Comment se construit l’honoraire d’un acte inscrit à la CCAM ?

Les récentes négociations conventionnelles ont fait miroiter la possibilité d’augmenter soit la valeur du point travail d’un acte technique soit le cout de la pratique… C’est l’occasion de revenir sur la manière dont celui-ci est calculé et d’en mesurer l’impact financier sur notre activité, tout en soulignant que la valeur de ce point travail (actuellement de 0,44 €) n’a jamais été revalorisée depuis l’entrée en vigueur de la CCAM en 2005… Nous prendrons l’exemple sur deux actes couramment pratiqués dans notre spécialité : l’épreuve d’effort et l’échodoppler cardiaque.


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Le postulat de base de la CCAM était de refondre les honoraires médicaux afin d’élaborer une nomenclature cohérente et « neutre », dépourvue de distorsions tarifaires par rapport aux ressources mobilisées par le praticien pour réaliser l’acte en distinguant d’une part « le travail médical » (recouvrant les ressources physiques et intellectuelles) et d’autre part, « le coût de la pratique » incombant au praticien pour effectuer l’acte (charges financières telles que personnels, loyer, matériel, etc.).

Si, l’idée de dissocier, pour un acte technique, sa partie médicale de sa partie purement financière était plutôt séduisante car permettant aux médecins (et aux organismes payeurs) de connaître avec précision la nature et le montant des actes facturés, rapidement, scepticisme et inquiétude apparurent au fur et à mesure de la publication des premières simulations tarifaires révélant des baisses d’honoraires pour plusieurs actes et spécialités…

Construction de l’honoraire

Le travail médical est mesuré par une méthode de hiérarchisation conduisant à une échelle de scores du travail exprimée en « point travail » et évaluée en dehors de toute considération financière ; le prix du travail (estimé à l’issue de la hiérarchisation) est obtenu à partir du facteur de conversion monétaire (le fameux 0,44 €) tandis que le coût de la pratique (exprimé en euro/acte) résulte d’une affectation de la nature des charges professionnelles recueillies auprès de la direction générale des impôts, des praticiens et des fabricants.

Ce coût est variable d’une spécialité à une autre (0,399 € pour la cardiologie mais 0,357 € pour le vasculaire, 0,269 € pour la chirurgie, 0,192 € pour l’anesthésie). La somme de ces deux entités définit ainsi le montant de l’honoraire selon une formulation assez simple :

Honoraire = Coût du travail médical [Score de travail x Facteur de conversion monétaire] + Coût de la pratique [Score de travail x Facteur de conversion monétaire]

C’est ainsi qu’en décembre 2011, la CNAMTS publiait dans la version 25 de sa CCAM une mise à jour des scores de travail pour chaque acte technique :

  • Échographie-doppler transthoracique du cœur et des vaisseaux intrathoraciques (DZQM006) : point travail = 115 ;
  • Épreuve d’effort sur tapis roulant ou bicyclette ergométrique, avec ECG discontinu : point travail = 84.

Vous noterez qu’en appliquant cette formule, le montant de l’épreuve d’effort arrive à 70,47 € et non 76,80 € : c’est qu’au moment de la signature en 2005 de la convention médicale, il fut décidé qu’il n’y aurait pas d’actes « perdants » mais une revalorisation progressive pour arriver au tarif « cible » pour certains d’entre eux, au moyen de « modificateurs transitoires de convergence vers la cible » (sic !) ; l’épreuve d’effort y échappa et fut d’emblée valorisée à 76,80 € là où d’autres actes durent attendre …

Revalorisation du point travail ou du coût de la pratique…

En affectant une éventuelle revalorisation de 4 centimes sur le prix du travail médical (qui passerait de 0,44 à 0,48 centimes, soit 9 % d’augmentation, on peut rêver…) sur ces deux actes, on obtient un montant de l’échodoppler cardiaque qui passe de 96,49 € à 101,09 € et de l’épreuve d’effort de 76,80 € à 80,16 € pour un coût de la pratique inchangé…

En revanche, pour un coût de la pratique majoré de 5 %, on obtiendrait à 98,78 € pour l’échodoppler cardiaque et 78,48 €.

De savants calculs pour finalement se demander s’ils prennent vraiment en compte l’inflation que nous subissons depuis 20 ans…

Frédéric Fossati

© Albert Yurolaits – depositphotos




Ateliers d’imagerie du CNCF : qualité et convivialité

Les ateliers d’imagerie du CNCF qui se sont tenus à Avignon les 15 et 16 mars derniers ont été régal de qualité et de convivialité. Le CNCF est fidèle à sa mission : la formation et l’information médicale pratique et conviviale.


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Que ce soit au niveau universitaire ou libéral, la cardiologie française fait partie des équipes de pointe internationales dans le domaine des valvulopathies et le programme proposé lors des ateliers du CNCF a été à la hauteur de cette excellence. Il a été élaboré par plusieurs experts libéraux et a vu le concours des plus grands noms du domaine pour les présentations.

Le thème « le patient asymptomatique », a permis de couvrir de nombreuses questions de pratique quotidienne, comme par exemple, la chirurgie semi-urgente et la chirurgie non cardiaque programmée en cas de rétrécissement valvulaire aortique sévère asymptomatique, mais aussi plusieurs présentations concernant les maladies vasculaires : que faire en cas de découverte d’une embolie pulmonaire au scanner ? Quelle est la vitesse de progression d’un anévrysme de l’aorte thoracique ascendante, notamment en fonction de la cause, et quelle surveillance proposer ? Comment mesurer l’aorte ascendante et comment expliquer les discordances parfois observées selon la méthode de mesure ? Anévrysme isolé de l’artère iliaque : quelle prise en charge ?

Voici quelques-uns des thèmes abordés :
  • Quels sont les pièges de la quantification échographique de l’insuffisance mitrale asymptomatique et les paramètres décisionnels dans la prise en charge ?
  • Rétrécissement valvulaire aortique moyennement sévère et diminution de la fraction d’éjection que faire ?
  • Maladie coronaire à ponter et rétrécissement valvulaire aortique moyennement sévère : faut-il faire un geste sur la valve aortique ?
  • Valvulaire devant être opéré : quelle prophylaxie de l’endocardite, pour quels gestes, pour quels patients ?
  • Insuffisance tricuspide et fibrillation atriale : des relations dangereuses
Bravo et merci aux membres du comité d’organisation

David Attias, Alain Berrebi, Serge Cohen, Jean-Claude Dib, Julien Dreyfus, Dominique Guedj-Meynier, Laurent Macron, Marie-Christine Malergue, Arnaud Maudière, Julien Rosencher.

François Diévart

Bravo aux experts universitaires et libéraux ayant fait vivre ce congrès de grande qualité 


Voir le programme (pdf)

© DR




Un cardiologue libéral à la tête de la Fédération des Spécialités Médicales !

Le 15 décembre 2023, le conseil d’administration de la Fédération des spécialités médicales a renouvelé son bureau et élu le Dr Frédéric Fossati à la présidence de cette instance qui réunit les conseils nationaux professionnels de toutes les spécialités médicales (hors médecine générale).


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Créée en 1997 pour réunir les sociétés savantes de la plupart des spécialités médicales, la Fédération des spécialités médicales (FSM) s’est peu à peu développée pour intégrer toutes les composantes des différentes spécialités au sein de structures fédératives dédiées. Ces structures sont devenues les conseils nationaux professionnels en 2009-2010.

En 2019, un décret permit d’officialiser la composition paritaire et les missions des CNP et de reconnaître le rôle de la FMS en tant que structure fédérative et de soutien des CNP.

La FSM exerce différentes missions :

  • Améliorer et coordonner les réflexions sur la qualité des pratiques et des soins ;
  • Coordonner les travaux des CNP sur des sujets qui leur sont communs, par exemple le Développement professionnel continu (DPC) et le maintien des compétences des médecins ;
  • Animer des comités thématiques, par exemple sur l’aide à apporter aux CNP pour améliorer leur fonctionnement ou encore la certification ;
  • Assurer l’interface entre les CNP et les pouvoirs publics pour améliorer les relations entre les spécialités médicales et ces différentes instances (DGS, DGOS, HAS…).

Dans le cadre de ses missions, la FSM collabore également de manière étroite avec le Haut conseil des nomenclatures (HCN) : non seulement elle héberge aujourd’hui des registres de pratiques qui vont permettre au HCN de valider leur inscription à la CCAM, mais la FSM a également pu proposer des experts de chaque spécialité dans la perspective de la refonte de la CCAM.

Le Dr Fossati est cardiologue libéral à Lille et membre du Conseil national professionnel cardiovasculaire (CNPCV). Il siège au Haut conseil des nomenclatures depuis son installation en 2021.

Nathalie Zenou

En savoir plus sur…


La FSM


Le CNPCV


Le HCN

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Alain Cribier, un cardiologue visionnaire 



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Les membres du Syndicat national des cardiologues sont profondément attristés par le décès du Pr Alain Cribier, cardiologue, humaniste, chercheur et innovateur de réputation internationale. Ils souhaitent particulièrement saluer la mémoire d’un pionnier à travers quelques éléments clefs de son parcours.

L’innovation majeure

À Alain Cribier, on doit la mise en pratique d’un concept « il est possible d’implanter une prothèse valvulaire cardiaque par voie percutanée ». Pour valider opérationnellement ce concept, il a fallu une trentaine d’années, une obsession et surmonter quelques échecs et de nombreuses déconvenues.

L’obsession

Traiter le rétrécissement valvulaire aortique par voie percutanée et consacrer la majeure partie de sa réflexion et de ses recherches à ce sujet. En un mot, ne pas s’éparpiller, ne pas publier des milliers d’articles, juste ceux qui font avancer son objectif scientifique.

L’échec

Après avoir mis au point la dilatation au ballon de la valve aortique par voie percutanée dont le premier cas fut effectué en 1985, devoir constater que ce ne pouvait pas être la bonne solution du fait de la récidive précoce de la sténose valvulaire atteignant 80 % à 1 an.

Ne pas renoncer et analyser les causes de l’échec

C’est l’immense mérite d’Alain Cribier. Et ainsi, envisager une approche innovante développée en parallèle et de façon embryonnaire par de rares équipes mais pas pour le rétrécissement valvulaire aortique. Puisque la valvuloplastie percutanée a démontré qu’il est possible d’élargir le chenal d’une valve aortique rétrécie et calcifiée, pourquoi ne pas parfaire le résultat en implantant une prothèse valvulaire qui tiendrait à la paroi grâce à un système équivalent au stent ?

On imagine l’ébullition intellectuelle à chaque nouvelle réflexion qui semblait apporter la réponse attendue.

On imagine aussi le parcours du combattant comme le fait de pouvoir trouver les partenaires industriels volontaires alors que beaucoup considéraient que l’échec de la dilatation sonnait le glas des interventions percutanées sur la valve aortique et que l’implantation d’un stent valvulaire était « la chose la plus stupide jamais entendue » tant les obstacles paraissaient insurmontables.

Mais quand même, créer l’outil, l’améliorer, faire en sorte qu’il respecte les ostia coronaires, le septum, la valve mitrale…, comprendre ce qui devait marcher et ce qui ne marchait pas, expérimenter sur le cadavre et chez l’animal.

Puis enfin, passer à l’application humaine le 16 avril 2002 dans un cas de choc cardiogénique et apporter la preuve que cela est faisable et bénéfique.

Poursuivre encore et toujours

Participer à l’évaluation, à l’amélioration, à la formation et voir son enfant grandir et le concept s’appliquer à d’autres valves cardiaques. Voir la technique utilisée chez des millions de patients dans le monde, évitant la chirurgie et avec un bénéfice équivalent, modifiant la pratique et les indications. Voilà ce qui s’appelle un parcours de médecin et d’humaniste.

A Alain Cribier qui a créé une voie pour le présent et le futur de la cardiologie, les membres du SNC rendent un hommage sincère.

Pour le SNC, François Diévart

© CHU-Hopitaux de Rouen




Marc Villacèque, nouveau président du Conseil national professionnel cardiovasculaire (CNPCV)


Marc Villacèque a 47 ans. Il a présidé le SNC de 2020 à 2023. Il exerce à Nîmes dans un cabinet rassemblant 5 cardiologues, 1 Infirmière en Pratique Avancée (IPA) et 1 assistante médicale (AM).

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Peux-tu rappeler le rôle du CNPCV ?

Le CNPCV joue un triple rôle :

  • Accompagner l’évolution de la profession de cardiologue ;
  • Organiser le Développement professionnel continu (DPC) ;
  • Être l’interlocuteur officiel des pouvoirs publics, notamment les ministères, la Cnam et la HAS.

 Comment le CNPCV est-il organisé ?

Le CNP rassemble et représente tous les acteurs et tous les professionnels de la cardiologie française : SNC et CNCF pour la cardiologie de secteur libéral, et SFC et CNCH pour la cardiologie du secteur public. Chaque organisation dispose de quatre sièges au Conseil d’administration du CNP. Un nouveau président est élu chaque année.

Comment le CNP accompagne-t-il cardiologues, notamment libéraux ?

Au-delà du travail sur le DPC et la future certification périodique obligatoire, le CNP réfléchit aux évolutions de l’exercice libéral. Il a présenté ses conclusions en 2022 dans un Livre Blanc « Profession cardiologue ».

Il réfléchit également sur la délégation et le transfert de tâches, évoqué lors d’une session des JESFC en janvier dernier.

Il hiérarchise tous les actes de la cardiologie depuis deux ans avec le haut conseil de nomenclature

Par ailleurs, le CNP défend les intérêts des cardiologues, aussi bien les libéraux que les salariés du secteur public, par exemple pour la FFR, la rythmologie et la cardiologie interventionnelle.

Enfin cette année, le CNPCV va réfléchir à des recommandations pour le suivi des pathologies cardiovasculaires.

 Quels sont les enjeux actuels du CNP ?

La question de la mutation de la pratique de la cardiologie est le principal défi auquel nous faisons face. Elle est liée au développement rapide de l’intelligence artificielle, à la baisse de la démographie médicale parallèlement à l’augmentation du nombre des patients.

 Comment le CNP travaille-t-il avec le SNC ?

Le SNC est membre du conseil d’administration du CNP. Il faut noter que la cardiologie est très unie. Le CNP joue un rôle particulièrement fédérateur, contrairement à ce qu’on peut observer pour d’autres spécialités. Cela nous permet de parler d’une seule voix et d’organiser ensemble des manifestations comme les Trophées de l’insuffisance cardiaque, avec le soutien de l’Assurance-maladie. Après le succès de la première édition en 2023, la seconde édition a été lancée à l’automne dernier.

 Quel message souhaites-tu faire passer aux cardiologues libéraux ?

Face aux difficultés que les cardiologues rencontrent, nous devons tendre à la disparition des silos entre la ville et l’hôpital, et ce dans l’intérêt des patients.

De plus, l’union de la cardiologie est un impératif catégorique pour améliorer la qualité et la pertinence des soins dans un contexte de très fortes tensions budgétaire et démographique. Répondre aux attentes et aux besoins des patients doit être la priorité, et nous devons imaginer et créer de nouvelles méthodes pour y arriver.

Propos recueillis par Nathalie Zenou

© DR




Le Dr Benoît Lequeux prend la tête de la Commission numérique du SNC

Le Dr Benoît Lequeux prend la tête de la Commission numérique du SNC. Une nouvelle mission qui sonne comme une évidence pour ce passionné du numérique.


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Benoît Lequeux, où exercez-vous et quel type d’exercice avez-vous ?

J’exerce à Poitiers. Je suis praticien hospitalier à mi-temps et j’ai également une activité libérale. Nous sommes 4 associés (3 cardiologues et 1 angiologue) et nous travaillons chacun avec une assistante médicale.

Vous succédez à Dimitri Stepowski comme président de la commission numérique au sein du SNC. Quel est le rôle de cette commission ?

Notre commission a une double mission : accompagner les praticiens dans l’évolution des cabinets, et faire le lien entre les acteurs de la santé et les acteurs du numérique. Dans ce cadre, nous identifions les outils les plus performants pour nous aider au quotidien. Il en existe beaucoup mais tous ne sont pas forcément pertinents pour notre pratique.
La commission travaille notamment sur 3 axes liés à l’usage des outils connectés et à l’intelligence artificielle : l’aide à la décision, la médecine prédictive et l’aide à la décision thérapeutique.

Deux autres sujets me tiennent à cœur :

  • La cybersécurité : Les cabinets ne sont pas assez protégés alors que les données de santé sont sensibles. Les hôpitaux sont la cible de cyber-attaques et rien n’empêcherait un pirate de s’attaquer à un cabinet libéral. Nous devons sensibiliser les médecins sur ce sujet.
  • Les données de santé : Les cabinets recèlent des banques de données phénoménales mais qui ne sont pas exploitées. Pourtant l’IA sera bientôt capable d’aller chercher les taux de cholestérol, les glycémies, les arythmies … Il est important de savoir comment utiliser ces données pour aider le praticien au quotidien : identifier les patients à revoir régulièrement, recevoir des alertes plus fréquentes par exemple en fin de vie d’un pacemaker … Pour le dire simplement, la médecine augmentée par l’IA permettrait de faire de la médecine prédictive et de mieux dépister et gérer les patients.

Quels sont vos projets pour la commission ?

Je prends mon poste ce mois-ci. Je vais découvrir ce qui a été mis en place et ensuite développer les axes mentionnés ci-dessus. Je pourrai me mettre en relation avec les différents intervenants et travailler avec les acteurs, les fabricants de matériel, pour qu’ils comprennent les besoins et les problématiques des acteurs de terrain. Tous les cardiologues souhaitant travailler dans cette commission sont les bienvenues ? Je leur donner rendez-vous le vendredi 19 janvier à 10h au stand du syndicat.

Parlez-nous un peu plus précisément du numérique. On en parle, mais quel usage en faîtes-vous aujourd’hui ?

