Les IPA arrivent aux urgences

Aux quatre domaines d’intervention[1] des IPA (infirmières en pratique avancée) déjà existants vient s’ajouter un cinquième : le domaine d’intervention « urgences » pour les IPA exerçant dans des établissements disposant d’une autorisation pour cette activité. Ceux-ci disposent désormais de davantage d’autonomie pour certains motifs de recours et certaines situations cliniques.

Le décret précise que, pour les motifs de recours et les situations cliniques les plus graves ou complexes, les IPA intervenant aux urgences participent à la prise en charge globale des patients dont le suivi lui est confié par un médecin.

Pour les motifs de recours et les situations cliniques présentant un moindre degré de gravité ou de complexité, l’IPA « est compétent pour prendre en charge le patient et établir des conclusions cliniques, dès lors qu’un médecin de la structure des urgences intervient au cours de la prise en charge ». Dans ce cas, le protocole précise « les modalités de coordination par un médecin, de la prise en charge individuelle des patients » et l’IPA informe directement le patient des modalités prévues de sa prise en charge.

Des arrêtés ministériels doivent encore définir « les motifs de recours et les situations cliniques les plus graves ou complexes » ainsi que « les motifs de recours et les situations cliniques présentant un moindre degré de gravité ou de complexité ». 

À noter : dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2022, les députés ont approuvé vendredi soir l’expérimentation pour trois ans de l’ouverture aux IPA de la primo-prescription de certaines prescriptions réservées aux médecins. 


[1] « Pathologies chroniques stabilisées, prévention et polypathologies courantes en soins primaires », « oncologie et hémato-oncologie », « maladie rénale chronique, dialyse, transplantation rénale » et « psychiatrie ».

image_pdfimage_print