Covid-19 : la décrue de la cinquième vague se poursuit en France

(Le Monde – AFP) Le nombre de morts et de nouveaux cas annoncés dimanche recule, ainsi que celui des admissions à l’hôpital. Près de 2 500 personnes sont en réanimation pour cause de Covid-19. La cinquième vague du Covid-19 en France, portée par le variant Delta puis par son très contagieux successeur Omicron, est toujours en reflux, selon les chiffres quotidiens publiés par Santé publique France… [Lire la suite]




VIH et SARS-CoV-2 : deux destinées différentes

(Medscape – Claude Biéva) Le VIH contre lequel nous luttons par des traitements médicamenteux faute de vaccins, est apparu voici 40 ans, le SARS-CoV-2 contre lequel nous luttons par des vaccins faute de traitements médicamenteux, est apparu voici 2 ans.

Les deux se sont retrouvés à Denver (Colorado) mi-février et sur la scène virtuelle de la réputée « Conference on Retrovirus and Opportunistic Infections », historiquement consacrée à l’épidémie du VIH-SIDA et aux infections opportunistes [Lire la suite]




Avec Omicron, les réinfections s’emballent

(Medscape – Marine Cygler) Les cas de réinfection par le SARS-CoV-2 sont-ils nombreux ? Est-ce que le variant Omicron, si contagieux, a changé la donne ? Santé Publique France (SPF) est en mesure de répondre par l’affirmative à ces questions. L’organisme public vient en effet de publier les premières données sur des cas possibles de réinfection par le SARS-CoV-2. Si 416 995 cas possibles de réinfection ont été identifiés entre le 2 mars 2021 et le 27 janvier 2022, l’écrasante majorité, 384 375  cas (soit 92 % des cas) l’ont été depuis le 1er décembre 2021, au moment où Omicron, devenu largement majoritaire sur le territoire, circulait beaucoup.… [Lire la suite]




La mer, cette autre source de médicaments en plein essor

(The Conversation – F. Lopez-Munoz – J.-A. Guera-Guirao) Ils constituent la plus grande source disponible de ressources biologiques, avec une biodiversité inégalée par tout autre écosystème terrestre. Cette importance fondamentale des océans reste pourtant méconnue.

En 2019, la communauté médicale et scientifique célébrait le 50e anniversaire de l’approbation du premier médicament d’origine marine, en l’occurrence isolé à partir d’une éponge (Cryptotheca crypta) : la cytarabine, également connu sous le nom d’Ara-C, Cytosar-U®… [Lire la suite]




Des lieux d’expérimentation vont être créés pour tester des innovations en santé

(L’Usine Digitale – Alice Vitard) La France va se doter de lieux d’expérimentation dédiés à la santé numérique. Toutes les structures de santé sanitaire ou médico-social, publique ou privée, peuvent candidater dans le cadre d’un appel à projets. En 2022 et 2024, 30 lieux seront sélectionnés pour un budget de 63 millions d’euros… [Lire la suite]




Téléexpertise : un quart des médecins requis y consacrent plus de 4h par semaine

(TICsanté – Léo Caravagna) Un quart des médecins requis pour des actes de télé-expertise y consacrent plus de quatre heures par semaine, selon une analyse du Dr Marie Costes, gériatre et référente télésanté au CHU de Rennes, et transmise à TICsanté par la société Omnidoc début février… [Lire la suite]




Un troisième patient guéri du VIH

(Medscape – Kathleen Doheny) Après Thimothy Ray Brown le « patient Berlin », récemment décédéet le patient londonien une femme américaine est la troisième personne à être considérée comme guérie d’une infection à VIH. La guérison de cette patiente, qui a reçu une greffe unique de cellules souches, fait naitre un espoir de traitement à plus grande échelle contre cette pandémie qui sévit depuis maintenant depuis des décennies. Mais si cette prouesse constitue indéniablement une avancée thérapeutique, les experts impliqués dans la prise en charge affirment que nous sommes encore loin d’une guérison universelle… [Lire la suite]




L’alimentation : un atout de taille négligé dans la guerre contre le Covid-19

(The Conversation – Michel Dru, Anthony farder) Y a-t-il un angle mort dans les politiques publiques de lutte contre le Covid-19 ? Depuis deux ans, des mesures pour freiner la circulation du virus et limiter son impact sanitaire (confinement, gestes barrières et vaccins) ont été mises en avant. Par contre, malgré une abondante littérature scientifique, le rôle de l’alimentation a été sous-médiatisé.

C’est sans doute une occasion manquée. Sensibiliser le grand public à cette problématique permettrait non seulement de réduire les risques de maladies chroniques à moyen terme, mais aussi les risques à plus long terme de formes graves de certaines maladies infectieuses associées à ces comorbidités… [Lire la suite]




Risque CV potentiel : la HAS restreint encore la place du vaccin Janssen

(Medscape – Aude Lecrubier) Nouveau coup dur pour le vaccin Janssen. Pour des raisons d’efficacité moindre, il était déjà relégué en 2e position derrière les vaccins à ARNm dans le cadre de la primovaccination ainsi que pour l’administration de la dose de rappel, y compris pour ceux ayant déjà reçu une dose du vaccin Janssen en primo-vaccination. Dans un nouvel avis, la HAS restreint encore son utilisation… [Lire la suite]




Vaccin Covid-19 : Sanofi et GSK vont déposer une demande d’AMM auprès des autorités de régulation

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Forts des résultats de leur étude de phase III (VAT02) visant à tester l’efficacité de leur candidat-vaccin en dose de rappel contre le Covid-19, Sanofi et GSK ont annoncé déposer une demande d’approbation auprès des autorités de régulation, tant européennes qu’américaines [1]. Cette nouvelle option viendrait s’ajouter au vaccin Nuvaxovid de Novavax, pour lequel les premières injections débuteront début mars en France… [Lire la suite]




PADHUE : des praticiens étrangers refoulés d’établissements de santé

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Alors qu’ils ont réussi le concours d’épreuves de vérification des connaissances (EVC), des praticiens étrangers (PADHUE) sont refoulés des établissements où ils devaient effectuer leurs stages. Et ce, tandis que des chefs de service perdent les postes de PADHUE dans leurs établissements, du fait d’une nouvelle procédure mise en place. Le centre national de gestion (CCNG) a proposé des pistes pour sortir de ce marasme… [Lire la suite]




Télé-expertise : intégration dans la nomenclature des modalités prévues par l’avenant 9 à la convention médicale

(TICsanté – Vincent Granier) Les modifications de nomenclature traduisant les nouvelles modalités de réalisation de la télé-expertise, issues de l’avenant n°9 à la convention médicale, ont été entérinées dans une décision de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) publiée jeudi au Journal officiel… [Lire la suite]




Des antihypertenseurs pour prévenir le déclin cognitif ?

