Plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète fermés en France en 2020, en pleine pandémie de Covid-19

(Le Monde – AFP) Plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français, qui ont créé dans le même temps, près de 1 400 places d’hospitalisation partielle, selon une étude du ministère de la santé publiée mercredi 29 septembre.

Le Covid-19 n’a pas interrompu la réduction des capacités hospitalières. Au contraire, la crise sanitaire a en partie amplifié les fermetures de lits. Signe de ce déclin, la France compte désormais moins de 3 000 hôpitaux et cliniques… [Lire la suite]




L’AP-HP teste une IA capable de prédire la survenue d’arythmies cardiaques

(Siècle Digital – Valentin Cimino) Dans une étude récemment publiée sur l’European Heart Journal, des scientifiques expliquent comment ils ont mis au point, grâce à l’intelligence artificielle, un modèle capable de prédire le risque de survenue d’une torsade de pointe, un trouble du rythme cardiaque potentiellement mortel. À paris, les professionnels de santé de l’AP-HP testent actuellement ce modèle… [Lire la suite]




PAFF : participez à l’étude en ligne !

Lancée cette semaine, l’étude PAFF (Prise en charge des patients sous AODs pour leur FA en France) a pour objectif de réaliser une photographie de la prescription des AOD pour fibrillation auriculaire en France en 2021. Elle propose aux cardiologues libéraux français de contribuer à cette photographie grâce aux données de leurs patients atteints de FA, vus en consultation. Ces données seront recueillies via un eCRF facile à remplir sur un site dédié.  

Pourquoi cette étude ?

De nombreux registres sont utilisés pour l’analyse et l’étude de l’utilisation des AOD mais tous comportent des biais et s’appuient le plus souvent sur des bases de données rétrospectives des caisses d’assurance. On constate l’absence de paramètres démographiques, biologiques et cliniques, ce qui rend leur utilisation aléatoire. De plus aucune information n’est fournie concernant le médecin, son analyse et les raisons qui ont motivé sa prescription. Parmi les éléments manquants, on peut citer le motif précis du choix de la dose de l’AOD et l’appréciation sur le terrain de la fragilité du patient, la priorité du cardiologue au regard du risque ischémique et du risque hémorragique et le rôle du patient dans la prescription.

Quelles données sont recueillies ?

L’ambition de cette étude est de faire une description précise, documentée et argumentée de l’anticoagulation de la FA en 2021 par AOD après 10 ans d’expérience de cette classe thérapeutique. L’objectif est d’appréhender les déterminants de la prescription du cardiologue à partir du profil des patients, leurs antécédents, le type de FA et les paramètres cliniques et biologiques. Ainsi, l’évaluation du praticien sur la fragilité du patient, son risque ischémique et son risque hémorragique seront pris en compte dans l’analyse à côté des paramètres classiques. 

Qui est à l’origine de l’étude ?

Le coordinateur national de l’étude est le Dr Maxime Guenoun. Le comité scientifique est composé des Drs Serge Cohen, Pierre Sabouret et Marc Villacèque.

Comment participer ?

Pour l’étude PAFF, le CNCF (Collège National des Cardiologues Français) a conçu un formulaire rapide et complet pour répondre aux interrogations qui persistent. Le formulaire est administré en ligne pour simplifier le travail du cardiologue. Il ne vous faudra pas plus de 2 à 3 minutes pour inclure un patient ! Après les inclusions et afin de vous remercier de votre participation à ce projet ambitieux, nous mettrons à votre disposition une montre connectée (ECG) pour dépister les troubles du rythme de vos patients.

Inscrivez-vous dès maintenant, chaque donnée compte !

Les données en « vie réelle » bousculeront-elles les idées reçues sur cette prise en charge et les prescriptions des cardiologues praticiens ? Réponse en janvier 2022 lors des JESFC !  




Gestion de la qualité des DM implantables à l’hôpital : de nouvelles règles bientôt en vigueur

A compter du 26 mai 2022, de nouvelles règles s’appliqueront à la gestion de la qualité des DM implantables à l’hôpital. Cette évolution découle de l’application en France du règlement européen de mai 2017 relatif aux DM et de l’avis de l’ANSM de janvier 2020.

La nouvelle réglementation concerne les établissements de Santé publics, privés d’intérêt collectif et privés. Elle s’applique également aux personnes physiques ou morales titulaires de l’autorisation d’installation de chirurgie esthétique et s’inscrit dans la politique d’amélioration continue et de gestion des risques des acteurs impliqués.

Il s’agit d’assurer la qualité et la sécurité des DM à chaque étape du circuit. Les processus mis en œuvre doivent être identifiés, analysés et améliorés.

L’arrêté fixant la nouvelle réglementation prévoit les modalités de mise en œuvre de la nouvelle réglementation, y compris en matière de documentation, de ressources humaines et de formation. Il précise l’ensemble des étapes pluridisciplinaires et interdépendantes concernées, du référencement des DM jusqu’à l’information au patient en passant par la commande, la délivrance et le transport, la réception et le stockage, l’utilisation du DM (chaque DM disposant d’un identifiant unique) et l’enregistrement et la conservation des données de traçabilité. 

L’informatisation du système est un élément incontournable pour l’application de ces nouvelles règles, de même que la nomination d’un responsable du système de gestion de la qualité qui sera désigné après avis de la CME. 




Ramsay Santé a le vent en poupe

Le groupe de cliniques Ramsay santé affiche une hausse de 7,4 % de son chiffre d’affaires pour l’exercice du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021, à un peu plus de 4 milliards d’euros et avec un bénéfice net de 65 millions d’euros contre 13,4 en 2019-2020.

Plusieurs éléments expliquent ces résultats, notamment des synergies supérieures aux attentes grâce à la finalisation de l’acquisition du groupe d’hospitalisation privée suédois Capio AB. Le groupe souligne également que les mesures visant à compenser les surcoûts liés au Covid ainsi que les subventions reçues au titre du financement du Ségur de la Santé ont soutenu son développement.

Au cours de l’exercice observé, le groupe a enregistré une hausse de 7 % du nombre d’admissions malgré la situation sanitaire qui a engendré la suspension de certaines activités et la limitation du nombre de patients par chambre.

Plus précisément, l’activité en médecine, chirurgie et obstétrique a augmenté de 8,8 % et celle en santé mentale, de 5,9%. Toutefois l’activité des SSR et des urgences a diminué (- 6,7 % et – 3,9 %) du fait du renoncement aux soins des patients lors de la pandémie. L’année précédente, le volume des admissions (hors urgences) avait diminué de 13,9% (-12,5 % en MCO, – 19,5 % en SSR, – 14,3 % en santé mentale).

Le groupe a pris en charge 11 000 patients Covid entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2021, dont plus de 4 000 en soins intensifs.




Et vous, quels tests d’ischémie faites-vous ?

En 10 ans, l’approche des cardiologues du dépistage de l’ischémie coronaire a changé. En effet, nous avons moins recours aux épreuves d’effort – 840 000 réalisées aujourd’hui vs 994 000 il y a 10 ans. En revanche nous utilisons davantage les différentes techniques d’imagerie : le nombre d’échographies d’effort a été multiplié par près de 4,5 (154 000 vs 35 000) et celui des coro-scanners a quasiment triplé (173 000 vs 60 000). Quant à la scintigraphie myocardique, nous en réalisons 162 000 par an aujourd’hui vs 118 000.

Afin de mieux comprendre ces changements, nous vous proposons de répondre à un rapide sondage (10 questions) pour faire un état des lieux des pratiques actuelles en France en termes d’utilisation de l’imagerie dans le diagnostic de la maladie coronaire. Nous vous communiquerons bien entendu les résultats. Merci de votre aide !




