Numérique en santé : agnès buzyn tranche sur la gouvernance

Création d’une délégation ministérielle du numérique en santé

Entre numérique et ministère, ça bouge dans la Santé. Agnès Buzyn, a annoncé fin avril la création d’une délégation ministérielle du numérique en santé (DNS) et la transformation de l’Agence des systèmes d’information de santé partagés (Asip santé) en Agence du numérique en santé (ANS). Selon les termes de la ministre des solidarités et de la santé, il s’agit de « renforcer la gouvernance numérique en santé » et d’éclaircir ainsi l’avenir de l’e-santé. La DNS devrait être opérationnelle d’ici décembre 2019.

Les mission de la DNS seront de :

  • définir la politique du numérique en santé,
  • garantir la cohérence au travers de ses arbitrages,
  • soumettre annuellement à la ministre une feuille de route et les budgets associés,
  • coordonner l’ensemble des acteurs institutionnels nationaux et régionaux,
  • superviser le pilotage de l’ensemble des chantiers de transformation numérique en santé.

Une partie de la délégation à la stratégie des systèmes d’information de santé(DSSIS) et de la délégation au service public d’information en santé (SPIS) seront intégrées à la DNS.

Conseil du numérique en santé

Une instance de concertation sur le virage numérique en santé sera créée avec la relance du Conseil du numérique en santé (CNS). Celle-ci avait été créée dans le cadre de la stratégie nationale « e-santé 2020 » sous l’ère Touraine.

Cette nouvelle instance sera constituée « de représentants des différentes parties prenantes de la e-santé en France, institutionnelles, publiques et privées, dans une logique de co-construction des orientations nationales du numérique en santé », a précisé le ministère.

Des experts du numérique, qui se réuniront au sein d’une cellule, auront pour mission « de faire de l’éthique un élément central du virage numérique en santé et de garantir un cadre de valeurs humanistes ».




Les algorithmes, les médecins novices et l’Intelligence Artificielle

Présent les 10 et 11 avril au SIDO (l’événement IoT, IA & Robotique à Lyon), Artificial Insight a présenté sa solution d’aide au diagnostic médical grâce à l’IA (Intelligence Artificielle).

Partant du principe que l’approche de l’IA ne peut se faire sans un réel savoir et un investissement temps, Artificial Insight a créé une plateforme pour aider les médecins à poser leur diagnostic.

Celle-ci permet d’utiliser via le cloud, le tout sans prérequis, des algorithmes d’aide au diagnostic développés en interne ou par des fournisseurs sélectionnés afin d’offrir aux patients les meilleurs soins, quelque que soit la modalité d’acquisition des données et quel que soit la pathologie. 

Cette solution nous ramène aux propositions du rapport Villani dévoilé il y a un an afin de « transformer les voies d’accès aux études de médecine » en intégrant « davantage d’étudiants spécialisés dans le domaine de l’informatique et de l’IA ». 

Vu l’évolution de ces nouvelles technologies, il est impératif que les futurs professionnels de santé doivent trouver une formation aux usages de l’IA, des objets connectés et du big data lors de leurs études en cours du premier et deuxième cycle de médecine.

Artificial Insight est la première plateforme d’algorithme portant le marquage CE pour le monde médical, et couvre tous les domaines thérapeutiques.

Un tutoriel sous forme de vidéo présente la plateforme Artificial Insight Store et son « trois clics » : lancer une analyse, suivre son exécution, accéder aux résultats. 




« Ma santé 2022 » : des ordonnances qui inquiètent et des sujets qui fâchent

Après son adoption en première lecture par les députés, ce sont les sénateurs qui vont examiner le projet de loi santé au mois de mai. Les syndicats médicaux attendent d’eux qu’ils rectifient un texte auquel les députés ont ajouté de nombreux amendements, dont certains leur déplaisent fort. Quant aux ordonnances, qui doivent régler le sort de sujets aussi cruciaux que la recertification ou les hôpitaux de proximité, ils en redoutent une rédaction sans réelle concertation avec les libéraux.

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




La France des contraires

Dans le contexte du mouvement de contestation lancé par les gilets jaunes, le Président de la République avait annoncé au mois de décembre l’ouverture d’un grand débat national auquel il conviait tous les Français et dans lequel il s’engageait lui-même à participer. Forme moderne des cahiers de doléances de l’ancien régime…

Le débat a été organisé autour de quatre thèmes à savoir :

  • la fiscalité et les dépenses publiques,
  • l’organisation de l’Etat et des services publics,
  • la transition écologique,
  • la démocratie et la citoyenneté.

La participation n’est pas négligeable, près de 2 millions de contributions, 10 000 réunions locales, un engagement de plus de 16 000 communes et 27 000 courriels si l’on s’en tient aux chiffres officiels.

Non prévue en tant que telle, la santé s’est, au fil des discussions, imposée comme une forte  préoccupation des Français ce qui était bien prévisible. Le Premier ministre l’a d’ailleurs souligné dans son récent discours, l’accès à un médecin traitant, l’organisation, l’accès au tissu hospitalier ont été des thèmes récurrents.

Sans étonnement, les Français, par le biais des réseaux sociaux, du monde politique et de la presse, se sont déchirés dans des polémiques interminables. Pour certains le débat est inutile, il est biaisé par le boycott des gilets jaunes, il est accaparé et influencé par Emmanuel Macron qui en profite pour remonter dans les sondages et préparer les élections européennes, d’autres vont même jusqu’à rejeter les annonces du Président avant même qu’il ne les aient formulées…

Le dramatique incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, survenu au moment même où le Président enregistrait sa déclaration, a révélé une autre France. Instantanément, dans ses instants dramatiques, parisiens et provinciaux, croyants et non croyants, catholiques et autres confessions se sont réunis dans une même douleur devant cet événenement effroyable. Parallèlement, dans un mouvement spontané de générosité des plus modestes aux plus fortunés, les dons ont afflué pour en permettre la reconstruction, dont le financement semble d’ores et déjà assuré.

Notre-Dame n’est pas qu’un bâtiment d’une incroyable et émouvante beauté. Elle est le point de concorde d’une France religieuse et politique, pourtant bien souvent en lutte l’une contre l’autre. Cet incendie révèle le lien qui nous unit sans en avoir toujours conscience, celui de l’histoire et de la culture de notre nation. Notre-Dame, certes cathédrale, mais aussi lieu de célébration des événements tristes ou joyeux de l’histoire de France, héroïne de romans et point de convergence de toutes nos routes !

Emettons le vœu (sans être tout à fait naïf) que ce bel esprit du 15 avril perdure.

