Le (sur)poids des dépenses hospitalières françaises

Selon un récent rapport de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), la France arrive en deuxième position des pays européens, après la Grèce, pour l’importance de ses dépenses hospitalières par rapport au total des dépenses de santé.

Les dépenses hospitalières représentent en France 38 % des dépenses globales de santé contre 31 % en moyenne en Europe. Une moyenne qui recouvre de grands écarts allant de 23 % en Slovénie à 47 % en Grèce. « La forte croissance de la chirurgie ambulatoire sur certains soins et la volonté affichée par la France de prolonger cet effort pourrait contribuer à réguler le poids des dépenses hospitalières », commente l’OCDE.

Quelques jours auparavant la parution de ce rapport, les conférences de directeurs généraux, des présidents de CME et des doyens de facultés de médecines réunis à Marseille pour les Assises nationales hospitalo-universitaires avaient donné les chiffres-clés de l’activité des CHU et CHR. Il en ressort qu’entre 2012 et 2013, l’activité de ces établissements a progressé de près de 2,57 % (4,4 millions de séjours). Au sein de cette activité, les plus fortes progressions ont concerné les séjours inférieurs à 24 heures (8,11 %) qui correspondent à plus de la moitié des séjours hospitaliers, dont, surtout, les séjours de chirurgie ambulatoire (31 %). Les trois conférences ont souligné qu’alors, qu’en 2011 la chirurgie ambulatoire représentait 23 % de l’activité des CHU et CHR, elle en représente actuellement près de 30 %. Le rapport de l’OCDE observe notamment que durant la dernière décennie, la prise en charge ambulatoire des opérations de la cataracte a connu une très forte croissance : en 2012, 84,7 % de ces opérations sont réalisées en ambulatoire, contre 31,6 % seulement en 2000. Mais pour diminuer la part de ses dépenses hospitalières, la France doit augmenter notablement son activité de chirurgie ambulatoire.