Omecamtiv mecarbil : un bénéfice plus élevé dans l’IC à FEVG basse

(Medscape – Ted Boswoth) L’omecamtiv mecarbil, premier médicament d’une nouvelle classe de myotropes, produit son effet le plus bénéfique chez les patients insuffisants cardiaques qui ont la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) la plus basse, selon une nouvelle analyse de l’étude de phase 3 GALACTIC-HF.

Cette nouvelle étude vient confirmer l’idée que ce médicament serait le plus utile pour aider à la prise en charge des stades d’insuffisance cardiaque les plus avancés avec une FEVG réduite… [Lire la suite]




Existe-t-il un lien entre identité transgenre et diabète de type 1 ?

(Medscape – Miriam Tucker) D’après les observations de trois équipes de chercheurs, la prévalence du diabète de type 1 est plus élevée chez les patients transgenres que dans la population générale. Leur cohorte comportait des enfants dans deux études, et des adultes dans la troisième.

Un des articles publiés fait état d’un taux de diabète de type 1 (DT1) près de 5 fois plus élevé chez les jeunes ayant participé à un programme de prise en charge de la dysphorie de genre. Les résultats de cette étude… [Lire la suite]




L’EMA donne son feu vert au vaccin Pfizer/BioNTech à partir de 12 ans

(Medscape – Aude Lecrubier) Dans les pas de la FDA, l’Agence européenne du médicament (EMA) a jugé que le rapport bénéfice/risque du vaccin anti-Covis-19 Comirnaty de Pfizer/BioNTech était positif chez les enfants de 12 à 15 ans. Elle s’est donc prononcée en faveur d’une extension d’indication du vaccin à cette tranche d’âge, le vaccin étant déjà autorisé à partir de 16 ans.  

Une fois cette mesure entérinée par la Commission Européenne, le vaccin devrait être administré chez les 12 à 15 ans de la même façon que chez les plus de 15 ans (même site d’injection et même espacement entre les deux doses/au moins 3 semaines)… [Lire la suite]




Obésité, foie, maladie neurologique héréditaire : l’EMA donne son feu vert à trois nouveaux traitements dans des maladies rares

(Medscape – Aude Lecrubier) L’Agence européenne des médicaments (EMA) s’est prononcée en faveur de trois nouvelles AMM pour des traitements de maladies rares. Il s’agit d’un traitement de l’obésité liée à des mutations génétiques rares, d’un traitement de la cholestase intrahépatique familiale progressive (PFIC) et de la première thérapie génique pour traiter les enfants atteints d’adrénoleucodystrophie cérébrale (CALD), une maladie neurologique héréditaire rare grave… [Lire la suite]




Le pass sanitaire en questions

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Après l’Assemblée nationale, le Sénat a approuvé hier le projet de loi encadrant la sortie progressive de l’état d’urgence sanitaire, qui permet notamment la mise en place du pass sanitaire. A partir du 9 juin, le pass sanitaire sera nécessaire pour accéder à certains grands événements culturels et sportifs réunissant plus de 1000 personnes. Et, au 1er juillet, il devrait entrer en vigueur pour les voyages au sein de l’Europe.

Qu’est-ce que le pass sanitaire précisément ? A quoi servira-t-il ? Voici les réponses aux questions que vous vous posez sur ce dispositif.

Qu’est-ce que le pass sanitaire ?

Le pass sanitaire est un dispositif qui centralisera plusieurs documents relatifs au Covid-19 : la preuve d’un… [Lire la suite]




Forfait structure : 3 885 euros en moyenne par médecin, en hausse de 14 % [exclusif]

Après le versement de la ROSP en avril (5 091 euros par généraliste en moyenne), la CNAM vient de procéder au paiement du forfait structure au titre de 2020. Versée séparément, cette aide financière forfaitaire est destinée aux médecins libéraux, sans distinction de secteur d’exercice, pour la modernisation de leur cabinet médical et la réalisation d’un certain nombre de services.

Pour cette édition 2020, exactement 72 782 médecins (+11 % par rapport à 2019 – dont +23 % de spécialistes et +5 % de généralistes) se sont partagé une enveloppe globale de 282,8 millions d’euros (contre 223 millions un an plus tôt). Chaque praticien a ainsi touché en moyenne 3 885 euros (contre 3 408 euros l’an passé, soit 14 % de plus), précise l’Assurance-maladie au Quotidien. Selon nos informations, les montants moyens sont les suivants : 4 259 € par généraliste et 3 245,64 € par spécialiste.

Plusieurs facteurs expliquent cette dynamique positive.

D’abord, l’augmentation du nombre de médecins éligibles au forfait structure est principalement liée à la forte progression du nombre de médecins équipés de logiciels répondant aux critères requis, notamment les logiciels d’aide à la prescription (LAP) et les logiciels DMP compatibles (environ +8 %, et +18 % des spés). Cet item est l’un des cinq indicateurs du premier volet (équipement du cabinet) dont l’atteinte constitue un prérequis pour accéder au deuxième volet (services aux patients) du forfait structure.

Effet Covid sur deux indicateurs !

Mais la crise sanitaire a aussi eu un effet accélérateur direct sur l’atteinte de certains indicateurs. C’est le cas de l’équipement ou abonnement payant à une solution de téléconsultation. Selon la CNAM, le nombre de médecins équipés en vidéotransmission a « quasiment triplé » en 2020 avec plus de 39 000 médecins.

D’autre part, le forfait structure 2020 intègre pour la première année un nouvel indicateur lié à la participation à la « prise en charge de soins non programmés dans le cadre d’une organisation territoriale régulée » – valorisé à hauteur de 150 points (1 050 euros). Cet item a permis de prendre en compte l’engagement au sein de centres ambulatoires de prise charge des patients Covid (24 810 médecins rémunérés sur cet indicateur).

Enfin, plus de 32 000 médecins ont été rémunérés au titre de l’indicateur « participation à une forme d’exercice coordonné » (équipe de soins primaires, maison de santé, CPTS), soit une forte hausse de 26 %. « La poursuite du développement de l’exercice coordonné a contribué à la dynamique du forfait structure en 2020 », avance la caisse.




Simplification de la procédure de renouvellement d’autorisation des équipements matériels lourds, peut-on le croire ?

Présentée comme concrétisant les engagements pris lors du Ségur de la Santé en juillet 2020,l’ordonnance no 2021-583 du 12 mai 2021 parue au Journal Officiel du 12 Mai 2021 s’inscrit en fait dans le cadre du chantier « Ma santé 2022 » et plus précisément de l’article 36 de la loi no 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé habilitant le gouvernement à prendre par ordonnance des mesures visant à modifier le régime d’autorisation des activités de soins, des équipements matériels lourds, des alternatives à l’hospitalisation et de l’hospitalisation à domicile en vue notamment de favoriser le développement des alternatives à l’hospitalisation, de prévoir de nouveaux modes d’organisation des acteurs de santé et d’adapter ce régime aux particularités de certaines activités rares ou à haut risque . 

Ceux qui pensent que ce Ségur n’a pas apporté d’élément bien nouveau seront confortés dans leur opinion. Bel exemple aussi du « réchauffement » d’une mesure, exercice que savent bien magner nos politiques ! Mais peu importe, toute intention de simplification administrative ne peut qu’être bienvenue. En l’occurrence elle s’adresse plus spécialement aux cardiologues qui exercent sur un plateau technique puisqu’un des volets de l’ordonnance sur lequel nous nous attarderons à trait au régime d’autorisation des équipements matériels lourds.

Dorénavant le demande de renouvellement d’autorisation d’équipement de cardiologie interventionnelle ne passera plus par le dépôt d’un lourd dossier d’évaluation à l’ARS mais par une simple demande des détenteurs. 

Mais attention de ne pas se réjouir trop vite. L’ordonnance précise que « cet allègement de la procédure de renouvellement est rendu possible par l’existence ou la création d’autres canaux d’information pour les ARS sur les autorisations en cours (rapports de certification HAS, indicateurs de vigilance…) permettant une évaluation continue. Il laissera en outre subsister un recueil d’informations minimal, ciblé sur les ressources humaines déployées à l’appui de l’autorisation »

L’objectif est d’assoir l’autorisation de renouvellement sur des critères qualitatifs dans une dynamique d’évaluation continue et plus seulement comme aujourd’hui sur des données quantitatives et d’environnement qui ne seront pas pour autant abandonnées.

Pour cela les ARS se doteront de moyens d’information et d’évaluation continue. Elles disposeront comme le précise l’ordonnance « d’indicateurs de vigilance, qui devront être précisément définis, pour les activités concernées, par arrêté du ministre chargé de la santé sur proposition de la Haute Autorité de santé (HAS) ». En outre l’ordonnance « oblige les titulaires d’autorisation à engager une concertation avec l’ARS lorsque ces indicateurs font apparaître une alerte à analyser, afin d’envisager, le cas échéant des mesures correctrices. L’engagement de cette concertation est notifié par le directeur général de l’agence régionale de santé au demandeur, par tout moyen donnant date certaine à la réception de cette notification. Il est proposé au demandeur d’y participer dans un délai qui ne peut être inférieur à deux mois. »

Le calendrier est fixé après la publication d’un décret en Conseil d’Etat et au plus tard le 1er janvier 2022.

Simplification avez-vous dit ? Seul l’avenir nous dira si l’objectif est bien atteint ou comme trop souvent détourné par les strates administratives…

JP Binon




Fin des certificats médicaux de « non contre-indication » pour la pratique sportive des mineurs

Un décret (1) paru au JO du 8 mai 2021 entérine le remplacement des certificats médicaux de non contre-indication à la pratique sportive pour les mineurs par un questionnaire de santé.

Cette mesure initialement inscrite dans la loi de financement de la Sécurité Sociale 2020 mais censurée par le Conseil Constitutionnel a été réintroduite dans l’article 101 de la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (loi « ASAP » du 7 décembre 2020) modifiant ainsi les dispositions du code du sport encadrant la rédaction de ces certificats en distinguant les personnes majeures des personnes mineures (jusque 18 ans).

Désormais, il est ajouté un article supplémentaire à ce code qui stipule que « pour les personnes mineures, en vue de l’obtention ou du renouvellement de la licence ou en vue de l’inscription à une compétition sportive visée à l’article L. 231-2-1, le sportif et les personnes exerçant l’autorité́ parentale renseignent conjointement un questionnaire relatif à son état de santé dont le contenu est précisé́ par arrêté́ conjoint du ministre chargé de la santé et du ministre chargé des sports », contenu qui a été publié au Journal Officiel le même jour et intégrant 25 questions relatives à l’état de santé de l’enfant et au cours de l’année précédant la demande de licence. 

En cas de réponse négative à un seul item, il sera nécessaire de produire un certificat médical attestant de l’absence de contre-indication à la pratique du sport ou de la discipline concernée datant de moins de six mois.

Toutes les activités sportives ne sont pas logées à la même enseigne et certaines disciplines à contraintes particulières comme l’alpinisme, la plongée subaquatique, la spéléologie, le parachutisme, le rugby à VII, XIII ou XV, les disciplines de combat pouvant aboutir à un Ko ou celles comportant l’utilisation d’armes à feu ou à air comprimé et enfin celles nécessitant le pilotage de véhicules terrestres à moteur et aéronautiques continueront à faire l’objet d’un certificat médical de non contre-indication à leur pratique.

Au-delà de la simplification souhaitée, l’étude d’impact du PLFSS 2020 avait estimé que cette mesure était susceptible de réduire d’environ 30 millions d’euros chaque année les dépenses de soins de ville par une baisse du nombre de consultations…

(1) Décret n° 2021-564 du 7 mai 2021 relatif aux modalités d’obtention et de renouvellement d’une licence d’une fédération sportive ainsi qu’aux modalités d’inscription à une compétition sportive autorisée par une fédération délégataire ou organisée par une fédération agréée, pour les mineurs hors disciplines à contraintes particulières.

(2) Arrêté du 7 mai 2021 fixant le contenu du questionnaire relatif à l’état de santé du sportif mineur.

 




L’acte CCAM du mois, décortiqué : DEQP003

Pour démarrer cette nouvelle rubrique, nous ne pouvions pas omettre un acte que nous réalisons ou interprétons plusieurs fois par jour : l’ECG de repos.

Il s’agit d’un Acte Technique Médical (ATM) et son libellé précise qu’il doit être réalisé sur au moins 12 dérivations (qu’elles soient synchrones ou l’une à la suite de l’autre, ce qui a tendance à devenir exceptionnel de nos jours !).