Jean-Pierre Binon
Président du SNSMCV




Une plateforme de dépôt d’alerte en santé publique

La Commission Nationale de la Déontologie et des Alertes en Santé Publique et Environnement (CNDASPE) vient de lancer sur son site internet, une plateforme permettant de déposer des alertes concernant des événements sanitaires indésirables liés à des produits ou des actes de santé ou d’autres produits potentiellement toxiques présents dans l’environnement.
Il est toutefois précisé que, pour les médicaments ou techniques médicales, il faut aussi faire un signalement sur le portail des événements sanitaires indésirables, et pour les maladies inhabituelles, il faut aussi s’adresser directement à une ARS ou à Santé Publique France.
Les alertes peuvent être déposées par des parlementaires, des associations, syndicats, organisations ou Ordres professionnels, organismes publics, mais aussi par des lanceurs d’alerte individuels qui, ayant alerté un supérieur hiérarchique, un employeur, ou ayant saisi une autorité ou un Ordre professionnel, n’ont pas eu de réponse. 




Le numéro unique d’écoute et d’assistance aux médecins change

Le numéro unique destiné à l’écoute et l’assistance des médecins, lancé le 1er janvier 2018 par l’Ordre des Médecins a changé dès aujourd’hui : depuis le 3 avril, il est devenu le 0800 288 038. Ce numéro permettra, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à tout médecin et à tout interne en faisant la demande d’être mis en relation avec un confrère (médecin de la commission départementale d’entraide ordinale ou médecin d’une association régionale d’entraide), avec un psychologue clinicien, ou avec un interlocuteur formé spécifiquement pour évoquer toute difficulté financière, administrative, juridique ou autre. 




Publication de l’Accord-Cadre InterProfessionnel (ACIP)

L’avis ministériel approuvant l’Accord-Cadre InterProfessionnel (ACIP) conclu entre l’Union Nationale des Professionnels de Santé (UNPS) et l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (UNCAM) a été publié au JO du 9 avril dernier. L’accord avait été signé le 10 octobre 2018 par les partenaires conventionnels après 8 mois de négociations. Vingt-quatre organisations syndicales y ont adhéré, dont la CSMF, le SML et MG France pour les médecins. L’ACIP, qui fixe au niveau interprofessionnel de grands principes ayant vocation à être déclinés par des accords signés au niveau de chaque profession, s’articule autour de 3 grands axes définis en préambule : « accompagner les évolutions de pratiques pour généraliser la prise en charge coordonnée des patients ; accompagner la transition numérique en santé pour favoriser la coordination des acteurs ; poursuivre la simplification des conditions d’exercice des professionnels de santé ». 




Une amélioration des niveaux de couverture des salariés 

Selon une récente étude de la DREES, la généralisation de la complémentaire Santé d’entreprise depuis le 1er janvier 2016 a été globalement favorable aux salariés. Les deux tiers de ceux ayant connu des évolutions du coût ou des remboursements de leur complémentaire santé se déclarent satisfaits. En effet, les entreprises doivent désormais financer la complémentaire d‘entreprise au minimum à hauteur de 50 %. Même si les entreprises nouvellement couvertes se contentent majoritairement d‘une participation au niveau du minimum légal, le cofinancement des contrats par les employeurs n‘a pas baissé et atteint en moyenne 58 %. Par ailleurs, les garanties des contrats collectifs sont, le plus souvent, plus élevées que celles des contrats individuels et dépassent souvent le panier minimal défini pour les contrats collectifs (panier ANI). Les garanties sont toutefois moins généreuses pour les entreprises nouvellement couvertes. Enfin, les contrats collectifs appliquent des modes de tarification plus solidaires et favorables aux familles que les contrats individuels qui fixent les primes principalement à l‘âge. Leur retour sur cotisations est également plus élevé. 




Médicaments vendus en grandes surfaces : Agnès Buzyn dit non

Dans un avis publié au début du mois d’avril, l’Autorité de la concurrence a émis une série de préconisations destinées à desserrer certaines règles applicables à la distribution du médicament en ville, ce qui permettrait de faire baisser les prix et de contribuer au développement du secteur. Elle propose notamment de lever le monopole officinal sur les médicaments à prescription médicale facultative, certains dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, plantes médicinales et huiles essentielles, afin d’autoriser leur vente en Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) et en parapharmacies. « Je n’y suis pas favorable pour deux raisons », a déclaré Agnès Buzyn. Les médicaments n’étant pas « un objet de consommation courante » dépourvus de tout effet secondaire, les acheter comme « n’importe quel produit de consommation alimentaire » est « problématique » pour la ministre de la Santé, qui considère par ailleurs que fragiliser ainsi le « maillage territorial » des pharmacies «serait une très mauvaise idée et un très mauvais signal» à l’heure de la lutte contre les déserts médicaux.




100 TAVI par an ou rien

Conformément à l’avis de la HAS  de décembre dernier, un arrêté du 28 mars publié au JO confirme le nombre minimum de 100 TAVI (Transcatheter aortic Valve Implantation) par an que devront dorénavant réaliser les centres ayant plus de 2 ans d’expérience dans la pose de ces dispositifs. Pour mémoire, ce seuil était jusqu’à présent de 24 interventions annuelles. En outre, à côté des TAVI, ces centres devront justifier de la réalisation de « plus de 200 actes de chirurgie valvulaire par an », précise l’arrêté, qui détaille également tous les critères auxquels doivent se conformer les centres posant des TAVI (voir notre article : préconisation de la HAS).

Les contrôles du respect de ces critères et du nombre d’interventions pratiquées « sont assurés par les ARS ». Les données de suivi des patients devront être envoyées à des observatoires régionaux, durant 10 ans, et de façon exhaustive, la prise en charge par l’Assurance-maladie étant conditionnée au respect de cet envoi ainsi qu’à celui des indications. 




Commission jeunes médecins

Rattachée à la section exercice professionnel du CNOM, la commission jeunes médecins est composée d’un président, de 8 membres élus par le CNOM et de 8 membres de chaque organisations représentatives des étudiants en médecine, internes, chefs de clinique et jeunes médecins récemment diplômés (ANEMF, ISNI, ISNAR-IMG, ReAGIR, SNJMG, Jeunes Médecins ISNCA, SIHP et SNJAR).




Les déterminants à l’installation selon les jeunes

Exercice groupé, inscription dans un territoire, équilibre vie privée/vie professionnelle, tels sont les déterminants qui conditionnent l’installation selon les internes et les jeunes médecins.

La commission jeunes médecins du Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) vient de publier les résultats d’une enquête qu’elle a menée sur les déterminants à l’installation pour les internes et les jeunes médecins. 

Au total, plus de 15 300 professionnels y ont participé, dont 70 % de médecins déjà installés, 16 % d’internes et 14 % de médecins remplaçants. Lancée début janvier de cette année, cette étude évalue les conditions de l’exercice professionnel et éclaire les attentes et craintes des jeunes et futurs médecins. 

Le premier constat qui frappe est le décalage entre l’aspiration à s’installer et la concrétisation de l’installation. On sait, grâce à l’atlas démographique du CNOM, que 62 % des nouveaux inscrits au tableau ordinal en 2018 ont choisi le salariat quand seuls 12 % ont opté pour l’exercice libéral. 

