Meta Pharmaceuticals : la société chinoise qui veut fabriquer des médicaments grâce à l’IA

(Siècle Digitial – Valentin Cimino) Les investisseurs ne manquent pas d’intérêt pour les entreprises qui se servent de l’intelligence artificielle pour découvrir et fabriquer des médicaments à petites molécules. Plus tôt cette année, la société Immunai, basée à New York, a levé 215 millions de dollars pour créer un « atlas » du système immunitaire humain. Insilico, une autre société basée à Hong Kong, a également obtenu un financement de 60 millions de dollars. Avec ces 15 millions de dollars, Meta Pharmaceuticals va développer des technologies émergentes dans le domaine de l’immuno-métabolisme… [Lire la suite]




Meta publie un rapport qui explore les impacts de la pandémie sur les tendances relationnelles

(Siècle Digitale – Marc Premieux) Une étude menée par l’équipe Meta Foresight en août 2021, résume le changement important des interactions humaines, en période de pandémie. Les conclusions du rapport intitulé « La grande réinitialisation des relations », expliquent en trois parties les nouveaux comportements émergents et leurs impacts, à savoir : la redéfinition des amis les plus proches, l’intérêt grandissant des différentes générations à la technologie et les influences sur les marques… [Lire la suite]




Législatives : résultats favorables pour les candidats acteurs de santé

(Medscape – Jacques Cofard) Comment défendre le système de santé en péril, sinon en présentant sa candidature aux législatives ? De nombreux professionnels de santé ont sauté le pas. Certains d’entre eux ont passé le cap du premier tour des élections législatives ce 12 juin. Medscape était rentré dans le détail des programmes de trois d’entre eux, qui seront présents au second tour de ces élections, le 19 juin prochain. Il en va ainsi de Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF)… [Lire la suite]




Médecins salariés en maisons de santé pluriprofessionnelles : une réforme inachevée

(Medscape – Serge Cannasse) Le salariat des médecins a été présenté comme la solution pour nombre d’entre eux, notamment pour ceux travaillant dans des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP). Reste que sur le plan juridique le financement de ces médecins n’est pas simple. Le cabinet Houdart a fait le point sur son blog… [Lire la suite]




Prévention des allergies alimentaires : introduire tous les allergènes entre 4 et 6 mois

(Medscape – Nathalie Raffier) Si l’immunothérapie orale permet d’envisager une tolérance aux allergènes alimentaires dans de nombreux cas, la prévention primaire des allergies liées aux aliments reste cruciale selon la Société française d’allergologie. Dans de nouvelles recommandations, présentées lors d’une session du congrès des Sociétés Françaises de Pédiatrie, la société savante préconise l’introduction précoce des allergènes dès l’âge de 4 mois pour tous les enfants… [Lire la suite]




Covid-19 en hausse : vers une campagne de vaccination visant Omicron à l’automne ?

(Medscape – Vincent Richeux, Damian McNamara) Selon des résultats préliminaires du laboratoire Moderna, l’administration de son vaccin bivalent à ARNm modifié pour viser spécifiquement le variant Omicron a donné « une réponse immunitaire forte », presque deux fois supérieure à celle obtenue avec le vaccin d’origine. La mise à disposition de ce vaccin de nouvelle génération devrait s’inscrire dans une gestion de l’épidémie de Covid-19 similaire à celles appliquée pour la grippe saisonnière… [Lire la suite]




Ne manquez pas la dernière édition de votre revue « Le Cardiologue » !

Vous retrouverez dans ce numéro un cahier pratique dédié à l’exercice coordonné qui se déploie depuis quelques années au sein du 1er recours (la médecine de ville).

Conçu à l’origine pour prendre en charge en majorité des soins aigus mobilisant peu d’acteurs, notre système de santé doit aujourd’hui répondre aux besoins d’une population vieillissante et de patients atteints d’une ou de plusieurs maladies chroniques. Cette prise en charge nécessite la participation de nombreux professionnels de santé aux compétences différentes et complémentaires. La coordination de ces différents acteurs constitue donc un enjeu prioritaire. 

Caractéristiques de l’exercice coordonné

L’exercice coordonné se fait sur la base du volontariat et rassemble plusieurs professionnels de professions différentes et/ou acteurs de santé qui s’organisent pour travailler ensemble. Il peut prendre différentes formes, du binôme de professionnels à la coordination d’un ensemble d’acteurs de santé à l’échelle d’un territoire. L’objectif est de structurer l’offre de soins de proximité.

Aides et financement

Les pouvoirs publics proposent des aides et des financements pour accompagner la constitution de structures d’exercice coordonné : retrouvez plus d’informations dans le cahier pratique !


Guide de l’exercice coordonné

Également au sommaire

Votre rendez-vous périodique avec la nomenclature dans L’ABC de la CCAM (3e partie), le point sur les nouvelles conditions d’implantation et d’organisation des soins critiques, la seconde partie du compte rendu de l’AG du SNC, une présentation du ministère de la santé et de la prévention, la page du CNCF consacrée au syndrome X et à l’INOCA (2e partie), la fiche méthode « savoir analyser la littérature médicale » (4e partie), et votre partie magazine : espace vin, culture livre, hightech et art & culture.

Bonne lecture, faites-nous part de vos commentaires !

© BiancoBlue/depositphotos




Indemnités journalières des libéraux : le nouveau système toujours en rodage

La réforme relative aux indemnités journalières des libéraux a été mise en œuvre en juillet 2021, mais sa mise en place connaît des dysfonctionnements.

Depuis bientôt un an, en cas d’arrêt de travail, de maladie ou d’accident, les libéraux perçoivent des indemnités journalières (IJ) avec un délai de carence réduit à trois jours et pendant 90 jours.

Des difficultés de mise en œuvre

Cette réforme était très attendue mais l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) a recueilli les témoignages de libéraux ayant rencontré des difficultés à la suite de leur arrêt : une durée de traitement des demandes trop longue (> 60 jours pour prendre en charge la demande dans 40 % des situations), une perte de temps liée à des demandes complémentaires de la CPAM (dans 18 % des cas, il a été demandé des pièces telles que : certificat médical, attestation sur l’honneur, preuves d’exercice libéral, bulletins de salaire, copies des cotisations Urssaf, …) et, surtout, des IJ versées uniquement après réclamation (59 % des libéraux concernés).

Un manque de moyens mis en place par la CNAM

Cette réforme avait pour objectif de simplifier les démarches des libéraux, mais il s’avère que la CNAM s’était reposée uniquement sur l’outil informatique pour traiter ce nouvel afflux de demandes, sans moyen supplémentaire.
Cette situation ainsi que des erreurs concernant les montants reçus engendrent stress et difficultés financières pour les professionnels concernés.
L’UNPS appelle la CNAM à mettre en place les moyens nécessaires pour alléger le processus et instaurer une aide administrative dédiée aux libéraux. 


En savoir plus sur les indemnités journalières des libéraux

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L’exercice coordonné

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Hackers – Les maîtres du monde


La santé est de plus en plus ciblée, les attaques en sécurité informatique ont explosé ces deux dernières années. Les failles sont nombreuses et les vulnérabilités des établissements de santé sont connus des pirates, mais les laboratoires, les centres de santé et les praticiens isolés sont aussi source d’inquiétude. Si ce risque par rebond est maintenant bien connu, il existe dorénavant le risque intégré avec le développement des objets connectés.

Pascal Wolff – Le Cardiologue n° 446 – Mai-juin 2022

A la suite d’une discussion avec un confrère, le Dr Cinécare a voulu installer un logiciel de prise en main à distance. Devant la pléthore de programmes, il a préféré essayer une version gratuite trouvée sur le net avant l’achat définitif d’une version payante.

Le Dr Cinécare clique sur les liens pour installer ce logiciel sans fournir bien sûr de numéro de carte ni de coordonnées bancaires. 

L’installation se passe tout à fait normalement.

Une fois la version gratuite enregistrée, plusieurs emails sont arrivés dans une langue étrangère pour confirmation. Normal, le logiciel gratuit est en langue anglaise. Pour la langue française, il devra s’acquitter de la version payante. 

Le programme d’installation lui demande d’éteindre sa machine et de la rallumer pour accéder au logiciel. Une fois fait et l’ordinateur rallumé, le Dr Cinécare transfère ses données dans le nouveau logiciel.

UNE PERTE DE CONTRÔLE

Subitement, l’ordinateur se met à ralentir sérieusement et certaines applications deviennent particulièrement difficiles à contrôler…

Le Dr Cinécare éteint une nouvelle fois sa machine puis la redémarre, pensant à un problème de connexion, comme cela lui arrive régulièrement. Mais l’ordinateur est toujours aussi difficile à gérer. Pire, le curseur de la souris se déplace tout seul et son PC se met à taper des lettres sans son intervention.

Le Dr Cinécare se rend subitement compte que sa machine a été piratée et est ainsi devenue un PC Zombie (botnet) [1]. Sans qu’il s’en aperçoive, ses mots de passe et toutes ses interventions vont pouvoir être lus et enregistrés. Le malware a introduit un trojan (2) qui ouvre la voie à d’autres programmes malveillants, prenant en otage l’ordinateur tout entier.

L’accès à ses logiciels devient impossible. Son agenda ne répond plus et, sans secrétaire extérieure informatisée, il ne sait pas quels patients ont pris rendez-vous et pour quels motifs. La série débute : Comment contacter les patients ? Comment annuler ou reporter les rendez-vous ? Quid des données et que vont-elles devenir si elles lui sont subtilisées ? Le malware prend également possession de son logiciel de messagerie et de ses mots de passe.

Le Dr Cinécar se sent soudain totalement perdu. Son informatique ne répond plus ; il n’a plus aucun moyen de récupérer sa comptabilité et donc aucune vue sur les versements perçus ou ceux en attente.

Heureusement, son informaticien (qu’il aurait dû contacter pour l’installation de ce logiciel… gratuit) lui avait installé un système de sauvegarde automatique avec deux disques durs en miroir. (3) Le but était d’en retirer un tous les soirs et de l’interchanger avec un autre le lendemain, mais cela n’avait pas été fait depuis trois mois. Les données de la sauvegarde ont donc été également cryptées, à l’exception du disque dur interchangeable qui était resté dans sa boîte. Il peut donc retrouver une sauvegarde, certes avec un délai de trois mois en arrière, mais qui a le mérite d’exister. Ensuite, le Dr Cinécare a tout perdu.

Comme un grand classique, le piratage est intervenu au moment de l’installation du logiciel avec une prise en main à distance. Le fichier d’installation a été récupéré sur un site frauduleux et un logiciel de ransomware (4) a donc été installé au lieu du logiciel souhaité. Ce type de piratage est de plus en plus sophistiqué, les hackers s’adaptant au système antivirus en adoptant des méthodes évitant ainsi d’être détectés.

Mais les malwares peuvent venir d’autres sources, tels les mails, même ceux de vos connaissances (subtilisation des adresses mail), les sites frauduleux (5), de votre portable subtilisé dans des réseaux publics (wifi), la liste est longue.

SE PROTÉGER DES VIRUS

Cela va de soi : le logiciel antivirus, votre première défense, à installer dans les plus brefs délais.

Il doit être également exécuté sur tous les appareils connectés au réseau. Il empêche les exécutables des logiciels malveillants de s’exécuter sur votre machine. Mais attention, il ne vous sauvera pas de toute attaque.

Les premiers gestes devant votre machine doivent devenir vos habitudes :

1. N’ouvrez jamais les pièces jointes insérées dans vos e-mails : de nombreuses attaques commencent ainsi.
2. Votre système d’exploitation doit toujours être à jour : les correctifs, outre les avancées techniques qu’ils procurent, corrigent les bugs et autres failles de sécurité découvertes.
3. Vous avez un doute sur un site : rebroussez chemin, vous éviterez les téléchargements par drive-by ou les redirections vers des sites hébergeant des logiciels malveillants qui ciblent la vulnérabilité spécifique de votre navigateur et/ou de ses plugins.
4. N’utilisez pas de logiciels piratés ou partagés. Tentants soient-ils, ils peuvent contenir des logiciels malveillants. En clair, téléchargez les logiciels uniquement à partir de source officielle.

NOUS SOMMES TOUS DES CIBLES

Nous sommes tous des cibles, mais la réponse immédiate de quiconque est « je suis trop petit, je n’intéresse personne et mes données n’ont pas de valeur », ce qui est globalement vrai, mais la première règle est de ne pas se trouver dans les filets du chalut. Parce que toute personne a des accès à des systèmes plus larges et est donc potentiellement intéressante.

A l’heure du Covid, par exemple, les médecins victimes de piratage ont été nombreux. Activer par exemple sa carte e-cps via un compte piraté est facile, c’est ce qui était arrivé à un professionnel de santé à la retraite venant en aide dans un centre de vaccination. En se rendant sur son compte, il a découvert qu’il avait vacciné un millier de personnes, alors que ce n’était absolument pas le cas.

Le hacker est tout d’abord un prédateur, et si vous avez un niveau de résilience faible, vous serez une cible facile. On connaît la volonté de l’attaquant : l’argent, le pouvoir, l’information, la désinformation, la capacité à nuire, l’ego. On se retrouve forcément dans un de ces cas

IL FAUT AGIR

Il ne faut pas sous-estimer ces incidents qui peuvent avoir des répercussions dramatiques. Mais ceux-ci ne sont par forcément de nature malveillante, ils peuvent également être dûs à des problèmes matériels ou informatiques (incidents dans les data centers, coupures récurrentes chez des opérateurs…).

Nous verrons dans notre prochain numéro comment se prémunir pour éviter le pire et – surtout – travailler sur l’anticipation, car la sécurité se passe tout d’abord en amont afin de garder une marche d’avance sur les hackers…

LES DIFFÉRENTES FAMILLES DE VIRUS

On peut considérer le virus informatique comme son cousin biologique qui s’attaque à un organisme pour le détruire. Il y aurait plus de 50 000 virus en circulation aujourd’hui, des plus inoffensifs aux plus virulents, capables d’effacer les données d’un disque dur.

Les trois grandes familles

1. Le virus de fichier capable de corrompre des fichiers exécutables (fichiers contenant un programme identifié par le système d’exploitation) tels les .exe, .com; .bin,…

2. Le virus de boot. Son secteur : détruire les données utilisées pour démarrer le disque dur.

3. Le macro-virus (près de 80 % des virus). Attaque les documents contenant des macros afin de casser l’automatisation des fonctions des logiciels.

Les virus sont capables de se répliquer, de se développer et de se propager vers d’autres ordinateurs en s’insérant dans d’autres programmes ou documents.

Les vers

Le vers (worm) est un logiciel malveillant capable de se dupliquer et de propager via les réseaux. C’est un fichier qui se multiplie à l’infini, via par exemple les courriers électroniques ( et épuisent ainsi l’espace de stockage). Il peut exploiter les carnets d’adresses et envoyer automatiquement à l’insu des propriétaires des fichiers word infectés.

Les chevaux de Troie

Le cheval de Troie (Trojan horse) transite également par courrier électronique et s’installe également à l’insu de l’utilisateur. Activé à distance, il permet le contrôle complet de la machine (système, configuration, mots de passe…)

Les maldocs

Le maldoc est un document informatique malveillant qui se partage deux mécanismes : la vulnérabilité  (exploite une vulnérabilité préexistante ou exécute une charge utile à l’ouverture) et la fonctionnalité (accès direct aux ressources du système).

(1) « Botnet » (contraction des termes « robot » et « network »). Les cybercriminels utilisent des chevaux de Troie particuliers pour violer la sécurité des ordinateurs de différents utilisateurs, et d’en prendre ainsi le contrôle à distance. 

(2) Le trojan (cheval de Troie en français) n’est pas un virus mais un programme malveillant.

(3) Le système plus connu sous le nom de RAID sécurise automatiquement vos données en les dupliquant sur deux disques identiques.

(4) Un ransonware est un logiciel qui chiffre des données personnelles puis demande à leur propriétaire d’envoyer de l’argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer.

(5) Utilisez la page de Google Safe Browsing afin de savoir si Google a référencé un site comme douteux.

Source : kaspersky.fr

Vérifiez vos adresses mails !

Il n’y a pas que votre ordinateur qui peut être piraté. Vos adresses mails on pu être subtilisées dans d’autres bases de données (Santé, Gafam, réseaux sociaux…). Pour le savoir et éviter une usurpation de votre identité, de l’hameçonnage ou autre méfait, vérifiez auprès du site  haveibeenpwned s’il y a eu violation de vos adresses. Si tel est le cas, le site vous indique sur quels sites vos données ont été volées… et changez vos mots de passe.

la CNIL et vos données

Le médecin libéral doit donc protéger ses données personnelles et médicales. Pour ce faire, il doit passer par des protocoles précis : hébergement certifié données de Santé avec demande préalable auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). 

La CNIL a récemment sanctionné deux médecins libéraux pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de leurs patients, des milliers d’images médicales hébergées sur des serveurs étaient en accès libre. Toutes ces données pouvaient donc être consultées et téléchargées, et étaient, selon les délibérations de la CNIL, « suivies notamment des nom, prénoms, date de naissance et date de consultation des patients ». Le problème venait simplement d’un mauvais paramétrage de leur box internet et du logiciel d’imagerie qui laissait en libre accès les images non chiffrées.

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LES NFT, C’EST QUOI EXACTEMENT ?

Les jetons non fongibles (NFT) sont des certificats de propriété stockés sur une blockchain. Ces jetons numériques permettent de certifier l’authenticité d’un objet qui lui est associé en achetant un code (ou un certificat)

Contrairement à la monnaie telle qu’on la connaît (ou aux cryptomonnaies), chaque NFT est unique ou non fongible, c’est-à-dire qu’il ne peut être échangé contre quelque chose de valeur égale. 

Le marché de l’art est en pleine révolution grâce aux NFT. Mike Winkelmann (Beeple) a vendu une photo numérique pour plus de 69 millions de dollars chez Christie’s. Et pourtant, cette photo est consultable et téléchargeable sur internet, contrairement à un tableau « réel ». Alors, pourquoi acheter une telle œuvre de cette manière ? Et bien tout simplement parce que celle-ci a été vendue avec son NFT qui la rend unique et traçable. Ce certificat signe bien sûr l’œuvre de l’artiste et indique qui l’a vendue, qui l’a achetée et pour quelle somme et à quelle date. Cette œuvre « numérique » peut donc être cédée en enchère… et si la valeur de la cryptomonnaie qui a permis d’acquérir le certificat NFT augmente, la valeur de cette œuvre augmentera  pour le possesseur du NFT.




Château Pedesclaux 2014 Grand cru classé

Au château Pédesclaux, il y a un avant et un après l’année 2009. Avant, ce 5e grand cru de Pauillac connaissait un long et profond déclin par manque d’ambition et de moyens financiers des propriétaires, à tel point que le célèbre critique Robert Parker écrivait en 1999 : « les Pédesclaux ne m’ont jamais impressionné du fait de leur manque de profondeur et de leur caractère excessivement tannique ». 2009, c’est le début d’une résurrection avec l’arrivée de Jacky Lorenzetti, ex-propriétaire du groupe Foncia, dont la vente va lui permettre sa deuxième vie d’homme d’affaires : rachat du club de rugby du Racing rapidement propulsé en 1ère division, construction du magnifique stade couvert utilisé aussi comme salle de spectacle, le Paris Défense Aréna.

Diplômé d’une école hôtelière, époux d’une fille de viticulteur, amateur des grands crus médocains, c’est fort logiquement qu’il se lance dans l’industrie du vin par l’acquisition de plusieurs propriétés (Lilian Ladouys, 50 % d’Issan), dont le point d’orgue sera le moribond Pédesclaux. Tout ou presque doit être remis à plat. Il s’entoure d’une équipe hautement compétente dirigée par Emmanuel Cruse (son partenaire à Issan) et Vincent Bache-Gabrielsen, conseillée par l’œnologue Eric Boissenot. Une superbe parcelle (Château Behéré) au cœur de Pauillac est acquise et intégrée au vignoble qui passe de 26 ha à 48 ha actuellement.

UNE PROFONDE RESTRUCTURATION

Le vignoble fait l’objet d’une restructuration profonde : étude des sols, remplacement des ceps abîmés par des sélections massales, pratiques culturales respectueuses de l’environnement. En parallèle, les Lorenzetti confient à l’architecte Jean-Michel Wilmotte, la conception de nouvelles installations techniques, ainsi que la rénovation du château avec, pour ambition, d’en faire une œuvre d’art et un outil au service de l’excellence du vin. En 2014, sort de terre un nouveau chai 100 % gravitaire composé de cuves inox tronconiques à double étage, doté d’installation à la pointe de la technologie. Le château enchassé dans un écrin de verre s’organise autour d’un élément central qui abrite un cuvier transparent et le chai. Spectaculaire, le bâtiment séduit par la pureté et la modernité de ses lignes. Les matériaux nobles : le verre, l’acier et le bois ont été privilégiés. Le vignoble sis au cœur des terroirs d’excellence dominant Pauillac, dont les prestigieux voisins s’appellent Lafitte, Mouton-Rothschild, Pontet-Canet, est réparti sur un plateau de graves profondes sur socles calcaire et argileux en mosaïque. Les pratiques culturales minutieuses : taille des vignes en fenêtre, épamprage, effeuillage raisonné, vendanges vertes si nécessaire, favorisent une bonne répartition et une bonne aération des raisins. La sollicitation de la vie microbiologique par la mycorhization, la mise en place de compost ou d’engrais verts, l’alternance sols travaillés/sols enherbés participent à la qualité de la viticulture. Pour le millésime 2014, marquant la première utilisation du tout nouveau chai gravitaire, les vendanges guidées par les études de maturité débutèrent le 30 septembre. Les raisins ramassés manuellement et sélectivement en petites cagettes sont refroidis pour une macération préfermentaire, avant d’être acheminés par ascenseur jusqu’aux tables pour un tri sur grappe, puis sur baies. Les raisins posés sur des cuvons roulants sont acheminés dans les cuves inox, thermo-régulées, encuvées par gravité, sans foulage. L’élevage s’étend sur 16 mois en barrique (60 % neuves, 40 % de 1 vin). L’extraction est douce avec délestages et pigeages. Avant la mise en bouteilles, collage au blanc d’œuf.

UN ÉQUILIBRE REMARQUABLE

Ce millésime 2014 du château Pédesclaux, le meilleur produit jusqu’alors (mais les millésimes récents vont encore le surpasser), profita d’excellentes conditions climatiques et en particulier un été indien doux et très ensoleillé. Cette cuvée assemblant 53 % de cabernet sauvignon et 47 % de merlot, arbore une robe grenat intense, profonde aux notes violines qui introduit une vaste gamme aromatique de crème de cassis, de mûre écrasée, de noix de muscade, de café torréfié, accompagnée par un bouquet de cèdre et de boîte à cigares. L’attaque en bouche est grasse, gourmande, ample, les tanins soyeux sont bien mûrs et présentent un grain d’une grande finesse qui se conclut sur des notes de caramel au lait et de cacao soulignant sa longue finale. Le remarquable équilibre, la montée en puissance, l’escalade des curseurs signent un grand Pauillac.

Les Pauillac, comme je l’ai déjà souligné (Le Cardiologue n ° 320) sont les vins de l’agneau, de préférence du même terroir : selle entourée d’une croûte de chapelure qui exalte encore mieux le vin, accompagnée de pommes boulangères, gigot de 7 heures aux fèves, épaule, voire d’un plat mijoté tel un navarin. La viande de bœuf l’apprécie également fort, que ce soit un filet sauce bordelaise avec gratin dauphinois ou une côte bien épaisse cuite au four avec un plat de macaroni. De magnifiques accords entre ce vin fin et généreux peuvent être réalisés avec les gibiers à plume : colvert, poule faisane, perdreau, grouse pour les chanceux qui peuvent y accéder.

UNE RECONVERSION EN BIO

Actuellement, le château Pédesclaux relève un nouveau défit, celui du passage de l’ensemble du vignoble en agriculture biologique. Mais nous pouvons faire confiance à Jacky Lorenzetti et à sa dynamique équipe, pour mener à bien cette reconversion, comme ils l’ont fait jusque là en ressuscitant ce vin, pour lui permettre de devenir un des fleurons de Pauillac. Dernier point, mais pas le moindre : le château Pédesclaux affiche un rapport qualité/prix affriolant (moins de 50 euros) !

J. Helen

Jacky et Francoise Lorenzetti
33250 Pauillac

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération




Le ministère de la santé et de la prévention

Les nominations de Brigitte Bourguignon et de Damien Abad, respectivement ministre de la santé et de la prévention et ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, engendrent la réattribution des missions des différents ministères sociaux précédemment placés sous la responsabilité d’un seul ministre. Cela témoigne de l’enjeu que représentent ces domaines désormais confiés à deux ministres de plein exercice.

Un large champ de compétences 

Le ministre de la santé et de la prévention intervient sur un champ dont on peut estimer qu’il va notamment recouvrir (sous réserve des annonces à venir) :

  • l’organisation de la prévention et des soins ; 
  • les règles relatives à la politique de protection de la santé contre les divers risques susceptibles de l’affecter, en liaison avec les autres ministres compétents ; 
  • les professions médicales et paramédicales et la fonction publique hospitalière ;
  • la participation à l’action du gouvernement en matière de recherche et de promotion de l’innovation dans le domaine de la santé ;
  • la préparation et le suivi des travaux du comité interministériel pour la santé.

Les questions liées à la Sécurité sociale, aux organismes complémentaires et à l’Assurance-maladie semblent échoir au ministère des solidarités ainsi que la préparation et le suivi de l’exécution de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) (à confirmer).

Des structures opérationnelles et des agences relais

Le ministre s’appuie sur l’administration et notamment :

  • la direction générale de la santé (DGS), qui prépare la politique de santé publique et contribue à sa mise en œuvre, avec les administrations concernées ;
  • la direction générale de l’offre de soins (DGOS), qui participe à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique de santé. Elle est plus précisément chargée de l’élaboration, du pilotage et de l’évaluation de la politique de l’offre de soins en fonction des objectifs et des priorités de la politique de santé.

Mais aussi, en cas de besoin :

  • la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives ;
  • les agences régionales de santé (ARS), établissements publics en charge de la politique de santé dans les régions et de son financement ;
  • un grand nombre d’établissements publics à compétence nationale (agence de la biomédecine, agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux, agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, agence des systèmes d’information partagés de santé…).

Des services pour les professionnels de santé

Pour accompagner les professionnels de santé au quotidien, le ministère a développé le portail d’accompagnement des professionnels de santé (PAPS – paps.sante.fr). Alimenté par les ARS, ce service d’information de proximité a pour objectif d’informer et d’orienter les professionnels de santé à chaque étape-clé de leur carrière, en fonction de leur profil et de leur (future) région d’exercice. Ainsi, le médecin aura accès à des informations et des services personnalisés concernant les nombreux sujets susceptibles de l’intéresser : la formation initiale, l’évolution de carrière, l’exercice coordonné, les aides individuelles, les démarches… jusqu’à la cessation de l’activité. Il trouvera également des documents-type, comme par exemple des modèles de convention de coopération.

Des priorités claires

Lors de la cérémonie de passation de pouvoir avec Olivier Véran, Brigitte Bourguignon a rapidement présenté ses priorités : lutter contre les déserts médicaux, renforcer la prévention (notamment pour l’enfance, les femmes et  les personnes âgées), consolider et adapter le système de soins en ville et à l’hôpital.

La nouvelle ministre, qui a débuté sa carrière comme secrétaire médicale, plaide pour une santé de proximité et accessible à tous. Afin de relever les défis auxquels fait face notre système de santé, elle souhaite mettre en œuvre une nouvelle méthode basée sur l’écoute et la coconstruction avec les territoires, les citoyens et les soignants. 

© Wirestock/depositphotos

A RETENIR

Le périmètre du ministère est plus restreint que lors du précédent quinquennat. Cela devrait permettre au ministre de se consacrer davantage aux sujets strictement liés à la santé mais nécessite une parfaite coordination avec les autres ministères, notamment concernant l’Assurance-maladie.
Le ministère de la santé a élaboré des outils pour accompagner les professionnels au quotidien. Ils sont accessibles via la plateforme paps.sante.fr
La nouvelle ministre de la santé et de la prévention a listé 3 priorités : la lutte contre les déserts médicaux, le renforcement de la prévention et la consolidation et l’adaptation du système de soins, en ville et à l’hôpital.




L’ABC de la CCAM… 3e partie

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Soins critiques : nouvelles conditions d’implantation et d’organisation

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Main basse sur la médecine libérale ?

Par Marc Villacèque.
Président du Syndicat national des cardiologues

L’entrée de capitaux étrangers ou de structures purement financières dans le monde de la santé est de plus en plus préoccupante.

Quatre grands groupes de santé privés détiennent plus de la moitié de l’hospitalisation privée générale française :

  • Ramsay Santé, dont les actionnaires principaux sont un groupe australien de cliniques privées et le Crédit Agricole ;
  • Elsan, qui appartient majoritairement au fond de CVC Capital Partners et à la famille Bettencourt (groupe L’Oréal) ;
  • Vivalto Santé, appartenant à des médecins pour 33 %, une société d’investissement des Émirats arabes pour 24 %, et la MACSF ;
  • Almaviva Santé, appartenant à des fonds soutenus par le Koweït à hauteur de 60 %.

La communication entre ces groupes et les médecins est de plus en plus difficile, voire impossible dans certaines villes. Des établissements font le choix de diminuer la masse salariale au détriment du chiffre d’affaires, et donc de l’activité de soins. Ils n’hésitent pas à jongler avec la législation pour optimiser les bénéfices : 

  • pendant la pandémie, les cliniques ont usé et abusé des déprogrammations malgré les compensations pour perte de revenus accordées par les pouvoirs publics ;
  • les échographies de stress sont réalisées en hospitalisation de jour et non plus en soins externes, alourdissant la procédure au détriment de la santé des patients et de l’Assurance-maladie.

Les champs d’action de ces sociétés touchent tous les secteurs de la santé :

  • achat de cabinets de radiologie, de laboratoires de biologie ou d’autorisations d’exercices comme en radiothérapie et oncologie ;
  • création de centres de santé pour « pallier les déserts médicaux » comme à Pierrelatte dans la Drôme. Un de ces groupes a réussi à salarier quatre généralistes, avec un financement de la CNAM en fonction des profils des patients, modalité d’allocation des ressources pouvant inciter à prendre en charge une population plus « rentable ».

Devant cette hyper-financiarisation à l’américaine, la résistance commence à s’organiser :

  • le syndicat de radiologie, la FNMR, a organisé un séminaire en avril 2022 en vue de  proposer de nouveaux modèles d’organisation des spécialités médicales libérales pour s’opposer à la prise de contrôle par ces groupes financiers ;
  • le réseau « Les biologistes indépendants », composé d’environ 1 000 biologistes, a alerté sur les conséquences de la financiarisation : les laboratoires ayant rejoint de grands groupes financiers représentent environ 70 % de part de marché ;
  • le groupe Ramsay Santé n’a pas réussi à racheter six centres de santé de la Croix-Rouge française en Ile-de-France ;
  • les reportages journalistiques se multiplient sur les centres de santé aux pratiques déviantes (dentaires, opthalmo).

Ces fonds financiers rachetant de plus en plus de structures de soins possèdent comme unique boussole la rentabilité financière de leurs investissements, au détriment, si besoin, de toute logique de soins. Nous ne partageons pas le même objectif prioritaire : le profit pour eux, la santé des patients pour nous. Aussi, le SNC vous encourage à refuser les avances de ces groupes, à préserver autant que possible notre indépendance dont dépendent notre liberté de médecin libéral et l’intérêt des patients qui nous font confiance.




Syndrome coronaire: nouvelle étape concluante pour l’angioplastie robotisée

(Medscape – Vincent Richeux) Le recours à la plateforme d’assistance robotique de conception française R-One (Robocath) pour réaliser une angioplastie s’est avéré sûr et efficace dans le traitement de lésions coronaires, dont un quart étaient considérées comme complexe, selon une petite étude clinique menée dans six centres européens. Les résultats ont été présentés lors de l’ EuroPCR 2022 [Lire la suite]




« IPA urgences » : une des solutions pour faire face à la crise ?

(Medscape – Isabelle Catala) Les Infirmier.es en Pratique Avancée (IPA) sont désormais vus comme une option d’intérêt par la communauté des urgentistes. Reste à préciser leur place aux urgences tout comme les conditions financières de la formation alors que les premières promotions entrent ou vont entrer sur le marché du travail… [Lire la suite]




Grapheal, le pansement biostimulant qui accélère la cicatrisation

(EDF Groupe) Quand on sait que les plaies chroniques touchent 2 millions de personnes en France et que leur prise en charge est souvent mal adaptée et coûteuse, il est nécessaire de trouver des solutions pertinentes. C’est le parti pris du projet Grapheal – Advanced Wound Care. Son objectif ? Optimiser le soin de ces plaies chroniques grâce à des pansements nouvelle génération… [Lire la suite]




Intelligence artificielle : BMS s’allie à Owkin pour optimiser ses essais cliniques dans le domaine des maladies cardiovasculaires

(TICpharma – Wassinia Zirar) La licorne tricolore Owkin, spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage fédéré appliqués à la recherche médicale, a annoncé le 8 juin avoir noué une collaboration stratégique pluriannuelle avec Bristol Myers Squibb (BMS) pour l’optimisation des essais cliniques dans le domaine des maladies cardiovasculaires, grâce à l’IA… [Lire la suite]




SI-Samu: le projet de logiciel de régulation médicale national est abandonné

(TICsanté – Jean-Yves Paillé) La direction générale de l’offre de soins (DGOS) a annoncé une réorientation du programme de modernisation des systèmes d’information (SI) Samu, avec notamment l’abandon du projet de logiciel de régulation médicale (LRM) national, provoquant l’incompréhension des professionnels de santé des urgences présents, lors du congrès Urgences 2022 à Paris, le 10 juin… [Lire la suite]




Covid-19 : l’ombre des variants BA.4 et BA.5 plane sur l’été

(Réalités Biomédicales – Le Monde – Marc Gozlan) La communauté scientifique internationale est pleinement mobilisée pour évaluer les  propriétés biologiques et virologiques de BA.4 et BA.5, les deux nouveaux sous-lignages d’Omicron, identifiés pour la première fois en Afrique du Sud et qui sont devenus en mai les variants prédominants dans ce pays. Ils y ont provoqué une nouvelle vague de contaminations mais de moindre ampleur que les précédentes. Au Portugal, BA.5, qui s’est imposé à la mi-avril, est à l’origine d’un important rebond de l’épidémie de Covid-19 et d’une mortalité conséquente chez les plus de 80 ans… [Lire la suite]




Le lourd impact de l’épidémie de Covid sur la santé mentale des médecins libéraux en France

(The Conversation – A. Frajerman, J.-F. Costemale-Lacoste) La souffrance psychologique des médecins libéraux est une problématique apparue et connue bien antérieurement à la récente pandémie. En effet, elle était déjà étudiée depuis au moins 20 ans, avec notamment les travaux du Dr Didier Truchot et le rapport au Conseil National de l’Ordre des médecins du Dr Leopold. Avant la pandémie, la prévalence du burn-out chez les médecins généralistes français était évaluée à 48 % dans cette population… [Lire la suite]




Toulouse : en grève, les urgences du CHU n’accueillent que les urgences vitales

(Le Monde) L’hôpital de Purpan invite les patients qui ne requièrent pas une prise en charge urgente par le SAMU à contacter les établissements privés de santé, leur médecin traitant ou la maison médicale de garde la plus proche, à partir de lundi 18 heures [Lire la suite]




Le Health Data Hub cherche son centre opérationnel de sécurité

(L’Usine Digitale – Alice Vitard) Au cœur du Health Data Hub, la centralisation des données de santé nécessite une sécurité informatique irréprochable. A ce titre, un appel d’offres a été lancé pour déployer un centre opérationnel de sécurité chargé d’analyser les menaces et d’identifier les mesures de sécurité à mettre en oeuvre. Le marché a une durée de trois ans… [Lire la suite]




Reconnaître les causes des HVG : une IA fait aussi bien que des cardiologues

(Medscape – Dr Angela Speth) Lorsque l’échocardiographie révèle une hypertrophie ventriculaire gauche, le médecin se retrouve confronté à une tâche fastidieuse et chronophage : la détermination de son ampleur et de sa cause. L’intelligence artificielle (IA) peut lui faciliter la tâche, comme le démontre une étude américaine qui a non seulement mesuré avec précision les caractéristiques géométriques du ventricule mais a également identifié les affections sous-jacentes, dont la sténose aortique, la cardiomyopathie hypertrophique et l’amylose cardiaque. Le travail a été publié dans JAMA Network… [Lire la suite]




Grossesse : l’automesure tensionnelle améliore-t-elle le pronostic des femmes faiblement hypertendues ?

(Medscape – Caroline Guignot) L’automesure tensionnelle aide-t-elle à améliorer le pronostic des femmes enceintes faiblement hypertendues ?Une étude clinique randomisée (BUMP 2) a comparé le bénéfice de l’automesure tensionnelle (AMT) vs un suivi conventionnel chez des femmes enceintes ayant une hypertension artérielle (HTA) chronique ou gestationnelle en termes de valeur de pression artérielle à l’accouchement… [Lire la suite]




Crise des Urgences : ce que veulent les urgentistes

(Medscape – Aude Lecrubier) Alors que la crise de l’hôpital public s’amplifie et qu’à l’approche de l’été, les craintes se cristallisent sur la capacité des Urgences à faire front dans des conditions acceptables, la première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé le 8 juin dernier trois mesures pour tenter de limiter la casse… [Lire la suite]




Grâce au quantique, Qubit Pharmaceuticals veut accélérer la découverte de nouveaux médicaments

(L’Usine Digitale – Alice Vitard) A la croisée des chemins entre la biologie et le quantique, la start-up Qubit Pharmaceuticals a développé une suite logicielle de conception de médicaments assistée par ordinateur pour accélérer les découvertes tout en réduisant les coûts. Après un premier tour d’amorçage, elle vient de lever 16,1 millions d’euros pour déployer son innovation auprès des industries pharmaceutiques… [Lire la suite]




Législatives : les propositions de trois candidats professionnels de santé

(Medscape – Jacques Cofard) Les candidats aux législatives ont-ils à cœur de défendre le système de santé dans leur programme de campagne ? Examen des propositions de trois candidats bien connus des médecins : Frédéric Valletoux (majorité présidentielle), Philippe Juvin (Les Républicains) et Caroline Fiat (NUPES)… [Lire la suite]




Tirzepatide : perte de poids « sans précédent » avec une incrétine double

(Medscape – Mitchel L. Zoler) Le traitement de personnes obèses mais non diabétiques par le tirzepatide, une incrétine, double agoniste GLP1 et GIP, a permis d’obtenir, en toute sécurité, une perte de poids « sans précédent » chez la grande majorité des patients de l’étude SURMOUNT-1 – un essai contrôlé par placebo mené auprès de plus de 2 500 personnes souffrant d’obésité ou de surpoids et présentant au moins une complication liée au poids… [Lire la suite]




Covid-19 : le tableau de bord de l’épidémie

(Le Monde – J. Baruch, R. Aubert, M. Ferrer, L. Sanchez, G. Dagorn et P. Breteau) La situation sanitaire en France et à l’étranger à voir en carte et en graphiques. Au 8 juin 2022, le total des cas d’infections détectées depuis le début de l’épidémie ne nous a pas été communiqué par Santé publique France. En revanche, l’agence dénombre 148 668 morts de personnes porteuses du SARS-CoV-2… [Lire la suite]




Sanofi lance son accélérateur digital pour devenir leader dans l’e-santé

(L’Usine Digitale – Alice Vitard) Sanofi ouvre un accélérateur à Paris pour développer des solutions qui transformeront la pratique de la médecine grâce aux données et à l’IA. D’ici deux ans, il devrait être composé de 300 personnes. Le premier thème abordé est l’eczéma atopique, une maladie inflammatoire de la peau… [Lire la suite]




Trouble bipolaire et Covid : le double effet bénéfique des médicaments à base de lithium

(The Conversation – Marion Leboyer) Lithium est aujourd’hui surtout associé dans les esprits à un usage industriel, puisqu’il est un des constituants clefs des batteries… Ce qui est moins connu, c’est que ce métal mou a également de nombreux usages biologiques. Prescrit sous forme de sels, il s’est ainsi installé depuis les années 1970 comme le chef de file des traitements « thymorégulateurs » (ou régulateurs de l’humeur). Mais en cette période de pandémie, ce sont ses propriétés anti-inflammatoires et antivirales qui ont particulièrement suscité de l’intérêt dans la communauté scientifique… [Lire la suite]




Crise aux urgences : le gouvernement annonce des « premières mesures » avant l’été

(Le Monde avec AFP) La ministre de la santé Brigitte Bourguignon a annoncé le doublement de la rémunération des heures supplémentaires et des élèves infirmiers « immédiatement » employables, avant un « été difficile » à l’hôpital… [Lire la suite]




Montaigne et La Boétie ou la quintessence de l’Amitié amoureuse – 1ère partie

– Par Louis-François Garnier


Accédez à la 2e partie

La précocité étonnante de certains écrivains ou artistes n’égale parfois que la brièveté de leur existence. Ce fût le cas d’Etienne de la Boétie (1530-1563) qui n’avait pas dix huit ans lorsqu’il traduisit Plutarque et Xénophon et rédigeât un pamphlet intitulé : Discours de la servitude volontaire. Il lui fallu une dispense du roi Henri II (1519-1559) pour exercer, avant l’âge légal de vingt cinq ans, la charge de conseiller au Parlement de Bordeaux.
Malheureusement « La Boétie courait plus vite que tout le monde jusqu’à sa mort » (1) prématurée, le 18 août 1563 après une agonie de neuf jours, à l’âge de « 32 ans, 9 mois et 17 jours » comme le relate Michel de Montaigne (1533-1592) qui l’assiste dans ses derniers instants.
Il s’agira plus tard pour Montaigne, qui se considère comme l’exécuteur testamentaire de La Boétie qu’il qualifiera de « plus grand homme, à mon advis, de nostre siecle » (15) de se porter garant de la mémoire de son ami et de mettre en exergue leur relation car une amitié hors du commun, voire même extrême (2) unissait ces deux hommes.

 

Que s’est-il passé ? Nous sommes au début des guerres de Religion (1562-1598), le lundi 9 août 1563, Michel de Montaigne a invité son ami à dîner mais celui-ci décline l’invitation car il se trouve « un peu mal » alors qu’il s’apprête à revenir vers le Médoc au retour d’une mission ayant pour but d’arrêter une troupe de Huguenots dans l’Agenais « tout empesté ». Il est vrai que pour Montaigne et ses contemporains, la peste était une « réalité douloureuse ». (15)

En fait, La Boétie présente tous les symptômes d’une dysenterie avec de violentes coliques, « des tranchées et un flux de ventre » de telle sorte que Montaigne va le convaincre de s’arrêter chez la sœur de Montaigne, Mme de Lestonnac, à Germignan devenu le quartier le plus ancien de la ville du Taillan-Médoc désormais au sein de Bordeaux Métropole. L’état de santé de La Boétie va rapidement se dégrader de telle sorte que Montaigne décide de rester au chevet de son ami et l’incite à ne pas laisser « ses affaires domestiques décousues ».

L’agonie de La Boétie est relatée par Michel de Montaigne qui décide de ne plus quitter son ami alors même que ce dernier le met en garde contre le risque de contagion et qu’il vaudrait mieux qu’il ne le visite que « par boutées ». Le malade, commençant à désespérer de sa guérison, partage ses biens entre son oncle et sa femme et se tourne alors vers son « frère d’alliance » en le suppliant de bien vouloir « être le successeur de ma bibliothèque et de mes livres (…) pour l’affection que vous avez aux lettres ». Finalement le malade a perdu tout espoir : « Mon frère, n’avez-vous pas compassion de tant de tourments que je souffre ? » avec cette phrase restée énigmatique par delà les siècles : « Mon frère !, mon frère !, me refusez-vous donc une place ? » et qu’on se gardera bien d’interpréter. (16)

La Boétie s’évanouit, on le ranime, il se confesse et reçoit les derniers sacrements dans le cadre d’une « mort socratique mais aussi chrétienne » (2). Il congédie sa femme en lui disant « Je m’en vais dormir, bonsoir ma femme, allez-vous-en » pour rester seul avec son ami « en donnant des tours dans son lit avec tout plein de violence » et en disant « il y a trois jours que j’ahane pour partir ».

Le moment ultime approche inexorablement dans une chambre « pleine de cris et de larmes » (2) : « Une heure après ou environ, me nommant une fois ou deux, et puis tirant à soi un grand soupir, il rendit l’âme. » mettant ainsi un point final à « l’implacable solitude du moribond » (3). Il ne reste plus à Montaigne qu’à rendre hommage à son ami « fabuleux » (16) et à faire bon usage de ses manuscrits et des livres qu’il lui a légués « la mort entre les dents ». (15)

Plus tard, il reconnaîtra qu’il n’aurait pas écrit les Essais (9) s’il avait conservé un ami à qui écrire des lettres ; « nous devons les Essais à La Boétie, à sa présence puis à son absence » (10). Montaigne à pu se consoler avec Sénèque (entre 4 av. J.-C. et 1 apr. J.-C. – 65 apr. J.-C.) quand celui-ci dit que « la mémoire de mes amis morts m’est douce et attrayante. Car je les ai possédés toujours comme si je devais un jour les perdre ; je les ai perdus et c’est comme si je les avais toujours ».

Les dernières paroles de La Boétie ont pu apparaître comme étant « l’expression la plus flagrante d’une attitude stoïque devant la mort » et on a pu voir « dans les paroles mises dans la bouche de La Boétie par Montaigne une preuve indiscutable d’influence sénéquéenne ». (15) (*)

L’enfance de Montaigne – l’éveil en musique par Pierre Nolasque Bergeret (1782-1863). Musée des Beaux-Arts de Libourne

Etienne de La Boétie, né à Sarlat dans une famille de magistrats cultivés, est « un produit typique de la vieille noblesse de robe » (3). Orphelin de bonne heure, il est élevé par son oncle ecclésiastique cultivé puis fait des études de droit à l’université d’Orléans où il passe son examen de licence en droit civil le 23 septembre 1553 qui est « la première date avérée » au sein d’une « brève existence qui demeure fort mal connue ». (15)

A cette occasion, il aura un maître éminent dénommé Anne du Bourg (1521-1559) magistrat protestant, conseiller au Parlement de Paris, et qui en juin 1559, au cours d’une séance plénière du parlement pourtant dénommée mercuriale car dévolue à exposer les dérives de l’administration de la justice, osa protester en présence du roi Henri II contre les excès de la répression contre « ceux que l’on nomme les hérétiques ». Le roi Henri II le fait arrêter sur le champ et embastiller. A cette époque il revient à un tribunal extraordinaire dénommé la Chambre ardente de prendre  la décision finale et c’est lui qui « envoie les protestants au bûcher ». (18)

Après un procès, au cours duquel Anne du Bourg utilisera tous les recours du droit et malgré la mort accidentelle du roi Henri II le 10 juillet 1559, le maître de La Boétie est pendu puis brûlé en place de Grève le 23 décembre 1559. Ce funeste événement a du être ressenti par La Boétie, alors âgé de 29 ans, comme étant un exemple affreux de la tyrannie qu’il abhorrait.

C’est cependant plus de dix ans au préalable que d’autres événements ont du inciter La Boétie à écrire, entre 1546 et 1548, le Discours de la servitude volontaire puisqu’il s’agit des répressions brutales des révoltes contre la gabelle à partir de 1542 et surtout en 1544-1546 lorsque fut imposé à la Guyenne le régime des greniers à sel (4). Le Discours de la servitude volontaire, qui s’apparente à un pamphlet contre la monarchie absolue, sera d’ailleurs dénommé plus tard le Contr’un, en l’occurrence le roi Charles IX (1550-1574),  en devenant alors « la référence des plus ardents calvinistes contre la couronne » et le « bréviaire des protestants ». (5-6)

A partir d’exemples issus de l’Antiquité, La Boétie se livre à un réquisitoire contre la tyrannie en posant la question de la légitimité de l’autorité et des mécanismes de soumission susceptibles d’expliquer qu’une population puisse accepter la servitude. Montaigne a pu prendre connaissance du manuscrit qui avait circulé sous le manteau.

En effet, au Parlement de Bordeaux, La Boétie avait succédé à Guillaume de Lur-Longa (mort en 1557) appelé au Parlement de Paris, et c’est celui-ci qui aurait remis le manuscrit, probablement en 1554, à Montaigne qui plus tard  l’aurait volontiers inséré dans ses Essais, mais les Réformés s’en étaient alors emparé de telle sorte que « désormais, le Contr’un était jeté dans la mêlée politique et religieuse » (7) particulièrement dangereuse à cette époque. (**)

Louis-François Garnier


 

(*) Montaigne a une « prédilection toute particulière » pour Sénèque de façon « diffuse et multiforme » voire « clandestine »(15) et fut même qualifié en son temps de « autre Sénèque en notre langue » par son contemporain, l’humaniste et homme d’état Etienne Pasquier (1529-1615). (16) Les emprunts à Sénèque s’appliquent au style léger et épistolaire et moins ostentatoire que celui de Cicéron ou Pline au point de parler du « sénéquisme de Montaigne » (15) avec un mode d’expression ayant pu faire considérer « Montaigne imitateur du style de Sénèque » (Hay, Bull. Société internationale des Amis de Montaigne, octobre 1940, IIe série : p66). En définitive, « Montaigne a été à la fois stoïcien, épicurien, sceptique, tout autant que socratique mais jamais platonicien » (5) en « modérant le plaisir pour ne pas souffrir de son absence ».  Montaigne prit ses distances à la fois vis-à-vis du dogmatisme stoïcien et de la philosophie épicurienne en optant pour « la voie du milieu » (in medio stat virtus) pour être « un peu plus, ou un peu mieux lui-même ». (16) En outre, Montaigne, adepte d’une religion révélée et bien qu’ayant « une certaine indulgence pour Sénèque », a pu considérer « l’orgueil stoïcien contraire à l’humilité chrétienne ». (15)  C’est ainsi que Sénèque est mort « en romain » tandis que Montaigne est mort dans un élan de foi en son dieu et « c’est à nostre foy Chrestienne, non à sa vertu Stoïque, de pretendre à cette divine et miraculeuse metamorphose ». (15)

(**) Le Discours de la servitude volontaire relate le fait qu’ « en consentant à abandonner leurs libertés politiques au souverain, les sujets ne renoncent pas seulement à leurs droits fondamentaux ; ils perdent sans le savoir toute possibilité de sociabilité future et pervertissent les rapports humains » (15) On peut s’interroger sur le fait que Montaigne s’est efforcé de faire considérer le texte de La Boétie comme une œuvre de jeunesse de moindre importance et non susceptible de heurter la susceptibilité du pouvoir en place, en des temps dangereux où un tel pamphlet potentiellement séditieux aurait pu valoir de sérieux ennuis ; il suffit de considérer que le texte publié sous un pseudonyme a été brûlé en place publique à Bordeaux en 1579. Le style de la Boétie lui est propre ne permettant pas d’émettre l’hypothèse que ce texte ait pu être rédigé bien plus tard, en 1560 en réaction à la mort d’Anne du Bourg et alors que les deux amis se connaissaient depuis 2 ans. Pour Montaigne, le texte de la Boétie incarne « l’idéal humain » reflétant « une période historique et politique limitée, la république romaine » » qu’il admire. (17)

 

Bibliographie

(1) La Boétie E. Discours de la servitude volontaire. Traduction en Français moderne et postface de Séverine Auffret. Ed. Mille et une nuits 2016
(2) Hennig J-L. De l’extrême amitié. Montaigne & La Boétie. nrf Gallimard 2015
(3) Lacouture J. Montaigne à cheval. Points Seuil 1998
(4) Gigon S.C. La Révolte de la gabelle en Guyenne (1548-1549). Paris, Champion,1906. In-8,IX-298 p. www.persee.fr
(5) Onfray M. Le luth de Montaigne (1533-1592). Le crocodile d’Aristote. Albin Michel 2019
(6) Album Montaigne. Iconographie choisie et commentée par Jean Lacouture. Bibliothèque de la Pléiade nrf Gallimard 2007
(7) Moreau P. Montaigne. Connaissance des Lettres Hatier 1967
(8) D’Ormesson J. Une autre histoire de la littérature française. Points-seuil 1999
(9) Montaigne. Les Essais. Edition établie et présentée par C. Pinganaud. Arléa 1996
(10) Compagnon A. Un été avec Montaigne. Equateurs parallèles 2013
(11) Sartre M. L’homosexualité dans la Grèce ancienne in La Grèce ancienne Ed. du Seuil Histoire 2008
(12) De Romilly J. Alcibiade  Le Livre de Poche.  Editions  de Fallois 1997
(13) Sénèque. Lettres à Lucilius. Traduction de Joseph Baillard annotée par Cyril Morana. Ed. Mille et une nuits 2017
(14) Onfray M. Sagesse. J’ai Lu Flammarion 2020
(15) Dictionnaire Montaigne. Ed. P. Desan, Honoré Champion/Classique Garnier 2007, réed. 2016
(16) Comte-Sponville A. Dictionnaire amoureux de Montaigne. Plon 2020
(17) Nakam G. montaigne et son temps. tel gallimard 1993
(18) Zweig S. Montaigne. Edition présentée par O. Philipponnat. Le Livre de Poche 2019

Remerciements au Dr Marcel Delaunay pour sa bienveillante attention et au Pr Brenton Hobart de l’American University of Paris, spécialiste de la littérature de la Renaissance, pour ses encouragements et ses conseils érudits.




« Deux villes pour deux vies » : deux élus s’engagent pour Mécénat Chirurgie Cardiaque

Une belle initiative a récemment vu le jour dans les Yvelines où deux maires ont décidé de s’engager aux côtés de l’association « Mécénat Chirurgie Cardiaque » fondée par le Pr Francine Leca en 1996.

Cette association permet d’opérer en France des enfants issus de pays défavorisés et souffrant de malformations cardiaques, lorsqu’ils ne peuvent pas être soignés dans leur pays. Transportés par Aviation sans frontières, les enfants sont hébergés par des familles d’accueil bénévoles et opérés dans l’un des 9 centres hospitaliers partenaires de l’association. Le coût moyen de la prise en charge globale d’un enfant est de 12 000 € et près de 4 000 enfants ont pu ainsi être accueillis et soignés depuis la création de l’association.

Deux villes pour deux vies

Les deux maires ont pour ambition « de fédérer largement les forces vives de leurs deux communes » autour de cette belle cause, au travers de plusieurs actions et événements sportifs, culturels et solidaires.

« Courir, pour que les petits cœurs puissent eux aussi avoir cette chance ! »

Jean-Baptiste Hamonic (maire de Villepreux) et Cédric Pemba-Marine (maire du Port-Marly) vont eux-mêmes « mouiller la chemise » en courant le « Half Marathon des Sables », une course de 4 jours qui demande aux coureurs de parcourir plus de 100 km en autonomie et en autosuffisance alimentaire. Elle se déroulera du 25 septembre au 2 octobre.

Soutenir les actions solidaires des élus

Ils seront soutenus par l’association « Les élus du cœur », dont les missions sont de « participer, organiser, accompagner, soutenir des actions, mobilisations et événements (sportifs, culturels et innovants notamment) à but humanitaire ou solidaire portés et/ou initiés et/ou soutenus par des élus de la République française. »

En savoir plus sur…


Mécénat Chirurgie Cardiaque


« Les élus du cœur »

Soutenir…


« Les élus du cœur »

© wikipedia




Des valves cardiaques imprimées en 3D

(Le Monde) Une équipe internationale germano-australienne a mis au point des valves cardiaques artificielles imprimées en 3D, conçues pour permettre aux propres cellules d’un patient de former de nouveaux tissus. Une structure souple destinée à être colonisée par les cellules des patients en faisant appel à un matériau biodégradable… [Lire la suite]




Santé : tout un système à revoir

(Le Monde) Emmanuel Macron, qui a promis de faire de la santé l’une des priorités de son second quinquennat, doit d’urgence dégager les moyens pour donner aux soignants les rémunérations qu’ils méritent, et repenser l’articulation entre tous les acteurs de notre système de soins… [Lire la suite]




Doctolib revendique plus de 160.000 utilisateurs pour sa nouvelle messagerie professionnelle

(Tic Santé) Doctolib Team, messagerie sécurisée des professionnels de santé lancée en mars, compte désormais plus de 160.000 utilisateurs, a indiqué Doctolib le 30 mai dans un communiqué. Doctolib Team propose cinq fonctionnalités: annuaire (plus de 400.000 professionnels), tchat, partage de documents, discussion autour d’un cas médical et adressage patient (prise de rendez-vous en ligne)… [Lire la suite]




Monkeypox ou variole du singe : a-t-on des traitements efficaces ?

(Medscape – Nathalie Barres) Alors qu’au 7 juin, on dénombre 51 cas de variole du singe confirmés en France et près de 800 dans le monde, a-t-on des traitements efficaces ? Il semble que nous ne soyons pas complètement démunis face à cette pathologie. Le Haut Conseil de santé publique (HCSP) et la Haute autorité de santé (HAS) ont publié des recommandations thérapeutiques dès la fin mai… [Lire la suite]




« À côté de l’urgence climatique, il ne faut pas oublier l’urgence sanitaire »

(Medscape – Jacques Cofard) Mardi 7 juin 2022, les soignants ont défilé, une nouvelle fois, dans les rues de Paris et d’une cinquantaine d’autres villes de France, pour dénoncer leurs conditions de travail dégradées et partager leurs craintes d’une très probable saturation des services hospitaliers, notamment des urgences, cet été. Les manifestations, à l’initiative de neuf syndicats et collectifs hospitaliers, ont été organisées pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs sans attendre le résultat, fin juin, de la « mission flash » commandée par Emmanuel Macron. Dans ce contexte tendu, Medscape édition française a interviewé le Dr Arnaud Chiche, président du Collectif Santé en Danger , candidat malheureux à l’élection présidentielle, qui n’a pas pour autant baisser les bras… [Lire la suite]




Recommandations sanitaires pour les voyageurs : les nouveautés 2022 ?

(Medscape – Fanny Le Brun, Aude Lecrubier) Les recommandations sanitaires 2022 pour les voyageurs viennent d’être publiées dans le BEH« en période de sortie de vague Omicron 2 en France, alors que de nombreuses incertitudes demeurent sur l’évolution de la pandémie de Covid-19 ». Elles comportent plusieurs axes détaillés sur 104 pages : les vaccinations,  les risques liés aux arthropodes, protection personnelle anti-vectorielle et paludisme et les risques liés aux transports, à l’environnement, aux activités, aux comportements et situations, précautions diverses… [Lire la suite]




Le monde tel qu’il est devenu et pourquoi il est devenu tel

A trois mois d’écart sont parus deux livres très différents mais très complémentaires. Le premier, qui a rapidement atteint les meilleures ventes, décrit la France telle qu’elle est aujourd’hui, mais aussi comment elle a changé en 40 ans, il s’agit de « La France sous nos yeux ».
Le deuxième décrit les causes économiques supposées de cet état des lieux, il s’agit de « Les guerres économiques sont des guerres des classes » dont le sous-titre est explicite : « Comment la montée des inégalités fausse l’économie mondiale et menace la paix internationale ». Souhaitons que cet ouvrage ne soit pas visionnaire et qu’il ne décrive pas le mécanisme à l’origine d’un futur conflit mondial.

LA FRANCE D’AUJOURD’HUI

C’est un livre d’image que l’on feuillette en lisant « La France sous nos yeux », celui de la France telle qu’elle est en 2022 et celui de la façon dont elle s’est modifiée en 40 ans. Si l’analyse est géographique et économique, elle est surtout sociologique et nous avons tous vu cette évolution.

Il y a la désertification des centres-villes, les auteurs soulignant l’arrivée relativement récente du mot centre-ville dans le langage, comme si cela n’allait plus de soi. A cet égard, pour ceux qui connaissent la ville de Tonnerre, son exemple rapporté dans l’ouvrage est saisissant.

Il y a eu la diversification de l’offre commerciale vers, soit des produits pas chers (Kebab, Tacos, Gifi, Dacia, Hard-discount…), soit une élévation du prix de certains produits de base vers des offres « premium » telles les bières de brasseur ou les campings 5 étoiles par exemple.

Il y a eu l’installation des entrepôts Amazon à proximité des grands axes autoroutiers nord-sud…, reflet du basculement des métiers du primaire en déshérence vers le tertiaire, et essentiellement vers la logistique et… le tourisme. C’est-à-dire vers la désirabilité d’un passé réinventé sur fond de fausses traditions sublimées pour le tourisme interne et externe. Et bien d’autres choses encore… dont, notamment, l’influence des modes de vie sur le vote, que ce soit celui des centre-ville « boboïsés » ou des milieux ruraux.

Le constat que font les auteurs de l’image que donne la France aujourd’hui, s’il nous touche directement car il s’agit de notre histoire quotidienne, peut aussi être fait dans de très nombreux pays occidentaux, ceux dont l’économie a dominé le monde depuis 200 à 300 ans.

LES GUERRES ÉCONOMIQUES

Disons-le d’emblée, le livre de Matthew C. Klein (journaliste économique nord-américain) et de Michael Pettis (économiste et professeur de management à Pékin) parle d’économie et il est parfois difficile à comprendre pour ceux qui ne sont pas versés dans cette science multiparamétrique qui, dès lors, peut paraître complexe dans divers paragraphes.

Pourtant, il ne faut pas s’arrêter sur quelques termes et raisonnements parfois difficiles à comprendre car ce livre a deux grands mérites. 

Le premier est de raconter l’histoire économique de la Chine, de l’Allemagne et des Etats-Unis, et d’insérer rapidement ces histoires régionales dans l’histoire économique globale. Les chapitres concernant ces trois pays sont riches d’enseignements sur les interdépendances entre histoire, mentalités, flux économiques et évolutions de leurs sociétés puis évolution des autres pays. Tant l’Allemagne – qui pour certains fait figure de modèle – que la Chine, y sont décrites sévèrement mais probablement avec une vision proche de la réalité. 

Ainsi, pour l’Allemagne, « Une fois les impôts, les avantages sociaux et l’inflation déduits, le revenu moyen des ménages en 2013 était légèrement inférieur au revenu moyen des ménages en 1999 ». Ainsi, pour la Chine, pays se disant communiste « le système financier favorisait un transfert massif et soutenu des capitaux de la population vers les grands industriels, les entreprises spécialisées dans les travaux d’infrastructures, les promoteurs immobiliers ainsi que les autorités provinciales et communales ».

Le deuxième avantage est de montrer ce qu’est l’économie mondiale ou globale faisant que les décisions économiques prises dans un pays retentissent rapidement sur l’économie et les modes de vie des autres pays et influencent de ce fait leurs évolutions. Un exemple simple parmi d’autres : la diminution des revenus en Allemagne a contribué à augmenter le prix de l’immobilier en Espagne, et vous comprendrez pourquoi en lisant ce livre. En effet, pour ses auteurs « La répartition du pouvoir d’achat au sein d’une société a un impact sur les relations économiques de cette société avec le reste du monde ».

Afin de mieux comprendre l’économie mondiale, on trouve entre autre dans ce livre l’histoire des conteneurs ou plutôt comment ce progrès logistique qui a mis quelques décennies à s’imposer a littéralement modifié le monde, permettant un transport plus sûr et moins onéreux des marchandises et ouvrant vraiment la voie à la mondialisation. On y découvre aussi comment ce progrès a complètement modifié la structure des ports et leurs organisations, notamment en matière d’emploi. On y rappelle aussi les grands mécanismes de l’évasion fiscale et les conséquences que cela a sur les dettes nationales, l’histoire du crédit, les transferts d’actifs d’un pays à l’autre… Toutes notions essentielles pour comprendre le monde d’aujourd’hui

UNE THÈSE SUR L’ÉCONOMIE MONDIALE : L’ÉCONOMIE OUVERTE ET SES CONSÉQUENCES

Mais, la thèse principale du livre est – alors que le bon sens fait envisager qu’une guerre commerciale est un conflit entre plusieurs pays qui défendent certaines de leurs industries et l’emploi – de fait un conflit qui oppose banquiers et détenteurs d’actifs financiers à des ménages de la classe moyenne, c’est-à-dire, un conflit entre les très riches et les autres. 

Pour les auteurs, l’origine des guerres commerciales est une conséquence des décisions prises par les hommes politiques et les chefs d’entreprise, principalement en Chine, Europe et Etats-Unis, et ayant pour conséquences un accroissement des inégalités au profit des 0,1 % les plus riches et aux détriments des classes populaires et moyennes : en d’autres termes, les auteurs soutiennent la thèse que les conflits commerciaux actuels sont le fait des gouvernements, y compris chinois, qui défendent les intérêts des élites aux dépens des travailleurs.

Et l’histoire est principalement le fait que les États-Unis, dans une frénésie de consommation et d’investissements rentables, ont absorbé le surplus de production et d’épargne du reste du monde avec comme corollaire, la désindustrialisation et les crises financières. L’ouverture des Etats-Unis au commerce et à la finance internationales a ainsi permis aux riches d’Europe, de Chine et des autres grandes économies excédentaires de faire pression sur leurs travailleurs et leurs retraités dans la mesure où ils sont sûrs de pouvoir toujours vendre leurs marchandises, engranger des profits et investir leur épargne dans des actifs sécurisés.

Il en a résulté une montée des inégalités, un surplus de biens manufacturés, des pertes d’emplois et un accroissement de l’endettement. Et un risque notable de conflit qui ne sera pas que commercial.

EN SYNTHÈSE

« Les prix bas ? Les pauvres en ont besoin, les riches en raffolent… » c’est de fait la synthèse de ces deux ouvrages telle que fournie par l’adage rapporté dans « La France sous nos yeux » et qui est enseigné dans des écoles de commerce américaines, et dont l’explication est contenue dans « Les guerres économiques… ». En d’autres termes, peu importe la pauvreté car un pauvre peut et aime consommer, il suffit d’adapter le prix et l’offre à son niveau de vie (magasins discounts…). L’investissement en capital sera faible, le coût de production et de transport du produit sera faible, la qualité du produit sera faible, la marge sera faible, mais les ventes tellement nombreuses que l’investissement sera rentable, notamment si la solvabilité du pauvre est favorisée par les aides publiques, et qu’il reste possible de faire transiter les profits par des paradis fiscaux permettant d’échapper à l’impôt.

EN SAVOIR PLUS…

La France sous nos yeux

  • Auteurs : Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely
  • Éditeur : Seuil
  • Parution : octobre 2021
  • Pagination : 481 pages
  • Format broché : 23,00 euros
  • Format Kindle : 17,00 euros

Les guerres commerciales sont des guerres de classes

  • Auteur : Matthew C. Klein et Michael Pettis
  • Editeur : Dunod
  • Parution :  janvier 2022
  • Pagination : 288 pages
  • Format broché : 26,00 euros
  • Format Kindle : 18,00 euros




Savoir analyser la littérature médicale [4]

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