Cet acte est remboursé sur la base de 14,26 € pour les praticiens secteur 1 ou secteur 2 ayant adhéré à l’OPTAM mais 13,52 € pour les praticiens secteur 2 hors OPTAM, cette discrimination imposée aux patients par la CNAM persistant au fil des négociations conventionnelles.

C’est un des très rares actes de la CCAM qui peut être associé avec un acte clinique de la NGAP (C, Cs, APC, V, Vs) ; toutefois, il ne peut pas être associé à la CsC (Consultation Spécifique de Cardiologie) car il y est déjà inclus.

Il peut être facturé avec un autre acte, YYYY490, qui correspond à un supplément pour ECG réalisé au domicile d’un patient mais également avec l’acte d’échocardiographie DZQM006 à l’unique condition d’être en demande de bilan pour une chimiothérapie cardiotoxique (se référer alors au résumé des caractéristiques du produit) ; dans ce cas, la règle des associations s’applique et il doit être coté à 50 % de sa valeur soit DZQM006 + DEQP003 / 2. En effet, la règle générale de facturation limite à deux les actes CCAM pratiqués dans le même temps, l’acte dont l’honoraire est le plus élevé à 100 %, le deuxième à 50 %, sauf exceptions notamment pour les actes signalés comme complémentaire (association à taux plein dans la limite de deux actes) ou supplément (association à taux plein sans la limite de 2 actes).

Frédéric Fossati




Dispositifs médicaux : le nouveau règlement européen entre en vigueur mais pose encore des questions

(TICpharma – Marion-Jeanne Lefèbvre) Le nouveau règlement européen relatif aux dispositifs médicaux (DM) est entré en vigueur mercredi 26 mai mais compte encore quelques zones grises et imperfections, avec lesquelles les fabricants vont devoir composer au moins dans les prochains mois, a expliqué lors d’une conférence de presse le 26 mai Cécile Vaugelade, directrice des affaires technico-réglementaires du Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (Snitem)… [Lire la suite]




Vaccin Sanofi contre le Covid-19 : lancement des essais à grande échelle

(Le Monde – AFP) Le groupe pharmaceutique français a annoncé être entré en phase 3. Réalisée sur 35 000 personnes, cette étude doit donner une idée réelle de l’efficacité du sérum. Si les résultats sont bons, il arrivera au mieux sur le marché près d’un an après ses concurrents.

Après des mois de retard, le vaccin contre le Covid-19 du groupe Sanofi a désormais franchi une étape décisive. Le groupe pharmaceutique français a annoncé, jeudi 27 mai, le lancement d’essais à grande échelle pour son principal projet de vaccin contre le Covid-19, développé avec le britannique GSK, confirmant espérer un lancement à la fin fr 2021 pour ce produit.

« Sanofi et GSK lancent une étude internationale de phase 3 pour évaluer l’efficacité de leur vaccin contre [le] Covid-19 », a déclaré dans un communiqué le groupe français… [Lire la suite]




Baisse préoccupante de la natalité française : le Covid en cause ?

(Medscape – Marine Cygler) Le premier confinement de mars 2020 aurait pu être propisce à la natalité. Cela n’a pas été le cas, loin s’en faut. La baisse de la natalité, constatée neuf mois plus tard, en décembre 2020, s’est même poursuivie début 2021 d’après les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee[1]. Depuis le mois de mars, la natalité est de nouveau en hausse. Comment expliquer cette chute de la natalité ? Que reflète-t-elle ? Quelles pourraient être les conséquences sur le secteur si cette tendance se confirmait ?

Baisse inédite de la natalité depuis 75 ans

En 2020, 735 000 bébés sont nés en France. C’est le nombre annuel de naissances le plus faible depuis 1945. Il est même inférieur au point le plus… [Lire la suite]




Premier masque médical français virucide conçu pour l’endoscopie nasale et la nasofibroscopie

(Medscape – Stéphanie Lavaud) La start-up française BioSerenity a conçu un masque spécifiquement adapté pour les patients, lors de l’endoscopie transnasale, capable de limiter l’aérosolisation du virus en cas de patient contaminé et ainsi limiter les risques pour les soignants. Le masque CIDALTEX® FFP-Endo devient ainsi le 1er masque médical français virucide à 99,96%* capable de… [Lire la suite]




Un 4e plan Santé Environnement imprégné du sceau de la pandémie de Covid-19

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Les ministères de la Santé et de l’environnement ont présenté le quatrième Plan National Santé Environnement (PNSE), fortement marqué du sceau de la pandémie de Covid-19, tant il est que la crise sanitaire « a fait émerger des interrogations sur notre rapport au vivant », et a rappelé « le lien étroit entre santé humaine, santé animale et santé de l’environnement » [1]. Ce plan est d’ailleurs intitulé « un environnement, une santé » et porte une ambition : mieux comprendre les risques auxquels chacun s’expose afin d’avoir les moyens de mieux se protéger.

Trois priorités ont été sélectionnées

La première priorité vise à améliorer l’impact de l’environnement… [Lire la suite]




Un 4e plan Santé Environnement imprégné du sceau de la pandémie de Covid-19

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Les ministères de la Santé et de l’environnement ont présenté le quatrième Plan National Santé Environnement (PNSE), fortement marqué du sceau de la pandémie de Covid-19, tant il est que la crise sanitaire « a fait émerger des interrogations sur notre rapport au vivant », et a rappelé « le lien étroit entre santé humaine, santé animale et santé de l’environnement » [1]. Ce plan est d’ailleurs intitulé « un environnement, une santé » et porte une ambition : mieux comprendre les risques auxquels chacun s’expose afin d’avoir les moyens de mieux se protéger.

Trois priorités ont été sélectionnées

La première priorité vise à améliorer l’impact de l’environnement sur la santé… [Lire la suite]




Covid-19 : faut-il craindre un impact majeur des variants sur la vaccination ?

(Medscape – Vincent Richeux) Indien, brésilien, sud-africain, californien, anglais et même breton ou bordelais…les craintes de voir la vaccination devenir inefficace face à l’émergence des nouveaux variants du SARS-CoV2  se sont renforcées. Faut-il s’inquiéter de cette évolution de l’épidémie? Y a-t-il un risque de voir un variant échapper à la réponse immunitaire ? Quelle stratégie vaccinale est envisagée pour lutter contre les variants ?