Et pourtant, l’étude de la commission jeunes médecins révèle une véritable aspiration à l’installation en libéral, puisque 75 % des internes envisagent ce mode d’exercice et que 19 % seulement penchent pour l’activité salariée plein temps. « Ce décalage entre volonté et réalité s’explique par une multitude de facteurs qui peuvent s’avérer dissuasifs », commente l’Ordre. Autrement dit, c’est faute de pouvoir réunir les conditions qu’ils jugent nécessaires que les jeunes se détournent de l’exercice libéral.

Quels sont donc les déterminants à l’installation pour eux ? En premier lieu, « le territoire et la proximité familiale ». Pour les internes comme pour les médecins remplaçants, l’installation est étroitement liée à la dimension territoriale. Ils sont respectivement 62 % et 57 % à considérer que la qualité des services publics est un facteur essentiel dans leur décision de s’installer dans un territoire. 

D’abord le cadre de vie

La dimension familiale est également primordiale à leurs yeux, 61 % et 60 % affirmant que la proximité familiale pèse fortement dans leur choix. Les médecins déjà installés, eux, placent en tête des facteurs favorisant l’installation les services publics, puis les équipements culturels et sportifs, devant les transports. 

Cette recherche d’un cadre de vie non isolé n’est guère étonnante si l’on considère que lorsqu’ils sont en âge de s’installer, les jeunes médecins sont souvent accompagnés d’un conjoint – qui travaille le plus souvent – voire d’enfants. Chez les internes ayant un conjoint, 86  % d’entre eux confirment que ce dernier influence le projet d’installation. 

D’ailleurs, la recherche d’un équilibre vie professionnelle/vie privée est très affirmée chez les internes et les remplaçants. Pour respectivement 82 % et 87 %  d’entre eux, les horaires et le rythme de travail ont un impact sur la décision du lieu et du mode d’installation. 

Chez les médecins installés, l’expérience aidant sans doute, cette attente est plus en retrait (46 % estiment ce point « tout à fait » ou « plutôt déterminant »).

S’installer en groupe

Sans surprise – et sans doute en lien avec le désir d’équilibrer vie privée et vie professionnelle – si les jeunes médecins envisagent de s’installer en libéral, c’est en groupe. Les internes plébiscitent (72 %) l’exercice groupé, dans le cadre d’une activité mixte, en groupe libéral ou en maison de santé pluridisciplinaire. Seuls 3 % d’entre eux envisagent l’exercice libéral en solo. 

Les jeunes médecins ne veulent pas seulement exercer en groupe, ils souhaitent aussi pouvoir disposer d’un réseau de professionnels de santé territorial sur lequel ils puissent s’appuyer. C’est là un point déterminant pour 81 % des internes et pour 87 % des remplaçants. 

« Enseignement majeur de l’étude », souligne le CNOM, 59 % des internes et 43 % des remplaçants affirment craindre l’échec économique d’une installation. Et les aides financières à l’installation ne semblent pas suffire à endiguer cette appréhension. Si elles sont perçues comme importantes, 48 % des internes et 47 % des remplaçants les considèrent comme « peu ou partiellement déterminantes ». Les auteurs de l’enquête en déduisent que « les solutions à apporter aux problèmes de démographie médicale dépassent donc largement les mesures financières ».

En conclusion, l’étude esquisse quelques pistes pour faciliter l’installation des jeunes médecins. « Sans céder à l’appel des mesures coercitives qui seraient totalement contre-productives », il conviendrait pour les aider à passer de l’intention de s’installer à l’action de les accompagner. A cet égard, 68 % d’entre eux souhaiteraient pouvoir être guidés par un confrère ou une consœur, 53 % par les collectivités territoriales, 48 % par l’Ordre des Médecins et 47 % par l’ARS. En outre, « une formation précoce au management de “l’entreprise médicale”, ainsi que l’idée d’un incubateur de projets d’installations mettant à leur disposition toutes les compétences nécessaires, seraient également bénéfique ».

Pour le CNOM, les résultats de cette enquête démontrent qu’ « il est urgent de changer de paradigme : pour les jeunes médecins, il ne suffit plus de s’installer dans un cabinet, mais il s’agit de s’insérer dans un territoire, à l’image des 81 % de répondants qui affirment s’être installés après avoir été remplaçants », dont 41 % dans le territoire où ils avaient effectué leurs remplacements.




Hausse des agressions : les syndicats s’impatientent

« Il n’est pas tolérable dans notre société que les médecins soient agressés, blessés voire pire », s’indigne la CSMF, qui interpelle le gouvernement afin de sécuriser l’exercice médical libéral et « agir au plus vite ». La confédération rappelle les dispositions susceptibles d’améliorer la situation : cabinets dotés de boutons d’alarme, éventuellement de caméras de vidéosurveillance dans les abords, numéros de téléphone fixes et portables des médecins bénéficiant d’une reconnaissance prioritaire par les services de gendarmerie ou de police, médecin de garde accompagné lorsqu’il intervient dans une zone sensible, etc. « Le soutien à l’installation en libéral des jeunes médecins passe aussi par la garantie de conditions d’exercice sécurisées », souligne la CSMF (lire ici). 

« Trop, c’est trop ! Il faut mettre fin à l’escalade ! », s’emporte le SML qui « ne comprend pas l’inertie et la passivité du gouvernement sur ce sujet ». Ses propositions faites à l’ex-ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, étant restées lettre morte, le syndicat « demande un rendez-vous dans les plus brefs délais » au Premier ministre. Il va « proposer à ses homologues d’organiser une réunion de crise afin d’envisager des actions collectives de protestation, dans le cas, où une fois de plus, les Pouvoirs publics seraient tentés par la passivité ».




Le nombre des médecins agressés augmente

Face à la hausse des agressions dont sont victimes les médecins, révélée par l’Ordre, les syndicats déplorent la passivité des pouvoirs publics.


Réalisé en collaboration avec Ipsos, l’observatoire de la sécurité des médecins révèle que le nombre de violences commises à l’égard des médecins a continué de progresser l’année dernière pour s’établir à 1 126, selon les derniers résultats diffusés récemment par l’Ordre. Ce nombre d’incidents est bien au-dessus de la moyenne annuelle observée entre 2003 et 2017, qui s’élève à 783. 

Les trois régions les plus touchées sont l’Ile-de-France (171), les Hauts-de-France (162) et l’Occitanie (151), tandis que les premiers départements concernés sont, comme l’année précédente, le Nord (123 incidents, + 15) et les Bouches-du-Rhône (82 incidents, –25). On observe par ailleurs une progression notable des incidents dans plusieurs départements comme l’Hérault (41 signalements, + 19), la Gironde (34, + 20) ou encore la Seine-Maritime (43, + 12). 

Les MG en tête de liste

Ce sont les spécialistes en médecine générale qui demeurent surreprésentés parmi les déclarants, puisqu’ils comptabilisent 70 % des signalements (61 % en 2017), alors même qu’ils ne représentent que 47 % des praticiens en exercice. Chez les autres spécialistes, ce sont les ophtalmologues, les dermatologues, les gynécologues ou obstétriciens, les psychiatres et les médecins du travail qui sont les plus touchés. 

