L’action : modalités pratiques

Paris, le 15 décembre 2014.

Chère consœur,

Cher confrère,

Chers amis,

 

Le Conseil d’Administration du Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Coeur et des Vaisseaux, réuni le 12 décembre, réaffirme son opposition au projet loi de santé et confirme l’appel du syndicat à une participation forte des cardiologues au mouvement de protestation avec fermeture la plus large possible des cabinets libéraux entre les 24 et 31 décembre.

Le projet de loi, en l’état, ne doit pas être inscrit à l’ordre du jour de la prochaine session parlementaire et une concertation large doit être organisée pour une réécriture complète du texte respectant l’esprit de la stratégie nationale de santé : l’organisation de la prise en charge des pathologies chroniques et de celles liées au vieillissement en pratique ambulatoire par les professionnels de santé libéraux autour du médecin traitant doit être inscrite dans la loi.

En pratique :

  • fermeture des cabinets de cardiologie entre le 24 et 31 décembre en précisant le recours pour les urgences (répondeur et/ou affiche sur la porte du cabinet)
  • pour ceux d’entre nous participant à la permanence des soins en établissement ou prenant des gardes USIC, il faut vous réunir entre confrères pour, ensemble, informer votre directeur d’établissement de la grève. Charge à celui-ci d’informer l’ARS et la préfecture qui jugera de la nécessité de réquisitions. Vous trouverez un modèle de lettre ci-dessous et joint à la circulaire.

Seule une action concertée peut créer le rapport de force permettant de faire aboutir nos revendications. Que notre ministre ne se berce pas de mots : le conflit ne repose pas sur des « malentendus », mais sur un texte qui soumet la médecine libérale à l’arbitrage des directeurs généraux des ARS. La cardiologie est bien placée pour savoir que dans les dossiers concernant conjointement l’hôpital public et les structures privées, l’arbitraire est malheureusement la règle.

Merci à chacun d’entre vous de faire les efforts nécessaires pour que ce mouvement soit un succès.

Dans l’intérêt de la population et des plus jeunes d’entre nous, il est hors de question d’assister impuissants à la mise sous tutelle, puis à la disparition de l’exercice libéral de la médecine.

Amicalement.

 

Docteur Eric Perchicot, Président.

Docteur Frédéric Fossati, Secrétaire Général.

 

 

Modèle de lettre à adresser au Directeur d’un établissement

Monsieur le Directeur……………………………………

Date……………………………………………………………

 

Monsieur le Directeur,

Suivant les consignes émanant du Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux, les Docteurs ………….. ont décidé de s’associer au mouvement de grève de tous les médecins libéraux du mercredi 24 décembre 2014 au mercredi 31 décembre 2014 inclus.

Bien entendu conscients de leurs obligations déontologiques les médecins assureront la continuité des soins pour leurs patients mais ne participeront pas à la permanence des soins en établissement.

Il vous appartient d’informer l’ARS de cette situation et d’étudier les mesures à mettre en place pour pallier aux absences des praticiens.

Les motifs qui ont amenés les médecins à suivre ce mot d’ordre inhabituel de fermeture des cabinets médicaux sont les suivants :

  • des menaces introduites par le Projet de Loi de santé soumis au Conseil des Ministres et prochainement au Parlement avec :
    • organisation étatique et hospitalo centrée du système de santé
    • perte du volontariat dans la permanence des soins jusqu’ici légal
    • dépeçage de la profession de médecins par transfert de responsabilités diagnostiques à d’autres professions
    • perte de la liberté d’installation
    • disparition du Secteur d’exercice à honoraires différents
    • démantèlement de la Convention Médicale Nationale et Collective
    • tiers-payant obligatoire
    • institution d’un Développement Professionnel Continu (DPC) non financé
  • une menace de rationnement des soins avec la fixation d’un Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie irréaliste et sans rapport avec la demande de soins de la population
  • la non-revalorisation des actes médicaux depuis 2011, ne représentant plus rien dans l’échelle des services
  • des harcèlements et complexifications administratives croissants et démotivants des caisses d’Assurances Maladie.

 

Nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur, à l’assurance de…

Noms, Prénoms, Adresse et signatures.

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