(Medscape – Scott Baltic) Les médicaments antihypertenseurs qui stimulent les récepteurs de l’angiotensine II de type 2 et 4 sont associés à des taux plus faibles de troubles cognitifs ou de risque de démence par rapport aux médicaments qui inhibent ces récepteurs, selon de nouvelles recherches.

Une analyse secondaire des données de l’essai SPRINT a révélé que l’utilisation d’antihypertenseurs stimulants par rapport à des antihypertenseurs inhibiteurs était associée à un risque réduit de 26 % de troubles cognitifs légers amnésiques (MCI) et à un risque non significativement plus faible de démence probable, rapportent les chercheurs dans le JAMA Network Open [Lire la suite]




Quels scénarios après Omicron ?

(Medscape – Aude Lecrubier) Lors d’une table ronde organisée au Sénat, les Prs Eric Caumes, Bruno Lina et l’épidémiologiste Vittoria Colizza ont présenté leurs visions de ce qui pourrait survenir après Omicron[1]. Progression vers une infection endémique ou développement de nouveaux variants inquiétants ? Tout en s’appuyant sur des données différentes, les trois interlocuteurs se sont montrés prudents mais plutôt rassurants… [Lire la suite]




La parole aux lecteurs : Le cumul emploi-retraite par Marc Sander

Marc Sander, cardiologue libéral yvelinois, s’exprime sur le cumul emploi-retraite des médecins séniors. Avec son autorisation, le syndicat relaye auprès de ses lecteurs cette demande, dont il partage totalement le point de vue, et se bat auprès des différents acteurs pour faire évoluer la situation.


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Dr Marc Sander – Cardiologue
2 place André Malraux – 78100 Saint-Germain-en-Laye
Tél : 06.20.21.20.22 – contact e-mail

Saint Germain, le 13/12/2021

Objet : lutte contre les déserts médicaux : un encouragement à la poursuite d’activité des médecins seniors.

 

Monsieur le Ministre de la Santé,

Cardiologue libéral installé à Saint-Germain-en-Laye depuis 34 ans, âgé de 65 ans, je me permets d’attirer votre attention sur l’absence d’encouragement à la poursuite d’activité des médecins séniors alors que 38 % des médecins libéraux français en activité en 2021 ont 60 ans ou plus, 18 % ont plus de 65 ans et envisagent donc un arrêt de leur activité. (1)  

La baisse constante du nombre de médecins en exercice devrait se poursuivre jusqu’en 2028 (2). 

Le gouvernement et le parlement ont entrepris des réformes au sein de la loi « Ma Santé 2022 » dont un des objectifs consiste à lutter contre les déserts médicaux. Parmi les solutions à promouvoir était clairement cité « inciter au cumul emploi retraite pour le maintien de l’activité de médecins seniors ».

Néanmoins, malgré cet objectif que nous saluons, le cumul retraite/poursuite de l’exercice libéral allégé n’est en fait pas encouragé. Le poids des charges fixes reste inchangé sauf exception, et notamment le régime de retraite CARMF (Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France) appelle des cotisations obligatoires (sans pour autant acquérir de nouveaux droits, donc à fond perdu) dont l’importance est disproportionnée par rapport aux revenus générés.  Ainsi, le maintien d’une cotisation retraite est vécue comme une pénalité financière à la poursuite de l’activité.

Une solution simple à effet immédiat comme une cotisation proportionnelle minimale avec attribution de points, ou mieux une dispense totale de la cotisation CARMF peut aider à limiter le nombre des départs. Ce dispositif de cotisations allégées ou suspendues pourrait être provisoire sur quelques années, permettant de passer ce cap démographique difficile.

On notera que cette solution est actuellement utilisée depuis la crise sanitaire du Covid, afin de favoriser la mobilisation de tous les professionnels de santé disponibles, mais est réservée uniquement au médecin retraité effectuant volontairement un remplacement en cumul emploi/retraite (Voir encadré 1 ci-dessous). Cette solution pourrait être pérennisée et étendue à tous les médecins âgés qui souhaitent poursuivre leur activité en cumul emploi/retraite.

J’ai contacté à ce sujet notamment Madame Natalia Pouzyreff, Députée des Yvelines, 6e circonscription, qui a relayée ma demande en posant une question écrite au gouvernement le 15 juillet dernier, jusqu’ici restée sans réponse. (Voir encadré 2)

 Mes propositions de modification du régime actuel du retraité actif n’ont pour but que de stimuler et encourager au lieu de démotiver toute une génération de médecins qui souhaiteraient pouvoir continuer à soigner leurs concitoyens.

Veuillez accepter, Monsieur le Ministre, l’expression de mon profond respect.

Dr Marc Sander

(1) Pyramides des âges, données CARMF 01.2021
(2) DRESS


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Communiqué de presse de la CARMF du 2 avril 2020

État d’urgence sanitaire : pas de cotisations CARMF pour les médecins en cumul retraite/activité libérale remplaçants durant cette période

Par lettre du 30 mars 2020, MM. Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, et Laurent Pietraszewski, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé et des Solidarités, chargé des retraites, ont autorisé la CARMF à ne pas procéder au recouvrement des cotisations dues au titre des régimes de retraite de base, complémentaire et allocations supplémentaires de vieillesse (ASV) des médecins retraités effectuant volontairement des remplacements en cumul emploi-retraite jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire, afin de favoriser la mobilisation de tous les professionnels de santé disponibles face à la propagation du coronavirus (Covid-19).

Question écrite – Cumul emploi-retraite et cotisations obligatoires pour les médecins séniors dans la lutte contre les déserts médicaux

Madame Natalia Pouzyreff attire l’attention de M. le ministre des Solidarités et de la Santé sur les modalités d’encouragement à la poursuite des activités des médecins séniors dans la lutte contre les déserts médicaux prévues par la stratégie « Ma Santé 2022 ».

En effet, le cumul emploi-retraite, en vertu de la loi n° 2014-40 du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraites, devait permettre de prolonger l’exercice de la profession tout en allégeant progressivement la charge de travail. Cette activité devait générer un revenu complémentaire à la pension de retraite.