Parmi les déclarants, 51 % sont des hommes et 49 % des femmes, qui  restent surreprésentées si l’on considère qu’elles ne constituent que 47 % des praticiens en exercice. 

Dans 88 % des cas, la victime de l’incident déclaré est le médecin lui-même, loin devant les collaborateurs (20 %) et une autre personne (4 %). Le patient est majoritairement l’agresseur (54 %) ; il s’agit d’une personne accompagnant le patient dans 15 % des cas. Dans 25 % des cas, la personne qui a agressé n’est pas identifiée. Il s’agit le plus souvent d’agressions verbales et de menaces (66 %), moins fréquemment de vols ou de tentatives de vols (18 %), d’actes de vandalisme (8 %) et d’agressions physiques, les incidents impliquant un agresseur armé restant très minoritaires (3 %). 

Parmi les motifs d’agression identifiés, le reproche relatif à une prise en charge vient en tête (31 % des cas), devant le vol (17 %), le refus de prescription (16 %), la falsification de document (11 %) ou un temps d’attente jugé excessif (11 %). A propos des vols, l’observatoire souligne que leur nombre est en léger recul (199 signalements contre 239 en 2017, 18 % contre 23 %) et qu’ils concernent d’abord les ordonnanciers ou les ordonnances (8 %). 

Les incidents signalés se déroulent le plus souvent en centre-ville (54 %, + 1 point), environ 20 % se produisent en banlieue et 17 % en milieu rural et dans le reste des cas, le lieu n’est pas précisé. C’est très majoritairement les médecins de ville qui sont les victimes d’agressions (79 %, + 3 points), les incidents déclarés se produisant nettement moins souvent au sein des établissements (11 %, - 2 points), 5 % dans le secteur public et 3 % dans le privé, la nature de l’établissement n’étant pas précisée dans 3 % des cas.




La prescription des génériques progresse

Dans un bilan à mi-parcours du Plan National de Gestion du Risque et d’Efficience Du Système de Soins (PNGDRESS) pour 2018-2019, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) estime que les objectifs de maîtrise médicalisée fixés pour 2018 n’ont été atteints qu’à 65 %, pour une économie globale de 471 millions d’euros au lieu des 730 millions attendus. Elle souligne néanmoins la « relative maîtrise » observée sur le poste médicaments, avec 269 millions d’euros d’économies générées sur les 370 millions attendus. 

La CNAM indique également que l’année dernière, le taux de prescriptions dans le répertoire des génériques « a continué de progresser », atteignant 46,8 % contre 42,9 % en 2015. Il s’en faut de 3 points pour atteindre l’objectif de 50 % de prescriptions de génériques au sein du répertoire en 2020, fixé par la Stratégie Nationale de Santé (SNS) 2018-2022. 




Maîtrise : 780 millions € d’économies attendus pour 2019

La hausse de l’ONDAM pour 2019 s’accompagne d’un effort de maîtrise médicalisée des prescriptions demandé aux médecins.

L’exécutif  souhaitant consacrer 3,42 milliards d’euros sur cinq ans pour déployer son plan « Ma santé 2022 », on se souvient que le PLFSS pour 2019 a acté un Objectif National de Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) fixé à 2,5 % au lieu des 2,3 % initialement prévu, soit un relèvement de 400 millions d’euros. 

Mais comme les médecins le savent depuis maintenant des années, toute augmentation de l’ONDAM s’accompagne toujours d’un effort de maîtrise médicalisée. Ainsi, l’ONDAM à 2,5 % alors que l’évolution tendancielle des dépenses est estimée à 4,5 % nécessite un plan de 3,9 milliards d’euros d’économies en 2019, dont 895 millions d’euros au titre de la pertinence et de la sécurité des actes et des produits de santé. 

Concernant les prescriptions, ce sont 780 millions euros qui sont attendus (voir tableau). 

Sur ce montant 430 millions euros sont attendus au titre de la maîtrise des produits de santé (contre 435 millions en 2018) et 350 millions euros sur les autres prescriptions (IJ, biologie, actes, transports), contre 295 millions l’année dernière.

Thématique

En millions d’euros

Antibiotiques 30
Statines 35
Traitement de l’hypertension artérielle 40
Antidiabétiques 65
Prescritpions hors AMM de Versatis (lidocaïne, Grünenthal) et Fentanyl 25
Inhalateurs : asthme et BPCO 10
Erythropoïétine (EPO) 15
Biothérapies pour maladies inflammatoires chroniques 45
Facteurs de croissance 10
Antalgiques 30
Qualité de la prescritpion chez la personne âgée (iatrogénie) 40
Médicaments récents (1) 10
Liste des Produits et Prestations (LPP) 75
Indemnités Journalières (IJ) 100
Transports 75
Dépenses de masso-kinésithérapie et soins infirmiers (2) 110
Biologie 20
Actes d’imagerie 45

(1) Praluent (alirocumab, Sanofi/Regeneron), Repatha (évolocumab, Amgen), Entresto (sacubitril + vaslartan, Novartis) et Dupixent (dupilumab, Sanofi/Regeneron)
(2) masso-kinésithérapie = 30 M et soins infirmiers = 80 M




Château Tour des Gendres « La gloire de mon Père » 2012

Quel rapport entre la prestigieuse appellation bourguignonne Romanée Conti et le modeste Château Bergeracois Tour des Gendres ? Bien sûr : le vin, mais aussi un nom Conti porté conjointement par la branche cadette de la maison de Bourbon, le prince Louis-François de Bourbon-Conti ayant acquis en 1760 le grand cru des Côtes de Nuits et par le fondateur de l’exploitation agricole du Périgord, Vincenzo de Conti, émigré en 1925 de Vénétie, probablement lui aussi d’origine patricienne.

Appartenant à la troisième génération, Luc de Conti, guidé par sa passion des chevaux, s’installe aux Gendres début des années 1980, récupère quelques hectares de vieilles vignes, plante, secondé par sa femme Martine, de nouvelles parcelles. Francis, son cousin, rejoint l’exploitation en 1990 amenant au domaine ses 20 ha de vignes de Saint-Julien- d’Eymet. Connue depuis le XIIe siècle comme la ferme viticole du château de Bridoire, la propriété des Gendres, située sur l’emplacement d’une villa gallo-romaine, doit son nom à son propriétaire de l’époque qui était le gendre du châtelain de Bridoire.

D’emblée, Luc de Conti affiche ses ambitions : se mesurer à ses prestigieux voisins du Libournais, démontrer que le Bergerac ne doit pas être considéré comme un « sous-bordeaux » et opter pour une viticulture bio.

Aujourd’hui, le domaine s’étale sur 52 ha en appellation AOC Bergerac de 3 vignobles : les Gendres, le Grand Caillou et Saint-Julien-d’Eymet. Le terroir se répartit en croupes argilo-calcaires en pente douce sur un sous-sol de Marne de Castillon et de molasses de Monbazillac exposées plein sud très favorables au cabernet-sauvignon. Les parcelles sont entourées de bois, de haies ; la biodiversité, oiseaux, papillons, fleurs, est riche justifiant la pertinence de l’option bio. Les vignes plantées à 6 300 pieds/ha sont taillées en Guyot simple permettant un rendement de 40 hl/ha. Un rang sur 2 est enherbé, l’autre travaillé à l’intercep. Les vignes sont effeuillées 15 jours avant les vendanges, afin de diminuer le degré alcoolique du vin.

Les traitements sont purement bio, le compost est naturel. Les insectes, parfois très gênants, sont limités par confusion sexuelle, la cicadelle contenue par le blanc d’argile. Très sensibles à l’esca, les pieds sont régulièrement complantés.

Des vendanges nocturnes

Les vendanges, souvent nocturnes pour garder la fraîcheur des raisins, se déroulent pour un tiers à la main, deux tiers avec une machine trieuse qui restreint la durée de la récolte. Les raisins, transportés par des bennes à double fond pour isoler le jus, arrivent à la cave sur une table de tri, puis sont encuvés en respectant l’intégrité des baies. Les raisins rouges totalement éraflés sont envoyés dans des cuves pour une macération longue de 30 jours avec micro-oxygénation sous marc, la fermentation est naturelle avec au début plusieurs pigeages quotidiens. Après la malolactique, le vin est élevé, sur lies régulièrement bâtonnées, en barriques et foudres, dont 10 % sont neufs pendant 12 mois. Il revient en cuve pendant encore 6 mois avant un embouteillage après une filtration minimale, mais sans collage.

La cuvée « la Gloire de mon Père » assemblant 50 % de cabernet, 25 % de merlot, 25 % de malbec reflète bien la richesse et la typicité du terroir et se caractérise par sa belle maturité de fruits, sa puissance, sa fraîcheur.

Paré d’une robe rouge grenat foncé aux reflets violacés, ce Bergerac « la Gloire de mon Père » 2012 exhale d’intenses saveurs de fruits noirs : cassis, mûre, de fleur : violette, des notes balsamiques et épicées (poivre blanc, réglisse mentholé). Des nuances toastées et boisées sur le chocolat accompagnent la qualité des fruits. La bouche est généreuse avec une structure tanique encore dense et serrée. Ce vin porté par une fraîcheur remarquable offre une finale charnue sur le tabac de Havane et le sous-bois.

A priori, les cépages bordelais de ce Bergerac appellent l’agneau et, de fait, il s’accordera bien avec une selle d’agneau rosé, un gigot de 7 heures, un cari à l’indienne, un simple navarin. Mais du fait de sa persistance tanique, ce vin s’accommodera peut-être mieux de plats salivants à caractère affirmé. Ainsi son origine périgourdine incite à se tourner vers la savoureuse et roborative cuisine du sud-ouest. Ce vin « la Gloire de mon Père » s’épanouira avec une salade de gésiers confits, une grive fourrée au foie gras, des cailles à la moutarde ou au miel, un tripoxak (boudin d’agneau sur coulis de tomates), voire un cassoulet de Castelnaudary (encore qu’un Cahors me semble plus approprié). L’intensité et la structure de ce vin lui permet un accord idéal avec la mâche et l’onctuosité du canard : confit aux lentilles, magret grillé accompagné de cèpes, aiguillettes au vin rouge, caneton aux olives ou à la sauce bigarade.

Compte tenu de la hausse vertigineuse des prix dans le Bordelais, il est réconfortant de constater que certains excellents vins du Bergeracois peuvent, sans complexe, vous proposer une alternative savoureuse à doux prix.

La conclusion appartient à Luc de Conti « Nous avons conjugué tous nos talents pour que nos vins, notre appellation et notre région inspirent dynamisme et prospérité ».

Château Tour des Gendres « La gloire de mon père » 2012
Cotes de Bergerac Rouge. Famille de Conti 24240 Ribagnac



Association d’actes, même temps, et décision du Conseil d’Etat

Le problème de l’association d’actes au cours d’une même séance ou du même temps fait l’objet depuis des décennies de tracasseries des Caisses. Rappelons que si des actes CCAM sont réalisés dans le même temps, les règles sont strictes : sauf exception celui dont l’honoraire est le plus élevé est facturé à taux plein (code d’association 1), le deuxième à 50 % (code d’association 2), les autres… gratuits.

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Traité de médecine – 5e édition. Tome 1

La nouvelle édition du Traité de Médecine vient d’être publiée par les éditions du Traité de Médecine. 

Cette maison d’édition créée en juin 2018 est exclusivement dédiée à la publication de cet ouvrage de renom. Ce traité est en effet depuis plus de trente-cinq ans l’ouvrage de référence en langue française des connaissances médicales, utile aux médecins généralistes, aux spécialistes, aux étudiants et, d’une façon générale, à l’ensemble du monde de la santé. Des générations  de praticiens confirmés ou en formation ont possédé ce livre, que les moins jeunes d’entre nous appelaient familièrement le « Godeau », du nom du professeur Pierre Godeau, malheureusement disparu en octobre 2018, qui le créa en 1981. Pierre Godeau a transmis cette œuvre magistrale au professeur Luc Guillevin, qui, aidé des Professeurs Mouthon et Lévesque, a entièrement remis à jour le Traité en restant fidèle à l’esprit de son créateur : remettre la séméiologie, l’interrogatoire et l’examen clinique au centre du diagnostic.

Cette cinquième édition est augmentée et complètement refondue : 3 volumes (dont 2 en cours de parution), 40 coordonnateurs, plus de 1 000 auteurs, 5 000 pages et plus de 900 chapitres, avec une maquette aérée, lisible, complétée d’un index de 200 pages contenant 30 000 entrées, avec 2 000 illustrations, schémas ou arbres décisionnels et 1 500 tableaux !

Outil indispensable pour la pratique quotidienne et l’actualisation des connaissances, le Traité regroupe l’essentiel des données scientifiques actuelles en retraçant les évolutions de la recherche fondamentale, de la pratique clinique et des avancées thérapeutiques.

Le sommaire de ce premier tome est des plus alléchants puisqu’on y trouve : grands syndromes, éthique médicale,  médecine interne, hématologie, cardiologie, médecine vasculaire, médecine intensive et réanimation, urgences, cancérologie et douleur.  Les plus grands spécialistes des disciplines concernées ont participé à la rédaction ; pour ce qui nous concerne plus précisément ici en cardiologie, citons J.-P. Bourdarias, N. Clémenty, P. Guéret, N. Danchin, S. Weber, A. Cohen-Solal et bien d’autres, sous l’éminente coordination d’Olivier Dubourg.

Un monument.

