Joseph et la femme de Putiphar ou les infortunes de la tunique – 2e partie

C’est en terre de Goshen que s’étaient déjà installés les Hyksos (c), ces étrangers venus du nord-est et qui régnèrent pendant une centaine d’années avant d’en être chassés par Ahmôsis 1er (mort en –1525/24 av. J.-C.) le fondateur de la dix-huitième dynastie originaire de Thèbes et qui restaura ainsi la domination thébaine sur l’ensemble de l’Égypte. Pour l’instant, c’est justement à Thèbes, l’actuel Louxor, qu’est parvenue la caravane. La ville est devenue « le centre du monde » (2) après la longue hégémonie de Memphis, depuis qu’elle s’est imposée comme la capitale de l’empire qui s’étend de l’Euphrate à la Nubie. 

C’est donc non loin de Thèbes que Joseph, que Thomas Mann nomme par son nom égyptien Ousarsiph (10), est vendu comme esclave ou plutôt troqué, car à cette époque la monnaie n’existait pas (11) et c’est ainsi que Joseph devint la propriété de Putiphar (ou Potiphar) du nom égyptien Pa-di-pa-Rê (celui qu’a donné Phrê) (19) un haut dignitaire égyptien, eunuque et Chef des gardes (l’équivalent à la fois du Garde des Sceaux et du ministre de l’Intérieur) et Flabellifère (d) très proche du Pharaon. 

De simple esclave initialement dévolu aux travaux des champs et aux corvées, Joseph, grâce à son intelligence et à son sens de la répartie, va progressivement s’imposer jusqu’à devenir l’intendant et l’homme de confiance de son maître, mais c’était sans compter sur la femme de Putiphar.

La femme de Putiphar n’a pas de nom dans la Bible ni dans le Coran, bien qu’elle ait pu prendre le nom de Zouleïkha dans la tradition musulmane et Thomas Mann (10) la nomme Mout-em-enet (Mout-dans-la-vallée-du-désert)  ou plus simplement Mout (du nom de l’épouse du dieu Amon) avec le diminutif affectueux Eni. Cette femme n’est pas une gourgandine dévergondée par tempérament ni une hétaïre vivant au crochet des hommes riches et influents comme, bien plus tard, dans la Grèce classique et elle ne doit pas être considérée comme une grande hystérique nymphomane, car dans le récit qu’en fait Thomas Mann (10) elle est « la descendante d’une antique lignée de princes des nomes » (nomos : province/district) c’est-à-dire de ces divisions administratives de l’Egypte ancienne qui avaient leurs divinités propres. (9) 

Joseph et la femme de Putiphar (entre 1610 et 1615) pas Leonello Spada (1576-1622).
Peinture sur toile (194 x 144 cm). Musée des Beaux-Arts de Lille.

Joseph expliquant les rêves du pharaon  par Adrien Guignet (1816-1854).
Huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Rouen.

Elle fait partie de l’élite éduquée et reçoit régulièrement la visite du Grand-Prêtre d’Amon au sein d’une société où politique et religion sont inséparables (11) et l’épouse de ce « redoutable personnage » préside au « noble ordre de la déesse Hathor » sous le patronage de la Grande Epouse du Pharaon à l’instar de Néfertari, la future Grande Epouse royale de Ramsès II (v. 1304-v.1213 av. J.-C.) qui sera Divine adoratrice d’Amon dotée d’une grande autorité religieuse et incluant des rituels de purification très codifiés. Cependant, cette fonction très en vogue sous la reine Hatshepsout (v.1508-1457) avait été supprimé par Thouthmôsis III (mort en 1425 av. J.-C.) qui avait mal vécu la régence de cette reine-pharaon lorsqu’il était enfant et ce n’est que bien plus tard que cette fonction fut réhabilitée. 

