SIDEP, Contact Covid, Stop Covid : des traçages qui inquiètent

Dans un souci de traçage de l’épidémie de Covid-19,  des dispositifs sont mis en place qui sucitent bien des inquiétudes quand ce n’est pas une franche hostilité. C’est le cas en particulier de téléservice Contact Covid qui concerne les médecins. 

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




SIDEP, Contact Covid, Stop Covid : des systèmes d’information sous surveillance

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Les préconisations du CNPCV pour effectuer les actes de cardiologie

Le Conseil National Professionnel Cardiovasculaire (CNPCV) a élaboré des préconisations très exhaustives pour la reprise de l’activité des cardiologues. Son président, Jean-Pierre Binon en explique la raison.

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Décloisonner, le vrai défi du Ségur de la Santé

Depuis le lancement, le 25 mai dernier, du Ségur de la Santé par le Premier ministre, Edouard Philippe, qui a proposé que la réflexion de tous les acteurs se fasse autour de cinq grands enjeux, les discussions vont bon train et… les commentaires aussi. Si les responsables du secteur libéral ne remettent pas en cause le bien-fondé de ces cinq enjeux retenus par l’exécutif, ils considèrent que les débats sont mal partis et trop hospitalo-centrés, ce qui ne peut, selon eux, déboucher sur une réforme efficace de notre système de santé, historiquement fondé sur deux secteurs, le public et le privé, qui ne doivent définitivement plus être concurrentiels, mais complémentaires. 

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Ségur de la Santé – Patrick Gasser : « Une grande mascarade »

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Segur de la Santé – Franck Devulder : « Décloisonner le système doit être une priorité »

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Ségur de la Santé – Marc Villacèque : « Une réflexion partie d’un mauvais pied »

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




4 défis pour le Ségur de la Santé selon la FHP

La Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP) « accueille favorablement l’ouverture de cette grande concertation et en approuve le principe directeur, à savoir l’association de tous les acteurs de la santé, indépendamment des considérations de statut ». Pour autant, son président, Lamine Gharbi, prévient : « Attention, le Ségur de la Santé ne doit pas se transformer en Ségur de l’hôpital public ! ». Pour la FHP, il convient de mettre en place « une refondation inclusive qui n’enferme pas le système de santé dans les seules problématiques de l’hôpital public, mais associe l’ensemble des parties prenantes ». Elle estime que la lutte contre le Covid-19 « a mis en exergue une réalité majeure : notre réussite collective n’a été possible qu’en s’affranchissant des cadres technocratiques et contraints ». Selon elle, cette crise sanitaire « appelle la construction d’un nouveau modèle, plus agile, plus collaboratif, tirant les enseignements de cette période exceptionnelle ».

Pour cette refondation de notre système de santé, la FHP retient quatre défis à relever.

Le premier défi est celui d’un secteur de la santé créateur d’emplois. Constatant la vacance de 10 % des emplois en établissement, la FHP demande « un choc d’attractivité pour tous les métiers du soin, dans les hôpitaux publics et privés et en ville » et un « big-bang de la formation » pour mettre en place un grand plan de recrutement augmentant notamment le nombre d’infirmiers et d’aides-soignants, et « inscrire les soignants dans des plans de carrière valorisants et attractifs ». De même, la FHP propose d’ « élargir les missions des professionnels et fluidifier leurs parcours grâce à la mise en place de passerelles entre secteurs, statuts et métiers ».

Le deuxième défi  consiste à faire de la santé « un secteur stratégique et une fierté pour la nation », ce qui passe par la « reconquête de certains pans de la souveraineté nationale et européenne ». Elle demande de « poursuivre la politique initiée sous ce quinquennat de revalorisation des budgets de la santé » et d’ « affirmer plus que jamais la santé comme un bien commun au service du public ».

Le troisième défi à relever est une orientation « vers les priorités de santé publique », avec un vrai pilotage par la donnée pour « permettre la déclinaison prospective des réformes et des politiques de santé ». La FHP plaide pour un nouveau pilotage des réformes appuyé sur les acteurs de santé et que ces réformes structurelles « tirent pleinement les leçons » de la crise sanitaire due au Covid-19.

Enfin, le quatrième défi retenu par la FHP est celui d’une santé « coordonnée, préventive, pertinente et innovante ». Il faut pour cela engager « une politique de prévention ambitieuse » avec la mise en place d’une organisation systémique, et « favoriser sur chaque territoire la coordination des acteurs et leur faire confiance », avec des coopérations entre public et privé. Pour cela, il sera nécessaire de « capitaliser sur les progrès de la télémédecine et l’accélération des usages numériques au cours de la crise du Covid ».




Prime Covid : le secteur privé ne sera pas oublié

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a confirmé que les personnels des établissements sanitaires privés – à but lucratif ou non lucratif – bénéficieraient d’une prime Covid exceptionnelle, selon les mêmes critères que ceux appliqués dans les établissements publics.

