CES 2019 : les récompenses françaises

La cérémonie des Innovations Awards a récompensé 11 starts-up en e-santé.

E-Vone. Chaussures connectées et géolocalisables pour les personnes âgées.

Healsy. Plateforme mobile dotée de l’IA de support à la décision pour les personnes diabétiques.

Hypno VR. Solution logicielle pour effectuer des anesthésies sous hypnose à l’aide de casques de réalité virtuelle.

Koovea. Solution connectée d’enregistrement et de traçage des médicaments thermosensibles.

Lifeina. Mini-réfrigérateur portable et connecté pour le transport des médicaments thermosensibles.

Meersens. Objet connecté destiné à mesurer l’environnement ambiant, l’eau et les aliments.

Numii. Outil connecté de mesure en temps réel de l’environnement de travail.

Team8. Montre connectée pour les enfants âgés de 5 à 12 ans pour les aider à mieux gérer leur santé grâce à un jeu évolutif. Lire notre article

Ullo. « Bac à sable » lumineux et connecté qui s’adapte aux émotions des patients souffrants de troubles cognitifs.

UrgoTech. Système de mesure électro-encéphalographique associé à une série d’exercices d’entraînement cérébral pour apprendre à retrouver un sommeil de qualité.

Withings. Montre connectée Move ECG, tensiomètre connecté BPM Core. Lire notre article




La poussière neuronale

La poussière neuronale, ça vous dit quelque chose ? Nous sommes dans la médecine bioélectronique, cette technologie récente, développée en 2017, qui pourrait transformer la surveillance et le traitement des maladies. (1)

José Carmena (2) et Michel Maharbiz (3) de l’Université à Berkeley aux Etats-Unis ont développé un capteur de taille millimétrique (appelé poussière neuronale) qui permet la surveillance ou la stimulation en étant positionné sur des muscles ou des réseaux nerveux spécifiques.

Etant alimentés par ultrasons, ils peuvent rester en place indéfiniment afin de transmettre ce qu’ils y détectent en évitant, de fait, la pratique des implants à fil et/ou à batterie. L’avantage est qu’ils peuvent être implantés pratiquement n’importe où dans le corps humain afin d’y recueillir les informations transmises par les nerfs et permettre de mieux traiter certaines maladies, notamment cardiovasculaires. La transmission des données se faisant en temps réel, le délai entre le diagnostic et le traitement permettra de stimuler les parties nerveuses  en fournissant des boucles de rétroaction (4) quasi instantanées.

La start-up Iota Biosciences a récemment annoncé une levée de fonds de 15 millions de dollars qui permettra à l’entreprise de lancer ses propres tests précliniques. 

Cette technologie n’a pas encore reçu l’approbation de la FDA, même si les fréquences utilisées par les poussières neuronales sont comprises dans les normes d’acception de l’autorité américaine.

Iota envisage à terme des produits implantables aussi courants que les pilules, conjointement aux formes de thérapies traditionnelles…

(1) Source Usine digitale.
(2) Professeur de génie électrique et de neurosciences.
(3) Professeur au département de génie électrique et d’informatique.
(4) Une boucle de rétroaction (le plus souvent utilisée dans la cybernétique) est un dispositif qui lie l’effet à sa propre cause, avec ou sans délai, son amplification étant positive ou négative. Une hormone, par exemple, bloque sa propre sécrétion lorsqu’elle est produite en trop grande quantité.




CES 2019 : Amazon et la santé

Apple absent, mais snobant ses concurrents sur la vie privée des utilisateurs, Google venant y faire la promotion de son assistant intelligent, et Amazon, de plus en plus présent dans le monde de la Santé.

Après le rachat de PillPack, la start-up de vente de médicaments en ligne en juin dernier pour un montant avoisinant le milliard de dollars, et l’investissement dans Grail, une start-up qui travaille sur la détection et le développement d’un test sanguin pour détecter les cancers avant l’apparition des symptômes, la création d’une équipe « Santé et Bien-être » pour développer des applications concernant les diabétiques, mères/enfants et personnes âgées pour l’assistant domestique Alexa, le service vocal dans le Cloud, Amazon annonce un service d’analyse utilisant la machine learning : Amazon Comprehend Medical. Cette technique aurait l’avantage de réduire le temps d’étude d’un dossier à quelques secondes et de faciliter ainsi le travail des professionnels de santé en identifiant automatiquement les « états de santé, termes anatomiques, détails de tests médicaux, traitements et procédures ». Le service sera également utilisable par les patients afin de les aider dans leurs traitements.

Enfin, un partenariat a été fait entre Amazon et Omron Healthcare, (filiale d’Omron connu pour ses tensiomètres numériques), pour introduire dans Alexa, l’assistant vocal du géant du net, une application afin de mesurer la tension artérielle, lire ses derniers relevés médicaux, les comparer, proposer des solutions… Les propriétaires d’un tensiomètre Omron Healthcare vont donc pouvoir interagir directement avec l’assistant vocal.




IA-VR-RA : les mots du FUTUR

Intelligence artificielle, réalité augmentée, réalité virtuelle… des mots qui paraissaient il y a encore peu de temps dans le domaine de la fiction, sont devenus des  mots communs. Chacun dans leur espace, ils sont les précurseurs du devenir de la science et, pour ce qui nous concerne, de la médecine.

Les trois entités que sont l’intelligence artificielle (IA), la réalité virtuelle (VR) et augmentée (RA), ont chacune leurs référents et leurs spécialités.

La start-up marseillaise Volta Medical a conçu un logiciel d’intelligence artificielle pour guider les cardiologues durant leurs interventions chirurgicales. 

La FDA (Food and Drug Administration) a approuvé pour la première fois en septembre dernier l’usage d’un dispositif de visualisation médicale basé sur HoloLens au bloc opératoire.

Osso VR, autre start-up, mais cette fois-ci américaine, développe une solution d’apprentissage en réalité virtuelle, avec à son actif huit partenariats avec des écoles de médecine.

AIFib, l’IA et la FA

Nos commençons ce tour d’horizon des technologies avec une medtech française, Volta Medical, tout juste créée en 2016, qui a mis au point un algorithme qui s’appuie sur une collection de 800 000 signaux électriques de l’activité cardiaque. Le but du logiciel d’intelligence artificielle AIFib qui gère cette base de données est de guider les chirurgiens cardiaques dans la complexité de la procédure médicale du traitement de la FA en modélisant et en automatisant cette technique afin de la rendre accessible au plus grand nombre d’opérateurs.

Ces données permettent au chirurgien cardiaque de comparer en temps réel les zones malades et détecter ainsi efficacement et simplement les foyers électriques difficile à détecter par l’œil humain.

Pour rappel, la fibrillation atriale touche environ 11 millions de personnes en Europe avec une estimation de 14 à 17 millions d’ici 2030. (1)(2)

Cette solution tire surtout un profit de dix ans de recherche et d’expériences auprès des cofondateurs (trois médecins et un ingénieur) dans les signaux intracardiaques.

En automatisant le process de repérage des signaux électriques, Volta Medical compte améliorer la qualité des traitements de 50 à 85 %. (3)

Une première levée de fonds avait été faite en 2017 (400 000 euros), mais c’est surtout la somme de 2,3 millions d’euros annoncée fin octobre 2018, en grande partie apportée par Pasteur Mutualité, qui contribuera à financer une étude européenne multicentrique afin de démontrer les performances au bloc opératoire.

De simples données à l’autoapprentissage

L’atout d’AIFib est de s’enrichir par autoapprentissage, les algorithmes étant en mesure d’optimiser leurs calculs au fur et à mesure qu’ils effectuent des traitements.

Son expertise a été présentée lors de la dernière Heart Rhythm Society à Boston. Sur un test réalisé auprès de 28 cardiologues, les créateurs ont permis de démontrer les performances spectaculaires du logiciel qui ont surpassé la supériorité de l’intelligence artificielle sur l’œil humain, y compris celle de… leurs auteurs ! 

Des études sont en cours pour confirmer ces données préliminaires spectaculaires telle celle menée depuis juillet dernier à l’hôpital Saint-Joseph à Marseille et qui devrait être publiée dans les premiers mois de 2019.

Une étude clinique multicentrique doit maintenant permettre d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché, visée en 2020.

Pascal Wolff

(1)  2017 ESC Guidelines for the management of atrial fibrillation developed in collaboration with EACTS. European Heart Journal. 2016;37:2893–2962.doi:10.1093/eurheartj/ehw210

(2) Calkins, Hugh, et al. “HRS/EHRA/ECAS expert consensus statement on catheter and surgical ablation of atrial fibrillation: recommendations for personnel, policy, procedures and follow-up: a report of the Heart Rhythm Society (HRS) task force on catheter and surgical ablation of atrial fibrillation. Developed in partnership with the European Heart Rhythm Association (EHRA) and the European Cardiac Arrhythmia Society (ECAS); in collaboration with the American College of Cardiology (ACC), American Heart Association (AHA), and the ….” Heart rhythm 4.6 (2007): 816-861

(3) JACC




Réalité virtuelle : attention danger !

Si les dangers de la réalité virtuelle sont plutôt faibles dans les secteurs professionnels, ils peuvent impacter fortement les utilisateurs grand public avec de réels effets secondaires.

Nausée (motion sickness ou mal des transports), vertige, crise d’épilepsie, perte de l’orientation dans l’espace, sécheresse oculaire et troubles de la vision. Les effets secondaires recensés sont nombreux. La réalité virtuelle peut enfermer un utilisateur dans une situation d’extrême malaise.

L’impact social trouve également ses limites avec une utilisation massive et prolongée de la VR : tous connectés à un monde irréel sans volonté d’en sortir.

A long terme, les effets sont encore inconnus par manque de recul.

Il ne faut pas considérer la réalité virtuelle comme une télévision améliorée

L’interdire aux enfants de moins de 12 ans.

Pascal Wolff




IA-VR-RA, de quoi parlons-nous exactement ?

Intelligence artificielle

Expertise humaine versus intelligence artificielle, la difficile équation de l’équilibre.

Pour faire simple, l’intelligence artificielle (IA) est un ensemble de théories et  de techniques (algorithmes) pour simuler l’intelligence humaine. Pensée en 1950, la technique n’a cessé d’évoluer pour arriver aujourd’hui aux capacités d’apprentissage des logiciels : les algorithmes apprennent maintenant tout seuls à partir de zéro.

On ne compte plus les domaines ou l’intelligence artificielle est présente ou est en passe de le devenir. S’il est une technique qui est en passe de devenir une pièce maîtresse de notre avenir, c’est bien celle-ci. Toutes les applications que nous connaissons aujourd’hui vont être modifiées par l’intelligence artificielle : transport, communication, commerce, industrie, santé…

Dans le domaine de la santé, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) (1) s’est récemment penché sur l’IA et reconnaît que « le recours à l’intelligence artificielle peut être bénéfique au niveau du diagnostic » et observe que « la machine est capable d’opérations de calcul extrêmement plus complexes que l’être humain et sa mémoire est quasiment infinie ». Elle peut travailler sans relâche et produire un diagnostic « plus rapide, plus précis » dans une variété très large de champs d’application.

L’intelligence artificielle, qui peut « accumuler un nombre de schémas d’interprétation médicale sans commune mesure avec les capacités d’un médecin », soulève des questions autour de la responsabilité : « Faut-il et, si oui, comment, rendre indispensable et responsable l’expertise humaine ? », et cela même si l’IA prend une place de plus en plus importante dans la décision finale ? En d’autres termes, où trouver l’équilibre machine/homme ?

Dans un domaine plus prosaïque, le gouvernement chinois a mis en scène un présentateur de télévision sorti tout droit d’un ordinateur. Si la silhouette souffre encore de quelques rigidités, le résultat est (presque) convaincant, d’autant que l’IA travaille 24 h/24 h, ne touche pas de salaire et ne part pas en congé…

L’impact pour notre société ne va faire que croître dans l’avenir avec un marché estimé à 90 milliards de dollars en 2025 (200 millions en 2015).

La réalité augmentée

L’ajout des éléments virtuels dans un environnement réel.

La réalité augmentée (RA) est la superposition de la réalité et d’éléments (sons, images 2D, 3D, vidéos, etc.) calculés par un système informatique en temps réel. Elle associe le monde réel et les données numériques en temps réel, est interactive en temps réel entre l’utilisateur et le monde réel et utilise un environnement en 3D. Cette technologie utilise le mot « réalité », ce qui n’est pas réellement justifié puisque c’est notre propre perception de la matière et de l’environnement proposé qui fait le jeu de la réalité augmentée.

La méthode consiste à incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d’images. Elle s’applique aussi bien aux perceptions visuelles (superposition d’images virtuelles et réelles) que tactiles ou auditives. Les applications de RA touchent quasiment tous les domaines, et particulièrement les jeux vidéo, les industries, le champ médical. La RA est également un atout pour les sites patrimoniaux qui les fait en quelque sorte ressusciter virtuellement et la santé où elle est un outil d’apprentissage particulièrement performant.

La réalité virtuelle

La création virtuelle d’un environnement réel ou imaginaire.

La réalité virtuelle (ou VR pour Virtual Reality) est un univers parallèle où la technologie informatique simule la présence physique d’un utilisateur qui évolue et interagit avec les éléments dans un univers virtuel généré par une machine (ordinateur, jeu, smartphone). L’utilisateur peut interagir dans l’environnement de la VR avec une impression sensorielle qui peut inclure jusqu’à quatre de nos sens : la vue, le toucher, l’ouïe et l’odorat (visuelle, sonore ou haptique).

Le premier casque de réalité virtuelle a été créé à l’Université de l’Utah dans les années 1970 et s’est popularisé dans les années 1990 avec les jeux vidéos. 

Dans le domaine professionnel, la réalité virtuelle offre la possibilité de tester des savoirs et des compétences. C’est un outil de formation incontournable – ou qui va le devenir – dans des secteurs comme l’avionique par exemple, ou celui de la santé. Les formations médicales vont permettre d’exposer les élèves à une plus grande variété de pathologies et d’améliorer leur vitesse de travail à compétence égale.

La médecine utilise la VR pour la rééducation de la maladie de Parkinson ou le traitement de la douleur. 

La VR permet également d’agir en téléopération grâce à un robot virtuel. Les actions sont effectuées en environnement virtuel avant d’être envoyées à l’exécutant de l’opération, permettant ainsi de tester la manœuvre avant qu’elle ne soit exécutée. Les élèves peuvent également assister à des opérations chirurgicales en direct.

Enfin, la thérapie par réalité virtuelle pour le traitement des phobies est une méthode utilisée dans nombre d’hôpitaux à travers le monde. En partant de données simples (comme un cube), le jeu se complexifie au fur et à mesure (les cubes deviennent de plus en plus nombreux) pour arriver à la phobie elle-même (les cubes se matérialisent et deviennent, par exemple, une araignée). On retrouve la VR dans la phobie des avions, des autoroutes…

Pascal Wolff

(1) Numerama




Les patients et la télémédecine en France

« C’est simple, vous venez au cabinet et on vous prend tout de suite. » Cela pourrait être le credo de la révolution qui s’opère depuis que la Sécurité sociale rembourse les consultations de télémédecine depuis le 15 septembre dernier. Celles-ci sont prises en charge en respectant deux conditions : respecter le parcours de soins et voir le médecin sollicité dans les douze mois écoulés (voir notre article à la rubrique Nomenclature sur le sujet).

La télémédecine est un moyen de lutter contre les déserts médicaux, d’optimiser le temps médical, d’offrir une meilleure organisation de l’offre autour du patient, mais également de consulter de l’étranger…

Des entreprises, comme Hopi Medical ou Qare, sont déjà sur le terrain et parfaitement opérationnelles, mais les professionnels de santé libéraux équipés restent encore rares. Il faut acquérir une solution informatique auprès d’un prestataire spécialisé, se former à la sécurisation des échanges et des documents liés à la téléconsultation, comme le compte-rendu et l’éventuelle ordonnance. 

Reste à savoir quelle place les libéraux donneront à cette orientation dans les années à venir, la révolution ne se fera pas du jour au lendemain.

Et les patients, qu’en pensent-ils ?

Les trois principales raisons d’utiliser la télémédecine

 
Pascal Wolff

Source des graphiques : Ipsos BVA pour Statista




e-sim, le futur de la carte sim

L’e-Sim (abréviation de Embedded SIM1, en français Sim intégrée ou embarquée) est une évolution logicielle de la carte Sim pour les téléphones portables et les objets connectés. Après le format nano de la carte Sim, certains objets communicants, comme les montres connectées, n’ont plus la place pour intégrer une carte Sim. D’où la carte virtuelle e-Sim.

L’évolution de l’encombrement des cartes depuis la création de la carte à puce en 1974.

Les bénéfices constructeurs

  • L’e-Sim permet de gagner une place significative vu la miniaturisation des éléments et de l’évolution technologique. Chaque micro ou nano gagné est important. C’est d’autant plus criant sur les montres connectées.
  • Eliminer la carte Sim veut dire simplification de la conception du téléphone et baisse des coûts de fabrication.
  • Les géants de la tec aimeraient bien, même s’ils ne le disent pas, prendre la place des « telcoms ». Google avait lancé en 2015 son programme Fi pour 20 dollars avec une couverture mondiale sans frais d’itinérance.

Les privilèges opérateurs

  • Il y aura la possibilité de souscrire facilement un forfait lors d’un déplacement à l’étranger.
  • Facilité accrue d’une gestion de comptes pro/perso et donc d’un seul smarphone au lieu de deux.
  • De nouvelles phases d’abonnement.

Les avantages consommateurs

  • Plus de carte Sim à changer. Les mises à jour des données se feront de manière plus fluide.
  • Plus de fourniture par votre opérateur d’une nouvelle carte Sim.
  • Facilité de changement d’opérateur avec une transition qui pourrait se faire sans délai par une simple mise à jour des données. Cette facilité au changement pourrait faire grimper le churn (1).
  • L’e-Sim peut, techniquement, être multiopérateur ou multiforfait, tout dépendra des constructeurs.
  • Passer simplement d’un opérateur à un autre.
  • N’avoir qu’un seul smartphone pour autant de lignes que l’on veut.

Le bénéfice pour la planète

  • « Moins de plastiques, c’est contribuer à réduire notre impact environnemental » est la petite note inscrite sur les supports de cartes Sim.

Pascal Wolff

(1) Churn ou taux d’attrition est, au cours d’une période donnée, la proportion de clients perdus ou ayant changé de produit et service de la même entreprise.




Le réseau 5G ou l’avenir de la communication

On ne va pas s’attarder sur la présentation des nouveaux iPhone qui font tout en plus grand (cœurs plus rapides, écrans plus grands, capteur photo amélioré, reconnaissance faciale plus rapide), mais n’apportant guère d’innovation majeure. Au quotidien, ces évolutions mineures n’auront qu’un impact très limité, voire nul, auprès des utilisateurs.

Apple continue donc son petit bonhomme de chemin sans tenir compte des utilisateurs. Ce n’est pas nouveau me direz vous, mais cette Keynote a été, sur ce point encore, plus forte que les précédentes. Une récente étude montrait l’importance des caractéristiques souhaitées par les consommateurs (voir figure ci-contre), celles-ci étant bien loin des considérations de la firme à la pomme. 

Ce que l’on pourra retenir de cette keynote est le signe technologique tangible de la carte Sim virtuelle, appellée e-Sim (voir article) qui permettra d’ouvrir deux lignes téléphoniques. La première étant créée avec la carte Sim, la seconde avec la e-Sim. Apple n’a jamais caché se placer au milieu du jeu des opérateurs « telcoms » ou FAI (1).

Il faut avoir à l’esprit qu’il existe aujourd’hui une stagnation technologique des smartphones. Le contraste est d’ailleurs saisissant avec la progression quasi constante de la technologie depuis des années. Les smartphones sont arrivés à maturité, mais manque de technologie de réseaux pournpouvoir encore évoluer. La clé de la communication, c’est la 5G qui va être la nouvelle pierre angulaire d’un nouveau développement dans tous les secteurs d’activités.

Alors que la 4G n’a pas encore livré toutes ses ondes et que la fibre peine à entrer dans les habitations hors des grandes villes, voilà que l’on commence sérieusement à parler de la 5G. Mais en dehors des discours marketing, là où la 4G a pêché, la 5G pourrait bien le réaliser en éliminant la frontière entre l’internet fixe et l’internet mobile avec des débits considérables.

La 5G repose sur une architecture réseau virtualisée qui permet une « découpe » virtuelle d’un réseau de télécommunications en plusieurs tranches (appelé network slicing [2]). Chaque tranche de réseau correspondant à un usage particulier qui n’empiéterait donc pas sur les autres. Elle est composée de trois principaux cas d’utilisation :

5G mobile broadband. L’utilisation de la 5G sur les smartphones, grâce à son débit théorique de 100 Mbit/s à 20 Gbit/s, supprimera la latence lors des téléchargements vidéos 4K (la 8K n’est plus très loin), des conversations en visio, le cloud gaming (jeu à la demande), tout comme le streaming ou la réalité virtuelle…

5G massive IoT. Le deuxième usage, a contrario des débits importants, concerne les faibles débits de données et une longue autonomie de batterie. Il permettra le développement des villes intelligentes, l’automatisation industrielle (comptage, logistique), la surveillance environnementale intelligente…

On parle ici d’ultra connectivité et d’une densité d’appareils connectés très importante au km². En dehors des industries, le développement de la maison connectée bénéficiera de ce gain sans surcharger le réseau. L’objectif de ce deuxième usage est de pouvoir multiplier les appareils à basse consommation, et nécessitant des débits réduits, en très grand nombre sur une même zone. 

5G Ultra Low Latency High Reliability. C’est le Nouveau Monde. Ce troisième usage s’appuie sur des communications particulièrement fiables avec un échange très rapide de données (quelques millisecondes). c’est le domaine de la voiture connectée ou autonome avec une véritable sécurisation des flux. Le développement de la conduite autonome passe forcément par la 5G. Mercedes y travaille en Formule 1, en attendant la grande échelle de l’automobile grand public.

Le potentiel de la 5G est donc considérable. Elle apportera de réelles solutions dans la numérisation de la médecine ou de l’industrie. La téléchirurgie dont nous avons déjà parlé est l’un des principaux objectifs de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). La télémédecine, la médecine prédictive et l’IOT (internet of things ou internet des objets connectés) profiteront également de cette nouvelle ressource.

Plus concrètement, Bouygues Telecom a récemment fait une démonstration en temps réel de certaines utilisations qui deviendront possibles à distance grâce à la 5G. Il est question par exemple de conduire une voiture, d’effectuer des opérations de maintenance ou encore de soigner quelqu’un, le tout à des dizaines de kilomètres de distance.

Une nouvelle révolution est en marche.
Pascal Wolff

(1) FAI : Fournisseur d’Accès à Internet
(2) le network slicing est un concept qui permet une « découpe » virtuelle d’un réseau de télécommunications en plusieurs tranches (slices). Cela permet de fournir des performances différentes associées à chaque tranche, et donc d’allouer des ressources dédiées par type d’usage ou d’objet ; par exemple en termes de fiabilité, de bande passante, de latence… Chaque tranche de réseau correspond ainsi à un usage, sans empiéter sur les autres




iOS 12 – le nouvel OS d’Apple attendu comme le messie

Il n’y a pas eu de nouveau matériel lors de la keynote d’Apple au WWDC 2018, mais « seulement » une mise à jour du système d’exploitation de ses smartphones : iOS 12. Présentation des fonctions les plus marquantes, et notamment l’amélioration des performances des anciens modèles.

Les anciens plus rapides

Tiens donc… Après la révélation de la réduction des performances des anciens modèles et d’une enquête préliminaire pour « tromperie et obsolescence programmée », Apple semble signer un mea culpa avec une amélioration des performances des anciens modèles (iPhone 5S et SE, 6…) sur cette mise à jour avec un clavier deux fois plus réactif et le lancement de l’appareil photo 70 % plus rapide. Un iPhone 6 démarrerait jusqu’à 40 % plus vite. Si vous avez un de ces iPhone là, vous savez de quoi l’on parle !

Les notifications regroupées

Vous êtes inondés de notification ? Qu’à cela ne tienne, les messages seront désormais regroupés par application ou thématique. Il sera également possible de couper automatiquement les notifications des applications que l’on n’utilise jamais. 

Dis-moi où je vais

Un Siri (enfin) (un peu) plus intelligent. Vous regardez chaque matin combien de temps il vous faudra pour aller au travail ? Plutôt que de vous forcer à ouvrir l’application de navigation chaque matin, Siri affichera désormais un raccourci sur l’écran d’accueil en début de journée pour accéder directement à ce trajet. L’assistant intelligent d’Apple apprendra ainsi de toutes les habitudes de ses utilisateurs pour leur proposer des raccourcis. Chaque utilisateur pourra aussi en créer de lui-même. Pour être le plus complet possible, Siri puisera également dans l’agenda de l’utilisateur. S’il comprend que vous arriverez en retard à une réunion, il vous proposera par exemple d’envoyer un message à l’organisateur.

Le temps vous est compté

Savez-vous dire réellement combien vous passez de temps sur votre smartphone chaque jour ? Et bien Apple, tout comme Google avec son Android P, pense à votre bien-être (numérique) et vous le fera savoir. Avec le nouvel iOS 12, Screen Time vous avertira chaque semaine de l’usage que vous en faites en vous indiquant les applications les plus utilisées, celles qui envoient le plus de notifications et… le nombre de coups d’œil que vous aurez jeté sur votre écran en l’allumant puis en l’éteignant. Le système permet également de limiter à 15 minutes le temps que l’on souhaite passer sur Whatsapp avec un blocage jusqu’au lendemain si vous l’avez dépassée. De quoi énerver les accrocs… et les autres.

La nuit, l’on dort

Vous dormez avec votre appareil en veille (ce qui n’est pas bien !), et il se passe forcément des nuits où vous vous réveillez pour voir l’heure, et bien sûr, vous tombez sur ces notifications que vous consultez à 3 heures du matin. Le mode « Ne pas déranger la nuit » est donc fait pour vous en masquant toutes les notifications. Au réveil, ce sont juste l’heure et la météo qui s’afficheront. A noter que ce procédé existe lorsque vous conduisez en bloquant automatiquement le smartphone, vos correspondants recevant une notification comme quoi vous recevrez leurs messages une fois votre trajet terminé.

C’est mieux à plusieurs

Avec Face Time, il sera – enfin – possible de communiquer jusqu’à 32 personnes en simultané. Les vignettes des personnes en conversation seront plus ou moins importantes suivant la place dans la conversation.

Changez de look

Quand on parle chez Apple de passer moins de temps sur votre smartphone, ce n’est pas avec les nouveaux Memojis que vous en prendrez conscience. Vous pourrez ainsi créer votre propre (clone) emoji animé en sélectionnant couleur de peau, de cheveux ou d’yeux. Vous pourrez rajouter des lunettes, du maquillage ou bien un chapeau. Et vous pouvez envoyer votre clone à tous vos contacts. Le chic du chic : les Animojis pourront suivre les mouvements de la langue, de la tête et des yeux.

Measure

L’iPhone se rêve en mètre numérique. Avec la nouvelle application Measure, chaque utilisateur pourra, grâce à la réalité augmentée, mesurer les objets qui sont autour de lui. 
Pascal Wolff




Recherche sur le net – l’heure des données a sonné

La protection des données personnelles dans la zone euro est devenue un sujet bien sensible depuis l’apparition du RGPD (1). Une réelle prise de conscience s’est opérée ces dernières semaines auprès des utilisateurs (nous le savons bien avec les demandes que nous avons eues sur lecardiologue.com), mais qu’en est-il réellement de leurs utilisations dans les moteurs de recherche ? L’écrasante domination de Google n’arrange pas le traitement des données, même si des challengers commencent à fourbir leurs armes, notamment le français Qwant, soutenu par la Banque Européenne d’Investissement (BEI).

Google : le mastodonte

Google, c’est tout d’abord 90 % des recherches mondiales, autant dire quasiment tout. Ecorné par plusieurs scandales (notamment le projet Maven [2]), qui visent également les GAFAM en général, Google applique, tout comme Facebook, l’adage on ne peut plus clair : « Gratuit c’est, produit tu es ». L’activité de l’utilisateur sur le web est non seulement fichée, mais également classée et répertoriée afin de cibler les résultats et les annonces publicitaires. 

Le fichage, nerf de la guerre

Ce fichage publicitaire atteint des proportions qui dépasse la recherche web pour s’immiscer dans tous les produits de la marque : Gmail, Google Maps, calendrier, sites web… Toutes les données sont ainsi dispersées dans les intérêts de la régie publicitaire de Google. Vous avez sûrement dû remarquer à quel point cette invasion est devenue une épidémie (jusqu’à sept annonces par page de résultats), à tel point qu’il est devenu difficile de distinguer les résultats naturels de la recherche.

L’efficacité, la pierre angulaire

Malgré tout, Google reste le moteur de recherche le plus populaire. Sa pertinence des résultats, grâce aux algorithmes du moteur de recherche utilisant un module d’intelligence artificielle, est particulièrement efficace. Le catalogue d’indexation des pages est également le plus vaste. Souvent, la réponse que vous cherchez se trouve dans la première page de résultat. Quant à l’autosuggestion, c’est un modèle du genre.

Enfin, l’interface de Google a relativement peu dévié depuis ses débuts : le moteur de recherche reste fidèle à un design minimaliste qui a fait école.

Qwant : l’ANti-google

Peut-on vivre sans la suprématie américaine sur le net ? Oui, c’est possible. Qwant en est une bonne illustration. Depuis plus de cinq ans, la start-up française Qwant essaie de prouver qu’un moteur de recherche peut être efficace et rentable tout en respectant la vie privée et l’anonymat des utilisateurs. 

Un air de liberté

En effet, le moteur de recherche ne traque pas ses utilisateurs avec des cookies, ne collecte aucune donnée personnelle de navigation ou de localisation et n’effectue aucun profilage. Le code source a d’ailleurs été mis à disposition de la CNIL pour prouver les bonnes intentions de ses concepteurs. Si la publicité est présente, elle est sans ciblage des utilisateurs. Nous avons fait le test sur des recherches identiques entre Google et Qwant et le résultat est bluffant. Un peu comme si l’on retrouvait un air de liberté…

Encouragée par la Banque Européenne d’Investissement qui a financé le projet à hauteur de 25 millions d’euros, Qwant est un moteur de recherche aussi européen qu’ambitieux. Il surfe sur le rejet du moteur de recherche américain en faisant de la protection des données privées son étendard. Jusqu’à mars dernier, sa croissance était de 20 % par mois, mais l’affaire Cambridge Analytica passant par là, la valse des chiffres a pris une autre tournure avec une augmentation de près de 20 %… par jour.

Les utilisateurs avant tout

Qwant se décline en trois versions : Qwant, Qwant Lite (destiné aux anciens navigateurs et connexions à faible débit) et Qwant Kids (pour les 3-12 ans). Vous pouvez même choisir une langue régionale directement dans votre navigateur (Corsu, Brezhoneg, Català, Euskara).

et les autres ?

Il existe bien d’autres moteurs de recherche, notamment DuckDuckGo, le site au canard anti-fichage, Bing, le concurrent propulsé par Microsoft et titillant Google quant au niveau de la qualité de ses résultats, Lilo, le moteur de recherche qui la joue collectif en finançant des projets de développement et de solidarité et Ecosia, solidaire comme Lilo, mais qui se charge de « planter des arbres pour vous ».
Pascal Wolff

(1) Règlement Générale sur la Protection des Données.

(2) Maven est le nom de code de l’un des projets du département de la défense américaine qui consiste à utiliser l’IA et le « deep learning » pour permettre aux drones militaires de reconnaître les images qu’ils filment. Ce projet nécessite donc de grandes compétences dans le domaine de la « vision par ordinateur » – domaine d’excellence de Google.




GAFA et les incursions santé

Associations, rachats, créations, les GAFA (voir encadré) s’activent dans le secteur de la santé, un mouvement qui va s’accentuer considérablement dans les années à venir. Il faut dire que les dépenses de santé représentent 18 % du PIB aux Etats-Unis (8,9 % dans le vieux continent).[1] Ces initiatives sont regardées de très près par les professionnels des secteurs de l’assurance et du monde de la santé. Petit récapitulatif des projets en cours.

Google Alphabet. Lire l’article

Amazon. Lire l’article

Facebook. Lire l’article

Apple. Lire l’article

 

 




C’est quoi le GAFA ?

Le mot GAFA est un acronyme qui désigne les quatre mastodontes que sont Google, Apple, Facebook et Amazon. Ces quatre entreprises représentent le passage à l’ère du digital de ce XXIe siècle.

Leurs pouvoirs économique et financier sont considérables. En 2015, les GAFA pesaient 1 675 milliards de dollars contre 1 131 milliards de dollars pour toutes les entreprises françaises cotées au CAC 40. En dix ans, les revenus cumulés ont été multipliés par sept, passant de 78 milliards de dollars à plus de 556 milliards.

On associe parfois Microsoft dans le groupe qui devient donc GAFAM.

Mais ces accumulations de chiffres ne sont qu’une façade face à un avenir fébrile. Rien n’indique que la croissance sera éternelle… comme le prouve le destin de Microsoft, leader il y a dix ans, et désormais numéro 4 des « GAFAM » – juste devant Facebook.

Apple a vu ses ventes reculer en 2017, mais compensées par une hausse du prix de ses appareils.

Facebook a également eu une année morose avec une baisse de ses abonnés et un vieillissement de son audience, les jeunes ringardisant le réseau social. Sans oublier bien sûr l’affaire Facebook-Cambridge Analytica qui a fait plonger le titre et l’accélération des désabonnements comme le retrait spectaculaire de Elon Musk, le patron de Tesla.

Amazon est plombé par ses investissements avec croissance « timide » de son bénéfice net à 3 milliards de dollars.

Alphabet (1) est la maison-mère de Google. Seul d’ailleurs Google est aujourd’hui rentable.
Pascal Wolff

(1) Alphabet Inc. a été créée lors de la restructuration de Google. Le but de cette structure serait de décharger la société historique des activités ne représentant pas son cœur de métier, à savoir les services Internet qui tirent des revenus de la publicité en ligne. Selon l’entreprise, les comptes de Google en ressortent clarifiés et les risques répartis entre les filiales.

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Google Alphabet – Amazon – Facebook – Apple




Facebook

Moves

Facebook s’est également lancé, dès 2014, dans le développement des applications destinées au suivi des activités physiques et de la santé avec l’acquisition de la start-up finlandaise ProtoGeo et son application Moves.

Oculus

Facebook a fait un pas dans la réalité virtuelle avec l’acquisition de Oculus VR pour un montant estimé à 2 milliards de dollars. De nombreux dispositifs en réalité virtuelle sont utilisés par des professionnels de santé, notamment pour la formation en chirurgie. Oculus travaille avec le Children’s hospital de Los Angeles sur des simulations d’interventions à risque pour les chirurgiens. (1)

Publicité

Le réseau social a créé un format publicitaire spécifique pour les laboratoires pharmaceutiques afin de leur permettre de promouvoir leurs médicaments tout en affichant les informations légales.
Pascal Wolff

Sources : Glossaire-international, Usine Nouvelle, Le Monde Informatique, L’Usine Digitale, cnbc.com, bfmbusiness, Le Monde

(1) http://lecardiologue.com/2017/12/08/la-realite-augmentee-en-chirurgie/

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Google Alphabet – Amazon – Apple




Google Alphabet

Verily

Verily est spécialisée dans la recherche sur les sciences de la vie. L’entreprise développe des outils afin de collecter et d’organiser les données de santé. Son but est de « disrupter » (2) le monde de la santé grâce à l’analyse de données, l’internet des objets et l’Intelligence Artificielle (IA). Cette filiale de Google travaille avec Novartis, Nikon, Sanofi et Dexcom sur des médicaments et des dispositifs destinés aux diabétiques, avec GlaxoSmithKline sur la bioélectronique, et sur de la robotique de chirurgie avec une filiale de Johnson & Johnson.