Je suis passionnée d’informatique depuis l’âge de 8 ans et je baigne dans le numérique aussi bien à la maison qu’au cabinet.
Au cabinet, j’ai en partie monté le réseau du cabinet et je suis très au fait des règles en matière de cybersécurité. J’ai d’ailleurs passé des certificats spécifiques sur ce sujet.
J’estime que le numérique est un outil qui permet d’augmenter la médecine, d’aller au-delà du socle traditionnel. Il ne s’agit pas de remplacer le médecin mais de lui permettre de s’approprier des outils qui l’aideront dans sa pratique.
En ce qui concerne l’intelligence artificielle, ça va arriver très vite et j’ai déjà commencé à l’utiliser dans plusieurs domaines. Il est passionnant de réfléchir à l’évolution des pratiques qui va en découler. Cette évolution est nécessaire et permettra de s’approprier ces nouveaux outils pour les utiliser au bénéfice du patient.
En ce qui concerne l’intelligence artificielle, ça va arriver très vite. Il est passionnant de réfléchir à l’évolution des pratiques qui va en découler. Cette évolution est nécessaire et permettra de s’approprier ces nouveaux outils pour les utiliser au bénéfice du patient.

Vous semblez penser que cette évolution est inéluctable. Pourquoi les cardiologues doivent-ils se saisir du numérique aujourd’hui ou a minima se préparer à l’utiliser davantage ?

Le développement de l’intelligence artificielle est exponentiel, on ne reviendra pas en arrière. On a déjà connu cela avec d’autres outils en cardiologie. L’Europe a d’ailleurs voté l’IA Act pour en limiter l’utilisation malfaisante.
Parallèlement à cette évolution technologique, l’augmentation du nombre de patients et de données à gérer, alors que nous sommes de moins en moins nombreux, nous pousse à recourir au numérique. La délégation de tâches aux IPA ne suffira pas pour faire face à l’accroissement des maladies cardiovasculaires.
Grâce au numérique, nous pourrons plus facilement identifier les patients à risque et les suivre au quotidien. La TS permet déjà de dépister et de suivre plus facilement l’IC et de mieux la prendre en charge pour éviter les hospitalisations en urgence. Les demandes vont augmenter au fur et à mesure que l’offre de soins va se raréfier. Il devient urgent d’organiser l’usage du numérique : le point démographique le plus bas est attendu dans les 5 ans.
En résumé, la médecine augmentée, c’est du on top : cela va nous permettre d’avoir une pratique plus efficiente, de dépister plus rapidement les patients fragiles et de mieux les prendre en charge. Nos bases de données nous permettront de le faire.

Quelles sont les étapes pour bien démarrer la conversion numérique de son cabinet ?

La télésurveillance, la téléconsultation et la téléexpertise constituent la base de la conversion numérique. Ces activités sont passées dans le droit commun et sont financées par l’assurance maladie. Le cardiologue peut démarrer facilement en s’équipant d’outils validés et certifiés pour cet usage.
Tous les outils ne le sont pas. Le ministère lance d’ailleurs un appel à projets pour réaliser des études médico-économique pour établir l’efficience des outils qui sont aujourd’hui proposés par les start-ups qui pullulent sur le marché.

Est-ce qu’il y a des outils à développer pour expliquer le numérique en santé aux patients en ce qui concerne la cardiologie ?

Une étude de l’INSEE montre que l’utilisation du numérique est fonction de la génération à laquelle on appartient. Il est certain que certains patients ne se serviront jamais du numérique mais ceux qui ont aujourd’hui 65-70 ans l’utilisent déjà et continueront à s’en servir. Ils n’auront pas de difficulté à s’approprier les outils connectés nécessaires à la télésurveillance et même la téléconsultation, même si celle-ci est moins développée aujourd’hui.

© DR




Les centres de santé : un modèle structurellement déficitaire

Après huit mois de travail, le cabinet de conseil ACE santé rend un rapport de 150 pages montrant la fragilité du modèle de financement des centres de santé.


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Plus des trois-quarts des centres de santé étudiés par le cabinet présentent un déficit d’exploitation allant jusqu’à 20 % et ce quelle que soit l’origine des fonds – publique, privée ou mixte. Ce déficit est en partie atténué par des subventions publiques.

Les dépenses de personnel absorbent la quasi-intégralité des recettes qui sont générées à 80 % par les actes médicaux. Le rapport conclut que « Le mode de financement ne concourt pas à l’équilibre économique et encore moins à la capacité de développement des centres de santé ».

De fait, le modèle du financement à l’acte est pointé du doigt pour ces structures, le rapport estimant qu’il ne valorise pas suffisamment la pratique systématique du tiers-payant, les horaires d’ouverture étendus des centres et le profil des patients accueillis, souvent vulnérables. Les centres réclament donc une valorisation du service rendu, avec notamment une dotation spécifique sur le modèle des missions d’intérêt général des établissements hospitaliers (Migac).

L’inspection générale des Affaires Sociales (IGAS) doit rendre un rapport sur les centres de santé au 1er trimestre 2024, année de préparation des négociations de la nouvelle convention des centres de santé, prévue elle pour 2025.

Nathalie Zenou

© Mast3 / Depositphotos




Obligations règlementaires : le quarté gagnant 

« Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! » disait Georges Pompidou à Jacques Chirac en 1966. C’est toujours vrai. Nous rappelons ici 4 des obligations du libéral.


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1. Nomenclature générale des actes professionnels (NGAP)

Les médecins conventionnés appliquent la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP). La liste des actes et prestations (LAP) est divisée en deux parties :

– la CCAM, qui regroupe les actes techniques ;
– la NGAP, qui concerne les actes cliniques.

  • Trouver la codification d’un acte : A voir ici
  • Trouver la codification d’un acte NGAP : A voir ici

Vous voulez devenir incollable sur la cotation de vos actes ? L’UFCV Format-Cœur propose des sessions de formation dédiées à la nomenclature.

2. Le développement professionnel continu (DPC)

Le dispositif de développement professionnel continu a été réformé par la loi de modernisation du système de santé de janvier 2016. Ses seuls objectifs en font une obligation déontologique pour tout professionnel de santé : le maintien et l’actualisation des connaissances et des compétences ainsi que l’amélioration des pratiques, pour assurer une prise en charge optimale des patients.
Chaque professionnel de santé doit suivre sur une période de trois ans des actions de formations portant sur l’analyse, l’évaluation et l’amélioration de ses pratiques et de gestion des risques.

  • En savoir plus sur le parcours DPC du cardiologue : A voir ici
  • Découvrez les actions de formation DPC développées par des cardiologues pour des cardiologues par l’UFCV-FormatCœur et l’ODP2C.

3. La carte professionnelle de santé (CPS)

La carte professionnelle de santé est la carte d’identité professionnelle électronique des professionnels des secteurs de la santé et du médico-social. Elle contient les données d’identification de son porteur et lui permet d’attester de son identité et de ses qualifications professionnelles.
Elle est donc strictement personnelle et ne peut être cédée ni prêtée.
Les étudiants remplaçants ou adjoints, les internes et les docteurs juniors doivent s’enregistrer auprès de leur Ordre pour obtenir leur numéro RPPS, qu’ils conserveront toute leur vie. Ils obtiendront ainsi une carte de personnel en formation (CPF) et pourront s’installer et utiliser l’application e-CPS pour accéder à des services numériques destinés aux professionnels de santé.

  • Plus d’information sur la CPS et la CPF : A voir ici

4. L’affichage au sein du cabinet

Vis-à-vis des patients :

  • Votre situation vis-à-vis des organismes de Sécurité sociale (votre situation de conventionnement ; le cas échéant, votre secteur conventionnel d’appartenance ; la pratique ou non de dépassement d’honoraires ; le cas échéant, la modération ou non de celui-ci par votre adhésion à l’option de pratique tarifaire maîtrisée)
  • Vos tarifs et honoraires
  • Le règlement général sur la protection des données (RGPD)
  • Diverses informations : « en cas d’absence « ; membre d’une AGA ; « local non-fumeur » ; pratique de la télésurveillance si c’est le cas ; signalisation des éléments liées à la sécurité incendie (extincteurs, issues de secours, …)
  • Les modalités d’accès au document unique d’évaluation des risques (Duer)

Plus d’informations sur les obligations réglementaires au sein du cabinet médical : consultez le cahier pratique du Cardiologue n°438 (réservé aux abonnés)


Droits et devoirs – Le Cardiologue 438

© Vitalik Radko / Depositphotos




Sommeil, mon beau sommeil…

En 2022, l’American Heart Association (AHA) a ajouté le sommeil à sa liste des éléments essentiels à une bonne santé cardiovasculaire. Les Life’s Simple 7 sont donc maintenant les Life’s Essential 8 (1). L’AHA précise que les adultes devraient dormir en moyenne 7 à 9 heures par nuit.


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La prise en charge des troubles du sommeil est multidisciplinaire. Organisé depuis 2008 par la Société française de recherche et de médecine du sommeil, le congrès du Sommeil®, est devenu le rendez-vous annuel incontournable de l’ensemble des experts de cette discipline transversale.

Au sein de la Société française de cardiologie (SFC), le Cercle cœur & sommeil (C&S) est plus particulièrement chargé de promouvoir ce thème associant les maladies cardiovasculaires et les maladies du sommeil. Les retentissements des troubles du sommeil sont en effet de mieux en mieux connus et ceux de nature cardiovasculaire sont parmi les plus importants.

C’est ainsi que lors de l’édition 2023 du congrès du Sommeil®, un symposium co-organisé avec la SFC a permis d’aborder la question du dépistage du syndrome d’apnée du sommeil (SAS) dans les pathologies cardiovasculaires.

Sous la présidence du Pr Marie-Pia d’Ortho (Coordinatrice du Centre de compétence des narcolepsies et hypersomnies rares – hôpital Bichat – AP-HP) et du Dr Philippe Bordier (actuel président du cercle Cœur et Sommeil de la SFC), le Dr Benoît Lequeux, le Pr Frédéric Gagnadoux et les Drs Sandrine Venier et Justine Frija-Masson ont respectivement abordé les cas de l’hypertension artérielle, de la maladie coronaire, de la fibrillation atriale et de l’insuffisance cardiaque.

Lors du congrès, Le Cercle cœur & commeil a élu son nouveau président : le Dr Thierry Garban succédera officiellement au Dr Bordier lors des JESFC 2024. Il y co-animera avec Benoît Lequeux une session de formation DPC de 8 heures sur le sommeil.

Lire l’article dans Circulation


AHA – Life’s Essential 8

En savoir plus sur le congrès du Sommeil®


Congrès du sommeil®

© Aleutie / Depositphotos




La cardiologie de demain, c’est déjà aujourd’hui

La session commune du syndicat national des cardiologues (SNC) et du CNCF qui s’est tenue lors du congrès du CNCF à Marseille, le vendredi 20 octobre 2023 montre en quoi la pratique libérale de la cardiologie doit et peut évoluer, si elle veut perdurer. Elle traduit ainsi pleinement la vision que le SNC promeut depuis quelques années : être un moteur actif de l’évolution de notre métier plutôt qu’un spectateur passif.


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Vous voulez améliorer l’accès aux soins de vos patients. Vous voulez améliorer la qualité de prise en charge de vos patients ayant une maladie chronique, notamment une maladie cardiaque sévère. Vous voulez exercer une médecine de qualité. Cardiologue libéral, vous voulez vous épanouir comme gestionnaire d’une entreprise de service : l’aide à l’amélioration de la santé de la population. La session commune du SNC et du CNCF qui a eu lieu lors du congrès national du CNCF à Marseille était faite pour vous.

La cession a consisté à exposer trois expériences concrètes

  • Marc Villacèque et Loriane Saliège, l’infirmière de pratique avancée avec laquelle il travaille au sein de son équipe, a rapporté les modalités et avantages de l’outil qu’il a créé à Nîmes : une maison de l’insuffisance cardiaque dévolue à la prise en charge de cette maladie, en équipe et en concertation avec les correspondants et l’hôpital de proximité. La structure a même la possibilité d’effecteur des VO2 max en sus de l’adaptation des traitements, de l’éducation des patients…
  • Inès Cazaubiel a présenté la façon dont a été créé en équipe, notamment sous l’impulsion de Dany Marcadet, et comment fonctionne, une structure libérale légère de réadaptation cardiaque.
  • Enfin, Thierry Garban, au prisme de l’expérimentation Cardio +, a expliqué comment fonctionne une équipe de soins spécialisés (figure ci-dessous).

© Ethicare

Ce qui en ressort est que si le parcours universitaire forme à l’apprentissage d’un métier – essentiellement par la connaissance d’une maladie et de certaines techniques médicales–, la pratique évolue et notamment les façons de rendre le service nécessaire aux patients dans un contexte de forte transition des formes de maladies et d’évolution des outils techniques disponibles.

Evoluer avec son temps

Le cardiologue libéral va devoir s’adapter ou rétrograder. Il doit comprendre comment évoluer avec son temps, avec les réglementations (et notamment savoir utiliser l’article 51), comment s’intégrer dans une équipe, seul horizon possible de l’exercice de la cardiologie libérale, comment faire en sorte que l’adjectif libéral qui le qualifie prenne pleinement son sens d’entrepreneur du service de santé car il n’y a aucun doute, aucune autre issue : la cardiologie de demain, c’est déjà aujourd’hui.

Francois Diévart

© Depositedhar / Depositphotos




AHA : promesses tenues

Le congrès de l’AHA s’annonçait comme un grand cru pour la pratique et la réflexion cardiologique : il n’a pas déçu. Qu’on en juge..


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Etude SELECT. Pour la première fois il est démontré qu’un traitement (le sémaglutide à 2,4 mg/sem) peut améliorer le pronostic cardiovasculaire (CV) de patients en surcharge pondérale (IMC > 27) sans diabète et en prévention CV secondaire.

Etudes ATRESIA et analyse complémentaire de l’étude NOAH AFNET 6. Oui, les anticoagulants réduisent le risque d’événements emboliques chez des patients ayant une fibrillation atriale infraclinique (c’est-à-dire dépistée par un dispositif implantable), mais oui, ils augmentent le risque hémorragique et ne réduisent donc ni la mortalité CV ni la mortalité totale, y compris si l’épisode de FA a duré plus de 24 heures.

Etude VERVE 101. Par la technique adaptée du CRISPR-CAS9, il a été possible de modifier le génome d’adultes afin de modifier la synthèse de PCSK9 et ainsi de diminuer de façon soutenue le LDL cholestérol.

Etude ESPRIT. Tenter d’obtenir une pression artérielle systolique inférieure à 120 mmHg vs un peu en dessous de 140 mmHg diminue le risque d’événements CV majeurs, de mortalité CV, d’AVC au prix d’une augmentation du risque de syncope.

Etude ORBITA-2. Oui, on a enfin la preuve que l’angioplastie coronaire diminue la symptomatologie angineuse dans la maladie coronaire chronique symptomatique.

Etude SPEECH. L’analyse de la parole numérisée (enregistrée sur smartphone) au moyen d’une intelligence artificielle prédit la survenue d’une décompensation cardiaque 3 semaines avant sa survenue.

Francois Diévart




Un AHA exceptionnel

Ce week-end se tiendront à Philadelphie les sessions scientifiques annuelles de l’American Heart Association. Vous pourrez suivre les points forts du congrès en direct avec les vidéo du CNCF et de ses experts.


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Le point fort de ce congrès est d’ores et déjà l’étude SELECT : semaglutide à 2,4 mg/j contre placebo, chez des patients en prévention cardiovasculaire secondaire (deux tiers ayant une maladie coronaire), ayant un IMC supérieur à 27 (IMC moyen : 33) et n’ayant pas de diabète. Une population très cardiologique donc. On sait déjà que l’étude est positive avec une réduction préalablement annoncée de 20 % des événements du critère primaire (décès CV, IDM et AVC). On analysera donc attentivement l’effet du traitement sur chacun de ces critères, sur la mortalité CV, la mortalité totale et bien sûr, sur la tolérance globale.

La particularité de cette étude est simple : jusqu’à présent, aucune des stratégies évaluées pour faire perdre du poids à des sujets en surpoids, avec ou sans diabète, n’a démontré de bénéfice sur les événements CV, y compris l’application des règles hygiéno-diététiques (cf. étude LOOK AHEAD).

Deuxième étude à analyser : DAPA-MI ou l’évaluation de la dapagliflozine dès la phase aiguë de l’IDM

Troisième étude, ou plutôt groupe d’études, celles sur l’HTA, CARDIA-SSBP, KARDIA-1 et CRHCP : effet de la consommation sodée sur la pression artérielle systolique, évaluation d’un interférant ARN, le zilebesiran, sur la pression artérielle et efficacité de la diminution des chiffres tensionnels pour réduire le risque de démence

Puis les lipides : premier essai chez l’homme d’une modification génétique par technique CRISPR-Cas9 pour modifier le gène de PSCK9 et une analyse complémentaire de l’étude REPRIEVE évaluant l’effet d’une statine sur la composante inflammatoire de la maladie athéromateuse des patients séropositifs au VIH.

Enfin, pour conclure en beauté et pour la pratique cardiologique quotidienne : la fibrillation atriale infraclinique avec l’étude ARTESIA  évaluant l’apport d’un anticoagulant, l’apixaban (versus aspirine) dans la prévention des AVC chez des patients ayant une fibrillation atriale asymptomatique, détectée par un dispositif implantable.

A ce week-end donc.

Francois Diévart, Maxime Guenoun et Dominique Guedj

©DR




Le suivi du patient chronique

Le congrès national du CNCF qui s’est tenu à Marseille du 19 au 21 octobre a été un succès. Il a répondu à sa vocation : fournir une formation et une information pratiques et conviviales.


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En témoigne la salle pleine pour la session sur le suivi du coronarien chronique, avec des présentations de Victor Aboyans et Vincent Pradeau, et de l’insuffisant cardiaque stable, avec des présentations de Jennifer Cautela et Marc Villacèque

Concernant le coronarien, le message a été clair : les tests de recherche d’ischémie et d’analyse morphologique des artères coronaires (coroscanner…) ne modifient pas le pronostic du coronarien stable qui est équivalent, en matière de mortalité, à celui d’une personne de même âge. Il est par ailleurs établi qu’il existe de meilleurs éléments prédictifs d’un événement athérothrombotique prochain chez ce patient stable, tels un divorce en cours, une perte d’emploi, un deuil récent… De quoi modifier la nature de l’interrogatoire, bien que face à de tels éléments, il n’existe a priori pas de thérapeutique préventive validée.