Lorsque le gouvernement a annoncé le 15 avril dernier qu’une prime serait versée à l’ensemble du personnel des hôpitaux, de 1 500 euros dans les départements les plus touchés par le Covid-19 et de 500 euros pour les autres, quatre fédérations hospitalières privées, la FEHAP, la FHP, la FNEHAD et Unicancer, (*) avaient salué l’initiative mais réclamaient une égalité de traitement entre secteur public et secteur privé, soulignant « la nécessité de reconnaître l’engagement de tous les professionnels de santé, quel que soit le statut de leur établissement de rattachement et quelle que soit leur fonction dans les établissements de santé ». Les fédérations disaient « se tenir à la disposition du ministère de la santé » pour travailler sur « les modalités précises d’allocation de cette prime », ainsi que sur la « majoration des heures supplémentaires ».

La réponse a quelque peu tardé, mais elle est venue. Dans un courrier à la FEHAP en date du 28 mai, le ministre de la Santé, Olivier Véran, apporte des détails sur le dispositif prévu pour le versement d’une prime exceptionnelle Covid concernant les personnels des établissements sanitaires des secteurs privés – lucratif et non lucratif. Il rappelle son engagement à ce que « le seul critère de versement de la prime soit celui de la participation à la gestion de la crise sanitaire et précise que la prochaine loi de finances portera une extension du dispositif d’exonération sociale et fiscale au titre du versement d’une prime pour les personnels des établissements sanitaires, médico-sociaux, et sociaux jusqu’à 1 500 euros, de manière symétrique à ce qui a été prévu en mars pour le secteur public ».

Le ministre ajoute que les primes seront déléguées aux ARS « et versées selon les critères analogues au secteur public, permettant aux établissements les plus exposés de verser une prime de 1 500 euros et aux autres des primes de 500 euros, sur le fondement du critère du nombre de patients infectés par le Covid-19 pris en charge, aux salariés mobilisés par la gestion de la crise ». Olivier Véran assure qu’il est « vigilant à ce que les délais de publication des textes ne retardent pas le versement des primes et que le montant global versé dans chaque secteur soit cohérent avec leur niveau d’implication respectif ».

Rappelons que le décret instaurant cette prime et portant en annexe la liste des 4 départements concernés de facto par cette prime  est paru le 18 mai dernier. Son versement prévu pour mai a été retardé dans l’attente de la parution des textes d’application.

(*) Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne (FEHAP), la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP), la Fédération Nationale des Etablissements d’Hospitalisation à Domicile (FNEHAD) et Unicancer




Des indemnités compensatoires jugées insuffisantes

L’ensemble des syndicats médicaux juge très insuffisant le dispositif d’aide financière mis en place pour compenser la perte d’activité des médecins libéraux durant l’épidémie de Covid-19. 

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Un programme européen de santé de 9,4 milliards d’euros

La Commission européenne a annoncé fin mai sa proposition d’un « nouveau programme de santé » baptisé EU4Health, doté de 9,4 milliards d’euros pour la période 2021-2027, afin d’apporter « une réponse significative à la relance post-Covid-19 ». Le financement proviendra du budget européen pour 1,7 milliard d’euros, et pour 7,7 milliards d’euros du nouvel instrument de relance de l’UE présenté devant le Parlement par la présidente de la CE, Ursula Von der Leyen, plan qui prend la forme d’un emprunt de 450 milliards d’euros.

Le programme EU4Health permettra d’investir dans la création de stocks de produits médicaux en cas de crise, dans la mise en place d’une réserve de personnels de santé pouvant être mobilisée pour prévenir ou répondre aux crises sanitaires dans toute l’UE, à former des professionnels de santé en vue de leur déploiement sur tout le territoire, à intensifier la surveillance de menaces pour la santé et à améliorer la résilience de systèmes de santé pour assurer « de meilleurs résultats sanitaires pour tous ».

Ce programme sera mis en place par les Etats membres, par les organisations internationales et les ONG qui pourront demander un financement européen sous forme de bourses, de prix et de marchés publics. La Commission espère démarrer EU4Health au 1er janvier prochain, une fois sa proposition adoptée par les Etats membres et le Parlement européen.




Certificats de reprise de travail : l’Ordre précise

A l’occasion des premières consultations après le confinement, les médecins peuvent se voir demander un certificat d’aptitude à la reprise du travail  faisant suite à un arrêt de travail.

A cet effet, l’Ordre rappelle  que le médecin n’a pas à intervenir dans cette reprise, sauf pour les Accidents du Travail (AT) ou les Maladies Professionnelles (MP), et que ce sont les médecins du travail qui sont habilités à intervenir dans la reprise du travail.

L’Ordre souligne également que le certificat de reprise ne repose sur aucun texte, et qu’on ne peut empêcher un salarié de reprendre le travail à la fin de son arrêt pour non-production de ce certificat, et qu’il en va de même « pour des certificats de non-contagiosité » parfois réclamés « sans fondement légal ni justification médicale par des employeurs ».