Cloud de santé : comment Amazon Web Services s’implante dans l’industrie et les hôpitaux

(TICpharma – Léo Caravagna) Si Amazon Web Services (AWS), la filiale du géant du web Amazon spécialisée dans l’hébergement de données, refuse de donner des chiffres précis sur ses activités dans la santé en France, la société compte tout de même des clients importants dont Sanofi, Novartis, Doctolib et GE Healthcare, et s’appuie sur son expérience du cloud pour les séduire, ont expliqué Mathieu Jeandron, responsable des équipes techniques secteur public chez AWS, et Nicolas Malaval, architecte technique dans l’équipe dédiée à la santé d’AWS, début septembre à TICpharma… [Lire la suite]




Responsabilité médicale : les soignants peu mis en cause depuis le début de la pandémie

(Le Monde – Véronique Chocron) Alors que la pandémie liée au Covid-19 a profondément désorganisé le système de soin et fait de l’hôpital un des lieux de contamination par le virus, très peu de médecins ont, à ce jour, vu leur responsabilité mise en cause par des victimes de défaillances ou par leurs proches.

La MACSF (Mutuelle d’assurance du corps de santé français), le premier assureur des professionnels de santé, a publié mardi 28 septembre un bilan… [Lire la suite]




Les nouvelles recommandations de l’ESC pour la prévention des maladies cardiovasculaires

(Medscape – Megan Brooks) Les nouvelles recommandations de l’European Society of Cardiology sur la prévention des maladies cardiovasculaires (MCV) en routine clinique ont été publiées dans l’European Heart Journal et présentées au congrès 2021 de l’ESC[1]. L’estimation du risque individuel de maladie cardiovasculaire (MCV) est la pierre angulaire de ce nouveau texte.

Les recommandations ont été élaborées par un groupe de travail de l’ESC en collaboration avec 12 sociétés médicales et avec la contribution de l’Association Européenne de Cardiologie Préventive (EAPC)… [Lire la suite]




Cloud de santé : comment Amazon Web Services s’implante dans l’industrie et les hôpitaux

(TICpharma – Léo Caravagna) Si Amazon Web Services (AWS), la filiale du géant du web Amazon spécialisée dans l’hébergement de données, refuse de donner des chiffres précis sur ses activités dans la santé en France, la société compte tout de même des clients importants dont Sanofi, Novartis, Doctolib et GE Healthcare, et s’appuie sur son expérience du cloud pour les séduire, ont expliqué Mathieu Jeandron, responsable du secteur public chez AWS, et Nicolas Malaval, architecte technique dans l’équipe dédiée à la santé d’AWS, début septembre à TICpharma… [Lire la suite]




Éteindre le gène fautif : une approche aussi innovante que prometteuse contre le cholestérol

(The Conversation – Aristides Tagalakis) Faire baisser, en une injection, la quantité de cholestérol sanguin chez plus de 300 000 malades : voilà le traitement hypocholestérolémiant novateur que viennent d’approuver les autorités de santé britanniques (National Health Service, ou NHS), dans le cadre d’un accord avec le laboratoire pharmaceutique Novartissur trois ans.

Le traitement concerné – l’inclisiran – sera administré par injection sous-cutanée aux personnes sélectionnées deux fois par an au cours des trois prochaines années (la durée de l’accord). Il sera principalement prescrit aux patients… [Lire la suite]




Vaccin anti-Covid chez les 5-11 ans : Pfizer/BioNTech communiquent leurs premiers résultats

(Medscape – Fanny Le Brun) Les laboratoires Pfizer et BioNTech viennent de communiquer les premiers résultats de leur étude pédiatrique de phase 1/2/3 évaluant leur vaccin anti-COVID-19 à ARNm[1]. Elle a inclus près de 4500 enfants âgés de 6 mois à 11 ans, avec ou sans antécédent d’infection par le SARS-CoV-2. Les résultats complets n’ont pas encore été publiés dans une revue à comité de lecture… [Lire la suite]




Refus de vaccination : 3 000 professionnels de santé suspendus

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Depuis le 15 septembre, les professionnels de santé doivent être vaccinés pour pouvoir continuer à exercer. Les 1ères sanctions tombent alors qu’un certain nombre d’entre eux – 3 000 selon Olivier Véran sur RTL, jeudi matin – ont préféré stopper leur activité.

Jours de congés

Le 15 septembre, les soignants ont dû présenter leur preuve de vaccination pour poursuivre leur activité, tel que l’avait stipulé la loi sur la gestion de la crise sanitaire, promulguée le 5 août dernier. Ils avaient, néanmoins, encore la possibilité de ne présenter que la preuve de l’administration de la première dose, à condition de fournir le résultat de l’examen de dépistage virologique négatif. Ou encore un certificat de rétablissement au Covid, ou bien encore un certificat de contre-indication médicale… [Lire la suite]




Vaccin anti-COVID-19 de Janssen : une dose est-elle vraiment suffisante ?

(Medscape – Fanny Le Brun) Le vaccin contre le SARS-CoV-2 développé par le laboratoire Janssen repose sur la technique de vecteur viral de type adenovirus, comme le vaccin d’AstraZeneca. Il a pour particularité d’être le seul vaccin anti-Covid-19 ne nécessitant qu’une seule dose pour être considéré comme complètement vacciné et obtenir le pass sanitaire. Cela lui confère un intérêt particulier mais des doutes émergent sur son efficacité… [Lire la suite]




Les Hôpitaux de Paris victimes d’un vol massif de données médicales

(Siècle Digital – Grégoire Lévy) L’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé le vol de fichiers contenant des données médicales de 1,4 million de personnes. L’attaque informatique a été exécutée durant l’été, mais n’a été confirmée que le 12 septembre.

Les personnes concernées ont quasiment toutes été testées pour le Covid-19 en région parisienne au milieu de l’année 2020, rapporte l’AP-HP dans un communiqué… [Lire la suite]




Insuffisants cardiaques décompensés : la mortalité à 30 jours potentiellement détectable par ECG sur smartphone

(Medscape – Dr Claude Leroy) Un groupe de chercheurs a réalisé une étude prospective monocentrique pour vérifier, dans une cohorte bien caractérisée de patients souffrant d’insuffisance cardiaque décompensée, la capacité des variables ECG de dispersion temporelle myocardique à court terme dans la prédiction de la mortalité à 30 jours, ainsi que leur relation avec le taux plasmatique du fragment N-terminal du peptide cérébral natriurétique (NT-proBNP). Leurs résultats ont été publiés dans le Journal of Clinical Medicine[1]… [Lire la suite]




Vaccin Covid franco-autrichien : le gouvernement britannique rompt son contrat avec Valneva

(Medscape – Marine Cygler) Le gouvernement britannique a résilié le contrat portant sur l’achat de 100 millions de doses du candidat vaccin anti-Covid de la société franco-autrichienne Valneva, a annoncé la compagnie le lundi 13 septembre dans un communiqué.

« Le contrat inclut une clause permettant au gouvernement britannique d’y mettre fin. Il prétend de plus que Valneva a manqué à ses obligations, ce que Valneva conteste vigoureusement », a indiqué le laboratoire.

Jusque-là, le vaccin avait pourtant la préférence de la Grande Bretagne… [Lire la suite]




Syndrome coronarien chronique : un guide pour optimiser le parcours de soins

(Medscape – Aude LecrubierLa Haute Autorité de santé (HAS), en copilotage avec l’Assurance Maladie, a publié un guide, résumé en 7 messages clés, pour accompagner les professionnels de santé tout au long du parcours de soins des personnes souffrant d’un syndrome coronarien chronique (SCC anciennement « maladie coronaire stable »)[1]. Ce guide actualise celui de 2016.

En complément, la HAS a élaboré 16 indicateurs qui devraient permettre aux professionnels d’évaluer et d’améliorer leurs pratiques et la qualité du parcours des patients… [Lire la suite]




Pacemaker sans sonde Micra dans la vraie vie : des bons résultats à 2 ans

(Medscape – Patrice Wendling) Dans la vraie vie, les bénéfices associés au stimulateur cardiaque sans sonde miniature Micra (Medtronic) semblent se maintenir pendant 2 ans, selon l’étude Micra Coverage with Evidence Development (CED), réalisée auprès de 10 000 patients de Medicare, dont les dernières données ont été présentées au congrès virtuel de la Société européenne de cardiologie (ESC) 2021 [1].