L’épouse de Putiphar fait partie, avec les grandes dames de Thèbes, du Harem d’Amon avec un rôle social important encore que, dans ce contexte, « les soucis quotidiens des femmes l’emportent d’ordinaire sur les affaires d’état » (13). Hathor est la fille du dieu-soleil Rê, celle qui réjouit son père de sa musique et le protège et elle est la  déesse de l’amour, de la fécondité, de l’abondance, de la beauté, de la joie de la musique et de l’ivresse (3) lorsqu’elle est représentée sous la douce apparence d’une vache ou sous forme humaine avec une couronne où deux cornes encerclent le disque solaire. Cependant, elle peut adopter la forme plus inquiétante d’une chatte (Bastet) ou d’une femme à tête de chat, et surtout prendre l’apparence d’une lionne (Sekhmet, la puissante) « qui se complait dans les fleuves de sang » (2) et « la colère d’Hathor-Sekhmet est parfois interprétée comme le signe de sa sexualité indomptée ». (12)

La femme de Putiphar, très frustrée sexuellement, car son époux à été castré dans sa prime enfance, s’apparente de fait à cette déesse qui, comme elle, est « quotidiennement lavée, revêtue d’une nouvelle robe, ornée de bijoux et enduite de senteurs exquises » (12) et comme elle, elle va se transformer en furie lorsque son amour passion pour Joseph sera contrarié. 

C’est dire l’importance sociale de la femme de Putiphar qui est d’une grande beauté, hiératique, tout en finesse et qui consacre de longues heures à sa toilette où se succèdent bains parfumés, séances de maquillage avec ce khôl aux vertus thérapeutiques vis-à-vis des ophtalmies purulentes et autres trachome ou conjonctivites (5) dont les dégâts sont lents et insidieux. (2) 

Le khôl allonge ses beaux yeux, mais elle porte aussi des perruques comme les femme fortunées en portaient toujours (3) et des « vêtements pareils à des fleurs » incluant des robes à plis en lin très fin. (3) Tout le monde se prosterne lorsqu’elle passe dans sa litière d’or portée par des esclaves nubiens et peut-être jouait-elle au Senet qui s’apparente au backgammon actuel. (3) Elle tentera, en se faisant l’avocat du diable, mais en vain, de convaincre son époux d’éloigner Joseph loin de son désir inavouable. La confrontation amoureuse devient inévitable, car elle ne peut lutter contre « le souffle dévastateur du taureau de feu prêt à transformer les riantes prairies en un champ de cendres » comme Apis, le taureau sacré de Memphis. (9) La femme de Putiphar essaie de mettre de son côté une divinité plus conciliante, en l’occurrence Atoum-Râ, ce « dieu très antique et tolérant » (10) et bienveillant aux peuples étrangers, plutôt que « cet Amon rigide qui jusque là avait été son maître ». (e) 

La femme de Putiphar en arrive même à suggérer de tuer son époux afin qu’il ne soit plus un obstacle sur « le chemin de la volupté ». Bien évidemment Joseph ne peut que s’opposer à une telle méthode expéditive qui ferait d’elle « la mère du péché ». Enfin, et l’épisode figure dans le texte coranique, elle essaie de se concilier la compassion de ses amies, les femmes des dignitaires de Thèbes et de couper court à leurs commérages ; elle organise en ce sens une réunion festive ou chacune dispose de petits couteaux redoutablement aiguisés pour peler les fruits et couper les friandises à leur disposition. 

En réalité, et c’est délibéré de la part de la femme de Putiphar, ces dames vont se taillader les doigts par inadvertance lorsque « l’échanson entre en scène : c’était Joseph » et la femme de Putiphar leur dira alors : « Je vous l’ai montrée, la cause de ma mortelle langueur et de toute ma misère. Ayez donc des yeux pour moi aussi puisque vous étiez tout yeux pour lui ». Au bout du compte, le refus de Joseph est même apparu à ces dames comme étant une « scandaleuse rébellion cananéenne portant atteinte à l’honneur d’Amon », c’est-à-dire que l’idylle toute relative devenait un problème politique.

