Scanners pour les cardiologues, possible si…

L’arrêté du 5 Juillet 2021 redéfinit les critères de qualification des médecins pour l’usage des rayonnements ionisants. Cet arrêté intéresse grandement les cardiologues puisqu’il modifie profondément leurs conditions d’accès au scanner.

L’arrêté distingue deux situations différentes : la réalisation de l’acte scanographique en lui-même, et le fait d’être titulaire d’une autorisation.

  • est habilité à réaliser un scanner à des fins de diagnostic médical, y compris en téléradiologie.
  • Tout cardiologue peut être coordonnateur ou demander une autorisation ou un enregistrement en tant que personne physique, à condition d’être détenteur de l’option « imagerie cardiovasculaire d’expertise » ou, pour ceux ayant validé leur spécialité avant novembre 2022, d’une validation ordinale des acquis de l’expérience. Le médecin coordinateur est celui chargé de veiller à la coordination des mesures prises pour assurer la radioprotection des patients lorsque l’autorisation ou la notification de la décision d’enregistrement est délivrée à une personne morale.

Cet arrêté constitue une avancée considérable pour les cardiologues. Dorénavant, tous ont la possibilité de pratiquer des scanners mais aussi, sous conditions, d’être détenteurs d’une autorisation de manière autonome, sans subordination à une autre spécialité comme jusqu’à présent. Cette possibilité est d’autant plus intéressante que les indications de scanner sont en pleine croissance et qu’un développement du parc des appareils sera nécessaire pour faire face à cette nouvelle demande.

Il reste cependant beaucoup de chemin entre la théorie et la pratique. Il faudra lever les freins que nous constatons trop souvent pour l’accès et/ou le partage des structures existantes, faire reconnaître dans les nouveaux SROS les besoins en scanners cardiologiques, veillez à ce que les jeunes cardiologues en formation puissent bien accéder dans toutes les universités à l’option imagerie en coupe et discuter avec le CNOM des critères de reconnaissance de la validation des acquis de l’expérience. Nous aurons bien sûr l’occasion de revenir sur tous ces sujets sur lesquels le SNC demeurera vigilant et actif.

Aujourd’hui, saluons cette importante évolution pour la cardiologie et les patients. Elle a pu être obtenue par un travail mené par le CNPCV qui réunit en son sein toutes les composantes de la cardiologie française, libérale, publique et universitaire. Une nouvelle confirmation que nous sommes toujours plus forts unis que seuls.