Mais l’essentiel réside peut-être dans son évolutivité : l’ouvrage ne se contente plus, comme d’autres ouvrages exclusivement « papier », d’être un livre dont la durée de vie risque d’être brève, se périmant en quelque sorte d’autant plus rapidement que les connaissances médicales progressent constamment.

Le Traité est désormais publié avec un abonnement à un site internet dédié, reprenant tous les chapitres qu’il réactualise au fil du temps, en introduisant des suppléments sous forme de textes, de tableaux ou de vidéos. L’actualisation sera donc permanente.

A mettre, au plus vite, entre toutes les mains !

Auteurs : Collectif – Loïc Guillevin – Luc Mouthon – Hervé Lévesque – Pierre Godeau
Editeur : Lavoisier
Pagination : 1 680 pages
Prix public : Livre : 245,00 €




Le temple d’Auguste et de Livie à Vienne

César, le premier dans sa Guerre des Gaules cita Vienne, la nommant Vienna, la Vigenna de la table de Peutinger. La tribu gauloise des Allobroges occupa le site, connu depuis le Néolithique, à partir du quatrième siècle. Vaincu par les Romains en 121 av. J.-C. près de l’oppidum Vindalium, au confluent du Rhône et de la Sorgue, la ville se couvrit de monuments romains.

Temple d’Auguste et de Livie, Ier siècle ap. J.-C., Vienne.

L’archéologie à Vienne est née à la fin du XVIIIe siècle sous l’impulsion de Pierre Schneyder (1) avec la découverte des thermes. Puis les trouvailles se succédèrent au XIXe siècle. Le cirque, dont est toujours visible La Pyramide originelle disposée au centre de la spina, et le théâtre ancré sur la colline de Pipet, furent dégagés au XXe siècle ainsi qu’un sanctuaire dédié à Cybèle, un odéon et de nombreuses mosaïques décorant les maisons des élites locales. 

Unique monument conservé en France avec la Maison Carrée de Nîmes, le temple d’Auguste et de Livie est mentionné pour la première fois au XIe siècle. Lieu de culte consacré à la Vierge Marie, il sera jusqu’à la Révolution, à partir du XIIIe siècle, la principale paroisse de Vienne. Temple de Raison de la fin de l’an II à 1799, il devint le tribunal de Commerce, de Justice et de Paix. Musée et bibliothèque à partir de 1823 jusqu’à sa restauration de 1853, il prit le nom de temple d’Auguste et de Livie.

Façade latérale du temple d’Auguste et de Livie à Vienne, photographie, 1851, Charenton-le-Pont, Médiathèque de l’Architecture et du patrimoine.

Un édifice exceptionnel 

Le temple d’Auguste et de Livie (l. 14,75 ; L. 24,70 m ; H. 17,42 depuis le dallage antique du forum) classé depuis 1840 sur la liste des monuments historiques occupait l’ouest du forum, au demeurant mal connu, en vis-à-vis d’une basilique. Entouré d’un portique sur trois côtés, le temple hexastyle (à six colonnes cannelées en façade)  periptero sine postico (pseudo-périptère car ne disposant pas de colonnes sur la façade arrière). 

Six colonnes bordent les façades latérales avec une dernière travée pleine se prolongeant par le mur postérieur flanqué de deux pilastres engagés.  Il repose sur un podium haut de 2,5 m. Un escalier monumental de 12 marches donne accès au pronaos (vestibule) qui ouvre sur la cella reconstruite au XIXe siècle. La dernière restauration étudiant les matériaux et les décors architecturaux, entreprise en 2010, confirma que le monument fit l’objet de deux phases de construction, vers 20 apr. J.-C. puis dans la deuxième moitié du Ier siècle apr. J.-C. Certains éléments du podium, « les chapiteaux corinthiens à feuilles d’acanthes épineuses, les pilastres, et les colonnes occidentales des deux façades latérales », de style homogène, appartiennent au premier état,  « analogues avec ceux du temple de Vernègues […], de Valetudo à Saint-Rémy-de-Provence ». Détruit partiellement, la reconstruction se perçoit dans le traitement de la feuille d’acanthe qui « n’est plus épineuse, mais molle comme il est classique à l’époque impériale ». 

La corniche portant les modillons n’est pas décorée.  L’existence de deux inscriptions apposées sur le fronton « en lettre de bronze » fournit un argument supplémentaire. A ROMAE ET AUGUSTO CAESARI DIVI F(ilio), « A Rome et à César Auguste, fils du divin (Jules) » est dans un second temps ajouté ET DIVAE AUGUSTAE, et « à la divine Augusta » qui n’est autre que Livie décédée en 29 apr. J.-C. Elle sera divinisée en 42 apr. J.-C..

Localisation des phases 1 et 2 dans l’élévation du temple, d’après le rapport final d’opération d’archéologie préventive. Temple d’Auguste et de Livie.

Un temple dédié au culte impérial

Portant le titre de Grand Pontife (2) en 63 av. J.-C., César prétendait descendre de Vénus et d’Enée, le fondateur de Rome selon la légende. En divinisant César, Auguste sera à l’origine du culte de l’imperator, intermédiaire entre les dieux et les hommes. De Rome, il se répandit dans tout l’Empire. Véritable dieu vivant, les villes les plus riches lui construisirent spontanément un temple dédicatoire soit par reconnaissance, soit par adulation. Une fois par an les représentants des soixante peuples de la Gaule se réunissaient autour d’un autel, le 1er août dans le sanctuaire situé sur les pentes de Fourvière à Lyon, pour célébrer ce rite. Mis en place dans les cités provinciales par les autorités municipales, trois collèges de prêtres se partageaient à Vienne la responsabilité du culte : les flamines, les flaminiques, citoyens et citoyennes romains et les sévirs, apparus au Ier siècle, affranchis ou descendants d’affranchis. « Ils étaient élus par groupe de six, chaque année, par les décurions ». L’objet du culte se limitait à la personne des empereurs morts, « divinisés après l’épreuve de leur règne », mais rarement lorsqu’ils étaient encore vivants.

Situation du temple de Vienne dans le forum, d’après le rapport final d’opération d’archéologie préventive. Temple d’Auguste et de Livie.

La situation religieuse à Vienne au cours des deux premiers siècles

Outre le culte impérial, les divinités honorées avaient des origines diverses, une illustration du polythéisme romain. Deux collèges de prêtres dirigeaient la religion officielle, celui des Pontifes et celui des Augures qui rendaient les auspices. Un troisième groupe était attaché spécifiquement au culte de Mars. Si le panthéon gréco-romain (notamment un temple de Mars, d’Apollon et un stibadeion bachique) apparaît important, il existait des divinités gauloises (les Matrae, « déesses mère », Sucellus, le dieu au maillet) et des cultes originaires de l’Orient. Vienne possédait dès le milieu du 1er siècle un sanctuaire métroaque (dédié à Cybèle) de plus de trois mille mètres carrés. Il était composé d’un temple sur podium in antis, d’un théâtre des mystères, un unicum dans le monde romain et une domus à péristyle (habitat des prêtres ?). La Dea Vienna, divinité tutélaire, protégeait la cité. La persécution de 177 apr. J.-C. décrite dans une lettre rapportée par Eusèbe de Césarée de Palestine, est la première mention du christianisme. Cette communauté se réunissait, comme dans la grande majorité des cas au premier temps de l’Eglise, sans doute dans une maison privée. Les sources sont pratiquement inexistantes avant le début du Ve siècle.