Pour l’insuffisant cardiaque, c’est plus difficile, notamment dans la période des six premiers mois qui suivent une décompensation. Le risque de décompensation reste élevé et ce ne sont ni le dosage régulier du NT-proBNP ni les échocardiographies répétées qui permettent de prédire la future décompensation. En revanche, la télésurveillance, notamment du poids, est un outil utile, surtout si cette surveillance est correctement encadrée par l’éducation du patient à comprendre les signes d’alerte.

Il est temps de faire évoluer notre pratique.

Francois Diévart

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Congrès du CNCF

© BiancoBlue / Depositphotos




La cardiologie a rendez-vous à Marseille

Le congrès national du CNCF se tient du jeudi 19 au samedi 21 octobre 2023 au parc Chanot à Marseille.


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Les habitués le savent, les nouveaux le découvriront, il s’agit d’un moment convivial unique de formation et d’information pratiques pour tous les cardiologues.

De très nombreux sujets de pratique quotidienne seront discutés dans le cadre d’une cinquantaine de sessions avec la plupart des meilleurs experts universitaires et libéraux.

Afin de favoriser la discussion et les échanges, les membres du CNCF ont choisi que, sauf cas particuliers, les sessions d’une heure ne comportent que trois présentations.

Le SNC aux avant-postes

Comme chaque année, votre syndicat est particulièrement actif lors de ce congrès avec une session en partenariat avec le CNCF, vendredi 20 octobre de 15h15 à 16h15, ayant pour titre « La cardiologie de demain, c’est déjà aujourd’hui ».

Prenant acte des avancées permises par l’article 51 dont l’objectif est de promouvoir des organisations innovantes, cette session est consacrée à de nouveaux modes d’exercice de la cardiologie. Seront donc abordées les créations d’unités de prise en charge libérale de l’insuffisance cardiaque, de la réadaptation cardiaque et l’élaboration d’équipes de soins spécialisées (ESS) en cardiologie.

Cardiologue, entrepreneur, visionnaire, souhaitant améliorer tout autant la qualité de ta pratique et de tes prescriptions, que le parcours des patients et l’accès aux soins ainsi que l’efficience du système de santé… cette session est la tienne.

Le syndicat est aussi à l’origine de l’élaboration d’une session destinée à présenter, notamment par le biais des données épidémiologiques et la mise en perspective de recommandations parues cette année, ce qui semble devoir être les modalités optimales de suivi du coronarien chronique et de l’insuffisant cardiaque stable.

C’est donc le jeudi 19 octobre 2023 de 13h00 à 14h15 que vous pourrez prendre connaissance et discuter de ce que pourrait ou devrait être «  Le suivi cardiologique du patient chronique ». Un réel sujet de pratique quotidienne.

Bon congrès à tous

Francois Dievart

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Congrès du CNCF

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Check-list pour ce vendredi de grève…

Pour une réelle efficacité de cette journée du 13 octobre et créer ainsi le plus de turbulences possibles, prenez connaissance de cette check-list.


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  • Déprogrammer les rendez-vous.
  • Mettre des affiches sur vos plaques, porte d’entrée et salle d’attente.
  • Fermer les prises de rendez-vous dans les prochains jours.
  • Mettre un message sur votre répondeur indiquant que le cabinet est fermé pour cause de grève.
  • Ne pas oublier le message de renvoi sur le 15 en cas d’urgence.
  • Informer la direction de votre établissement de santé.
  • Se déclarer à l’ARS : contact de la délégation départemental dont vous dépendez à récupérer sur le site internet de votre ARS (obligatoirement si vous êtes sur une liste de garde de PDSA ou PDSE, facultativement sinon).
  • Faites de l’écho sur vos réseaux sociaux.
  • En instagramant vos cabinets fermés.
  • En relayant les articles de presses dans le lien ci-dessous.


Relayez les articles de presse

Téléchargez l’affichette à mettre dans votre cabinet


Affichette en grève

© BiancoBlue / Depositphotos




ARN : un Nobel pour l’avenir… en thérapeutique cardiovasculaire

Le prix Nobel de médecine et de physiologie a été décerné le lundi 2 octobre 2023 à Katalin Kariko et Drew Weissman, deux des chercheurs à l’origine de la technologie ayant pour principe d’utiliser l’ARN messager (ARNm) comme vecteur thérapeutique.


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Pour comprendre les recherches de ces deux lauréats

prix Nobel de médecine et de physiologie

L’utilité de ce concept a été validé par le développement des vaccins anti-SARS-CoV2, ou anti-Covid qui ont pu être produits rapidement et efficacement, permettant ainsi d’abréger la durée de la pandémie.

Le symbole et le succès rapide du vaccin anti-Covid ne doivent cependant pas faire oublier que la voie de l’ARN messager est maintenant une technologie servant de support à de multiples interventions thérapeutiques utilisant des modificateurs de l’action des ARN messager, tels les oligonucléotides antisens et surtout les petits interférents de l’ARN (siRAN). Les données concernant ces derniers indiquent qu’ils sont efficaces dans une utilisation pouvant justifier une injection sous-cutanée tous les mois, voire pour certains, tous les six mois.

Ces outils thérapeutiques vont progressivement arriver dans la pratique cardiologique, dans un domaine restreint, la prise en charge de l’amylose à transthyrétine, mais surtout dans le vaste domaine des dyslipidémies (notamment avec l’inclisiran), voire potentiellement demain, dans celui de l’hypertension artérielle, de l’insuffisance cardiaque, de la maladie coronaire.

Mais également à court terme, dans celui de la maladie d’Alzheimer.

© DR




Trophées Outil’IC : et si vous étiez lauréat ?

Lancé à l’automne 2022 le concours « Trophées Outil’Ic » est destiné à valoriser et à promouvoir les initiatives portées par tous les professionnels de santé en matière de prise en charge et de suivi des patients insuffisants cardiaques.


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Après le succès de la première édition, le CNPCV et ses parties prenantes (dont le SNC), proposent une seconde édition des Trophées Outil’IC, avec à nouveau le soutien de l’Assurance-maladie.

Les Trophées Outil’IC favorisent l’émergence de pratiques communes innovantes et la diffusion d’outils opérationnels pensés par les professionnels de santé. L’objectif est de fédérer l’ensemble des acteurs concernés pour mieux articuler soins primaires, médecine spécialisée de ville et prise en charge hospitalière afin notamment de développer des filières de soins efficientes pour mieux prévenir l’insuffisance cardiaque et améliorer la prise en charge et le suivi des patients.

Les cardiologues libéraux « peuvent et doivent proposer leurs outils !

Le concours est ouvert à tous les professionnels de santé ainsi qu’aux représentants des usagers. Les cardiologues libéraux ont toute la légitimité nécessaire pour proposer les outils qu’ils développent et mettent en œuvre au sein de leurs cabinets ou en partenariat avec d’autres acteurs. N’hésitez pas, c’est simple et rapide de déposer sa solution ou projet.!

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 octobre 2023 sur la plateforme dédiée :

Ethicar 2023

Il est important de montrer que la cardiologie libérale participe à l’amélioration des prises en charges.
On compte sur vous !

Les projets récompensés en 2023

Giccardio

Pour en savoir plus

Trophées Outil’IC 2e édition

© DR




Insuffisance cardiaque : comment font vos confrères ?


Le nombre de patients atteints d’insuffisance cardiaque augmente alors que celui des cardiologues diminue. Comment organiser la prise en charge de ces patients ?
Le Dr Benoît Lequeux (Saint-Benoît, 86) partage son expérience.


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Le Dr Lequeux a un exercice mixte, mi-temps à l’hôpital et mi-temps dans son cabinet. Il a par ailleurs rejoint une CPTS pour développer le travail en réseau avec d’autres professionnels de santé.

A l’hôpital, il suit des patients atteints d’insuffisance cardiaque et d’hypertension.

Dans son cabinet, il pratique la cardiologie générale. C’est un cabinet multidisciplinaire qu’il partage avec 2 autres cardiologues et 1 angéiologue. Un assistant médical les aide au quotidien.

Pratiquer la cardiologie générale au cabinet lui permet de recevoir des patients présentant toutes sortes de pathologies cardiaques, ce qui constitue une richesse et garantit un intérêt sans cesse renouvelé pour la spécialité et l’évolution des connaissances et des techniques.

Le fait d’avoir une activité plus spécialisée à l’hôpital incite cependant les médecins généralistes à lui adresser des patients insuffisants cardiaques. Leur proportion au sein de sa patientèle est donc un peu supérieure à celle des autres cabinets libéraux.

Les enjeux de leur prise en charge sont bien connus : les recommandations des sociétés savantes donnent la marche à suivre pour assurer un bon suivi de ces patients à risque de décompensation, mais le nombre de cardiologues diminue. Dans la Vienne, ils sont actuellement 24 et ne seront plus que 14 dans 5 ans si aucune installation n’a lieu.

Suivre les patients IC nécessite donc de changer la manière de travailler avec un double axe :

  • Travailler hors les murs du cabinet et en partenariat avec d’autres professionnels, par exemple ISPIC et IPA, au sein d’une CPTS ou d’une Equipe de soins spécialisée (ESS), sera probablement l’avenir de nos cabinets.
  • La téléexpertise : une étude locale de la Cnam ayant révélé que les généralistes n’arrivaient pas à joindre les spécialistes pour savoir comment gérer les patients, la télé-expertise constitue un outil idéal pour pallier ce défaut de communication. Elle permet de tracer la demande du généraliste, d’échanger les informations de manière sécurisée et d’avoir une rémunération de l’avis spécialiste.

La prise en charge des patients atteints d’insuffisance cardiaque représente un défi que les cardiologues peuvent relever à condition de changer la manière dont ils travaillent, en mettant en place davantage de coordination et de délégation, et en adoptant des outils modernes facilitateurs.

Nathalie Zenou

Prendre en charge la carence martiale à domicile : c’est possible !

Le Dr Lequeux a mené une démarche au sein du CHU de Poitiers pour permettre la prise en charge à domicile de la carence martiale des patients IC.

Le projet, baptisé HADENFER, est lauréat des trophées Outil’IC.

Ces trophées récompensent des outils crées par des professionnels de santé pour améliorer la prévention, la prise en charge ou le suivi des patients IC.

La seconde édition des Trophées est lancée : vous pouvez vous aussi déposer très facilement un dossier pour y participer !


En savoir plus sur

Les soins en HAD dans l’insuffisance cardiaque


La 2e édition des trophées Outil’IC

© Fantazista – Depositphotos




Travailler avec une IPA : un choix gagnant

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Le Dr Madeleine Rubini exerce à Nîmes. Elle travaille depuis quelques années avec une Infirmière en Pratique Avancée et revient ici sur leur collaboration au quotidien.


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En pratique, l’IPA exerce en libéral

Elle cote ses actes et bénéficie d’un forfait de l’Assurance-maladie pour le suivi du patient.

Les clés de la réussite

Trouver le bon binôme car la confiance est indispensable, mais aussi bien cibler les missions confiées à l’IPA.

Le Dr Rubini a longtemps exercé à l’hôpital au CHU Caremeau. Elle est installée en libéral depuis 2013 au sein d’une SCM rassemblant 5 associés. Outre les consultations, les praticiens réalisent des échographies (stress à l’effort, transoesophagienne au bloc), des épreuves VO2 max et des scintigraphies.

C’est dans le cadre d’une maîtrise de stage que le Dr Rubini a découvert la fonction d’IPA (Infirmière en pratique avancée). Lors du stage, la qualification de l’IPA en gériatrie a permis d’améliorer la prise en charge des patients âgés : plans d’APA, aide à domicile. Après son stage, elle a rejoint le cabinet et a pu poursuivre la prise en charge entamée. Lors de son stage, l’IPA a assisté aux consultations pour mieux comprendre le fonctionnement du cabinet et la consultation cardiologique.

Cette collaboration a permis de mettre en place les modalités actuelles de la collaboration : bilans de fragilité, patients insuffisants cardiaques avec titration des traitements et prise en charge des patients coronariens avec éducation thérapeutique et optimisation des facteurs de risque cardiovasculaire.

L’IPA, le maillon indispensable de l’équipe

Le travail s’effectue en complète collaboration, les décisions sont prises à deux. L’IPA ne peut introduire un traitement mais elle peut en modifier la dose pour l’optimisation.  

Après plusieurs années de collaboration, le bilan est très positif et l’IPA est devenu un maillon indispensable de l’équipe, constituant un réel soutien aussi bien pour les médecins que pour les patients. Côté médecins, ils notent la diminution de leur charge mentale et l’aide réelle apportée par l’IPA pour l’optimisation et le suivi des traitements. Cela permet d’avoir plus de temps consacré à chaque patient.

Quant aux patients, ils apprécient la vision complémentaire de l’IPA et surtout, d’avoir grâce à elle un meilleur accès aux soins avec des consultations plus longues (30 à 60 minutes), et plus adaptées à la pathologie chronique et à la polypathologie, par exemple des patients âgés.

Nathalie Zenou

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© BiancoBlue – Depositphotos




Inflation : 10 % – Tarif consultation : 6,5 %

La revalorisation d’1,5€ du C correspond à une augmentation de 6,5%. Si cela semble une bonne nouvelle face à une inflation 2022 à 5,2%, les apparences sont néanmoins trompeuses.


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Les tarifs des consultations augmenteront de 1,5 € à compter du 1er novembre prochain, pour atteindre 26,5 € pour les généralistes et 31,5 € pour les spécialistes, hors dépassements d’honoraires.

Cette revalorisation n’est pas à la hauteur des attentes des médecins qui subissent de plein fouet la hausse de l’inflation et notamment celle des prix de l’énergie et des fournitures. Ainsi, certains médecins ont constaté une augmentation de près de 20 % de leurs charges : salaires du personnel, loyers, équipements, … Et de fait … si l’inflation se montait bien à 5,2 % en 2022, elle est de 10 % lorsqu’on considère les deux années passées (septembre 2021 à septembre 2023).

Alors que les négociations conventionelles n’ont pas encore repris, certains ont choisi de majorer dès cet été leur tarif de consultation en le portant à 30 €, niveau du tarif de base que les syndicats espèrent négocier. Certains ont reçu des avertissements des caisses.

Rappelons que pour les cardiologues, le tarif de base de la consultation est de 50€ et que les actes techniques ne sont pas concernés par l’augmentation tarifaire alors qu’ils représentent une part importante de notre activité, contrairement aux généralistes.

Dans ce contexte, le niveau de la mobilisation prévue le 13 octobre devrait peser sur les négociations.

Nathalie Zenou


© eabff – Depositphotos




Les études qui ont fait le buzz à l’ESC

Le congrès 2023 de l’ESC à Amsterdam a été très riche en données nouvelles issues d’études randomisées qui nous permettront de mieux prendre en charge nos patients.


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NOAH-AFNET 6 : Chez les patients âgés présentant des épisodes atriaux rapides (>170/mn >6mn) (AHRE) et des facteurs de risque cliniques d’AVC, l’anticoagulation avec edoxaban à la dose approuvée pour la FA ne réduit pas un résultat composite d’AVC, d’embolie systémique ou de décès cardiovasculaire.
Comme prévu, l’anticoagulation augmente les saignements majeurs. Le taux d’AVC était faible avec et sans anticoagulation.
Sur la base de ces résultats, les patients avec AHRE doivent être traités sans anticoagulation jusqu’à ce que la fibrillation auriculaire soit diagnostiquée par ECG.

Budapest CRT Upgrade : Chez les patients atteints d’IC à FE réduite avec une stimulo-dépendance importante et, en stimulation VD, un complexe QRS stimulé large, la mise en place d’une re-synchronisation (CRT-D)  par rapport à une stimulation conventionnelle (DAI uniquement) réduit les hospitalisations pour IC  et la mortalité toutes causes confondues et s’accompagne d’une amélioration du remodelage inverse du VG par rapport à un DAI seul.
Dans l’ensemble, les patients IC à FE réduite bénéficiant d’une stimulation conventionnelle droite doivent être strictement suivis dans la pratique clinique. Pour ceux présentant une stimulation VD intermittente ou permanente, une re-synchronisation doit être effectuée immédiatement sans reporter la procédure à une date ultérieure afin d’éviter ou de réduire le risque d’événements indésirables.

STOPDAPT-3 La stratégie sans aspirine comparée à la stratégie DAPT ne montre pas de supériorité pour les saignements majeurs dans le mois suivant une ACT, et est associée à un signal suggérant un excès d’événements coronaires. La double antiagrégation plaquettaire doit demeurer la stratégie standard au moins 1 mois après l’implantation du stent coronaire.

ADVENT démontre, dans le traitement de la FA paroxystique, que l’innocuité et l’efficacité de l’électroporation ne sont pas inférieures à l’ablation thermique (RF ou Cryo).
Les délais de procédure sont nettement plus courts.
Moins de sténoses des veines pulmonaires avec l’électroporation qu’avec l’ablation thermique.

CASTLE HTx : L’ablation de la FA est-elle possible en cas d’insuffisance cardiaque terminale ?
Pouvons-nous réduire la charge de la FA ?
La fonction ventriculaire gauche s’améliorera-t-elle ?
L’ablation de FA est sûre et efficace chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque terminale.
L’ablation de la FA doit être considérée comme faisant partie des options de traitement standard chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque avancée.
L’ablation de la FA a des effets bénéfiques sur la mortalité et prolonge la durée de vie jusqu’à la nécessité d’interventions chirurgicales type greffe.

DANPACE II : La stimulation atriale est-elle néfaste ? La réduction de la stimulation auriculaire chez les patients atteints d’une maladie du sinus ne réduit pas l’incidence de la fibrillation auriculaire.
La programmation d’une fréquence de base à 40 bpm sans stimulation asservie est associée à un risque accru de syncope/presyncope.

ONCO DVT Study : Chez les patients cancéreux présentant une TVP distale isolée, le traitement par edoxaban pendant 12 mois est supérieur à une durée de 3 mois sur un critère composite : TEV symptomatique récurrente ou décès lié à la TEV.

