IPA : l’envers du décor

Mi-mars, un arrêté est venu compléter la liste des actes que les IPA sont autorisés à effectuer sans prescription médicale. Cet arrêté ajoute notamment certains actes réservés à la dernière-née des mentions : la mention « urgences ». Le SNC appelle les pouvoirs publics à modérer les ordonnances « tout-IPA ».
Parmi les actes désormais autorisés figurent par exemple la réalisation des échographies de la vessie, la pose de sonde gastrique ou encore celle des cathéters veineux courts. Certains actes ne sont réalisables par les IPA que « dans le cadre du parcours médico-paramédical du domaine d’intervention “urgences” » : test à la trinitrine, ponction d’ascite ou encore décompression d’un pneumothorax suffocant.  Toujours dans ce cadre, les IPA sont désormais autorisés à renouveler ou adapter les actes de rééducation, l’équipement de protection individuelle, les bons de transport et l’arrêt de travail de moins de 7 jours. Enfin, ils peuvent prescrire les attelles et orthèses de série, le matériel de maintien à domicile ou encore les chaussettes et orthèses thérapeutiques anti-escarres.

Le commentaire du SNC

Le SNC est favorable à l’essor des IPA, notamment en cardiologie. Toutefois, cette profession est encore trop jeune pour procéder à l’extension systématique de son champ d’intervention. Par ailleurs, nous constatons que nous manquons d’IDE – beaucoup quittant la profession – et que 25 à 50 % des IPA diplômés ne trouvent pas de poste en sortie d’études : trop chers pour les établissements, ils font peur aux médecins libéraux… Le SNC appelle donc à approfondir avant d’élargir et à modérer la prescription du « tout-IPA » qui n’est ni un couteau suisse, ni le remède-miracle aux maux du système de santé… spécifiquement formé pour prendre en charge la santé des patients, le médecin doit en rester le coordinateur.
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