L’un des grands projets de Verily est Project Baseline, qui aura pour but de cartographier la santé humaine. 10 000 volontaires accepteront de partager leurs données de santé grâce à des objets connectés.

Calico

Calico n’est pas cette ville fantôme du désert de Mojave en Californie du Sud, mais une société de biotechnologies qui travaille sur l’allongement de l’espérance de vie (California Life Company) située sur le campus de Moutain View et plus précisément dans le complexe secret Google X Lab. Elle travaille notamment sur de nouveaux modes de prévention et de traitement du cancer avec le but avoué de se concentrer sur le défi de la lutte contre le vieillissement et les maladies associées.

Deepmind

Spécialisée dans l’intelligence artificielle, Deepmind a été fondée en 2010 et rachetée par Google en 2014. C’est le bras armé en matière de deep learning. L’entreprise aspire à doter des machines d’une intelligence artificielle performante, mais également de comprendre le fonctionnement du cerveau humain. L’un des défis est de réaliser une mémoire à court terme similaire à celle travaillant dans le cerveau humain, la technique s’appelant « Deep reinforcement learning ».

A noter que son partenariat avec le réseau d’hôpitaux londoniens NHS a été remis en cause, car il ne respectait pas les règlements sur le traitement des données personnelles. Tiens donc.

Cityblock

Sidewalk Labs, un groupe d’innovation urbaine de la société mère de Google Alphabet, a lancé une start-up avec des plans ambitieux pour repenser le système de santé. En effet, cette spin-off (3) souhaite mener des programmes de prévention et d’éducation à la santé et créer des centres médicaux dans les villes pour les plus démunis.

Selon la vision de Cityblock, chaque membre aura son « équipe personnalisée » avec personnel soignant, outils technologiques, nudges (4) de suivi et plan de santé. Des services offerts sans frais supplémentaires pour ceux qui sont couverts par une assurance. On comprend déjà mieux les prises de participation avec des start-ups d’assurance (voir ci-dessous).

Mais aussi

Google possède une participation chez Oscar Health et Clover Health (assurance santé), Vaccitech (vaccin), Quartet (santé mentale). Quant à l’éditeur d’applications mobiles de santé Seniosis Health, il est désormais dans son giron.

Il existe également Google Fit qui permet aux utilisateurs d’objets connectés de stocker leurs données liées à l’activité physique.
Pascal Wolff

Sources : Glossaire-international, Usine Nouvelle, Le Monde Informatique, L’Usine Digitale, cnbc.com, bfmbusiness, Le Monde

(1) Voir sur notre site le pdf de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).
(2) « Disrupter », c’est bouleverser et déstabiliser les marchés vieillot et monopolistique, pour s’y introduire et y faire sa place, une spécialité des sociétés d’internet. Uber en est un bon exemple.
(3) Scission d’entreprise.
(4) Le nudge est une discipline émergente qui s’intéresse au comportement.

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Amazon – Facebook – Apple




Apple

Watch

Tout le monde connaît l’AppleWatch, la montre connectée d’Apple. Elle enregistre nombre de paramètres tels que le rythme cardiaque, la tension, l’hydratation… Des applications tierces se basent sur ces données pour proposer des services de prévention et de bien-être. Apple domine le marché des montres connectées avec 57 % des ventes, et son AppleWatch est la montre la plus vendue au monde. Nous sommes en pleine « disruption ». (1)

La marque a acheté la start-up Beddit, spécialiste du suivi du sommeil. Elle accède ainsi à des données sur des millions de nuits de sommeil d’utilisateurs, de quoi nourrir sa plate-forme Health Kit.

Le Californien a acheté en 2016 une jeune pousse spécialisée dans le partage de données de santé : Gliimpse. Proposée en particulier à ceux atteints du diabète ou d’un cancer, l’application permet de partager leurs informations médicales avec leur famille, leur médecin, les organismes de santé. En deux mots, un dossier médical partagé, assorti d’autorisations d’accès personnalisées et limitées dans le temps. Les chercheurs aussi peuvent avoir accès sous condition à ces informations. Une manière de rester dans la course face à Verily de Google.

Research Kit

Research Kit permet aux utilisateurs qui le souhaitent de partager leurs données d’activité et de santé avec des chercheurs

Mais le principe soulève beaucoup de questions et d’inquiétudes. A commencer par le respect de la vie privée et la sécurité des données. Qui pourra les consulter ? Ensuite, quid de la fiabilité des données recueillies ? Mal utilisé, l’iPhone peut potentiellement transmettre des données hasardeuses, voire inexactes. Enfin, uniquement disponibles sur iPhone, les applications développées avec ResearchKit font fi des utilisateurs d’autres marques et… de ceux qui ne disposent pas de smartphones. Les informations reçues concerneront donc principalement des personnes aisées, disposant donc d’un meilleur accès à la santé.

Health

Health Kit permet de partager ses données d’activité et de santé avec des applications tierces. D’autres fonctionnalités, telle « Health Records » qui va permettre d’importer ses données issues d’analyses médicales, vont apparaître.
Pascal Wolff

Sources : Glossaire-international, Usine Nouvelle, Le Monde Informatique, L’Usine Digitale, cnbc.com, bfmbusiness, Le Monde

(1) « Disrupter », c’est bouleverser et déstabiliser les marchés vieillot et monopolistique, pour s’y introduire et y faire sa place, une spécialité des sociétés d’internet. Uber en est un bon exemple.

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Google Alphabet – Amazon – Facebook




Amazon

Une assurance santé

Trois grands entrepreneurs américains, dont Jeff Bezos (1), vont créer une société indépendante à but non lucratif, ayant pour but de développer un système de protection sociale, tout d’abord pour leurs 960 000 employés puis serait potentiellement mis en place pour tous les Américains, une manière de réponse au démantèlement d’Obamacare et à l’explosion des coûts d’Assurance-santé.

Mais aussi

Amazon a investi dans Grail, une start-up qui travaille sur la détection et le développement d’un test sanguin pour détecter les cancers avant l’apparition des symptômes. En ce sens, Grail va exploiter les données de centaines de milliers de personnes.

Amazon lorgne le marché des pharmacies qui a représenté, rien qu’aux États-Unis, 300 milliards de dollars de dépenses en 2015. Outre un important catalogue de fournitures médicales, elle vend sur internet toutes sortes de médicaments sans prescription. En attendant de se déployer dans le monde, elle teste au Japon la vente en ligne et la livraison rapide de médicaments nécessitant une consultation auprès d’un pharmacien avant l’achat.
Pascal Wolff

Sources : Glossaire-international, Usine Nouvelle, Le Monde Informatique, L’Usine Digitale, cnbc.com, bfmbusiness, Le Monde

(1) Jeff Bezos, fondateur et PDG actuel d’Amazon.com

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Google Alphabet – Facebook – Apple




Let’s talk ou comprendre sans connaître la langue

Cela fait pratiquement dix ans que le concept d’écoute augmentée existe. La technologie n’a cessé de s’améliorer depuis pour réapparaître sérieusement en 2016 afin d’arriver aujourd’hui  à des écouteurs-traducteurs en temps réel. Le marché devient mature et permet de comprendre et retranscrire des idiomes dans la langue de votre choix, si le logiciel le permet.

 Les demandes sont fortes dans ce domaine où les demandes sont importantes : congrès, réunions interlangues, visualisation vidéo en lange étrangère, formation, voyages… Certains pays pour qui la langue peut-être une barrière – comme la Chine ou le Japon – ont bien compris l’avenir de cette technologie qui pourraient leur ouvrir plus facilement les portes des investisseurs ou visiteurs étrangers. Gare cependant aux technologies employées, aux smartphones qui doivent être connectés pour fonctionner au travers de l’application et au temps de latence entre la prise de parole et l’écoute qui peut avoir des conséquences non négligeables et le nombre de langues proposé (gratuites ou non). Petit tour d’horizon des principales technologies.

Ili Logbar

Présenté en 2016 – fonctionne sans 4G. 1 langue. Anglais vers espagnol, japonais ou chinois

C’est au CES 2016 que Logbar, société nippone, avait présenté un outil simple, capable de comprendre une langue complexe comme le japonais. Le produit se présente comme un boîtier de télécommande, simple et doté d’un microphone et d’écouteurs. L’avantage est qu’il fonctionne sans connexion. La bibliothèque préinstallée est plutôt chiche avec une traduction de l’anglais vers l’espagnol, le japonais et le chinois. L’inverse n’étant pas possible. Le temps de traduction est des plus courts avec un temps de  0,2 seconde en moyenne.

Pixel Buds

Sortie en octobre 2017 – 159 $. 40 langues

L’utilisation des écouteurs Pixel Buds de Google s’est avérée compliquée. En effet, une conversation avec une personne de langue étrangère oblige d’avoir deux smartphones Google Pixel 2 et deux paires d’écouteurs. Il faut donc trouver une personne qui a le même smartphone et les mêmes écouteurs… Quant à la traduction, elle est décevante, puisqu’elle transite via l’application Google Assistant et ne fournit que des mots-valises et non le résultat d’une véritable discussion…

WT2

Disponibilité avril 2018 – 179 $. 6 langues. Anglais, chinois, français, allemand, japonais, espagnol

La start-up Timekettle propose un traducteur en temps réel qui fonctionne via une application sur le smartphone. Celle-ci réalise la traduction puis envoie l’information vers les écouteurs. Il y a donc un temps de latence de 1 à 3 secondes entre le temps de parole de l’interlocuteur et la traduction. Malgré cela, l’outil est plutôt performant, à condition d’avoir un bon réseau mobile à proximité.

Mars

Sortie prévue été 2018 – aucun prix annoncé. 4 langues, 40 à terme. Anglais, chinois, coréen, espagnol

C’est au CES 2018 que de nouveaux écouteurs, baptisés Mars ont été présentés. Disponibles sur Android et iOS, ils autorisent la traduction en tête-à-tête en temps réel. Là encore, l’intelligence est déportée sur le smartphone par le biais d’une application. Lors des démos, Mars était en mesure de comprendre l’anglais, le chinois, le coréen et l’espagnol. A terme, une quarantaine de langues étaient promises.

The Pilot

Sortie à l’automne 2017 – 249 $. 15 langues

Là encore, la promesse est simple : pouvoir traduire à la volée et en temps réel les discussions depuis plusieurs langues. Les écouteurs s’appuient sur du « machine learning » (1) pour puiser les informations nécessaires à son fonctionnement.
Les oreillettes sont connectées en bluetooth à votre smartphone. Quinze langues sont supportées gratuitement, dont l’anglais, le français, l’italien, le portugais et l’espagnol

Baidu

Sortie prévue février-mars 2018. 3 langues

Après les Baidu Eye, le plus gros moteur de recherche de Chine a dévoilé un traducteur pas plus gros qu’un smartphone. L’appareil, qui fait appel à des intelligences artificielles, a besoin d’une connexion qui induit une latence significative. A ce jour, le chinois, le japonais et l’anglais sont les seules langues supportées. Le mandarin s’ouvre à vous !
Pascal Wolff

(1) Le « machine learning » ou apprentissage automatique, concerne la conception, l’analyse, le développement et l’implémentation de méthodes permettant à une machine (au sens large) d’évoluer par un processus systématique, et ainsi de remplir des tâches difficiles ou problématiques par des moyens algorithmiques plus classiques.




Les données du monde des réels

Ce site est toujours une curiosité, et nous vous en avions fait part il y a quelques temps. Worldometers propose en temps réel un nombre impressionnant de données (dont certaines font froid dans le dos), certaines concernant le monde de la santé :

– nombre de naissances

– nombre de décès

– décès dûs à des maladies contagieuses

– décès causés par la malaria

– décès causés par le VIH

– décès causés par l’alcool

– décès suite à des accidents de la route…

Il est bien sûr impossible de savoir à l’unité ou à la seconde prêt le nombre de décès causé par le VIH ou le nombre de cigarettes fumées, essentiellement parce que c’est déjà compliqué d’avoir des chiffres fiables dans les pays industrialisés, alors imaginez dans certains pays en voie de développement ou en état de guerre.

Au 20 février 2018, nous étions à 7 603 309 400 être humains sur terre…

Mais c’est surtout une curiosité. A noter que si, en France, le nombre de naissances régresse depuis trois ans, il progresse dans le monde plus vite que celui des décès…
Pascal Wolff




La santé, thème phare du CES de Las-Vegas

Pour clore le chapitre du CES de Las Vegas (voir Le Cardiologue 408), la tendance était au développement de plates-formes technologiques, d’applications mobiles avec capacités d’alerte en temps réel et infrastructure cloud pour les analyses de données, enjeu majeur des années à venir (deux cents start-ups sur ce thème y étaient présents). 

L’une des tendances marquantes concerne les soins aux personnes âgées et handicapées avec une volonté notable du maintien à domicile tout en gardant une certaine autonomie. Plusieurs start-ups se sont lancées dans des applications connectées avec analyse comportementale, hébergement cloud des données et traitement analytique.

La Poste

La Poste a lancé son application e-santé pour le CES. Elle rassemble tous les suivis médicaux et les données issues d’appareils de santé connectés et devient ainsi un carnet de santé numérique (voir article complet).

Aladin

La « lampe » connectée Aladin de Domalys en est le tout premier exemple. Ce système qui se veut B2C (1) ressemble à une lampe murale (il en faut plusieurs dans le lieu d’habitation) détecte les levers nocturnes, les chutes, gère les alertes et la prédiction de la perte d’autonomie ou de certaines pathologies.

Ce matériel est relié à une application (2) qui collecte les données  et les envoie sur la plate-forme de Prédical qui réalise ensuite des traitements analytiques disponibles pour les utilisateurs.

Cette technologie (3) associe les principes de la « smart home » (l’une des thématiques essentielles de ce CES 2018) et de la Silver Economy. Elle décèle les changements de comportement (déplacements plus lents, augmentation du nombre de levers nocturnes…) et anticipe l’installation ou le développement de certaines pathologies. Une fois les données récoltées, le comportement est analysé. En cas de comportement inhabituel, les aidants  (proches ou professionnels) reçoivent une notification par l’intermédiaire de l’app mobile qui résume les données de l’incident.

C’est également en EHPAD où ce système pourrait trouver son marché : suivre chaque résident grâce à l’outil statistiques et analyser son évolution, optimiser la gestion des équipes et améliorer la transmission entre les équipes, détecter les personnes en perte d’autonomie, sécuriser les personnes fragilisées et rassurer les nouveaux résidents notamment lors de la phase d’adaptation au logement.

L’entreprise Domalys a été sélectionnée par la région Nouvelle-Aquitaine pour représenter les couleurs de la French Tech. Aladin est conçu et fabriqué en France.

Sensoria health

La tendance du moment avec les capteurs intégrables dans les vêtements ne se positionne plus uniquement dans le sport. Sensoria fournit une gamme de services de réadaptation à domicile.

Les mouvements et les cadences sont détectés et agissent sur les exercices, l’utilisation d’une canne ou d’une prothèse.

Des chaussures « intelligentes » pour diabétiques surveillent la conformité d’un patient au protocole de délestage mécanique prescrit par le clinicien.

Des alertes en temps réel peuvent être appliquées aux soins actifs, à la prévention primaire et à la prévention secondaire.

La combinaison de l’accéléromètre et des lectures de pression plantaires permettent de détecter les chutes.

La capacité fonctionnelle et les tests de mobilité peuvent être suivis et enregistrés à distance.

iMicroMed

La température se connecte pour offrir un suivi en temps réel. La jeune startup iMicroMed américaine, qui ambitionne de s’imposer sur le marché des Wearables (4), propose une nouvelle génération de thermomètres intelligents (ThermaPatch) sous forme de patchs qui permettent de monitorer en temps réel et en continu la température. Les données sont émises aux terminaux mobiles afin d’être exploitées par une application qui les met en forme (graphiques). Des conseils sont directement adressés aux aidants. Médecins et personnels hospitaliers peuvent aussi accéder à distance ou sur présentation de ces données afin d’être informés de manière instantanée de tout problème de santé critique.
Pascal Wolff

(1) L’expression B2C (business to consumer ou commerce B to C) désigne l’ensemble des architectures techniques et logiciels informatiques permettant de mettre en relation des entreprises directement avec les consommateurs.

(2) Domalys a noué un partenariat avec Prédical, startup ayant pour mission d’allier analyse scientifique de données et domotique au service du maintien à domicile des seniors isolés.

(3) PrediCare Technology®, société spécialisée dans les solutions de prévention de la perte d’autonomie des seniors.

(4) Cette technologie est composée d’un vêtement ou d’un accessoire comportant des éléments informatiques et électroniques avancés.




CES Las Vegas : une french tech en forme

Rendez-vous incontournable de la high-tech mondiale depuis 51 ans, le Consumer Electric Show (CES) s’est tenu à Las Vegas du 9 au 12 janvier derniers. Les français n’étaient pas en reste cette année en étant la troisième présence mondiale derrière les Etas-Unis et la Chine avec 365 entreprises et structures exposantes.

Quatre secteurs ont été représentés par la high-tech française : la maison connectée (près de 70 exposants), la santé (près de 50), les services aux entreprises (35) et les transports (31).

Pour la French Tech, c’est plus largement la « deep tech » (intelligence artificielle, robotique, internet des objets, biotechnologies, nanotechnologies), qui sort son épingle du jeu avec quelques belles réussites, telles que Criteo, Zenly et Talend pour le secteur des données, ou encore SigFox, Devialet et Wandercraft pour l’internet des objets.

