On l’a connu député, le voici désormais ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, chargé de la Santé et de la Prévention. Frédéric Valletoux succède à Agnès Firmin le Bodo qui exerçait l’intérim à la suite de la démission d’Aurélien Rousseau en décembre 2023.
De son mandat de député, on retient sa proposition de loi en faveur de l’accès aux soins, dont l’objectif était de rééquilibrer la permanence des soins entre établissements privés et hôpital public. Ce texte avait largement contribué à faire échouer les négociations conventionnelles même si ses dispositions les plus polémiques avaient été supprimées de la version finale. C’est donc avec méfiance et défiance que les syndicats de médecins libéraux voient arriver l’ancien président de la Fédération hospitalière de France avenue de Ségur qui ne s’est jamais privé de dire tout le bien qu’il pensait de la médecine libérale.
Des déclarations conformes aux attentes
Les premières déclarations de M. Valletoux après sa nomination sont conformes aux attentes : si les médecins libéraux ne prennent pas davantage de gardes, il les y contraindra. Cette semaine, celui qui déclarait le 12 février vouloir calmer le jeu avec les médecins libéraux s’est de nouveau illustré en rejetant sur le secteur privé la responsabilité des drames survenus au CHU de Toulouse.
Après Aurélien Rousseau, ministre accompagnant et respectueux, Frédéric Valletoux semble proposer un modèle à 180° : un ministre campé sur ses idées préconçues et incapable de dépasser ses préjugés vis-à-vis de la médecine libérale, en tout cas dans ses prises de paroles. Espérons que les négociations conventionnelles n’en pâtiront pas.
Nathalie Zenou
© valletoux.fr