Une histoire de chiffre à plusieurs milliards…

En 2018, le budget de la Sécurité sociale était de 470 milliards d’euros (soit 25 % du PIB français), bien supérieur aux 329 milliards d’euros du budget de l’état français réparti entre ses différents ministères. 

A l’intérieur de la Sécurité sociale, le budget de l’Assurance-maladie était de 198 milliards donc bien supérieur au budget de 99,3 milliards du ministère de l’Éducation et de la Recherche ou des 8,7 milliards du ministère de la Justice. 

Bien que la Santé soit le premier poste de dépenses en France et l’un des plus importants au monde, notre système de Santé est à bout de souffle : personnel en souffrance, non reconnu ni valorisé, patients avec un accès difficile aux soins et des délais d’attente de plus en plus incompatibles avec une bonne prise en charge. 

Comment faire mieux, sachant que le budget Santé ne peut être extensible à l’infini ?

Selon l’OCDE, en France : 33,7 % des emplois hospitaliers ne sont ni médicaux, ni paramédicaux contre 25 % en Allemagne, 24 % en Espagne ou 20 % au Danemark. De plus, il existe un mille-feuille de structures de santé sans soins, par exemple la seule ARS Occitanie est composée de 800 personnes. Alors que l’on exige de la pertinence du médecin, existe-t’il des indicateurs d’efficience de nos administrations ? Un numerus clausus a été imposé aux médecins, à quand un numerus clausus pour le personnel administratif ? 

Les dépenses de l’Assurance-maladie augmentent chaque année de 2 points, mais jamais au bénéfice des soignants ! Est-ce qu’octroyer 6 milliards (soit 3 % du budget de l’Assurance-maladie) aux soignants des établissements de soins (hors médecins) sauvera notre système ? La prise en charge des patients sera-t-elle meilleure ? La qualité de travail des soignants sera-t-elle améliorée ? Ne faudrait-il pas au contraire réformer en profondeur l’institution, mieux répartir les ressources humaines et financières vers les soignants ?

Le Ségur de la santé aidera l’hôpital public qui en a bien besoin, mais est-ce suffisant ? Durant le confinement, la baisse de l’activité des soins de ville a engendré une économie de 4 milliards à l’Assurance-maladie, ce ne serait  pas une erreur, mais une faute de nos politiques que de ne pas aider, soutenir et valoriser la médecine de ville. 

La mission des médecins et des soignants est de soigner et accompagner, non de remplir des papiers !

Les épidémies sont source de surmortalité, mais l’endémie bureaucratique et administrative nous étouffe et nous tue à petit feu…

Nous ne réclamons pas des milliards, nous voulons être écoutés et entendus afin d’obtenir une amélioration de notre qualité d’exercice au service des patients.

Marc Villacèque. Président du Syndicat des Cardiologues (SNC)




Ce que la crise sanitaire dit de nos organisations…

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Entretien Jean de Kervasdoué : « La crise a souligné une centralisation regrettable »

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Vers un déficit historique de la Sécurité Sociale en 2020

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Nouvelles dispositions « anti-cadeaux »

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Industries de santé : le plan gouvernemental de relocalisation

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Prenez rendez-vous… Avec vous !

Une fois n’est pas coutume, commençons par  parler de l’auteur, certes bien connu de la plupart d’entre nous, mais pas forcément sous toutes ses facettes.

Alain Ducardonnet est médecin ! C’est primordial, à n’en pas douter, car « seul un vrai médecin pouvait écrire ces pages » ; c’est en tout cas ce qu’affirme Jean-Christophe Rufin, de l’Académie française et médecin lui aussi, qui a joliment préfacé ce livre. Mais Alain Ducardonnet, c’est bien d’autres choses : d’abord il ressemble à Harrison Ford et ce doit être important, car le même Dr Rufin s’empresse de le souligner au début de sa préface, tout comme l’auteur, qui l’évoque dès son premier chapitre !

Plus sérieusement, Alain Ducardonnet a beaucoup de cordes à son arc : cardiologue, il s’est spécialisé dans la cardiologie du sport, il a d’ailleurs, avec d’autres, fondé le Club des cardiologues du sport, dont il fut le premier président et a été médecin du tour de France pendant onze années ; il fut également Président du Collège National des Cardiologues Français dont il reste administrateur. 