Le stimulateur sans sonde Micra, dix fois plus petit qu’un stimulateur classique, a réduit le risque relatif de réinterventions de 38 % et de complications chroniques de 31 % par rapport aux stimulateurs cardiaques conventionnels, a rapporté le Dr Jonathan Piccini (Duke University Medical Center, Durham, Etats-Unis) lors de sa présentation… [Lire la suite]




PAFF : une photographie des AOD en 2021, un eCRF facile à remplir sur un site dédié, une étude nationale de la cardiologie libérale

L’étude PAFF (Prise en charge des patients sous AOD pour leur FA en France) se propose de réaliser une photographie de la prescription des AOD pour fibrillation auriculaire en France en 2021. Cette étude sera réalisée par les cardiologues libéraux français à partir de leurs patients atteints de FA, vus en consultation.  

De nombreux registres sont utilisés pour l’analyse et l’étude de l’utilisation des AOD mais tous comportent des biais et s’appuient le plus souvent sur des bases de données rétrospectives des caisses d’assurance. On constate l’absence de paramètres démographiques, biologiques et cliniques, ce qui rend leur utilisation aléatoire. De plus aucune information n’est fournie concernant le médecin, son analyse et les raisons qui ont motivé sa prescription. Parmi les éléments manquants, on peut citer le motif précis du choix de la dose de l’AOD et l’appréciation sur le terrain de la fragilité du patient, la priorité du cardiologue au regard du risque ischémique et du risque hémorragique et le rôle du patient dans la prescription.

Pour l’étude PAFF, le CNCF (Collège National des Cardiologues Français) a conçu un formulaire rapide et complet pour répondre aux interrogations qui persistent. Il est administré en ligne pour simplifier le travail du cardiologue.

L’objectif est d’appréhender les déterminants de la prescription du cardiologue à partir du profil des patients, leurs antécédents, le type de FA et les paramètres cliniques et biologiques. 

Ainsi, l’évaluation du praticien sur la fragilité du patient, son risque ischémique et son risque hémorragique seront pris en compte dans l’analyse à côté des paramètres classiques. 

L’ambition de cette étude est de faire une description précise, documentée et argumentée de l’anticoagulation de la FA en 2021 par AOD après 10 ans d’expérience de cette classe thérapeutique. Vous pouvez y participer en vous inscrivant sur qualif.paff, chaque donnée compte !Les données en « vie réelle » bousculeront-elles les idées reçues sur cette prise en charge et les prescriptions des cardiologues praticiens ? La réponse fin 2021 




DIPA : des trop-perçus à rembourser

Au début de l’épidémie de Covid-19, à travers le Dispositif d’Indemnisation de la Perte d’Activité (DIPA), la Sécurité sociale a aidé financièrement plus de 200 000 soignants libéraux pour un montant global de près de 1,3 milliard d’euros. Certains, dont 26 000 médecins, vont devoir rembourser un trop-perçu.

Des erreurs de calcul sont à l’origine de cette demande de la CNAM. En effet, le DIPA devait compenser les revenus déclarés sur le SNIR. Or dans les cas concernés, les forfaits ont été intégrés au calcul de ces revenus, faussant les calculs.

Les syndicats ont manifesté leur incompréhension – voire leur colère – à l’annonce de la requête de la CNAM. Ils exigent plus de transparence sur les méthodes de calcul et demandent pour certains l’effacement pur et simple de la dette. La CNAM indique quant à elle que s’agissant d’argent public, il n’est pas possible d’effacer celle-ci. En revanche, le remboursement des trop-perçus pourra se faire avec un échelonnement sur un an, sur demande des professionnels concernés à leur caisse locale d’Assurance-maladie.




Scanners pour les cardiologues, possible si…

L’arrêté du 5 Juillet 2021 redéfinit les critères de qualification des médecins pour l’usage des rayonnements ionisants. Cet arrêté intéresse grandement les cardiologues puisqu’il modifie profondément leurs conditions d’accès au scanner.

L’arrêté distingue deux situations différentes : la réalisation de l’acte scanographique en lui-même, et le fait d’être titulaire d’une autorisation.

  • est habilité à réaliser un scanner à des fins de diagnostic médical, y compris en téléradiologie.
  • Tout cardiologue peut être coordonnateur ou demander une autorisation ou un enregistrement en tant que personne physique, à condition d’être détenteur de l’option « imagerie cardiovasculaire d’expertise » ou, pour ceux ayant validé leur spécialité avant novembre 2022, d’une validation ordinale des acquis de l’expérience. Le médecin coordinateur est celui chargé de veiller à la coordination des mesures prises pour assurer la radioprotection des patients lorsque l’autorisation ou la notification de la décision d’enregistrement est délivrée à une personne morale.

Cet arrêté constitue une avancée considérable pour les cardiologues. Dorénavant, tous ont la possibilité de pratiquer des scanners mais aussi, sous conditions, d’être détenteurs d’une autorisation de manière autonome, sans subordination à une autre spécialité comme jusqu’à présent. Cette possibilité est d’autant plus intéressante que les indications de scanner sont en pleine croissance et qu’un développement du parc des appareils sera nécessaire pour faire face à cette nouvelle demande.

Il reste cependant beaucoup de chemin entre la théorie et la pratique. Il faudra lever les freins que nous constatons trop souvent pour l’accès et/ou le partage des structures existantes, faire reconnaître dans les nouveaux SROS les besoins en scanners cardiologiques, veillez à ce que les jeunes cardiologues en formation puissent bien accéder dans toutes les universités à l’option imagerie en coupe et discuter avec le CNOM des critères de reconnaissance de la validation des acquis de l’expérience. Nous aurons bien sûr l’occasion de revenir sur tous ces sujets sur lesquels le SNC demeurera vigilant et actif.

Aujourd’hui, saluons cette importante évolution pour la cardiologie et les patients. Elle a pu être obtenue par un travail mené par le CNPCV qui réunit en son sein toutes les composantes de la cardiologie française, libérale, publique et universitaire. Une nouvelle confirmation que nous sommes toujours plus forts unis que seuls. 




Vaccination Covid : les contre-indications

Avec la généralisation du passe sanitaire, certains patients peuvent vous demander de leur fournir un certificat de contre-indication. Délivrer un certificat médical vous engage et établir un faux certificat est passible d’une sanction pénale. Or, la liste des contre-indications à la vaccination contre le Covid-19 a été fixée par un décret publié le 8 août 2021.

Deux catégories sont distinguées : les contre-indications définitives et les contre-indications temporaires. 

Contre-indications définitives

1 – Contre-indications inscrites dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) :

a. antécédent d’allergie documentée (avis allergologue) à un des composants du vaccin en particulier polyéthylène-glycols et par risque d’allergie croisée aux polysorbates ;

b. réaction anaphylaxique au moins de grade 2 (atteinte au moins de 2 organes) à une première injection d’un vaccin contre le COVID posée après expertise allergologique ;

c. personnes ayant déjà présenté des épisodes de syndrome de fuite capillaire (contre-indication commune au vaccin Vaxzevria et au vaccin Janssen).

2 – Recommandation médicale de ne pas initier une vaccination (première dose) :

Syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS) post-covid-19.Recommandation établie après concertation médicale pluridisciplinaire de ne pas effectuer la seconde dose de vaccin suite à la survenue d’un effet indésirable d’intensité sévère ou grave attribué à la première dose de vaccin signalé au système de pharmacovigilance (par exemple : la survenue de myocardite, de syndrome de Guillain-Barré …).

Contre-indication médicale temporaire 

1 – Traitement par anticorps monoclonaux anti-SARS-CoV-2.

