La e-prescription selon les Ordres

349 – CLIO-santé s’est appuyé pour ce faire sur les expériences conduites en Europe et présentées lors de la conférence ministérielle sur la e-santé qui s’est tenue à Budapest en mai l’année dernière. L’ensemble du dispositif repose sur la création d’une banque centrale de données dans laquelle le praticien dépose la prescription de son patient, et dans laquelle le pharmacien va ensuite la chercher pour la délivrer au patient.

Le périmètre retenu par CLIO-santé pour le dispositif est vaste, puisqu’il concernerait les prescriptions de médicaments, de dispositifs médicaux, d’actes de soins ou de rééducation, de biologie et de radiologie. « Un ensemble de logiciels » permettent un accès sécurisé (gestion des Cartes de Professionnels de Santé (CPS), carte Vitale ou identifiant national de santé) pour déposer ou retrouver une prescription, mettre à jour son statut d’exécution (totale, partielle ou renouveler), et de communiquer toute anomalie au prescripteur par messagerie sécurisée. Outre cette sécurisation parfaite des transactions, le dispositif suppose également une intégration aux Logiciels d’Aide à la Prescription (LAP) des médecins ou aux Logiciels d’Aide à la Dispensation (LAD) des pharmaciens.

Les sept Ordres préconisent une première « phase pilote » avec les pharmaciens – peut-être aussi les laboratoires de biologie – sur « deux ou trois bassins de population » choisis en fonction de leur dynamisme et de leur degré d’avancement dans la mise en oeuvre des projets nationaux en matière d’e-santé (le DMP, par exemple). Le système pourrait ainsi être testé par une centaine de pharmaciens et de praticiens, sous l’égide d’un comité de pilotage associant l’Agence des systèmes d’information partagés de santé, l’Asip santé, et dans un cadre défini par la délégation à la stratégie des systèmes d’information de santé, la DSSIS. ■