Mais c’est pour d’autres raisons qu’il est connu du grand public : Alain Ducardonnet s’est assez vite orienté vers le journalisme médical, à la radio d’abord, à Europe 1, puis à la télévision, LCI, TF1 et maintenant BFM-TV dont il est le consultant-santé. Joli palmarès à n’en pas douter, complété par la page santé du Parisien Week-end qu’il tient depuis cinq ans, et par le prix Escoffier-Lambiotte, reçu en 2019.

Après un riche préambule qui nous éclaire de façon sympathique sur son propre parcours, l’auteur nous entraine vers dix rendez-vous qui proposent au lecteur de faire le point sur lui-même et l’incite à « repenser son mode de vie pour devenir l’acteur principal de sa santé ».

Notons au passage qu’il n’aime pas le terme de « médecines alternatives », ambigu et contre-productif selon lui, car semblant s’opposer à la médecine conventionnelle, lui préférant de beaucoup la notion de médecine intégrative…

Celle-ci, apparue dans les années 1990 aux Etats-Unis, peut également s’appeler « médecine de santé », qui cherche, en gros, à rassembler médecine conventionnelle, médecine des modes de vie et médecines complémentaires validées.

Prendre rendez-vous avec soi, c’est se garder du temps dans son agenda ; pour en faire quoi ? C’est ce qu’Alain Ducardonnet nous propose de découvrir avec ces dix rendez-vous qu’il veut incontournables, qui nous invitent à faire le point sur nous-mêmes en repensant notre mode de vie.

De tous ces rendez-vous, le stress, le sommeil, le tabac, j’en passe évidemment, j’en retiens plus particulièrement deux, sans doute un peu plus « ludiques » que les autres tout aussi primordiaux : la nutrition et l’activité physique.

La nutrition est probablement « la » préoccupation principale de tout individu qui s’intéresse à sa santé ; l’auteur s’attache à développer ce thème avec beaucoup de précision et de sérieux, colligeant toutes les données validées, les types de comportements, démontant au passage ces régimes amaigrissants qui…font grossir, pour préciser les sept points de repère à garder en tête pour équilibrer son alimentation sans se prendre la tête ni perdre sa joie de vivre. 

L’activité physique et sportive est, on le sait, le domaine de prédilection de l’auteur, particulièrement enthousiaste sur ces pratiques dont les bienfaits n’en finissent pas d’être démontrés par d’innombrables études. Au passage, il prend le soin de bien expliquer la différence entre sport et activité physique, cette dernière ayant largement prouvé son bénéfice, alors que le sport est salutaire… si sa pratique est adaptée.

Tout au long de l’ouvrage, à l’aide de quiz-santé, de conseils et de pratiques simples, Alain Ducardonnet invite le lecteur à gommer ses mauvaises habitudes pour en adopter d’autres, bénéfiques pour sa santé.

Ce livre, clair, didactique et très complet, est à recommander largement à tous les sujets  qui s’intéressent à leur santé, patients ou (j’allais dire surtout) bien portants, comme aux professionnels de santé désireux d’apporter à leur patientèle des préceptes qui vont au-delà de la médecine dite conventionnelle.




Sangue d’Oro 2008 – Passito Pantelleria

Un des rares avantages du confinement fut qu’il a (re)donné aux français le temps et le goût de cuisiner, incités, il faut le dire, par les multiples émissions de télévision et articles de journaux consacrés à la gastronomie. C’était également un excellent prétexte, pour chercher le vin idéal à marier avec les plats réalisés.

C’est ainsi que mon épouse m’a régalé avec un délicieux tiramisu selon une recette du chef Massimo Mori (Mori Venice Bar) parue dans le Figaro. Mais pour accompagner ce dessert composé d’œuf, sucre, mascarpone, liqueur, génoise, biscuit, café froid, crème, cacao riche en matières grasses, opulent à force de sucre et de saveurs, le choix d’un vin, à l’évidence moelleux, à la fois sucré et un peu acide, s’avérait ardu. Heureusement, le chef indiquait 2 pistes, soit un marsala, vin sicilien doux, soit un passito de Pantelleria. J’ai déniché, au fond de ma cave, une petite merveille qui allait permettre un accord somptueux : ma dernière bouteille de vin de Pantelleria de Carole Bouquet.

Produire un grand vin

Et oui ! La vedette de cinéma, ex James Bond girl, héroïne de Bunuel, est devenue une vigneronne presque à temps complet après être tombée amoureuse de la petite île  italienne de Pantelleria, au large de la Sicile, à 70 km des côtes tunisiennes, aux sombres pentes escarpées, fouettées par les vents, sous un soleil de plomb qui semble immuable. Venue en villégiature, elle décide de s’y installer en 2002 dans un mas délabré, sans eau, ni électricité, et de ressusciter ses terres laissées à l’abandon : oliviers, câpriers, et surtout vignoble pour produire un nectar liquoreux appelé là-bas passito. D’un ha, elle passera à 10 en rachetant progressivement les parcelles de 70 paysans. Après avoir vinifié chez un voisin, elle fera construire un chai doté de toute la technologie moderne. Il lui en faudra de l’opiniâtreté et des efforts physiques, pour arriver à son but : produire un grand vin.

Le sol du vignoble à 500 m d’altitude est composé de 70 % de terres volcaniques pierreuses avec d’énormes rochers parmi les ceps, et de 30 % d’argiles et de limons. Les vignes, plantées du seul cépage de l’île le Zibibbo (en fait, du muscat d’Alexandrie), sont entourées de murets en pierres sèches disposées en terrasses, pour les protéger des vents tempétueux. Il est impossible d’y faire passer un animal de trait, et encore moins un engin mécanique, si bien que tout le travail doit être manuel. 

Les raisins, récoltés à maturité optimale, soigneusement triés, sont ensuite posés sur des claies à même le sol, pour être séchés naturellement par le soleil pendant 3 semaines selon la technique du passerillage et s’imprégner de tous les parfums environnants : figues, fenouil, câpres… 

Le but est de faire perdre au raisin son volume en eau, pour le concentrer en sucre, ce qui nécessite 3 fois plus de raisin pour produire un passito qu’un vin classique. Après fermentation alcoolique, le vin est élevé en fût pendant 24 mois, puis 1 an supplémentaire en bouteille. 

A l’évidence, ce vignoble n’est pas un caprice de star, et Carole Bouquet, bien aidée par le vigneron Nunzio et l’oenologue Lanati, s’investit pleinement veillant à y séjourner le plus souvent possible et assurant la commercialisation de son vin (12 à 15 000 bouteilles seulement) aux 4 coins du monde.

Une formidable complexité aromatique

Habillé d’une robe orangée foncée tirant sur le cognac et l’acajou, ce passito de Pantelleria 2008 déploie une formidable complexité aromatique : bergamote, cédrat confit, abricot sec, miel de fleur d’oranger, cire d’abeille, fruits secs : datte, figue, amande, safran ! Le palais est littéralement nappé par la douceur et la suavité de ce vin. Un savoureux équilibre entre sucre, acidité et alcool, si important dans l’harmonie des vins liquoreux, préserve beaucoup de fraîcheur et une bonne digestibilité, sans tomber dans la lourdeur. La parfaite gestion de la matière et de l’onctuosité, l’ampleur en bouche lui procurent une persistance incroyable. Le sangue d’oro de Carole Bouquet, comme son nom l’indique, est sanguinaire, puissant, voluptueux, il représente le fruit, le sang de la terre, sa lumière dorée, les couleurs rouge et jaune de la Sicile.

Ce passito 2008 est un dessert à lui tout seul et, en fait, un vin de méditation que l’on peut déguster, grâce à la concordance des arômes, avec quelques fruits : dattes, figues.

Outre le mariage magnifique réalisé avec le tiramisu, les accords avec de nombreux desserts s’avèrent onctueux, sensuels : logiquement, les savoureuses pâtisseries siciliennes : gâteau à la pâte d’amande, cannoli, cassata siciliana, pignolata au miel, frutta martorana, ou des préparations plus élaborées : financier aux amandes, panacotta au safran et biscuits à la cannelle. 

Si on veut terminer le repas sur une note plus légère, la fraîcheur du vin accompagnera une soupe de pêches au moscato d’Asti ou une tarte aux fraises. La rencontre d’un millésime plus jeune que le 2008 avec un pigeon ou un canard aux épices et foie gras pourrait s’avérer surprenante, voire sublime.

Carole Bouquet aime boire son vin avec des fromages à pâte persillée : roquefort, bleu de termignon, stilton, gorgonzola,voire un simple morceau de parmesan.

Laissons conclure l’actrice devenue vigneronne : « ce vin, c’est ma manière d’être italienne. A travers ce terroir, j’ai l’impression de transmettre la luxuriance et la beauté du sud, cette lumière retrouvée dans la robe ensoleillée du vin, l’expression liquide d’une culture, d’un pays, d’une terre ».

Carole Bouquet. Ile de Pantelleria – Italie




Les 20 propositions phares de la mission Claris

Missionné fin 2019 par l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, Olivier Claris, président de la CME des Hospices Civils de Lyon (HCL), a piloté une mission sur la gouvernance et la simplification hospitalière. Sur les 56 recommandations de son rapport, 20 « principales peuvent être extraites ». 

Le service, qui apparaît comme le niveau de référence, « a vu sa place progressivement dévalorisée et s’est trouvé écarté de la gouvernance ». Aussi « la reconnaissance réglementaire de la fonction de chef de service et de ses responsabilités en matière de qualité et de sécurité des soins, la qualité de vie au travail des équipes, et d’encadrement des internes et des étudiants en santé (reco 14), ainsi que la valorisation de sa responsabilité par une rémunération spécifique (reco 18) concrétiseraient l’importance du service dans la gouvernance ». 

De même, « le développement de l’intéressement collectif des équipes (reco 20) et le renforcement du binôme chef de service-cadre de santé (reco 17) seraient des leviers forts pour réinvestir et revaloriser cet échelon capital ». En conséquence, via les pôles, « les chefs de service s’impliqueraient réellement dans la définition de la stratégie médicale et seraient force de propositions auprès des instances de gouvernance ». 

Si « le maillon capital de la gouvernance » est le binôme directeur/Président de CME (PCME), la consultation a cependant fait apparaître des difficultés. La mission recommande de « conforter le rôle des PCME en généralisant les bonnes pratiques qui leur permettraient de disposer des compétences et des moyens nécessaires pour assumer leurs responsabilités » (reco 31), sans compter qu’une « rémunération spécifique valoriserait la responsabilité capitale des PCME » (reco 11). Pour « renforcer la lisibilité du co-pilotage médical et administratif auprès de la communauté hospitalière », il est proposé de « consolider la pratique des co-signatures par le directeur et le PCME sur les décisions conjointes » (reco 3).

Une nette coupure entre le management et le terrain

La mission a également constaté le sentiment d’une « nette coupure entre le “top-management” médico-administratif de l’établissement et les acteurs de terrain », les soignants s’estimant peu associés aux décisions prises jugées par ailleurs « souvent peu en phase avec la réalité de leur quotidien ». Pour la mission Claris, « une clarification de la procédure de sélection des responsables médicaux » (reco 21) améliorerait les choses. « Un projet de management et de gouvernance obligatoirement intégré au projet d’établissement » (reco 1) rendrait plus clairs les circuits de décision et d’information jugés par trop opaques. Enfin, « la mise en place d’une cellule de gestion du projet » associant les services porteurs « permettrait de remobiliser les professionnels porteurs d’initiatives et de réduire les délais d’instruction et de décision » (reco 13)

Les instances gouvernantes, en particulier la CME, attirent peu les professionnels de terrain. Il est suggéré de « renforcer son rôle dans l’élaboration du projet médical » (reco 7), d’étendre les sujets relevant d’un simple avis de la CME, notamment aux nominations de praticiens et aux désignations des chefs de service et de pôle et de leurs adjoints (reco 10). Quant au directoire, méconnu des professionnels de terrain, il conviendrait de « conforter son rôle de concertation médico-administrative » ainsi que son ancrage avec le terrain « en favorisant la possibilité pour les pôles et les services de proposer des sujets, et en leur communiquant systématiquement un relevé de décisions » (reco 6). Quand ils ont des responsabilités managériales, les praticiens s’estiment insuffisamment formés pour leurs missions. Le rapport Claris propose d’établir « un parcours managérial assurant leur formation, leur valorisation, leur suivi et leur montée en compétences » (reco 33). De même « un engagement fort dans la démarche de délégation aux pôles et aux services » (reco 19) est nécessaire, puisqu’elle est jugée insuffisante, notamment concernant les ressources humaines et les dépenses courantes. 

Sans surprise, la mission a enregistré le retentissement des dysfonctionnements hospitaliers, du poids des procédures et de l’absentéisme, de la recherche de lits et de structures d’aval sur le quotidien des soignants, qui serait facilité par « la simplification des règles de la commande publique » (reco 54) et le « recentrage du temps médical sur le cœur de métier clinique via l’allègement des tâches administratives ». 

La mission Claris juge indispensable « de redonner un pouvoir d’initiative aux territoires » qui doit se traduire par « une autonomie accrue des ARS pour la déclinaison régionale des orientations nationales » et par « la simplification des autorisations de soins » (reco 47). La mission recommande également de « recentrer les GHT sur leurs missions d’organisation territoriale de soins en simplifiant leur mode de gouvernance » (reco 37). Enfin, elle propose de « simplifier et d’harmoniser les procédures de certification », notamment en laissant le choix de l’organisme certificateur et des thèmes évalués à chaque établissement (reco 50), et de « décentraliser les autorisations de protocoles de coopération au niveau régional » (reco 51).

Le compte n’y est pas 

Pour la conférence des présidents de CME de CHU, malgré « l’avancée des propositions », « le compte n’y est pas » au sujet des codécisions dans la priorisation des choix d’investissement. De son côté, la Collectif Inter Hôpitaux (CIH) estime que « malgré le constat d’une coupure entre la gouvernance et les soignants du terrain » et les « constats faits pendant la crise du Covid » sur l’efficacité « des circuits courts et médicalisés », le rapport Claris « ne propose aucune solution concrète satisfaisante ». Quant à France Assos santé, elle juge que « confier à des cabinets externes et privés la certification des établissements de santé, qui plus est sur une base volontaire, est une régression ».




Le Covid suscite plaintes, signalements et saisines

Entre le 24 mars et le 9 juin, le parquet de Paris avait été destinataire de 62 plaintes ou signalements liés à l’épidémie de coronavirus et « établis le plus souvent contre des personnes non dénommées (plaintes contre X), émanant de particuliers ou de collectifs professionnels (syndicats ou associations) », selon le procureur de la République, Rémy Heitz. « Elles mettent en cause, pour la plupart, différentes instances, structures ou départements ministériels ainsi que des responsables administratifs, décideurs publics ». Ces plaintes concernent la « mise en danger de la vie d’autrui », la « non-assistance à personne en péril », l’ « abstention volontaire de combattre un sinistre dangereux » et des « homicides et blessures involontaires ». Pour sa part, entre le 16 mars et le 1er juin, le Défenseur des droits avait reçu au total 1 424 saisines en lien avec la crise sanitaire qui, avec l’état d’urgence qui en découle « ont révélé des inégalités, encore plus criant concernant des personnes déjà vulnérables », selon l’autorité indépendante.




Les hackers profitent de l’épidémie

L’Association Pour la Sécurité des Systèmes d’Information de Santé (APSSIS) a publié un « panorama des arnaques et attaques » informatiques utilisant le Covid-19 « pour tenter de soutirer de l’argent ou des données aux victimes potentielles ». Parmi les techniques recensées, celle du phishing aurait augmenté de 600 % ! Et « plusieurs arnaques aux Fovi (faux ordres de virements bancaires internationaux) ont été observées dans les établissements de santé français », souligne l’APSSIS, qui met en garde, notamment, contre « les e-boutiques de vente de masques et gel hydro-alcoolique, plus ou moins légitimes » qui « fleurissent, avec souvent des tarifs exorbitants ».




StopCovid coûte cher et… rapporte peu !

Selon le secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Cédric O, l’application de traçage des cas contacts StopCovid coûte au minimum 100 000 euros hors taxes par mois. Un coût qui « pourrait augmenter en cas de deuxième vague », a-t-il précisé. Mais pour l’instant, les Français ne se sont pas rués sur ce dispositif qui, au 23 juin, n’avait identifié que 14 cas contacts Covid + en 21 jours. Un piètre résultat que Cédric O explique par « la baisse rapide de la prévalence de l’épidémie dans la population », d’une part, et par « la faible diffusion de StopCovid », d’autre part. A cette même date, l’application avait été téléchargée 1,9 million de fois et activée 1,816 million de fois. A l’inverse, 460 000 désinstallations étaient à dénombrer.




Généralisez le 116-117 !

Dans un communiqué commun, la CSMF, la FMF, le SML, MG France et la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France (FNSPF), réitèrent leur demande de généralisation du numéro d’appel 116-117 pour les soins non programmés relevant de la médecine de ville, à côté d’un numéro réservé à la prise en charge des secours urgents, contrairement à la préconisation d’un numéro unique faite dans le cadre de l’élaboration du futur Service d’Accès aux Soins (SAS), qui devait initialement être mis en place avant l’été.

Pour argumenter, ces organisations s’appuient sur l’expérience récente de la crise sanitaire qui a vu augmenter la sollicitation des Samu-Centres 15 et leurs délais d’accessibilité.

« Cette crise a démontré par les faits l’engorgement auquel  conduirait la mise en place du 113 comme numéro unique de santé préconisé » et « la nécessité d’un dispositif spécifique pour la régulation libérale et des demandes de soins confiés aux médecins de ville ». 




Conserver les données de traçage du Covid est « essentiel »

Le Conseil scientifique qui conseille l’exécutif sur l’épidémie de Covid-19 estime « essentiel » de conserver les données de traçage issues des dispositifs Sidep et Contact Covid, car elles « constituent une source d’information unique pour les modélisateurs afin de comprendre la dynamique du virus, et d’apprécier l’impact des différentes mesures de contrôle de la circulation du virus ». Et ce d’autant plus que les données actuelles « suggèrent qu’une intensification de la circulation du Sars-CoV-2 dans l’hémisphère Nord à une échéance plus ou moins lointaine (quelques mois, et notamment à l’approche de l’hiver) est extrêmement probable ». 




La prime Covid versée aux soignants du privé en juillet

Conformément aux engagements du ministre de la Santé, Olivier Véran, fin mai, les personnels des établissements privés toucheront une prime exceptionnelle de 500 ou 1 500 euros. Selon la FHP, pour financer cette prime, « les établissements  bénéficieront d’une première dotation de 70 % en juillet, puis de 30 % à la rentrée ». Mais la totalité de cette prime pourra être versée en juillet dans les établissements ayant décidé d’anticiper son versement ».




Le grand boum de la téléconsultation

Pour le seul mois d’avril, la CNAM a enregistré 4,4 millions de téléconsultations, contre environ 25 000 en décembre dernier. Entre février et mars, le nombre des téléconsultations a été multiplié par 30, constate la CNAM qui a comptabilisé près de 5,8 millions de téléconsultations cumulées depuis septembre 2018, dont 5,5 millions effectuées entre les seuls mois de mars et avril 2020. Le nombre de médecins téléconsultants a atteint 36 000 en mars dernier, avant de passer à 56 000 en avril. 

C’est la région Ile-de-France qui concentre le plus grand nombre de téléconsultations (1,09 million dont 300 000 à Paris). Selon l’URPS d’Ile-de-France, la téléconsultation a concerné 80 % des médecins libéraux pendant le confinement, dont 86 % des généralistes et 71 % de spécialistes.




Utilisation du site ameli.fr en nomenclature

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Un grand pas vers la 5e branche

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Ségur de la santé : des propositions mutualistes qui fâchent

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L’ire des libéraux contre la Mutualité

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Frédéric Collet reconduit à la présidence du Leem, Philippe Bouyoux nommé président du CEPS

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Insuffisances mitrales : prise en charge et place du traitement percutané

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