Louis-François Garnier

L’histoire singulière de Joseph et la femme de Putiphar nous a été transmise par la Bible hébraïque rédigée par des scribes-rédacteurs, c’est-à-dire un milieu élitiste partie prenante dans la narration, entre la fin du IIe millénaire et le Ier siècle avant notre ère, mais l’historicité des faits reste incertaine dans le cadre plus général de cette fascinante Egypte ancienne qui resta fidèle à ses divinités pendant trente siècles bien qu’en filigrane apparaît en l’occurrence l’hostilité croissante des prêtres d’Amon vis-à-vis de ce pharaon favorable au syncrétisme religieux que fut Amenhotep III et dont le fils Amenhotep IV dénommé ensuite Akhénaton imposera le culte d’Aton dans une vaine tentative de monothéisme qui en fera, post mortem, un pharaon renégat. (2)(13) 
Le Dieu unique des Hébreux apparaît aussi en demi-teinte en sus de la puissance de Thèbes devenu l’âme de l’Egypte pharaonique (17) et la capitale du royaume d’Egypte réunifiée sous l’autorité de la XVIIIe dynastie. Ce qui n’aurait pu être qu’une banale histoire d’adultère contrarié est apparu comme une situation digne d’intérêt compte tenu des protagonistes. 
D’un côté l’épouse d’un haut dignitaire égyptien, très proche du Pharaon garant de l’ordre du monde (Maât) et de l’autre un jeune hébreu dont la vertu, la loyauté à son maître, la piété filiale, mais aussi la foi fervente en son dieu unique le conduiront à ne pas succomber à la tentation de la chair et au péché, concept totalement étranger à la société égyptienne polythéiste de cette époque. 
Il nous faut savoir gré à Thomas Mann (1875-1955), prix Nobel de Littérature en 1929, de recréer sous la forme d’ « une fiction littéraire digne de ce nom », (23) l’atmosphère envoûtante de cette histoire hors du commun qui a inspiré nombre d’artistes.(10) C’est ainsi que les peintres ne manqueront pas d’illustrer l’érotisme de la situation en nous montrant, de façon plus ou moins dénudée, cette femme follement amoureuse qui arrache la tunique du beau jeune homme qui lui échappe. 
A l’instar de la déesse Hathor dont l’image de vache placide pouvait se transformer en lionne sanguinaire, la redoutable vengeance de la femme de Putiphar va être à la hauteur de son humiliation sous la forme d’une fallacieuse accusation de tentative de viol, la tunique devenant la pièce à conviction. 
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Joseph eut des déboires avec une tunique puisque celle qu’il avait reçue de son père Jacob avait exacerbé la jalousie de ses demi-frères et avait failli lui coûter la vie. De toutes ces épreuves, Joseph sortira vainqueur et sa force d’âme, cette fortitude qui est « la condition de toutes les vertus tout en étant l’une d’entre elles » (Thomas d’Aquin), force le respect  par delà les millénaires.