CardioNexion

Cela fait plus de trois ans que @-Health, une entreprise aixoise, travaille sur son projet technosanté CardioNexion. Vingt-quatre mois de recherche et développement ont été nécessaires afin que ce dispositif soit opérationnel dans sa première version. En le présentant au CES, la société entend démontrer la pertinence de son outil de surveillance de l’activité cardiaque face aux investisseurs américains et trouver des partenaires potentiels outre-Atlantique, mais également en Inde et en Asie.

Ce dispositif médical connecté permet un dépistage et une analyse précoces, en temps réel et en continu, de l’ensemble des pathologies cardiovasculaires.

En présentant CardioNexion, @-Health veut devenir un acteur de premier plan dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité dans le monde.

Temps réel et efficacité

CardioNexion permet de détecter et prévenir avec certitude toute pathologie ayant comme premier signe une modification du rythme cardiaque, mais également la mort subite du nourrisson, la grippe, l’apnée du sommeil… Et ce, bien avant que les premiers symptômes n’apparaissent.

CardioNexion permet au médecin traitant de prescrire un traitement adapté et d’en contrôler son efficacité en temps réel. L’anticipation est donc une vraie révolution dans l’approche des thérapeutiques.

Ce dispositif ambulatoire et autonome se présente sous la forme d’un T-shirt ou d’un soutien-gorge doté de capteurs qui surveillent en temps réel de nombreuses données (fréquence cardiaque, le rythme respiratoire, le positionnement dans l’espace, la température,…).

Les données anonymisées sont recueillies 24h/24 et envoyées via le smartphone du patient vers des serveurs sécurisés où elles vont être analysées puis acheminées vers une plate-forme de surveillance, véritable centre  de veille avec plusieurs niveaux d’alerte et d’interprétation.

Si un problème potentiel est décelé, le médecin du patient est alors prévenu.

TEAM 8

A l’heure où l’on parle d’une problématique évidente des enfants hyperconnectés, on peut être dubitatif sur la montre connectée Team8 destinée à des enfants de 5 à 12 ans. Avec celle-ci, votre chérubin pourra créer et gérer son propre super-héros (nom, costume, capacités, etc.) et pourra l’utiliser dans de nombreux jeux. S’il en a la possibilité, il pourra relier sa montre à celle de sa sœur ou de son copain et,  ainsi, s’opposeront leur propre héros !

Mais pour  que toutes ces activités aient un sens,  les super-héros auront besoin de se nourrir, et ce à partir de la force de vie des enfants : plus l’enfant fera des exercices et plus leur héros deviendra fort. Il fallait y penser !

L’application devrait aider les parents à contrôler le poids de leurs enfants, un appareil photo sera utilisé pour enregistrer la nourriture des enfants, collecter des points et vérifier via le code barre et en cas d’allergies, si le produit peut être mangé. Elle enverra des rappels pour l’observance du traitement et aidera sur de nombreux autres problèmes de santé.

La Poste eSanté

La Poste a présenté au salon CES une application de e-Santé sur smartphones et tablettes permettant de centraliser les données de santé collectées par des objets connectés et de les traiter par des envois d’alertes ou des transferts aux professionnels de santé.

Cette application a pour vocation d’enregistrer les données de santé et le calendrier vaccinal, de centraliser l’ensemble des données récoltées par les objets connectés (tensiomètre, pèse-personne, pompe à insuline,…), d’envoyer des alertes en cas de dépassement de seuils adaptés au profil du patient et de partager les informations récoltées avec le médecin traitant.

Un « carnet de santé numérique »

L’ambition de La Poste est de faire de cette application gratuite une « nouvelle forme de carnet de santé numérique » (nommée plus précisemment ENS ou Espace Numérique de Santé) avec pour objectif « un lien numérique entre le domicile, le patient, l’hôpital, et la médecine de ville, en zone médicale dense aussi bien que dans des déserts médicaux ».

La particularité par rapport aux autres applications (qui sont nombreuses) est que tous les objets connectés peuvent y transférer leurs données, et peu importe la marque car La Poste eSanté a obtenu la certification mHealth Quality.

Des tests cliniques sont menés en ce moment par plusieurs établissements hospitaliers, dont l’Ircad, l’IHU de Strasbourg, l’Institut Hartmann, l’hôpital Bichat et l’Institut Giptis à Marseille, sur les maladies rares.

D’autres services

L’application La Poste eSanté permettra également d’accéder à une large gamme de services qui pourront aller « de la prévention santé, la détection à distance des chutes et le suivi postambulatoire à domicile, jusqu’à la commande en ligne de repas, de services du quotidien, de biens culturels ».

“Visible Patient”

A Las Vegas, des démonstrations seront présentées sur l’utilisation de l’espace numérique santé de La Poste par la start-up Visible Patient qui propose un service en ligne de modélisation 3D permettant à un expert médical de disposer d’un clone virtuel réalisé à partir d’une image scanner ou IRM.

Pascal Wolff




Le Spectre des hackers

Vous avez sans doute entendu parler de Spectre, la faille de sécurité des puces Intel découverte l’année dernière par l’équipe Project Zero (1), et causée, selon elle, par « l’exécution spéculative », technique utilisée par la plupart des processeurs pour optimiser les performances. En d’autres termes, des acteurs malveillants pourraient aujourd’hui lire votre mémoire système, a priori inaccessible, vos informations qui s’y trouvent (mots de passe, clés de chiffrement (2), et les données sensibles ouvertes dans les applications (code de carte bleue par exemple).

Si l’on a autant parlé de cette faille, c’est que le problème a une réelle importance. Google a réussi à atténuer le problème pour  nombre de ses produits (où la vulnérabilité n’était pas la principale importance), mais c’est physiquement que la puce est défaillante, ce qui veut tout simplement dire que les patchs correctifs (qui sont en cours de mise à jour) ne permettraient que de combler la faille à court terme. Seul le renouvellement des appareils et/ou le rajout aux puces d’une fonction se dénommant KPT1 (Kernel Page Table Isolation) permettrait aux entreprises concernées de se prémunir durablement.

D’autre part, les correctifs pourraient avoir un impact sur les performances de certains modèles Windows et Linux qui réduiraient les vitesses d’exécution des tâches de 5 % à 30 %.

Quant à Apple, la faille aurait déjà été corrigée dans la version High Sierra. Par contre, aucune indication sur les anciennes versions qui sont considérées comme obsolètes et donc… sans mise à jour. Peut-être sur Sierra et El Capitan. (3) La rumeur court depuis quelques mois que le géant de Cupertino pourrait quitter Intel en développant ses propres puces ARM pour animer ses Mac.

Pour l’instant, Brian Krzanich, le PDG d’Intel, se veut rassurant, en déclarant que les conséquences de  la détection de Spectre touchant ses processeurs était contenue, ce qui ne l’a pas empêché de vendre plus de 25 millions de dollars de ses stock-options fin novembre 2017, peu de temps avant la révélation de la faille de sécurité… peu avant la baisse du cours Intel…
Pascal Wolff

(1) Project Zero est une équipe d’analystes de sécurité employés par Google chargée de trouver les vulnérabilités et bogues avant de les signaler aux fabricants et de les divulguer publiquement une fois les correctifs publiés.
(2) Le chiffrement ou cryptage est un procédé de cryptographie grâce auquel on souhaite rendre la compréhension d’un document impossible.
(3) Apple aurait corrigé (d’après un spécialiste de la sécurité sur Twitter, donc non officiel) la faille de sécurité au moins dans la version High Sierra.




La réalité augmentée en chirurgie

La réalité augmentée promet de révolutionner les métiers dits « manuels », en particulier dans les environnements complexes ou sensibles. Le secteur de la santé est directement concerné. Et les espoirs sont immenses tant les attentes sont grandes. La révolution n’en est qu’à ses débuts.

C’est début octobre dernier que Microsoft (1) a fait la présentation de la réalité augmentée qui va révolutionner le workflow (2) des chirurgiens au bloc opératoire.

Le principe est plutôt simple…

Le chirurgien, équipé d’une paire de lunettes à réalité augmentée, travaille en 3D sur des images techniquement « projetées » (les éléments étant figés) [voir encadré]. Ces images peuvent être facilement diffusées vers d’autres confrères basés à l’extérieur, que ce soit pour seconder le chirurgien ou partager des expériences ou autres conseils,…

 … et la réalité plus complexe. Jusqu’à maintenant, le chirurgien avait besoin de plusieurs écrans pour visualiser son intervention. Avec les lunettes HoloLens (3), la visualisation se fait uniquement dans le champ de vision du chirurgien contrôlé uniquement par le gestuel et le vocal, ce qui laisse au praticien toute liberté manuelle.

La réalité augmentée permet d’afficher une simulation d’hologrammes et d’orienter en 3D la version native du scanner, en clair de superposer de manière virtuelle un modèle 3D numérique du patient sur la zone d’opération. Cette visualisation étant impossible sur un écran traditionnel.

Toutes les informations sont calculées en temps réel dans le cloud et diffusées jusqu’à l’application HoloPortal, ce qui permet une visualisation extrêmement précise, notamment lors d’interventions micro-invasives. Ce ciblage de très grande précision diminuera notamment les tailles de cicatrices.

La latence entre les gestes du chirurgien et la répercussion à l’écran reste très faible. Un test entre la France et les Etas-Unis a montré un temps de latence de 30 millisecondes.

L’atout de l’information visuelle

Le chirurgien, durant l’opération, a toutes les informations en temps réel et en permanence sur le patient (imagerie, observations, notes, coupes 2D et 3D,…).

L’hologramme inséré en surimpression sur le corps du patient fournit un guide visuel. Poser par exemple un stent sera possible en naviguant en 3D avec une acquisition en fin d’intervention pour vérifier le succès technique de l’opération.

Restent le temps opératoire qui pourrait être amélioré, la 3D n’étant qu’un outil de navigation, une sorte de GPS corporel, qui permettra par la suite de gagner un temps précieux, et le problème du recalage (voir encadré ci-dessous). Il suffit que le patient bouge – même légèrement – pour que tout le système vasculaire se déforme. De fait, les algorythmes et les modèles d’acquisitions doivent donc être extrêmements performants pour recréer au plus vite le modèle 3D.
Pascal Wolff

(1) Usine Digitale

(2) WorkFlow » (traduisez littéralement « flux de travail ») la modélisation et la gestion informatique de l’ensemble des tâches à accomplir et des différents acteurs impliqué dans la réalisation d’un processus métier (aussi appelé processus opérationnel). Le terme de Workflow pourrait donc être traduit en français par Gestion électronique des processus métier. 

(3) Microsoft a présenté pour la première fois les paires de lunettes HoloLens en janvier 2015.

Une première Mondiale

La première intervention d’une implantation d’une prothèse de l’épaule assistée par un casque de réalité augmentée a eu lieu le 5 décembre dernier à l’hôpital Avicenne (Bobigny). Cette opération de « routine » a montré en quoi l’utilisation d’HoloLens est une révolution. Le chirurgien, le docteur Gregory, projette à travers son casque, des modélisations en 3D. IL a ainsi pu visualiser l’image du squelette de l’épaule pour accéder, selon ses termes, à « la partie immergée de l’iceberg ».  Cette opération a été diffusée en direct. Le Dr Gregory était en liaison par Skype avec trois chirurgiens situés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Corée du Sud qui ont ainsi pu visualiser les actions du chirurgien et lui donner des conseils en temps réel.




Réalité augmentée : le recalage dynamique

Le point crucial de la réalité augmentée reste le recalage du modèle numérique en fonction de la position du patient ou d’éventuels mouvements lors de l’intervention (respiration, déformation des tissus au passage des outils chirurgicaux…).

L’image projetée est réalisée à partir de données collectées lors d’examens préliminaires (radiographie, scanner…). Le chirurgien travaille donc à partir d’éléments « figés ». Si le patient bouge, il faut donc un recalage dynamique, au plus près du temps réel, pour corriger la déformation des éléments. Celui-ci se fait actuellement en moins d’une minute.

Plusieurs pistes sont à l’étude, notamment des acquisitions régulières en 3D mais se pose le problème du taux de rayonnement important ou l’utilisation de l’imagerie par ultrasons.

L’anticipation des gestes est également en cours de recherche car on peut prédire dans une certaine mesure le déformation des éléments du corps suivant les gestes du chirurgien.
Pascal Wolff




La réalité qu’il vous faut 

La réalité virtuelle se définit comme un ensemble qui procure le sentiment de pénétrer dans des univers synthétiques.

La réalité augmentée désigne des interactions entre situation réelle et éléments virtuels. Elles sont rendues possible par un appareil qui va faire office d’unité de calcul et permettre de positionner et suivre les éléments numériques en temps réel.
Pascal Wolff




Production nette d’électricité en France et en Allemagne

En France

Thermique nucléaire : 72,3 %

Thermique fossile : 8,6 %

dont charbon (1,4 %), fioul (0,6 %), gaz (6,6 %)

Hydraulique : 12,0 % (dont renouvelable : 11,1 %)

Éolien : 3,9 %

Photovoltaïque : 1,6 %

Bioénergies : 1,6 % (dont renouvelable : 1,2 %)

Source : RTE

 

En Allemagne

Lignite : 41,0 %

Energie renouvelable : 35,5 %

Gaz : 9,6 %

Charbon : 5,6 %

Déchets non renouvelables : 5,4 %

Pétrole : 2,8 %

Source : Ageb

Pascal Wolff




Répartition des sources de lithium dans le monde

Bolivie : 9 Mt,  notamment dans le fameux Salar d’Uyuni sur les hauts plateaux boliviens.

Chili : 7,5 Mt

Argentine : 2,5 Mt

Chine : 2,5 Mt

Etats-Unis : 2,5 Mt

Autres pays : 1,5 Mt

Pascal Wolff

Source : US Geological survey




Google et le monde réel

Google Street View le retour. 1,6 million de kilomètres parcourus et 80 milliards de photos collectées, c’est ce qu’il a fallu pour que nous puissions voir le monde de notre fauteuil. Les récents progrès en matière de capture et d’analyse d’images ont fait réagir Google qui vient de doter ses voitures de nouvelles caméras (7 contre 15 auparavant, mais infiniment plus précises). Le système est composé de deux Lidar (système de mesure à distance par laser) pour le positionnement dans l’espace et des caméras HD.

Une image plus nette et un contraste meilleur facilitera de facto le travail d’analyse des images par les logiciels. Ils pourront ainsi extraire les textes trouvés sur les panneaux et les analyser (y compris les horaires d’ouverture inscrits sur la porte des boutiques), identifier la forme et la couleur des bâtiments pour donner de meilleures indications aux utilisateurs de Google Maps et Google Assistant.

Ces nouvelles analyses, mis à part que vous serez sûrement content de mieux voir votre maison, seront indispensables pour les véhicules autonomes. Google s’arme pour la bataille à venir avec des technologies qui vont nécessiter des cartes bien plus précises qu’aujourd’hui. Un atout pour le projet de la firme (Waymo, la filiale d’Alphabet dédiée à la conduite autonome).
Pascal Wolff




Véhicules électriques ou l’épreuve de l’environnement

Les détracteurs des véhicules électriques sont formels, ce type de propulsion pollue bien plus qu’une voiture thermique. Vrai ou faux ? Voici des éléments de réponse, le tout étant bien plus complexe que cela. 

Tout d’abord, on ne peut pas considérer la voiture électrique comme « écologique » ni « propre », mais il y a des nuances auxquelles il faut s’adapter. Si l’on part d’un point de vue simple utilisateur, il y a effectivement « zéro émission », mais non « 0 pollution » qui, elle, est délocalisée en amont (fabrication) et en aval (sources et recyclage).

Voici les différents points de la vie d’une batterie :

1. sa source, le lithium ;

2. sa fabrication ;

3. ses sources d’énergie ;

4. son utilisation ;

5. son recyclage.

1. La source de la batterie et ses composants primaires

Même s’il y en a d’autres, le lithium est la matière première utilisée dans les véhicules électriques (mais également dans les batteries d’ordinateurs, de téléphones portables). 0,8 kilo de lithium est produit par seconde dans le monde entier, soit 25 000 tonnes extraites chaque année. (1)

La plus grande partie des réserves de lithium se trouve dans des lacs salés au Chili, en Bolivie et en Argentine, mais aussi au Tibet et en Afghanistan. On déplore ainsi dans ces pays des dégradations environnementales dans les conditions d’extraction, mais aussi dans le traitement (consommation d’eau), la chimie (pollution importante) et la consommation d’énergie (charbon). (2)

2. Fabrication des batteries

Les principaux fabricants de cellules (composants principaux des batteries) sont essentiellement situés en Asie (Corée du Sud, Chine). Ces cellules sont assemblées par tranche (plus il y a de tranches, plus la batterie est puissante) pour former les futures batteries.

3. Les sources d’énergie

Pour être cohérente avec un « zéro émission », l’énergie utilisée devrait provenir de sources renouvelables, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. En France, par exemple, la part principale vient du nucléaire  (voir production nette d’électricité). En comparaison, l’Allemagne utilise principalement du lignite et des énergies fossiles (59 %).

La diminution des gaz à effet de serre (GES) reste donc relative selon la source énergétique. Si la recharge utilise comme source des sources non renouvelables, les GES émis lors de sa recharge sont comptabilisés. A l’inverse, si la source  est renouvelable, par exemple l’éolien ou l’hydraulique, le bilan s’en retrouve bien évidemment allégé et l’on rentrerait dans la conversion écologique (baisse des GES de 10 à 24 % par rapport à un véhicule thermique).

