Le Catel constitue un collectif « téléconsultation et Covid-19 » et tire les premiers enseignements de la crise

Le Catel, centre de ressources et d’expertises en e-santé, a constitué un collectif « téléconsultation et Covid-19 » et a formulé plusieurs recommandations aux pouvoirs publics dont celle de « ne pas revenir sur les conditions dérogatoires » adoptées en faveur de la télémédecine, après la crise, a expliqué à TICsanté Pierre Traineau, cofondateur et directeur général du Catel.

Ainsi, le collectif travaille autour de trois objectifs stratégiques :

  • tirer les enseignements du développement exponentiel de la téléconsultation durant cette période épidémique Covid-19,
  • mener des actions de lobbying d’intérêt général et d’accompagnement auprès de toutes les parties concernées (institutions, professionnels, patients, entreprises) pour le maintien de la dynamique créée,
  • s’inspirer des démarches menées en Europe pour encourager la téléconsultation durant cette crise. [En savoir plus]



Lancement d’une plateforme pour faciliter les recrutements des essais cliniques dans le cadre du Covid-19

Medidata, société du groupe Dassault Systèmes, a annoncé le 23 avril le lancement de myMedidata, une plateforme « conçue pour permettre aux patients de participer de façon flexible aux essais cliniques de nouveaux médicaments et vaccins » dans le cadre de la recherche en faveur d’un traitement contre le Covid-19.

Cette première version de myMedidata comprend un outil de suivi des symptômes de la maladie Covid-19 « qui s’appuie sur des études et dont le rôle est de soutenir les recherches et de faire progresser la compréhension scientifique du virus », a expliqué la société.

Mis gratuitement à la disposition des clients de Medidata, l’outil doit permettre aux organismes de recherche associés à la société de recueillir les symptômes directement auprès des participants « qui pourraient ne pas être en mesure de se rendre dans un établissement de santé ».

L’application a aussi été imaginée pour faciliter les recrutements de patients dans le cadre de la recherche en faveur d’un traitement contre le Covid-19.

Elle permet, en outre, l’accès pour les chercheurs à d’autres outils :

  • eConsent, un système électronique d’obtention de consentement des patients pour leur participation aux essais cliniques
  • eCOA (electronic clinical outcome assessments), un outil électronique d’évaluation des résultats cliniques
  • ePRO, pour les résultats rapportés électroniquement par les patients
  • Wearable Sensors, qui regroupent les données collectées par les biocapteurs et les technologies portables
  • Virtual Trials pour la modélisation d’essais thérapeutiques. [En savoir plus] 



Tristesse chez les cardiologues suite au décès de l’un de leurs confrères

Par Marc Villacèque. Président du Syndicat National des Cardiologues

En ces moments difficiles, nous avons la douleur de vous annoncer le décès de notre collègue et ami le docteur André Egri, âgé de 67 ans, cardiologue libéral installé à Strasbourg et emporté par le Covid-19 le vendredi 1er mai 2020.

Unanimement, André laisse le souvenir d’un homme écouté et respecté ; très fier de la réussite de ses enfants, il se réjouissait d’être prochainement grand-père. André était un médecin cardiologue estimé, investi et rigoureux, totalement dévoué à son métier et à ses patients.

Une fois de plus, la médecine libérale paie un lourd tribut à la lutte contre le Covid-19. Comme nombre de français nous n’avons jamais hésité à accomplir notre métier, au mépris du danger et quelles que soient les conditions de travail. Le patient et l’humain avant tout, nos frères de l’Est ont d’abord pensé à leur mission, plus qu’à leur vie et leur propre sécurité.

Aucune médaille ne remplacera cette terrible et injuste perte de l’un des nôtres.
Ensemble, poursuivons le combat pour qu’André ne soit pas juste un numéro supplémentaire dans le triste décompte des personnels soignants morts du Covid-19.

Demain ce sera aux plus hautes autorités françaises de définir l’hommage que nous leur rendrons.

Aujourd’hui, le Syndicat National des Cardiologues présente ses sincères condoléances à son épouse Roselyne, ainsi qu’à ses deux enfants, Salomé et Jérémy, à sa famille et à ses associés.




Sanofi et Luminostics s’associent pour développer un autotest du Covid-19 sur smartphone

Le géant pharmaceutique Sanofi annonce le 16 avril 2020 sa collaboration avec la start-up californienne Luminostics pour développer un autotest de dépistage de Covid-19 sur smartphone. Les deux entreprises envisagent de démarrer ce programme dans « les prochaines semaines », indique le communiqué. L’objectif est de mettre sur le marché la solution en accès libre d’ici à la fin de 2020 sous réserve de l’obtention des autorisations réglementaires applicables. [En savoir plus]




Le MIT conçoit un boitier pour surveiller à distance l’état de santé des malades

Le laboratoire de recherche en informatique et intelligence artificielle (CSAIL) du Massachusetts Institute of Technology (MIT) développe depuis 2013 un boîtier capable d’enregistrer la respiration, les mouvements et les habitudes de sommeil d’une personne. Les chercheurs annoncent le 14 avril 2020 que pour la première fois ce dispositif de télédétection a été utilisé avec succès sur un patient atteint de Covid-19. [En savoir plus]




Covid-19 : les cardiologues mettent le cap sur l’innovation

Par Marc Villaceque. Président du Syndicat National des Cardiologues

La crise sanitaire du Covid-19 et ses conséquences, inattendues sur le plan organisationnel pour la société Française, ont mis en exergue les difficultés du suivi de certaines pathologies chroniques pour l’ensemble des médecins spécialistes libéraux.

Pour les cardiologues, le retour d’expérience de cette crise met déjà en avant la nécessité d’imaginer des approches nouvelles, pour le suivi des patients.

C’est la raison pour laquelle le Syndicat National des Cardiologues va favoriser l’innovation technologique et organisationnelle en s’inspirant des voies nouvelles qui ont été ouvertes ces dernières années par des startups comme Newcard ou Satelia et qui permettent aujourd’hui, grâce à leurs technologies, de suivre à distance les patients en insuffisance cardiaque.

Marc Villaceque explique ici la télésurveillance de l’insuffisant cardiaque

La télésurveillance s’avère être l’outil particulièrement adapté en période de confinement pour des pathologies comme l’insuffisance cardiaque et respiratoire, le diabète. Elle a également démontré un bénéfice incontestable en matière de surveillance des prothèses cardiaques implantables (stimulateurs et défibrillateurs cardiaques). C’est grâce à ces innovations que la continuité des soins peut fonctionner.

