Rendez-vous raté

Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux a pris acte de la signature d’une nouvelle convention entre les médecins libéraux et l’Assurance Maladie le 25 août 2016.

Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux a pris acte de la signature d’une nouvelle convention entre les médecins libéraux et l’Assurance Maladie le 25 août 2016.

Malgré tout ce qui est écrit dans la presse le C reste figé à 23 euros, ce n’est que par le biais d’une majoration que la valeur de l’acte de base sera amenée le 1er mai 2017 à 25 euros.

Les autres majorations sont reportées après les élections présidentielles et seront soumises à l’avis du comité d’alerte qui aura toute légitimité à les suspendre en cas de risque de dérapage de l’ONDAM.

La CCAM technique est oubliée à l’exception de quelques actes de chirurgie, choisis sur des critères qui nous échappent, et réévalués par des modificateurs qui dénaturent complétement l’esprit initial de la classification commune des actes médicaux.

Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux condamne l’aggravation du déséquilibre grandissant dans la prise en charge des actes suivant le secteur d’exercice du praticien ainsi que la pénalisation financière des patients qui en découle.

Les modes de rémunération entremêlés : nomenclature des actes professionnels, forfaits, Rémunération sur Objectif de Santé Publique et participations variables aux charges sociales, forment une usine à gaz de plus en plus complexe, très éloignée d’un modèle économique libéral.

Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux salue et soutient la position de la CSMF qui, avec courage et clairvoyance, a refusé de s’associer à la signature d’une convention déséquilibrée, sans ambition, et sourde à l’attente des jeunes générations.

Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux réitère ses appels successifs à une remise à plat complète des modes de financement de la médecine libérale pour l’adapter aux réalités des enjeux de santé et permettre à tous de pratiquer une médecine de qualité basée sur la pertinence des actes et l’efficience des parcours.

Si cet objectif dépasse le cadre des discussions conventionnelles, celles-ci auraient pu marquer le début d’une réflexion globale sur l’organisation territoriale, la coopération ville-hôpital, la délégation de tâches et la coordination des soins autour du patient   et développer des modes de rémunération privilégiant la qualité à la quantité.

Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux continuera à œuvrer à cet objectif qui nécessitera du courage chez tous les acteurs et le retour de la confiance les uns dans les autres.

Docteur Eric PERCHICOT,

Président.

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