2 – Myocardites ou péricardites survenues antérieurement à la vaccination et toujours évolutives




Apnée du sommeil : le CEPS abaisse les tarifs de la PPC

Le Comité Economique des Produits de Santé (CEPS) a abaissé les tarifs et Prix Limites de Vente (PLV) de certains forfaits de traitement de l’apnée obstructive du sommeil par Pression Positive Continue (PPC) à compter du 1er septembre, en l’absence d’accord conventionnel avec les organisations professionnelles.

Cette baisse intervient à la suite de la publication en février d’un premier avis de baisse des tarifs pour la PPC mais les négociations s’étaient enlisées entre le CEPS et les organisations professionnelles, les représentants des prestataires de santé à domicile dénonçant la « mesure de trop » pour leur secteur.

Depuis, le CEPS a envoyé plusieurs projets aux organisations qui ont refusé de les signer sans toutefois faire de contre-proposition.

Le CEPS estime que la baisse des tarifs et de PLV est justifiée par « l’ancienneté de l’inscription de ces dispositifs médicaux et prestations associées », de « l’évolution très dynamique des dépenses remboursées par l’Assurance-maladie » (+28 % entre 2017 et 2020), du « montant net de remises des forfaits afférents facturés à l’assurance maladie obligatoire (812 millions d’euros en 2020) » et du prix d’achat des produits et prestations « constaté par les établissements de santé ou les distributeurs de gros ou de détail, compte tenu des remises, ristournes et avantages commerciaux et financiers assimilés de toute nature consentis ».

La révision se fera en deux temps avec une baisse importante (de -10 % à -30 % selon l’observance des patients) des tarifs et PLV à compter du 1er septembre, puis un très léger relèvement à compter du 1er mars 2022. Il fixe par ailleurs un prix de cession maximal « afin de permettre la réalisation d’une marge minimale par le distributeur de détail ».

Au 1er mars 2022, chacun de ces tarifs et PLV sera relevé de 1 % à 2 %, soit de quelques centimes, toujours en fonction de l’observance constatée (pour les patients non télésuivis). 

Des baisses du même ordre (entre -10 % et -30 %) ont aussi été décidées pour la PPC associée à une oxygénothérapie ou à d’autres forfaits du respiratoire. Les forfaits s’appliquant aux phases initiales de traitement vont pour leur part très légèrement baisser au 1er septembre mais retrouveront leur niveau actuel au 1er mars 2022.




Pourquoi il sera bientôt trop tard pour découvrir les origines biologiques de la Covid-19

(The Conversation – Dominic Dwyer) Le SARS-CoV-2, virus de la Covid-19, a engendré la plus grande pandémie de ces cent dernières années… Comprendre ses origines est donc crucial pour élucider ce qui s’est passé fin 2019 – et se préparer à la prochaine pandémie virale.

Les études de ce type prennent du temps, demandent de l’organisation et de la coopération. Elles doivent de surcroît être guidées par des principes scientifiques, et non par des motivations politiques ou de la posture. Or, pour diverses raisons, l’enquête en cours sur les origines du SARS-CoV-2 a déjà pris trop de temps : les premiers cas ont été déclarés à Wuhan, en Chine, en décembre 2019, soit voici plus de 20 mois… [Lire la suite]




Covid-19 : et si le vaccin nasal faisait la différence

(Medscape – Marine Cygler) Présentation des résultats précliniques d’un vaccin anti Covid à administration nasale issu de la recherche française. Original et efficace, semble-t-il.

Un candidat-vaccin français

Pour de nombreux vaccins anti Covid-19, l’administration repose sur une injection intramusculaire, ils sont, en revanche, moins d’une dizaine actuellement en essais cliniques à travers le monde à s’appuyer une instillation par voie nasale. C’est néanmoins le cas d’un candidat-vaccin français, puisqu’élaboré par une équipe de recherche issue de l’INRAE et l’Université de Tours en collaboration avec des entreprises de biotechnologies françaises… [Lire la suite]




Obligation vaccinale : crainte d’une pénurie de soignants en Auvergne-Rhône-Alpes

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Avec la mise en place de l’obligation vaccinale, certains soignants non vaccinés risquent d’être suspendus, voire de démissionner, notamment après le 15 septembre. Une situation qui pourrait déstabiliser certains services, comme le craignent les syndicats. Enquête en Auvergne-Rhône-Alpes.

Risque de tension accrue dans les services

« J’ai quitté l’Ehpad où je travaillais le 21 juillet dernier », raconte Xavier, ancien aide-soignant dans un établissement pour personnes âgées de Lyon. « Notre médecin coordinateur a mis la pression sur les employés non vaccinés… [Lire la suite]




Covid-19 : l’Ordre des médecins réclame un accès prioritaire au rappel vaccinal pour les professionnels de santé

(Medscape – Aude Lecrubier) Face à la forte contagiosité du variant Delta et à la baisse d’efficacité des vaccins au-delà de six mois après un schéma vaccinal complet, l’Ordre des médecins demande que les médecins et tous les professionnels de santé aient accès dès à présent au rappel vaccinal contre le Covid-19[1].

« L’Ordre des médecins demande que les médecins et tous les professionnels de santé soient considérés comme prioritaires pour l’accès à ce rappel, comme ils l’ont été… [Lire la suite]




Covid : des médecins et scientifiques alertent sur le harcèlement et les menaces dont ils sont victimes

(Medscape – Aude Lecrubier) Trop c’est trop. Plusieurs professionnels de santé et scientifiques* ont décidé de dénoncer publiquement la violence, les menaces de mort, la divulgation d’informations privées et les agressions physiques dont ils sont victimes depuis un an et demi en raison de leurs interventions sur le Covid-19.

Ils ont tenu une conférence de presse le 7 septembre, intitulée « Halte à la haine » où ils appellent une nouvelle fois les autorités de tutelle à réagir contre la multiplication des menaces à leur encontre… [Lire la suite]




Le nouveau variant Mu surveillé de près par l’OMS

(Medscape – Carolyn Crist) L’Organisation mondiale de la santé (OMS) surveille de près un nouveau variant du SARS-Cov-2 appelé Mu, qui pourrait avoir la capacité d’échapper à l’immunité conférée par les vaccins et les infections antérieures. Tandis qu’un autre variant porteur de nombreuses mutations et détecté en Afrique du Sud suscite des interrogations.

Une constellation de mutations 

Le variant Mu, aussi connu sous le nom de souche B.1.621, a été identifié pour la première fois en Colombie en janvier. Il a été détecté depuis dans 43 pays et ajouté à la liste des variants à suivre (variant of interest) de l’OMS lundi dernier… [Lire la suite]




Nouvelles recommandations européennes sur la prise en charge des valvulopathies

(Medscape – Vincent Richeux) La Société européenne de cardiologie (ESC) a présenté ses nouvelles recommandations européennes sur la prise en charge des valvulopathies lors du congrès virtuel de l’ESC 2021 [1.]Elles ont été publiées simultanément dans le European Heart Journal[2]. Les dernières recommandations dataient de 2017.

Parmi les nouveautés: une intervention chirurgicale plus précoce chez les patients asymptomatiques et une préférence pour le remplacement… [Lire la suite]




Un stock de sécurité minimal de 2 mois est désormais obligatoire pour certains médicaments

(Medscape – Fanny Le brun) Afin de sécuriser l’accès aux médicaments indispensables, depuis le 1er septembre dernier, les laboratoires pharmaceutiques ont l’obligation de constituer un stock de sécurité minimal de deux mois pour tous les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) destinés aux patients français, a expliqué l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM). Cette nouvelle obligation rentre dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre les pénuries de médicaments.