Pour apporter un éclairage sur la répercussion des variants sur la vaccination, nous avons interrogé le Pr Jean-Daniel Lelièvre, responsable du service d’immunologie clinique et maladie infectieuses de l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP, Créteil). Le virologue rappelle que les variants… [Lire la suite]




Un nouvel anti-IL-6 réduit la CRP jusqu’à 92 % dans la maladie athéromateuse à haut risque CV

(Medscape – Patrice Wendling) Inhiber l’interleukine 6 (IL-6) avec l’anticorps ziltivekimab abaisse de nombreux biomarqueurs inflammatoires et thrombotiques chez les patients à haut risque cardiovasculaire, ayant une insuffisance rénale chronique (IRC)  moyenne à sévère et un taux élevé de C réactive Protéine (CRP), selon les résultats de la phase 2 de l’étude RESCUE [] présentés lors du congrès de l’Américan College of Cardiology 2021 (ACC21) [2] et publiés simultanément dans le Lancet. [3] 

A 12 semaines, le taux médian de la CRP ultra-sensible (CRPus) diminue de 77%, 88% et 92% avec 7,5mg, 15mg et 30 mg de ziltivekimab respectivement, administrés chaque… [Lire la suite]




Se préparer à une nouvelle pandémie : maintenant sinon quand ?

(Medscape – Serge Cannasse) Au mois de mai 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a organisé un panel d’experts indépendants pour tirer les premières leçons de la pandémie de SARS-CoV-2. Son rapport vient d’être rendu public, et il est sévère : malgré les alertes données par de précédentes épidémies, les recommandations des groupes de réflexion constitués à l’occasion n’ont jamais été suivies d’effets, sauf par les quelques pays qui ont lutté efficacement contre le Covid-19[1].

Précocité et vigueur des décisions sont la clé du succès

La responsabilité en incombe tout autant aux défaillances des structures internationales qu’à celles de la plupart des gouvernements. Leur première faute est leur lenteur de réaction devant l’urgence sanitaire, soit… [Lire la suite]




Le gouvernement a présenté une nouvelle stratégie nationale pour le Cloud

(Siècle Digital – Benjamin Terrasson) Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, accompagné par Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique et Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique a dévoilé, ce lundi 17 mai, la stratégie nationale pour le cloud. L’enjeu de cette doctrine : trouver un juste équilibre entre souveraineté numérique française et européenne et compétitivités des services utilisés au sein de l’administration et des entreprises… [Lire la suite]




Origine de la Covid-19 : l’hypothèse de l’accident de laboratoire doit-elle être étudiée d’un point de vue scientifique ?

(The Conversation – Virginie Courtier, Etienne Decroly) Le 11 mars 2020, l’OMS a requalifié l’épidémie de Covid-19 en pandémie. Plus d’un an après, le coronavirus SARS-CoV-2, responsable de la maladie, continue à circuler activement, et son origine exacte demeure inconnue.

On sait aujourd’hui que la séquence de ce virus est proche de celle des coronavirus de chauves-souris. Voici quelques dizaines d’années, son « ancêtre » circulait dans des populations de chauves-souris du sud de l’Asie.

Mais de nombreuses zones d’ombre persistent… [Lire la suite]




Cancer : l’activité physique bientôt incontournable avant et pendant un traitement?

(Medscape – Vincent Richeux) Très impliqué dans la promotion de l’activité physique pendant la prise en charge des patients atteints de cancer, le centre de lutte contre le cancer Léon Bérard, à Lyon, a lancé plusieurs études pour mesurer son impact sur la qualité de vie des patients, mais aussi sur l’efficacité des traitements. Parmi les populations cibles: les femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique et les enfants isolés en chambre stérile, en raison d’un cancer hématologique.

La pratique d’une activité physique pourrait bien devenir une composante essentielle du parcours de soins des patients atteints de cancer. Alors que les recommandations sur la pratique de l’exercice physique après… [Lire la suite]




Nouveau mode de conservation du Vaccin Pfizer/BioNtech : qu’est-ce que ça change ?

(Medscape – Aude Lecrubier) Nouveau bon point pour Pfizer/BioNTech, l’Agence européenne du médicament (EMA) a recommandé un allègement des conditions de stockage du vaccin Comirnaty [1].

La période de stockage du flacon décongelé non ouvert à 2-8 ° C, c’est-à-dire dans un réfrigérateur normal, passe de cinq jours à un mois (31 jours).

Le changement a été approuvé suite à l’évaluation des données supplémentaires de l’étude de stabilité soumises à l’EMA par le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché… [Lire la suite]




Covid et risque de contamination en intérieur : les mesures barrières doivent évoluer

(Medscape – Vincent Richeux) Alors que la France a rouvert les commerces, les terrasses, les musées, les cinémas et les théâtres ce jour, des chercheurs insistent pour faire évoluer les mesures barrières afin de limiter le risque de contamination par le SARS-CoV2, en particulier en intérieur.

Il semble notamment que pour limiter la transmission par aérosols du coronavirus dans les espaces clos, la distance entre les individus compte beaucoup moins que la qualité de l’aération [1].

Une transmission principalement liée aux aérosols

« Au début de l’épidémie, il y avait des doutes sur les mécanismes de transmission. On parlait de transmission par manuportage. Désormais, on sait que la transmission… [Lire la suite]




Les raisons du maintien du seuil d’utilisation à 55 ans pour le vaccin AstraZeneca

(Medscape – Serge Cannasse) Le 19 mars 2021, la Haute Autorité de santé (HAS) restreignait l’usage du vaccin Vaxzevria® (AstraZeneca) aux personnes de 55 ans et plus, suite à la survenue de syndromes thrombotiques thrombocytopéniques (TTS), rares, mais graves. Depuis, le Directeur général de la santé a demandé à l’institution de réexaminer sa position au regard des données actuelles. Pourrait-on notamment ouvrir la vaccination par AZ aux moins de 55 ans en cas de difficultés à écouler les doses ? La réponse est non. La HAS maintient sa position et par précaution, l’étend au vaccin Covid-19 Janssen® (Johnson & Johnson), qui est lui aussi un vaccin à adénovirus.

Cet avis est fondé notamment sur… [lire la suite]




Faible dose d’aspirine vs dose élevée : quelle différence en prévention de la maladie coronaire ?

(Medscape – Sue Hughes) Chez les patients ayant une cardiopathie ischémique avérée qui sont traités par aspirine 81 mg ou 325 mg, les risques d’événements cardiovasculaires et d’hémorragies sévères sont similaires, d’après l’étude ADAPTABLE, présentée au congrès de l’ACC 2021 [1] et publiée simultanément dans le NEJ[2].

Malgré le nombre non négligeable de modifications de la dose allouée dans l’essai, notamment de la forte vers la petite dose, l’auteur principal, le Dr W. Schuyler Jones (cardiologue et professeur associé au Duke University Medical Center, Caroline du Nord), pense que… [Lire la suite]




Prévention post-infarctus : l’association sacubitril/valsartan pas plus bénéfique qu’un IEC ?

(Medscape – Mitchel L. Zoler) Après un infarctus aigu du myocarde, un traitement par sacubitril/ valsartan (Entresto®, Novartis) n’est pas plus bénéfique dans la réduction du risque de décès cardiovasculaire ou d’insuffisance cardiaque (IC) que le ramipril, un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) habituellement utilisé dans cette indication. C’est ce que révèle l’essai randomisé PARADISE-MI, dont les résultats ont été présentés lors d’une session en ligne du congrès de l’American College of Cardiology (ACC 2021) [1].

Les résultats de ce large essai devraient malgré tout faire évoluer les pratiques puisque le traitement a montré… [Lire la suite]




Vaccination, pass sanitaire, déconfinement : les annonces

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire », a déclaré le Premier ministre Jean Castex au Parisien lundi soir. « Mais même si nous touchons au but, cette sortie va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée », a-t-il souligné.

Levée du couvre-feu le 30 juin

Pour cela, il a indiqué que le dispositif de déconfinement prévoyait « des mesures de freinages au cas où la situation épidémique déraperait localement ». Interrogé sur la possibilité d’une quatrième vague épidémique, il a estimé qu’il ne fallait « rien exclure et rester hyper vigilants », assurant que la France était à cet égard « parmi… [Lire la suite]




Quelle part de la population est entièrement vaccinée ?

(Statista – Tristant Gaudiaut) En se basant sur les données des autorités sanitaires compilées par Our World in Data, notre graphique fait le point sur la course à la vaccination complète contre le Covid-19 dans le monde. Il indique la part de la population intégralement vaccinée par pays, c’est à dire les personnes ayant reçu l’intégralité des doses prévues dans les protocoles de vaccination (par exemple : deux avec Pfizer-BioNTech).

Avec près de 60 % de ses citoyens complètement vaccinés, Israël semble être en voie de reléguer la pandémie dans le carton à mauvais souvenirs. Les indicateurs épidémiologiques ont fortement chuté dans le pays depuis janvier et la vie des Israéliens a commencé à retrouver un cours normal, avec la réouverture des restaurants et la fin de l’obligation de porter le masque en avril. Parmi les plus avancés en matière de vaccination, on retrouve ensuite les Émirats arabes unis, le Chili, Bahreïn et les États-Unis, où plus du tiers de la population a reçu la totalité des doses prévues. En Europe, c’est le Royaume-Uni et la Hongrie qui figurent en tête de ces statistiques, avec une proportion de plus de 25 %, tandis que le taux de vaccination complète se situe entre 11 et 12 % en France.

Infographie: Quelle part de la population est entièrement vaccinée ? | Statista Vous trouverez plus d’infographie sur Statista




Une vaste étude précise les complications liées aux tests nasopharyngés mal réalisés

(Medscape – Dr Claude Biéva) Une étude publiée dans le JAMA Otolaryngology Head Neck Surgery [1] s’est intéressée à la technique des prélèvements nasopharyngés par écouvillon pour la recherche du SARS-CoV-2. Les auteurs attirent l’attention sur un certain nombre de complications qui, toutes rares qu’elles soient, doivent néanmoins inciter à la prudence… même s’ils ne nient en rien l’importance de ces tests.

Le test de biologie moléculaire pour rechercher le SARS-CoV-2 sur un écouvillon nasopharyngé est devenu en un an une des analyses les plus demandées au monde. Personne aujourd’hui ne discute l’utilité de ce frottis, pas plus que le choix de la méthode moléculaire qui affiche une sensibilité modérée de 56% à 83% mais une spécificité > 99%.

Cette étude est originale et instructive car elle… [Lire la suite]




Quand une photographe professionnelle s’invite au bloc

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Photographe professionnelle, Natacha Sibellas a su gagner la confiance de l’équipe de chirurgie cardiovasculaire au CHU Gabriel-Montpied de Clermont-Ferrand pour réaliser une série de clichés pris au bloc… [Lire la suite]




« Il y a un fossé entre la réalité qu’on vit dans les réa, et le message général que tout va bien » Pr Guillaume Thiéry

(Medscape – Marine Cygler) Alors que les premières mesures du déconfinement se mettent en place et que la campagne de vaccination bat son plein,Medscape édition française a voulu faire le point sur la situation dans un service de réanimation. Qui sont les patients ? Comment va le moral des soignants ? Y a-t-il déjà des leçons à tirer de cette année de lutte contre la pandémie ?

Entretien avec le Pr Guillaume Thiéry, chef du service réanimation du CHU de St-Etienne, et membre du Conseil d’Administration de la  Société de Réanimation de Langue Française (SRLF)… [Lire la suite]




Le vaccin Moderna en ville à partir de la semaine du 24 mai

(Medscape – Aude Lecrubier) En fin de semaine dernière, lors d’une visioconférence, le ministre Olivier Véran a annoncé que le vaccin ARNm Moderna serait disponible en ville plus tôt que prévu.

L’expérimentation initiée dans quelques régions est interrompue pour viser directement une utilisation sur la France entière.

A partir de la semaine du 24 mai, le vaccin Moderna sera le premier… [Lire la suite]




Syndrome de Tachycardie Orthostatique Posturale (POTS) : efficacité prouvée du régime hypersodé

(Medscape – Sue Hughes) Il semble clairement intéressant d’augmenter l’apport alimentaire en sodium chez les patients souffrant du syndrome de tachycardie posturale liée à l’orthostatisme (Postural Orthostatic Tachycardia Syndrome : POTS). C’est ce que suggère avec de solides arguments la première étude soutenant cette stratégie thérapeutique. L’étude dont le premier auteur est Emily M. Garland a été publiée dans l’édition en ligne du Journal of American College of Cardiology le 26 avril 2021 [1] .

