Les cardiologues ont une sensibilité préférentielle marquée pour la CSMF

353 – Une enquête du SNSMCV auprès de ses adhérents place la CSMF très largement en tête de la représentativité syndicale. Sur les 551 cardiologues qui ont répondu, 28 % cotisent à une centrale et parmi eux, et pour 84 %, c’est à la confédération, 10,5 % au SML et 4 % à la FMF. Sur les 72 % qui ne cotisent à aucune centrale, si 49 % se sentent proches de la CSMF, pour 36 %, c’est le SML qui les attire et 2,5 % la FMF. Mais c’est surtout l’analyse des réponses par tranche d’âge qui est intéressante. D’abord un constat, déprimant pour les centrales syndicales : les jeunes praticiens les boudent !

Chez les moins de 44 ans, ils sont moins de 3 % à adhérer à la seule CSMF. Mais les 97 % autres se sentent majoritairement proches du SML (64,7 %), beaucoup moins de la CSMF (23,5 %) et pas du tout de la FMF (0 %). Un résultat qui réjouit Christian Jeambrun, le président du SML : « Nous sommes en augmentation partout, et nous constatons ce courant de sympathie chez les jeunes, que nous nous efforçons de transformer en adhésions. Pour cela, nous présentons l’image d’un syndicat de services, et pas seulement de revendications tarifaires, et nous privilégions l’unité et la pluridisciplinarité. Au SML, tous ont la même voix, généralistes et spécialistes ».

Les cotisants croissent avec l’âge _ L’âge et les années d’exercice augmentant, le taux de cardiologues cotisant à une centrale augmente aussi : 23,5 % entre 45 et 54 ans, 29,4 % entre 55 et 64 ans et 36 % à 65 ans et plus. Et parmi ces cotisants, le succès de la CSMF croît également avec l’âge, passant de 21 % chez les 45-54 ans à 23,3 % chez les 55- 64 ans pour atteindre 28 % chez les 65 ans et plus. C’est chez les 65 ans et plus que la FMF fait son score le plus important avec 2,3 % de cotisants.

Parmi les non-cotisants, ce sont les 65 ans et plus qui montrent le plus d’attirance pour la CSMF (45,3 %). Dans les tranches d’âge intermédiaires, la confédération l’emporte aussi mais avec des écarts bien moindres par rapport au SML, qui lui, l’emporte haut la main, on l’a vu, chez les moins de 44 ans. De là à conclure que la CSMF triomphe chez les praticiens les plus âgés et que le SML pourrait être le syndicat des jeunes de demain, il n’y a qu’un pas qu’il serait hasardeux de franchir, la réalité préoccupante de toutes les organisations syndicales étant surtout la difficulté d’assurer la relève. ■