Cette durée de 2 mois peut être augmentée à 4 mois… [Lire la suite]




FIDELITY : la finérénone protège le cœur et les reins des patients DT2 avec une IRC

(Medscape – Mitchel L. Zoler) Issues de l’analyse combinée FIDELITY, les nouvelles données sur la finérénone, nouvel antagoniste des récepteurs des minéralocorticoïdes (ARM) non stéroïdiens dans le traitement des diabétiques de type 2 et de l’insuffisance rénale chronique (IRC) font plus que confirmer l’efficacité de ce nouveau médicament chez ces patients en termes de ralentissement de la progression vers la néphropathie terminale et en réduisant les hospitalisations… [Lire la suite]




« Nous ne pouvons pas attendre que la pandémie de Covid-19 soit terminée pour réduire rapidement les émissions » de CO2 : l’alerte des principaux journaux médicaux

(Le Monde – AFP) Le Covid-19 ne change rien à l’urgence climatique. C’est le message adressé, lundi 6 septembre, dans un éditorial commun, par les rédacteurs en chef d’une vingtaine de revues prestigieuses, dont The Lancet, le British Medical Journal ou le National Medical Journal of India.

Malgré la pandémie de Covid-19, le monde ne peut pas différer les mesures « urgentes » à prendre contre le réchauffement climatique et la destruction de la nature, qui menacent la santé humaine, plaident les principaux journaux médicaux de la planète… [Lire la suite]




FA persistante : la technique d’ablation de la fibrose guidée par IRM échoue de peu dans DECAAF II

(Medscape – Ted Bosworth) Associer l’ablation des zones de fibrose de l’oreillette gauche guidée par IRM à l’isolation des veines pulmonaires (IVP) ne réduit pas significativement le risque de récidive d’arythmie atriale comparée à l’isolation des veines pulmonaires seule chez les patients ayant une fibrillation auriculaire (FA) résistante au traitement, selon les résultats d’une analyse en intention de traiter de l’essai randomisé, DECAAF II présenté au congrès annuel del’European Society of Cardiology .[1][Lire la suite]




Covid-19 : vaccins Moderna contaminés au Japon, début des administrations des doses de rappel et nouveaux variants sous surveillance…

(Medscape) En raison de l’évolution de la pandémie Covid-19, nous vous proposons chaque semaine une sélection d’actualités internationales couvertes par nos équipes éditoriales locales.

ASIE- OCEANIE

Le Japon a suspendu l’utilisation de 1,63 million de doses de vaccins Moderna le 25 août après avoir été informé par le distributeur national Takeda Pharmaceutical que certains des flacons contenaient des contaminant… [Lire la suite]




URPS 2021 : résultats des élections chez les médecins libéraux

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Les cotisations professionnelles du cardiologue libéral

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Comprendre la Chine [2]

Qu’on le veuille ou non, l’Europe est un terrain de bataille, ou, pour le dire autrement « nous sommes en guerre ». Mais une guerre non militaire, dans laquelle de multiples moyens sont utilisés. 

La Russie mène une guerre de déstabilisation des démocraties afin de faire croire que son modèle autoritaire est le seul à même de résoudre le désordre en oubliant de dire que son objectif est de maintenir au pouvoir un clan de cleptocrates.

La Chine est en guerre économique, une guerre reposant maintenant sur la technologie afin de devenir la première puissance mondiale et de permettre au Parti communiste chinois de perdurer. 

Le point sur ce sujet en quatre livres dont deux de références et deux très récents.

Livre 1 « La guerre hors limite » : une référence… chinoise

« Il n’existe plus de domaine qui ne puisse servir la guerre et il n’existe presque plus de domaines qui ne présentent l’aspect offensif de la guerre ».

Dans son livre « Guerres invisibles : Nos prochains défis géopolitiques », paru en janvier 2021 (éditions Tallandier), Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales, fait largement référence à un ouvrage expliquant les stratégies de guerres non militaires telles qu’analysées par deux colonels de l’armée de l’air chinoise après la première guerre du Golfe en 1991. 

Deux pays peuvent être en guerre l’un envers l’autre sans aucun affrontement militaire, car les guerres peuvent être économiques, financières, informationnelles, écologiques, normatives, culturelles, psychologiques… 

Ce livre, qui explique ou rappelle les nouvelles formes de guerre, s’intitule « La Guerre hors limite ». Il date de 1999 et a été traduit en français en 2004. 

Il offre une bonne entrée en matière pour comprendre la guerre menée selon des techniques non militaires en faisant comprendre en quoi certains actes doivent être qualifiés d’actes de guerre. 

Il n’hésite ainsi pas à qualifier George Soros de terroriste financier car les conséquences de ses actes sont parfois pires que celles d’une guerre non sanglante, tout comme celles de pirates informatiques. 

Il évoque les mécanismes des guerres économiques. Il indique que doivent être considérés comme des actes de guerre non conventionnelle l’exercice d’une influence sur le gouvernement ou le parlement d’un pays étranger par le biais de fonds spéciaux alimentant des groupes de pression, des méthodes consistant à racheter ou à contrôler le capital de journaux, de chaînes de télévision d’un autre pays pour en faire les outils d’une guerre médiatique contre ce pays…

  • Auteur : Qiao Liang et Wang Xiangsui 
  • Éditeur : Rivages
  • Parution : 17 mars 2004
  • Pagination : 322 pages
  • Prix (broché) : 22,21 euros
  • Prix (poche) : 9,15 euros




Traitement de l’IC par les gliflozines : le point mi-2021

Que sait-on du bénéfice des gliflozines dans le traitement de l’insuffisance cardiaque mi-2021 ? Le point à partir d’une métaanalyse

TRAITEMENT
DE L’INSUFFISANCE CARDIAQUE

PAR LES GLIFLOZINES

LE POINT MI-2021

François Diévart. 

Secrétaire scientifique du Collège National des Cardiologues Français

Deux essais thérapeutiques contrôlés (ETC), les études DAPA-HF et EMPEROR-Reduced ont eu la puissance suffisante pour démontrer que les deux molécules qu’ils évaluaient contre placebo, respectivement la dapagliflozine et l’empagliflozine, toutes les deux à 10 mg/j, améliorent le pronostic, en matière de décès cardiovasculaire (CV) et d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (HIC), de patients ayant une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection ventriculaire gauche réduite (IC FER). 

Ces deux molécules appartiennent à la classe des inhibiteurs de la SGLT2 – ou sodium/glucose cotransporteur 2 – protéine permettant la réabsorption du glucose par le tubule rénal proximal, classe  communément dénommée les gliflozines. L’effet sur la SGLT 2 a fait que ces médicaments ont initialement et principalement été développés pour le traitement du diabète de type 2 (DT2), un effet bénéfique dans l’insuffisance cardiaque ayant été découvert quasiment par hasard.

L’actualité de l’insuffisance cardiaque, mi-2021, est marquée par l’inclusion des gliflozines parmi les quatre traitements de première ligne de l’IC FER dans les recommandations de prise en charge de l’insuffisance cardiaque de la Société européenne de cardiologie et par l’obtention d’une AMM (autorisation de mise sur le marché) européenne pour les deux molécules évaluées, sans qu’elles ne disposent encore d’AMM et de remboursement spécifiques dans cette indication en France.

Afin de connaître les effets cliniques de ces traitements et le type de patients devant en tirer bénéfice, plusieurs métaanalyses sont parues prenant en compte les ETC ayant évalué des gliflozines dans l’insuffisance cardiaque ainsi que de nombreuses analyses en sous-groupes de ces ETC. Ces travaux permettent de répondre à plusieurs questions et cet article s’appuiera principalement sur une métaanalyse parue en juillet 2021, ayant inclus 17 ETC ayant enrôlé 20 749 patients au total, car elle aborde de très nombreuses questions (1) ainsi que sur un éditorial paru en 2021 dans la revue Circulation (2).

Que sait-on des effets cliniques des gliflozines dans l’IC FER ?

Dans l’IC FER, les gliflozines réduisent significativement (1), exprimés en valeur relative :

– de 27 % le risque de décès CV et d’HIC (HR = 0,73 ; IC95 = 0,68-0,78) ;

– de 32 % le risque d’HIC (HR = 0,68 ; IC95 = 0,62-0,74) ;

– de 18 % le risque de décès CV (HR = 0,82 ; IC95 = 0,73-0,91) ;

– et de 17 % le risque de décès toutes causes (HR = 0,83 ; IC95 = 0,75-0,91).

