Assemblée générale 2014 : La Parole aux Régions

370 – Tout d’abord le Docteur Jean-Louis Neimann (Lorraine), membre sortant du CA, souhaite remercier tous les cardiologues qui s’investissent dans la vie du Syndicat et qui lui ont permis d’exercer pendant plus de 15 ans un rôle important pour la cardiologie interventionnelle et annonce sa retraite complète. Le Docteur Joël Ohayon souhaite le remercier pour sa rubrique dans le journal et espère qu’il va la poursuivre. La réponse est positive.

Un tour de table permet à chaque région d’exprimer les problèmes rencontrés localement. A l’issue de ce tour de table il en ressort quelques points principaux :

– des problèmes de démographie qui ne sont pas les mêmes selon les régions avec des disparités croissantes : départs sans remplacements pour des régions, départs avec remplacements pour d’autres, cumul retraites-activité, recul de départ en retraite enfin pour ne pas laisser les patients !

– les jeunes cardiologues continuent en grande majorité à favoriser l’hôpital public à la fin de leurs études ;

– l’arrivée de véritables « mercenaires » de la médecine qui s’installent pour deux ou trois ans, si la cardiologie n’est pas encore touchée ce n’est pas le cas de la chirurgie et il faut être très vigilant ;

– des problèmes pour l’organisation de la semaine de sensibilisation des internes dans les cabinets médicaux, mais il est rappelé que cette semaine de sensibilisation est obligatoire, l’idéal serait d’avoir un stage obligatoire d’au moins six mois ;

– la difficulté pour certains centres privés d’obtenir des internes ;

– la création de structures hospitalières « mobiles » dans certaines régions avec rabattage vers les CHU ;

– de même création de consultations décentralisées une journée par semaine dans des zones dites « sous-médicalisées », mais il n’y a pas de suivi des patients et que deviendront ces cabinets secondaires si la démographie redevient normale ;

– toujours les mêmes problèmes avec le SAMU qui continue à diriger les patients vers l’hôpital malgré leurs demandes (à signaler un problème qui va se régler au niveau de l’Ordre entre hospitalisation publique et hospitalisation privée à la suite de la plainte d’un cardiologue libéral à l’encontre d’un cardiologue hospitalier) ;

– quelques problèmes ponctuels avec les ARS ;

– les problèmes de paiement des astreintes en particulier pour la Région Parisienne, l’Aquitaine, l’Alsace, les Alpes Maritimes, la Haute Normandie, le Poitou-Charentes, le Languedoc-Roussillon et les Pays de la Loire. Il est rappelé qu’il y a des textes qu’il faut faire appliquer et que dans certaines régions ce sont les URPS qui ont appuyé les demandes des cardiologues auprès des ARS ;

– à noter également quelques problèmes avec la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique, dus vraisemblablement à des erreurs de compréhension.

Le Docteur Christian Breton (Lorraine) tient à faire part de quelques réflexions. Bien entendu, partie prenante depuis de nombreuses années des décisions du Syndicat, il pense toutefois que ce dernier doit se remettre en cause et fasse une véritable révolution en s’interrogeant sur des points pratiques, quotidiens, utiles à la base dont il ne faut absolument pas se couper tout en continuant à défendre nos intérêts auprès des tutelles : comment améliorer la rentabilité du cabinet puisque nos honoraires ne seront pas revalorisées ? Réflexion sur la délégation de tâches ? Optimisation des cabinets et réduction des charges ? Se faire connaître auprès des jeunes : le rôle du Syndicat pourrait être celui de donner un mode d’emploi d’un maillage intrarégional, apporter des projets cardiologiques « clés en mains » auprès des ARS, réfléchir à la fin d’activité, prévoir un pool de remplaçants par région, s’interroger sur l’avenir de la cardiologie libérale. Le rôle du Syndicat est aussi d’aider les cardiologues à revaloriser, à révolutionner l’entreprise médicale.

Le Docteur Ziccarelli se dit conscient des efforts de communication que devra faire la prochaine équipe. Le Docteur Perchicot demande de faire très attention aux délégations de tâches qui pourraient se retourner contre nous si la démographie médicale augmentait.