a) Canaan : terme apparu au XVe siècle av. J.-C. et correspondant à peu près à la zone actuelle incluant le Liban, Israël, la Palestine et le sud de la Syrie, c’est-à-dire la partie sud de ce que les Egyptiens appelaient Rétjénou ou Réténou. C’est vers 1850 av. J.-C. (?) que se situe la migration d’Abraham venant d’Our, qui était l’une des plus importantes villes de la Mésopotamie antique, dans l’actuel Irak, et alors située sur une des branches de l’Euphrate et proche du Golfe Persique.  Nous sommes de ce fait  à l’extrémité orientale du « croissant fertile » et la migration se fait vers le pays de Canaan suivie, vers 1700 av. J-C. (?), de l’installation en Egypte d’hébreux qui y resteront 430 ans d’après la tradition (22), c’est-à-dire  jusqu’à Moïse et l’Exode vers 1250 av. J.-C. sous le règne de Ramsès II. (v. 1304-v.1213 av. J.-C.) (1) (22) Ainsi, l’épisode de Joseph se situerait entre ces deux dates approximatives et ferait, en quelque sorte, le lien entre l’Exode et les patriarches qui, au sens strict, sont les trois pères fondateurs du peuple juif dans le Livre de la Genèse, à savoir Abraham, Isaac et Jacob. Les histoires de Joseph et de Moïse sont « complémentaires, deux versants d’un diptyque dans l’histoire des Hébreux, respectivement l’entrée et la sortie d’Egypte » (19) et l’histoire de Joseph est à rapprocher de l’installation d’Hébreux en Egypte selon deux modalités distinctes : « d’une part la déportation de serviteurs esclaves provenant de Canaan et d’autres part, la venue de bergers fuyant la sècheresse et la famine avec leurs troupeaux ». (22) Thomas Mann (10) relate que « Amenhotep III (régnait) dans les années où Joseph vécut sous le toit de Putiphar ». Ce pharaon dont le nom signifie « Amon est satisfait »  également dénommé en grec Aménophis III (v.1403 -. 1352 av. J.-C.) conduira l’Egypte à l’apogée de sa puissance. Joseph est supposé l’avoir vu avec la Grande Epouse royale, la reine Tiy, et le petit et futur Amenhotep IV (né entre 1371/1365 et mort vers 1338/1337 av. J.-C.). A l’époque qui nous intéresse (-1360) le jeune futur pharaon devait avoir entre 5 et 11 ans. C’est bien plus tard que la situation des Hébreux en Égypte va beaucoup se dégrader avec un nouveau Pharaon, « qui n’a pas connu Joseph » et qui réduisit  les enfants d’Israël en esclavage ;  ils n’auront pas d’autres alternative que de sortir d’Egypte d’où l’Exode du grec ex  « au-dehors » et hodos  « route ».

b) Madianites : descendants de Madian fils d’Abraham et installés à l’est du Jourdain entre Mer Morte et Sinaï et ce sont eux qui accueilleront Moïse lors de sa fuite d’Egypte. Les Ismaélites sont les descendants d’Ismaél, premier fils d’Abraham et étaient installés entre l’Euphrate et la Mer Rouge (Arabie actuelle). La gomme adragante est obtenue à partir de la sève d’arbrisseaux et était appréciée pour ses propriétés médicinales et le ladanum était une gomme-résine issue d’un ciste et utilisée en parfumerie, à ne pas confondre avec le laudanum à base d’opium.

c) Hyksôs : de heka khasout  (chefs des pays étrangers), dénomination d’un peuple venu d’Asie, au moins en partie d’origine sémitique et qui régnât sur la partie basse et moyenne de  l’Égypte à la fin de la Deuxième Période intermédiaire (1800-1500 av. J.-C.). Les dirigeants de Thèbes contribuèrent à répandre la réputation d’envahisseurs étrangers pour justifier la destruction et le pillage de la ville d’Avaris, leur capitale très prospère, victime de « la machine de guerre qui unifiera bientôt l’Egypte » (7)

d) Flabellifère : de flabellum désignant les grands éventails de cérémonie constitués de plumes d’autruches ou de paon au bout d’une longue perche afin d’éventer les hauts personnages, et en particulier le pharaon, lors de leurs déplacements, mais cette fonction a perdu de son importance au profit d’un rôle symbolique de manifestation du pouvoir, en particulier « à la droite du roi », ce qui était le cas de Putiphar.(10) 

