La moitié des jeunes diabétiques ont un dysfonctionnement diastolique

Selon une enquête menée auprès de 479 patients américains et présentée virtuellement à l’ADA 2020 , environ la moitié des adolescents et des jeunes adultes atteints de diabète de type 1 (DT1) ou de type 2 (DT2), depuis une dizaine d’années, présentaient un dysfonctionnement diastolique, précurseur direct de l’insuffisance cardiaque.

Pour mener leurs travaux, les chercheurs ont utilisé les résultats du Doppler Tissulaire réalisé chez 258 adolescents et jeunes adultes atteints de DT1, et de 221 atteints de DT2. L’analyse a mis en évidence un marqueur d’imagerie de la rigidité ventriculaire – le dysfonctionnement diastolique – chez 58% des patients DT2 et chez 47 % des patients DT1.

Les chercheurs ont utilisé trois mesures pour identifier le dysfonctionnement diastolique : les rapports E/A, E/e’et e’/a’. L’anomalie la plus courante concernait le rapport e’/a’, qui a été observée chez environ 38% des patients DT 2 et environ 23 % des patients DT1. Vient ensuite un rapport E/e’ anormalement élevé, et moins de 10% des patients avaient un rapport E/A anormalement bas. Les valeurs E/A et E/e’ étaient toutes deux significativement plus défavorables chez les patients atteints de DT2 comparativement aux DT1, alors qu’aucune différence statistiquement significative ne distinguait les deux sous-groupes pour la prévalence de l’anomalie e’/a’ après ajustement de l’indice de masse corporelle, de la pression artérielle et des valeurs HbA1c.

L’analyse a également identifié plusieurs mesures qui ont un lien significatif avec la présence d’un dysfonctionnement diastolique : âge plus avancé, sexe féminin, race non blanche, DT2, fréquence cardiaque plus élevée, indice de masse corporelle plus élevé, pression artérielle systolique plus élevée et taux d’hémoglobine A1c plus élevé. [En savoir plus]

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