Ces innovations, au-delà d’être gagnant-gagnant pour les patients, l’assurance maladie et les médecins, doivent être étendues à toutes les formes d’ALD.

Nous devons imaginer, par exemple, de nouveaux moyens pour le suivi des patients à risque comme l’infarctus du myocarde (qui a diminué pendant l’épidémie, probablement suite à une diminution du suivi et à la négligence des symptômes par le patient).

C’est dans ce sens que les cardiologues libéraux lanceront, dès la fin du confinement, un appel à projets pour favoriser toutes les innovations qui permettront un meilleur suivi à distance des pathologies cardiaques.




Les multiples visages cardiovasculaires du Covid-19

Au fur et à mesure de la progression de la pandémie de Covid-19, l’attention des médecins se porte de plus en plus sur les manifestations cardiovasculaires associées à cette nouvelle maladie virale. À la présentation initiale dominée par un syndrome respiratoire aigu sévère est ainsi venue s’ajouter une symptomatologie cardiovasculaire secondaire à une atteinte du myocarde, le muscle cardiaque. Il apparait aujourd’hui clairement que le Covid-19 peut se traduire cliniquement par une variété de présentations cardiovasculaires, ce qu’illustrent quatre cas cliniques rapportés par des cardiologues américains dans un article paru le 3 avril dans la revue Circulation. [En savoir plus]




Covid-19 : les symptômes peuvent être neurologiques

La maladie Covid-19 peut parfois se manifester sous une forme neurologique. Tel est le constat que font des équipes médicales plusieurs semaines après les premières descriptions cliniques de l’infection au coronavirus SARS-CoV-2. Au fur et à mesure que l’épidémie de Covid-19 progresse, des cliniciens, des radiologues et des neurologues mettent en garde vis-à-vis de ces formes cliniques encore peu connues. [En savoir plus]




Pourquoi les établissements de soins privés sont restés en deuxième ligne

Dans la crise sanitaire actuelle, la collaboration entre hôpitaux publics et privés n’a pas été tout de suite opérationnelle. Si le privé est de mieux en mieux intégré au dispositif, il reste surtout utilisé en renfort.

Le passage de la France en stade 3, à la mi-mars, et le déclenchement du plan blanc, une semaine plus tôt, ont fait entrer dans la lutte contre le coronavirus les 500 cliniques et 300 établissements de soins du privé. Le 16 mars, le ministre de la santé leur a demandé de déprogrammer leurs interventions afin d’augmenter significativement la capacité de soins critiques.

En ce début d’avril, pourtant, des transferts de patients dans des régions éloignées, quand bien même il existerait des structures privées dans leurs régions d’origine, continuent de susciter des incompréhensions auprès du grand public. [En savoir plus]




Doctolib équipe gratuitement les centres éphémères de consultation et les Samu pour « désengorger l’hôpital »

Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, Doctolib a décidé d’équiper gratuitement les centres éphémères de consultation avec sa suite logicielle (gestion de cabinet, téléconsultation, agenda) et offre aux Samu « une fonctionnalité permettant d’adresser les patients symptomatiques non graves vers ces centres plutôt qu’à l’hôpital », a expliqué le 9 avril à TICsanté son fondateur, Stanislas Niox-Chateau. [En savoir plus]




Par vidéo ou téléphone, téléconsultez pour le suivi de vos malades chroniques

Chères consœurs, chers confrères,

En date du 8 avril 2020, le directeur général de la Santé, le professeur Jérôme Salomon, a invité les médecins traitants et les médecins spécialistes à prendre contact avec leurs patients les plus fragiles atteints de pathologie chronique pour s’assurer du suivi et détecter un risque de décompensation de la pathologie. Pour cela, le médecin pourra entrer en contact avec le patient par téléconsultation par vidéo ou par téléphone, et être rémunéré pour cet acte. La cotation est toujours la même par vidéo ou téléphone : TC+MPC+MCS.

Le Syndicat National des Cardiologues vous propose, dans la mesure du possible, de réaliser une téléconsultation par vidéo ou téléphone avec les patients fragiles ayant une maladie chronique et qui avaient pris rendez-vous puis, en fonction, de les recevoir en consultation au cabinet.

Concernant les patients fragiles, n’ayant pas pris rendez-vous, vous pouvez directement les contacter en téléconsultation par vidéo ou téléphone.

Pour vous aider dans cette démarche, voici en pièce jointe et en amont de leur diffusion officielle, 2 fiches de la HAS dont le Syndicat a participé à l’élaboration. Ces fiches concernent la prise en charge, en cas de long confinement, des patients avec insuffisance cardiaque et les patients avec syndrome coronaire chronique.

Nous vous enverrons ultérieurement 2 fiches médicales synthétiques et pratiques sur comment faire une téléconsultation chez un patient insuffisant cardiaque et chez un patient coronarien.

Le Syndicat communique également auprès de la population afin de rassurer sur le fait que les cabinets libéraux se sont organisés pour prendre également en charge les patients non Covid avec toutes les précautions nécessaires pour éviter le risque de contamination.

Marc Villaceque. Président du Syndicat National des Cardiologues




Les données de traçage au secours de la lutte contre l’épidémie

Alors que le gouvernement travaille à une application de traçage par Bluetooth qui permettrait de « limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission », les initiatives des entreprises pour mettre les données de leurs utilisateurs à disposition des institutions de recherche publique se multiplient.

L’application du gouvernement, baptisée StopCovid, permettrait « de prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif afin de pouvoir se faire tester soi-même, et si besoin d’être pris en charge très tôt, ou bien de se confiner », ont annoncé le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, et le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, dans un entretien publié le 8 avril par Le Monde.

« L’application est installée volontairement; lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, et à une distance rapprochée, le téléphone portable de l’un enregistre les références de l’autre dans son historique. Si un cas positif se déclare, ceux qui auront été en contact avec cette personne sont prévenus de manière automatique », a-t-il complété. [En savoir plus]




Covid-19 et téléconsultation

Par Marc Villaceque, Président du Syndicat National des Cardiologues

Chères consœurs, chers confrères,

Vous pouvez visualiser ici la fiche n° 4 COVID-19 et téléconsultation.

Comme la communication doit pouvoir s’effectuer dans les deux sens, j’invite celui ou celle d’entre vous qui, dans ce contexte actuel de crise sanitaire où l’exercice libéral est touché dans son mode de fonctionnement et où l’innovation et l’originalité ont toute leur importance, à partager auprès du Syndicat par mail son expérience sur la mise en œuvre pertinente d’un outil efficace pour prendre en charge sa patientèle.

Je compte sur vous, vous pouvez compter sur nous. Retrouvez-nous ici http://sncardiologues.fr/




Une voiture autonome spécialement conçue pour lutter contre le Covid-19

Pour éviter l’apparition d’une deuxième vague, la Chine adopte une stratégie agressive sur son territoire avec des technologies permettant de repérer les malades. L’Institut de technologie de Pékin a déployé une voiture autonome de “surveillance” fonctionnant grâce à la 5G. 

Cette voiture est équipée d’une caméra pour observer les piétons, les identifier grâce à la reconnaissance faciale ou encore prendre leur température. L’arrière possède un écran qui permet de surveiller la température d’une personne, lorsque la voiture est garée.

Les autorités peuvent également contrôler le véhicule à distance et vérifier la température des passants depuis leur bureau. [En savoir plus]




Téléconsultation et télésurveillance… C’est maintenant ou jamais ! (SNC)

Par Marc Villaceque, Président du Syndicat National des Cardiologues (SNC)

Chères consœurs, chers confrères,

Pour la téléconsultation, privilégiez la vidéo mais le téléphone est enfin possible !

Une nouvelle clause dérogatoire vient modifier transitoirement les conditions de la téléconsultation en cette période de pandémie Covid-19. Faisant suite notamment à la demande du Syndicat National des Cardiologues, formalisée le 19 mars, la CNAM vient d’autoriser la consultation par téléphone, en  l’absence de possibilité  de  vidéo-échange,  qui sera  autorisée :

  • pour les patients de plus de 70 ans,  
  • pour les patients atteints d’une pathologie chronique (ALD),
  • pour les patients résidant en zones blanches numériques.

La cotation est toujours TC+MPC+MCS

  • La téléconsultation par vidéo ou téléphone est prise en charge à 100 % jusqu’au 30 avril par l’assurance maladie (appliquer le code « exo div 3 »).
  • Pour une consultation complexe en vidéo, vous pouvez coter un APC dont les modalités seront définies ultérieurement.

Toutefois, la rédaction d’un compte rendu précis comportant en particulier la date et l’heure de l’échange téléphonique adressé au médecin traitant reste recommandé.

Prenez soin de vos insuffisants cardiaques : ne les voyez pas mais télésurveillez les !

La télésurveillance était réservée jusqu’ici aux patients insuffisants cardiaques hospitalisés depuis moins de 12 mois. Pour éviter un risque de contamination des patients insuffisants cardiaques, qui sont une population à risque de développer des formes graves en cas d’infection au Covid-19, le ministère de la Santé a décidé le 23 mars d’ouvrir la télésurveillance durant cette période à l’ensemble des personnes en ALD pour insuffisance cardiaque.

Il est donc urgent de proposer à l’ensemble de nos patients concernés l’accès à une télésurveillance qui leur donnera le maximum de chances de rester protégés chez eux, tout en ayant un suivi de qualité. Il existe plusieurs opérateurs (Newcard en particulier, qui a un partenariat avec le Syndicat et Satelia,…) dont les plateformes permettent aux cardiologues traitants, à partir du traitement algorythmique de données simples (poids, TA, FC, symptômes), de surveiller ces patients et d’être prévenu du risque de décompensation.

Vous pouvez vous former à la télésurveillance et à la téléconsultation via le site FormatCoeur.

Perte de revenu

Le Syndicat National des Cardiologues s’associe à d’autres syndicats pour que les cardiologues bénéficient d’une indemnité financière pour compenser le fait de maintenir leur cabinet ouvert alors qu’ils ne reçoivent que peu de patients.




Restez informés grâce au Syndicat National des Cardiologues (SNC) : comment bénéficier du fonds de solidarité ?

Par Marc Villaceque, Président du Syndicat National des Cardiologues

Chères consœurs, chers confrères,

Vous avez reçu cette semaine nos deux premières fiches techniques relatives à l’activité partielle et au prêt bancaire. Aujourd’hui, nous vous adressons la fiche n° 3 Fonds de solidarité : comment en bénéficier ?

Nous vous rappelons que l’ensemble de ces fiches, ainsi que toutes nos communications (communiqués de presse, circulaires) sont à retrouver sur notre site internet.

Vous avez toujours la possibilité de vous former lors de nos visio-conférences interactives via le site FormatCoeur.

Dans ces moments difficiles, vous pouvez compter sur nous. N’oubliez pas que votre Syndicat a aussi besoin de vous pour être encore plus fort. Cela passe aussi par votre syndicalisation.

 

 




Google Maps publie des données de 131 pays, dont la France, pour montrer les effets du confinement

Ces informations doivent permettre d’aider les gouvernements à évaluer certains impacts des restrictions de circulation mises en place ces dernières semaines.

Des données anonymisées, issues de la géolocalisation des utilisateurs de Google Maps issues des téléphones Android et iPhone, sont publiées par Google à partir de vendredi 3 avril, pour « aider les autorités à comprendre comment des mesures de distanciation sociale telles que le télétravail ou le confinement peuvent aider à aplanir la courbe de l’épidémie de coronavirus », annonce l’entreprise américaine. Les données affichées montrent notamment dans quelle mesure la fréquentation de certains endroits (commerces, lieux touristiques…) a évolué ces dernières semaines.

[Voir ici le reporting de la France région par région]

[En savoir plus sur le site Google (en anglais)




Mise en place une attestation de sortie sur smartphone

Christophe Castaner annonce que le gouvernement mettra une solution d’attestation numérique à disposition de la population dès lundi 6 avril.

Il sera donc possible de sortir faire ses courses sans avoir à imprimer d’attestation de déplacement.

Le ministre de l’intérieur met cependant en garde sur le fait que les contrôles de police ne seront pas relâchés. [En savoir plus]




La dangereuse équation des cardiologues libéraux

Coronavirus : Restez chez vous pour sauver des vies

Patients cardiaques : Gardez le contact avec votre cardiologue pour rester en vie !

C’est la dangereuse équation à laquelle sont confrontés aujourd’hui les médecins cardiologues libéraux qui lancent un cri d’alarme vers les patients présentant des symptômes cardiaques suspects.

Le Syndicat National des Cardiologues constate, en particulier pour les infarctus du Myocarde, un nombre moins important de cas sans savoir si cela est dû au confinement ou à la peur de contracter l’infection au Covid-19.

C’est plutôt la deuxième hypothèse qui retient l’attention des cardiologues libéraux, car on ne peut imaginer que les maladies cardiaques aient disparues grâce au coronavirus.

Bien au contraire, le stress lié au confinement, le manque d’activité physique, des écarts de régimes ou l’arrêt des médicaments sont des sources de recrudescence des maladies cardiaques.

Depuis le début de la crise, l’ensemble de la cardiologie Française a pris toutes les précautions pour que les patients nécessitant des soins ne soient pas en contact avec le coronavirus.

Patients coronariens, insuffisants cardiaques, diabétiques, hypertendus ou souffrant d’autres cardiopathies, vous trouverez toujours un cardiologue libéral pour vous conseiller, vous traiter et vous accompagner tout au long de cette crise sanitaire exceptionnelle.

On peut mourir, sans être atteint du Covid-19, si on oublie son état antérieur et que l’on néglige des signes d’alerte. Signes qui, aujourd’hui comme hier, doivent motiver une consultation par télémédecine, si possible, si non au cabinet médical ou en établissement de soins.

Les cardiologues interpellent les journalistes pour qu’ils se fassent les relais auprès de l’opinion publique afin de ne pas rajouter de la crise à la crise.

Marc Villacèque. Président du SNC




Les professions libérales éligibles aux indemnités journalières pour garde d’enfants

Elles étaient jusqu’alors ouvertes aux seules professions médicales et paramédicales. Un dispositif d’indemnités journalières forfaitaires a été mis en place par le Décret du 9 mars 2020, et la loi du 23 mars 2020 pour :

– les assurés devant garder à domicile leur enfant de moins de 16 ans.
– les assurés définis comme personnes vulnérables.
 
Il s’agissait d’une disposition de nature sanitaire afin de répondre aux conséquences du confinement.
 
Ce dispositif était ouvert aux salariés et aux travailleurs indépendants qui bénéficient, en temps normal, de régimes spécifiques pour incapacité temporaire.
 
Les Professions Libérales qui n’ont pas de régime spécifique de ce type, ne bénéficiaient pas de cette mesure sanitaire. Seuls, parmi les professions libérales, les praticiens et auxiliaires médicaux, en raison de leur engagement dans la lutte contre le virus bénéficiaient de ce dispositif exceptionnel.
 
Par un courrier du 1er avril 2020 aux directeurs des caisses primaires d’assurance maladie, le ministre de la Santé ouvre ce droit à toutes les professions libérales pour des arrêts de travail prescrits à compter du 12 mars 2020 et durant toute la période pendant laquelle la procédure prévue trouvera à s’appliquer.

[Voir la déclaration sur Ameli]

[Voir la lettre du ministre de la Santé]

 




Les mesures de soutien aux entreprises

Face à l’épidémie du Coronavirus Covid-19, le Gouvernement met en place des mesures immédiates de soutien aux entreprises :

1. Délais de paiement d’échéances sociales et/ou fiscales (URSSAF, impôts directs)
2. Remise d’impôts directs
3. Report du paiement des loyers et factures (eau, gaz, électricité)
4. Fonds de solidarité pour les TPE, indépendants et micro-entrepreneurs : une aide pouvant aller jusqu’à 1 500 €
5. Prêt garanti par l’Etat
6. Médiation du crédit pour le rééchelonnement des crédits bancaires
7. Dispositif de chômage partiel
8. Médiateur des entreprises en cas de conflit
9. Marchés publics : les pénalités de retard ne seront pas appliquées

[En savoir plus]




Restez informés grâce au Syndicat National des Cardiologues

Par Marc Villaceque, Président du Syndicat National des Cardiologues

Chères consœurs, chers confrères,

Nous traversons actuellement une crise sanitaire sans précédent.
À celle-ci vient s’adjoindre une crise économique dont nous ne connaissons pas encore quelles en seront les conséquences pour notre Pays.

Nos cabinets médicaux de Cardiologie ont été touchés de plein fouet, et dès le début du confinement, par une baisse significative de nos consultations.

Face à cette réalité, le Syndicat National des Cardiologues vous aide à passer au mieux ce cap difficile et vous informe des différents dispositifs mis en place par l’État pour amortir la crise économique.

A cet effet, des fiches concises et pédagogiques destinées aux cardiologues vous seront envoyées régulièrement et réactualisées si le dispositif venait à évoluer. La première de ces fiches – intitulée « Activité partielle : comment ça marche ? », est à retrouver ici.

L’ensemble de ces fiches, ainsi que toutes nos communications (communiqués de presse, circulaires) sont à retrouver sur notre site internet.

Nous serons aussi très vigilants à ce que les promesses du gouvernement soient respectées, et si ce n’était pas le cas, nous serions les premiers à le dénoncer.

Dans ces moments difficiles, vous pouvez compter sur nous. N’oubliez pas que votre Syndicat a aussi besoin de vous pour être encore plus fort. Cela passe par votre syndicalisation ici.




Premiers résultats cliniques positifs pour l’hydroxychloroquine dans la COVID-19 modérée

(Vidal) – Une étude chinoise de l’hôpital Renmin (non encore publiée, mais disponible en preprint avant reviewing depuis le 30 mars 2020) suggère que, chez des patients présentant des formes modérées de COVID-19, l’administration de 400 mg/jour d’hydroxychloroquine pendant 5 jours accélère modestement la disparition des symptômes (en moyenne, une journée de moins de fièvre et de toux sur 3 jours de symptômes).
Mais ce traitement pourrait s’avérer plus décisif en termes de prévention de la progression vers des formes graves : les 4 patients ayant progressé vers une forme clinique sévère étaient tous dans le groupe contrôle.
Malgré ses limites (changement de design en cours d’étude, petite taille, traitement standard mal décrit, éventuelle absence de double aveugle, non publication de données virologiques et radiographiques), cette étude pourrait indiquer une utilité de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge des formes précoces et modérées de la COVID-19, dans un objectif de prévention d’une éventuelle aggravation.
Son analyse est à mettre en regard des études virologiques existantes et de l’absence d’efficacité clinique observée dans une étude similaire, mais de plus petite taille, publiée début mars. [En savoir plus]




Dispositif exceptionnel d’activité partielle

Afin de limiter les conséquences d’une baisse d’activité liée à l’épidémie de Covid-19, le dispositif d’activité partielle (aussi appelé « chômage partiel ou technique ») a été adapté.
Les employeurs peuvent solliciter une allocation d’activité partielle pour un ou plusieurs employés dans l’impossibilité de travailler, s’ils sont :

  • concernés par les arrêtés prévoyant une fermeture de votre entreprise  ;
  • confrontés à une baisse d’activité/des difficultés d’approvisionnement ; 
  • ou s’il leur est impossible de mettre en place les mesures de prévention nécessaires pour la protection de la santé des salariés (télétravail, geste barrière, etc.) pour l’ensemble de leurs salariés. 

L’allocation d’activité partielle versée par l’État à l’entreprise, cofinancée par l’État et l’Unédic, n’est plus forfaitaire mais proportionnelle à la rémunération des salariés placés en activité partielle. Le reste à charge pour l’employeur est égal à zéro pour tous les salariés dont la rémunération est inférieure à 4,5  SMIC bruts.

[Pour tout savoir sur les modalités pratiques de ce dispositif]

[Pour vérifier si votre entreprise est éligible à l’activité partielle]




Fonds de solidarité : aide directe de 1  500 euros aux chefs de petite entreprise

Le Fonds de solidarité, instauré par l’ordonnance du 25 mars 2020, est institué pour une durée de 3 mois. C’est un fonds alimenté par l’Etat et les Régions pour prévenir la cessation d’activité des entreprises qui emploient moins de 11 salariés, font moins d’1 million d’euros de chiffre d’affaires et ont un bénéfice annuel imposable inférieur à 60 000 euros : travailleurs indépendants et chefs d’entreprise salariés (gérants minoritaires de SARL, SAS, etc.) des secteurs les plus impactés.

Sont visées les petites entreprises qui subissent une fermeture administrative ou qui auront connu une perte de chiffre d’affaires de plus de 50 % au mois de mars 2020 par rapport au mois de mars 2019 bénéficieront d’une aide de 1 500 euros, à partir du 31 mars 2020, sur simple déclaration sur le site de la DGFIP : impots.gouv.fr. Leur activité doit avoir débutée avant le 1er février 2020 et il ne doit pas y avoir eu de déclaration de cessation de paiement avant le 1er mars 2020.

Pour les situations les plus difficiles, un soutien complémentaire géré par les Régions pourra être octroyé pour éviter la faillite au cas par cas.

[Accéder au pdf complet]




Une large coalition d’acteurs lance un appel à projets innovants

(TICpharma) – La Coalition innovation santé, initiée par des acteurs publics et privés de la santé face à l’épidémie de coronavirus, a lancé le 25 mars un appel à projets innovants.

La coalition a été créée « sous l’impulsion » de France Biotech, AstraZeneca, des associations France digitale et MedTech in France, avec les soutiens de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), de Bpifrance, du réseau EIT Health et de France Assos Santé, est-il indiqué dans son communiqué de lancement.

Elle « s’est constituée pour contribuer à désengorger le système de soins et permettre aux patients atteints de maladies chroniques de continuer à être pris en charge ».

Son « objectif principal » est de « permettre le développement et la mise en oeuvre de solutions innovantes dans le domaine de la santé sur la base des besoins identifiés et remontés par les structures de soins, les professionnels de santé et les associations de patients ».

Pour ce faire, « des appels à projets thématiques sont lancés afin d’identifier rapidement des porteurs de projets […] capables de déployer des solutions concrètes ».

Peuvent postuler « porteurs de projets, startups, PME et ETI françaises disposant de solutions innovantes (produits ou services d’ordre technologique ou organisationnel), rapidement mobilisables pendant la période de crise sanitaire », est-il indiqué sur le site de la coalition.

Les domaines concernés sont « information, soins à domicile, suivi des patients, prise en charge médicale, etc. »

« Le soutien financier pour les projets sélectionnés visera à assurer la toute dernière phase de développement des solutions innovantes portées par les candidats pour leur permettre d’être rapidement » déployées, a précisé la coalition. [En savoir plus]




Mobilisation générale de la cardiologie libérale… sans protection !

Par Marc Villaceque, Président du Syndicat National des Cardiologues (SNC)

Quelque-soit la gravité et le problème de santé public, l’État trouve toujours une seule et même solution : l’hôpital. Que faut-il faire ou dire pour que l’état reconnaisse, considère et prenne en compte le travail de la cardiologie libérale ? Voir mon intervention sur BFMTV sur la sous-utilisation des cardiologues et des cliniques dans certaines régions.

Dès le début du confinement lié à l’épidémie du COVID-19, la cardiologie libérale s’est réorganisée, pour adapter son fonctionnement sur tout le territoire et répondre aux besoins de santé impératifs de tous les patients. En appliquant le principe de distanciation sociale pour éviter la transmission de la maladie, elle n’a pas hésité à reporter toutes ses consultations non urgentes, même dans les territoires moins touchés.

Nous sommes bien sûr au service de la population, mais comment peut-on comprendre et accepter, alors que toutes les entreprises ont accès à des aides publiques, qu’aucune n’aide n’ait été actée pour les médecins libéraux ? Nous continuons à prendre en charge nos concitoyens âgés et (ou) fragiles sans protection et à perte, alors que d’autres professions exercent leur droit de retrait…

Nous déplorons vivement partout dans le pays, malgré nos alertes quotidiennes auprès de l’État, la pénurie persistante et incompréhensible de masques.

Chers amis cardiologues libéraux, comme malheureusement tous les autres médecins libéraux, nous sommes bien seuls et oubliés des pouvoirs publics, face à cette crise. L’heure n’est pas à la division, à la critique, au pugilat, mais au contraire à la cohésion, à l’union, à l’entraide, à la solidarité et au soutien de nos confrères en difficultés. N’hésitez pas à vous organiser avec d’autres cabinets, à tester la téléconsultation, la télésurveillance, la télexpertise. Soyons ingénieux et créatifs, et partageons nos idées.

C’est dans ce sens que le Syndicat organise tous les jours des réunions par visoconférence interactive sur :

  • le Covid,
  • la téléconsulation, la télésurveillance,
  • la protection sociale du médecin (prévoyance, mutuelle…),
  • et des formations sur l’echographie, sur cœur et sport…

Vous pouvez vous inscrire sur le site FormatCoeur dédié aux formations du Syndicat : https://formatcoeur.fr/

Retrouvez le planning de nos formations au mois d’avril en annexe de cette circulaire (à retrouver ci-dessous ou à télécharger ici).

Si nous devons sortir de cette crise sanitaire, économique et politique, ce ne sera qu’ensemble que nous y arriverons.

Protégez vos patients, votre personnel, vos proches et vous-même.

Soyons solidaires.




Les Etats-Unis autorisent un test de dépistage capable de détecter le virus en 5 minutes

Alors que la France fait face à une situation délicate en raison du manque de tests de dépistage du Covid-19, les Etats-Unis ont récemment autorisé un nouveau procédé qui permettrait de livrer de premiers résultats en cinq minutes seulement. C’est le fabricant américain de matériel médical Abbott qui a mis au point un laboratoire miniature, le présentant comme « le moyen de détection le plus rapide à l’heure actuelle ». Un outil pratique, qui devrait permettre de soulager les hôpitaux et laboratoires car il sera proposé dans davantage de lieux, comme les pharmacies. [En savoir plus]




Lancement d’une plateforme épidémiologique collaborative autour du Covid-19

Spécialisées dans l’analyse des données médicales en vie réelle, les entreprises Kap Code et Kappa Santé ont annoncé la mise en ligne d’une plateforme dédiée au Covid-19.

Baptisée « Epilogue« , cette plateforme sera mise à jour à chaque fin de semaine pour une vue rétrospective de l’évolution de la pandémie dans le monde, et plus particulièrement en France.

Quatre axes principaux sont mis en évidence sur la plateforme :

  • une cartographie basée sur l’open data
  • une analyse des réseaux sociaux
  • une « infodémie » regroupant les fake news partagées sur les réseaux sociaux
  • l’actualité du Covid-19

La plateforme sera « suivie d’autres actions dont la création d’une e-cohorte de patients confinés pour évaluer l’impact des mesures de confinement sur la santé physique et mentale, et l’analyse comparative des réseaux sociaux français et chinois à un moment identique de l’avancée de l’épidémie pour observer comment les populations le vivent et ce sur quoi ils échangent », a précisé le Dr Stéphane Schück, fondateur de Kappa Santé. [En savoir plus]




Le gouvernement « ne travaille pas » au traçage numérique de l’épidémie (Christophe Castaner)

Le Comité analyse recherche et expertise (Care), installé le 24 mars pour conseiller le gouvernement, est notamment chargé de réfléchir à « l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été en contact de personnes infectées ».

Egalement appelée backtracking, cette stratégie utilise les données de géolocalisation des téléphones portables pour affronter l’épidémie. Elle est notamment utilisée en Corée du Sud et en Israël, note-t-on.

« Ce n’est pas la culture française et je fais confiance aux Français pour que nous n’ayons pas besoin de mettre en place ces systèmes qui atteignent la liberté individuelle de chacun », a ajouté Christophe Castaner. [En savoir plus]




Bosch a développé un test de dépistage rapide et automatisé

Bosch Healthcare Solutions a annoncé jeudi 26 mars 2020 avoir développé un test de dépistage automatisé d’une infection par le coronavirus SARS-Cov-2. Le système, conçu en partenariat avec Randox Laboratories, permet d’obtenir le résultat en moins de 2h30… contre des délais actuels d’un à deux jours. L’Allemand se targue d’être parvenu à développer ce test rapide de diagnostic moléculaire en six semaines.

Un échantillon doit être prélevé sur le nez ou la gorge du patient à l’aide d’un écouvillon. L’échantillon est ensuite inséré dans une cartouche qui contient déjà tous les réactifs nécessaires au test. Enfin, la cartouche doit être introduite dans la borne Vivalytic pour que l’échantillon soit analysé de manière automatisée. Il n’a pas besoin d’être transféré à un laboratoire et la personne peut donc être testée à l’endroit même où elle est prise en charge (hôpital, centre de santé, laboratoire…). [En savoir plus]




Une visualisation en 3D de poumons endommagés par Covid-19 permet de mieux comprendre le danger

L’hôpital universitaire de George-Washington, aux Etats-Unis, a publié une vidéo jeudi 26 mars 2020 montrant en 3D les dommages subis par les poumons d’un patient atteint du Covid-19. Nombreux sont les symptômes « visibles » du Coronavirus : fièvre, fatigue, toux, pertes d’odorat et de goût pour certains… Mais dans les cas plus graves, le virus peut entraîner une détresse respiratoire et impacter les poumons, parfois de façon permanente. Le Dr. Keith Mortman a voulu montrer que les dégâts subis par les poumons peuvent être très importants. [En savoir plus]




Le conseil scientifique alerte sur la pénurie des matériels de protection et l’importance de la médecine de ville

(APM-NEWS) Le conseil scientifique installé auprès du gouvernement « souhaite alerter » sur la disponibilité des matériels de protection et l’importance de la médecine de ville face à l’épidémie de coronavirus, dans un avis rendu lundi et publié mardi en fin de journée.

Avis du conseil scientifique du 23 mars 2020 (pdf)

Dans la première partie de son avis, le conseil scientifique « considère indispensable » de prolonger et renforcer le confinement, qui « durera vraisemblablement au moins six semaines à compter de sa mise en place [le 17 mars] » (soit jusqu’au 28 avril, ndlr), rappelle-t-on.

Dans la deuxième partie de l’avis, le conseil « fait sienne les nombreuses alertes lancées par les professionnels de santé » à propos de la pénurie « réelle ou ressentie » de matériels de protection sanitaires « indispensables dans le contexte épidémique » .

Il « considère indispensable d’assurer l’approvisionnement en équipement de matériel de protection des personnels des soignants, en priorité des différents secteurs médicaux et médico-sociaux. »

« Les difficultés logistiques pour l’approvisionnement en équipement personnel de protection (EPP), en dispositifs médicaux ou en appareils de ventilation mécanique » sont « sources d’inquiétude et de colère, même si les remontées des établissements hospitaliers ne signalent pas pour le moment de ruptures de stocks ».

Il appelle les pouvoirs publics à « faire preuve d’une entière transparence et de plus de clarté, afin de répondre aux questions que se posent les hôpitaux et les soignants quant aux stocks existants et à la manière dont les services seront approvisionnés ».

Le conseil incite également l’Etat à « faire la preuve de la même transparence et de la même clarté » face aux besoins en protections sanitaires des « activités essentielles à la vie de la nation […] des infrastructures stratégiques et des services essentiels, à l’ordre public, à l’approvisionnement, à la distribution alimentaire ou à certains services essentiels ».

Par ailleurs, « le conseil scientifique considère indispensable que dans le cadre d’état d’urgence sanitaire, soient rapidement prises des mesures sur le pilotage, l’organisation et la coordination des soins, la circulation de l’information, et la mobilisation des moyens logistiques nécessaires » à la prise en charge des patients.

Vers une augmentation très rapide des patients pris en charge en ville

Le conseil estime que « le nombre de patients Covid pris en charge en ville va très rapidement augmenter ».
Il « souhaite réaffirmer le rôle majeur que va jouer dans un temps proche la médecine de ville dans la gestion de cette crise sanitaire » et « insiste pour que tous les moyens soient mis en œuvre pour que les patients, notamment les plus fragiles, continuent à faire l’objet d’une prise en charge adaptée tout en limitant au strict minimum les déplacements ».

« Tout le matériel nécessaire pour leur exercice professionnel et leur protection doit être mis à disposition [des médecins généralistes] ainsi que toutes les mesures facilitatrices pour l’exercice de leur fonction », souligne-t-il.

Un numéro d’urgence dédié aux généralistes « pour avis ou transfert rapide vers l’hôpital » des patients « devra être envisagé ».

Le conseil scientifique énumère plusieurs recommandations pour la détection et la prise en charge des patients atteints de Covid-19.

La prise en charge « doit se faire autant que possible en évitant la venue de ces patients en cabinet de consultation pour limiter le risque de contagion aux autres patients, au personnel administratif de ces cabinets, ou aux médecins traitants ».

« Selon les cas et la gravité clinique », il convient d’utiliser « les appels téléphoniques au cabinet, les applications smartphone et les sites internet de triage référencés par le ministère de la santé, la téléconsultation ».

Les appels aux 15 sont « réservés aux patients les plus graves pour éviter l’engorgement du service ». « Des algorithmes décisionnels ont été développés pour aider les médecins généralistes à la prise en charge des patients atteints de Covid-19 », indique l’avis sans plus de précisions.

« Quand une consultation au cabinet est jugée indispensable par le médecin généraliste, elle se fera à des horaires dédiés pour éviter le contact avec d’autres patients non infectés, sera réalisée avec les matériels de protection nécessaires, et sera suivie des mesures de désinfection appropriées », préconise le conseil.

« Le transport des patients vers le cabinet et leur retour à domicile devra se faire de façon sécurisée », incite-t-il sans plus de détails.

La consultation à domicile « peut être envisagée notamment quand l’état du patient rend difficile son déplacement et que la téléconsultation est inopérante ».

Le conseil scientifique rappelle que l’épidémie « ne doit pas affecter la prise en charge et le suivi de patients atteints de pathologies chroniques ». Il « encourage le recours au renouvellement d’ordonnance après contact téléphonique ». Les consultations au cabinet doivent se faire à des horaires dédiés, les contacts entre patients et avec le personnel minimisés.

Restriction des déplacements vers l’outre-mer

Le conseil « rappelle l’importance de restreindre au maximum les déplacements en provenance de la métropole […] vers les départements, régions et collectivités d’outre-mer » et « des pays aux systèmes de santé plus fragiles, notamment sur le continent africain ». « Une réflexion plus approfondie sur cet enjeu aura lieu ultérieurement », indique-t-il.
Mardi, le nombre de cas a fortement progressé à Mayotte, et plusieurs dizaines de cas sont recensés dans tous les territoires d’outre-mer, rappelle-t-on.

Importance de la santé psychique de la population

Le conseil « attire fortement l’attention sur la santé psychique et la nécessité d’accompagner les mesures actuelles de prise en charge spécifique notamment pour les personnes isolées ou précaires ».

Il souligne les « risques spécifiques » liés à « cette situation inédite » : « situation de confinement ou de promiscuité, peur de difficultés d’approvisionnement, forte exposition à des nouvelles anxiogènes, situations potentiellement sidérantes ou traumatiques, deuils ».

« Les personnels soignants, les personnes âgées, vulnérables ou isolées, les personnes en situation de handicap » sont particulièrement exposés.

« L’entretien des liens sociaux à distance et dans le strict respect des mesures de confinement est à privilégier. Parallèlement, un accompagnement psychique pour les personnes qui le souhaitent peut s’avérer extrêmement utile », indique le conseil.

Pour ce faire, il « recommande un appui massif aux initiatives en cours existantes ou en cours de montage ».

Une « attention particulière » doit être portée aux personnels de santé non hospitaliers, « en particulier les médecins généralistes, pharmaciens, personnel d’Ehpad [établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes] », et « aux personnes ayant recours aux consultations en psychiatrie et ne pouvant plus y accéder du fait du confinement ».

Face à cette situation, le conseil souligne « le besoin urgent de soutien au développement de la téléconsultation ».

Prise en charge du corps des défunts

Les « précautions particulières nécessaires en matière de prise en charge des corps des défunts Covid-19 » doivent associer « écoute et humanité », indique le conseil scientifique.

« Le récent aménagement du procédé de fermeture des housses des patients décédés permettant, à au moins un membre de la famille, de pouvoir une dernière fois saluer le défunt et de voir son visage est capitale et cohérente avec le souci d’humanité n’excluant pas la prévention du risque », développe-t-il.

« Ce geste pourrait permettre, pour les membres de la famille non admis, de relayer cet échange par l’intermédiaire d’un enregistrement vidéo qui pourrait aller jusqu’à la mise en terre ou l’incinération » et « permettrait un enterrement apaisé et sécurisé pour que la famille puisse commencer le deuil ».

Accompagnement spirituel

Le conseil « attire l’attention sur la nécessité d’accompagner les initiatives actuelles, notamment de création d’une permanence téléphonique nationale d’accompagnement spirituel inter-cultes ».

« Cette permanence prendrait la forme d’accompagnement spirituel et bénéficierait d’écoutants sélectionnés, proposés et pris en charge par chacun des cultes, qui sont disposés à les mettre à disposition dans les plus brefs délais », ajoute-t-il.

« Le “soin pastoral” est essentiel dans toute réponse à une crise épidémique.« 

Rôle des ONG

Le conseil « souligne l’importance majeure d’impliquer le monde associatif dans les semaines qui viennent ».

Les organisations non gouvernementales (ONG) « telles que la Croix-Rouge, Médecins du monde, Médecins sans frontières, Alima », déjà impliquées « dans l’accompagnement des plus fragiles », ont « une compétence reconnue en terme logistique et organisationnelle en situation d’urgence ».

« Elles doivent être consultées et écoutées par les pouvoirs publics », estime le conseil scientifique.

Conséquences du confinement sur la société

Enfin, le conseil souligne l’importance « d’un dispositif réactif d’analyse et de recherche sur la société française face au Covid-19 impliquant l’ensemble des acteurs pertinents ».

Les effets des restrictions, « de toute évidence considérables, doivent être mieux connus et analysés afin que l’ensemble des Français bénéficient des connaissances permettant d’éclairer leur situation. L’attention devra être portée aux aspects non seulement sanitaires mais aussi plus largement sociaux, à toute échelle pertinente. »

Le conseil recommande des travaux « pragmatiques, utiles à court ou à moyen terme », ou « plus approfondis selon les diverses spécificités des disciplines, méthodes et champs de connaissances ».




L’AP-HP lance un formulaire pour recruter des volontaires

(Tic santé) – L’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a lancé un formulaire en ligne afin de recruter des volontaires « pour aider l’AP-HP pendant la crise du Covid-19 ».

Les « domaines de compétences » listés dans ce formulaire sont la science des données (data science), la communication, le secourisme « en dehors du PSC1 », la « création de tutos, montage vidéo, etc. », la gestion des stocks et la logistique ou encore « l’informatique et le développement ». [En savoir plus]




L’Alliance digitale lance le site maladiecoronavirus.fr

En ligne depuis le 18 mars, maladiecoronavirus.fr, est référencé sur le site du ministère des solidarités et de la santé dans l’onglet « Coronavirus: informations aux professionnels de santé ».

Destiné à aider les personnes craignant une exposition au Covid-19 ou manifestant des symptômes, il permet de réaliser gratuitement une auto-évaluation en ligne et de bénéficier de préconisations d’orientation adaptées à son état de santé (appel du médecin traitant, appel au Samu centre 15, etc.).

Le site a été conçu par l’Alliance digitale contre le Covid-19. Ce consortium d’acteurs du numérique et d’e-santé a été lancé par la société Kelindi, la filiale du groupe La Poste Docaposte, l’agence de design web Dernier Cri, la société d’assurances Allianz France et le cabinet d’avocats De Gaulle Fleurance & Associés. [En savoir plus]




Essais européen et mondial pour évaluer plusieurs stratégies thérapeutiques

(Vidal) – Parmi les nombreuses études cliniques sur les traitements de l’infection à SARS-COV-2 initiées dans le monde et notamment en Chine, deux d’entre elles intéressent particulièrement les Français.
La première est un essai coordonné par l’Inserm, baptisé Discovery. Il s’agit d’un projet européen dont l’objectif est d’évaluer les stratégies thérapeutiques suivantes, toutes associées à un traitement symptomatique : le remdésivir, l’association lopinavir/ritonavir associée ou non à l’interféron bêta, l’hydroxychloroquine et le traitement symptomatique seul.
La seconde, Solidarity, est une étude menée par l’OMS à laquelle au moins 10 pays devraient participer et qui repose sur un protocole similaire. [En savoir plus]




Coronavirus : le ministère de la Santé publie une liste de solutions de télémédecine

Le ministère des solidarités et de la santé a publié le 17 mars une liste de solutions de téléconsultation et télésuivi auxquels il a attribué une note de sécurité, a-t-il fait savoir le 19 mars par communiqué.

« Pour accompagner les professionnels dans leur choix d’un outil numérique, le ministère référencie les solutions disponibles en télésanté avec, pour chacune, les fonctionnalités proposées et le niveau de sécurité garanti », indique-t-il sur le site de l’Agence du numérique en santé (ANS, ex-Asip santé) où cette liste est disponible. [En savoir plus]

 




Covid-19 : Alibaba et Jack Ma publient un manuel de soin sur les enseignements des hôpitaux chinois

Les Fondations Jack Ma et Alibaba ont publié un manuel gratuit (à consulter ici) à destination des hôpitaux du monde entier. Le personnel médical de l’hôpital universitaire du Zhejiang y recense leurs conseils, méthodologies et traitements pour lutter le plus efficacement possible contre la pandémie de Covid-19. [En savoir plus]




Pharmacovigilance : un site internet pour vérifier si un médicament présente des risques en cas de symptômes de Covid-19

Conçu pour désengorger le 15 et réduire les volumes d’appels aux médecins traitants, le site internet www.covid19-medicaments.com, destiné au grand public, permet aux patients d’obtenir une réponse sur les risques relatifs à l’automédication en cas de symptômes de Covid-19. Il a été réalisé par le réseau national des centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV), le département de pharmacologie du CHU de Bordeaux et la start-up Synapse. [En savoir plus]

 




Création d’un outil médical en ligne pour toutes les informations utiles sur le coronavirus

Le Collège de la médecine générale a mis en ligne Coronaclic pour avoir toutes les informations utiles pour le médecin généraliste, mais pas seulement. La mise à jour se fera au fur et à mesure des événements à venir. [Voir le site]

Au sommaire :

1 – La maladie et l’épidémie

2 – S’organiser au cabinet

3 – Mesures de prévention primaire

4 – Prise en charge diagnostique

5 – Prise en charge thérapeutique

6 – Populations particulières

7 – Informer et s’informer




Lancement d’une application de télésuivi pour les patients atteints ou suspectés de Covid-19

L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’éditeur de logiciel lyonnais Nouveal e-santé ont lancé, le 12 mars 2020, une application de télésuivi à domicile, Covidom, pour les patients porteurs ou suspectés du Covid-19 mais qui ne nécessitent pas d’hospitalisation. 

L’objectif de Covidom est d’éviter de surcharger les hôpitaux et les médecins généralistes. Le patient reçoit des questionnaires médicaux et en cas de symptômes aigus, une équipe soignante est alertée.

La solution Covidom n’est pas en libre accès et est uniquement disponible pour les patients suivis par des services hospitaliers utilisateurs de la plateforme. [A voir le site : Nouveal – Covidom] [En savoir plus]




Un logiciel pour suivre en temps réel le coronavirus à la trace et identifier les foyers de contamination

Nextstrain est un logiciel qui, à partir de ses mutations génétiques, cartographie les mouvements du nouveau coronavirus. En distinguant l’origine de la contamination au niveau local ou par flux de voyageurs, les chercheurs espèrent aider les organisations sanitaires à mieux proportionner les mesures. Un sujet d’actualité alors que l’Italie vient d’annoncer le confinement de l’ensemble de sa population, soit 60 millions de personnes. [En savoir plus]