4. Utilisation de la voiture électrique

L’impact écologique d’un véhicule électrique dépend principalement de son utilisation. Contrairement à un véhicule classique (thermique non hybride), un VE faisant plus de 200 000 km aura des conséquences moins néfastes sur le climat (diminution de 27 à 29 % par rapport à une voiture essence, et de 17 à 20 % par rapport à un diesel). Par contre, ne faire que 100 000 km réduira considérablement les avantages de l’électrique (entre 9 à 14 % d’impact en moins comparé au thermique).

5. Recyclage des batteries

Une batterie dure en moyenne entre 5 et 10 ans selon l’utilisation si elle n’a pas perdu plus 25 % de sa capacité qui est une exigence pour répondre à une utilisation automobile.

Le recyclage est en plein essor. Le consortium européen ELSA, par exemple, expérimente une solution de stockage d’énergie au sein d’un réseau qui aura pour vocation de produire une solution de stockage qui sera commercialisable à son échéance.

Renault n’est évidemment pas en reste en s’associant avec des sociétés de stockages d’énergie pour la maison comme Powervault, afin de proposer des batteries de véhicules électriques d’occasion qui trouveront une seconde vie (vie temporaire avec recyclage complet) dans l’habitat.  Les batteries des véhicules électriques Renault serviront ainsi au stockage de l’énergie chez les particuliers et dans certaines institutions. Sont tout particulièrement concernées les maisons à panneaux solaires.

Une autre solution est la constitution d’un système de stockage (système E-STOR) pouvant servir de borne de charge rapide, de manière à optimiser le cycle de vie des batteries de seconde vie, dans des zones pas forcément reliées au réseau électrique et qui pourront être alimentées par des énergies renouvelables.

L’utilisation des batteries électriques des véhicules sera ainsi prolongée en tant que système de stockage stationnaire, avant leur recyclage final (d’où l’intérêt ici du principe de location des batteries pour les véhicules électriques).

Une fois que les cellules ne peuvent plus récupérer suffisamment d’énergie, les batteries doivent être extraites par les centres agréés puis collectées et recyclées.

C’est ainsi que commence la récupération des métaux précieux qui permet (entre autres) de diminuer le coût de recyclage des batteries, car la valeur des métaux tels que les terres rares (La, Ce, Nd, Pr), le cobalt, le nickel, le cuivre, l’aluminium, le manganèse… compense une partie du coût de collecte et traitement des batteries et permet dans certaines filières l’autofinancement. La motivation écologique se double d’une motivation économique.

En conclusion

Il est bien sûr évident que les efforts doivent se concentrer sur l’évolution des matières premières, des énergies renouvelables et surtout la stabilisation des procédures d’extraction et de recyclage. Les matériaux de base  sont un point crucial pour l’avenir.

Chaque année, près de 1 300 tonnes de batteries sont jetées. En 2020, ce chiffre devrait passer à 14 000 tonnes, soit dix fois plus.

Le lithium-ion devrait rester prédominant une bonne quinzaine d’années avant un post-lithium vers 2030, mais la production ne satisfera pas, selon les spécialistes du secteur, la révolution électrique promise dans la prochaine décennie. (3)

D’autres solutions existent comme le sodium-ion, sur lequel travaille le réseau de chercheurs français RS2E (4). Ce procédé a l’immense avantage d’être très abondant et donc beaucoup moins coûteux que le lithium. Mais les densités énergétiques encore trop faibles pour des véhicules (uniquement) électriques peuvent suffire  aujourd’hui pour les véhicules hybrides, ou les batteries de démarrage.

La technique métal-air (aluminium/oxygène ou lithium/oxygène) propose une densité énergétique bien supérieure aux lithium-ion. Mais les métaux s’oxydent rapidement, ce qui a pour effet de décharger la batterie. Ils ont également une fâcheuse tendance à se désintégrer et il faut donc remplacer régulièrement les éléments métalliques.

Néanmoins, les véhicules électriques ont un rôle clé à jouer dans l’amélioration de la qualité de l’air, notamment au bénéfice de la santé de chacun en ville en attendant une réelle prise de conscience politique. Selon l’Agence Internationale de l’Energie, sept millions de véhicules électriques en circulation dans le monde permettraient d’économiser 400 000 barils de pétrole… une paille sur les 95.620.000 de barils  sortis de terre tous les  jours ! La Chine vient d’ailleurs d’annoncer qu’elle interdira les voitures essence et diesel dans les villes dans vingt ans et EasyJet de montrer le développement d’un court-courrier pour des vols adaptés comme Paris-Nice ou Nice-Bordeaux.

La révolution électrique avance à grand pas sur tous les supports.

Pascal Wolff

(1) Il y aurait des réserves de 15 à 17 millions de tonnes de lithium dans le monde selon Renault et 25,5 millions de tonnes selon l’US Geological survey.
(2) http://future.arte.tv/fr/le-lithium-source-dinegalite-et-de-pollution?language=fr
(3) Planetoscope.
(4) Réseau sur le stockage électrochimique de l’énergie qui rassemble 17 unités de recherche dont le CNRS et le CEA, 15 partenaires industriels et 3 établissements publics.
(5) En 2015 – source Planetoscope.




iOS11. Le nouvel OS d’apple

L’édition 2017 de la conférence développeurs d’Apple (WWDC) a mis en avant le prochain système d’exploitation qui sera disponible cet automne. iOS 11, c’est son nom, donnera à l’iPad Pro une dimension inédite avec de nombreuses innovations, notamment un tout nouveau Dock, un mode multitâche repensé et une gestion simplifiée des fichiers.

Des classements de fichiers digne d’une machine de bureau

l’iPad pro offre un emplacement dédié pour vos fichiers récents. Pas uniquement ceux qui ont élu domicile sur votre iPad, mais aussi ceux qui se trouvent dans vos autres appareils iOS, sur iCloud Drive ou ceux qui sont hébergés par d’autres services.

Un iPad plus proche du Mac

La tablette d’Apple s’inspire du Mac avec un nouveau dock qui change de forme mais également de fond. Elle peut faire fonctionner deux applications simultanément, ce qui est appréciable pour les utilisateurs qui utilisent une tablette comme un ordinateur. La barre en bas de l’écran donne accès aux applications importantes offrant une meilleure ergonomie. L’iPad Pro dispose aussi d’une version simplifiée de Finder, pour faciliter la gestion des dossiers.

La réalité augmentée débarque sur iOS

Une des nouveautés majeures de l’iOS 11 est l’intégration de la réalité augmentée. Avec un mélange de capteurs de mouvements et d’images captées par la caméra, l’iPhone (ou l’iPad) superpose à l’écran des objets virtuels avec l’image réelle.

Siri

L’assistant vocale d’Apple s’offre un timbre de voix plus naturel. Plus important, il devient un interprète de poche puisqu’il peut traduire une conversation en anglais vers (ou depuis) le français, l’allemand, l’italien, l’espagnol ou le chinois.  Siri est également capable d’intégrer les habitudes de l’utilisateur en ajustant ses réponses.

La simplicité du glisser/déposer

On peu toucher ou déplacer à peu près tout et n’importe où sur l’écran :  texte, photos, fichiers d’une app vers l’autre. Comme le système a été conçu pour le grand écran Multi-Touch de l’iPad, l’effet est magique.

L’effet Pencil, les notes et les dessins

On peut annoter un pdf ou une capture d’écran avec un Pencil, mais également prendre des notes dans la foulée qui sont enregistrées directement dans Notes. Qui dit prendre des notes dit également pouvoir dessiner et les envoyer via mail si cela vous chante.

Numérisation

Qui n’a pas pris une photo avec son smartphone ou sa tablette pour mémoriser une facture ou un document quelconque ? Le nouveau scanner de documents anlayse le document, rogne les bords et élimine tout effet de paralaxe ou reflet. Si c’est un formulaire, vous pouvez remplir les champs, signer, partager…

Apple Maps

Apple Maps s’enrichi de nouvelles fonctionnalités. L’application de navigation fournit des informations sur les limites de vitesse. Intéressant pour les désorientés, Maps affiche l’intérieur des aéroports majeurs et des grands centres commerciaux.

Apple Pay pour les particuliers

Envoyer de l’argent à des amis via Apple Pay sera possible dès la mise à jour d’iOS 11. La sortie en France n’a pas encore été confirmée

Nouveau design pour l’App Store

L’App Store a été refondu et possède désormais un nouveau design. Il y propose un système de recommandation et des articles.

Un format photo plus compact

Les photographies diminuent en taille (50 % moins lourd) pour une qualité équivalente. Autre nouveauté, Loop et Bounce proposent de mettre une photo « live » en boucle. L’option « Long Exposure » permet de capturer des scènes en mouvements avec un bon rendu.

Plus de partage sur Apple Music

Apple Music intègre un système de profil. Les utilisateurs peuvent exposer leurs playlists ainsi que leurs goûts musicaux à leurs amis. La nouvelle version propose également d’aider à découvrir de nouvelles musiques et de nouveaux artistes.

De la musique d’une pièce à l’autre

AirPlay 2 propose de contrôler le son dans plusieurs pièces différentes. L’application permet de changer le volume de haut-parleurs connectés qu’ils soient dans la cuisine ou dans une chambre.

Refonte du centre de contrôle

Vous pouvez personnaliser le Centre de contrôle correspondant à vos activités de prédilection.
Pascal Wolff




La quadrature du cercle de la médecine de demain

L’accélération numérique est sans pareil dans le monde médical où la technologie n’a pas d’équivalent dans l’interconnexion qui lie l’infiniment petit (N ou nanotechnologies), la fabrication du vivant (B ou biotechnologies), les machines pensantes (I ou informatique) et l’étude du cerveau humain (C ou sciences cognitives), appelée plus communément NBIC.

Intelligence artificielle, thérapie génique expérimentale, impression 3D d’organe, gestion algorithmique du big data en santé, tous ces mots nous tombent dessus comme un livre ouvert de science-fiction. Que vont devenir la science et la médecine à l’horizon 2020, c’est-à-dire demain ?

Des voix s’élèvent pour s’attacher à la relation sociale du médecin avec son patient, et d’autres déplorent déjà que la science n’aille pas assez vite. La route du progrès numérique est-elle inéluctable ? Oui, forcément, mais avec des nuances cependant sur notre capacité de discernement à faire le tri entre ce qui est raisonnable et ce qui ne l’est pas. En d’autres termes, où et quand s’arrête l’ire contre notre proximité avec la « machine » et la robotisation de la pensée qui ne devra jamais remplacer la relation sociale qu’a le médecin avec son patient, l’émotion et la conscience étant typiquement et uniquement humaines grâce à nos corps et nos… pensées.

Peut-on juste contrer le progrès du numérique, non pas pour s’y absoudre, mais pour qu’il nous aide simplement à révéler des pathologies, à nous aider dans notre quête de soigner nos patients ? Bien sûr, mais est-ce également l’avis des chercheurs qui n’ont pas l’état d’esprit d’un médecin face à son patient ? Nous sommes aujourd’hui dans un porisme qui nous oblige à nous interroger sur notre futur, à nous demander si nous devons nous attacher à rester tel un lamaneur à nos convictions ou si nous devons lâcher du lest sur les algorithmes qui sillonnent notre vie.

Notre dernier numéro consacré à la réalité augmentée est l’une des conclusions à ce thème de savoir où commence la virtualité de notre démarche et où devons-nous l’arrêter. En prenant l’exemple du travail d’une équipe brésilienne sur la modélisation en 3D d’un fœtus et son intégration dans une application de réalité virtuelle a permis à certains de franchir un peu trop rapidement le pas (Revue The Telegraph) que « les parents pouvaient interagir avec leur bébé » (sic).

Attention donc à ce que le virtuel ne dépasse pas le réel. Le numérique a par contre beaucoup à nous apporter dans la formation, le diagnostic, la génomique, l’IoT (1)…

1. La médecine prédictive

Depuis plusieurs années, on parle de médecine prédictive, jusqu’à faire un sondage d’opinion sur cette technologie (79 % des Français favorables au recours de la médecine prédicitive) (2), intéressant de près les complémentaires santé. Selon l’adage « Mieux vaut prévenir que guérir », les progrès accélérés qu’ont connu la connaissance de la génomique et l’émergence du big data, la multiplication exponentielle d’informations génomiques, cliniques et issues de l’expérience en vie réelle ont permis d’analyser et de rassembler des informations de nature totalement différentes et de créer ainsi des modèles de prédiction beaucoup plus efficaces et pertinents.

Cette médecine prédictive permettra à termes de procéder à des soins préventifs ou des contre-indications…

2. La génomique

Depuis l’identification du premier ADN en 1869 et les progrès de la recherche en génétique aujourd’hui, le gouffre est abyssal, et nous sommes capables de décoder le génome humain de manière extrêmement rapide et efficace. Les techniques de séquençage à haut débit ont spectaculairement réduit le coût de l’analyse de l’ADN humain, au point que des entreprises proposent des dépistages pour des maladies ou conditions spécifiques aux particuliers ou des offres de séquençage « global » couvrant l’ADN entier (Google participe à cette technologie).

3. La télémédecine

Les déserts médicaux sont un sujet sensible, particulièrement en ces temps d’élection présidentielle. La télémédecine n’est pas récente et est définie par plusieurs types d’actes médicaux.

Cette dernière croit également au développement rapide de la téléconsultation pour pallier le problème des déserts médicaux.

Face aux déserts médicaux qui ne cessent de grandir, la télémédecine permet aux médecins de se connecter à leurs patients pour des consultations à distance (et inversement). Grâce à un système de visioconférence et à l’aide de ses données personnelles de santé, le praticien peut s’entretenir avec son patient d’où il veut et à n’importe quel moment. Les enjeux sont énormes : puisque les estimations indiquent plusieurs milliards d’euros d’économie de frais de santé et un nombre important de vies sauvées.

Cette opportunité semble une solution idéale, notamment lorsque l’on pense à l’isolement des personnes âgées, et en sachant que 63 % des Français se déclarent favorables aux échanges d’emails sécurisés avec les professionnels de santé. De plus, 32 % se montrent favorables à la téléconsultation.

4. L’IoT ou Internet des Objets

Nous sommes ici dans le domaine de la prévention et du suivi. Les IoT sont aujourd’hui une réalité, même si certains n’ont qu’un usage strictement personnel, d’autres sortent du bois et deviennent la liaison santé entre le patient et son médecin. L’Ufcv réalise une étude préliminaire sur des hypertendus chroniques avec comme objectif la faisabilité et l’acceptabilité des objets connectés.

Le suivi permettra aux patients connectés de gérer leur santé au quotidien. Donc une autonomie responsable et un moindre coût pour la société. La Mutuelle Générale y voit d’ailleurs une « révolution de notre quotidien qui permettra un diagnostic précoce des maladies et donc un meilleur traitement. » D’autres assureurs ont lancé un « Guide de santé connectée » (Harmonie Mutuelle) ou remboursent les objets connectés dans leurs forfaits de prise en charge.
Pascal Wolff

(1) serenite-belenos. 

(2) deloitte.com.




Soyez réalistes

La réalité virtuelle, dont en parle beaucoup dans le secteur des jeux vidéo, va largement se développer dans les dix prochaines années tous secteurs confondus : technologique, économique, social et santé.

Les grands groupes industriels, (notamment secteurs automobile ou aérien) utilisent la réalité virtuelle (VR) depuis vingt ans pour la conception de leurs produits, mais c’est l’industrie du jeu vidéo, devenu le véritable moteur de cette technologie, qui l’a démocratisée pour le grand public. Le monde de la santé a commencé son virage et nous n’en sommes qu’au (tout) début. GE Healthcare a présenté en ce sens en janvier dernier aux Journées de l’innovation en santé un prototype de dispositif de réalité virtuelle qui devrait permettre à terme aux médecins d’explorer l’intérieur du corps humain en immersion totale.

La Formation

La formation tout d’abord où la technologie devient un outil pédagogique particulièrement puissant : suivi des opérations par des pairs, répétition des gestes à effectuer lors d’opérations futures…ou suivi à travers les yeux du chirurgien d’une opération.

Travailler avec l’aide du cerveau

En 2016, le Pr Philippe Menei et l’équipe du service de neurochirurgie d’Angers et de l’école d’ingénieurs ESIEA, a procédé à une chirurgie du cerveau. Le patient éveillé tout au long de l’opération (comme vous le savez, le cerveau est le seul organe qui n’est pas sensible à la douleur), était muni d’un casque. Il voyait ainsi défiler un programme de test du champ visuel. Objectif : pousser le plus loin possible la précision de l’acte. Grâce à la diffusion de points lumineux, le patient détaillait ce qu’il voyait, permettant au neurochirurgien d’être certain de ne pas porter atteinte à la fonction visuelle lors de l’ablation de la tumeur.

Cette technique d’images projetées et d’un système de détection de mouvement de la pupille a permis au chirurgien d’obtenir des informations très précises en activant plusieurs zones du cerveau et travailler bien plus efficacement.

Les phobies du cerveau

De nombreux hôpitaux et services liés aux traitements des phobies se sont munis de matériel d’immersion. Le patient se confronte ainsi directement à sa phobie dans un environnement complètement sé- curisé. On peut ainsi s’habituer progressivement à la foule, aux animaux qui nous effraient ou pouvoir, comme cette femme qui ne pouvait plus prendre son volant, tout simplement conduire sur une autoroute.

Ces méthodes, de plus en plus courantes, portent leurs fruits et les résultats sont très probants, les phobiques apprenant à (re)vivre au bout de quelques séances.

Biaiser le cerveau

La réalité virtuelle a permis de soulager la souffrance de grands brûlés (sans aucun usage de morphine) durant leurs séances de nettoyage en les projetant dans un environnement de froid polaire. Ils ont donc pu oublier la douleur pendant quelques instants. Ce genre de prouesse est possible simplement parce que la réalité virtuelle modifierait la chimie du cerveau des patients. Il a fait passer des IRM à certains volontaires afin d’étudier les activités de la partie du cerveau relative à la douleur et, à l’issue de l’expérience, la conclusion suivante a été apportée : la réalité virtuelle ralentissait ces mêmes activités.