Le lourd tribut des médecins libéraux

A la mi-mai, la CARMF avait enregistré le décès de 40 médecins libéraux du Covid-19. Parmi eux, 22 étaient en activité, dont 2 en cumul emploi-retraite, et 18 en retraite.

La CARMF souligne qu’il s’agit-là sans doute d’un nombre minimum, puisque fondé sur les décès dont le motif a été spontanément déclaré auprès de ses services, ce qui n’est pas obligatoire.

La caisse de retraite des médecins libéraux indique par ailleurs avoir enregistré près de 5 000 demandes d’indemnisations d’arrêts de travail de médecins en rapport avec le Covid-19.




Lise Alter, directrice de l’évaluation médicale et économique à la HAS

Depuis le 1er juin, elle succède à Chantal Belorgey, partie en retraite. Lise Alter, 38 ans, est médecin de santé publique et titulaire d’un master en économie et gestion des services de santé.

Elle a notamment intégré le programme national de surveillance des maladies professionnelles au sein de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS, intégré depuis à Santé Publique France) et a participé au pilotage d’expérimentations de nouveaux modes de rémunération des professionnels de santé libéraux.

Elle a également été conseillère « sang, greffe, tissus, cellules » au sein de la DGS, puis médecin-conseil à la CNAM.




Les arrêts cardiaques ont doublé pendant le confinement

Ou plus exactement, le nombre d’arrêts cardiaques extrahospitaliers a doublé en région parisienne durant le confinement, et la survie associée a été réduite par rapport à la même période les années précédentes, un tiers des décès supplémentaires étant lié au Covid-19, selon une étude française parue dans le Lancet Public Health.

Entre le 16 mars et le 26 avril, 521 arrêts cardiaques hors hôpital ont été identifiés, soit 26,6 arrêts cardiaques par semaine pour un million d’habitants.

Un taux qui a doublé par rapport aux 9 années précédentes au cours desquelles ce taux est resté stable à cette même période de l’année à 13,4 arrêts cardiaques pour un million d’habitants. Ce taux anormalement élevé est revenu à un niveau similaire aux années précédentes ces dernières semaines.

Fort heureusement, car l’étude mentionne également  que « seuls 12,8 % des patients identifiés étaient vivants à l’admission à l’hôpital, contre 22,8 % à la même période les années précédentes ». 




Ségur de la Santé : beaucoup de bruit pour rien ?

Le 20 mai 2020, Edouard Philippe, Premier ministre, a ouvert le Ségur de la Santé en proposant un cadre de discussions centré sur : 

  • la reconnaissance des soignants (rémunération et évolution de carrière),
  • le financement de l’hôpital dans le territoire, 
  • les leviers aux freins à l’évolution de l’organisation du système de santé sur le territoire et aux recours au numérique.

En résumé : RIEN sur le secteur de la santé de ville, et un manque manifeste de vision globale de rénovation du système de soins alors que tout ce qui a été construit puis modifié, et souvent bricolé, depuis les ordonnances de 1945 et 1958 est intriqué et interdépendant tel un fragile château de cartes.

En réalité, le Ségur de la Santé semble n’avoir d’autre but que d’éviter un mouvement social des soignants. L’opacité de la méthode de consultation et les délais imposés font redouter que les conclusions soient déjà écrites. Les groupes de travail sont déjà constitués, alors qu’il n’y a pas eu d’appel à candidature. Les preuves de cette opacité et cette précipitation ?

  • l’oubli des organismes représentant les infirmièr(e)s, alors que l’un des objectifs essentiels du Ségur est la revalorisation de leurs place et rémunération,
  • l’oubli des représentants des jeunes médecins et de leurs idées.

Qui peut croire que nous allons pouvoir changer ce système complexe en 7 semaines, alors que la réforme des retraites n’a toujours pas abouti en plus de 2 années de concertation ?

Notre système de santé est en plein marasme. Si nous voulons le sauver, nous devons utiliser des méthodes radicales, sous peine de sa mort lente mais inéluctable si nous nous résignons à un énième rafistolage de façade.

Ne tombons pas dans le piège syndical facile à dire « que peut faire le système pour moi et ma corporation ? ». Mais posons-nous plutôt la question « que pouvons-nous faire pour sauver notre système ? ». 

Coopérons avec les autres professionnels de santé : leurs compétences, leurs expériences, leurs visions sont indispensables à la réflexion globale et complémentaire des nôtres.

Le Syndicat National des Cardiologues soutient et est prêt à accélérer les processus de spécialisation et de valorisation des infirmièr(e)s, notamment en augmentant leur nombre  en pratique avancée. Tout comme il existe des infirmièr(e)s de rythmologie et de cardiologie interventionnelle, nous devrions pouvoir intégrer des infirmièr(e)s dans nos cabinets.

Même si je redoute que le Ségur de la Santé soit joué d’avance, je refuse d’attendre les bras croisés une prochaine guerre mondiale ou biologique pour espérer engager une réforme profonde de notre système de santé.

Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues