Été meurtrier ?

Une nouvelle convention médicale a été signée par  MG-France, la FMF et Le BLOC le 25 août dernier. À écouter la FMF c’est une « signature de combat », la signature de combat étant au combat ce que le play-back est à la chanson : une duperie qui ne trompe que les naïfs. Pour ancrer un peu plus son comportement dans l’ubuesque,  cette centrale vient d’annoncer qu’elle allait attaquer en Conseil d’État certaines parties du texte.
Quant à MG-France, grand artisan du texte conventionnel, elle  vient de demander aux spécialistes en médecine générale de poursuivre la désobéissance tarifaire… Ces postures paradoxales ne sont motivées que par la prise de conscience que, sur le terrain, une immense majorité des médecins libéraux, quelle que soit leur spécialité, ne se reconnaît pas dans un texte de peu d’ambition qui n’offre à personne, quelle que soit sa génération, un cadre professionnel rénové.

Nous n’avons que trop tardé, financeurs et acteurs, à faire publiquement le constat que nous connaissons tous : le système actuel est obsolète et n’est plus à même de satisfaire la population et les professionnels. Je ne reviendrai pas sur la longue dérive conventionnelle qui a conduit à des tarifs de consultation indignes, cause première du marasme actuel. L’effet volume, que plus personne ne nie, en est la conséquence et le facteur qui aujourd’hui gèle toute prospective. La fluidité de la prise en charge du patient dans un système de santé rénové passera par une refondation complète des types de rémunérations. Cette révolution ne sera réussie que si nous acceptons de réfléchir à une valorisation des pratiques médicales qui ne reposerait plus que sur le tarif des actes, le paiement à la pathologie apparaissant plus adapté à la prise en charge des maladies chroniques.

Le chantier est immense et demandera des années avant d’être achevé, raison suffisante pour ne plus reculer et surtout ne pas attendre la nouvelle convention pour en poser la première pierre.

Un dirigeant de la Fédération Hospitalière de France a récemment déclaré que les Groupements Hospitaliers de Territoires seront « très ouverts sur la médecine de ville », espérons que cette ouverture ne soit pas celle des abattoirs sur les animaux d’élevage. Il n’y a qu’à voir en quelle estime sont tenus les praticiens temps partiels dans les hôpitaux depuis des décennies pour constater qu’un partenariat équilibré, pourtant indispensable, va nécessiter beaucoup de bonne volonté. Déclinant sur le terrain les articles de la loi de santé, l’hôpital public, à marche forcée, se met un ordre de bataille pour prendre une part importante dans l’ambulatoire. Ne regardons pas le train passer, les médecins libéraux doivent, dans la même logique, sacrifier l’exercice individuel et s’organiser  pour faire des propositions de services, coordonnées et alternatives à l’offre publique.

Un arrêté est paru il y a quelques semaines élargissant encore un peu le numerus clausus. Ces futurs médecins et maïeuticiens n’arriveront sur le terrain que dans une dizaine d’années. Ils aggraveront la pléthore des professionnels de santé que l’on voit poindre à l’horizon des années 2020. Je le répète : il y a suffisamment d’acteurs sur la scène nationale pour prendre en charge l’ensemble de la population sous réserve d’une coordination territoriale efficace, d’une délégation des tâches efficiente et d’une relation ville-hôpital opérationnelle.

Été meurtrier pour la médecine libérale ? Ce n’est pas encore inéluctable.

Eric Perchicot




Dépenses de santé : discordances sur le reste à charge

Tandis que la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES) annonce une diminution de la part du Reste A Charge (RAC) des ménages, la Cour des Comptes constate « une érosion du niveau individuel de prise en charge » des dépenses de santé.

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Le syndicat des « pigeons » est né !

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Nouvelle convention : les jeunes médecins sans pitié

Invités lors de discussions préalables, ils n’ont pas apprécié d’être écarté de la table des négociations et ils n’apprécient pas plus le texte qui en est issu et le font savoir.

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Les étudiants en médecine se sentent mal

La commission jeunes médecins de l’Ordre a mené une enquête avec des structures représentatives des étudiants en médecine et des jeunes médecins auprès des étudiants et jeunes praticiens (7 858 ont répondu).

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DPC : des listes d’attente pour les médecins

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le – petit – ménage santé

Apple vient de publier (enfin) ses directives sur les acceptations dans l’Apple Store des apps santé.