Evader son cerveau

On pense également aux patients alités pour de longues durées. La dimension psychologique est évidente pour traiter une maladie. Des patients restant alités pendant de très longues semaines s’évadent du monde réel de la chambre dans un monde virtuel en donnant la possibilité de  s’« éloigner » de leur lit. C’est une véritable façon sortir d’une routine et de voir autre chose que sa chambre d’hôpital. Des applications permettent aussi aux patients d’en apprendre plus sur leur maladie et sur leur corps. Généralement les proches ont aussi le droit de participer, ce qui permet aussi de dédramatiser la maladie et l’hospitalisation.
Pascal Wolff

La VR, source de préoccupations

Si les champs d’action de la réalité virtuelle sont gigantesques pour les professionnels de la santé, les premiers dangers apparaissent dans le grand public (dépendance, situations perturbantes, dangers psychologiques, nausées, fatigues anormales, troubles auriculaires)…

 

Les réalités virtuelle et augmentée sont toutes deux des réalités altérées et artificielles

Avec la réalité virtuelle, vous êtes coupé du monde par le port d’un casque qui trompe son cerveau pour le transporter dans un autre lieu (ou une autre époque). 

On dit que la VR est immersive et qu’elle vous fait rentrer dans une histoire

Avec la réalité augmentée, le dispositif utilise des lunettes ou un casque semi-transparent. Vous voyez le monde réel autour de vous auquel viennent s’ajouter des informations numériques : des pages, mais aussi des objets virtuels qui apparaissent dans le monde physique. Celui-ci est donc « augmenté » de ces informations.

Sources

realite-virtuelle.com ; Goldman Sachs ; Cervo (Chirurgie éveillée sous réalité virtuelle dans le bloc opératoire) ; Hunter Hoffman, Directeur du centre de réalité virtuelle de l’Université de l’état de Washington à Seattle (États-Unis).




Connexion (auto)mobile

Entre la voiture électrique et le véhicule connecté, les constructeurs automobiles déploient toute leur énergie dans la bataille de ce qui va être la révolution de ces prochaines années. 

L’année 2017 sera sans doute l’année de toutes les offensives dans le secteur de l’automobile. L’évolution des réseaux électriques, des changements sociaux et technologiques vont favoriser la voiture connectée et autonome et l’autopartage.

Les perspectives sont énergivores dans le développement des données et logiciels, beaucoup plus que dans les véhicules eux-mêmes qui deviennent, du coup, presque secondaires.

Le logiciel deviendra le critère principal du choix d’une voiture. Il y a quelques années, l’acheteur pensait surtout moteur, sécurité, performance… aujourd’hui, il se pose la question de savoir comment son smartphone va s’intégrer, comment il va pouvoir communiquer, et également se poser la question des mises à jour et la protection des… virus et autre vol dit « à la souris ».

Les perspectives de développement dans les prochaines années sont particulièrement nombreuses :

  • amélioration de l’autonomie des voitures électriques ;
  • facilité de la conduite grâce à de nouveaux algorithmes ;
  • ergonomie de la conduite en parallèle avec la connexion et design de l’ensemble ;
  • logiciels embarqués avec interface multiusage (connections extérieure et intérieure, communication… ;
  • radars et détecteurs de présence sur la voiture autonome ;
  • services clients avec une connexion directe ;
  • économies de matières premières et de recyclage ;
  • durabilité des véhicules malgré leur complexité ;
  • réalisation en impression 3D (vous souvenez-vous des prototypes en bois ?) pour une innovation réduite et moins chère ;
  • amélioration des techniques hybrides.

Cela fait plusieurs années que les géants de la Tech (Apple, Google, Microsoft, Samsung, pour les plus connus) et les constructeurs automobiles travaillent soit par des partenariats divers, soit en autonomie avec plus ou moins de succès. L’offensive de Google avec son « Android Auto » ou celle d’Apple avec sa technologie « CarPlay » en sont les principaux reflets de cette course à la technologie.

Microsoft, quant à elle, s’associe avec  Nissan, BMW dans le cadre d’un programme dénommé Connected Vehicles.

Concrètement, Connected Vehicles est plus une  plate-forme basée sur le cloud. Ce système dédié uniquement à la voiture utilise une solution qui amènera des applications comme Cortana, Skype ou Office 365 dans le tableau de bord. Connected Vehicles ciblera en priorité la maintenance prédictive, la productivité au sein du véhicule, la navigation avancée, les commentaires des clients et le développement de capacité de conduite autonome… car c’est de cela dont il s’agit dans le futur : le véhicule autonome. L’Etat français vient de donner son accord pour des essais sur route ouverte…
Pascal Wolff

Les partenariats HIGHTech
BMW, Nissan et Microsoft
Fiat-Chrysler et Google
Tesla et nVidia
Ford et Blackberry
General Motors et IBM
Renault et Waze
Peugeot, Ericsson et Orange
Toyota et Microsoft




Cybathlon

Ça y est, les cyborgs ont leurs jeux bioniques ! Après les Jeux paralympiques qui viennent de s’achever, ce sont les sportifs « augmentés » qui se sont affrontés en octobre dernier en Suisse lors de la toute première compétition de Jeux bioniques.

Cybathlon, c’est son nom, est un événement soutenu par six organisations spécialisées dont le NCCR Robotics (National Centre of Competence in Research Robotics). En plus de permettre à ces « cyborgs » de concourir lors d’épreuves sportives, la compétition a également pour objectif de sensibiliser le public sur l’évolution des travaux en matière de prothèses artificielles et de renforcer les échanges des équipes de recherche.

Contrairement aux « vrais jeux », il s’agissait ici de réaliser des gestes du quotidien et de réussir sa performance grâce à la prothèse. En revanche, deux médailles ont été distribuées pour chaque épreuve : l’une à l’athlète, l’autre aux scientifiques qui ont réalisés la meilleure technologie

Six épreuves ont été organisées, chacune liées à handicap :

Avant-bras bioniques : les athlètes amputés d’avant-bras, grâce à leur membre bionique, ont dû déplacer le plus rapidement possible un anneau le long d’un câble suivant un parcours sans jamais toucher ce câble. Une seconde épreuve a consisté à manipuler des objets et accessoires de différentes formes de façon précise.

Tétraplégiques : la compétition nommée brain computer interface (BCI) ont permis à des athlètes tétraplégiques de piloter par la pensée leur avatar lors de courses virtuelles sous la forme de jeux vidéo.

Cyclisme : course cycliste sur piste dont le tour mesure 200 m. L’athlète est à bord d’un vélo couché doté d’une assistance à stimulation électrique. Destinée aux participants souffrant de lésions de la moelle épinière (paraplégiques),

Athlétisme : course à pied sur un parcours semé d’obstacles. Destinée aux amputés des jambes appareillés avec des prothèses robotisées.

Course d’exosquelettes : course de vitesse parsemée d’obstacles, destinée aux athlètes paralysés des membres inférieurs équipés d’un exosquelette.

Fauteuils roulants motorisés : parcours doté d’obstacles et de dénivelés pour les amputés des deux jambes, les tétraplégiques ou paraplégiques. Les machines sont des fauteuils roulants animés par des moteurs électriques.




Les actus du mois

Un ECG sur l’Apple watch

Malgré les mauvais ventes des montres connectées (voir article ci-dessous), AliveCor vient de présenter un prototype d’électrocardiogramme pour AppleWatch. Les électrodes seraient placés sur le bracelet. L’utilisateur peut enregistrer sa voix une fois l’ECG lancé afin de faire ses propres commentaires : symptômes, traitements… et adresser l’ensemble du tracé à son cardiologue avec en prime une sauvegarde sur le cloud d’AliveCor.

On peut penser qu’à terme elle pourra détecter une Arythmie Cardiaque par Fibrillation Auriculaire (ACFA) ou intégrer une aide au diagnostic comme cela existe sur les moniteurs multiparamétriques.

Les ventes de smartwatches ont reculé, entraînées par la chute de l’AppleWatch

Selon les dernières estimations du cabinet d’études IDC, les ventes mondiales de smartwatches auraient recul avec une chute de 32 % sur un an avec « seulement » 3,5 millions de montres connectées au cours du deuxième trimestre, toutes marques confondues.

La raison principale serait la chute des ventes de l’AppleWatch. La marque à la pomme étant muette sur le sujet, IDC estime un effondrement de 55 % sur un an, à 1,6 million d’unités.

Le tout connecté aurait-il une tendance à la déprime des consommateurs ?

Le monitorage multivictimes

Le First Response Monitor est un dispositif se fixant à l’aide d’une pince sur le nez. Il permet de monitorer le pouls et la fréquence respiratoire. Les principaux avantages de ce dispositif, outre le faible coût de fabrication et la taille compacte, la connection à un smartphone ou une tablette est faite via bluetooth pour une analyse des données comme le monitorage en temps réel du pouls et de la fréquence respiratoire

Si l’on se réfère aux différents attentats et le nombre important de victimes, ce petit appareil est peut-être la solution au monitorage de masse.




Le monitorage multivictimes

Le First Response Monitor est un dispositif se fixant à l’aide d’une pince sur le nez. Il permet de monitorer le pouls et la fréquence respiratoire. Les principaux avantages de ce dispositif, outre le faible coût de fabrication et la taille compacte, la connection à un smartphone ou une tablette est faite via bluetooth pour une analyse des données comme le monitorage en temps réel du pouls et de la fréquence respiratoire

Si l’on se réfère aux différents attentats et le nombre important de victimes, ce petit appareil est peut-être la solution au monitorage de masse.




Un ECG sur l’Apple watch

Malgré les mauvais ventes des montres connectées, AliveCor vient de présenter un prototype d’électrocardiogramme pour AppleWatch. Les électrodes seraient placés sur le bracelet. L’utilisateur peut enregistrer sa voix une fois l’ECG lancé afin de faire ses propres commentaires : symptômes, traitements… et adresser l’ensemble du tracé à son cardiologue avec en prime une sauvegarde sur le cloud d’AliveCor.

On peut penser qu’à terme elle pourra détecter une Arythmie Cardiaque par Fibrillation Auriculaire (ACFA) ou intégrer une aide au diagnostic comme cela existe sur les moniteurs multiparamétriques.




Cybathlon

Ça y est, les cyborgs ont leurs jeux bioniques ! Après les Jeux paralympiques qui viennent de s’achever, ce sont les sportifs « augmentés » qui se sont affrontés en octobre dernier en Suisse lors de la toute première compétition de Jeux bioniques.

Cybathlon, c’est son nom, est un événement soutenu par six organisations spécialisées dont le NCCR Robotics (National Centre of Competence in Research Robotics). En plus de permettre à ces « cyborgs » de concourir lors d’épreuves sportives, la compétition a également pour objectif de sensibiliser le public sur l’évolution des travaux en matière de prothèses artificielles et de renforcer les échanges des équipes de recherche.

Contrairement aux « vrais jeux », il s’agissait ici de réaliser des gestes du quotidien et de réussir sa performance grâce à la prothèse. En revanche, deux médailles ont été distribuées pour chaque épreuve : l’une à l’athlète, l’autre aux scientifiques qui ont réalisés la meilleure technologie

Six épreuves ont été organisées, chacune liées à handicap :

Avant-bras bioniques : les athlètes amputés d’avant-bras, grâce à leur membre bionique, ont dû déplacer le plus rapidement possible un anneau le long d’un câble suivant un parcours sans jamais toucher ce câble. Une seconde épreuve a consisté à manipuler des objets et accessoires de différentes formes de façon précise.

Tétraplégiques : la compétition nommée brain computer interface (BCI) ont permis à des athlètes tétraplégiques de piloter par la pensée leur avatar lors de courses virtuelles sous la forme de jeux vidéo.

Cyclisme : course cycliste sur piste dont le tour mesure 200 m. L’athlète est à bord d’un vélo couché doté d’une assistance à stimulation électrique. Destinée aux participants souffrant de lésions de la moelle épinière (paraplégiques),

Athlétisme : course à pied sur un parcours semé d’obstacles. Destinée aux amputés des jambes appareillés avec des prothèses robotisées.

Course d’exosquelettes : course de vitesse parsemée d’obstacles, destinée aux athlètes paralysés des membres inférieurs équipés d’un exosquelette.

Fauteuils roulants motorisés : parcours doté d’obstacles et de dénivelés pour les amputés des deux jambes, les tétraplégiques ou paraplégiques. Les machines sont des fauteuils roulants animés par des moteurs électriques.




Virus, es-tu là ?

Même si les virus informatiques sur les appareils mobiles se font plutôt discrets, les professionnels du secteur craignent une montée en puissance des menaces sur les smartphones et PDA.

En effet, les génies de la programmation et autres hackers vont profiter des nouvelles technologies, et notamment l’introduction des moyens de paiement et autres données sensibles, que l’on a de plus en plus tendance à mettre sur nos petits appareils.

Lire et gérer votre courrier électronique, naviguer, télécharger sont les manipulations les plus risquées. La contamination peut se faire de différentes manières, et notamment par un fichier infecté et il n’est pas vraiment possible de vous dire exactement à quoi vous pouvez vous attendre, car les dysfonctionnements varient en fonction de l’origine, des capacités, de la puissance et des caractéristiques du programme. En revanche, et dans le pire des cas, vous risquez des pertes de données, retrouver des fichiers corrompus, transmettre des informations privées sans que vous le sachiez, que votre batterie se vide en un clin d’œil.

 

Quelques solutions antivirales

Les gratuites

Sophos mobile security (Android)

AVG Mobilisation (Android)

Avira Free Android security (Android)

Lookout Mobile (Protection gratuite oupayante plus complète pour les téléphone Blackberry, Android, Windows Mobile)

CM Security (Android)

Zoner (Android)

Spybot – Search & Destroy (Android, versions gratuite et payante)

 

Les payantes

F-Secure

Bitdefender (Windows Mobile, MacOs, Android)

Kaspersky (Android)

Eset (android)

Trend Micro (Android, iPhone, Windows Mobile)

AntiVir (Android)

G Data (Android)

mcafee VirusScan Mobile

Avast PDA Edition (iPhone)

Dr Web (Android/Blackberry)

 

 




le – petit – ménage santé

Apple vient de publier (enfin) ses directives sur les acceptations dans l’Apple Store des apps santé.

C’est peu dire si les ténors de l’informatique, à savoir Google et Apple, étaient laxistes sur la qualité des apps Santé déposées sur leur store respectif. Etant les plus téléchargées, on comprend pourquoi les yeux doux étaient faits aux éditeurs en question. De récentes études, qui ont montré à quel point ces apps pouvaient être néfastes pour les utilisateurs, ont poussé ces géants à être – un peu – plus regardants quant à la qualité, ou tout au moins, de prévenir les usagers.

Par le passé, Apple a laissé des applications dites « médicales », non vérifiées, comme « Instant Blood Pressure », une des applications les plus téléchargées, censée mesurer la PA en moins d’une minute en utilisant simplement la caméra et le microphone de l’iPhone, sans brassard. Le NEJM avait déjà alerté en 2014 sur ces pratiques franchement douteuses et trompeuses pour le consommateur courant.

Depuis, des conditions d’utilisation et d’information ont été inscrites sur les stores, tels que « cette application n’est pas un outil médical » et qu’il ne doit être utilisé qu’en usage « récréatif ».

Mais il reste encore des applications comme « Tehsin Kahn » où la traduction sur le site Apple est tout simplement stupéfiante : « La pression artérielle mesurée par cette candidature est pas réel et fait pour le plaisir et polisson, pour impressionner les autrs que le dispositif ont la fonctionnalité pour calculer la pression sanguine du corps tout en plaçant le doigt sur l’écran de l’appareil » (sic)

Ou cette application – Smart BP – qui « est le meilleur moyen de surveiller la tension artérielle », mais dans les lignes du bas, « l’application ne permet pas de mesurer la tension artérielle […] les informations sont fournies à titre informatif […] »

Les éditeurs ont encore de beaux jours devant eux.

Sources : wired.com – imedicalapps.com




Ces curiosités qui font le buz

Un petit tour d’horizon des compteurs vivants qui font des estimations en temps réel des données les plus récentes et projections fournies par des bureaux de statistiques indépendants. On finit par se prendre au jeu et de voir à quel point le monde est… si petit, si grand.

Le monde en temps réel

Worldometers

Vous vous sentez seul sur terre, dans votre petit monde, dans votre village ? Prenez le temps d’aller voir ce site qui en impose sur une si petite page en vous proposant de nombreuses données mondiales. Cela peut-être un jeu si vous faite une capture d’écran à un instant T, ce qui vous donnera un top départ pour apprécier l’évolution du monde dans des activités aussi variées que la santé, l’économie, l’environnement ou l’énergie. Vous pourrez également apprécier la valeur de l’eau potable dans notre monde et les 650 millions de personnes qui n’y ont pas accès.

Vous pourrez également voir que – fort heureusement – le nombre de naissances progresse plus rapidement que celui des décès et qu’il reste beaucoup à faire, mais cela, je ne vous l’apprends pas, pour que la mortalité du tabac disparaisse.

Bien entendu, tout cela est empirique. Il est impossible de savoir à l’unité près et à la seconde près le nombre de décès par VIH. C’est déjà compliqué d’avoir des chiffres fiables, alors imaginez dans certains pays en voie de développement ou en état de guerre !

www.worldometers.info/fr

 

Internet en temps réel

Internetlivestats

Internet faisant partie intégrante du XXIe siècle, il est intéressant de saisir la grandeur de la toile. A l’aune de la création du www, personne n’aurait imaginé que, en 2016, près de 170 milliards de mails étaient envoyés chaque jour pour 3,4 milliards d’utilisateurs.

Il est également intéressant de noter que les ordinateurs de bureau ont réellement passé le pouvoir aux tablettes, moins coûteuses plus facile d’emploi.