Des analyses complémentaires des études DAPA-HF et EMPEROR-Reduced ont montré que le bénéfice clinique des traitements en matière de réduction des décès CV et des HIC est significatif dès le premier mois de traitement.

Que sait-on du type de patients ayant une IC FER qui tirent un bénéfice clinique des gliflozines ?

En considérant le critère composé des décès CV et des HIC, l’effet des gliflozines en termes de réduction relative du risque (RRR) est homogène dans de nombreux sous-groupes de patients et paraît indépendant :

– de l’existence ou non d’un diabète : RRR = 28 % (RR = 0,72, IC95 = 0,67-0,78, p < 0,00001, I² = 0 %) en cas de diabète et RRR = 24 % (RR = 0,76 ; IC95 = 0,66-0,87, p  < 0,0001, I² = 0%, valeur de p pour la différence entre les sous-groupes = 0,60) en l’absence de diabète ;

– du type d’insuffisance cardiaque : en cas de FEVG comprise entre 40 et 50 %, la RRR est de 42 % (RR = 0,58 ; IC95 = 0,40-0,83, p = 0,003, I² = 2 %) et en cas de FEVG supérieure à 45 ou 50 % la RRR est de 27 % (RR = 0,73 ; IC95 = 0,59-0,91 ; p = 0,005 ; I² : 0 %). Il a été communiqué début juillet 2021 que, par rapport au placebo, l’empagliflozine réduit significativement le critère clinique principal chez des patients ayant une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée dans l’étude EMPEROR-Preserved ;

– de l’âge : RRR de 25 % chez les patients âgés de moins de 65 ans (RR = 0,75 ; IC95 = 0,65-0,86 ; p < 0,0001, I² = 0%) et de 28 % chez les patients âgés d’au moins 65 ans (RR = 0,72 ; IC95 = 0,65-0,81 ; p < 0,00001, I² = 0 %).

– du sexe : RRR de 30 % (RR = 0,70 ; IC95 = 0,57-0,86, p = 0,0007, I² = 13 %)  chez les femmes et de  26 % chez les hommes (RR = 0,74 ; IC95 = 0,65-0,84, p < 0,00001, I² = 25 %).

Les résultats sont de même nature pour le poids (selon que l’IMC est inférieur à 30 ou au moins égal à 30 kg/m²), la fonction rénale (selon que le DFG est compris entre 30 et 59 ou au moins égal à 60), les traitements associés (traitement ou pas par un agoniste des récepteurs aux minéralocorticoïdes ou par du sacubitril/valsartan) et selon la durée de l’étude (inférieure à 1,5 an ou au moins égale à 1,5 an).

Que sait-on des effets des gliflozines sur la fonction rénale des patients ayant une IC FER ?

En considérant l’évolution du débit de filtration glomérulaire (DFG) par rapport à ce qui est observé sous placebo, dans l’IC FER, les principaux éléments à prendre en compte sont les suivants :

– il y a une altération modique du DFG en début de traitement ;

– puis deux cas de figure se présentent en matière d’évolution de la pente du DFG à 1 an (voir figure 1) :

– soit le DFG revient à la valeur qu’il a sous placebo et évolue de la même façon, donc ni bénéfice ni altération,

– soit l’évolution du DFG se fait avec une pente nettement moins défavorable que ce qui est observé sous placebo et il y a donc une amélioration du DFG ;

– l’effet du traitement sur le DFG est indépendant de l’existence ou non d’un diabète.

Figure 1. Évolution du débit de filtration glomérulaire chez les patients ayant une insuffisance cardiaque et traités par une glifozine.

Ainsi, après une altération modérée initiale de la fonction rénale qui ne doit pas conduire à arrêter le traitement, l’effet des gliflozines sur la fonction rénale à moyen-long terme de patients ayant une IC FER est, soit neutre, soit bénéfique.

La différence entre ces deux types d’évolution constatée dans les ETC n’est pas encore comprise  et plusieurs hypothèses sont évoquées : différence entre les molécules, entre les patients pris en charge, différence de puissance des études ou hasard statistique, différences dans l’évaluation des critères selon la durée de l’étude…

Quoi qu’il en soit, il n’y a pas d’effet défavorable à long terme du traitement sur la fonction rénale.

EN SYNTHÈSE.

Dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection réduite, les gliflozines exercent un bénéfice clinique significatif sur les principaux critères pertinents : décès CV, décès toute cause et hospitalisation pour insuffisance cardiaque. Concernant l’ensemble décès CV et HIC, le bénéfice clinique est précoce, constaté dès un mois de traitement et paraît être un effet classe.

Ce bénéfice clinique est homogène dans l’ensemble des sous-groupes de patients et notamment qu’il y ait ou non un diabète : les gliflozines sont donc un traitement de l’insuffisance cardiaque, qui, accessoirement, diminuent l’HbA1c des patients ayant un diabète de type 2 mais pas celle des patients n’en ayant pas.

Les données disponibles indiquent qu’un bénéfice clinique est aussi obtenu dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée.

Et tout cela, sans que l’on ne sache le mécanisme physiopathologique à l’origine de ce bénéfice.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1.  Gager GM et al. Cardiovascular Outcome in Patients Treated With SGLT2 Inhibitors for Heart Failure: A Meta-Analysis. Front Cardiovasc Med. 2021 Jul 14;8:691907. https://doi.org/10.3389/fcvm.2021.691907

2.  Carnicelli AP, Mentz RJ. Sodium-Glucose Cotransporter 2 Inhibitors in Patients With Heart Failure With Reduced Ejection Fraction: The Heart and Kidney Working Better Together. Circulation. 2021 Jan 26;143(4):322-325. https://doi.org/10.1161/CIRCULATIONAHA.120.052048


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Le Cardiologue n° 441 – juillet-août 2021





e-santé

Le numérique influence fortement notre espace Santé et s’est développé de manière exponentielle. Les « e-termes » fleurissent de toute part, à tel point que les amalgames se sont faits entre les mots et les destinations : bien-être physique, santé, médecine, science, recherche… L’e-santé, la m-santé, la santé numérique sont des termes « confusants » dans ce vaste empire qui bouleverse autant la recherche médicale que l’organisation des soins.

Pascal Wolff – Le Cardiologue n° 441 – juillet-août 2021

La définition de l’e-santé (ou santé numérique)

Pour le grand public, l’e-santé évoque une santé connectée par les nouvelles technologies (healthtech) qui permettent le tracking via des applications ou des objets connectés. Mais dans les faits, sa définition serait plus exactement celle de la Commission européenne qui parle d’« application des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) à l’ensemble des activités en rapport avec la santé » qui recouvre tous les outils de production, de transmission, de gestion et de partage d’informations numérisées au bénéfice des pratiques tant médicales que médico-sociales et de bien-être. 

La santé numérique intègre plusieurs grands domaines :

Les domaines d’application de l’e-santé

Les systèmes d’information de Santé (SIS) ou hospitaliers (SIH) forment le premier segment de l’e-santé. C’est par eux que s’organisent les échanges de données et d’information entre les différents services et territoires de soins. Ils sont essentiels pour la téléconsultation, la téléexpertise…

La télémédecine utilise les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) pour des pratiques et offres de soins à distance. Elle regroupe plusieurs sous-domaines (1) : 

– la téléconsultation, 

– la téléexpertise (échange des avis des médecins), 

– la télésurveillance, 

– la téléassistance, 

– la téléformation,

– la régulation médicale (centre 15).

La téléconsultation, comme son nom l’indique, permet à un patient de se mettre en relation avec un professionnel de Santé par vidéotransmission. Le patient peut être assisté par un professionnel médical (médecin, infirmier, pharmacien) au cours de cette consultation à distance. Son développement constitue un rôle majeur dans le développement de l’accessibilité aux soins, notamment dans les déserts médicaux. Elle permet une prise en charge et un suivi plus rapide et évite également les déplacements inutiles.

Le médecin doit par contre connaître le patient et avoir eu auparavant une consultation physique (excepté les symptômes Covid-19).

