Sophia

342 – Initié en 2008 dans dix départements pilotes, ce dispositif d’accompagnement des diabétiques via une plate-forme téléphonique a pour objectif d’accompagner les patients qui le souhaitent, en relais du médecin traitant, pour les aider à mieux vivre avec la maladie et en prévenir les complications. S’adressant aux patients diabétiques de type 1 et 2 âgés de plus de 18 ans et pris en ALD, il concerne aujourd’hui 19 départements et 440 000 patients. 

Selon le premier bilan dressé par la société Cemka-Eval, 103 000 patients ont aujourd’hui adhéré à Sophia. L’évaluation montre « un effet Sophia » positif dans le suivi des examens. Les adhérents réalisent plus fréquemment les examens recommandés dans le suivi du diabète. Ainsi sont-ils plus nombreux à effectuer l’examen ophtalmologique annuel recommandé (4 points d’écart entre les patients Sophia et les autres). De même, on observe un baisse du taux d’hémoglobine glyquée un peu plus importante chez les adhérents de Sophia.

Une croissante de dépenses hospitalières plus faible

En revanche, les premières données concernant les hospitalisations, et sur une seule année, révèlent que les patients Sophia recourent autant que les autres à l’hôpital ? Toutefois, on remarque une croissance de leurs dépenses hospitalières plus faible, avec une diminution allant de –30 euros à –130 euros, selon la méthode d’ajustement retenue. Pour les auteurs du Livre Blanc du diabète, cette imprécision quant aux hospitalisations évitées est le point noire de l’expérience : « L’expérience Sophia, mise en place par l’Assurance Maladie, peut être considérée comme une initiative de télémédecine, estiment les auteurs du Livre Blanc. Elle a déjà remporté un certain succès et sa généralisation ne peut que profiter aux personnes diabétiques. Il semblerait toutefois intéressant que l’on envisage de calculer le taux réel d’hospitalisations évitées grâce à ce programme pour en établir un rapport financier et en déterminer la véritable efficience ».

Une généralisation sur l’ensemble du pays

Pour autant, l’Assurance Maladie considère que ces premiers résultats sont suffisamment encourageants pour poursuivre le programme Sophia et même l’élargir à d’autres pathologies. Le service, qui fait partie du plan ministériel d’amélioration de la qualité de vie des malades chroniques, sera généralisé à l’ensemble du pays d’ici à 2013 et étendu à des pathologies cardiovasculaires et respiratoires.