C’est peu dire si les ténors de l’informatique, à savoir Google et Apple, étaient laxistes sur la qualité des apps Santé déposées sur leur store respectif. Etant les plus téléchargées, on comprend pourquoi les yeux doux étaient faits aux éditeurs en question. De récentes études, qui ont montré à quel point ces apps pouvaient être néfastes pour les utilisateurs, ont poussé ces géants à être – un peu – plus regardants quant à la qualité, ou tout au moins, de prévenir les usagers.

Par le passé, Apple a laissé des applications dites « médicales », non vérifiées, comme « Instant Blood Pressure », une des applications les plus téléchargées, censée mesurer la PA en moins d’une minute en utilisant simplement la caméra et le microphone de l’iPhone, sans brassard. Le NEJM avait déjà alerté en 2014 sur ces pratiques franchement douteuses et trompeuses pour le consommateur courant.

Depuis, des conditions d’utilisation et d’information ont été inscrites sur les stores, tels que « cette application n’est pas un outil médical » et qu’il ne doit être utilisé qu’en usage « récréatif ».

Mais il reste encore des applications comme « Tehsin Kahn » où la traduction sur le site Apple est tout simplement stupéfiante : « La pression artérielle mesurée par cette candidature est pas réel et fait pour le plaisir et polisson, pour impressionner les autrs que le dispositif ont la fonctionnalité pour calculer la pression sanguine du corps tout en plaçant le doigt sur l’écran de l’appareil » (sic)

Ou cette application – Smart BP – qui « est le meilleur moyen de surveiller la tension artérielle », mais dans les lignes du bas, « l’application ne permet pas de mesurer la tension artérielle […] les informations sont fournies à titre informatif […] »

Les éditeurs ont encore de beaux jours devant eux.

Sources : wired.com – imedicalapps.com




Virus, es-tu là ?

Même si les virus informatiques sur les appareils mobiles se font plutôt discrets, les professionnels du secteur craignent une montée en puissance des menaces sur les smartphones et PDA.

En effet, les génies de la programmation et autres hackers vont profiter des nouvelles technologies, et notamment l’introduction des moyens de paiement et autres données sensibles, que l’on a de plus en plus tendance à mettre sur nos petits appareils.

Lire et gérer votre courrier électronique, naviguer, télécharger sont les manipulations les plus risquées. La contamination peut se faire de différentes manières, et notamment par un fichier infecté et il n’est pas vraiment possible de vous dire exactement à quoi vous pouvez vous attendre, car les dysfonctionnements varient en fonction de l’origine, des capacités, de la puissance et des caractéristiques du programme. En revanche, et dans le pire des cas, vous risquez des pertes de données, retrouver des fichiers corrompus, transmettre des informations privées sans que vous le sachiez, que votre batterie se vide en un clin d’œil.

 

Quelques solutions antivirales

Les gratuites

Sophos mobile security (Android)

AVG Mobilisation (Android)

Avira Free Android security (Android)

Lookout Mobile (Protection gratuite oupayante plus complète pour les téléphone Blackberry, Android, Windows Mobile)

CM Security (Android)

Zoner (Android)

Spybot – Search & Destroy (Android, versions gratuite et payante)

 

Les payantes

F-Secure

Bitdefender (Windows Mobile, MacOs, Android)

Kaspersky (Android)

Eset (android)

Trend Micro (Android, iPhone, Windows Mobile)

AntiVir (Android)

G Data (Android)

mcafee VirusScan Mobile

Avast PDA Edition (iPhone)

Dr Web (Android/Blackberry)

 

 




Paysage de la tempête avec Pyrame et Thisbé (1651-Nicolas Poussin)

la-tempete-avec-pyrame-et-hisbe_900pxCette œuvre de Nicolas Poussin pour son ami Cassiano dal Pozzo (1588-1657), grand amateur d’art, secrétaire du cardinal Barberini (1597-1679), neveu du pape Urbain VIII, est une toile singulière qui évoque un thème rare. 

Pyrame et Thisbé

Il faut relire les Métamorphoses d’Ovide  (Iv, 46-71) pour comprendre le sujet. « Pyrame et Thisbé, l’un le plus beau des jeunes gens, l’autre la plus admirable entre les filles d’Orient » habitaient deux maisons proches l’une de l’autre séparées par un haut mur. Malgré leur amour grandissant de jour en jour, leurs pères respectifs refusaient leur union.  Grâce à une « légère fente qui s’était produite autrefois, dès le jour de la construction dans la muraille commune à leurs maisons », ils communiquaient chaque jour donnant « chacun de son côté à la muraille des baisers qui ne parvenaient point à l’opposé ». Un soir, ils décidèrent de quitter le domicile paternel et de se retrouver la nuit auprès du tombeau de Ninus pour se cacher sous l’arbre qui l’ombrage, pour ensuite quitter la ville. Trompant la surveillance de sa famille, Thisbé gagne le lieu de rencontre convenu, couvrant son visage d’un voile.  Elle s’assied sous l’arbre désigné, près d’une fontaine. Mais , une lionne la gueule ensanglantée des « bœufs qu’elle a récemment égorgés » s’approche de la fontaine pour boire. Thisbé prend peur, et fuit pour se réfugier dans « un antre obscur ». Dans sa fuite elle laisse tomber son voile. La lionne, en retournant dans la forêt, le trouve, le déchire, le couvrant de sang. Pyrame arrive sur les lieux et découvre le voile de sa bien-aimée. Croyant à sa mort inéluctable en voyant les traces certaines de la bête, « il prend le voile de Thisbé, le couvre de larmes ». S’estimant responsable de sa mort, «  il tire le fer qu’il portait à la ceinture, il le plonge dans son sein (…) Les fruits de l’arbre sous cette rosée de mort prennent un sombre aspect, sa racine baignée de sang, donne la couleur de la pourpre aux mûres qui pendent de ses rameaux »..

Thisbé revient sur ses pas pour attendre son amant qu’elle découvre gisant mort sur la terre ensanglantée. « Elle reconnaît le voile et le fourreau d’ivoire vide de son épée (…) Ayant fixé l’épée au-dessous de sa poitrine, elle se laisse tomber sur le fer encore tiède du sang de Pyrame ».

Le texte de Félibien

Nous avons la chance de garder un texte de Félibien dans ses « Entretiens sur les vies et sur les ouvrages des plus excellents peintres anciens et modernes » où il rapporte une lettre de Poussin à Stella en 1651 dans laquelle le peintre décrit son œuvre : « il avait fait pour le cavalier dal Pozzo un grand tableau, dans lequel, lui dit-il, j’ai essayé de représenter une tempête sur terre, imitant le mieux que j’ai pu, l’effet d’un vent impétueux, d’un air rempli d’obscurité, de pluie, d’éclairs et de foudres, qui tombent en plusieurs endroits, non sans y faire du désordre. Toutes les figures qu’on y voit jouent leur personnage selon le temps qu’il fait ; les unes fuient au travers de la poussière et fuient le vent qui les emporte ; d’autres au contraire vont contre le vent et marchent avec peine, mettant leurs mains devant leurs yeux. D’un côté un berger court et abandonne son troupeau, voyant un lion, qui, après avoir mis par terre certains bouviers, en attaque d’autres, certains  se défendent et d’autres piquent leurs bœufs et tachent de les sauver. Dans ce désordre, la poussière s’élève par gros tourbillons. Un chien assez éloigné aboie et hérisse le poil, sans oser approcher. Sur le devant du tableau, l’on peut voir Pyrame mort et étendu par terre et auprès de lui Thisbé qui s’abandonne à la douleur ».  Poussin dans ce texte cite une tempête sur terre alors que l’on représentait habituellement  au XVIIe siècle une tempête sur mer, métaphore de la fortune, du destin des hommes.

Une peinture d’histoire 

La peinture d’histoire, genre le plus prestigieux au XVIIe siècle, n’est pas nécessairement un sujet tiré de l’histoire ancienne, et encore moins de l’histoire contemporaine, mais le terme doit être interprété au sens plus large de « raconter une histoire ». Les récits sont le plus souvent inspirés de l’Ancien ou du Nouveau Testament, de la mythologie ; les Métamorphoses d’Ovide sont la plus commune des sources d’inspiration des peintres.  Il s’agit de rendre vivant un récit ou un mythe connu du spectateur. Les figures représentées ne sont pas la copie d’un modèle, mais des corps fictifs, artificiels, conçus pour jouer un rôle dans un drame peint où les attitudes et les expressions du visage facilitent la lecture. Le but est de suggérer le sens profond du sujet, l’artiste réalise une invention. Ce terme emprunté à la rhétorique explicite non seulement les rapports entre les personnages dans l’histoire, mais aussi tout ce qui a trait à la composition.