La téléconsultation est facturée au même tarif qu’une consultation « ordinaire ».

Il existe plusieurs applications sécurisées qui permettent aux patients de se connecter sur les différents supports informatiques (smartphone, tablette, ordinateur).

Le cas échéant, des cabines – ou bornes – existent (pharmacies, lieux de vie communale, Ehpad), peu nombreuses, mais avec des instruments connectés (thermomètre, balance, tensiomètre, stéthoscope, imprimante). Les conditions sont assez similaires à celle d’un cabinet médical. Leur usage est pour l’instant limité 6 % des téléconsultations) [2]

Dans cet élan, l’enseigne Monoprix, qui a installé des cabines dans deux de ses magasins (Paris et Troyes), s’est attiré les foudres du conseil national de l’Ordre qui a appellé le gouvernement à « réagir avec fermeté pour défendre les principes régissant l’organisation des soins en France, et pour protéger l’acte médical au service des patients ».

La téléexpertise se fait via une messagerie sécurisée de Santé ou une solution de télémédecine (avec un équipement adapté s’il y a des échanges d’images, des tracés…). Elle permet à un généraliste ou un spécialiste de demander l’avis d’un de ses confrères pour ses compétences sur la base des informations médicales liées à la prise en charge d’un patient. 

La téléexpertise concerne tout médecin, quelle que soit sa spécialité, son secteur d’exercice et son lieu d’exercice (ville ou établissement de santé) ainsi que les patients en ALD ou atteint de maladies rares, de personnes résidant dans des déserts médicaux, dans des EHPAD ou des établissements pénitentiaires.

Une fois la téléexpertise réalisée, le médecin requis rédige un compte rendu, l’archive dans son dossier patient, dans le Dossier Médical Partagé (DMP) du patient, le cas échéant, et le transmet au médecin requérant.

Il existe deux niveaux de téléexpertise :

Niveau 1. Il s’agit d’une problématique simple qui ne nécessite pas de réaliser une étude approfondie de la situation médicale du patient.

Niveau 2. Il s’agit d’un avis suivant une situation complexe.

La téléexpertise fait l’objet d’une facturation directe entre l’Assurance-maladie et les médecins libéraux avec deux niveaux d’acte : TE1 et TE2 suivant les niveaux.

La télésurveillance est un dispositif de surveillance médicale à distance installé dans l’habitation du patient. Des appareils et capteurs (électrocardiogramme, tensiomètre…) sont connectés entre eux et assurent l’enregistrement des données, le stockage et le transfert à un professionnel de la santé à des fins d’analyse afin d’adapter la prise en charge au plus tôt et de mieux suivre l’évolution de la maladie.

Ce système, particulièrement adapté aux personnes à risque ou de complication de leur maladie (pathologies chroniques, sortie d’hospitalisation…), contribue à stabiliser la maladie, voire à améliorer l’état de santé par le suivi régulier d’un professionnel médical.

Il permet également d’accéder en urgence à une plateforme d’assistance médicale.

La télésurveillance doit respecter des exigences spécifiques comme la demande du consentement du patient, le traçage de l’acte médical réalisé et l’obligation pour les outils numériques d’être conformes aux cadres juridiques applicables aux données de santé (RGPD, marquage CE).

La téléassistance médicale permet à un professionnel médical d’assister à distance un autre professionnel de santé au cours de la réalisation d’un acte. Elle peut être faite après une téléexpertise. Dans le cas d’un radiologue par exemple, celui-ci guide le manipulateur radio afin de réaliser des examens en coupe de la meilleure incidence et de la meilleure qualité possibles.

Pour le grand public, la téléassistance (ou téléalarme) est tout d’abord un dispositif d’aide à la personne qui se matérialise par un service payant. Il est relié à un centre destiné à apporter assistance aux personnes confrontées à un problème médical (chute, malaise). La Poste par exemple a créé un service en ce sens.

Ce dispositif peut se présenter sous la forme d’un médaillon ou d’une montre que la personne garde en permanence sur elle.

La téléformation. Les besoins de formation concernent tous les domaines de la Santé qui vont de la formation à distance d’étudiants en médecine afin de leur permettre d’assister à des interventions ou le spécialiste afin d’aborder des cas complexes ou connaître les pièges techniques ou simplement se mettre « à jour ».

La régulation médicale est un acte médical qui s’inscrit dans un contrat de soins. Il est pratiqué au téléphone ou par tout autre dispositif de télécommunication entre l’appelant et un médecin régulateur.

La régulation médicale a également pour mission de s’assurer de la disponibilité des moyens d’hospitalisation publics ou privés adaptés à l’état du patient, en respectant le libre choix de la personne, de préparer son accueil dans l’établissement choisi, d’organiser le cas échéant le transport en faisant appel à un service public ou une entreprise privée de transport sanitaire et de veiller à l’admission du patient.

Il faut souligner que l’acte médical, numérique soit-il, est une décision médicale qui implique la responsabilité individuelle du médecin. De même, lors d’une téléexpertise, le professionnel engage sa responsabilités dans les indications qu’il donne au professionnel qu’il guide.

La santé mobile

Si la santé mobile (mobile health) offre de nombreuses possibilités concernant la prévention, la surveillance des maladies chroniques et permettre au patient d’être acteur de sa prise en charge, elle recouvre dans l’univers grand public une large gamme de produits matériels de « bien-être » (objets connectés), d’applications mobiles d’automesure, plateforme web… Dans ce cas, on parlerait plutôt de… e-santé. Allez vous y retrouver !

Cet épiphénomène dans l’e-santé – sans réelle influence par le passé – qu’était la healthtech à ses débuts, est devenu un vaste empire pour les Gafam qui, au-delà de leur puissance financière, on su disposer d’une véritable hégémonie dans l’industrie du numérique qui leur a servi à couvrir l’ensemble des catégories du marché de la e-santé, qu’il s’agisse du secteur privé ou public, de produits ou de services. Les actions sont multiples. 

Facebook a développé Preventive Health, un outil de prévention sur les maladies cardiaques et le cancer, un calendrier vaccinal avec ses rappels… Apple avec les plateformes ResearchKit, CareKit  ou Healthkit sans oublier l’AppleWatch et son application « Health Records ». Amazon avec Amazon Care, Amazon Comprehend Care, Comprehend Medical et Amazon Pharmacy . Sans oublier Microsoft qui permet aux organismes de soins une coordination des personnes, des processus et des perspectives tirées des données de Santé. Souvenons-nous de la polémique autour du Health Data Hub (HDH) et le choix du gouvernement d’héberger les données de santé qui rassemble entre autres toutes les données de l’Assurance-maladie, des hôpitaux des 67 millions de Français.

La healthtech ne s’arrête bien évidemment pas au Gafam, les fabricants européens et français sont nombreux. Withings par exemple, leader des objets de santé connectée, avec sa division « Med Pro » et sa « ScanWatch », a engagé des études avec l’hôpital européen Georges Pompidou et le centre de cardiologie du nord et Hipoxia Lab (université de Californie) pour la détection de la FA, la mesure de l’oxygène dans le sang et l’apnée du sommeil… 

(1) Qu’est-ce que l’e-santé : fondationdelavenir.org/e-sante-definition/

(2) Cnom : conseil-national.medecin.fr/medecin/exercice/point-teleconsultation

En conclusion

Deux mondes, deux approches de l’e-Santé. La définition de la Santé dans les dispositifs médicaux doit être claire et faire référence à l’IoT médical pour les objets connectés, les services, les plateformes d’aides aux médecins et aux patients. Les géants du Web savent la frontière poreuse entre la Santé et le bien-être. Cette « Uberisation » de la médecine est un problème qui doit être pris très au sérieux par les pouvoirs publics et ce à tous les niveaux (données, cloud, études de faisabilité, réglementation des DM) afin de bien séparer les genres et les priorités des acteurs du numérique qui ne sont pas les mêmes que les professionnels de la Santé.

Vérifiez vos adresses mails !

