [Lire la suite]




« Nous vaccinons à flux tendu », « il n’y a pas de stocks cachés » : les précisions d’Olivier Véran après le début de la campagne en France

(Le Monde – AFP) Emmanuel Macron a demandé à Olivier Véran de « publier en toute transparence »la répartition des doses de vaccins dans le pays, a annoncé le ministre de la santé mardi 19 janvier, assurant qu’« il n’y a pas de stocks cachés » et que la vaccination se fait « à flux tendu ».

« Le président de la Républiquea déclaré Olivier Véran sur France Inter, m’a demandé de publier en toute transparence le nombre précis de doses dont chaque centre de vaccination – il y en a plus de 900 – dispose ».

« Je vais y ajouter la répartition régionale des doses par semaine, la répartition[Lire la suite]




Covid-19 : plus de complications cardiovasculaires inflammatoires chez les jeunes adultes

(Medscape – Aude Lecrubier) Les jeunes adultes hospitalisés pour Covid-19 ont-ils un profil de complications cardiovasculaires qui diffère de celui des patients moins jeunes ? Cette question a fait l’objet d’une présentation poster lors des Journées Européennes de la Société Française de cardiologie (e-JESFC) qui se sont déroulées en ligne entre le 15 et le 17 janvier 2021.

« Depuis le début de la pandémie de Covid-19, une idée généralement admise est qu’elle concerne principalement les patients âgés et épargne les sujets plus jeunes. Néanmoins, les séries descriptives publiées de part le monde ont montré qu’une part non négligeable des patients hospitalisés étaient des sujets jeunes. De plus, il est maintenant bien établi que l’impact du SARS-CoV-2 sur le système CV est fréquent et polymorphe avec des lésions myocardiques directes et indirectes, des événements thrombotiques, de l’insuffisance cardiaque, des myocardites et des péricardites », a rappelé Antonin Trimaille, interne au CHU de Strasbourg en préambule de sa présentation.

Pour tenter de mieux comprendre… [Lire la suite]




TAVI, MitraClip, chirurgie mini-invasive… le point sur les dernières avancées dans le traitement des valvulopathies

(Medscape – Vincent Richeux) Elargissement du TAVI aux patients à bas risque chirurgical, remboursement du MitraClip dans l’insuffisance mitrale primaire, hausse de la chirurgie mini-invasive sur valve mitrale, qui pourrait aussi être remplacée par voie percutanée… Le traitement des valvulopathies est actuellement en pleine mutation. Deux cardiologues ont exposé les changements majeurs lors des Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie (JESFC2021), qui se sont déroulé cette année sous forme virtuelle.

Avec l’élargissement des indications du TAVI, « nous assistons à une véritable révolution dans le traitement du rétrécissement aortique », a commenté le Pr Martine Gilard (CHU de Brest), lors de sa présentation, pendant laquelle la cardiologue a retracé l’évolution remarquable des techniques percutanées sur valve aortique, mais aussi sur valve mitrale avec le développement du MitraClip.

Près de 20 ans après la pose du premier TAVI par l’équipe du Pr Alain Cribier, au CHU de Rouen, la technique devrait… [Lire la suite]




Poursuite de la suppression des lits dans le projet Hôpital Grand Paris Nord : un collectif réagit

(Medscape – Philippe Anaton) Un collectif de soignants et d’usagers dénonce la suppression de 300 lits prévue pour l’hôpital Grand Paris Nord. Le campus hospitalier sera pourtant situé dans une zone précaire avec une démographie en croissance.

Un collectif de soignants et patients s’insurge

Incompréhensible : alors que le directeur général de l’ARS Grand Est, Christophe Lannelongue, avait été limogé en avril dernier (limogeage qui a été contesté par le Conseil d’État, NDLR), pour avoir affirmé que la restructuration du CHRU de Nancy, tel que le Copermo (comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers) l’avait conçu, allait se poursuivre après la crise Covid (avec son lot de suppression de lits), l’AP-HP poursuit comme si de rien n’était le projet, lui aussi issu d’un Copermo, de rapprochement des hôpitaux Bichat et Beaujon dans une seule et même structure, l’hôpital Grand Paris Nord ; avec à la clé une suppression… [Lire la suite]