Une iconologie complexe sur la divine Providence 

Au centre de la composition, un lac reliant ciel et terre est parfaitement calme, alors que l’orage se déchaine, reflet de l’orage des passions humaines au premier plan. Thisbé dans un geste très expressif, théâtral, s’arrête médusée en découvrant le corps de Pyrame. Pour Jacques Thuillier, « la dernière grande œuvre peinte pour Cassiano dal Pozzo, réduit le drame humain à une simple péripétie à l’intérieur des drames mystérieux de la nature ». Dans les années 1650, Nicolas Poussin est hanté par la question de la Providence, il s’interroge sur l’ordre du monde. Il a probablement lu la réflexion de Saint Augustin dans le « De Ordine » ; une discussion philosophique sur le mal et la Providence où l’Ordre de la divine Providence embrasse tout, les biens et les maux.

Dans ce texte, le thème de Pyrame et Thisbé est l’objet d’une discussion ; un groupe d’amis s’interroge devant un lac sur l’ordre du monde, sur le rythme de la nature, sur sa beauté accessible aux seules âmes supérieures, aux sages. Son ami Licencius, poète, avait décidé de mettre en poésie le mythe de Pyrame et Thisbé. Saint Augustin lui parle d’un ton sévère et lui reproche de s’éloigner de la sagesse. S’il souhaite chanter la mort de Pyrame et de Thisbé, il doit le faire en poète philosophe ; le point ultime ne doit pas être un amour charnel, mais spirituel, afin de rejoindre l’éternité. Saint Augustin rappelle que les événements d’ici bas, dans le monde ne sont pas un hasard, mais l’expression de la divine providence. Il invite aussi à la prudence, à rester impassible, le sage doit dépasser ses propres passions. Un homme qui tend à la sagesse doit savoir contempler la nature pour accéder à sa beauté, donc à la beauté divine. Ce sage saura faire face aux écueils et aux orages. Saint Augustin finit sur une citation de l’Enéide, « s’unir à Dieu c’est être un homme sage, comme un roc immobile il résiste au flot de la mer ».  Le lac, une grande nappe d’eau immobile, comme souvent chez Poussin, est comme une métaphore de l’esprit serein du sage stoïcien, référence à sa philosophie (*). Ce lac est œil de l’artiste, le miroir de l’âme de l’artiste (Daniel Arras).

Le sujet est une réflexion sur les passions amoureuses, sur le déchaînement de la nature, sur la nécessité de l’ordre du monde. Cet orage est-il simplement le signe du hasard, du destin ou bien un signe de la Providence ? La réponse paraît limpide, tout est décidé par la Providence divine. Le peintre invite le spectateur à dominer ses passions, la sagesse doit le conduire vers Dieu.

(*) « Le stoïcisme enseigne que la vertu est le seul bien, et la seule chose sur laquelle nous ayons quelque pouvoir. Le monde et tout ce qui concerne nos vies extérieures sont l’objet d’un déterminisme inéluctable. Le sage est celui qui prend pleinement conscience de ce fait et qui cherche à se détacher des plaisirs comme des souffrances dans le but d’atteindre un équilibre intérieur » (1. p. 70). 

 

 Bibliographie

1/ Allen Christopher. Le grand siècle de la peinture française. L’univers de l’art. Ed Thames & Hudson. Londres 2004.

2/ Mickaël Szanto, cocommissaire avec Nicolas Milovanovic (Musée du Louvre) de l’exposition « Poussin et Dieu » en 2015 au Louvre ancien pensionnaire à la Villa Médicis, est maître de conférences en histoire de l’art à l’université Paris Sorbonne. Spécialiste de la peinture française du XVIIe siècle, d’après son cours de licence 2 en 2015 sur l’Art Moderne à la Sorbonne, Paris IV.

Vidéo explicative : www.franceculture.fr/emissions/les-regardeurs/paysage-de-tempete-avec-pyrame-et-thisbe-1651-de-nicolas-poussin-1594-1665#.

3/ André Félibien. Entretiens sur les vies et sur les ouvrages des plus excellens peintres anciens et modernes ; augmentée des Conférences de l’Académie royale de peinture & de sculpture, avec La vie des architectes. Éditeur S.A.S.A, Trévoux, 1725, t 4.