Il n’y a pas que votre ordinateur qui peut être piraté. Vos adresses mails on pu être subtilisées dans d’autres bases de données (Santé, Gafam, réseaux sociaux…). Pour le savoir et éviter une usurpation de votre identité, de l’hameçonnage ou autre méfait, vérifiez auprès du site  haveibeenpwned s’il y a eu violation de vos adresses. Si tel est le cas, le site vous indique sur quels sites vos données ont été volées… et changez vos mots de passe.

la CNIL et vos données

Le médecin libéral doit donc protéger ses données personnelles et médicales. Pour ce faire, il doit passer par des protocoles précis : hébergement certifié données de Santé avec demande préalable auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). 

La CNIL a récemment sanctionné deux médecins libéraux pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de leurs patients, des milliers d’images médicales hébergées sur des serveurs étaient en accès libre. Toutes ces données pouvaient donc être consultées et téléchargées, et étaient, selon les délibérations de la CNIL, « suivies notamment des nom, prénoms, date de naissance et date de consultation des patients ». Le problème venait simplement d’un mauvais paramétrage de leur box internet et du logiciel d’imagerie qui laissait en libre accès les images non chiffrées.

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Quelle place pour le cardiologue libéral demain ?

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La guerre mondiale des ondes

La guerre économique et technologique telle qu’elle est

« […] la confrontation avec Huawei a constitué pour les États-Unis un “moment Spoutnik” […] la 5G a été pour l’Amérique un signal d’alarme, en ce qu’elle a révélé la capacité de la Chine, non plus à imiter, mais à innover sur des technologies de pointe ».

Quel meilleur titre pour clore cette rubrique que celui du livre « La guerre mondiale des ondes » ? 

« Guerre mondiale » rappelle que nous sommes au cœur d’une guerre mondiale, et « ondes » que cette guerre n’est pas militaire, mais économique et technologique. Ainsi, si vous n’êtes toujours pas persuadés que nous sommes en guerre, ce livre devrait finir de vous convaincre. 

Il relate l’histoire de l’opposition de divers groupes de pays pour le déploiement de la 5G qui est, on le comprendra vite, un enjeu majeur du monde numérique. 

Un groupe est représenté par la Chine, qui maîtrise la 5G, un autre par l’Europe  possédant deux entreprises maîtrisant aussi la 5G (Nokia en Finlande et Ericsson en Suède), un troisième par la puissance dominante (les Etats-Unis) qui ne maîtrise pas la 5G et le dernier groupe est représenté par le reste du monde. L’histoire du livre : celle du combat entre les Etats-Unis et Huawei pour faire en sorte que la 5G occidentale ne dépende en aucune sorte de la Chine et donc de Huawei. La cause est-elle économique ou idéologique ? A vous de trancher car nous entrons avec ce livre au cœur d’une guerre technologique, financière, économique, politique, normative, idéologique… sans savoir qui l’emportera. 

Ainsi, les Etats-Unis veulent empêcher Huawei d’accéder aux microprocesseurs dont il est dépendant, ce qui pourrait le ruiner, mais Reng Zhengfei, le patron de Huawei est loin de se décourager lorsqu’il fait annoncer par l’un de ses collaborateurs que « les sanctions américaines nous rendent la vie difficile, mais on y voit aussi une énorme opportunité », notamment celle de développer les outils qui lui manque et ce, de façon plus performante et avec d’autres normes, ce qui pourrait conduire à un monde numérique en silos, les divers systèmes ne devenant plus compatibles… C’est d’ailleurs un des scénarios évoqués pour l’avenir du monde dans le livre « Le monde en 2040 vu par la CIA » paru le 28 avril 2021 (éditions Equateurs). 

  • Auteur : Sébastien Dumoulin  
  • Éditeur : Tallandier
  • Parution : 18 mars 2021
  • Broché : 304 pages
  • Prix (broché) : 19,90 euros
  • Prix (broché) : 13,99 euros




Vers la guerre

Le succès planétaire

« Ce fut l’ascension d’Athènes et la peur que celle-ci instilla à Sparte qui rendirent la guerre inévitable ».

Un deuxième ouvrage d’entrée en matière pour comprendre la Chine, et qui fait référence, a été publié aux Etats-Unis en 2017 et en France en 2019 : « Vers la guerre. L’Amérique et la Chine dans le piège de Thucydide ? » de Graham Allison. 

Pourquoi une référence ? 

Parce qu’il explique que lorsqu’un pays est dominant et qu’une autre grande puissance apparaît, le plus souvent (douze fois sur seize en 500 ans), il y a compétition puis guerre militaire. Le pays dominant développerait une sorte de paranoïa pour laquelle tout acte de la puissance émergente serait jugé comme destiné à menacer sa puissance, le pays en croissance serait pris d’une sorte de vertige, d’hubris, lui faisant penser qu’il peut, et surtout – quel que soit le motif pris en compte – qu’il mérite de devenir dominant. Les deux puissances tombent ainsi dans un piège dont il est difficile d’échapper et qui les pousse au conflit.

L’ouvrage est très instructif en ce sens qu’il analyse seize conflits des 500 dernières années au prisme de ce concept et élabore ensuite des scénarios qui pourraient conduire à un conflit militaire entre la Chine et les Etats-Unis dans les prochaines années. 

  • Auteur : Graham Allison 
  • Éditeur : Odile Jacob 
  • Parution : 20 février 2019
  • Broché : 416 pages
  • Prix (broché) : 21,90 euros
  • Prix (numérique) : 21,99 euros




Création du Haut Conseil des Nomenclatures

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Poutine. La stratégie du désordre

« Le but de la propagande russe est d’inculquer une vision totalement noire du genre humain qui justifie l’instauration d’un régime autoritaire, seul capable d’empêcher les hommes de s’entre-égorger ».

Pour bien comprendre ce qu’est une guerre asymétrique, c’est-à-dire principalement non militaire, il est recommandé de lire « Poutine. La stratégie du désordre ». C’est un ouvrage passionnant qui offre une compréhension justifiée de la Russie d’aujourd’hui, celle de Poutine.

L’auteur y indique que l’Etat et ses ressources économiques sont aux mains de quelques oligarques, anciens du KGB qui ont confisqué l’économie à leur profit après la chute de l’URSS et qui, pour maintenir leur pouvoir, mènent une guerre interne et externe aux méthodes multiples car la Russie ne peux plus prétendre être une puissance militaire de premier plan.

Une guerre interne : celle « mettant en scène des éléments symboliques camouflant la situation réelle de l’État de droit, du système électif et des libertés publiques ». Une guerre très particulière car la nouvelle constitution de 2020 « consacre la primauté absolue du droit russe sur le droit international ».

Ce qui pose la question : la Russie a-t-elle encore sa place à l’ONU et dans les instances internationales ? Une guerre contre le monde entier à des fins de déstabilisation des démocraties pour que dans les esprits, seul un Etat autoritaire soit la solution aux problèmes, et qu’ainsi les méthodes du gouvernement russe soient admises comme efficaces et surtout obligatoires. 

Mais, ce faisant, le clan Poutine oublie de rappeler pourquoi de nombreux pays ont évolué vers des démocraties complexes, que l’on qualifie de polycentriques, et faites de contre-pouvoir : pour éviter que le pouvoir ne soit accaparé que par un clan.

En analysant les stratégies développées par Poutine dans les diverses parties du monde, comme en Europe, en Syrie, en Chine et en Afrique, ce livre souligne que les outils de la guerre hors limites doivent être adaptés à chaque situation et Poutine semble être passé maitre à ce jeu.

Toutefois, sa position est fragile du fait de ses ressources économiques et technologiques et de la contestation interne, même si elle est bridée et du fait que tout repose sur sa personne et non sur un Parti organisé pour sa pérennité. 

  • Auteur : Isabelle Mandraud et Julien Théron 
  • Éditeur : Tallandier
  • Parution : 18 février 2021
  • Broché : 320 pages
  • Prix (broché) : 19,90 euros
  • Numérique : 13,99 euros




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