Les meilleurs footballeurs américains (soccer) ont un gros cœur – et c’est OK

(Medscape – Debra L. Beck) Aux Etats-Unis, les sportifs appartenant à l’élite footballistique (au sens européen du terme) ont un cœur généralement plus gros, plus épais et plus lourd que dans la population générale, selon une nouvelle étude qui fournit aux médecins des chiffres normatifs en échocardiographie et en ECG pour évaluer correctement la santé cardiaque des athlètes. Publiées récemment dans le JAMA Cardiology , ces données sont particulièrement précieuses actuellement, dans le contexte des inquiétudes au sujet des effets du Covid-19 sur le cœur et des recommandations sur la reprise possible de la compétition.

Un aperçu de la capacité du cœur à s’adapter 

Pour obtenir des valeurs de référence spécifiques à l’âge et au sexe, une équipe du Massachusetts General Hospital de Boston, conduite par les Drs Timothy Churchill et Aaron Baggish, a analysé les données portant sur 122 joueuses et 116 joueurs des équipes nationales américaines de football (soccer). Ils s’étaient préparés pour la Coupe du Monde et ont passé un dépistage pré-participatif exigé par la FIFA. Ces athlètes dépassaient fréquemment les normes échocardiographiques… [Lire la suite]




De nouvelles modifications de TousAntiCovid en préparation

(TICsanté) – De nouvelles modifications vont être apportées à l’application de traçage des cas contacts TousAntiCovid, selon un projet de décret publié le 12 janvier par le comité de contrôle et de liaison Covid-19 (CCL-Covid) et accompagné d’un avis de ce dernier.

Ce projet de décret modifie le décret du 29 mai 2020 relatif à l’application StopCovid, qui est aujourd’hui appelée TousAntiCovid mais dont la dénomination n’a pas été mise à jour dans les textes officiels. Le texte… [Lire la suite]




Vaccination: les pouvoirs publics choisissent Maiia, Doctolib et Keldoc pour la prise de rendez-vous

(TICsanté) Dans le cadre de la campagne vaccinale contre le Covid-19, les solutions de prise de rendez-vous éditées par les sociétés Maiia, Doctolib et KelDoc ont été retenues par les pouvoirs publics pour accompagner l’ouverture de la vaccination au grand public prioritaire dès le 18 janvier prochain, ont annoncé le 11 janvier Maiia et Doctolib… [Lire la suite]




Israël en tête de la course à la vaccination, nouveaux variants du virus… focus sur l’actualité internationale

(Medscape) En raison de l’évolution de la pandémie Covid-19, nous vous proposons désormais chaque semaine des liens vers une sélection d’actualités internationales couvertes par nos équipes éditoriales locales.

AMERIQUES

Les États-Unis ont signalé plus de 100 000 hospitalisations liées à la Covid-19 en 40 jours et continuent de battre des records avec un nombre de décès approchant rapidement les 400 000. Pour tenter de contrer la recrudescence de l’épidémie et d’accélérer les vaccinations, le gouvernement exhorte les États à donner accès à la vaccination à toute personne de 65 ans ou plus, et aux jeunes adultes présentant des comorbidités. Toutefois, la distribution et l’accès au vaccin sont encore loin d’être optimum, et certains médecins de ville indiquent qu’ils ne reçoivent que maintenant des doses pour eux-mêmes.

Au Brésil, le taux de transmission est passé à… [Lire la suite]




Protection des données médicales : deux médecins condamnés par la Cnil

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Des sanctions prises par la commission nationale informatique et libertés (Cnil) sont rares ; leur caractère exceptionnel a donc valeur d’exemple. Le 17 décembre dernier, dans un communiqué de presse, la Cnil informait qu’elle avait décidé de sanctionner deux médecins. Leurs torts ? « Avoir insuffisamment protégé les données personnelles de leurs patients et ne pas avoir notifié une violation de données à la CNIL », explique ladite commission. Les deux médecins ont été condamnés à des amendes respectives de 3000 euros et 6000 euros d’amende. Une décision rendue publique « pour alerter les professionnels de la santé sur leurs obligations et la nécessité de renforcer leur vigilance sur les mesures de sécurité apportées aux données personnelles qu’ils traitent » explique la Cnil.