Les résultats montrent qu’un apport accru de… [Lire la suite]




Les points clés du calendrier des vaccinations 2021

(Medscape – Aude Lecrubier) Le nouveau calendrier des vaccinations a été publié[1]. Au programme de 2021, le ministère de la santé invite les professionnels de santé à vérifier systématiquement le statut vaccinal de l’ensemble de leurs patients afin de saisir toute opportunité de rattraper les vaccinations qui n’auraient pas été réalisées lors des périodes de confinement et de limitations de déplacement. Il dresse également le bilan de la couverture vaccinale des nourrissons suite à la réforme de l’obligation vaccinale. Enfin, il liste quelques nouveautés pratiques.

Vaccinations obligatoires du nourrisson : bilan à un an

Le bilan de la première année de la mise en œuvre de cette réforme est… [Lire la suite]




« Il y a des patients qui ne seraient pas vaccinés si nous ne venions pas à leur domicile »

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) a vaccination reste parfois difficile d’accès pour les personnes âgées isolées vivant à domicile qui ont du mal à se déplacer. Pour aller vers ces populations, plusieurs dispositifs existent : des équipes mobiles, des transports sanitaires, des bus de vaccination ou encore la vaccination à domicile. Sur le terrain, le Dr Agnès Laville, médecin généraliste dans le Rhône, compte sur le soutien des infirmiers libéraux.

Des dispositifs pour « aller vers »

Brigitte Bourguignon, ministre chargée de l’Autonomie, a noté qu’un problème majeur freinait encore la vaccination des personnes âgées : « Les personnes âgées de plus 75 ans, en particulier celles isolées, notamment en milieu… [Lire la suite]




Etudes de médecine : retour sur l’affaire du numerus clausus suspendu par le Conseil d’État

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Un arrêté fixant le nombre d’étudiants admis à poursuivre en deuxième année de médecine, dentaire, pharmacie ou sage-femme, pour la rentrée 2021-2022, a été suspendu par le Conseil d’État. On vous explique pourquoi.

Coup de tonnerre pour les étudiants en santé : saisi par cinq étudiants de Pass – le nouveau cursus d’accès aux études de médecine, odontologie, pharmacie et maïeutique mis en place dès cette année – le Conseil d’État a décidé de suspendre, le 28 avril, l’arrêté du 25 janvier fixant le numerus clausus pour l’année 2021-2022. En cause : … [Lire la suite]




Chronobiologie : existe-t-il un bénéfice à traiter l’HTA le soir ?

(Medcape – Caroline Guignot) Si la pression artérielle diminue habituellement de 10 à 20% durant la nuit, près de 40% des personnes présentant une HTA ne bénéficient pas de cette baisse et ont de ce fait un risque cardiovasculaire accru. Chez ces patients, l’idée d’administrer les médicaments antihypertenseurs le soir, notamment en cas de traitement à prise unique, pourrait être intéressante, tout en limitant les risques d’effets secondaires (hypotension orthostatique).

Cependant, il existe un risque de baisse excessive de la pression artérielle durant la nuit. Une publication synthétisant les données sur le sujet est parue dans Journal of Human Hypertension[1].

Elle suggère que le bénéfice du traitement… [Lire la suite]




Transmission du SARS-CoV-2 de la chauve-souris à l’homme : l’ANSES explore l’hypothèse de la zoonose

(Medscape – Marine Cygler) Si les services de renseignements américains et de nombreux scientifiques n’écartent pas la thèse d’un accident de laboratoire, le SARS-CoV-2, à l’origine de la pandémie mondiale de Covid, est le plus probablement passé d’un animal à l’homme, selon l’Anses. Chercheurs et vétérinaires apportent leur éclairage sur cette possible zoonose.

Voici l’histoire d’un virus, plus précisément d’un coronavirus, passé possiblement de la chauve-souris à l’homme par un intermédiaire… [Lire la suite]




La ROSP chamboulée par la pandémie

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Du fait de la pandémie, certains indicateurs de la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) sont en baisse sur l’année 2020. Mais l’Assurance Maladie a contré les effets négatifs de cette baisse d’activité en appliquant un coefficient majorateur sur cette prime.

Hausse de la rémunération moyenne de +1,34%

De prime abord, les chiffres de la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) pour l’année 2020 sont plutôt bons. « La rémunération des seuls médecins généralistes, au titre de la Rosp médecin traitant de l’adulte, représente 258,3 millions d’euros pour 50 733 médecins, soit… [Lire la suite]




Vaccin Janssen : les données de phase 3 montrent une bonne efficacité contre certains variants

(Medscape – Aude Lecrubier) Alors que l’administration du vaccin à dose unique Janssen de l’américain Johnson & Johnson (Ad26.COV2.S) démarre lentement en France à raison de 400 000 doses livrées en avril, 1,8 millions attendues pour mai puis 7,4 millions pour juin, les premiers résultats de l’essai randomisé de phase 3 ENSEMBLE sont enfin publiés dans le NEJM [1].

Il en ressort que le vaccin à adénovirus recombiné humain Ad26.COV2.S protège contre le Covid-19 symptomatique et est particulièrement… [Lire la suite]




URPS 2021 : résultats des élections chez les médecins libéraux

Les élections des représentants des médecins libéraux conventionnés aux Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS) se sont déroulées du 31 mars au 7 avril, pour la première fois par voie électronique (lire ici notre article sur ces élections).

Les URPS représentent les professionnels de santé libéraux auprès des ARS. Elles contribuent de ce fait à l’organisation et à l’évolution de l’offre de santé dans les territoires. Les élections aux URPS déterminent également la représentativité des syndicats nationaux sur le plan national et leur poids dans les négociations conventionnelles. En effet, la participation aux négociations est définie par le pourcentage de sièges remportés aux élections. 

Le scrutin 2021 a été réalisé au sein de deux collèges, celui des médecins généralistes et celui des médecins spécialistes. La participation s’élève à 22,66 % (23,74 % pour les généralistes, 21,6 % pour les spécialistes). Elle est en retrait de 17,26 points par rapport à 2015 où elle avoisinait les 40 %.

