Lutte contre la pénurie médicale : les propositions radicales de la métropole de Chartres

Les élus d’Eure-et-Loir et la communauté médicale demandent une simplification administrative et proposent des mesures choc pour répondre à la pénurie de médecins généralistes.

L’Eure-et-Loir (environ 400I000 habitants) compte à peine 300 généralistes. A Chartres, 18 sont partis à la retraite en 2022 et seulement 2 se sont installés. Près d’un Chartrain sur trois n’a pas de médecin traitant. La pénurie est telle que les généralistes de la maison médicale de garde ont exercé leur droit de retrait lors des congés de fin d’année, face à l’agressivité des patients.

Dans ce contexte, les élus de Chartres métropole ont envoyé au ministre de la Santé un plan d’urgence voté en mars 2022 et dont ils voudraient appliquer les propositions sous la forme d’expérimentations article 51. Ce plan organise un choc de simplification administrative pour les généralistes et propose notamment la fin des certificats médicaux inutiles, des délégations vers les médecins du travail ou les médecins-conseils et la sensibilisation des patients aux rendez-vous non honorés.

Les patients pourraient par exemple s’autodéclarer en arrêt de travail, les pharmaciens pourraient délivrer des arrêts de travail courts et le médecin-conseil de la CPAM renouvellerait lui-même les ALD. Par ailleurs, les assistantes sociales rempliraient les dossiers d’allocation personnalisée d’autonomie (APA), MDPH ou MDA, et les médecins du travail pourraient prescrire des arrêts de travail, des antalgiques ou des antidépresseurs.

Enfin, pour sensibiliser les habitants au problème des rendez-vous non honorés, le CDOM publie chaque mois une information dans le journal de l’agglomération.

Parlementaires et ordinaux attendent maintenant la réponse de François Braun.

© 360ber/depositphotos

image_pdfimage_print