Accès aux images et absence de chiffrement des données patients

Ces deux médecins ont été repérés par la Cnil suite au signalement d’un site Web. Pour le premier de ces médecins, la Cnil a ensuite procédé, les 24 et 25 septembre 2019, à un contrôle en ligne. Ce contrôle a « confirmé… [Lire la suite]




Désormais remboursé, le test salivaire EasyCov va-t-il être (enfin) largement autorisé ?

(Medscape – Marine Cygler) Le test salivaire EasyCov est désormais remboursé par la Sécurité sociale, d’après un arrêté publié le 5 janvier au Journal Officiel. Comme son nom l’indique, il a l’avantage d’être simple d’utilisation. Il est aussi rapide et présente une sensibilité bien meilleure que les tests antigéniques si bien qu’il est déjà utilisé à l’étranger et dans des entreprises privées. Avec son remboursement, il pourrait entrer – enfin, considèrent ses concepteurs de la biotech française SkillCell et du CNRS – largement et officiellement dans le dispositif de dépistage de l’infection au SARS-CoV2.

Plus économique, plus rapide et plus facile d’utilisation

Fin novembre dernier, la Haute Autorité de Santé (HAS) avait donné un avis favorable sur l’utilisation et le remboursement de ce test chez les patients symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable… [Lire la suite]




Epilepsie : les dispositifs portables de détection des crises font leurs premières preuves

(Medscape – Pauline Anderson) La révolution du monitoring des crises d’épilepsie est-elle à portée de main ? C’est peut-être le cas grâce à un nouveau bracelet électronique capable de détecter les différents types de crise et qui se porte justement au poignet. « Nous sommes une référence dans la détection automatique d’une variété de crises grâce à des capteurs portables et des algorithmes de deep learning. Et nous sommes les premiers à avoir montré que c’était possible de le faire. » a expliqué Jianbin Tang (IBM Research Australia, Victoria, Australie), le principal investigateur, à Medscape Medical News. Les résultats ont été présentés au congrès annuel de l’American Epilepsy Society (AES 2020).

Un besoin de nouveaux dispositifs de monitoring 

Un monitoring précis des crises est essentiel pour évaluer le risque, prévenir les blessures et suivre la réponse aux traitements. L’électroencéphalogramme video (EEG) est actuellement le « gold standard » pour la détection des crises d’épilepsie, mais cet examen…… [Lire la suite]




PH, Padhue, ECNi : le point sur les réformes à venir avec Eve Parier

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Depuis septembre 2019, Eve Parier, directrice d’hôpital de formation, dirige le centre national de gestion (CNG), qui gère les carrières, entre autres, des médecins hospitaliers.

Dans un entretien exclusif, l’ancienne directrice du groupe hospitalier Saint-Louis/Lariboisière/Fernand-Widal de l’AP-HP, fait le point pour Medscape sur l’ensemble des réformes qui touchent le statut de praticien hospitalier. Et annonce de nouvelles impulsions dans la conduite du CNG… [Lire la suite]




Comment le Danemark, l’autre pays du séquençage, a décidé de réagir face au variant anglais

(Industrie&technologies – Martin Clavey) Le Danemark a prolongé et durci son confinement pour éviter une nouvelle vague de Covid-19 liée au variant anglais. Une décision fondée sur l’observation d’une circulation accrue de ce variant dans le pays grâce à un réseau de séquençage du génome du coronavirus très important.

Pourquoi le Danemark a-t-il encore durci son confinement ? Après une montée en puissance des restrictions en décembre, avec la généralisation du télétravail, la fermeture des écoles, des bars, des restaurants et des commerces (à l’exception des pharmacie et magasins alimentaires), le gouvernement danois a ajouté le 6 janvier dernier l’interdiction de se réunir à plus de cinq personnes à l’extérieur comme à l’intérieur et l’obligation de respecter une distance de deux mètres entre les personnes… [Lire la suite]




Cardiotoxicité de la chimio : les statines seraient-elles protectrices ?