STEP-HFpEF trial : Amélioration fonctionnelle significative et réduction de poids chez les patients IC à FEVG préservée, obèses et non diabétiques, sous sémaglutide, un analogue du GLP1, à dose élevée.

 Maxime Guenoun

© Fotoflash – Fotolia




Actu-sondage : Été 2023, que faites-vous ?

Les beaux jours s’installent, annonçant les vacances pour bon nombre d’entre nous.
Et vous, comment voyez-vous votre été ? Si vous cherchez un remplaçant, avez-vous pensé à consulter la plateforme CardioLink ?


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© Amedeoemaja /depositphotos




Délais de rendez-vous : les ophtalmos toujours en progrès

Depuis 2019, le SNOF réalise une étude annuelle avec le CSA pour recueillir des données objectives. D’autres statistiques permettent également de confirmer les bons résultats de la spécialité en matière d’amélioration des délais de rendez-vous.


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En décembre dernier, le SNOF annonçait une nette amélioration des délais de rendez-vous dont la médiane est passée entre 2019 et 2022 :

  • de 43 à 30 jours pour les rendez-vous pris par téléphone ;
  • de 42 à 26 jours pour les rendez-vous pris par internet (34 jours pour les cardiologues sur Doctolib).

Le SNOF se félicite de voir ainsi diminuer de 13 jours le délai médian des prises de rendez-vous par téléphone, qui devient inférieur à un mois. L’amélioration est encore meilleure sur internet : les délais se sont améliorés de 38 % et la proportion des premiers rendez-vous obtenus est passée à 25 % (+3 % vs 2021). De plus, 10 % des rendez-vous sont donnés dans un délai de moins de 4 jours, y compris pour des demandes non urgentes (2 jours par internet).

L’objectif est d’arriver à un délai médian de 15 jours (25 jours en moyenne). Ce délai permet en effet à la population de ne pas ressentir une difficulté à obtenir un rendez-vous.

Le travail aidé fait la différence

Par ailleurs, une enquête parue dans Marianne en septembre 2022 montre que l’ophtalmologie, longtemps mauvaise élève de la classe en matière de délais de rendez-vous, se situe désormais au milieu des autres spécialités. Cette progression est à mettre au crédit du recours au travail aidé qui a permis de diminuer les délais et n’est pas encore assez utilisé par les autres spécialités.

Des pôles libéraux pour mailler le territoire

Afin de continuer à améliorer la prise en charge des patients, notamment dans les zones sous-dotées, le SNOF propose de développer le concept de pôle d’ophtalmologie qui comprendrait un cabinet principal de groupe avec des sites secondaires pour compléter une offre insuffisante dans certaines zones. Cela permettrait également de développer l’offre en orthoptie, encore insuffisante, et d’attirer de nouveaux médecins en proposant une diversification des parcours et une montée en puissance plus rapide.

Les sites secondaires peuvent s’implanter sur de nouveaux sites ou dans le cabinet déjà existant d’un ophtalmologiste partant à la retraite ou encore au sein d’une MSP, d’un ISPIC ou d’un hôpital de proximité.

Cette évolution est nécessaire car la population de ces zones est souvent plus âgée et moins mobile. Elle consulte plus tard, avec des pathologies plus avancées qui nécessite une prise en charge en présentiel.

Nathalie Zenou

Regardez l’interview du Dr Thierry Bour, président du SNOF (20’) 


Interview vidéo

© Peshkova – Depositphotos




Le rapport Charges et produits de la Cnam est disponible

Le conseil de la Caisse nationale d’Assurance-maladie (CNAM) a publié son rapport annuel dans lequel sont formulées des propositions de formuler des propositions destinées à améliorer l’efficience et la qualité du système de santé.


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Publié chaque année, le rapport « Charges et produits » permet à la caisse nationale d’Assurance-maladie (CNAM) de formuler des propositions pour respecter les objectifs de dépenses d’assurance-maladie et garantir le maintien d’un système de santé solidaire, performant et soutenable.

La Cnam travaille à partir d’analyses réalisées sur l’évolution des dépenses et des pratiques, et en s’appuyant sur les recommandations françaises et internationales. Son rapport annuel éclaire les politiques de santé ainsi que les débats se déroulant chaque automne dans le cadre de l’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Le rapport charges et produits 2023 prévoit la réalisation de 1,265 milliard d’euros (Md€) d’économies en 2024, dans un contexte de sortie de crise et d’amorce de rétablissement des comptes de l’Assurance-maladie dont le déficit est attendu à 8,2 Md€ en 2023.

La prévention et la prise en charge de certaines pathologies sont abordées de manière spécifique, dont celles de l’insuffisance cardiaque.

Vous trouverez une présentation du rapport dans le n°453 de la revue Le Cardiologue à paraître début septembre.

Nathalie Zenou

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Une filière dédiée pour améliorer la prise en charge de l’insuffisance cardiaque

A Saint-Denis (93), le centre cardiologique du Nord a mis en place une filière dédiée pour mieux prendre en charge les patients insuffisants cardiaques.


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Présentation par le Dr Thierry Laperche.

Le centre cardiologique du Nord (CCN) est un établissement hospitalier libéral indépendant créé en 1973, il y a tout juste 50 ans. Une quarantaine de cardiologues y travaillent à temps plein. Le centre accueille également des praticiens spécialistes ayant des activités en connexion avec la cardiologie (chirurgie vasculaire et cardiaque, anesthésie, radiologie, médecine nucléaire, endocrinologie, diabétologie, pneumologie, néphrologie, angiologie et neurologie). Le CCN dispose également d’un centre de réadaptation accessible en SSR et en ambulatoire.

Répondre à l’afflux des patients IC

Comme dans de nombreux autres établissements, l’insuffisance cardiaque est un problème fréquent, responsable d’environ 750 hospitalisations par an au CCN avec une durée moyenne de séjour proche de 5 jours. Pour faire face à cet afflux souvent non programmé, le centre a mis en place une filière dédiée dont l’objectif est d’améliorer le suivi des patients pour diminuer le nombre d’hospitalisations et de ré-hospitalisations. Chaque patient doit être pris en charge rapidement et de manière optimale, qu’il soit hospitalisé ou non.

Une filière complète

Pour cela, le centre dispose, outre ses lits d’hospitalisation conventionnelle ou en SSR :

  • d’un hôpital de jour où peuvent se faire ou bien des bilans de suivi des insuffisants cardiaques, ou bien une cure de diurétiques IV,
  • de liens contractualisés avec la fondation Santé Service, acteur très impliqué dans l’hospitalisation à domicile (HAD), ce qui permet aux insuffisants cardiaques décompensés un retour précoce à domicile avec poursuite des diurétiques IV ou de recevoir des injections de Ferinject à domicile,
  • d’un service de consultations sans rendez-vous où, outre la prise en charge des patients en phase de décompensation débutante ou avérée, des titrations sont également réalisées (une infirmière dédiée est actuellement en phase de formation),
  • de facilités pour orienter les insuffisants cardiaques vers de la réadaptation si possible en ambulatoire grâce à son établissement SSR,
  • d’un suivi de certains patients par télésurveillance (sous la responsabilité des praticiens et non du centre),
  • et surtout d’une coordinatrice d’insuffisance cardiaque, qui fait le lien entre l’hôpital et la ville, en relation avec les médecins généralistes, les infirmières, les EHPAD et les patients, mais qui est également impliquée dans l’annonce au patient de sa pathologie et dans l’éducation thérapeutique faite aux patients et à ses proches.

Des partenaires institutionnels

Pour assurer le fonctionnement de la filière, le CCN a noué différents partenariats :

  • l’ARS Ile-de-France finance une partie du poste de la coordinatrice d’insuffisance cardiaque, en espérant que ce financement pourra être pérenne,
  • la CPAM de Seine Saint-Denis a délégué un technicien au sein du CCN pour faciliter l’organisation du retour à domicile des patients, via la prise de rendez-vous auprès des professionnels de santé impliqués dans le suivi des insuffisants cardiaques, ce dans le cadre du programme PRADO,
  • la fondation Santé Service assure la prise en charge en HAD des patients. Un projet est en cours de structuration pour que les patients décompensés qui se présentent aux consultations sans rendez-vous puissent être pris en charge immédiatement en HAD, si leur état le permet, sans passer par l’hospitalisation conventionnelle,
  • la CPTS de Saint-Denis, à l’initiative du CCN, déploie progressivement un parcours de soins dédié à l’insuffisance cardiaque (avec médecin généraliste, kinésithérapeute, diététicien et IDE). En outre la CPTS a contractualisé un partenariat avec le réseau RESICARD, pour développer au sein de la ville l’éducation thérapeutique chez l’insuffisant cardiaque.

Coordination Nathalie Zenou


Contact : Dr Thierry Laperche


En savoir plus sur le CCN

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Cumul emploi-retraites : un décret qui apporte plus de questions que de réponses

Le montant des revenus jusqu’auquel les médecins cumulant emploi et retraite sont exonérés de cotisations CARMF est enfin connu, mais trop de questions demeurent sans réponse.


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Le décret fixant le plafond des revenus permettant aux médecins libéraux de cumuler emploi et retraite tout en bénéficiant de l’exonération des cotisations CARMF est paru au Journal Officiel du 24 juin 2023.

Le montant du plafond de revenus annuels (BNC) pour bénéficier de cette exonération est fixé à 80 000 €. Toutefois de nombreuses inconnues demeurent :

  • Le décret est publié pour l’année 2023. Que se passera-t-il l’année prochaine ?
  • L’année des revenus à retenir n’est pas précisée : s’il s’agit de l’année n-2, comme c’est habituellement le cas pour la complémentaire CARMF et l’ASV, la mesure proposée aura un effet très mitigé puisqu’il ne sera pas possible de revenir sur les chiffres de 2021. Il serait plus pertinent de considérer les revenus de 2023, ce qui permettrait aux médecins proches du seuil de choisir d’adapter ou non leur rythme de travail.
  • L’Etat ne semble pas prévoir de compensation de l’exonération pour la complémentaire CARMF et l’ASV, ce qui laisserait présager d’une hausse des cotisations à terme pour compenser le manque à gagner des organisations.

Nous attendons donc des précisions dans les jours qui viennent. La CARMF devrait revenir vers les médecins concernés par cette nouvelle disposition pour procéder, le cas échéant, au remboursement des cotisations déjà versées.

Nathalie Zenou

Données générales

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Médicaments essentiels : bientôt 450 molécules « made in France »

La production d’une cinquantaine de médicaments essentiels va être relocalisée, dont la moitié dans les semaines qui viennent. En tout, 450 molécules sont concernées.


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Les projets de relocalisation des 50 médicaments prioritaires concernent la matière première, le produit fini, ou même les deux. Pour atteindre cet objectif, l’Etat soutient huit nouveaux projets de relocalisation via France 2030, représentant un investissement total de plus de 160 millions d’euros. Les laboratoires concernés sont Interor, Seqens, EuroAPI, Aguettant, Skypharma, Ethypharm, GSK et Benta Lyon.

Un guichet pour la relocalisation

De plus un guichet destiné à faciliter et encourager la relocalisation des médicaments essentiels devrait être ouvert prochainement. L’objectif en est double :

  • soutenir les projets d’extension de capacité et de relocalisation ;
  • financer la mise au point de procédés de production innovants et décarbonés pour renforcer notre compétitivité.

Une première enveloppe de 50 millions d’euros permettra de soutenir les premiers projets.

Les molécules concernées

Les molécules en cours de relocalisation ou d’augmentation des capacités sont la ciprofloxacine, le paracétamol, la morphine, le fentanyl, le propofol, le midazolam, le diazépam, le clonazépam, le rocuronium, le cisatracurium, le suxamethonium, l’adrénaline, la noradrénaline, le méthylprednisolone, l’esoméprazole, le furosémide, le clopidogrel, le salbutamol, le topotecan, le melphalan, le busulfan, la fludarabine, le paclitaxel et l’oxaliplatine.

Par ailleurs, le président Macron souhaite élargir la relocalisation des médicaments au niveau européen à travers le PIEEC (projet important d’intérêt commun européen) santé.

Nathalie Zenou

Vous pouvez consulter les éléments communiqués par le ministère de la Santé et de la Prévention


Gestion des pénuries


Listes des médicaments essentiels

Données générales

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VivaTech 2023 : la technologie plus haut, plus loin, plus fort… y compris en santé

Viva Technology est le plus grand événement européen dédié aux start-up et à la Tech : plus de 120 000 visiteurs sont attendus, qui rencontreront les quelques 13 000 exposants lors des 4 jours du salon.


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Leaders de la tech, de grands groupes, des acteurs publics et des investisseurs du monde entier sont rassemblés cette semaine pour découvrir les innovations technologiques proposant des solutions innovantes pour répondre aux défis actuels. L’objectif est notamment de permettre aux start-ups de trouver des investisseurs qui leur permettront de se développer.

La santé constitue depuis toujours l’un des grands secteurs d’activité présents à VivaTech. Près de 240 start-ups seront présentes, parmi lesquelles 3 start-ups incubées par le CNRS :

  • One Biosciences qui développe de nouveaux médicaments de précision grâce à une nouvelle approche utilisant l’intelligence artificielle,
  • Resolve Stroke qui améliore la prise en charge des patients en rendant accessible l’imagerie médicale haute définition
  • Mablink Bioscience qui invente des bio médicaments pour lutter contre le cancer.

Par ailleurs, pour la première fois, un village dédié à la santé féminine (« FemTech » – Female Technology) a été installé au cœur de VivaTech. Il héberge des solutions abordant des sujets comme le bien-être féminin, la santé menstruelle, la reproduction et la contraception, la grossesse et l’allaitement, la santé mentale, etc.

De plus, 4 conférences dédiées à la santé auront lieu vendredi 16 et samedi 17 :

  • L’IA et les données au service de la prévention sanitaire : vers une médecine sans médecin ? : L’utilisation de l’intelligence artificielle et des données offrent des capacités infinies en matière de prévention sanitaire, mais quels sont les risques soulevés ? En termes d’éthique et de responsabilité ?
  • Première rencontre avec Miroki/Miroka : Enchanted Tools souhaite améliorer l’expérience des professionnels de santé en introduisant des robots pour les aider dans leurs tâches quotidiennes.
  • Augmenter l’activité physique chez les adolescents : Le point sur le projet Sport & Jeunesse, un groupe de travail dédié à la mise en mouvement des jeunes grâce à l’innovation. La session rappellera les objectifs du projet, les avancées majeures du groupe de travail et présentera les lauréats de l’appel à projets.
  • Le personnel soignant augmenté : Le futur de la santé – German Bionic propose une innovation destinée à prévenir le mal de dos chez les professionnels de santé et faciliter le quotidien des soignants.

Enfin, certaines annonces ont déjà été faites :

  • Le laboratoire Sanofi mise sur l’intelligence artificielle et la science des données pour accélérer les percées scientifiques au service des patients
  • le président Emmanuel Macron a profité de sa visite au salon pour annoncer que l’Etat investira 500 millions d’euros pour développer l’intelligence artificielle.

Nathalie Zenou

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Les nouveaux visages de votre syndicat : Patrick Montant

Le Dr Montant a 45 ans. Il exerce en Haute-Savoie, après avoir réalisé sa formation à l’université catholique de Louvain (Belgique). Il a notamment effectué 2 années de recherche en imagerie au sein de l’équipe des Professeurs Jean-Louis Vanoverschelde et Bernhard Gerber. .


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1) Quelle cardiologie pratiquez-vous ?

Je suis avant tout cardiologue généraliste au sein d’un cabinet de groupe. S’y ajoute une activité de praticien hospitalier à temps partiel me permettant un contact aux patients hospitalisés, des astreintes, et une activité technique d’imagerie cardiaque qui représente une forme de sous-spécialité (écho de stress et IRM).

2) Quel est votre mission au sein du SNC ?

J’ai l’honneur d’avoir repris le poste de président du syndicat des cardiologues de Haute-Savoie depuis juin 2022. Je me suis ensuite naturellement porté candidat pour intégrer l’assemblée générale et le conseil d’administration du syndicat national.

3) Comment voyez-vous votre action à venir ? Quels sont vos projets ?

A court terme, j’ai déterminé trois axes de travail :

  • renforcer les liens entre cardiologues du département, par des réunions de groupe, par des soirées scientifiques et par la constitution du premier groupe GAP du département avec l’aide si précieuse de l’UFCV/FormatCœur ;
  • sensibiliser les cardiologues, notamment la plus jeune génération, sur l’intense activité syndicale nationale, et en particulier sur les combats menés pour défendre notre profession ;
  • favoriser l’installation en libéral des jeunes consœurs et confrères.

A moyen terme, j’espère participer à des rapprochements interdépartementaux au sein de la région Auvergne Rhône-Alpes.

Au niveau national, je souhaite participer à la collaboration interrégionale, et peu à peu à m’impliquer dans certaines commissions de travail. Dans cette attente, le syndicat national, et le Dr Thierry Garban en particulier, m’ont fait l’honneur de me faire confiance pour coordonner le projet ESS Cardio+ en Auvergne Rhône-Alpes. Il s’agit d’un projet expérimental piloté par le syndicat avec constitution d’équipes infirmières mobiles capables de réaliser un bilan cardiologique complet, y compris échocardiographique, sur site (domicile, Ehpad, etc.), pour des patients difficiles à mobiliser en zone de désert médical. Ce bilan est interprété à distance par un cardiologue. C’est une solution innovante et prometteuse pour maintenir l’accès aux soins pour tous et sur tout le territoire. S’y ajoutera une prise en charge coordonnée sous forme de parcours de soins, avec interventions d’IPA.

4) Quel serait l’avenir idéal de la cardiologie selon vous ?

Je suis convaincu que le mode de pratique du cardiologue libéral ne peut plus être le mode exercé jusqu’alors et qu’il faut s’ouvrir à de nouvelles méthodes de travail, en particulier la délégation de tâches, le travail coordonné et les outils numériques. Au-delà, de ne jamais perdre de vue l’essentiel : le plus précieux que nous puissions donner à un patient est notre disponibilité et notre bienveillance.

Nathalie Zenou

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Que doit savoir le cardiologue de l’intelligence artificielle ?