Collège des généralistes (le score de 2015 est indiqué entre parenthèses à titre de repère) :

  • Fédération française des Médecins Généralistes (MG France) 36,58 % (31,29 %) 
  • Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) : 17,31 % (20,25 %)
  • Fédération des Médecins de France (FMF) : 17,18 % (27,62 %)
  • Union Française pour une Médecine Libre – Syndicat (UFML-S) : 17,08 % (NA)
  • Syndicat des Médecins Libéraux (SML) : 9,46 % (16,49 %) 
  • Union Collégiale (UC) : 2,18 % (3,78 %)
  • Jeunes Médecins : 0,22 % (NA)

Collège des spécialistes (le score de 2015 est indiqué entre parenthèses à titre de repère) :

  • Union syndicale « Avenir Spé » « Le BLOC Union AAL-SYNGOF-UCDF » : 39,30 % (24,22 %)
  • Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) : 22,36 % (31,6 7 %) 
  • Union Française pour une Médecine Libre – Syndicat (UFML-S) : 16,67 % (NA)
  • Syndicat des Médecins Libéraux (SML) : 12,02 % (23,86 %)
  • Fédération des Médecins de France (FMF) : 7,5 % (16,68 %)
  • Union Collégiale (UC) : 1,38 % (2,72 %)
  • Jeunes Médecins : 0,75 % (NA)

Consulter l’ensemble des résultats sur le site du ministère des solidarités et de la santé




Effectifs des médecins : diminution de la densité des médecins jusqu’en 2028 d’après la DRESS

La direction de la recherche, de l’évaluation, des études et des statistiques (Drees) a publié fin mars un dossier sur la « démographie récente et à venir pour les professions médicales et pharmaceutique ».  

Les principaux enseignements du rapport concernant les médecins

  • Au 1er janvier 2021, 214 000 médecins de moins de 70 ans sont en activité (vs 212 600 en 2012) 
  • 94 500 médecins sont généralistes (44 % des effectifs, avec une diminution en nombre de -5,6 % vs 2012) et 120 000 sont spécialistes (+6,4 % vs 2012).
  • Un exercice majoritairement libéral malgré le recul de ce mode d’exercice (-15 % vs 2012)
  • Environ 10 % des médecins de moins de 70 ans en activité exercent avec un diplôme obtenu à l’étranger.

Les projections de la DREES à périmètre constant

  • stagnation des effectifs jusqu’en 2030 ;
  • hausse assez importante des effectifs jusqu’en 2050 (+1,5 % de croissance annuelle moyenne entre 2030 et 2050) ;
  • augmentation de l’exercice salarié (mode d’exercice à l’installation le plus souvent choisi par les médecins nouvellement diplômés) ;
  • diminution de la densité médicale dans les prochaines années, plus forte si l’on considère la densité médicale standardisée qui tient compte de la hausse des besoins générée par le vieillissement de la population. La densité médicale standardisée retrouverait son niveau actuel seulement au milieu des années 2030.

Consulter le rapport de la DREES




L’information sur le tabac fournie par un manufacturier du tabac n’est pas une information mais de la publicité

En confirmant une décision du Tribunal de Grande Instance de Paris, rendue en 2018, un jugement de la Cour d’Appel de Paris du 16 avril 2021, rappelle que toute forme de publicité directe ou indirecte en faveur du tabac est strictement interdite en France. Y compris sur ou dans les paquets de cigarettes. Même si elle prend la forme d’une information.

La société J. Cortes Cigars, société de droit belge qui fabrique des cigarettes et des cigarillos sous diverses appellations à destination du marché français, avait inséré dans ses paquets de cigarillos de marque Neos Cosy, une vignette comportant l’inscription « Cher consommateur, prochainement votre étui de Neos Cosy se modernisera avec un léger changement de design. Votre cigarillo conservera la même composition et le même goût pour toujours vous satisfaire. Vous remerciant de votre fidélité à la marque Neos ». Cette simple vignette a été considérée comme une publicité et condamnée comme telle en 2018. Le cigarettier ayant fait appel, le jugement vient d’être confirmé par la Cour d’Appel.

Les attendus du jugement sont les suivants :

  • « En justifiant le “changement de design” de l’étui de Neos Cosy (…), le manufacturier entendait manifestement rendre son produit plus attractif auprès de la clientèle, ne serait-ce que pour freiner la baisse des ventes ;
  • l’annonce d’une évolution de l’emballage ainsi faite, (…) J. Cortès Cigars inscrivait d’évidence cette prétendue démarche purement informative dans une action s’avérant en réalité promotionnelle. Elle tendait, en effet, à concilier la fidélisation de la clientèle ancienne, en la rassurant sur la pérennité d’un produit dont les propriétés restaient inchangées, et la recherche de nouveaux usagers, en les attirant par une modification de l’apparence extérieure du paquet ;
  • en définitive, le message de la vignette, en ce qu’il incite à rester fidèle à la consommation des cigarillos Neos Cosy, méconnaît les dispositions légales (…) qui interdisent toute forme de communication commerciale, quel qu’en soit le support, qui a pour but ou pour effet de promouvoir la consommation de tabac. A cet égard, peu importe que la publicité illicite figure sur une vignette se trouvant à l’intérieur du paquet, dès lors que son contenu contrevient à la loi ».

L’ensemble de cette information a été diffusée par le CNCT (Comité National Contre le Tabagisme) qui rappelle qu’aussi bien le fabricant que le distributeur sont coupables de publicité illicite en faveur du tabac lorsque l’on trouve des inscriptions à caractère publicitaire sur des vignettes figurant à l’intérieur des paquets qu’ils fabriquent ou distribuent sur le territoire français.

Le CNCT conclue que la généralisation du paquet neutre devient une nécessité.

François Diévart




Proposition de loi « Ségur » : le texte définitivement adopté par l’Assemblée nationale

Après le rejet du texte par le Sénat le 1er avril 2021, l’Assemblée nationale a procédé mercredi à l’adoption définitive de la proposition de loi « visant à améliorer le système de Santé par la confiance et la simplification ».

Essentiellement axé sur l’hôpital, le texte comporte des mesures relatives aux protocoles locaux de coopération et aux pratiques avancées, aux missions des sages-femmes et des auxiliaires médicaux, au recrutement des praticiens hospitaliers, au Service d’Accès aux Soins (SAS), à l’intérim médical, à la gouvernance et à l’information relative au handicap.

