La HAS encourage la simulation en santé

349 – Ce qu’est la simulation en santé, on le devine aisément : il s’agit par « l’utilisation d’un matériel, de la réalité virtuelle ou d’un patient standardisé » de reproduire des situations ou des environnements de soin et d’enseigner ainsi aux praticiens les procédures diagnostiques et thérapeutiques permettant d’y faire face. Cela peut aller de l’apprentissage d’une injection sur un bras artificiel à celle d’un bloc opératoire avec un mannequin où toute une équipe chirurgicale et anesthésiste joue son rôle et réagit à une situation à risque contrôlée par ordinateur. C’est cette forme d’apprentissage que la Haute Autorité de Santé veut promouvoir dans notre pays où elle intéresse beaucoup, mais où elle est « encore à développer ». C’est le constat dressé par Jean-Claude Granry et Marie-Christine Moll du CHU d’Angers, qui viennent de remettre le rapport que leur avait demandé la HAS sur le sujet. Un des obstacles majeurs à son développement est son coût : un mannequin « haute fi délité » capable de reproduire toutes les réactions de l’organisme vaut entre 60 000 € et 70 000 € … C’est pourquoi les auteurs du rapport préconisent des coopérations entre universités, structures de soins et instituts de formation, et sur la mutualisation des ressources pour créer des plates-formes de simulation.

Il faut également élaborer des référentiels de bonnes pratiques, qui font défaut actuellement ; la HAS jouera son rôle en la matière. Selon Jean-François Thébaut, membre du collège de la HAS, « un groupe de travail a été mis en place fin janvier (ndlr : dont fait partie Christian Ziccarelli) pour produire des documents qui devraient pouvoir être validés avant la fin de cette année ». Une fois établie par ces référentiels une standardisation de cette méthode d’apprentissage devrait se développer plus facilement, notamment dans le cadre du Développement Professionnel Continu (DPC). ■