3 questions à Martine Gilard

357 – Les économies réalisées grâce à la mesure du FFR seraient de quel ordre ? _ La mesure du FFR permettrait de faire diminuer la pose de stents d’environ 25 %. L’économie de ces stents, des anti-agrégants qui les accompagnent et des remboursements, est évaluée entre 400 000 et un million d’euros.

Mais si la mesure du FFR est prise en charge demain, elle aura elle aussi un coût ? _ Certes, mais ce coût sera largement compensé par les économies engendrées grâce à cette mesure. Par ailleurs, cet acte n’est pas systématique mais n’est pratiqué que dans les cas douteux uniquement, donc moins couramment que la coronarographie. En outre, cet acte permettrait d’éviter de revasculariser des patients qui n’en ont pas besoin et, inversement, d’en revasculariser d’autres pour qui cela serait profitable, et c’est surtout cet aspect de santé publique qui importe.

Pensez-vous obtenir satisfaction pour la reconnaissance et la valorisation de cet acte ? Il est rare qu’un acte ait une reconnaissance aussi forte des sociétés savantes. La Haute Autorité de Santé va l’évaluer, c’est une étape importante. Je me suis personnellement beaucoup battue pour la reconnaissance de cet acte et je suis optimiste. Ne pas le reconnaître et le prendre en charge serait aller contre un acte qui permet de faire baisser la mortalité et d’engendrer des économies.