Assistants médicaux : des syndicats peu enthousiastes

La CSMF

La Csmf enregistre des « dispositions significatives » obtenues. Ainsi, le principe d’un assistant médical par médecin a été retenu pour les médecins exerçant en zone sous-dense, la notion de regroupement intègre désormais l’idée de « regroupement fonctionnel » et le nombre de spécialités éligibles au dispositif a été élargi. Pour autant, « un point de vigilance demeure » pour la confédération, qui « refuse l’idée d’une adhésion obligatoire à une CPTS pour bénéficier des aides à l’embauche pour un assistant médical ». De même, la CSMF « déplore que les médecins exerçant en secteur 2 restent exclus du dispositif, alors qu’ils participent également au maillage du territoire ». Elle reste donc « prudente et vigilante sur ce dispositif qui, sous couvert de soutien à l’amélioration de leurs conditions d’exercice, pourrait enfermer les médecins libéraux dans un carcan, ce qu’ils refusent catégoriquement ».

Le SML

Le SML « reste sur sa faim » et mis à part « deux mesures de bon sens » (élargissement du nombre de spécialités éligibles au dispositif et dérogations pour les médecins en ALD ou bénéficiant de l’AAH), il « regrette toujours que le niveau des indicateurs soit trop élevé rendant certains objectifs difficilement atteignables » et que « pour l’avenir, un amalgame soit fait entre le forfait structure, censé contribuer au financement de moyens pour le cabinet, et l’exercice coordonné ».

Le SNSMCV

Quant au Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux (SNSMCV), il se « prononce favorablement pour les assistants médicaux » mais il « s’oppose fermement à la volonté de la CNAM » de les associer à des objectifs de volume ou à un exercice coordonné comme les CPTS, par exemple. Pour le syndicat des cardiologues, « les assistants médicaux ne doivent pas être associés à une ambition politique qui veut favoriser l’avènement des 1 000 CPTS de la loi  Santé 2022, ou laisser croire qu’une politique de volume n’aura aucun impact sur la qualité des soins ». Le SNSMCV « rejette les conditions de financement proposées par la CNAM » et, par conséquent, les cardiologues qui le souhaiteront assumeront eux-mêmes les coûts salariaux, comme ils le font aujourd’hui avec leur personnel. Par ailleurs, le syndicat demande « la mise en place d’un cadre réglementaire pour le statut et la formation de ces futurs collaborateurs », cadre réglementaire qui  pourra être proposé aux personnes déjà salariées dans les cabinets de cardiologie, « ce qui permettra d’offrir à ces dernières une opportunité d’évolution professionnelle et une meilleure intégration du fait de leur connaissance du cabinet de cardiologie ».

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