Le retour du forfait à la pathologie…

Pour une « véritable maîtrise médicalisée des dépenses », la Cour des Comptes suggère dans son dernier rapport annuel sur la Sécurité d’assurer « un suivi exhaustif et précis des dépenses d’ALD, de leurs évolutions et de leurs déterminants ».

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BNC 2015 : bénéfices imposables en hausse pour les cardiologues

Selon le bilan fiscal des Associations Régionales Agréées des Professions Libérales (ARAPL), seize spécialités ont enregistré une augmentation de leurs revenus avant impôts en 2015.

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Convention – Entretien : Jean-Paul Ortiz

Pour son président, il n’était pas possible que la Confédération des Syndicats Médicaux Français paraphe un texte conventionnel réduit à une série de mesures tarifaires bénéficiant essentiellement aux généralistes de secteur 1 et qui a dénaturé son projet de hiérarchisation de la consultation.

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Clos Saint-Vincent Blanc 2013 Vin De Bellet

Des vignes dans la ville, en l’occurrence le quartier nord-ouest de Nice, ne sont pas la seule originalité de l’appellation Bellet A.O.C. depuis 1941. Petite par sa taille, Bellet est grande par sa renommée et son histoire remontant à la fondation phocéenne de Marseille. 

L’appellation Bellet réunit, actuellement, 10 vignerons produisant du vin, au milieu des villas, tous en culture bio ou biodynamique, sur des terrasses (restanques) où les machines ne passent pas, ce qui nécessite un gros travail manuel, y compris pour les vendanges. Mais la difficulté principale tient à la frénésie immobilière de l’agglomération niçoise dopant le prix du foncier sur ces zones constructibles et aux conflits de voisinage, les traitements, pourtant bio, inquiètent les parents d’élèves de l’école toute proche voyant déambuler des viticulteurs protégés de masques à la « Dark Vador » !…

Mais les vignerons de Bellet restent optimistes : l’appellation couvre 600 ha, dont seulement 60 sont cultivés et Nice est la deuxième ville la plus touristique de France (malgré les événements tragiques du 14 juillet), c’est ainsi profiter d’une belle clientèle, des restaurants gastronomiques, des vacanciers qui s’offrent une petite escapade dans les vignes à quelques kilomètres de la plage.

La chance des vins de Bellet tient à la conjonction de nombreux facteurs : l’ensoleillement méditerranéen, le temps doux toute l’année, les pluies suffisantes, la double influence de la brise marine et des vents des Préalpes du sud, des vignes enracinées sur des restanques silicocalcaires à une altitude de 250 à 300 m, le sol composé de galets maritimes roulés à fort pouvoir filtrant, mélangé à un sable clair appelé « poudingue », mais aussi le choix de cépages originaux : rolle, équivalent du vermentino corse, pour le blanc, folle noire pour le rouge, braquet pour le rosé qui, exception louable en Provence, ne représente que
17 % de la production. Ces conditions favorisent la maturité du raisin, l’expressivité des arômes tout en préservant une fraîcheur caractéristique. Il ne faut pas s’étonner que le prix de ces vins dépasse facilement 20 euros.

En 1993, les familles Siccardi et Sergi acquièrent la propriété du Clos Saint-Vincent, relancent le domaine, achètent de nouvelles vignes, pour atteindre actuellement 6 modestes ha. Gio Sergi privilégie la production de raisins de qualité sur des vignes plantées en restanques sur la colline de Saquier, un respect rigoureux de l’environnement par culture biodynamique, selon le calendrier lunaire, à base de préparations comme les tisanes d’orties, le compost de fumier, la silice pilée, sans aucun produit chimique. Les raisins sont ramassés manuellement en cagettes à l’optimum de leur maturité et soigneusement triés sur table. La vinification du blanc suit les étapes suivantes : macération pelliculaire, pressurage, débourbage à froid, fermentation en fûts ou demi-muids, batonnage 5 à 6 mois sur lies fines, élevage sous bois pendant 1 an, mise en bouteille sans filtration.