(Medscape – Marine Cygler) Les anthracyclines et le trastuzumab (Herceptin) sont largement utilisés dans le traitement du cancer du sein. Très efficaces contre les cellules tumorales, ces molécules présentent toutefois une cardiotoxicité à surveiller étroitement, pendant le traitement pour le trastuzumab, après pour les anthracyclines. Différentes équipes de recherche tentent de trouver des molécules qui protégeraient le cœur des effets toxiques de la chimiothérapie. 

Une équipe canadienne vient de montrer que les femmes sous statines alors qu’elles étaient traitées par chimiothérapie pour un cancer du sein à un stade précoce présentaient deux fois moins de risque d’être prises en charge pour une insuffisance cardiaque dans les cinq ans. Son étude a été publiée dans le Journal of the American Heart Association.

Protéger le cœur des femmes traitées par chimiothérapie

« Je lis beaucoup d’études observationnelles qui visent à montrer des associations entre la prise de certains médicaments et la cardioprotection car c’est un réel besoin. Il est indispensable de trouver un moyen de protéger le cœur des femmes… [Lire la suite]




Covid-19 : résultats concluants avec une plasmathérapie précoce

(Medscape – Damian McNamara, Vincent Richeux) Chez les personnes âgées atteintes d’une forme légère à modérée de Covid-19, la transfusion de plasma issu de personnes guéries de l’infection permet de réduire de moitié le risque d’aggravation vers un stade plus sévère de la maladie, selon une petite étude randomisée publiée dans le NEJM. Le plasma, administré en ambulatoire, doit toutefois avoir un niveau élevé en anticorps anti-SARS-CoV2.

Dans cette étude, les patients étaient âgés en moyenne de 77 ans. Le plasma convalescent riche en anticorps a été administré dans les trois jours qui ont suivi les premiers symptômes. « Il s’agit du premier essai randomisé à montrer un réel bénéfice [de cette stratégie thérapeutique] dans cette population à risque », a commenté le Dr Ventura Simonovich (Medical Clinic Service, Hospital Italiano de Buenos Aires, Argentine), auprès de Medscape édition internationale.

Revenir au traitement précoce

« Nos résultats soulignent la nécessité de revenir à une approche plus classique avec un traitement précoce des infections virales aiguës. Ils définissent également une concentration cible en… [Lire la suite]




Vaccin anti Covid-19 : « La seconde dose permet d’atteindre l’efficacité maximale », pointe le chercheur Bruno Pitard

(Industrie&Technologies – Aline Nippert) Face à l’approvisionnement limité en vaccins, plusieurs pays d’Europe, dont la France, ont décidé de sortir si nécessaire des schémas d’administration validés par les essais cliniques pour vacciner le plus de monde au plus vite. Et ce alors que le recul sur ces vaccins dits « de troisième génération » est limité. Bruno Pitard, directeur de recherche CNRS au Centre de cancérologie et d’immunologie de Nantes-Angers (CRCINA), qui travaille depuis plus de vingt ans sur les vaccins à acides nucléides, livre ses éclairages à Industrie & Technologies… [Lire la suite]




Traitement par antithrombotiques : l’ACC publie de nouvelles directives

L’American College of Cardiology (ACC) vient de publier de nouvelles directives émanant d’un Consensus d’Experts Décisionnelsconcernant l’association anticoagulants et antiplaquettaires chez les patients ayant une fibrillation auriculaire (FA) ou une maladie thromboembolique (MTE) candidats à une angioplastie transluminale coronarienne percutanée (ATL).

Association anticoagulant et antiplaquettaires : un scénario clinique très fréquent

« On pense qu’il y a environ 10 à 15% des patients devant subir une ATL qui souffrent également d’une FA ou d’une MTE et nécessitent en même temps un traitement anticoagulant et antiplaquettaire, il s’agit donc d’un scénario clinique très fréquent » indique Dharam J. Kumbhani (UT Southwestern Medical Center. Dallas. Texas), président du comité d’experts.