e) Atoum Râ ou Atoum Rê est  l’antique dieu solaire qui est à la fois le soleil levant (Khépri : celui qui naît) symbolisé par le scarabée poussant le disque solaire, le soleil au zénith (Rê) puis le soleil couchant (Atoum) avec la dénomination plus générale de Rê-Horakhty (Rê comme étant Horus de l’horizon) et dont le principe visible est Aton, le disque solaire divinisé, dont le culte a été encouragé par Amenhotep III favorable au syncrétisme puis finalement imposé par son fils Amenhotep IV qui prendra le nom d’Akhénaton (Esprit vivant d’Aton) (3) qui, confronté à l’hostilité du clergé thébain devenu aussi riche que le roi (véritable état dans l’état), décidera d’abandonner le culte d’Amon le « dieu caché », dont Thèbes fut le principal lieu de culte sous le nom d’Amon-Rê le principal dieu du Nouvel Empire, (3)  au profit d’Aton, « le dieu visible » en construisant des temples à ciel ouvert, car « la place du soleil n’est pas à l’ombre » (2) dans sa nouvelle capitale Akhet-Aton ou L’horizon d’Aton (Tell el Amarna) à 300 km au nord de Thèbes. Aton était représenté sous la forme d’un disque solaire doté de long rayons terminés par des mains miniatures tenant le symbole de vie dénommé ankh. (3)  Après sa mort, Akhénaton fut considéré comme hérétique, sa ville fut détruite et ses représentations de même que celles de son épouse Néfertiti, qui lui survécut une dizaine d’années, furent mutilées. Les privilèges des prêtres d’Amon furent rétablis et Toutankhaton (l’image vivante d’Aton), le fils d’Akhénaton d’après la génétique moderne, changea son nom en Toutankhamon. (16)

Bibliographie

1) La Bible de Jérusalem cerf 2007.
2) Chedid A. Néfertiti et le rêve d’Akhénaton. Les Mémoires d’un scribe, Flammarion, 1974.
3) Tyldesley J. L’Egypte à la loupe. Larousse 2007.
4) L’Egypte et la Grèce antique. Gallimard-Larousse 1991.
5) Reboul Th. Les oculistes pharaoniques et leurs vases à collyres. L’Ophtalmologie des origines à nos jours. Tome 5 ; 5-17. Laboratoire H. Faure.
6) Tommasi M. Le régime du Nil nourrit les Egyptiens. Histoire & Civilisations N°66 : 14-19 novembre 2020.
7) Manley B. Atlas historique de l’Egypte ancienne. De Thèbes à Alexandrie : la tumultueuse épopée des pharaons. Autrement 1998.
8) Maruéjol F. L’Egypte et Canaan, les partenaires ennemis. L’Histoire de la Méditerranée. Le Monde Hors-série 2019.
9) Le musée égyptien de Turin. Federico Garolla Editore 1988.
10) Mann Th. Joseph et ses frères. Joseph en Egypte. L’Imaginaire Gallimard 1980.
11) Cevennit W. L’état pharaonique. Organisation politique de l’Egypte ancienne. Egypte ancienne N°36 2020.
12) Berlaine-Gues E. Hathor une déesse envoûtante. Egypte ancienne N°36 2020.
13) Mahfouz N. Akhénaton le Renégat. roman  Denoël 1998.
14) Agut D., Lafont B. Faute, culpabilité… en Egypte et en Mésopotamie. Qui a inventé le péché ? Le Monde de la Bible N°234 2020.
15) Onfray M. Sagesse. Ed. J’ai Lu 2020.
16) La grande histoire de l’Antiquité. Pharaons. Hors-série N°2 2020 Oracom.
17) Willaime V. Thèbes ; L’âme de l’Egypte pharaonique. Egypte ancienne N°36 2020.
18) Barrow R.J. Lawrence Alma-Tadema. Phaidon 2006.
19) Vernus P. Dictionnaire amoureux de l’Egypte pharaonique. Plon 2009.
20) Peltre Ch. Les Orientalistes. Hazan 2003.
21) Briend J. Joseph. Le monde de la Bible. foliohistoire Gallimard 1998.
22) Lemaire A. Les Hébreux en Egypte. Le monde de la Bible. foliohistoire Gallimard 1998.
23) Zivie A. Ramsès II et l’Exode : une idée reçue. Le monde de la Bible. foliohistoire Gallimard 1998.

Remerciements au Docteur Philippe Frisé, ophtalmologiste à Ploërmel pour sa documentation.

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