Qu’il nous soit permis de réaliser une prédiction :
l’intelligence artificielle (IA) va révolutionner la pratique de la médecine dès demain.


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Soyons-en certains. La révolution est en marche et il n’existe pas un aspect de la médecine qui va échapper à cette révolution.

Le diagnostic et en particulier le diagnostic radiologique est/sera dans peu de temps systématiquement assisté par une analyse réalisée par une intelligence artificielle. La radiographie du poumon et le scanner thoraco-abdominal seront préinterprétés par une IA radiologique qui proposera une interprétation des anomalies observées, et qui sera ensuite validée par un radiologue.

Une partie de l’analyse réalisée sera produite directement par l’IA et ne relèvera pas de la compréhension humaine (l’analyse pronostique en niveau de gris par exemple pour un scanner thoracique est très difficile à comprendre pour un humain).

Les interprétations de l’IA validée par le radiologue

Le métier du radiologue consistera à valider le compte rendu final qui sera correct 9 fois sur 10 et à corriger (rarement) les erreurs grossières d’interprétation de l’IA.

Par construction, l’IA restera peu performante lorsque la maladie est très rare.
Les ECG seront interprétés par des IA dédiées. C’est déjà le cas actuellement et des modifications peu importantes des ECG ou peu visibles à l’œil nu attireront l’attention de l’IA qui améliorera ainsi le diagnostic cardiologique.

L’échocardiographie sera interprétée par une IA en première intention. Les boucles seront acquises par des manipulateurs échographistes et seront interprétées en première intention par l’IA et validées ensuite par le cardiologue.

Ceci sera particulièrement intéressant pour les échographies fœtales. Identifier les risques d’anomalies cardiaques d’un fœtus par une IA analysant des coupes cardiaques réalisées par un non spécialiste est un projet qui est quasiment abouti en France.

Les prélèvements anatomopathologiques sont déjà stockés sous forme numérique. Ils sont ou seront lus sous cette forme par une IA dédiée qui formulera le diagnostic et le pronostic de manière aussi performante que les meilleurs anatomopathologistes experts dans leur domaine.

Il faut nous adapter à cette révolution et bien la comprendre pour nous y préparer.
Il était donc logique de consacrer un numéro de CardioHebdo à cette nouvelle approche.

Serge Sarzotti

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Les nouveaux visages de votre syndicat : Marius Popescu

A la rencontre des nouveaux membres du Conseil d’administration du syndicat : le Dr Marius Popescu (CPTS Montreuil – ESSC IDF)


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Le Dr Popescu a 40 ans. Il exerce depuis 2016 en cabinet de ville à Montreuil (région parisienne) et promeut l’exercice coordonné.

1) Quelle cardiologie pratiquez-vous ?

J’exerce la cardiologie non-invasive, la majorité de mon activité représente la consultation et j’ai une activité de tests d’ischémie (écho d’effort, écho de stress) en établissement.

2) Quel est votre mission au sein du SNC ?

Ayant une expérience dans le domaine des CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé), j’ai été missionné pour la partager avec les cardiologues libéraux. Je suis membre fondateur de la CPTS de Montreuil et je fais partir de l’ESSC (équipe de soins spécialisée en cardiologie coordonnées par le Dr Patrick Assyag).

La CPTS et l’ESS sont des dispositifs qui permettent au cardiologue de ville d’améliorer le parcours de soins notamment dans l’insuffisance cardiaque et aussi de réaliser des actions de prévention cardiovasculaire et de dépistage rapide.

Pourquoi un engagement syndical ? et pourquoi un engagement syndical au sein du SNC ?

Être syndiqué c’est avant tout trouver du soutien lorsque l’on en a besoin. C’est aussi l’opportunité de faire des rencontres, de participer à des échanges aussi constructifs qu’intéressants. Le monde est en constante évolution et l’évolution est de plus en plus rapide. Le syndicat accompagne ces mutations.

Je voudrais partager avec mes confrères cardiologues, surtout les plus jeunes, l’intérêt de garder dans l’avenir un syndicat fort et moderne.

Comment voyez-vous votre action à venir ? Quels sont vos projets ?

Le principal enjeu actuel est l’accès aux soins de nos patients. Sans un bon ratio professionnels de santé / patients, on ne pourra pas résoudre les difficultés mais on peut l’améliorer en favorisant une médecine du bon sens, notamment en nous coordonnant mieux. 

En étroite collaboration avec la CPTS de Montreuil et l’ESSC Ile de France, je vais entamer plusieurs actions sur mon territoire dans le domaine du parcours de soins de l’insuffisance cardiaque, le développement de la téléexpertise et une meilleure intégration des outils numériques.

Quel serait l’avenir idéal de la cardiologie selon vous ?

Après six années de pratique en ville, j’ai appris que les patients ont besoin d’échanger davantage avec le médecin pour mieux comprendre leur maladie. Les patients qui comprennent leur maladie l’acceptent mieux adhèrent mieux à leur traitement.

Le développement des outils de diagnostic rapide, l’utilisation de l’intelligence artificielle et l’éducation des patients à l’utilisation des appareils médicaux connectés seront certainement l’avenir de la cardiologie.

Si j’avais une baguette magique, le patient entrerait dans mon cabinet en ayant lui-même réalisé toutes ses explorations et mon rôle d’expert serait d’établir le diagnostic et de définir la « feuille de route » humaine.

Nathalie Zenou

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Invitation à la remise des Trophées Outil’IC

Assistez en direct à la remise des Trophées Outil’IC qui se tiendra en ligne le vendredi 12 mai prochain de 12h15 à 14h00, en présence de Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de l’Assurance-maladie.


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Selon l’Assurance-maladie, l’insuffisance cardiaque toucherait 2,3 % de la population française adulte et 10 % des personnes de plus 70 ans, soit plus d’un million de personnes. Chaque année, plus de 160 000 personnes sont hospitalisées pour une insuffisance cardiaque et plus de 70 000 décès sont associés à cette pathologie dont la prise en charge constitue un enjeu majeur tant pour les personnes concernées que pour le système de santé.

Afin de soutenir le développement d’initiatives dans le domaine de l’insuffisance cardiaque, le CNPCV et les organisations qui le composent ont créé les trophées de l’insuffisance cardiaque baptisées « les Trophées Outil’IC ». 

Organisé avec le soutien de la Cnam, ce concours est destiné à valoriser et à promouvoir les initiatives portées par les professionnels de santé français et à améliorer le suivi et les prises en charge de l’insuffisance cardiaque.

Les trophées seront remis aux 10 lauréats le 12 mai.

Assister à la cérémonie, en ligne ou directement dans les locaux de la CNAM, est l’occasion de mieux connaître les lauréats, d’échanger avec eux et de découvrir comment leurs outils peuvent vous aider dans votre pratique quotidienne.

Les dix lauréats sélectionnés ont bénéficié d’un accompagnement pour soutenir la diffusion de leurs initiatives qui ont été réparties selon cinq axes thématiques :

  • Santé publique :
    – Détection des patients ne se connaissant pas – CPTS Bray-Bresle (Neufchâtel-en-Bray)
  • Parcours et Numérique en santé :
    – FILEAS – Hôpital Sainte-Muse (Toulon)
  • Nouveaux métiers et Formation :
    – CECICS – CHU Henri-Mondor (Créteil)
    – PIC et PAC – Hôpitaux de Chartes
  • Relation patients/proches :
    – Consultation d’annonce – CHU Le Kremlin-Bicêtre
  • Innovations médicales et organisationnelles :
    – HADENFER – CHU de Poitiers
    – HAD Diurétique – CHU Henri-Mondor (Créteil)
    – DOBU HAD – Hospices Civils de Lyon
    – HELP-IC – CHU de Grenoble
    – HDJ Diurétique – CHRU de Nancy

Ensemble, les cardiologues et l’ensemble des soignants peuvent améliorer la prévention de l’insuffisance cardiaque et la prise en charge des patients qui en sont atteints.


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Les revalorisations prévues par le règlement arbitral : synthèse pour le cardiologue

Le règlement arbitral a été remis aux ministres chargés de la Santé et de la Sécurité sociale le 24 avril. Il prévoit notamment une revalorisation du tarif des consultations.


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Selon le dossier de presse, aucune des revalorisations prévues par le règlement arbitral n’est subordonnée à un engagement territorial.

Des tarifs en hausse de 1,5€

Cette revalorisation s’applique :

  • aux consultations et visites de référence des médecins généralistes qui passent de 25 € à 26,5 € (de 30 € à 31,5 € pour les enfants de moins de 6 ans) ;
  • aux consultations des autres spécialistes de secteur 1, de secteur 2 OPTAM, ou lorsque ces consultations sont réalisées à tarif opposable, qui passent de 30 € à 31,5 € (association d’actes) ;
  • pour les consultations spécifiques au cabinet du cardiologue (donc la CSC) ;
  • à l’avis ponctuel de consultant, et donc l’APC qui passe de 55 € à 56,5 € ;
  • aux consultations complexes qui passent de 46 € à 47,5 €.

Les revalorisations des tarifs des honoraires et rémunérations entreront en vigueur au plus tôt 6 mois après l’approbation de ces dispositions par le ministre de la santé.

Accès aux soins des plus fragiles

Afin de faciliter l’accès de tous à un médecin traitant, il est créé une consultation initiale d’inscription en tant que médecin traitant pour les personnes en affection de longue durée (ALD) sans médecin traitant, valorisée 60 €.

Par ailleurs, le règlement arbitral prévoit l’augmentation du forfait patient médecin traitant de 42 € à 46 € pour les personnes en ALD de moins de 80 ans et pour les personnes de plus de 80 ans sans ALD Comme ce forfait est versé sur une base annuelle, il ne prendra effet qu’à partir de 2024.

Enfin, le nombre de visites très complexes des médecins traitants aux patients en soins palliatifs, est déplafonné (elles étaient jusqu’à présent limitées à 4 visites par année civile).

Nathalie Zenou

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Les nouveaux visages de votre syndicat : Fanny Douna

A la rencontre des nouveaux membres du Conseil d’administration du syndicat : le Dr Fanny Douna, en charge de la Commission « Femmes »


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Le Dr Fanny Douna a 44 ans. Elle travaille en libéral dans le centre-ville de Toulouse, moitié en cabinet (4 cardiologues), moitié en clinique au sein d’une SCM de 10 cardiologues dont elle assure la gérance. Son activité comprend de la cardiologie générale adulte avec des explorations non invasives, notamment des échocardiographies de stress. Elle est également formée en vasculaire et en polygraphie nocturne.

Quel est votre mission au sein du SNC ?

Je suis membre du CA et trésorière de la branche Occitanie du Syndicat depuis quelques années. Au national depuis janvier, j’ai la charge de la nouvelle commission « Femmes », avec la chance d’avoir carte blanche pour la mettre en œuvre et définir ses actions futures.

Pourquoi un engagement syndical ? et pourquoi un engagement syndical au sein du SNC ?

Nous avons la chance d’exercer un très beau métier. Notre spécialité est très riche intellectuellement. Pour continuer à effectuer notre métier avec plaisir, il me semble indispensable de s’engager et de prendre position concernant nos pratiques professionnelles, d’être acteurs à part entière de l’évolution de la cardiologie. Cela nécessite de savoir ce que les pouvoirs publics préparent et de faire circuler l’information. Beaucoup de cardiologues ne s’y intéressent pas ou peu au risque de subir des évolutions imposées.

Le SNC mène une réflexion riche dans ce domaine avec des échanges nombreux et sur différents sujets. Les membres du conseil d’administration et du bureau sont accessibles. Ils peuvent avoir des visions parfois différentes selon leurs pratiques. Nous échangeons énormément. Je regrette en revanche que la gent féminine n’y soit que faiblement représentée !

Comment voyez-vous votre action à venir ? Quels sont vos projets ?

J’aimerais que les jeunes cardiologues soient plus sensibilisés aux actions du SNC et participent davantage aux réflexions sur la cardiologie de demain dont ils seront les premiers acteurs. Nous avons déjà mené dans ma région des actions auprès des internes et des chefs de clinique pour leur présenter la pratique libérale et le SNC. J’aimerais aussi que des consœurs cardiologues me rejoignent au sein du syndicat car nous constituons une proportion non négligeable de la profession !

Si vous aviez une baguette magique, quel serait l’avenir idéal pour la cardiologie ?

Dans un monde utopique, je souhaiterais exercer sans avoir besoin de jouer à Tétris® avec un agenda surchargé pour y caser les contraintes administratives et recevoir des patients urgents en prenant le temps nécessaire pour les évaluer correctement, le tout en travaillant en parfaite harmonie avec les différents intervenants médicaux, paramédicaux et administratifs !

Dans ce monde, les instances prendraient en considération notre statut et valoriserait notre travail comme il le mérite. Cela passe par une revalorisation des actes corrélée à l’inflation (ce qui permettrait de revaloriser les salaires de notre personnel qui travaille d’arrache-pied et de moderniser nos outils de travail) ; la possibilité de cumuler les actes quand cela semble nécessaire pour gagner un temps diagnostique précieux ; et, enfin, la possibilité de sanctionner les patients qui n’honorent pas les rendez-vous et nous font perdre un temps médical précieux.

Nous faisons un métier passionnant, enrichissant humainement et intellectuellement. L’idéal serait de continuer à le faire le plus sereinement possible dans l’intérêt de nos patients et dans le respect de nos valeurs.

Nathalie Zenou

© Fanny Douna




Changer de spécialité en cours de carrière : la procédure à suivre

Initialement prévue pour début 2021, la possibilité de changer de spécialité est entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Les conditions à remplir et la procédure avaient été précisées dans un arrêté publié en avril 2022.


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Les candidats à la reconversion doivent avoir exercé pendant au moins 3 ans à temps plein pour pouvoir candidater dans un autre DES, ou 1 an à temps plein pour pouvoir candidater à une option au sein de leur DES d’origine (ou à une formation transversale).

Le candidat choisira une seule université et une spécialité et enverra son dossier au plus tard le 30 avril. Celui-ci devra comprendre différentes pièces « permettant d’évaluer les connaissances et les compétences du candidat ainsi que son projet professionnel » (CV, lettre de motivation, justificatifs de formations complémentaires, DU ou DIU).

Les commissions régionales de coordination des 44 spécialités examineront les dossiers avant de rendre un avis écrit. Composées d’universitaires et de médecins hospitaliers, ces commissions tiendront compte du projet professionnel du candidat ainsi que de ses aptitudes et compétences acquises.  

Un quota sera fixé chaque année précisant le nombre de postes réservés aux médecins en reconversion, par discipline et par CHU. Une liste complémentaire sera établie, classée par ordre de mérite.

Une fois admis, les candidats suivront un parcours similaire à celui d’un interne : conventionnement avec un CHU de rattachement, contrat de formation… leur formation pourra néanmoins être aménagée pour tenir compte de leurs expériences antérieures.

Chaque année, 600 à 800 médecins demandent à changer de spécialité. En 2016, l’Ordre avait donné un avis favorable pour 68 % des dossiers. Les généralistes sont les principaux demandeurs, qui souhaitent se consacrer exclusivement à une spécialité qui constitue déjà une grande partie de leur exercice, par exemple la gynécologie, la pédiatrie ou la psychiatrie.

Nathalie Zenou

Modalités d’accès des médecins en exercice au troisième cycle des études de médecine :


Consulter l’arrêté du 25 avril 2022

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Les nouveaux visages de votre syndicat : François Diévart

Le conseil d’administration du syndicat national des cardiologues a accueilli 13 nouveaux membres à l’occasion de son renouvellement en janvier dernier. Nous publierons les portraits de chacun d’entre eux au fil de l’eau : qui sont-ils ? Comment et pourquoi se sont-ils engagés dans l’action syndicale ? Comment voient-ils la cardiologie de demain ?… Faites leur connaissance !


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Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle François Diévart. Après un internat à Lille, un clinicat à Paris, je me suis installé en pratique libérale exclusive à Dunkerque en 1990 au sein d’un groupe de 6 cardiologues qui s’est dissout en 2004 pour mésentente de certains de ses membres (c’est aussi cela la pratique libérale…).

J’exerce depuis en collaboration avec un de mes ex-associés, sans contrat spécifique, mais avec une excellente entente, notamment d’alternance des secrétariats et des vacances et en excellente entente avec plusieurs cardiologues de ville, notamment dans la gestion des examens complémentaires.

J’exerce la cardiologie générale et interventionnelle coronaire, cette dernière comme praticien libéral au centre hospitalier de Dunkerque. J’ai trois domaines de prédilection, la prévention cardiovasculaire, la maladie coronaire et l’insuffisance cardiaque.

Quel est votre mission au sein du SNC ?

Si je n’ai intégré le conseil d’administration du SNC que depuis cette année, je collabore étroitement avec le syndicat depuis au moins deux ans, notamment dans des cellules de réflexion et surtout de communication autour de la revue Le Cardiologue et de la lettre numérique hebdomadaire CardioHebdo. Pour cette dernière, tous les mardis matins à 8h00 nous avons une réunion des divers membres impliqués dans l’élaboration de ces deux revues, permettant de décrypter et analyser l’actualité syndicale de notre spécialité.

En tant que président du comité scientifique du CNCF, je fais aussi le lien entre ces deux instances majeures de la cardiologie libérale, actuellement en coordonnant la rubrique CNCF dans la revue Le Cardiologue, mais en réfléchissant aux actions communes futures.

Pourquoi un engagement syndical ? et pourquoi un engagement syndical au sein du SNC ?

Comme membre des conseils d’administration de la Société française de cardiologie, du CNCF et du SNC, j’ai pu amplement constater que les réflexions y sont différentes et que ces trois branches de la cardiologie sont nécessaires et complémentaires pour la qualité et à la valorisation de notre exercice. De toute évidence, les intérêts spécifiques de la cardiologie libérale ne sont pleinement défendus que par le SNC, ce qui justifie mon engagement en son sein. Je pense que la cardiologie libérale, par la liberté d’action qu’elle donne encore aux praticiens reste un socle de la pratique médicale en France.

Comment voyez-vous votre action à venir ? Quels sont vos projets ?

