Un premier éditorial de l’année est traditionnellement voué à formuler quelques vœux pour l’exercice à venir.
Mes premiers souhaits vont donc au corps médical dans son ensemble, rasséréné l’an passé par une alternance politique inattendue et inédite qui aura, pour nous, consacré la fin d’un monde ancien – du moins l’espère-t-on – lequel ne laissera, au bilan, d’autre sentiment que celui d’un quinquennat perdu. S’il existe un chantier majeur, à même de fédérer les énergies en 2018, il s’agit du virage ambulatoire intéressant les deux composantes, libérale et hospitalière, de la profession. Or, au-delà des propos de tribune, le chantier n’en est pas encore ouvert, je veux dire, clairement ouvert avec un maître d’ouvrage clairement désigné, État ou Assurance Maladie. Mais pas les deux. A-t-on jamais vu engin de chantier doté de deux volants ?
A l’inverse, les raisons du refus initial perdurent : l’article 99 de la LFSS 2017, autorisant les directeur de l’UNCAM à statuer unilatéralement sur les honoraires d’une spécialité n’a toujours pas été rapporté ; or il constitue la négation de toute vie conventionnelle respectueuse. L’espace de liberté tarifaire pour tous a été réfuté par le même interlocuteur, et rien n’est en vue sur la valorisation financière de l‘expertise, pourtant indispensable au parcours de soins des malades dits « complexes ».
Négocier l’organisation et la tarification de la télémédecine ? Mais le statut de non-signataire n’exclut pas de la qualité de « partie » à la négociation et il est peu probable que les tarifs échappent, en l’occurrence, à l’autorité gouvernementale. Sur ce sujet comme sur d’autres, notre assemblée générale statutaire aura à livrer un avis.
Mes derniers vœux vont enfin à chacun d’entre vous : santé et qualité de vie, évidemment (les deux étant liées) ; prospérité et sérénité (idem) ; pugnacité et fidélité à nos valeurs partagées. Bonne année à tous.