Enfin, les sites hackés font leur petit bonhomme de chemin avec 42 000 visites par jour. Les hackers ne font pas que voler des données, comme l’a montré « Wauchula Ghost », membre des Anonymous, qui a transformé le compte Twitter de l’Etat Islamique (EI) en un drapeau arc-en-ciel suite à la tuerie d’Orlando avec ce message : « Aux familles et aux victimes d’Orlando, nous n’oublierons pas. »

www.internetlivestats.com

 

L’économie en temps réel

moneymeters

Vous ne seriez pas étonnés que le premier vecteur d’argent dans le monde est la publicité avec plus d’un milliard de dollars dépensé chaque jour.

Tiens ! intéressant, l’argent dépensé par les entreprises pharmaceutiques afin de promouvoir les médicaments auprès des médecins pour plus de 15 millions de dollars par jour.

www.moneymeters.org




Les nouveautés qui vont vous faire craquer

La Grand-messe WWDC d’Apple en juin prochain risque d’agiter les rumeurs. Hormis la sortie récente de l’iPad pro, nous voici entrant dans l’ère du tout-écran, sous-entendu sans clavier, et d’un Siri adapté au bureau.

Apple préparerait un MacBook sans clavier

Les portables MacBook d’Apple rejoignent d’une certaine manière les iPads – ou vice-versa, c’est selon –, les uns empruntant des processeurs véloces, les autres supprimant les claviers. En effet, Apple a déposé en septembre dernier un brevet permettant de se passer de clavier physique par un clavier tactile, sans touche.

Le dispositif est similaire aux pavés tactiles de certains ordinateurs de la marque, mais cette fois-ci, Apple pousse le concept encore plus loin. En supprimant les touches physiques des claviers, le géant californien a voulu – selon les rumeurs – mettre fin aux problèmes de blocage ou de casse… on pencherait de notre côté, hormis le coût de fabrication d’un clavier, aux nombreux avantages de la configuration du logiciel pilote : taille des touches, caractères spéciaux, langues des utilisateurs…

Et pour autant, le MacBook Retina pourrait également gagner en finesse, l’un des objectifs majeurs pour les équipes de R&D.

iPad 9,7 et iPad Pro 12,9 pouces

Après iPad Pro 12,9, c’est au tour d’une version mini avec un écran de 9,7 pouces qui a été récemment présentée.

Se positionnant comme le haut de gamme, cette nouvelle tablette embarque un processeur A9X et, tout comme son grand frère Pro, elle peut être utilisée avec un stylet et un clavier en offrant une puissance sonore confortable grâce à la présence de quatre haut-parleurs.

Du côté de l’écran, l’iPad Pro 9,7 est annoncé avec une réflexion inférieure de 40 % pour une luminosité supérieure de 25 % (par rapport à un iPad Air 2). La fonction True Tone Display permet un ajustement automatique de la balance des blancs en fonction de la température de couleur de l’éclairage ambiant.

Doté d’un capteur arrière iSight de 12 mégapixels, les capacités photo sont grandement améliorées. La vidéo n’est pas en reste avec un enregistrement en 4K. Si vous avez goûté aux écrans 4 ou 5K, vous ne pourrez plus vous passer de la finesse de ces définitions.

Disponible à la commande depuis fin mars, l’iPad Pro 9,7 sera décliné en quatre couleurs et six configurations, allant d’un modèle 32 Go au tarif de 695,00 euros à un modèle 256 Go – 4G vendu à 1 205,00 euros.

intégration prochaine de Siri, l’assistant virtuel, dans OS X 

C’est en octobre 2011 que nous avons entendu la voix de Siri, l’assistant virtuel des utilisateurs de terminaux mobiles iOS. Il a depuis évolué, mais est resté sur les plates-formes mobiles. L’intégration du logiciel sur les ordinateurs Mac n’a toujours été que rumeurs, mais cette fois-ci, il se pourrait que Siri puisse faire entendre sa voix sur votre bureau, si l’on en croit le site américain 9to5mac qui tiendrait l’information de sources internes à Cupertino.

Cette annonce d’une arrivée de Siri sur Mac pourrait être faite en juin prochain lors de la grand-messe WWDC d’Apple avec une intégration à l’automne. Toujours selon cette rumeur, la prochaine version d’OS X permettrait aux possesseurs d’un Mac d’utiliser Siri directement depuis la barre de Menu, ce qui permettra de piloter l’ordinateur par commande vocale, de lancer des applications et d’effectuer nombre de tâches.

Une sonde d’échographie sans fil pour SmartPhone

On n’arrête plus la miniaturisation et encore moins de se servir de son smarphone pour tout ce qui nous entoure. Clarius, une société canadienne, est sur le point de mettre sur le marché un matériel sans fil relié à votre… smartphone ou tablette.

Composé d’un (petit) transducteur et d’une application iOs ou Android, le système n’est évidemment pas destiné à remplacer un appareil échographique classique, mais pourrait se révéler intéressant pour la réalisation de blocs nerveux ou la mise en place de voies veineuses.

Les certificats de la FDA et des autorités canadiennes n’ont pas encore donné leur accord, mais cela ne saurait tarder. On en saura donc plus à ce moment-là !

Plus d’information sur clarius.me




technique de vol 2.0 : la mode jacking

L’informatique embarquée, c’est bien plus simple que de « cracker » un site ou un ordinateur et les hackers l’ont bien compris, vous qui pensiez que votre véhicule était inviolable. Que nenni. Un tour sur le net, même pas sur le darknet, et vous trouverez tous les outils indispensables du parfait gentleman cambrioleur. Focus sur cette technique de vol 2.0.

Suite au vol d’un véhicule plutôt haut de gamme d’un de mes amis, je me suis interrogé de la façon dont les voleurs ont pu procéder, car ils n’avaient qu’une trentaine de minutes, le temps pour nous de faire quelques courses…

Je me suis donc simplement mis à la place du parfait petit voleur numérique pour voiture. Tout novice que je suis en matière de vol automobile, je me renseigne tout d’abord de la façon dont il faut s’y prendre.

Après quelques minutes de lecture sur les forums, et pas la peine de passer par le deep web ou darknet (dont nous reparlerons prochainement), je me dois de posséder deux accessoires essentiels : une clé universelle mécanique pour ouvrir les automobiles sans les forcer, ni les abîmer, et un boîtier pour mettre le contact et ainsi démarrer.

Je recherche donc « clé universelle pour auto » et, surprise, je tombe sur le bazar du parfait « Lupin ». Entre le set de déverouillage universel pour la plupart des modèles de voiture et d’autoradio et la clé passe-partout, je n’ai que l’embarras du choix. Cette clé universelle, appelée HU66 pour les intimes, est aussi facile à trouver qu’un litre de lait au supermarché, ce produit « réservé aux professionels et aux forces de l’ordre » (sic) est très facile à utiliser et réutilisable à l’infini (autant faire des économies aux voleurs) [75,00 euros HT]. Elle permet de tailler la clé à partir du code sans machine électronique et est valable pour des marques aussi prestigieuses que Porsche ou Audi…

Ensuite, le démarrage…

Une fois quelques tests effectués pour me faire la main, il me faudra pouvoir démarrer la voiture avec un logiciel de programmation. Ces logiciels de programmation et diagnostic permettent de pirater le système de protection. Coût : 300,00 euros pour un vol sans effraction.

Pour se servir ensuite de la voiture et éventuellement de la vendre (à l’étranger), il faut dupliquer les clés électroniques. En connectant un boîtier électronique, on peut reprogrammer totalement une clé d’ouverture et de démarrage et ce sans code pin. Parfait pour un vol sans effraction.

On peut également brancher le boitier électronique sur la prise diagnostic. Trois minutes suffiront pour reprogrammer le démarreur et faire sauter toutes les protections électroniques.

Et l’assurance dans tout ça ?

Tous les véhicules sont sujets à cette nouvelle technique qui représentent 50 % des vols. Un Range Rover Sport s’ouvre en quelques minutes (celui de mon ami), sans bruit et surtout sans attirer l’attention. Il ne reste qu’à voir votre assurance et là, c’est le grand désert… car pas d’effraction, pas d’indemnisation, chacun devant démontrer que son véhicule a été volé en mouse jacking. Ne laissez donc ni  doubles de clés, ni carte grise dans la boîte à gants. C’est ce que votre assurance vous demandera en premier pour constater le vol par mouse jacking. Et pour éviter ces désagréments, retrouvez la bonne vieille canne qui bloque le volant.

Tracker la voiture

Vous avez bien la solution du traceur qui communique la positon de votre véhicule en temps réel grâce à sa carte SIM. Placé dans un endroit discret, il détecte position et mouvements que vous pouvez voir sur votre smartphone.

Pour notre Range Rover, qui en était équipé, il paraît qu’il est parti vers des lieux plus tranquilles, là où les puces ne serviront plus à grand chose, à moins que vous ayez envie d’aller la chercher avec une clé HU66 et un logiciel. Vous verrez, c’est si facile, sauf de se mettre dans la peau d’un vrai voleur !

 

Le choix des truands

Car-jacking. 

Méthode qui consiste à dérober le véhicule
dans la rue en éjectant le conducteur 8 à 10 %

Home-jacking. 

Méthode qui consiste à voler le véhicule
chez son propriétaire 21 %

Mouse-jacking. 

Méthode qui consiste à pirater les systèmes de sécurité
d’une voiture pour la voler. Une technologie qui permet
aux voleurs d’opérer rapidement et à distance 50 %




Geek médical : les objets connectés

Les offres d’objets connectés ont explosé cette année. Le CES (Consumer Electronic Show) à Las Vegas début janvier a confirmé cette formidable poussée. Mais il faut faire attention entre le connecté de santé et celui de plaisir. Ce n’est pas tout à fait la même chose, tant par la qualité de ses composants que par ses applications.

Fotolia_37597331_Subscription_V Malade [Converti]Des utilisateurs avides

Les objets connectés liés au « quantified self » sont maintenant légion, un art de vivre du bien-être pourrait-on dire. Activité physique, fréquence cardiaque ou qualité du sommeil sont les produits phares de cette technologie. L’évolution rapide de ces appareils connectés n’a pas été suivi de beaucoup d’effets par le législateur, tant sur la protection de l’utilisateur que du diagnostic des applications et des objets connectés.

La prOtection des données médicales

La protection des données, première et véritable source d’inquiétude des utilisateurs, n’est  couverte par aucune une loi et n’impose donc pas aux entreprises, qui fournissent des services de bien-être et de santé, une interdiction ou tout au moins une limitation dans une éventuelle utilisation commerciale (ou autre).

Imaginez simplement qu’en tant que médecin, connecté à vos patients via une application, vous avez confié l’hébergement de toutes les données médicales et personnelles chez un prestataire extérieur. Celui-ci vous rend des services (payants), certes, mais quid des renseignements confiés ?

A l’heure actuelle, ce type de données est protégé uniquement par les règles générales sur les données personnelles prévues par la France et l’Union Européenne (1).

 

La fiabilité du diagnostic ?

Il serait également utile de s’interroger sur la confiance à accorder aux applications publiées sur les stores en matière de conseil ou de diagnostic. Comment garantir les données les plus basiques, telle la fréquence cardiaque, réalisée par une application ? Sont-elles par exemple adaptées à l’état de santé réel d’une personne ?

Il y aurait plus de 100 000 applications de « santé » ou de « sport » dans les stores. Le problème est que ces applications de « santé » ne sont rien d’autre que des « applications de loisirs ». L’essentiel n’est homologué par personne. C’est une jungle commerciale !

Un service d’évaluation des applications publiées par les stores a été lancé par un médecin, Guillaume Marchand, président de DMD Santé. (2) Avec un constat sans appel sur les 8 000 applications étudiées : à peine 500 ont été jugées utiles pour la santé, soit moins de 7 %. Une autre question que le législateur devra très vite se poser : qui sera responsable en cas d’aggravation de l’état de santé de la personne après avoir suivi les conseils d’une application ?

Enfin, l’usage par un assureur des données d’un podomètre ou d’un bracelet d’activité pour donner une indication du niveau d’activité d’un assuré n’est pas de même nature que l’usage d’un capteur ou d’une application pour des questions médicales, dans le cadre d’un diagnostic ou du traitement d’une pathologie.

 

Guider le patient

Les objets connectés sont sans aucun doute un formidable avenir pour la médecine : partage des données entre médecins et patients beaucoup plus fréquentes sur certaines pathologies chroniques, comme le diabète ou l’hypertension, faciliter le dialogue entre médecins, guider le patient… les applications sont infinies.

 

En conclusion

L’utilisation de ces objets doit être rapidement encadrée et se faire dans le contexte d’un suivi médical si les applications sortent du cadre « loisirs ». Il sera dès lors possible de tirer pleinement profit des possibilités offertes. Il faudra également réfléchir à la façon d’aborder ces systèmes aux personnes âgées, car si ces objets facilitent la vie de certains, ils peuvent devenir un enfer pour d’autres.

La médecine est devant un important challenge du XXIe siècle, poussée par les utilisateurs : convaincre les médecins eux-mêmes de l’utilité de ces objets et de la capacité de leurs patients avec eux. Et pas sans eux.

(1) Une législation européenne vise à s’assurer de la fiabilité des capteurs et applications pour certifier leur intérêt. La balance Withings par exemple dispose d’un marquage CE médical, alors que l’application, elle, n’en dispose pas.

(2) DMD Santé, évalue des applications mobiles et objets connectés liés à la santé. Il proposera prochainement un programme d’analyse et de mise en évidence de la qualité des outils en santé mobile.




Comment formater et/Ou restaurer son ordinateur

Reformater ou restaurer un ordinateur peut vite devenir fastidieux si vous ne vous y êtes pas préparé, tant dans votre système de sauvegarde que dans les procédures à suivre.

Côté Pomme

Performance, mise à jour, nouveautés,… Apple, comme tous les autres constructeurs, sort chaque année de nouveaux modèles. Le vôtre sera un jour obsolète et il faudra bien vous résoudre à vous en séparer pour un tiers.  Il faut donc la vider de ses données et la préparer avec une installation propre. Depuis la disparition du CD, il est possible de tout faire depuis son clavier. Il faut bien sûr être connecté sur le net pour réinstaller Mac OS X.

Une sauvegarde tout d’abord

Dans un premier temps, il faut sauvegarder vos données importantes sur un disque externe (Ndlr : un système de sauvegarde devrait déjà être en service sur votre machine). Une fois votre sauvegarde effectuée, redémarrer en maintenant appuyée la touche « ALT ». Sélectionnez le disque recovery et attendre le démarrage dans le menu déroulant, choisissez « Utilitaire de disque », puis repérez votre disque dur (si vous avez plusieurs disques ou partitions). Allez sur l’onglet « Effacer » et sélectionnez « Mac OS étendu (journalisé ». Cliquez sur « Effacer ».

Une réinstallation ensuite

Une fois le disque dur formaté, redémarrez à partir du système de restauration en  maintenant les touches Commande + R enfoncées au démarrage jusqu’à l’affichage du logo Apple. Lancez ensuite la restauration en sélectionnant : « Réinstaller OS X ». Vous n’avez pas d’autres choix que d’accepter les conditions d’utilisation, puis sélectionnez le disque destiné à installer le système OS X. Choisissez un réseau Wifi. Apple vérifie l’admissibilité auprès des serveurs. Vous n’avez que… quelques heures à attendre et vous aurez un Mac tout neuf ! Ce tutoriel marche pour tous les appareils Apple.

Côté fenêtre

Dans le même ordre d’idée, vous pouvez restaurer votre OS sur une machine PC. Vous avez la possibilité de vous faire expédier le CDrom d’applications (en payant) ou en trouvant sur le disque dur une partition (la plupart du temps cachée) qui vous permettra une restauration complète (en général, elle se nomme PQ SERVICE).

Elle contient votre version de Windows, les pilotes des périphériques et une multitude de logiciels.

Suivant les marques de votre PC, il existe des raccourcis pour y accéder. Mémorisez-les dès l’achat de votre machine afin de ne pas être pris au dépourvu.

Enfin, que vous ayez un Mac ou un PC, vous avez tout intérêt à faire des sauvegardes régulières, la plupart des fabricants ont prévu un outil spécifique pour cela et vous éviteront de criser au premier arrêt intempestif de votre disque dur.




Mise à jour majeure pour Windows 10

Y aller ou ne pas y aller ? Telle est la question que vous vous posez naturellement. Pour les utilisateurs de Windows 7 supérieur, la mise à jour sera gratuite la première année de disponibilité.

Nous vous conseillons trop de ne pas vous précipiter et d’attendre quelques semaines, voire quelques mois avant de prendre la décision de la migration.

Dans tous les cas, faites une sauvegarde radicale de votre machine avant de vous lancer. Pensez également qu’elle peut ne pas redémarrer comme vous le souhaitez.

Enfin, si vous ne vous sentez pas de tailler à affronter un tel changement, faites appel à un professionnel qui le fera pour vous. L’investissement vous évitera des sueurs.

Vous trouverez ci-contre les dix problèmes majeurs que vous pourriez rencontrer. Si aucun d’entre eux ne vous concerne, lancez-vous… après avoir vérifié que vos périphériques pourront être reconnus par la version 10.

Sur Mac, la transparence est de rigueur et tout se fait (presque) dans le meilleur des mondes.

 

1 – Vous avez un vieux PC et/ou utilisez Windows XP ou Vista. Passez votre chemin. Pas de migration gratuite, vérifiez votre processeur et mémoire vive. Idem chez Apple.

2 – Un menu Démarrer inachevé. Il s’agit surtout d’un condensé de lanceur d’applications.

3 – OneDrive fait marche arrière. Microsoft est revenu à de la synchronisation partielle de base.

4 – Les Gadgets disparaissent. Fini la consultation rapide de la météo, de la bourse ou d’écouter une radio en streaming. Chez Apple, elles existent.