La cardiologie, comme la médecine en général, est confrontée à de nombreux défis qui justifient une réflexion spécifique du SNC, mais aussi au sein du CNCF et de la SFC :

  • un défi organisationnel avec la nécessité d’agir en équipe. Si l’objectif final est simple, offrir la prise en charge la mieux adaptée à un patient donné, les défis sont complexes : Comment construire une équipe ? Par la bonne entente ? Par des liens contractuels ? Par l’exercice dans une structure commune ? Et alors salarié du privé ou libéral exclusif ? Quel service offrir dans un périmètre territorial donné ?
  • un défi lié à l’arrivée massive du numérique, comme les objets connectés et l’intelligence artificielle par exemple, en phase avancée d’évaluation. Elle va probablement profondément modifier nos pratiques. Comment utiliser ces outils tout en gardant l’esprit libéral et sans dépendre des sociétés commerciales gérant ces outils ? Comment concevoir la pratique quotidienne face au patient singulier devenu un « objet connecté entrant dans des algorithmes » ?
  • un défi démographique avec un grand nombre de cardiologues de plus de 60 ans et en parallèle l’arrivée de nombreux jeunes qui n’ont potentiellement pas la même façon de concevoir leur exercice que les plus anciens. Je pense que c’est à ces derniers d’offrir les moyens et outils permettant aux plus jeunes de maintenir une cardiologie libérale de qualité.
  • un défi informationnel et de formation, car la quantité ne remplace pas la qualité : le haut débit d’information parait inversement proportionnel à la qualité. Comment accéder à l’information réellement pertinente et donc comment trier cette information ? C’est probablement par le développement d’outils de formation qu’il faudra agir et toutes les composantes de la cardiologie doivent marcher de façon unie et complémentaire sur ce point. On pourrait ajouter à ce défi le suivant : le désengagement progressif des laboratoires pharmaceutiques du financement de la formation. Cela laisse entendre que la formation pourrait être moins orientée vers les intérêts plus spécifiques de l’industrie, mais aussi qu’elle se raréfiera sauf si les médecins envisagent qu’il est absolument nécessaire de prendre en main eux-mêmes leur formation.

Mon engagement dans les diverses structures de la cardiologie a pour objectif de réfléchir aux façons de répondre à ces défis et à agir.

Quel serait l’avenir idéal de la cardiologie selon vous ? Je vous donne une baguette magique, que faites-vous ?

Avoir le temps, avoir la formation, notamment communicationnelle, avoir l’équipe et le plateau technique, avoir la convivialité avec les divers correspondants afin que le cardiologue puisse être une sorte de chef d’orchestre dont le patient serait l’auditeur d’une sonate qui serait celle de sa prise en charge la mieux adaptée.

© DR




Les nouveaux visages de votre syndicat : Olivier de Saunière

Le conseil d’administration du syndicat national des cardiologues a accueilli 13 nouveaux membres à l’occasion de son renouvellement en janvier dernier. Nous publierons les portraits de chacun d’entre eux au fil de l’eau : qui sont-ils ? Comment et pourquoi se sont-ils engagés dans l’action syndicale ? Comment voient-ils la cardiologie de demain ?… Faites leur connaissance !


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Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis le Dr olivier de Saunière. J’ai 47 ans. Je suis cardiologue en cabinet de ville à Roanne.

Quelle cardiologie pratiquez-vous ?
Je suis cardiologue généraliste. Je pratique en majorité la consultation, mais mes domaines d’expertise sont la prévention cardiovasculaire et l’imagerie cardiaque non invasive, notamment le scanner cardiaque que je pratique à l’hôpital.

Quel est votre mission au sein du SNC ?
Vincent Pradeau m’a proposé d’être l’un de ses vice-présidents. Je débute dans cette mission, je ferai mon maximum pour améliorer les conditions de travail des cardiologues libéraux tout en gardant à l’esprit que nous devons rester au service de nos patients, nous avons une responsabilité dans l’accès aux soins et l’organisation du système de santé. Nous vivons des moments critiques et c’est aux médecins d’être force de proposition.

Pourquoi un engagement syndical ? Et pourquoi un engagement syndical au sein du SNC ?
La difficulté d’accès des patients de mon territoire m’a poussé à réfléchir à la réorganisation de ma pratique. J’ai souhaité devenir actif face à ce problème. Grâce à Jean-Pierre Binon qui m’a contacté dans le cadre d’un parcours de soins d’insuffisance cardiaque auquel nous avions fortement contribué localement, je me suis intéressé aux actions du SNC. La dynamique enclenchée sous la présidence de Marc Villacèque m’a séduit. Il m’a permis de participer à de nombreux projets (innov’cardio, recommandations HAS, groupes de réflexions, création d’un GAP…). Je suis satisfait du travail accompli, j’y ai pris beaucoup de plaisir, j’ai rencontré des cardiologues investis.

Comment voyez-vous votre action à venir ? Quels sont vos projets ?
Etant cardiologue généraliste de ville moyenne, je souhaite valoriser auprès des cardiologues et des internes cette activité passionnante, clinique, humaine, efficace et de qualité. En tant qu’ancien chef de clinique, praticien hospitalier, chef de service, je connais les avantages et les inconvénients du système hospitalier (surtout depuis les 35 heures et la T2A !). C’est la médecine libérale qui pourra sauver l’hôpital et le système de santé.

Je pense qu’il est nécessaire de créer des groupements libéraux locaux pour pouvoir donner une médecine de qualité, un accès à des soins performants dans les territoires. Télémédecine, tests d’effort, imagerie, éducation thérapeutique, rééducation cardiaque, formation des professionnels de santé, tout cela doit pouvoir se faire en ville au sein de groupements. Ce sont ces types de centres répartis sur tout le territoire que j’ai envie de promouvoir au sein du SNC.

Plus généralement, je souhaite défendre l’idée qu’une meilleure organisation doit pouvoir rendre son efficience au système de santé. A chacun son expertise : aux CHU, la médecine de pointe et la recherche ; aux CH, les patients relevant de l’hospitalisation (déstabilisation sévère, patients complexes) ; aux cliniques, les activités interventionnelles ; aux cardiologues de ville, les urgences non vitales, le dépistage, les actes ambulatoires ; aux infirmières de consultation spécialisées (après formation spécifique et protocole avec le cardiologue), le suivi et la prévention cardiovasculaire.

Quel serait l’avenir idéal de la cardiologie selon vous ? (je vous donne une baguette magique, que faites-vous ?)
Je crois que je viens de répondre à votre question. Mais avec du bon sens, de la volonté, de la persuasion, de la pédagogie, je suis persuadé que le pire peut être évité. En ces temps incertains pour la médecine libérale, l’idéal serait que chaque cardiologue s’investisse pour une cardiologie responsable, efficace et de qualité.

© de Saunière




Changer de méthode : la recommandation 2023 du Think Tank Economie Santé

Créé en 2011 au sein du groupe Les Echos-Le Parisien, le Think Tank Économie Santé est un groupe de réflexion sur l’économie de la santé. Il publie chaque année une recommandation concrète et pragmatique.


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Une meilleure santé, un réel accès aux soins et à la prévention pour tous et une optimisation des dépenses, tels sont les objectifs des experts membres du Think Tank. Médecins, acteurs institutionnels, enseignants, industriels, responsables syndicaux… tous sont acteurs du système de santé. La diversité de leurs profils garantit l’indépendance et l’originalité de leur réflexion.

Un appel à changer de méthode

Partant du constat que les méthodes précédentes ont échoué, la recommandation 2023 du Think Tank Économie Santé en propose une nouvelle « pour impliquer et responsabiliser simultanément et globalement tous les acteurs de santé sur chaque territoire avec un financement dédié, en marquant une rupture ».

Marquer une rupture

Transformer le système, c’est faire en sorte que travaillent main dans la main et au sein de chaque territoire, tous les acteurs qu’ils soient professionnels de santé (ville et hôpital, public et privé, médecins et « paramédicaux », travailleurs sociaux, etc.) ou travaillant pour les pouvoirs publics (ministère de la santé et ses directions, des agences régionales de santé (ARS), Assurance-maladie).

Cela suppose de :

  1. Redonner du sens en clarifiant les objectifs, en renforçant l’attractivité des métiers, en renouvelant le management et en alliant technocratie et pragmatisme.
  2. Créer des « coalitions de santé territoriales », en impliquant et en responsabilisant les parties prenantes avec un financement dédié et une obligation de résultat.
  3. Former mieux et impliquer les parlementaires.


Découvrir les recommandations 2023 du Think Tank

Recommandations des années précédentes

  • Prévention en santé – Créer un choc de cohérence et d’efficacité au plus près des citoyens en clarifiant le partage des responsabilités.
  • La prospective en santé en France.
  • Réformer la gouvernance du système de santé.
  • Huit préconisations pour améliorer la pertinence en santé.
  • Mobilisons l’innovation pour réduire les inégalités de santé.


Consulter les articles et les recommandations du Think Tank

© Everythingposs




Épreuve d’effort en cabinet, attention !

Une épreuve d’effort (EE) est associée à un risque d’événements indésirables mortels estimés < 0,01 %, et un risque d’événements nécessitant une intervention médicale < 0,2 %. Toutefois, malgré cette incidence très faible, une observation stricte des contre-indications, des critères d’arrêt et des conditions de réalisation sont nécessaires.

Dr Dany-Michel Marcadet (Paris)


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Les tests peuvent être réalisés en dehors des établissements de santé à la condition UNIQUE et non NEGOCIABLE de respecter strictement les recommandations de la Société Française de Cardiologie (1) suivantes  :

  • Le laboratoire d’épreuve d’effort doit comprendre : soit une unité de soins intensifs cardiaques, soit avoir la possibilité de transférer rapidement le patient vers une unité de soins intensifs cardiaques dans un autre centre médical. Dans ce dernier cas, la salle d’urgence dédiée doit être équipée du matériel nécessaire à la réanimation cardiaque à effectuer en attendant le transfert du patient.
    Il doit posséder le matériel suivant : un téléphone pour appeler les secours ; une source d’oxygène ; un système d’aspiration prêt à l’emploi ; un ou plusieurs ergomètres ; un enregistreur d’électrocardiogrammes (ECG) à 12 dérivations avec surveillance permanente du tracé (au moins trois dérivations simultanées) ; un dispositif de mesure de la pression artérielle (PA) et un chariot d’urgence avec un défibrillateur.
  • Avant l’EE, le patient doit recevoir une information orale, notamment sur les avantages, les risques et les alternatives possibles à l’examen, en plus des informations écrites sur le formulaire de consentement qui doit être signé et inclus dans le dossier du patient (voir modèle sur sfcardio.fr), conformément à l’articleL1111-2 du code de la santé publique.
  • L’EE doit être menée sous la responsabilité d’un cardiologue. Pendant une EE ou EEVO2, le laboratoire doit être en mesure d’assurer une réanimation cardiaque effectuée par le cardiologue avec l’aide d’un assistant qualifié (technicien, paramédical ou médecin), formé régulièrement en EE, EEVO2 et aux gestes d’urgence (attestation de formation de niveau 1 en gestes et soins d’urgence).

Des conséquences au non-respect des recommandations

Il est donc absolument prohibé de réaliser un test d’effort seul dans son cabinet, il faut être deux au minimum. Le nom respect de ces recommandations expose bien entendu à de lourdes sanctions en cas d’incident qui serait alors systématiquement considéré comme fautif.

Il est hautement souhaitable de le faire dans des structures médicales de groupe ou ces conditions de sécurité peuvent être beaucoup plus facilement mises en place.

(1) French Society of Cardiology guidelines on exercise tests (part 1): Methods and interpretation.  Marcadet DM, Pavy B, Bosser G, Claudot F, Corone S, Douard H, Iliou MC, Vergès-Patois B, Amedro P, Le Tourneau T, Cueff C, Avedian T, Solal AC, Carré F. Arch Cardiovasc Dis. 2018 Dec;111(12):782-90. Epub 2018 Aug 6. PMID: 30093254.

© Wavebreakmedia




Qui veut la peau de la télésurveillance en cardiologie ?

Le passage de la télésurveillance dans le droit commun s’accompagne d’une diminution des forfaits pour la télésurveillance de l’insuffisance cardiaque et des pacemakers. Au risque de remettre en question son utilisation.


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La télésurveillance (TS) a été lancée en 2017 à travers l’expérimentation ETAPES (expérimentations de télémédecine pour l’amélioration des parcours en santé) qui a permis sa prise en charge dérogatoire dans cinq pathologies : le diabète, l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale, l’insuffisance respiratoire et la surveillance des prothèses cardiaques.

La TS de l’insuffisance cardiaque concerne aujourd’hui 18I000 patients (moins de 1I000 pour les autres pathologies). Plusieurs études démontrent qu’avec des alertes bien faites, on peut éviter les hospitalisations et augmenter l’espérance de vie des patients.

ETAPES : partage des tâches et des forfaits

Dans le cadre d’ETAPES, un forfait était alloué à l’équipe soignante en cardiologie et à l’industriel, celui-ci se chargeant de la formation des patients pour la prise en main du dispositif et de la gestion des pré-alertes. Les forfaits s’élevaient à 170I€ pour la TS de l’insuffisance cardiaque et 65I€ pour celle des pacemakers (PM) sur six mois.

Le droit commun : travailler plus pour gagner moins

Le programme ETAPES arrivant à son terme, les négociations sont en cours pour définir les modalités du passage de la TS dans le droit commun et son utilisation pour le suivi de l’ensemble des pathologies. Or, pour la cardiologie, la proposition actuelle comporte notamment la diminution des forfaits (168I€ pour la télésurveillance de l’IC et 60I€ pour celle des pacemakers), une augmentation des tâches administratives (facturation mensuelle et non plus semestrielle, soit six fois plus de factures à faire puis à traiter) et un transfert de tâches des industriels vers les équipes soignantes qui seraient désormais chargées de gérer le paramétrage du dispositif, la formation du patient au dispositif et la gestion des événements artéfactuels et des pré-alertes.

Des conséquences prévisibles

Plusieurs scénarios se profilent :

  • la diminution de la TS ou sa reprise par des structures qui suivront les patients et traiteront les données hors hexagone, favorisant une médecine low costI;
  • la nécessité de convoquer plus souvent les patients et donc de diminuer l’offre de soins disponible, dans un contexte de pénurie des soignants.

L’industriel historique de la télésurveillance, Air Liquide, a déjà annoncé sa décision de quitter le marché français, laissant la place aux start-ups condamnées à faire du chiffre et du volume pour asseoir leur pérennité, parfois au détriment de la qualité.

Face à cette situation, le SNC avec le CNPCV, le groupe d’insuffisance cardiaque de la SFC et les association de patients, se sont mobilisés et ont écrit plusieurs courriers au président de la République, à la Première ministre ainsi qu’au ministre de la Santé. Ceux-ci demeurent sans réponse.

Nous voulions croire en la promesse d’une France à la pointe de la technologie en santé. La potion est amère.

Nathalie Zenou

© RessMaster




Qu’est-ce qu’un règlement arbitral ?

Les négociations conventionnelles ayant échoué, la solution du règlement arbitral s’impose. De quoi s’agit-il ?


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Le code de la Sécurité sociale prévoit qu’en cas de rupture des négociations préalables à l’élaboration d’une convention ou d’opposition à la nouvelle convention, un arbitre arrête un projet de convention ou d’accord dans le respect du cadre financier pluriannuel des dépenses de santé (article L162-14-2 du Code de la Sécurité Sociale).

Ce règlement arbitral est pris pour une durée de cinq ans. Toutefois les partenaires conventionnels doivent engager de nouvelles négociations dans les deux ans.

A quoi sert le règlement arbitral ?

En l’absence de convention, le règlement arbitral assure le remboursement des assurés sociaux. S’il ne reprend pas forcément la convention en cours, c’est souvent le cas. Il peut également mettre en œuvre des mesures proposées par la convention refusée par les syndicats.

Quel est le rôle de l’arbitre ?

A compter de sa prise de fonction, l’arbitre désigné a trois mois pour transmettre un projet de règlement arbitral. Au cours de ce délai, il rencontre et entend les représentants de l’assurance maladie et des syndicats représentatifs mais il peut se passer de leur accord. En revanche, les ministres chargés de la Santé et de la Sécurité sociale doivent approuver le règlement arbitral.

Qui sera l’arbitre ?

Désignée avant le début des négociations, Annick Morel est inspectrice générale honoraire des affaires sociales (IGAS). Elle a présidé la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) et le Haut-conseil pour l’Avenir de l’Assurance-maladie (HCAAM). Les syndicats avaient accepté sa nomination proposée par la Cnam.

Et si je ne veux pas du règlement arbitral ?

Comme pour la convention, si vous ne souhaitez pas être concerné par le cadre imposé par le règlement arbitral, vous pourrez adresser un courrier dans ce sens à votre caisse primaire d’Assurance-maladie (CPAM). Attention, cela revient à vous déconventionner.

Nathalie Zenou

© RessMaster




Les infirmiers, ça s’en va et ça ne revient pas

Selon une enquête du Comité d’entente des formations infirmières et cadres (Cefiec), un tiers des étudiants entrés en instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) en 2019 n’a pas été diplômé en juillet 2022.

Avec cette seconde enquête du genre, le Cefiec entend disposer de données objectives pour comprendre notamment les ruptures de parcours. On note que la moitié seulement des IFSI y ont répondu.

Fatale première année

Les chiffres recueillis montrent une déperdition entre la première et la deuxième année, puisque 18,5I% des inscrits en première année en 2021 n’étaient plus présents en deuxième année, dont 12,95I% de suspensions (interruption, exclusion…) et, 5,20I% de redoublements.

Niveau trop élevé et manque d’encadrement

Selon le Cefiec, cet abandon peut avoir plusieurs causes, parfois cumulées, par exemple la différence de niveau entre le niveau des étudiants à la sortie du lycée et celui attendu en première année d’IFSI et la méconnaissance du métier d’infirmier.
Il apparaît que beaucoup d’étudiants ne disposent pas des compétences nécessaires pour procéder aux analyses des situations cliniques qui leur sont présentées. Le Cefiec pointe également du doigt les défauts d’encadrement rapportés par les élèves pendant les stages.