Un vin magnifique qui respire les vacances

Le Clos Saint-Vincent blanc, servi au banquet de mariage du Prince Albert de Monaco, s’habille, dans son cru 2013, d’une robe claire jaune citron aux nuances émeraude. Le nez puissant est marqué par les fruits : agrumes tels le citron confit et le pamplemousse, la pêche, le melon, et par des arômes floraux de menthe et d’acacia. Un peu de réduction noble disparaît après aération. La bouche se révèle fine, enrobée avec une belle minéralité, une touche crémeuse, des notes d’amande grillée. L’élevage de qualité s’affirme par un moelleux épicé, incisif et une finale précise tout en fraîcheur, l’ensemble est franc, charmeur, éblouissant comme un rayon de soleil.

Ce magnifique vin aux arômes frais et minéraux respire les vacances, et tout naturellement les accords les plus aboutis sont réalisés avec la cuisine ensoleillée du Midi : beignets de courgettes, tians de légumes, petits farcis, langoustines rôties à l’orange amère. Il épousera délicieusement les beaux poissons de la Méditerranée marinés ou grillés comme le pajot, le loup, la dorade et bien sûr les plats traditionnels aux goûts relevés : bouillabaisse, bourride. Mais il accompagnera aussi avec bonheur certains plats terriens : volaille accompagnée de ratatouille, ris de veau meunière.

Sa fraîcheur et sa rondeur enroberont des fromages de chèvre, frais tel le local banon, secs ou un comté.

Ce Clos Saint-Vincent doit être apprécié sur place, mais aussi rapporté de vos vacances, pour affronter les frimas de l’hiver et, telle une belle carte postale de la Côte d’Azur, rappeler de savoureux souvenirs…

Gio Sergi – Saint-Roman de Bellet 06200 Nice




Le nouveau DPC se met en place

Le décret d’application de l’article 114 de la loi santé réformant le Développement Professionnel Continu (DPC) est paru cet été au Journal Officiel du 10 juillet et est entré en vigueur dès le lendemain. Pour l’essentiel, cette réforme introduit trois grandes modifications. D’une part, d’annuelle l’obligation de DPC devient triennale, d’autre part, une Agence Nationale du DPC (ANDPC) remplace l’Organisme Gestionnaire du DPC (OGDPC) et, enfin, le financement assuré par ladite agence est recentré sur des programmes répondant à des orientations prioritaires nationales, ce qui est une façon de pallier un budget du DPC très en-deçà de ce qu’il devrait être pour assurer la formation continue de tous les médecins libéraux notamment.

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L’Institut Montaigne « ranime » le système de santé

Le think tank préconise cinq axes de réforme à destination des candidats à l’élection présidentielle pour « ranimer le système de santé », notamment faire de l’information et de la transparence sur la qualité des soins un levier fondamental de transformation au service des patients comme des citoyens, en second lieu, renforcer la pertinence, la qualité et l’efficience de l’offre de soins autour du patient et donner plus de place à l’innovation.

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La chirurgie ambulatoire en 2015

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Nouvelle convention : les principales mesures conventionnelles

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L’ONDAM redesse son taux en 2017

Michel Sapin, le ministre de l’Economie et des Finances, a annoncé que l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) serait relevé de 1,75 % à 2,1 % en 2017 (soit 700 millions d’euros supplémentaires).

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Les 14 travaux de l’ANAP

L’Agence Nationale d’Appui à la Performance de établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) a présenté au début de l’été son programme de travail pour cette année. 

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Jean-François Thébaut : « Le Haut Conseil du DPC est une instance d’orientation »

Vous avez été nommé président du Haut Conseil du DPC. Pouvez-vous préciser quel va être la fonction exacte de cette nouvelle instance ?

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PLFSS 2017 : 1,44 milliard d’économies proposées par l’Assurance Maladie

Dans son rapport annuel sur les charges et produits de l’Assurance Maladie pour l’année prochaine adopté début juillet par son conseil, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) suggère aux pouvoirs publics de réaliser une économie de 1,44 milliards d’euros sur les dépenses d’Assurance Maladie. 

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Tiers-payant généralisé : un « PAV » dans la mare

La loi de Santé votée lors de la présente législature, prévoit un passage progressif au tiers-payant généralisé.

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La convention (pas vraiment) nouvelle est arrivée

La convention qui régira l’exercice des médecins libéraux durant les cinq années à venir a été signée le 25 août dernier par trois syndicats, MG France, la FMF et Le Bloc. La CSMF et le SML ont rejeté un texte jugé inéquitable entre les médecins généralistes et les spécialistes, les praticiens de secteur 1 et ceux de secteur 2.

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