Toutefois, il semblerait que le poids des cotisations obligatoires allouées à la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) soit disproportionné par rapport aux revenus générés et n’apporte aucun avantage supplémentaire. Ainsi, en 2021, un revenu annuel résiduel d’activité de 20 000 euros entraine une cotisation supplémentaire annuelle de ce revenu de 4 403 euros en secteur 1 et 6 540 euros en secteur 2, soit de 22 % à 32 % de ce dernier, selon le Guide cumul retraite-activité libérale 2021 de la CARMF. En d’autres termes, ces cotisations de retraite apparaîtraient comme une pénalité financière qui n’encouragerait pas le renforcement d’une « présence médicale dans les territoires fragiles ».

Elle souhaite connaître la position du gouvernement à ce sujet.




Complémentaires : 637 millions d’excédents en 2020

Un rapport de la DREES révèle que les complémentaires santé ont dégagé un excédent de 637 millions d’euros en 2020 (+37,9 %), alors que les prestations liées au Covid diminuent.

En 2020, 428 organismes exerçaient une activité de complémentaire santé et étaient à ce titre redevables de la taxe de solidarité additionnelle (TSA) en 2020. Le secteur poursuit sa consolidation (439 organismes en 2019).

Baisse des prestations versées
Ces organismes ont versé pour 29,8 milliards d’euros (Md€) de prestations en 2020, dont 1,9 Md€ de provisions pour sinistre (dont la contribution exceptionnelle liée à la crise sanitaire). Les prestations versées diminuent de 7,9 % par rapport à 2019, en lien avec « la baisse de la consommation de soins et biens médicaux, notamment lors du premier confinement ».

Hausse des excédents
Dans le même temps, les complémentaires ont dégagé 637 M€ d’excédents, soit 1,7 % des cotisations collectées en 2020, contre 462 M€ en 2019. Cela est dû à une baisse des prestations plus marquée que celle des cotisations (toujours du fait de la crise sanitaire).
Parallèlement, la masse totale des cotisations collectées a diminué de 114 M€ pour s’établir à 38,2 Md€ en 2020 (-0,3 %) : – 1,6 % pour les mutuelles, – 2,7 % pour les institutions de prévoyance, + 2,8 % pour les sociétés d’assurance.

Prestations et frais de gestion
On peut noter que les complémentaires ont reversé 78 % de leurs cotisations aux assurés (sous forme de prestations). Le retour sur cotisation est meilleur pour les contrats collectifs (85 %) que pour les individuels (71 %). Par ailleurs, le rapport indique que 20 % environ des cotisations collectées sont consacrées aux charges de gestion.

Complémentaires et 100 % santé
Enfin, le rapport constate la poursuite de la mise en œuvre du « 100 % santé » (RAC 0) mais souligne que les données renseignées doivent être prises avec précaution en raison du contexte sanitaire. Selon ces chiffres, en 2020, les complémentaires ont financé 69,6% des dépenses en optique, 23,2 % en audioprothèses et 43,3 % des soins dentaires (y compris prothèses).

© Imagery Majestic


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Dans le sillage d’Omicron, les singularités de BA.2

(Le Monde – Marc Gozlan) L’ascension du variant Omicron (B.1.1.529) a été fulgurante dans de nombreux pays. Initialement détecté au Botswana et en Afrique du Sud en novembre 2021, ce nouveau variant du SARS-CoV-2 est aujourd’hui présent dans au moins 67 pays. Ce variant préoccupant est composé de trois sous-lignages désignés BA.1 (majoritaire), BA.2 et BA.3 (très peu détecté). Un sous-groupe de BA.1, dénommé BA.1.1, caractérisé par la présence de la mutation R346K a également été défini… [Lire la suite]




Le paracétamol augmente-t-il la pression artérielle ?

(Medscape – Dr Rob Hicks) Le paracétamol est souvent considéré comme une alternative plus sûre aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) sur le plan de la santé cardiovasculaire. Pourtant, des chercheurs écossais dont les travaux viennent d’être publiés dans le journal Circulation [1] indiquent qu’au contraire les personnes qui prennent du paracétamol sur le long terme pourraient être plus à risque d’infarctus et d’AVC. Pourquoi ?… [Lire la suite]




Covid-19 : la HAS recommande de réserver le vaccin Janssen aux personnes présentant une contre-indication aux vaccins à ARN messager

(Le Monde – Reuters) La Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé, lundi 21 février, de réserver la vaccination avec le vaccin Janssen à certains cas à risque de formes sévères du Covid-19 dans l’attente des conclusions de l’Agence européenne des médicaments (AEM). Selon la HAS, les résultats préliminaires d’une étude suggèrent une légère augmentation du risque d’infarctus du myocarde dans les deux semaines suivant l’injection du vaccin Janssen chez les adultes de moins de 75 ans… [Lire la suite]




Avec la French Care, les acteurs de la santé se fédèrent pour booster l’innovation

(L’Usine digitale – Alice Vitard) Poussé par la pandémie de Covid-19, le numérique en santé se dote d’une nouvelle structure : la French Care. L’association rassemble des entreprises, des start-up, des hôpitaux, des universitaires et des associations, parmi lesquelles Axa, le centre Gustave Roussy, Lifen, l’Ecole des Mines Saint-Etienne… Soutenu par Bpifrance, ce mouvement des acteurs de la santé souhaite décloisonner les différents secteurs de la filière pour faire émerger « une dynamique partagée entre les acteurs du care »… [Lire la suite]




Covid-19 : levée progressive des restrictions, explosion des cas à Hong Kong, 1er cas dans les îles Cook…

(Medscape – Rédaction) En raison de l’évolution de la pandémie Covid-19, nous vous proposons chaque semaine une sélection d’actualités internationales couvertes par nos équipes éditoriales locales*.

Aux Etats-Unis, l’obligation de vaccination reste un point de discorde, que ce soit à la frontière entre les États-Unis et le Canada, où des camionneurs protestant contre l’obligation vaccinale ont bloqué les échanges à un point d’accès clé entre les deux pays pendant plusieurs jours, ou encore à New York, où plus de 1400 employés municipaux ont été licenciés pour avoir refusé de se conformer à l’obligation vaccinale… [Lire la suite]




Près d’un tiers des femmes enceintes ne sont pas vaccinées contre le Covid-19 : la Cnam réagit

(Medscape – Aude Lecrubier) Constatant une sous-vaccination des femmes enceintes contre le Covid-19, la Cnam a décidé de multiplier les canaux d’information à destination des patientes et de renforcer la sensibilisation des professionnels de santé[1].

D’après une analyse du groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE (Cnam et ANSM), au 6 janvier 2022, 29,8 % de femmes enceintes n’avaient reçu aucune dose de vaccin contre le Covid-19 et 39,4 % avaient reçu une seule dose… [Lire la suite]




Comment l’intelligence artificielle aide les anesthésistes à toujours avoir le meilleur dosage

(L’Usine digitale – Alice Vitard) Une équipe de scientifiques a mis au point un programme capable de calculer la dose optimale de propofol, un agent anesthésique intraveineux, à administrer à un patient lors de la phase d’endormissement et tout au long d’une opération chirurgicale. Ils ont pour ce faire entraîné un modèle par deep learning… [Lire la suite]

 




Qui sont les patients vaccinés qui font tout de même une forme sévère de Covid-19 ?

(Medscape – Fanny Le Brun) Une étude du groupe EPI-PHARE montre que le risque résiduel de forme sévère du Covid-19 après un schéma vaccinal complet reste fortement associé à l’âge et à la prise d’immunosuppresseurs ou de corticoïdes oraux. Ce risque augmente fortement avec le nombre de comorbidités… [Lire la suite]




Mesures sanitaires liées au Covid-19 : ce qui change maintenant et dans les jours à venir

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Alors que le nombre de contaminations décroit et que de nombreux pays allègent les mesures sanitaires prises pour faire barrage au virus, voire pour certains les abolissent purement et simplement, la France prend son temps et s’en tient au calendrier gouvernemental tel que défini par le premier ministre le 20 janvier dernierOlivier Véran a fait ce mercredi matin des promesses sur la levée du port du masque en intérieur et celle du pass vaccinal à la mi-mars, si les conditions hospitalières l’y autorisent… [Lire la suite]




Insuffisance respiratoire chronique: le télésuivi utile pour repérer les patients mal ventilés mais à améliorer

(TICpharma – Luu Ly Do Quand) – Le télésuivi des patients atteints d’insuffisance respiratoire chronique semble utile pour repérer rapidement les patients dont la ventilation non invasive (VNI) nocturne n’est pas satisfaisante mais dont la gestion des alertes doit être encore améliorée, selon des données présentées au Congrès de pneumologie de langue française (CPLF), qui s’est tenu du 21 au 23 janvier à Lille… [Lire la suite]




Antibiorésistance : la moitié des médecins généralistes y est confrontée

(Medscape – Fanny Le Brun) Une enquête de la Drees révèle qu’en date de juillet 2021, un médecin généraliste libéral sur deux déclare avoir été confronté, au cours des trois derniers mois, à des problèmes d’antibiorésistance au sein de sa patientèle [1]. Par ailleurs, en 2020, 68 % des participants déclarent avoir atteint un objectif cible de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) concernant les antibiotiques… [Lire la suite]




Agressions au CHU de Martinique : « Ils m’ont demandé de dégager lorsqu’ils ont su que j’étais médecin »

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Le 1er février dernier, à la suite de manifestations contre l’obligation de passe vaccinal organisé aux abords du CHU de Martinique, trois médecins ont été agressés physiquement et verbalement lorsqu’ils ont essayé de pénétrer l’enceinte de l’hôpital (Lire Opposants au pass : imbroglio autour de l’agression de médecins en Martinique). Les manifestants ont dénoncé de leur côté les agissements de certains médecins qui auraient tenté de foncer sur la foule des manifestants. Medscape a pu s’entretenir avec l’un des médecins accusés d’avoir essayé d’enfoncer un barrage de manifestants. Elle dit pour sa part avoir été menacée et agressée et va porter plainte… [Lire la suite]




Savoir analyser la littérature médicale [2]

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Le CNPCV

Organisme officiel représentant les cardiologues, le Conseil National Professionnel CardioVasculaire (CNPCV) regroupe à parité des cardiologues salariés, libéraux et universitaires. Les structures le constituant sont la Société Française de Cardiologie (SFC), le Collège National des Cardiologues des Hôpitaux (CNCH), le Syndicat National des Cardiologues (SNC) et le Collège National des Cardiologues Français (CNCF). 

Par Nathalie Zenou

UN CONSEIL D’ADMINISTRATION PARITAIRE

Le conseil d’administration du CNPCV est composé de seize membres désignés à parité par chacune de ses composantes. Leur sont adjoints (à titre consultatif) un représentant du CNOM, un représentant de la section/sous-section du Conseil National des Universités (CNU) correspondant au DES de médecine cardiovasculaire et un représentant du Collège National des Enseignants en Cardiologie (CNEC).

Le CNPCV est dirigé par un bureau élu par le CA et composé de huit membres.

UNE EXPERTISE PROFESSIONNELLE

Le CNPCV a quatre missions principales : 

  •   il organise et promeut le développement professionnel continu (DPC) ; 
  •   il est sollicité en tant qu’expert par différentes institutions ; 
  •   il participe à la mise en place de registres épidémiologiques ; 
  •  il accompagne l’évolution du métier de cardiologue. Il assure ses missions de manière autonome et si nécessaire en coopération avec d’autres CNP ou la Fédération des Spécialités Médicales.

Le Développement Professionnel Continu

Le CNPCV assure une veille sur les initiatives de terrain et les besoins des professionnels en matière de Développement Professionnel Continu (DPC). Il participe à l’amélioration de la prise en charge de la qualité et de la sécurité des soins et de la compétence des professionnels de la spécialité en proposant les orientations prioritaires du DPC et le parcours pluriannuel de DPC. 

Par ailleurs, le CNPCV apporte son concours aux instances de l’ANDPC, par exemple dans le cadre de la définition des critères d’évaluation des actions de DPC et l’élaboration de leurs plans de contrôle.

Enfin, le CNPCV concoure à la qualité des formations proposées en retenant celles dont les méthodes lui semblent les plus adaptées, sur la base des méthodes développées par la Haute Autorité de Santé (HAS).

Expertise et qualification professionnelle

Le CNPCV participe aux réflexions des institutions en proposant des experts dans les domaines scientifique et opérationnel liés à l’organisation et à l’exercice de la cardiologie. 

Les structures concernées sont l’Etat ou ses opérateurs, les caisses d’Assurance-maladie, les autorités indépendantes comme la HAS, les agences sanitaires, ou encore les instances ordinales.

A la demande de l’Etat, le CNPCV désigne des représentants pour siéger dans les structures appelées à émettre des avis sur les demandes d’autorisations d’exercice ou de reconnaissance des qualifications professionnelles.

Registres

Le CNPCV peut participer à la mise en place de registres épidémiologiques pour la surveillance des événements de santé et à celle de registres professionnels d’observation des pratiques.

Évolution du métier et compétences professionnelles

Le CNPCV contribue à analyser et à accompagner l’évolution des métiers et des compétences des professionnels de santé, notamment à travers la définition de référentiels métiers et de recommandations professionnelles.

LES TRAVAUX EN COURS

Le CNPCV a mené un travail important sur les TAVIs en 2020-2021 dans le cadre de sa contribution au rapport de la HAS sur les critères d’éligibilité des centres implantant les TAVIs.

Il a également agi auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) pour obtenir l’ouverture du scanner aux cardiologues, seuls spécialistes à disposer de cette autorisation aux côtés des radiologues.

En 2021-2022, le Conseil National Professionnel CardioVasculaire travaille à l’élaboration d’un manifeste pour préparer l’avenir de la cardiologie. Ce document intitulé « Profession Cardiologue » paraîtra dans le courant du premier semestre 2022.




L’argent, la mort et les systèmes politiques

A un mois d’intervalle sont parus deux livres aux histoires très différentes mais aux thèmes principaux identiques : l’argent, la mort et les systèmes politiques. Et pour cause, le premier traite de la prise du pouvoir en Arabie Saoudite par Mohamed ben Salmane, alors que son père est roi et qu’il était le deuxième sur la liste des héritiers, et l’autre traite de la crise des opioïdes aux Etats-Unis et de la démarche d’un journaliste ayant contribué à la mettre en lumière et à faire en sorte que quelques-uns de ses responsables puissent passer en justice. 

Ces deux livres contrastent cependant car le premier est d’une lecture facile et prenante et l’histoire est assez binaire – sa simplicité soutient le regard que l’on pourrait avoir sur les dictatures – et le second est plus complexe puisqu’il relate les nombreuses procédures de plaignants mais aussi de journalistes, les conflits d’intérêts de procureurs qui, aux Etats-Unis, sont élus avec des soutiens financiers, l’utilisation des subtilités de la Loi par les cabinets d’avocats… et rend de ce fait bien compte que l’exercice de l’Etat de Droit est chose complexe.

DE LA SIMPLICITÉ DE LA DICTATURE…

Pour ceux qui regardent les parutions de l’éditeur «  Jardin des livres », il peut paraitre surprenant qu’il fasse côtoyer dans son catalogue des livres soutenant des thèses complotistes sur la Covid-19 ou sur l’origine des religions et un livre qui décrit sans concession l’ascension de Mohammed Ben Salmane, surnommé MBS, vers le pouvoir suprême en Arabie Saoudite et ce, alors que son père Salmane Ben Abdelaziz, fils d’Ibn Saoud, est encore roi. Toutefois, à rebours de la littérature complotiste, de dernier livre, écrit par deux journalistes du Wall Street Journal, est un condensé de géopolitique et l’illustration parfaite de ce qu’est une autocratie car, progressivement, MBS a su se mettre en position de prendre les décisions essentielles concernant la politique du royaume et écarter tant le prétendant au trône le devançant, Mohammed Ben Nayef, que l’essentiel de l’opposition. 

Côté clair, MBS affiche une volonté de transformer l’économie de rente pétrolière de son pays en une économie moderne, tournée vers les nouvelles technologies et le tourisme et pour cela, il crée de novo une zone urbaine dite intelligente (projet NEOM), tente de favoriser les investissements étrangers à grande échelle, fait acheter pour 450 millions de dollars le Salvador Mundi attribué à Léonard de Vinci, tente de créer pour 15 milliards de dollars une immense zone culturelle (projet AlUla)…

Côté gris, alors qu’il pense attirer les investissements, c’est son argent qui est recherché par les multiples sociétés et agents troubles qui gravitent dans son entourage au point de se rendre compte que la relation qu’il entretient avec les Etats-Unis n’est que transactionnelle, il ne peut faire entrer en bourse à New York, mais uniquement à Ryad, Aramco la compagnie pétrolière du royaume, car cela justifierait une tenue de ses comptes conforme aux règles internationales…

Côté obscur, sans concertation ou considération sur les équilibres régionaux, il décide des premiers bombardements sur le Yémen et séquestre pour le faire démissionner le premier ministre du Liban, Saad Hariri, libano-saoudien dont la famille a fait fortune en Arabie Saoudite. Il élimine ses principaux opposants en les emprisonnant en une nuit dans un hôtel de luxe afin qu’ils rendent l’argent prétendument issu de la corruption. Alors qu’il va prendre la décision de permettre aux femmes de conduire une voiture, il fait emprisonner une opposante dont c’était une revendication au prétexte qu’une telle décision doit venir d’en haut, du prince bienveillant vers ses sujets et non pas donner l’impression qu’elle est une réponse du prince à une protestation du peuple. Pour sa suite rapprochée de 10 personnes, il finance des vacances de luxe d’un mois à 50 millions de dollars en privatisant une île des Maldives et en faisant venir 150 « mannequins » dont on vérifie à l’arrivée qu’elles n’ont pas de maladies vénériennes, etc., sans oublier tous les détails sordides concernant l’assassinat à l’Ambassade d’Arabie Saoudite à Istanbul, du journaliste d’opposition Jamal Kashoggi qui finira découpé à la scie à os sur place… et bien d’autres choses encore.

Il est prince et avoue lui-même que son modèle est Machiavel et son livre « Le Prince ». Suite à l’assassinat de Kashoggi, certains ont modifié le sens de son acronyme MBS en Mister Bone Saw (Monsieur tronçonneuse) : est-ce à dire qu’il a su imposer l’image de son maître ?

… À LA COMPLEXITÉ DE LA DÉMOCRATIE

De façon un peu surprenante, la crise des opioïdes qui sévit aux Etats-Unis est assez mal connue en France. Pourtant, en dix ans, elle a été responsable de plus de 500 000 décès par surdose et a contribué à faire reculer l’espérance de vie. Sa raison ? La surconsommation de comprimés d’oxycodone et d’hydrocodone destinés à soulager les douleurs mais entrainant rapidement une dépendance telle qu’elle provoque une addiction majeure et ce, alors que le principal laboratoire commercialisant ces produits, Purdue Pharma, en a fait une promotion inverse, indiquant qu’il n’y avait pas de dépendance.

Outre les décès, des milliers de familles ont été brisées quand un de leurs membres est devenu dépendant, pour ne pas dire drogué, et notamment des familles des classes moyennes, car ce sont celles qui ont pu avoir accès à ces médicaments avant que la dépendance n’entraine chômage et délinquance.