Plusieurs pistes sont proposées pour remédier à la situation

  • Mieux faire connaître le métier et les études d’infirmier grâce à un partenariat entre les enseignants et les formateurs IFSI, l’organisation de journées portes ouvertes et la nomination d’étudiants « ambassadeurs ».
  • Mettre en place un dispositif de pré-rentrée pour effectuer une remise à niveau en cas de niveau scolaire insuffisant.
  • Imaginer des dispositifs du type « cordées de la réussite » afin de favoriser la transmission entre étudiants.
  • Mieux accompagner les étudiants pendant leur scolarité, avec notamment une lutte contre la précarité et un meilleur accès aux soins.

Nathalie Zenou

© Depositedhar




Le Syndicat National des Cardiologues (SNC)

En 1949, le visionnaire Pr Camille Lian déposait les statuts du Syndicat national des médecins spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux (SNSMCV) alors que la spécialité n’existait pas encore… Près de 75 ans plus tard et avec plusieurs beaux succès à son actif, le Syndicat national des cardiologues est le seul syndicat à défendre uniquement les intérêts des cardiologues libéraux grâce à un projet structurant et porté vers l’avenir.

A lire également :

Les clés d’une organisations socioprofessionnelle optimisée

Les présidents du SNC depuis 1949

 

Bientôt 75 ans !

Ce n’est qu’en janvier 1957 que la cardiologie est reconnue comme une spécialité à part entière, avec la publication au Journal Officiel de la liste des CES ouvrant droit à une qualification de spécialiste. Jusqu’alors, seules 11 spécialités médicales étaient reconnues : la chirurgie générale, l’ophtalmologie, l’otorhinolaryngologie, la biologie médicale, l’électroradiothérapie, la stomatologie, la gynécologie/obstétrique, la dermatovénéréologie, la phtisiologie, la neurologie et la psychiatrie. 

Le dépôt des statuts du Syndicat national des médecins spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux par le professeur Camille Lian dès janvier 1949 revêt un caractère visionnaire à double titre dans la mesure où il fédérait les médecins spécialistes des maladies du cœur tout en élargissant
leurs compétences aux maladies vasculaires.
En octobre 1990, le syndicat se dote d’une filiale FMC par la création de l’Union nationale de formation continue et d’évaluation et médecine cardiovasculaire (UFCV). L’UFCV est aujourd’hui le principal organisme national de formation cardiovasculaire en France.

En juin 2019, le syndicat change de nom et devient le Syndicat national des cardiologues (SNC).

Missions du SNC

Le SNC regroupe les syndicats départementaux ou régionaux régulièrement constitués. Il peut également recevoir directement l’adhésion individuelle de cardiologues exerçant dans les départements où il n’existe pas de syndicat local.

Le SNC fédère les cardiologues libéraux (y compris ceux travaillant dans des établissements) français. Il a pour missions et objectifs : 

de défendre par tous les moyens appropriés les intérêts professionnels, matériels et moraux des médecins spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux ;

  • de coordonner et susciter l’action des syndicats locaux et catégoriels ; 
  • de représenter les cardiologues auprès des centrales syndicales nationales ; 
  • éventuellement d’échanger directement avec les pouvoirs publics et les organismes de couverture sociale sur toutes les questions concernant les cardiologues ;
  • de diffuser les informations auprès de ses adhérents ;
  • d’être garant de la formation médicale continue et de l’évaluation des pratiques en cardiologie.

Depuis sa création, le syndicat a remporté quelques belles victoires, par exemple la reconnaissance médicotechnique de la spécialité par la mise en place d’une nomenclature propre ou encore la création d’une cotation spécifique pour les cardiologues (la CSC). Il a également permis la diffusion de l’innovation technologique dans le secteur libéral en demandant à plusieurs reprises un changement des règles d’autorisations (coronarographie, défibrillateur automatique implantable…).

Un projet structurant tourné vers l’avenir

Le projet porté par le syndicat depuis 2020 repose sur 3 piliers :

1. L’innovation technologique

Le suivi de l’innovation passe par une veille active portant sur tous les domaines impliquant la technologie :

  • les progrès et les innovations techniques pures, y compris ceux impliquant l’intelligence artificielle ;
  • la coordination entre professionnels de santé et l’accès à des soins plus adaptés pour les patients (ex. : téléconsultation, téléexpertise) ;
  • la formation et l’amélioration des pratiques professionnelles.

2. L’expertise scientifique et médicale

L’expertise passe par la formation initiale et continue sans oublier un certain « compagnonnage » : stage des internes de cardiologie en médecine libérale, programmes de formation de qualité et pertinents, échanges avec d’autres spécialités… 

Le syndicat entend prendre toute sa place dans les domaines de la formation et de l’évaluation des pratiques professionnelles, notamment dans le cadre de la recertification. Le travail portant sur la pertinence des actes doit également être poursuivi et amplifié, car il constitue le principal garant du maintien d’une rémunération acceptable.

3. La responsabilité populationnelle

La responsabilité populationnelle a pour objectif premier de faciliter l’accès aux soins en cardiologie sans remettre en cause la liberté d’installation ou l’accès au médecin traitant. Elle favorise pour cela la pertinence des soins et des parcours : consultations avancées pour mieux couvrir les territoires où l’installation de cardiologues est difficile, temps quotidien dédié aux soins non programmés afin d’éviter un recours inutile et couteux aux urgences hospitalières.

La responsabilité populationnelle implique également de prendre en considération l’ensemble des habitants d’un territoire pour améliorer leur niveau de santé tout en respectant au mieux le cadre de vie de chacun. Elle nécessite la mise en place d’outils d’information et d’éducation thérapeutique.

L’organisation des soins sur un territoire doit s’adapter aux spécificités de celui-ci et évoluer vers un exercice regroupé, coordonné, en premier lieu avec le médecin généraliste mais pas seulement, pour contribuer à améliorer la prise en charge des patients. Elle peut s’appuyer sur des structures comme les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les Équipes de soins spécialisés (ESS). La délégation de tâches sous la responsabilité du cardiologue doit aider à dégager du « temps médecin ».

Outils et partenariats

Le journal Le Cardiologue est l’organe officiel du syndicat. Son premier numéro date de mars 1965. Distribué à environ 3 500 cardiologues, il est proposé sur abonnement en versions papier et numérique. Les anciens numéros archivés sont consultables ici  au format pdf.

Adhérant à la Fédération des spécialités médicales, le SNC est membre du Conseil national professionnel cardiovasculaire (CNPCV), créé dès 2007 avec la Société Française de Cardiologie (SFC). Ce conseil comprend également des membres du Collège national des cardiologues français (CNCF) et du Collège national des cardiologues des hôpitaux (CNCH).

© Rawpixel/depositphotos

Les clés d’une organisation socioprofessionnelle optimisée

  • UNE AMÉLIORATION DE LA COORDINATION en lien avec les médecins généralistes.
  • UN TRANSFERT D’ACTIVITÉ, sous la responsabilité du médecin cardiologue, vers les infirmières en pratiques avancées ou les assistants médicaux techniques en y incorporant l’éducation thérapeutique.
  • UNE DÉLÉGATION DE TÂCHES.

Les présidents du SNC depuis 1949

  • Pr Camille Lian de janvier 1949 à mars 1967.
  • Dr Henri Kaufmann de mars 1967 à janvier 1978.
  • Dr Claude Bergogne de janvier 1978 à janvier 1984.
  • Dr Henri Lafont de janvier 1984 à juin 1987.
  • Dr Claude Bergogne de juin 1987 à mars 1990.
  • Dr Yves Decalf de mars 1990 à janvier 1993.
  • Dr Jean-Paul Letouzey de janvier 1993 à février 1996.
  • Dr Bernard Dupont de février 1996 à janvier 1999.
  • Dr Christian Aviérinos de janvier 1999 à août 2006.
  • Dr Jean-François Thébaut d’août 2006 à janvier 2011.
  • Dr Christian Ziccarelli de janvier 2011 à janvier 2014.
  • Dr Éric Perchicot de janvier 2014 à janvier 2017.
  • Dr Jean-Pierre Binon de janvier 2017 à février 2020.
  • Dr Marc Villacèque de janvier 2020 à février 2023
  • Dr Vincent Pradeau depuis janvier 2023



Rendre du temps au médecin… ou pas

Quinze mesures pour réduire les tâches administratives des médecins ou le miroir aux alouettes ?


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Rendre du temps médical aux médecins figurait parmi les priorités du ministre François Braun qui a donc présenté 15 mesures destinées à réduire leurs tâches administratives et regroupées en 5 axes :

  • faire des certificats médicaux obligatoires l’exception ;
  • transmission des pièces justificatives par les médecins libéraux à l’Assurance-maladie : « vers le zéro papier » ;
  • faciliter la gestion administrative des patients en affections de longue durée (ALD) : « limiter les sollicitations inutiles pour les médecins libéraux » ;
  • intégrer les outils du numérique en santé dans la pratique quotidienne des médecins ;
  • fluidifier les relations entre l’Assurance-maladie et les médecins libéraux.


Cliquez ici pour accéder aux détails des mesures

Des réactions mitigées

Les syndicats ont accueilli l’annonce avec circonspection. De nombreuses mesures parmi celles présentées existent déjà mais ne sont pas appliquées, comme par exemple la fin des certificats pour le sport qui nécessitent un vrai travail auprès des acteurs concernés.

Quant à d’autres, comme la dématérialisation, elles ne sont pas de nature à faire gagner du temps au médecin qui devra toujours saisir les informations demandées, mais sur un formulaire en ligne – avec un outil chronophage et plus ou moins simple d’utilisation en lieu et place d’un document papier.

Des mesures absentes

Certains regrettent l’absence de mesures plus significatives telles que l’auto&déclaration des arrêts de travail très courts, la fin des prescriptions médicales de transport, des lits médicalisés ou encore de certains soins infirmiers comme la toilette.

Nathalie Zenou

© Kraken Images




Vincent Pradeau, président du Syndicat des cardiologues

Nouvellement élu président du Syndicat national des cardiologues, Vincent Pradeau nous présente sa vision de l’avenir de la profession.


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Vincent Pradeau, qui êtes-vous ?

J’ai 53 ans, je suis marié. Mon épouse est médecin urgentiste, praticienne hospitalière au CHU de Bordeaux et nous avons trois enfants de 25, 23 et 19 ans.  Je suis périgourdin d’origine, j’ai grandi à Limoges où j’ai fait mes études de médecine. Je suis bordelais d’adoption depuis mai 1994, début de mon internat, et viscéralement girondin de cœur et d’esprit.

Quel cardiologue êtes-vous ?

Je suis installé depuis 2003 dans la métropole bordelaise sur la rive droite de la Garonne dans un cabinet plurispécialiste de quatre cardiologues et une endocrinologue-diabétologue. Je fais des consultations avancées dans une maison pluriprofessionnelle dans l’entre-deux-mers à Langoiran, patrie d’Alain Giresse. Nous sommes membres des deux CPTS qui nous sont géographiquement proches.

J’ai une activité de cardiologie générale avec une forte inclinaison pour l’imagerie, la prise en charge en ville de l’insuffisance cardiaque et la prévention cardiovasculaire. Nous partageons avec un autre cabinet de cardiologie, un plateau technique non invasif complet sur la polyclinique Bordeaux Rive Droite, membre du groupe régional GBNA Santé.

Quel syndicaliste êtes-vous ?

J’ai toujours eu des engagements transversaux : de délégué de classe à représentant au conseil d’administration de mon lycée, de représentant des internes de cardiologie au CHU de Bordeaux puis à celui des chefs de clinique de cardiologie jusqu’à la présence au sein du bureau de l’Amicale des cardiologues de Bordeaux et d’Aquitaine (ACBA) qui est notre organisme de formation régional.

C’est assez naturellement que je me suis rapproché du syndicat régional des cardiologues à l’époque de la seule Aquitaine. Les premières rencontres avec Joël Ohayon avant mon installation n’ont pas été nécessairement des plus faciles, mais il est rapidement devenu mon mentor syndical, m’amenant avec lui comme délégué à l’assemblée générale annuelle du syndicat national pour la première fois en 2006 ou 2007, le plus souvent en compagnie de Georges Fel qui a également joué un rôle important dans l’apprentissage du padawan syndicaliste que j’étais. Le président d’alors était Jean-François Thébaut. Sa maîtrise des arcanes de l’organisation du système de santé ainsi que sa vision humaniste et organisationnelle des soins m’ont fasciné.

J’ai été élu pour la première fois au conseil d’administration du SNC sous la présidence d’Eric Perchicot (2014) et c’est à Jean-Pierre Binon que je dois d’être entré au bureau en 2016.

Soutenir la candidature de Marc Villacèque en 2020 était une évidence. La campagne a été violente, l’élection difficile mais je pense que cette difficulté nous a soudés autour de lui et permis d’affronter moins de deux mois après l’élection le tsunami qu’a été la pandémie. Être son secrétaire général dans ces conditions difficiles a été pour moi une incroyable expérience humaine, et voir dans ces conditions le nombre d’adhérents, ne pas s’effondrer et repartir à la hausse est vraiment une récompense. Cela ne crée bien sûr que des devoirs à la nouvelle équipe.

Quelle est votre analyse du contexte actuel ?

Cette nouvelle mandature avec un conseil d’administration renouvelé et une équipe dynamique déjà mobilisée s’ouvre dans un contexte global chargé : une guerre à l’est de l’Europe avec des risques de déstabilisation globale à chaque instant ; une crise énergétique qui lui est en partie liée et fait peser des contraintes économiques importantes qui n’épargneront pas les cardiologues ; un cycle inflationniste en cours, inédit depuis plus de 40 ans… Cela met à mal la rémunération des cardiologues autant que les budgets sociaux.

Le contexte social est également électrique sur le plan social avec une forte mobilisation contre la réforme des retraites dans un contexte post-Covid où s’impose une transformation radicale du rapport au travail dans la société.

Pour ce qui est du domaine de la santé, les négociations conventionnelles en cours sont plus que difficiles, guidées en filigrane par les contraintes budgétaires. La politique de la santé se décide manifestement plus à Matignon et à Bercy qu’au ministère de la Santé ou à la CNAMTS. Il n’est pas exclu que ces négociations achoppent et que nous nous retrouvions dans quelques semaines sous le régime d’un règlement arbitral qui peut vite devenir arbitraire.

Les cardiologues prennent leur part de ces négociations et leur force de proposition est reconnue. Plusieurs de nos représentants sont présents au sein des délégations d’Avenir Spé et de la CSMF. Je tiens ici à particulièrement souligner le leadership de Marc Villacèque en la matière. S’il a quitté la présidence du SNC, Marc demeure au sein de l’équipe de l’équipe dirigeante pour porter haut la parole de notre syndicat, notamment auprès de la CNAMTS.

Président, quelle sera votre action ?

C’est fidèle à l’impulsion que Marc a donnée depuis trois ans que je souhaite poursuivre la transformation de notre structure vers un syndicat de service. Nous conservons donc les Innov’Cardio pour continuer de mettre à disposition de tous les cardiologues, quelle que soit leur modalité d’exercice, les outils pratiques organisationnels, techniques, réglementaires et financiers qui facillitent l’exercice du quotidien. C’est dans cette optique que nous sommes heureux d’accueillir au CA Thierry Laperche (CCN) et Jean-Luc Banos (Pays Basque) qui nous apporterons leur expérience de structures très intégrées regroupant de nombreux cardiologues au sein d’une même entité.

La mise en place effective des équipes de soins spécialisés constitue un enjeu majeur des prochains mois, avec le déploiement des ESS  Cardio+ dans le cadre d’un article 51  porté par le syndicat et coordonnée par Thiery Garban dans quatre régions. Ce projet recourt à des modalités innovantes de télémédecine pour donner accès à des soins cardiologiques à des patients non mobilisables. Parallèlement à cette expérimentation, nous allons élaborer un kit ESS clé en main. Jean-Baptiste Caillard coordonnera ce projet compte tenu de son expertise dans ce domaine et son expérience de président d’URPS.

Dimitri Stepowski animera la dynamique commission numérique qui continuera à défricher et tester pour chacun les outils de demain destinés à faciliter le quotidien et nous aider à mieux appréhender la télémédecine.

La révision en cours de la CCAM est autre sujet vital. Celle-ci n’a pas été faite depuis 2005. Un travail gigantesque de classement de hiérarchisation des 180 actes de cardiologie est en cours. Arnaud Lazarus, cardiologue rythmologue et membre de notre CA, est à la tête du comité en charge de ce travail. Le calendrier de la révision court jusqu’en 2024. Il s’agit de la mère des batailles, notamment en termes de valorisation des actes nouveaux mais aussi du maintien d’un niveau de rémunération correcte des actes techniques du quotidien, en premier lieu desquels l’échographie cardiaque.

La commissions interventionnelle coordonnée par Patrick Joly va également avoir une feuille de route chargée avec les travaux qui s’ouvrent avec l’HAS sur le passage dans le droit commun des autorisations pour le TAVI, avec une première échéance au 1er avril. Ces travaux sont conduits en coordination avec les autres structures du Conseil national professionnel de cardiologie.

Un autre dossier majeur des prochains mois est la problématique de l’accessibilité pour les cardiologues libéraux à l’imagerie de coupe. C’est un élément qui devient incontournable avec la création de de la filière de spécialistes en imagerie dans la maquette du DES. Il est impératif que nous arrivions à trouver des accords gagnant-gagnant avec nos collègues radiologues, que ce soit durant la formation initiale, la formation continue, l’accès aux machines et les modèles économiques qui en découlent.

La formation va également être un axe essentiel de la politique du syndicat dans les années qui viennent. On ne peut que louer le dévouement et l’engagement de Pierre Marette au sein de FormatCœur. Yves-Michel Florès y poursuivra son action avec notamment la pérennisation des GAP (groupes d’analyse des pratiques professionnelles), le positionnement pour la formation de maîtrise de stage universitaire et la poursuite et l’intensification des formations thématiques socioprofessionnelle.