(1) D’origine allemande il était professeur de dessin.
(2) Elu à vie, le Grand Pontife nommait les flamines et les vestales, et surveillait le culte privé.

Bibliographie

1/ FORMIGÉ, Jules, « L’inscription du temple de Rome et d’Auguste à Vienne », Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1924, 68-4, p. 275-279.
2/ BESSIERE, Fabrice, Vienne. Temple d’Auguste et Livie. Rapport final d’opération d’archéologie préventive, Chaponnay, novembre 2011, http://archeodunum.ch/rapports/38_Vienne_Temple_2011.pdf, site consulté le 15 juin 2018.
3/ PELLETIER, André, Vienna, Vienne, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2001, 188 p.
4/ PELLETIER, André, « Paganisme et Christianisme à Vienne au début du IIe siècle ap. J.-C. », Archéologia, 1977, 111, p. 28-35.
5/ RÉMY, Bernard, « Loyalisme politique et culte impérial dans la cité de Vienne au Haut Empire d’après les inscriptions », Revue archéologique de Narbonnaise, 2003, 36, p. 361-375.
6/ Vienne Colonie Romaine, Coll., Archéologia, 1975, 88, p. 8-54. 




L’Apple watch approuvée par la FDA

L’AW dans sa version 4 est un appareil médical de la classe 2 de la Food and Drug Administration (FDA). (1)  il est considéré comme un dispositif médical doté de la détection des chutes et de trois nouvelles capacités de surveillance cardiaque : alerte de la fréquence cardiaque basse, détection du rythme cardiaque et moniteur électrocardiogramme (ECG) personnel.

(1) Classe II : Ce sont des dispositifs plus élaborés, tels les tests de grossesse, les implants faciaux ou les cathéters, qui nécessitent des contrôles spécifiques pour tester leur conformité. Lorsque ces tests ont été effectués en plus des contrôles généraux, les dispositifs de classe II sont soumis à la même procédure de Premarket notification [510(k)] que ceux de classe I.




La course à L’e-CG

Une équipe de chercheurs (1) s’est penchée durant un an sur la fiabilité des capteurs de fréquence cardiaque inclus dans les montres connectées et particulièrement l’Apple Watch (AW). L’étude portait essentiellement sur la fibrillation atriale (FA).

Cette étude, financée par Apple et portée par près de 400 000 personnes équipées de l’AW et connectées à l’application Apple Heart Study, devait répondre essentiellement à trois points :

  • les mesures effectives de fibrillation atriale Apple Watch/ECG ;
  • le nombre de participants consultant un médecin après une notification ; 
  • le niveau de fiabilité de l’Apple Watch par rapport à l’ECG.

La recette était simple : dès qu’un rythme cardiaque irrégulier était détecté, l’Apple Watch envoyait une notification à l’application afin que le volontaire consulte par vidéoconférence l’un des médecins participant à cette étude. 

Au cours de cette expérience, 2 000 personnes ont reçu une notification de rythme cardiaque irrégulier (0,5 %) avec une détection de fibrillation atriale chez un tiers d’entre-elles, soit environ 670 personnes. 

Suite à ces consultations, les volontaires concernés ont reçu un capteur ECG ambulatoire en parallèle de l’Apple Watch afin d’enregistrer leur rythme cardiaque durant une semaine.

La comparaison Apple Watch versus ECG a été de ce fait intéressante, la précision de la montre étant proche de l’ECG : 71 % de FA détectée par l’Apple Watch contre 84 % pour l’ECG.

Par contre, seuls 57 % des personnes ayant reçu une notification ont consulté un médecin.

Cette étude devrait être suivie par d’autres recherches dans le domaine des technologies connectées ainsi que leur utilisation.

Consultations connectées

Certains médecins, et cardiologues en particulier, ont déjà été confrontés à l’arrivée de sportifs munis d’une multitude de données, ceux-ci étant particulièrement sensibles à ces dispositifs, contrairement aux patients « grand public », pour qui il n’existe pas encore de véritable course aux données, la fiabilité des trackers personnelles toujours aléatoire étant le point négatif et donc non mesurable.

Toujours est-il que l’on peut s’interroger sur les prochaines étapes de l’évolution du système de Santé : téléconsultation, prétraitement grâce au matériel connecté avant une consultation physique. Ce qui sous-entend une évolution de la communication des données des objets connectés au médecin.

L’Apple Watch avertit de toute situation anormale et permet d’agir sans attendre, selon la partition de la firme à la pomme. Mais le système est actuellement impossible à mettre en place, car si chaque personne équipée d’un matériel connecté décroche son téléphone à la moindre alerte pour consulter son médecin, la saturation va être vite de mise…

En 2024, le marché des balances, trackers d’activités et objets connectés devrait représenter environ 370 milliards de dollars (à lire ici). L’e-santé s’appuie notamment sur la très forte croissance des maladies cardioneurovasculaires, le diabète et les cancers. Les GAFAM ne s’y sont d’ailleurs pas trompés avec les investissements colossaux réalisés ces dernières années.




Qare veut s’imposer dans la télémédecine

On sait que la télémédecine a le vent en poupe, notamment depuis le remboursement des téléconsultations en septembre dernier. Voir notre précédent numéro

Qare vient de lever 20 millions d’euros  grâce au fonds d’investissement de l’assureur AXA afin d’imposer sa solution de téléconsultation. La start-up a lancé sa solution en 2017, mise aujourd’hui sur une forte croissance pour concurrencer Doctolib afin de séduire les praticiens et de se faire connaître auprès du grand public.

Contrairement à Doctolib qui est parti, à l’inverse, d’un marché de prises de rendez-vous (elle a lancé récemment un service de téléconsultation médicale grâce à une levée de 150 millions d’euros), Qare a développé une plateforme uniquement dédiée à la téléconsultation. Elle revendique aujourd’hui plus de 10 000 consultations pour 300 professionnels équipés, que ce soit en médecine générale ou autre spécialité.

D’ici 2020, c’est à dire demain, Qare compte travailler avec environ 15 000 professionnels de santé pour un abonnement mensuel de 75 euros.

Pour en arriver à ce chiffre, la start-up a créé Qare Academy, une plateforme de formation afin de familiariser les médecins aux spécificités de la téléconsultation, une démarche qui permettra sans aucun doute à nombre de médecins d’accéder à la téléconsultation.




Apnées du sommeil : les enfants tiennent leur algorithme

En partant du principe que l’IA pouvait aider à l’identification des Syndromes d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS)  et que les places n’étaient pas suffisantes dans le monde pour réaliser des polysomnographies, une équipe internationale de chercheurs chinois, espagnol et américain (1) a développé un algorithme de machine learning (2) basé sur l’oxymétrie permettant de détecter avec précision la sévérité des apnées obstructives du sommeil chez des enfants qui ronflent. 