5 – Vos périphériques et logiciels ne sont pas compatibles. Attendez que les constructeurs de vos périphériques aient mis à jour les pilotes.

6 – Windows Media Center fait ses adieux. L’ambition d’un PC pilotant tout votre salon disparaît.

7 – La synchronisation de toutes vos machines. Avec Windows 8, c’était 81 machines, aujourd’hui c’est 10 (tablettes, smartphones, consoles compris). Apple, c’est 5…

8 – Des mises à jour incontrôlables. Les mises à jour seront systématiques et en tâche de fond. Des restrictions également chez Apple pour Al Capitan (un nouveau correctif vient d’être édité).

9 – Des applications natives inachevées. Des plantages fréquents ont été décelés, notamment sur Photos ou Windows Store. Plantage régulier chez Apple mais sans grande conséquence.

10 – Une mise à jour bancale. Problèmes de téléchargement, blocage…




Reprendre le contrôle de soi sur le « data driven »

Dans notre précédent numéro, nous avons vu à quel point notre univers peut être surveillé, non pas seulement par l’extérieur (ceux qui ont un possible accès à nos données), mais aussi – et surtout – par nous-mêmes en introduisant des applications dans notre vie quotidienne.

Des études ont été lancées sur les nouvelles addictions que sont les applications connectées, à tel point que les psychologues tirent la sonnette d’alarme, non pas seulement sur les enfants qui passent trop de temps sur leurs tablettes, mais également sur les adolescents et les adultes pour qui connexion rime avec sociabilité. La vie « Data-Driven » interpelle les anthropologues et autres chercheurs qui explorent la relation entre la conception de la technologie et la dépendance.

Les gens ne sont pas intéressés par les données, ils veulent simplement des objets de haute technologie qui les aident et les transforment dans leur vie courante. L’enjeu n’est pas tant la connaissance de soi que d’objets qui prennent soin de vous. Mais en élargissant ces aides technologiques à la hauteur d’une journée (voir notre précédent numéro), on mesure à quel point le temps nous échappe et peut nous amener vers notre propre infantilisation.

Générateurs de stress

Utiliser par exemple une application qui vibre lorsque vous ne vous tenez pas correctement en corrigeant vos postures vous aide à vous tenir droit toute la journée. Vous pouvez également surveiller votre cerveau et comprendre votre état d’esprit, en quelque sorte une méditation connectée et assistée qui vous aiderait à retrouver votre calme (je vois déjà Matthieu Ricard en sourire). C’est l’un des pouvoirs de la technologie à vivre mieux, pourrait-on dire. Une technologie statique, passive et qui ne persiste pas dans le temps n’engage à rien, a rapporté Nuance Communications en rappelant que les utilisateurs abandonnent les objets quelques semaines après s’être connectés…

Si croisement technologique et connecté entre la mesure de soi et le comportement pose de réels problèmes en générant une forte anxiété, les chercheurs se sont aperçus qu’ils se révélaient peu utiles.

Sur l’alimentation par exemple, une étude sur les applications déterminant les apports caloriques [1] a montré que seules 3 % sont utilisées plus d’une semaine. Il a également été montré que ces applications tendent plutôt à décourager quand les progrès ne sont pas au rendez-vous, ce qui est le cas de la plupart des utilisateurs.

Il est en effet impossible, par exemple, de déterminer précisément son apport calorique via ces applications : imprécision, liste des ingrédients incomplète… Beaucoup de personnes sous-, ou sur-estime, leur apport calorique, ce qui favorise également l’abandon. Pire, il est plus facile d’obtenir les informations nutritionnelles des aliments industriels, ce qui favorise évidemment une alimentation moins saine et équilibrée.  Enfin, le temps passé à rentrer les informations nutritionnelles devient chronophage.

Tout cela conduit un individu à être moins spontané et à éviter les situations inconnues ou non quantifiables, ce qui sous-entend une dépendance directe des applications. Un tracker d’activité (ou montre connectée pour faire simple) qui a du mal à maintenir son signal donne une certaine angoisse à celui ou celle qui l’utilise en permanence (courir dans les bois par exemple). La connexion devient anxiogène, d’autant qu’il interfère en permanence dans votre emploi du temps. Un chercheur en avait d’ailleurs fait l’expérience : « Mon anxiété était le résultat de ne pas être en mesure de capturer de manière fiable mes données tout en me sentant obligée de le faire. Sans mesures fiables et complètes, comment pouvais-je devenir la version idéale de moi-même ? » [2]

Pas sûr pourtant que cela réponde aux angoisses que le contrôle de soi génère. Car si demain les objets parviennent à développer des mesures toujours plus fines et précises, ils ne parviendront pas pour autant à faire s’éloigner l’angoisse que la mesure et le contrôle de soi cherchent à combler : c’est-à-dire devenir cet inatteignable modèle idéal de soi-même. n

[1] Science of Us

[2] Candice Lanius (@misclanius) pour Cyborgology,




Comprendre le net [Partie IV] : soyons net sur le contrôle de soi

On ne parle plus aujourd’hui de self-control, mais plutôt de techno-control ou quantified-self. Les nouvelles technologies qui se sont développées rapidement grâce (ou à cause, c’est selon) aux smartphones produisent sur leurs utilisateurs de surprenantes modifications comportementale.

7h00. Ce matin, Jean se lève de bonne humeur. Il s’est fait réveiller à la meilleure heure grâce à son application Mieux dormir. Il apprécie cette application qui lui donne également son heure de coucher et optimise ainsi son sommeil.

Meteo Live lui fait signe qu’un beau soleil va l’accompagner toute la journée. Mais il habite en ville, à Paris plus précisément. Il s’inquiète, car il se demande s’il va pouvoir sortir : il n’y a aucun signe venteux. Il consulte donc Plume Air Report pour suivre l’évolution de la pollution. Elle indique un indice de 5   et n’est pas trop mauvaise. Il faut dire que Jean a une maladie chronique et doit donc faire attention.

7h15. Le matin quand il le peut, il part faire un léger footing de mise en forme dans le parc jouxtant son appartement.

Son équipement sportif dernier cri est toujours prêt : le maillot  Cityzen Sciences, le short Mbody, les chaussettes Sensoria et les baskets Nike. Même s’il n’est pas un véritable sportif, Jean ne voudrait pas sauter une étape dans sa recherche à « sa » performance. Tout son équipement est connecté et il va pouvoir courir tout en se sachant en sécurité.

Ses vêtements bardés de capteurs vont lui donner de bonnes indications et comparer ses performances du jour, mais aussi le protéger de toute malveillance de son corps. Rythme cardiaque, enregistrement des pressions systolique et diastolique, répartition du poids, distance parcourue… Tout y est pour qu’il ne s’inquiète pas, d’autant que BPMonitor envoie par mail à son médecin les rapports de ses activités sportives.

8h00. Après son petit déjeuner, Jean se dépêche, car Trafic&Météo vient de lui annoncer un délai supplémentaire sur la route suite à un accident. Sa voiture (elle est électrique) lui indique qu’elle peut aller à sa destination et revenir avec une estimation globale de dépense d’énergie de 35 %.

Mais avant de partir, il consulte Myminutes qui lui notifiera  toutes les tâches qu’il à a faire dans la journée. Plus besoin de penser, son application lui rappellera en temps et en heure toutes ses obligations quotidiennes.

9h00. Arrivé au bureau, son café l’attend – programmé – et, après avoir salué ses collègues, s’assoit à son bureau. A peine ses affaires déposées, Waterlogged le rappelle à l’ordre. Il n’a pas assez bu ce matin, surtout après son activité sportive. Et l’application lui donne la ration qu’il doit ingurgiter. Jean se met au travail.

12h00. Il se rend comme tous les jours à la cafétéria de son quartier d’affaires. Avant d’aller choisir ses plats, il dépose ses affaires pour déjeuner : fourchette connectée et balance alimentaire. Grâce à ses applications, il va pouvoir déjeuner en toute quiétude : apports caloriques, quantité ingurgitée, équilibre nutritionnel, Jean note sur Fatsecret son repas et, grâce à cette comptabilité précise, l’app lui fait savoir qu’il a utilisé 79 % de calories, avec 67,62 g de lipides, 22,25 g de glucides et 113,64 g de protéines. Il lui reste seulement 546 calories pour le reste de la journée. Jean est malgré tout optimiste, son journal alimentaire consigne des progrès depuis qu’il se fait aider par son smartphone.

16h00. C’est la pause. Jean est fumeur. Il est dehors avec ses collègues. Grâce à kwit, il fume un peu moins. Il aime bien cette application qui a été conçue sur le principe de la gamification, en d’autres termes de l’exploitation des mécanismes et des techniques de jeu. Lorsqu’il veut fumer, il secoue juste son smartphone qui lui donne un conseil ou un exercice qui lui permet de tenir bon.

16h45. Il est de temps de terminer la journée de travail. Jean termine ses dossiers, bien assis sur son siège, mais Lumo veille sur lui et lui rappelle qu’il doit se ternir droit : son smartphone a détecté une mauvaise posture ; il s’est mis à vibrer. Depuis qu’il a trouvé cette application, il est moins sujet aux maux de dos et s’en félicite.

17h15. Jean récupère sa voiture au parking. Avant de démarrer, il s’assure qu’il n’y a pas de problème sur la route et regarde à quelle heure il va arriver chez lui. 25 minutes de route fluide. Parfait.

19h30. Le repas avalé, les comptes nutritionnels sont à nouveau recensés avec Fatsecret. Ses apports caloriques sont bons, mais il n’a pas fait  assez de pas aujourd’hui malgré son footing ce matin. Il va donc sortir un peu avant la soirée. En même temps, ça lui fait du bien de marcher un peu. Jean est un peu stressé par son travail, mais il sait qu’en rentrant, il pourra se faire « cajoler » par Muse, un bandeau qui surveille les ondes du cerveau pour l’aider à comprendre son état d’esprit, des moments de méditation connectés qui l’aident à retrouver son calme.

22h42. Myminutes lui notifie que le temps passé devant la télévision est écoulé. En interrogeant Mieux dormir, il s’aperçoit qu’il lui reste peu de temps avant son heure d’endormissement : 23h05. Il est grand temps d’aller se préparer pour la nuit.

23h00. Afin de mieux se relaxer, Jean se connecte une dernière  fois avec Easy Sun qui le téléporte vers un endroit ensoleillé.

23h05. Jean s’endort. Les applications veillent sur lui.




Comprendre le net [Partie III] : le royaume des états

De tout temps l’homme a surveillé et épié ses amis ou adversaires, et l’ère d’internet a permis aux Etats d’établir de nouvelles stratégies pour leur protection ou de les transformer, pour certains, en de vastes plans de propagande. 

381 – Depuis le drame du 11 septembre 2001, les états occidentaux n’ont cessé d’accroître leur législation sur la sécurité intérieure face à un terrorisme grandissant. La France, convaincue de cette menace, a mené une profonde réorganisation de son système de sécurité, créé à la base pour crypter les communications interministérielles ayant trait aux exportations d’armements, ce dispositif est devenu un projet d’une autre ampleur.

En quinze ans, le tout sécuritaire a fait sa route. Les attentats de Paris en janvier dernier ont permis de remettre au goût du jour la surveillance des « connectés ». La nouvelle loi du Gouvernement Valls doit donner aux fonctionnaires et militaires français une panoplie d’outils inédite destinée à surveiller de potentiels terroristes ou fauteurs de troubles : installation de boîtes noires chez les opérateurs, récoltes à distance des informations contenues dans nos téléphones mobiles, implantation de logiciels malveillants…

Un parfum de contestations

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, s’est voulu rassurant en déclarant que ce n’était que « mensonge de parler de surveillance généralisée ». « La bataille contre le terrorisme ne se gagne pas dans l’approximation juridique ni au détriment des libertés ». S’il est évident et sans discussion que l’Etat a le devoir de se protéger et surveiller la toile, il ne doit pas se faire au détriment des libertés civiques des internautes.

Les hébergeurs français, OVH (1) et Gandi en tête, jugent que, en l’état actuel, le texte peut aboutir à la mise en place d’une « surveillance de masse » avec un contrôle direct ou indirect et la connaissance des données par les services de l’Etat. Ces hébergeurs menacent de devoir déménager leurs infrastructures, leurs investissements ainsi que leurs collaborateurs.

A la monarchie de Kim Jong-un 

Si le terrorisme tient la dragée haute dans nos contrées, il n’en va pas de même dans certains pays totalitaires ou la toile, si elle existe, sert avant tout la propagande. La Corée du Nord, par exemple, a fait,  il y a quelques temps, son entrée officielle sur le World Wide Web pour y mener sa cyber guerre. Le régime s’est doté d’une armée de hackers chargée de destruction de sites et d’espionnage. Sans fournisseur d’accès privé, elle maintient soigneusement la grande majorité de la population à l’écart du Web, voire de l’intranet national, pourtant très limité et ultracensuré.

Le pays a été déclaré pays « ennemi d’internet » par Reporters sans frontières.

… Au royaume d’Erdogan

Autre pays, autre lieu, la Turquie qui dispose d’un réel dispositif internet, mais le pouvoir bloque régulièrement des réseaux sociaux (YouTube, Facebook et Twitter) tout en les utilisant pour valoriser sa politique… et surveiller les internautes qui ont appris à manipuler les outils informatiques pour contourner la censure (encadré ci-dessous).

…à la nébuleuse de Daech

On ne pourrait pas terminer ce petit tour d’horizon sans parler des leaders du moment, l’Etat islamique, qui n’a de cesse de nous montrer à quel point la toile est l’outil incontournable pour le recrutement, la formation, la propagande.

Ces exemples nous montrent à quel point internet joue aujourd’hui un rôle de tout premier ordre. Symbole de liberté ou outil de propagande, le cyber-siècle commence juste à nous faire prendre conscience des enjeux géopolitique et social pour les générations à venir.

(1) OVH.com

 

Le jeu des  détournements

VPN

La solution la plus populaire pour contourner la censure est l’utilisation des VPN (l’acronyme de réseaux virtuels privés en anglais). En utilisant cet outil, l’internaute accède au site bloqué via un ordinateur tiers (celui du fournisseur de VPN). Pour les censeurs, impossible de savoir que l’internaute se connecte en fait à un site censuré.

DNS

Une autre possibilité pour contourner la censure consiste à modifier les réglages DNS de sa connexion, une opération un peu plus compliquée à réaliser techniquement. Les DNS sont en quelque sorte les postes d’aiguillage d’Internet. Lorsqu’un internaute demande à se rendre sur twitter.com, par exemple, il interroge du point de vue technique les serveurs DNS de son fournisseur d’accès qui lui indique le chemin à suivre pour parvenir sur le site du réseau social.

Tor

Tor est un navigateur Internet (qui se connecte à un réseau du même nom) permettant d’accéder à des sites censurés. La connexion chemine à travers d’ordinateurs-relais. Comme dans le cas des VPN, il est impossible de savoir à quel site se connecte l’internaute utilisant Tor, rendant la censure impraticable.

(1) Le VPN est un système permettant de créer un lien direct entre des ordinateurs distants qui permet, entre autres, de contourner les restrictions géographiques de certains services proposés sur internet.

(2) Le réseau Tor peut rendre anonymes tous les échanges internet fondés sur le protocole de communication TCP. Les utilisateurs du réseau deviennent alors impossible à identifier.




Comprendre le net [Partie II] : Le réseau Internet

Tout a commencé en 1972 lorsqu’un chercheur américain, Robert Kahn, a parlé la première fois d’internetting lors de la première conférence internationale de communication par ordinateur. Le mot internet est devenu officiel en 1983 pour désigner un ensemble de réseaux informatiques appelé Arpanet d’où sont nés différents protocoles afin de les relier entre eux. Ces protocoles ont évolué pour permettre une vaste communication entre tous ces réseaux, formant une formidable toile (1) d’araignée, sans centre névralgique, composée de millions de réseaux publics, privés, commerciaux, gouvernementaux,… eux-même regroupés en 47 000 réseaux autonomes.

La base de ces protocoles a été le TCP (2) qui a permis l’évolution des réseaux et popularisé par l’apparition du world wide web (www). Puis le protocole IP (3) est apparu, donnant les informations d’adresse de l’expéditeur et du destinataire.

Mais pour le grand public, il en fallait plus, est donc venu en 1996 le http (4) qui reliait le monde des adresses web avec le langage html (5), en d’autres termes de regarder des pages web. Tous ces noms, devenus familiers sans en connaître réellement les principes, ont finalisé cette formidable création technique humaine du XXIe siècle.

L’évolution…

La popularisation de l’internet a donné naissance à une multitude de développeurs et les demandes en matière de besoins étaient immense. Sont nés les protocoles IRC pout discuter en direct (Skype, Viber…), FPT pour faire des transferts de fichiers (Dropbox, Transfertnow, Yousendit…), puis d’autres après qui ont rendu le réseau accessible à la planète entière.

… et la révolution

Internet a permis de développer des sociétés qui n’auraient jamais vu le jour autrement et qui se sont développées de manière exponentielles. Les principales sont les « Big four » avec Google  (créée en 1998 dans un garage, 50 000 employés et une valorisation de 107 milliards $), Apple (créée en 1976 dans un garage et une valorisation de 680 milliards $ [6]), Facebook (créée en 2004 à l’université Havard et une valorisation de 180 milliards $) et Amazon (créée en 1994, plus de 50 000 employés et une valorisation de 172 milliards $). Ces chiffres vertigineux sont le reflet de l’engouement que le monde a eu sur l’internet depuis quinze ans et le changement radical des rapports humains, tant social que comportemental, mais aussi polique et commercial, ce qui sera développé dans notre prochaine partie.

Les chiffres

(1) d’où le nom de web en anglais

(2) TCP :Transmission Control Protocol

(3) IP : Internet Protocol

(4) HyperText Transfer Protocol

!5) Hypertext Markup Language

(6) International Business Times 13-11-2014