C’est le sentiment qu’évoque la lecture de l’actualisation des chiffres de la démographie des professions de Santé de la Drees.
Entre 2012 et 2024, les effectifs des cardiologues sont passés au global de 6582 à 7375 (+12%).
Pour l’activité libérale de 1588 à 1704 (+ 6%) pour les cabinets individuels, de 3317 à 5427 (+ 58%) pour les cabinets de groupes et exercice en société, pour l’activité en établissement public de 2844 à 3585 (+26%).
Ces chiffres interpellent évidemment chacun et montrent bien qu’il y a un gap entre démographie des cardiologues et offre de soins cardiologique.
Même si les chiffres des activités libérales et publiques doivent être pondérés car basés sur les numéros RPPS et comprenant des doubles comptages, il n’en demeure pas moins que la manière de comptabiliser n’a pas fondamentalement changée entre 2012 et 2024 et que ce sont ces chiffres qui sont données à voir aux décideurs.
Ils ne rendent que plus hors sol, les mesures purement arithmétiques de la PPL Garot et l’arpentage du territoire qui va en découler.
Je laisserai le mot de la fin à François Braun, notre ancien ministre de la Santé, paru le 14 mai 2025 dans Le Quotidien du Médecin : « Et qu’on arrête de dire qu’un désert médical est défini par un nombre de médecins par rapport aux nombres d’habitants. C’est totalement idiot ! ».
Cardiologiquement Vôtre !
Dr Vincent Pradeau. Président du SNC