Ce texte propose aussi des indications pour le traitement… [Lire la suite]




Comment allons-nous détecter le variant anglais ? Les détails de la stratégie

(Medscape – Aude Luecrubier) Alors que quelques clusters du nouveau variant anglais ont été identifiés sur le territoire, la stratégie globale de détection du variant anglais du virus SARS-CoV-2 a été précisée par Santé Publique France juste avant le week-end [1]. Elle s’appuie sur un repérage des cas possibles par le test RT-PCR Thermo Fisher suivi d’un séquençage du génome de l’échantillon suspect par les deux CNR (Centres Nationaux de Référence des Coronavirus de Lyon et de l’Institut Pasteur de Paris) (Lire Le variant anglais repérable grâce à un simple test RT-PCR).

Pour rappel, le variant VOC 202012/01 UK potentiellement plus contagieux circule activement en Angleterre où il a été repéré pour la première fois fin septembre[Lire la suite]




50 000 doses du vaccin Moderna livrées ce lundi

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Le rythme de la vaccination contre le Covid-19 s’est indéniablement accéléré. Alors que le compteur de CovidTracker affiche un nombre de 93 000 personnes ayant reçu une première dose de vaccin à ce jour, le Ministère de la santé a annoncé ce week-end que plus de 50 000 doses du vaccin Moderna, qui vient tout juste d’être autorisé en Europe, vont être livrées sur le territoire français [1]. « J’ai souhaité que ces doses soient allouées aux régions les plus touchées par la pandémie. Ces doses pourront être administrées dès la semaine prochaine lorsqu’elles seront arrivées sur les lieux de vaccination » affirme Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, dans ce communiqué.

Les régions où l’épidémie est très active seront prioritaires

La validation vendredi dernier par la Haute Autorité de Santé de ce 2e vaccin, après celui de BioNTech/Pfizer, a ouvert « la voie à une première livraison de doses dès ce lundi, pour un volume de 5 160 flacons contenant chacun 10 doses de vaccin, qui s’ajoute aux livraisons hebdomadaires du vaccin Pfizer », précise le ministère.

Ces doses seront acheminées… [Lire la suite]




L’e-santé en plein boom

(Statista – Tristan Gaudiaut) Sur fond de pandémie de Covid-19, l’année 2020 s’est imposée comme une année faste pour le financement de l’innovation en matière de santé. Comme le révèle le dernier rapport de Startup Health, les start-ups spécialisées dans ce secteur ont battu un nouveau record d’investissements l’année dernière, avec un total mondial de 21,5 milliards de dollars (près de 18 milliards d’euros), soit une hausse de plus de 50 % par rapport à 2019. 

La crise sanitaire a entraîné une adoption généralisée des solutions de télémédecine et c’est sans surprise le segment de l’e-santé qui a le plus attiré les investisseurs. La somme mondiale des levées de fonds dans la télémédecine a ainsi presque triplé entre 2019 et 2020 pour dépasser 3 milliards de dollars. En France, on peut notamment citer l’exemple de la start-up parisienne Medadom qui a levé 40 millions d’euros fin novembre pour développer ses services de téléconsultation dans l’Hexagone.

En comparant le nombre et le montant total des financements chaque année, notre graphique met aussi en évidence des levées de fonds en moyenne plus volumineuses qu’auparavant, ce qui traduit, entre autres, le financement d’entreprises plus matures.

Infographie: L'e-santé en plein boom | Statista Vous trouverez plus d’infographie sur Statista




Un syndicat de PH lance un appel à la grève le 11 janvier

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Nouveau caillou dans la chaussure du ministre de la santé Olivier Véran : une organisation syndicale de praticiens hospitaliers a décidé de lancer un mouvement social le 11 janvier prochain. Dans un communiqué de presse, le SNPHARE (syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi) explique que les praticiens hospitaliers, et les soignants en général, qualifiés de « héros » par le président de la République dans ses vœux à la nation, sont « fatigués, inquiets, démotivés, en partance ».

La faute à des négociations Ségur 2 mal emboutie selon le SNPHARE, qui ont exclu « les organisations professionnelles majoritaires ». Rappelons que les accords signés le 24 juillet dernier, ne l’ont été que par trois organisations syndicales de PH (INPH, CMH et  Snam-HP), alors que la CPH, Avenir hospitalier, la CGT et Jeunes médecins refusaient de les signer.

Le point central de la crispation vient de… [Lire la suite]