Dans le cadre plus large de la future certification périodique, il paraît important de rassembler toutes les forces vives portés par les organismes professionnels des cardiologues afin de mettre en place des formations communes pertinentes de qualité et ne pas laisser le champ libre qu’à des structures à visée purement commerciale. Nous travaillons en confiance dans cette optique avec la présidente de l’ODP2C, Dominique Guedj-Meynier, et Stéphane Lafitte, représentant de la formation au Conseil national professionnel de cardiologie.

C’est fort de cette collaboration sur le thème de la formation que nous poursuivrons le rapprochement avec le CNCF initié par Marc Villacèque pour constituer un pôle libéral uni et solide. Je sais pouvoir compter sur Pierre Sabouret et ses successeurs dans cette ambition.

Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec le CNP dont Bernard Iung prend la présidence.  Je tire deux enseignements de cette année à la tête de la structure fédérative de notre spécialité :

  • Lorsque vous avez dans la même pièce Christophe Leclercq, Ariel Cohen, Christophe Piot, Simon Cattan, Walid Amara, Jean-Pierre Binon, Marc Villacèque, Jean-Claude Dib, vous ne ressortez pas à la fin de la journée avec la même vision de la spécialité que celle que vous aviez le matin même. C’est dans cette dynamique qu’a été élaboré le Livre Blanc de la Cardiologie dont les 14 propositions diffusent largement au-delà dans le monde de la santé.
  • Lorsque le CNP porte une parole argumentée, avec des dossiers travaillés en amont, fort de nos différences mais avec l’intérêt de la profession comme objectif, les choses avancent beaucoup plus vite et de manière beaucoup plus efficace que lorsque les réunions se font à la dérobée, chacun de son côté, à la Porte de Montreuil, à la plaine Saint-Denis ou rue de Ségur.

Avec qui allez-vous travailler ?

Pour être efficace le syndicat doit voir un organe efficace de communication. Jean-Pierre Binon continuera bien sûr à présider Cardiologue Presse qui édite à la fois la revue Le Cardiologue et la lettre d’information électronique CardioHebdo. Nous avons la chance de compter dans notre comité rédactionnel François Diévart, Maxime Guenoun, Frédéric Fossati, Nathalie Zenou à la fois rédactrice et coordinatrice. Serge Sarzotti dont chacun apprécie au quotidien les qualités de synthèse bibliographique, nous rejoindra bientôt.

En-dehors de ces médias traditionnels, nous allons mettre encore plus l’accent sur la communication via les réseaux sociaux. Soyez tous prêt à tweeter, « linkediner », « youtuber » … pour relayer nos idées.

Et les patients ?

Le projet ne pourrait pas être complet sans la participation des patients. Jean-François Thébaut, ancien cardiologue maintenant de l’autre côté la barrière, continuera à nous apporter son expertise et sa sagacité ; nous continuerons à enrichir nos liens notamment avec les associations de patients atteints d’insuffisance cardiaque déjà associées à la lettre ouverte récente du CNP aux autorités et dans laquelle nous dénoncions les menaces sur la télésurveillance. Ce partenariat est essentiel à l’aire de la certification périodique puisqu’un volet y sera spécifiquement dédié. Il n’y a que des avantages à pratiquer la coconstructition.

Et le syndicat ?

Sur un plan plus structurel, cette mandature verra probablement notre déménagement de la rue Niepce et une réforme de nos statuts notamment quant aux modalités d’appel de cotisations. Thierry Garban, notre secrétaire général, mènera à bien cette réforme.

Patrick Joly et Marc Villacèque réactiveront la commission humanitaire que le Covid ne nous avait pas permis de développer.

De plus, je vois deux éléments essentiels pour l’avenir qui constituent des objectifs pour la fin de mandature : avoir mis en place les conditions d’un renouvellement générationnel et d’une féminisation de notre structure :

  • Nous sommes en contact avec le club des cardiologues formation et les associations d’internes notamment pour faire vivre notre plateforme de mise en contact Cardiolink.
  • J’ai donné carte blanche à Fanny Dounia pour mener un groupe de réflexion qui fera des propositions pour que nos consœurs cardiologues intègrent la gouvernance de nos structures. Elles seront d’ici peu majoritaires dans les effectifs des cardiologues et doivent participer à l’organisation professionnelle de leur avenir.

Quel message devons-nous retenir ?

La période qui s’ouvre pour le SNC va être agitée et incertaine mais c’est cela qui la rend intéressante. Une équipe motivée et renouvelée est déjà au travail. Notre seul moteur est l’action au service des cardiologues. Les jetons de présence et le ronron du plaçou[1] ne sont pas notre culture. Notre seule légitimité vient du nombre de nos adhérents, et c’est de là que nous tirons énergie. Plus nous serons nombreux, plus notre voix portera. Rejoignez-nous pour construire ensemble la cardiologie de demain !

[1] Expression limousine désignant un emploi obtenu grâce à l’entregent de quelqu’un, généralement un poste de planqué.

© DR




« Nul ne peut exercer la médecine… sans avoir été reçu docteur »

Adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale le 17 janvier, la proposition de loi de la députée Stéphanie Rist a suscité la colère des syndicats de médecins qui ont aussitôt quitté la table des négociations conventionnelles.


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C’est notamment l’article 1er de la proposition de loi qui a provoqué cette réaction. Il prévoit d’autoriser l’accès en premier recours aux IPA qui pourront également établir un primo-diagnostic et prescrire un premier traitement aux patients. Une sorte de super infirmier, pas médecin mais disposant malgré tout de ses prérogatives. L’objectif est d’en inonder le territoire.

Certes, la pratique avancée est inscrite dans la loi française depuis 2016 et le SNC est partisan du recours aux IPA en cardiologie, sous la supervision du cardiologue. Le médecin seul dispose de la formation nécessaire pour poser un diagnostic et déterminer une stratégie thérapeutique qui sera ensuite mise en œuvre par une équipe médicale et paramédicale. Formés pour suivre des patients chroniques stabilisés, les IPA n’ont pas vocation à traiter des pathologies d’urgence ni à pouvoir être consultés en premier recours.

La députée Stéphanie Rist n’a même pas attendu que l’expérimentation prévue au PLFSS 2022 ait débuté, encore moins d’en connaître le résultat. On est loin de l’engagement pris d’expérimenter avant de déployer au niveau national…

De plus, notons que la proposition de loi a été votée par une large majorité certes… 73 députés ont voté en faveur du texte et 15 se sont abstenus. On retiendra que 489 de nos élus n’ont pas jugé utile d’être présent le jour du vote…

La santé de nos concitoyens mérite mieux que la légèreté et l’inconséquence de ces élus, qui s’ajoutent à la bêtise d’une proposition élaborée pour répondre en urgence à des difficultés réelles mais dont la résolution ne pourra se trouver que dans la concertation et la collaboration de l’ensemble des acteurs.

Rétablir l’accès aux soins de tous les usagers constitue une priorité mais loin de la refondation annoncée, la proposition de loi de la députée Rist promet d’accélérer le démantèlement de l’un des piliers de notre pacte social et brade la santé de nos concitoyens.

Nathalie Zenou

© Kurhan – Fotolia




ROSP 2022 : à vos marques !

Comme tous les ans, la campagne de saisie de vos indicateurs entrant dans le cadre de la Rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) est ouverte (avec un peu de retard cette année) depuis le 10 janvier ; elle comporte toujours deux volets, l’un concernant l’organisation de votre cabinet (« forfait structure ») et l’autre concernant votre pratique clinique (« indicateurs de qualité de pratique clinique »). Vous avez jusqu’au 10 février 2023, minuit pour les remplir (au-delà de cette date, il ne sera plus possible de les saisir en ligne).


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Pour le forfait structure

Le volet 1 est dédié à l’accompagnement des cardiologues dans l’équipement du cabinet et de l’exercice coordonné et comporte quatre indicateurs (disposer d’un logiciel métier avec logiciel d’aide à la prescription médicale certifié par la HAS et compatible « DMP », d’une messagerie sécurisée de santé, valoriser la prise en charge en exercice coordonnée, affichage des horaires d’ouverture du cabinet dans un annuaire de santé).

Toutefois, au regard du déploiement progressif des structures et modes d’exercice coordonné sur le territoire (en particulier les CPTS, MSP), la CNAM a décidé que l’indicateur « valoriser la prise en charge en exercice coordonné » restera optionnel ; donc, si vous n’avez pas été en mesure de valider ce dernier au cours de l’année 2022, vous ne serez pas pénalisé sur l’atteinte du volet 1 du forfait structure et pourrez bénéficier de la rémunération dès lors que vous aurez validé les autres indicateurs socles du volet 1.

Cependant, si vous faites déjà partie d’un mode d’exercice coordonné, vous pourrez néanmoins bénéficier d’une rémunération de l’indicateur à hauteur de 120 points supplémentaires dès la validation des indicateurs socles du volet 1.

Le volet 2 du forfait structure valorise quant à lui les démarches d’appui au patient dans le parcours de soins au sein des cabinets médicaux ou en recourant à des services extérieurs (capacité à coder les données médicales, amélioration des services offerts aux patients, encadrement des étudiants en médecine, solution pour une téléconsultation sécurisée, équipements médicaux connectés) ; le déclenchement de la rémunération de ce second volet est conditionné par l’atteinte des indicateurs du premier volet.

Pour plus d’information, vous pouvez télécharger les guides méthodologiques ROSP et Forfait Structure mis à disposition sur le site amelipro.fr pour vous accompagner dans votre saisie.

Pour les indicateurs de qualité de pratique clinique

Il vous suffit de vous connecter sur votre espace pro, de cliquer dans la rubrique « Activités » sur l’onglet « Indicateurs convention médicale (ROSP) » puis de saisir les indicateurs déclaratifs. Ils sont au nombre de deux : l’indicateur 1 renseigne sur la part des patients hypertendus ayant eu au moins une MAPA ou une automesure tensionnelle dans la prise en charge de leur HTA dans l’année tandis que l’indicateur 2 porte sur la part de patients de moins de 85 ans en post infarctus du myocarde ayant un taux de LDL-cholestérol inférieur à 1 g/l.

Les autres indicateurs sont déjà préremplis : cela concerne les pathologies chroniques (traitement postinfarctus du myocarde et traitement de l’insuffisance cardiaque), les indicateurs de prévention (part des patients hypertendus sous trithérapie ayant un traitement diurétique, ayant bénéficié d’une surveillance biologique de la créatinine et de la kaliémie au cours de l’année écoulée, part des patients sous bithérapie antiagrégante plaquettaire au-delà des douze mois) et les indicateurs d’efficience (part des antihypertenseurs et des statines prescrites dans le répertoire des génériques)

Le règlement de la ROSP (versé directement par votre CPAM) devrait intervenir en deux temps : courant avril pour la partie « indicateurs de qualité de pratique clinique » et courant juin pour le « forfait structure » si les règles n’ont pas changé d’ici-là…

Frédéric Fossati

© Depositphotos




Portrait de cardiologues : le Dr Patrick Montant, Président du SNC Haute-Savoie

Le Dr Montant a succédé au Dr Sophie Chodez en juin 2022 au poste de Président du Syndicat Départemental des Cardiologues de Haute-Savoie.


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Installé dans ce département depuis 2010 après une formation réalisée à l’université catholique de Louvain (Belgique), il exerce essentiellement une activité de cardiologue généraliste, à la fois en cabinet libéral et en centre hospitalier régional public (CH Alpes-Léman). Il a toutefois une spécialité en imagerie (échocardiographie de stress et IRM cardiaque).

Principaux chiffres-clés de la Haute-Savoie

La Haute-Savoie comporte 39 cardiologues libéraux (23 cotisants cette année), soit une densité de 6,7 cardiologues / 100 000 habitants.

Défis et enjeux de la région

Cette faible densité, inférieure à la moyenne nationale, génère des délais de consultation longs de plusieurs mois et une charge de travail majeure pour les praticiens, soit deux facteurs répulsifs pour la jeune génération. La situation va s’aggraver avec de nombreux départs à venir à la retraite. Trouver des solutions à la problématique de la démographie est crucial pour maintenir une offre de soins cardiologiques suffisante et de qualité.

Nos projets pour 2023

La démographie ne permet plus au cardiologue d’aujourd’hui de travailler comme le cardiologue d’hier. Le Syndicat national s’est largement penché sur ce sujet avec les autres associations du CNPCV (CNCF, CNCH et SFC). On retrouve le résultat de ce travail dans le Livre blanc récemment publié. Sans rentrer dans les détails, je retiens la nécessité de travailler « différemment », par la coordination territoriale des prestations de soins d’une part, et par la délégation de tâche d’autre part (assistants médicaux et infirmières de pratiques avancée [IPA]).

L’ESS Cardio+

La télémédecine est également une piste importante, via des actes d’ores et déjà de droit commun (téléexpertise, télésurveillance, téléconsultation), mais également via des projets expérimentaux dont le projet d’équipes de soins spécialisées (ESS) « Cardio+ ». Il s’agit d’un projet expérimental piloté par le syndicat avec constitution d’équipes infirmières mobiles capables de réaliser un bilan cardiologique complet, y compris échocardiographique, sur site (domicile, Ehpad, etc.), pour des patients difficiles à mobiliser en zone de désert médical. Ce bilan est interprété à distance par un cardiologue. C’est une solution innovante et prometteuse pour maintenir l’accès aux soins pour tous et sur tout le territoire. S’y ajoutera la notion de prise en charge au forfait sur le long terme (parcours de soins) coordonnée par des IPA.

La région Auvergne-Rhône-Alpes m’a confié la mission de développer ce projet et ce sera pour moi et l’équipe constituée un défi majeur pour 2023 !

Gap, réunions professionnelles et aide à l’installation

J’aurai également à cœur de consolider les liens entres les cardiologues libéraux du département ainsi qu’avec les cardiologues hospitaliers, par l’organisation de réunions à thème, tant à visée scientifique que de partages d’expérience, d’être à disposition des jeunes cardiologues pour s’installer en cabinet, ou encore par la mise sur pied de groupes d’analyse de pratique (GAP). D’ailleurs, trois GAP se montent sur la région pour développer le partage d’expérience et l’évaluation des pratiques. Cela fait partie des actions menées avec l’UFCV/FormatCœur dont les formations permettent de valider le DPC.


Pour télécharger le Livre blanc


Pour en savoir plus sur l’ESS Cardio+

Pour en savoir plus sur le SNC en Haute-Savoie, contactez le Dr Patrick Montant :

Contactez le Dr Patrick Montant par mail

Nathalie Zenou

© NeydtStock / Depositphotos




Le Haut-Conseil de la Nomenclature

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Réadaptation cardiaque libérale en ambulatoire

Alors que la réadaptation cardiaque est recommandée pour les patients coronariens ou insuffisants cardiaques, seuls 30% des patients coronariens et 10 % des patients insuffisants cardiaques en bénéficient (moyennes françaises et européennes).


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Dans le Bas-Rhin, trois mois après une hospitalisation pour décompensation cardiaque, seuls 10 % des patients passent par un service de soins de réadaptation (SSR), et seulement 1 % des patients par un SSR cardiologique. C’est ce constat de sous-utilisation de la réadaptation cardiaque qui a conduit le Dr Florian Zores et ses associés à ouvrir un centre de réadaptation cardiaque ambulatoire en plein cœur de Strasbourg. Jusque-là, la capitale européenne ne recensait que deux centres de réadaptation cardiaque.

Ouverture et file active

Le centre a ouvert en janvier 2020, dans de grands locaux situés à proximité du cabinet principal des cardiologues. L’activité a été dégradée en 2020 et 2021 en raison de la crise sanitaire et se développe régulièrement depuis janvier et surtout septembre 2022. Au mois de septembre, 105 patients actifs sont suivis par l’équipe pluridisciplinaire à l’œuvre au sein du centre.

Qui prend en charge les patients ?

Outre deux salariés (secrétaire et aide-soignante), l’équipe se compose de plusieurs professionnels de santé libéraux : diététicienne, éducateur en activité physique adaptée en santé, infirmière et infirmier, infirmier en pratique avancé, kinésithérapeute, cardiologues, neurologue, hypnothérapeute et psychologues.

Qui adresse les patients au centre ?

Parmi les patients, certains sont adressés par leur médecin traitant, souvent encouragé par le retour positif des patients ayant déjà bénéficié de la prise en charge du centre, que ce soit pour insuffisance cardiaque, postinfarctus, syndrome postCovid 19. D’autres sont envoyés par leur oncologue après avoir été traités pour un cancer du sein. Certains enfin sont adressés par leur cardiologue référent. Le service de chirurgie cardiaque a désormais référencé le centre dans son livret d’accueil comme possibilité de lieu de réadaptation post-opératoire.

Comment la structure est-elle financée ?

  • CNAM – Article 51. Le centre bénéficie d’un financement lié à l’expérimentation article 51 réalisée en association avec les Drs Dany Marcadet (Paris) et Dominique Janody (Reims). Cette expérimentation a pour objectif de démontrer qu’une structure libérale ambulatoire peut faire aussi bien en matière de réadaptation cardiaque qu’un centre classique, afin de compléter l’offre de soins de réadaptation. Il s’agit d’un forfait versé pour la prise en charge des patients rentrant dans le champ de l’expérimentation.
  • Agence Régionale de Santé. L’ARS octroie une aide pour les consultations d’éducation thérapeutique.
  • Actes cotés. Les consultations médicales et les actes de la nomenclature sont cotés normalement (consultations d’inclusion et de sortie, acte de réadaptation cardiaque, etc.).

Les projets

Le Dr Zores et ses associés ont de nombreux projets :

  • Finaliser l’expérimentation article 51 ; des résultats positifs permettraient de faire passer dans le droit commun les financements aujourd’hui attribués dans le cadre de l’expérimentation.
  • Equilibrer la file active et faire connaître la structure aux confrères, plus particulièrement aux cardiologues libéraux.
  • Proposer un parcours de prise en charge postchirurgie bariatrique.
  • Développer la téléréadaptation pour les patients âgés, éloignés ou ne pouvant pas se déplacer (par exemple les patients aidants).

Plus d’informations, contactez le Dr Florian Zores au 06.82.49.22.74 ou par mail :


Contactez le Dr Florain Zores par mail

Nathalie Zenou

© Parkpoom / Depositphotos