Enquête PAFF : La cardiologie libérale frappe un grand coup

154 cardiologues ont répondu à l’enquête PAFF sur l’anticoagulation de la fibrillation atriale en France. Il s’agissait de faire une photographie sur une période de 10 semaines en 2021 d’au moins 10 patients consécutifs vus en consultation souffrant de FA quelle que soit son ancienneté et traités par AOD. 

Bravo et un grand merci aux 154 cardiologues libéraux investigateurs qui ont permis le succès de cette enquête sur l’anticoagulation de la fibrillation atriale en France. Cette mobilisation démontre notre capacité à être acteur sur la scène scientifique et médicale nationale en unissant les efforts du CNCF et du SNC. Il s’agissait de faire une photographie sur une période de 10 semaines en 2021 d’au moins 10 patients consécutifs vus en consultation souffrant de FA, quelle que soit son ancienneté et traités par AOD.

Les 1890 patients inclus présentent un profil comparable aux populations rapportées dans la littérature internationale. Les patients en FA que nous prenons en charge à la consultation ont 76 ans en moyenne, 71 % souffre d’HTA, 24 % de diabète, 25 % d’insuffisance cardiaque, 12 % ont un cancer. 26 % ont des antécédents ischémiques, SCA, AVC ou AOMI, 7 % ont présenté une hémorragie sous anticoagulant.

Près d’un malade sur deux est en FA lors de la consultation index. Le score CHADSVASC moyen est de 2,77, le score HASBLED de 2,54, représentant une population à risque intermédiaire.

Une première analyse montre un taux élevé de plus de 50 % d’association d’aspirine à l’anticoagulation. On peut s’étonner de cette pratique quand on sait le risque hémorragique associé à la coprescription d’un anticoagulant et d’un antiagrégant plaquettaire, notamment chez cette population âgée en moyenne de 76 ans. La coprescription d’aspirine n’induit pas de façon significative une réduction de la dose de l’AOD. Des investigations complémentaires permettront de mieux comprendre cette attitude.

PAFF - Prescription associée à une AOD

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