Outre Purdue, au cœur du problème, il y a un réseau de médecins prescripteurs voire sur-prescripteurs, voire corrompus, délivrant des ordonnances contre argent liquide ou faveurs sexuelles, des pharmaciens peu regardants sur l’origine des prescriptions de même que ne l’étaient pas les grossistes-répartiteurs sur les quantités astronomiques de comprimés approvisionnant les pharmacies (780 millions de comprimés en 6 ans dans un Etat de 1,8 millions d’habitants par exemple), ou l’ordre des pharmaciens ou l’agence de régulation des produits pharmaceutiques.

En face, outre les familles touchées il y a la mise  mal des finances des Etats chargés de réparer les dégâts : traitement de la dépendance, soins médicaux, placements en famille d’accueil, administration pénitentiaire, enquêtes, poursuites pénales, transfert des corps suite aux surdoses, autopsies.

Progressivement se mettront en route les procédures de l’Etat de Droit, de la Justice, de le Presse qui dénoncera le scandale sanitaire et ses acteurs, les procès intentés par les familles ou les procureurs des Etats au nom de leurs populations et ce, contre les divers maillons de cette chaine que certains ont qualifié de cartel légal de la drogue aux Etats-Unis. Le livre du journaliste Eric Eyre nous fait découvrir les premières démarches – gagnantes mais au prix de quelles complexités juridiques – celles impliquant l’Etat de Virginie contre les grossistes-répartiteurs. Le livre fait toutefois l’impasse sur d’autres poursuites gagnantes, celles menées contre Purdue Pharma qui ont abouti à de nombreuses et phénoménales amendes et ont déclaré trois de ses dirigeants criminellement coupables, tout en permettant à la compagnie de continuer à commercialiser ses produits en en ayant adapté l’étiquetage.

Par contraste, lorsque les responsables de l’assassinant de Jamal Kashoggi seront connus et que MBS aura été envisagé comme étant son commanditaire, ce dernier après maints versions finira par reconnaître que des saoudiens aient pu faillir, puis il sera communiqué que ces saoudiens ont été jugé dans leur pays, sans qu’aucune donnée relative à ces procès et aux sanctions effectives ne soient connus. C’est simple, il suffit d’affirmer que cela a eu lieu pour que ceci apparaisse vrai.

EN SAVOIR PLUS…

Mohammed Ben Salmanedu pétrole et du sang

  • Auteurs : Bradley Hope et Justin Scheck
  • Éditeur : Jardin des Livres
  • Parution : Novembre 2021
  • Pagination : 408 pages
  • Format broché : 24,00 euros

Mort à Mud Lick

  • Auteur : Eric Eyre
  • Editeur : Globe
  • Parution : Octobre 2021
  • Pagination : 320 pages
  • Format broché : 22,00 euros




Imagerie pré-TAVI pour le cardiologue

L’objectif de cet article est de préciser les points les plus importants à analyser au scanner, souvent l’élément clé de la discussion des cas limites, notamment chez les patients asymptomatiques, pour une indication la mieux adaptée au patient.

L’IMAGERIE PRÉ-TAVI POUR LE CARDIOLOGUE

Philippe Allouch, Julien Rosencher. Paris

POURQUOI UN CHANGEMENT DE PARADIGME DANS L’IMAGERIE DU RAC ?

La technique d’implantation de la valve aortique par voie percutanée (TAVI), dont nous fêtons les 20 ans cette année, est maintenant arrivée à maturité et place le scanner au centre de la prise en charge du rétrécissement valvulaire aortique (RAC) serré.

En effet, alors que la prise en charge du RAC était relativement simple (indication opératoire en cas de symptômes et de RAC serré), elle s’est modifiée, maintenant qu’il est justifié d’évaluer les dossiers en « Heart team » pour le choix entre une prise en charge chirurgicale ou percutanée.

Cette décision prend en compte les dernières recommandations mais également, pour chaque patient, le risque que l’on peut attendre de chaque technique en fonction de ses comorbidités et de son scanner. Le scanner est souvent l’élément clé de la discussion des cas limites, notamment chez les patients asymptomatiques pour lesquels il est maintenant possible de proposer une intervention préventive quand elle est jugée à faible risque.

ANALYSE DE L’ABORD VASCULAIRE

L’importante réduction de morbi-mortalité mise en évidence dans les études comparant le TAVI à la chirurgie est largement attribuée aux patients ayant eu un TAVI par voie fémorale, voie utilisée maintenant dans plus de 9 cas sur 10.

De ce fait, pour envisager un abord fémoral, plusieurs éléments doivent être analysés au scanner :

1. le calibre des artères doit être globalement > 5,5 mm. Cependant, ce diamètre varie en fonction de la perte de souplesse de l’artère, déterminée par la présence de volumineuses calcifications, surtout si celles-ci sont circonférentielles ;

2. la tortuosité des artères est également importante avec, de la même façon, une importance majeure de la présence associée ou non de calcifications les rendant rigides ;

3.  la hauteur de la bifurcation fémorale, qui peut être un obstacle si elle se trouve au niveau du point de ponction fémoral avec un risque d’inefficacité du système de fermeture artérielle ;

4. la présence d’athérome protusif aortique, au niveau de la crosse de l’aorte ou d’un anévrysme de l’aorte abdominale, augmente de façon importante le risque d’embolisation artérielle et d’AVC.

ANALYSE DE LA VALVE AORTIQUE

Cette analyse ne peut être réalisée qu’avec un scanner « synchronisé » aux battements cardiaques avec suffisamment de détecteurs (« barrettes »), et en systole. Le scanner a totalement remplacé l’échographie dans l’évaluation de la valve aortique en vue du choix de la prothèse (type de prothèse et taille).

Cette analyse comporte :

1. le score calcique valvulaire, utile en cas de doute sur la sévérité du RAC ;

2. la recherche de bicuspidie : elle ne contre-indique pas le TAVI mais nécessite une analyse plus minutieuse car le choix de la taille de la prothèse est plus complexe ;

3. la mesure de l’anneau aortique (structure anatomique virtuelle reliant le nadir de chacune des 3 cusps) est la mesure clé pour le choix de la taille de la prothèse pour diminuer le risque de complications ;

4. l’évaluation de l’importance des calcifications valvulaires et surtout dans la chambre de chasse, ces dernières augmentant significativement le risque de fuite périprothétique et de rupture d’anneau.

Quelques autres éléments analysés en  préimplantation

Enfin, plusieurs éléments doivent faire partie de l’analyse du scanner pré-TAVI :

1.  la hauteur des ostia coronaires et des sinus qui doit être suffisante pour éviter le risque d’occlusion coronaire ;

2.  l’incidence angiographique que l’on va mettre sur le tube pour aligner au mieux les 3 cusps de la valve avant le déploiement de la prothèse ;

3.  la taille du VG, influant notamment le choix de la taille des guides utilisés et le risque de mauvaise position de prothèse en cas de bourrelet volumineux ;

4.  l’analyse des coronaires afin d’éviter si possible une coronarographie en cas de normalité. Cependant, il est rare de pouvoir être formel et de garder une excellente valeur prédictive négative du coroscanner chez des patients très âgés, souvent calcifiés, et ne pouvant garder une apnée suffisante pour une analyse coronaire précise.

En Conclusion

Le scanner est devenu un élément central dans la prise en charge des RAC serrés car il permet d’estimer un risque « interventionnel » d’un TAVI. Ceci a un intérêt capital dans le choix de la technique à utiliser et de préparer au mieux l’intervention permettant de diminuer de façon considérable le risque de la procédure. On aura compris que le scanner pré-TAVI est indispensable, qu’il doit être de bonne qualité et être au moins thoraco-abdominal et, surtout qu’il doit être spécifiquement analysé par le cardiologue qui posera la prothèse valvulaire percutané.


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Le Cardiologue n° 444 – Janvier-Février 2022





L’ABC de la CCAM… 1ère partie

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Occitanie : une année riche en perspectives !

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Le rapport HCAAM

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Le travail aidé

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La région Lorraine

La région Lorraine regroupe les départements de la Meuse, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle et les Vosges.
Rencontre avec Michaël Angioi, président de l’antenne SNC dans la région.

Principaux chiffres-clés de la région Lorraine
Cardiologues : 232 cardiologues libéraux en 2020 (observatoire-des-territoires.gouv.fr), (1) soit une densité de 10 cardiologues pour 100 000 habitants (observatoire-des-territoires.gouv.fr). Ces chiffres couvrent une importante disparité : la Meuse compte 4,3 cardiologues pour 100 000 habitants, les Vosges 8,5, la Moselle 10,4 et la Meurthe-et-Moselle, 11,5. Le SNC compte une centaine de cotisants.

Maladies cardiovasculaires (sig-grand-est.orscentre) : Taux de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires (2010-2014 – pour 100 000 habitants) : 208,25 (France = 186).

Défis et enjeux de la région
Les deux grands enjeux de la région sont son attractivité pour les jeunes et le nombre de cardiologues en formation, assez éloigné des besoins.

En effet, la Lorraine fait face au vieillissement de sa population médicale, dont les cardiologues. S’y ajoute un manque d’attractivité de la région. Les problèmes habituels liés à la désertification sont amplifiés, en-dehors des zones de Metz, Nancy, Thionville et dans une moindre mesure, Epinal. Ces quatre villes concentrent l’essentiel de l’offre en cardiologie libérale. Les cardiologues ont développé des cabinets secondaires pour aller vers les populations excentrées, certains patients préférant faire 1h30 de trajet pour éviter des délais d’attente de plusieurs mois. Mais cela ne suffit pas pour absorber la demande.

Le développement des infirmier(ère)s en pratique avancée (IPA) pourrait constituer une piste mais il n’y en a pas encore beaucoup et les réticences restent importantes chez certains médecins.

Nos projets pour 2022

Nous souhaitons continuer à relayer les projets du syndicat. Par ailleurs, nous envisageons d’aller davantage vers les jeunes, notamment avec tout ce qui concerne l’aide à l’installation. Enfin, nous allons peut-être organiser des réunions d’information sur les IPA.

D’une manière plus générale, nous souhaitons être à l’écoute des besoins de nos adhérents mais aussi de l’ensemble des cardiologues libéraux de Lorraine. Pour cela, nous allons lancer une petite enquête pour savoir ce qu’ils attendent du syndicat à l’échelle de leur territoire (représentation et défense au niveau des institutions, organisation de FMC pour satisfaire au DPC…)

(1) Les indicateurs liés aux fonctions médicales et paramédicales portent sur les praticiens exerçant leur activité principale en libéral (en cabinet individuel ou de groupe ou de société). Les médecins fonctionnaires et les médecins salariés exerçant en établissement sanitaire par exemple ne sont pas comptabilisés.

Pour en savoir plus sur le SNC en région Lorraine
N’hésitez pas à contacter Michaël Angioi par mail en cliquant sur l’icône ci-dessous






Télésurveillance : une fin possible ?

La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) prévoit le passage de la télésurveillance dans le droit commun au 1er août 2022 avec la fin du programme « étapes ». Avoir confié à la DGOS la définition unilatérale des tarifs est contraire aux règles habituelles des relations entre libéraux et organismes payeurs fondées sur le dialogue conventionnel.

Alors que la Haute Autorité de santé avait travaillé avec les conseils nationaux professionnels (CNP) de chaque spécialité pour définir les modalités de ce passage de la télésurveillance dans le droit commun, l’Etat a confié à la direction générale de l’offre de soins (DGOS) la mission de définir les tarifs qui seraient appliqués. Ce travail a été fait sans aucune concertation avec les professionnels de santé, qu’ils soient libéraux ou hospitaliers.

La cardiologie perdante

Si certaines spécialités sortent gagnantes de cette manœuvre, ce n’est pas le cas de toutes, en premier lieu la cardiologie. En effet, la télésurveillance de l’insuffisance cardiaque voit par exemple son tarif passer de 170 à 150 € par semestre.

Outre cette baisse des tarifs, le nouveau modèle impose un forfait payé seulement à l’équipe médicale sans répartition entre le médecin et les autres professionnels de santé. Ceci impose pour les médecins libéraux de créer une société comme une société interprofessionnelle de soins ambulatoires (SISA), ce qui doit se faire avec l’aide d’un avocat et nécessite le recours à un expert-comptable chaque année pour la seule activité de télésurveillance. Cette évolution est particulièrement inapplicable pour les cardiologues libéraux.  

Dans le même temps les exploitants se verraient exonérés de la gestion des alertes et des pré-alertes dont ils avaient auparavant la responsabilité, ce qui augmentera le travail des médecins pour une rémunération moindre.

Ce qu’en pense le SNC

Le SNC rappelle que la télésurveillance constitue un enjeu majeur pour diminuer les ré-hospitalisations des patients insuffisants cardiaques.
À la suite de ces difficultés, les cardiologues libéraux et hospitaliers ont pu avoir des réunions avec la DGOS sans aucune avancée à ce jour.




NSTEMI : une hospitalisation tardive associée à une survie plus faible

(Medscape – Ted Bosworth) Les patients non traités dans les premières 24 heures lors de la survenue d’un infarctus du myocarde sans élévation de ST (Non-ST-Elevation Myocardial Infarction : NSTEMI), ont, à 3 ans, un risque de décès assez fortement majoré, comparés à ceux qui ont une prise en charge plus rapide, selon les résultats d’une étude basée sur une population de plus de 6 000 patients… [Lire la suite]




Le déficit en vitamine D est un facteur de risque de Covid sévère

(Medscape – Carloyn Crist) Les personnes avec un déficit en vitamine D sont plus susceptibles de faire un Covid-19 sévère ou d’être hospitalisés en soins critiques, selon une nouvelle étude publiée dans le journal Plos One[1]. Cette étude se fonde sur des données issues des deux premières vagues israéliennes de coronavirus avant que les vaccins ne soient largement disponibles. Les scientifiques insistent sur le fait que la supplémentation vitaminique n’est pas un substitut à la vaccination mais peut aider l’immunité naturelle… [Lire la suite]




Diabète de type 1: des avancées qui bouleversent la prise en charge

(Medscape – Vincent Richeux) Ces dernières années ont été marquées par de belles avancées dans la prise en charge du diabète de type 1 (DT1). L’arrivée de l’insulinothérapie en boucle fermée, tant espérée par les patients, est sans aucun doute l’une des plus marquantes. Pour faire le point sur l’évolution de la prise en charge du diabète de type 1 et les répercussions de ces progrès sur la vie des patients, nous avons interrogé le Pr Eric Renard, diabétologue au CHU de Montpellier… [Lire la suite]




Le risque d’AVC est plus élevé chez les personnes les plus pauvres, souligne une étude du ministère de la santé

(Le Monde – AFP) Les personnes appartenant au quart des Français les plus pauvres ont 40 % de risques supplémentaires de subir un accident vasculaire cérébral que le quart le plus riche. La fréquence et la gravité des accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont plus élevées chez les personnes les plus pauvres, particulièrement entre 45 et 64 ans, selon une étude publiée mercredi 9 février par le ministère de la santé… [Lire la suite]




Le ministère dévoile la stratégie française et européenne pour le numérique en santé

 (TICpharma – Wassinia Zirar) À l’occasion d’une conférence virtuelle sur la citoyenneté, l’éthique et les données de santé, organisée le 2 février dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne (PFUE), le ministère des solidarités et de la santé a présenté la stratégie française et européenne pour le numérique en santé articulée autour de l’éthique et de la consolidation d’un marché unique européen… [Lire la suite]




Covid-19 : vent de liberté au Royaume-Uni et en Suède, incidence des décès encore élevée, quand la vaccination des enfants ne prend pas

(Medscape – Rédaction) En raison de l’évolution de la pandémie Covid-19, une sélection d’actualités internationales vous est proposée chaque semaine par les équipes éditoriales locales de Medscape [Lire la suite]




Syndrome d’hyperventilation : ce n’est pas psychologique !

(Medscape – Caroline Guignot) Bien que fréquent en médecine générale, le syndrome d’hyperventilation souffre d’une procédure diagnostique et de principes thérapeutiques mal codifiés. D’où l’importance de faire le point sur sa définition et ce que l’on sait sur les moyens diagnostiques et les prise en charge efficaces. Un atelier a été animé par le Dr Cécile Chenivesse (CHRU Lille) dans le cadre du congrès de la Société française de pneumologie (CPLF) qui s’est tenu à Lille du 21 au 23 janvier 2022… [Lire la suite]




Covid : du diagnostic au contrôle de l’épidémie, la révolution du séquençage des virus

(The Conversation – Virginie Courtier, Etienne Decroly) La surveillance des mutations du coronavirus susceptibles d’aggraver la pandémie ou d’atténuer l’efficacité vaccinale est un enjeu majeur pour le pilotage des mesures de contrôle sanitaire.

Augmenter les capacités de séquençage des virus, qu’ils soient prélevés chez des patients ou dans des échantillons environnementaux ou animaux, puis partager ces données est donc indispensable pour comprendre les origines des épidémies actuelles et pour mieux se préparer à celles qui émergeront demain. Mais pas seulement… [Lire la suite]




Sécurité informatique: les incidents déclarés à l’ANS ont doublé en 2021

(TICsanté – Léo Caravagna) Les incidents de sécurité informatique déclarés à l’Agence du numérique en santé (ANS) en 2021 ont doublé par rapport à 2020, une année « déjà exceptionnelle », a déclaré le directeur de l’expertise, de l’innovation et de l’international de l’ANS, Marc Loutrel, le 8 février lors du Cybercamp santé organisé à Lyon… [Lire la suite]




Quelles querelles d’égo derrière la découverte de l’insuline ?

(Medscape – Becky McCall) La découverte de l’insuline il y a un siècle a révolutionné la vie de millions de patients et valu un prix Nobel à ses deux découvreurs, Banting et MacLeod. Pourtant, comme pour chaque découverte importante, l’histoire officielle ne retient que les principaux noms et oublie au passage des personnes-clés et les guerres d’égos qu’elles se sont livrées. La petite histoire dans la grande, que nous relate notre consœur Becky McCall… [Lire la suite]




Les produits à base de cannabidiol associés à des effets bénéfiques sur l’anxiété, la douleur et le sommeil

(Medscape – Liz Scherer) Les produits au cannabidiol (CBD) en vente libre semblent améliorer la douleur, le sommeil et les troubles anxieux, selon des recherches préliminaires.

Un essai contrôlé randomisé, 100 % virtuel et ouvert 

Les résultats intermédiaires de l’Advancing CBD Education and Science (ACES), un essai contrôlé randomisé, 100 % virtuel et ouvert, montrent que les participants à l’étude ont connu divers degrés d’améliorations « cliniquement significatives » de la qualité du sommeil, de l’anxiété et de la douleur… [Lire la suite]




Du DMP à « Mon espace santé »: retour sur deux décennies de construction du « carnet de santé numérique »

 (TICsanté – Wassinia Zirar, Vincent Granier) – Lancé le 3 février par le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, l’espace numérique de santé ou « Mon espace santé » intègre l’épineux dossier médical partagé (DMP) et doit permettre de faire enfin décoller le « carnet de santé numérique » voulu par les pouvoirs publics… [Lire la suite]