Il permet de fusionner la CSIRMT (Commission des Soins Infirmiers et Médico-Techniques) et la CME (Commission Médicale d’Etablissement) pour former une commission médico-soignante globale.

Le service devient « l’échelon de référence en matière d’organisation, de pertinence, de qualité et de sécurité des soins, d’encadrement de proximité des équipes médicales et paramédicales, d’encadrement des internes et des étudiants en santé ainsi qu’en matière de qualité de vie au travail ».

La proposition de loi vise également à autoriser les directeurs d’établissements supports de GHT (Groupements Hospitaliers de Territoire) à recruter des médecins pour le compte des établissements membres du GHT et à permettre le recours à « toutes les voies de simplification » possibles pour faciliter le recrutement médical. Elle prévoit également l’introduction d’un projet de management dans les établissements publics de santé. 

Enfin, le texte envisage la possibilité de déroger aux règles de gouvernance des hôpitaux, la mise en place de protocoles locaux de coopération (y compris dans le secteur médico-social) ou encore le renforcement des prérogatives attribuées aux sages-femmes et professions paramédicales.

Consulter le dossier législatif sur le site de l’Assemblée nationale




Covid : le dispositif d’indemnisation des médecins libéraux est réactivé

Par décret du 12 avril 2021, le DIPA est prolongé du 1er mars au 30 juin.

Ce dispositif d’indemnisation avait été initialement mis en place pour couvrir la baisse d’activité observée entre le 15 octobre et le 30 novembre 2020 dans les établissements. Après l’avoir prolongé jusqu’au 31 décembre 2020, le gouvernement a décidé de le réactiver pour la période du 1er mars au 30 juin 2021 en raison de la résurgence de l’épidémie.

Pour bénéficier de ce dispositif, il vous faut en effectuer la demande sur « Amelipro » au plus tard dans les trois mois suivant la fin de la période visée.

Les modalités de calcul, les périodes couvertes par l’aide et les modalités de versement de l’indemnisation restent inchangées.

L’aide couvre les « charges fixes ». Son montant est calculé en prenant en compte le montant total des honoraires sans dépassement perçus pendant la période concernée par rapport à l’année précédente, multiplié par un taux de charges fixes dont la valeur est déterminée selon le niveau d’activité (<30%, <60% et >60%), la profession et le secteur d’exercice. Elle peut être majorée pour prendre en compte « les dépenses liées aux équipements supplémentaires de protection liées à l’épidémie de Covid-19 ». Les indemnités journalières (IJ) versées au professionnel, les allocations d’activité partielle versées pour les salariés depuis le 12 mars et les aides éventuellement versées par le fonds de solidarité institué pour les petites entreprises sont également prises en considération pour déterminer le montant de l’aide.

Une première avance vous sera versée sous un délai de 15 jours.

Vous pouvez également consulter le décret du 12 avril 2021 




Diminution des cas d’infections invasives à méningocoques, effet positif du Covid-19 ?

(Medscape – Marie Torre) Le confinement et les mesures-barrières liés au Covid-19 ont fait chuter le nombre de cas d’infections invasives à méningocoques (IIM) et ont bousculé la mise à jour des recommandations vaccinales [1].

Chute du nombre de cas d’IIM 

Le méningocoque (Neisseria meningitidis) se transmet par les sécrétions rhino-pharyngées lors de contacts proches, dans les 10 jours qui précèdent la survenue de l’IIM [2].

En France, les principaux sérogroupes responsables d’IIM sont… [Lire la suite]




Enquête sur la rémunération des médecins : l’impact Covid

(Medscape – Véronique Duquéroy) Quel impact la crise sanitaire du Covid-19 a-t-elle eu sur les revenus des médecins français ? Comment ont évolué leurs horaires de travail, le volume de leur patientèle et leur pouvoir d’achat en 2020 ? Près de 1000 praticiens membres de Medscape et Univadis ont répondu au sondage durant l’hiver 2020-2021… [Lire les résultats]




Le nouveau DMP amélioré «Mon espace santé» sera-t-il un concurrent sérieux pour Doctolib ?

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Nouvel épisode dans le feuilleton du carnet de santé numérique. Des expérimentations de « Mon espace santé », un Dossier Médical partagé (DMP) amélioré, devraient débuter en juillet prochain auprès de 4 millions d’usagers. Le 1er janvier 2022, tous les Français pourront accéder à leurs données médicales grâce à cet espace numérique. Comportant un dossier patient, un agenda médical, une messagerie sécurisée et un catalogue d’applications, l’espace numérique en santé fruit de la collaboration entre le gouvernement et l’assurance maladie, ambitionne de devenir leader dans un domaine où la concurrence fait rage.

Rattraper le retard

C’est en grande pompe que le ministère de la santé allié à… [Lire la suite]




Vaccins à ARN : quelle protection contre les nouveaux variants ?

(The Conversation – Anne Goffard) Depuis que circulent des variants du SARS-CoV-2, une question cruciale se pose : les vaccins utilisés contre les souches « historiques » seront-ils aussi efficaces pour nous en protéger ? 

Cette interrogation est légitime : fin mars, l’Afrique du Sud a annoncé avoir revendu toutes ses doses du vaccin AstraZeneca. Des travaux scientifiques avaient en effet révélé qu’il était moins efficace contre le variant circulant dans cette région du monde (variant 20H/501Y.V2 appartenant à la lignée B.1.351).

Qu’en est-il des vaccins à ARN ?… [Lire la suite]




Risque de pneumonie fortement majoré chez les patients insuffisants cardiaques, notamment dans la forme à fraction d’éjection préservée

(Medscape – Richard Mark Kirkner) Les patients ayant une insuffisance cardiaque (IC) ont un risque trois fois plus élevé que la population générale de souffrir d’une pneumonie et ultérieurement un risque 4 fois plus important de décéder. Tels sont les résultats d’une analyse rétrospective portant sur 13 000 patients inclus dans deux études majeures faisant date dans l’insuffisance cardiaque.

Les chercheurs ont également remarqué que les patients ayant une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée ont un plus grand risque de contracter une pneumonie. Ces résultats soulignent la place majeure qu’occupe la vaccination antipneumococcique chez les insuffisants cardiaques… [Lire la suite]