La polysomnographie a été réalisée sur une nuit complète. Un oxymètre relevait les données et, connecté à un smartphone par bluetooth, les transmettait au cloud pour qu’elles soient traitées de manière automatique par l’algorithme afin d’obtenir une estimation de l’Indice d’Apnées-Hypopnées (IAH).

L’algorithme ainsi développé a permis d’identifier avec une précision supérieure à 79 % l’ensemble des SAHOS, de 88,2 % pour un IAH de plus de dix arrêts respiratoires par heure, (3) avec une spécificité particulièrement élevée (92,7 %) et une sensibilité de 73,5 %. Seulement 4,7 % de résultats faux négatifs ont été répertoriés, où 0,6 % des enfants présentaient en réalité un syndrome modéré ou sévère.

Cette étude monocentrique algorithme vs polysomnographie a été réalisée auprès de plus de 400 enfants de 2 à 15 ans qui avaient une suspicion de SAHOS (ronflements réguliers au moins trois nuits par semaine). Même si elle est limitée par son approche (un seul appareil avec des mesures réalisées en une seule nuit), cette étude apporte une première analyse sur la précision diagnostique d’un oxymètre portable dont les données peuvent être analysées à distance par un algorithme de machine learning.

A termes, l’évolution de cette analyse devrait permettre de proposer aux patients une approche différente et permettre ainsi de surmonter les difficultés d’accès aux centres pédiatriques du sommeil et réduire les coûts du diagnostic du SAHOS chez l’enfant.

(1) European Respiratory Journal.
(2) Le machine learning, entendu comme l’ensemble des algorithmes qui permettent d’apprendre en identifiant des relations entre des données et de produire des modèles prédictifs de manière autonome, avec des Start up comme I’m OK et la gestion des pics d’activité dans la restauration.
(3) Cet index permet d’évaluer le degré de sévérité du problème d’apnée par événements respiratoires par heure (léger : 5 à 15 ; modéré : 15 à 30 ; sévère : plus de 30).




Les battements du cœur rechargent les pacemakers

Une équipe de l’université du Texas (1) vient de rendre public ses travaux sur un dispositif susceptible de recharger indéfiniment la batterie d’un pacemaker grâce aux battements du cœur. Le module  en question se compose d’un film polymère (2) dont la structure poreuse convertit en électricité les mouvements du filament en plomb qui relie le stimulateur cardiaque au cœur.
Même si l’idée d’exploiter la piézoélectricité n’est pas nouvelle, les chercheurs de l’université du Texas sont allés plus loin en testant avec de bons résultats leur appareil sur des animaux vivants. Les  phases d’évaluation devraient encore durer deux ans avant l’accès aux tests sur des volontaires humains. Ce système, qui pourrait être prêt pour une commercialisation d’ici à cinq ans ferait également office de capteur pour un suivi en temps réel des patients.

(1) Dartmouth College et du Health Science Center de l’université du Texas.
(2) Un film polymère à effet piézoélectrique a été développé par le Japonais Kuraray, ouvrant la voie à des applications de capteurs dans le médical. Il avait été présenté au Sensors Japan Expo, le salon des capteurs, qui s’était tenu en novembre 2010.

Source : Futura Santé




« Ma santé 2022 » : Entretien Jean-Paul Ortiz (CSMF)

« Les hôpitaux de proximité doivent être ouverts sur la médecine de ville »

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Le jugement des syndicats

Pour le président  du Syndicat des Médecins Libéraux (SML), l’approche des élections européennes pollue le débat sur le projet de loi « Ma santé 2022 », qui devient, selon lui « le grand défouloir préélectoral ». Il en veut pour preuve « la foire aux promesses » concrétisée dans plus de 1 500 amendements déposés lors du passage du texte devant l’Assemblée, « dont certains ont franchement un caractère démagogique ». Ainsi le « wagon d’amendements » visant à contraindre l’installation des médecins. 

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – Questions diverses

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – Cardiologue presse en 2018 et perspectives en 2019

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – Caisses et contentieux

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – Politique des centrales en 2018, point de vue du syndicat

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – L’Europe et l’UEMS

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – La parole aux régions

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – Conseil National Professionnel de Cardiologie

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – UFCV/FormatCoeur : bilan des actions 2018 et avenir du DPC

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – Actualités politiques et syndicales

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – Rapport financier

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – Rapport moral du Président

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




AG 2019 – Compte rendu

Le Dr Binon ouvre la séance, ce samedi 2 février, en remerciant les présents. Les Drs Marion Sumian et Adrien Salem sont nommés secrétaires de séance.

Etaient présents le Docteur Binon et les Docteurs Assouline (Alpes-Maritimes), Arnold, Carrière, Kimmerlé, Lang et Reinbold (Alsace), Carrare et Schandrin (Auvergne), Fouchères (Bourgogne FC), Antoine et Toban (Centre-Val-de-Loire), Carette, Thomas (Champagne-Ardenne), Berland et Verdonck (Haute-Normandie), Fossati et Perrard (Hauts-de-France), Assyag, Guedj-Meynier, Khaznadar, Lazarus, Ouazana Sabouret,  et Walch (Ile-de-France), Chometon et Richard (Loire), Breton et Olier (Lorraine), Grimard, Ohayon, Parrens, Pelé et Pradeau (Nouvelle-Aquitaine), Ayrivié, Courtault, Douna, Florès, Pouchelon, Ter Schiphorst et Villacèque (Occitanie), Benoit, Le Poder et Maheu (Ouest), Caillard, Cebron, Garban, Marette et Poret (Pays-de-la-Loire), Aviérinos, Bouchlaghem, Guenoun, Joly, Raphaël, Salem, Samama et Sumian (Provence), Galland et Malquarti (Rhône).

Pouvoirs : les Drs Abichacra et Sarzotti au Dr Assouline, le Dr Angioi au Dr Breton

A lire :

Rapport moral du Président

Rapport financier

Actualités politiques et syndicales

UFCV/FormatCœur : bilan des actions 2018 et avenir du DPC

Conseil National Professionnel de Cardiologie

La parole aux régions

L’Europe et l’UEMS

Politique des centrales en 2018, point de vue du syndicat

Caisses et contentieux

Cardiologue presse en 2018 et perspectives en 2019

Questions diverses




Commission jeunes médecins

Rattachée à la section exercice professionnel du CNOM, la commission jeunes médecins est composée d’un président, de 8 membres élus par le CNOM et de 8 membres de chaque organisations représentatives des étudiants en médecine, internes, chefs de clinique et jeunes médecins récemment diplômés (ANEMF, ISNI, ISNAR-IMG, ReAGIR, SNJMG, Jeunes Médecins ISNCA, SIHP et SNJAR).




Le patient à risques

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter