Tiers-payant généralisé : la simplification administrative en rade

An overworked office worker
© Auremar

370 –  l’heure où s’ouvre le chantier de la généralisation du tiers-payant dont devra sortir un dispositif efficace et simple d’utilisation, les syndicats médicaux constatent la quasi-nullité du bilan de l’instance de simplification administrative en 2013. Un constat d’ailleurs un rien irrité après l’annulation par la Direction de la Sécurité Sociale, la veille pour le lendemain, d’une réunion de cette instance prévue pourtant de longue date. 

Une réunion qui, au demeurant, n’avait aucun ordre du jour défini… Ce qui témoigne d’un certain « flottement » entourant le pilotage de cette instance, selon Gilles Urbejtel, trésorier de MG France, qui estime qu’elle n’a pas apporté aux médecins le soulagement attendu concernant les tracasseries administratives qu’ils subissent. Le président de la FMF, Jean-Paul Hamon, parle de « réunionite » pour qualifier une instance où « rien n’avance vraiment » et « où l’on a l’impression de perdre notre temps, comme s’il fallait refaire le monde à chaque fois », s’exaspère Roger Rua, le patron du SML. Quant à Gérald Galliot (CSMF), il constate un avancement des travaux quasiment inexistant sur des dossiers comme celui de certificats de « non-contre-indication » demandés aux médecins pour la pratique de diverses activités.

Pourtant, Jean-Paul Hamon estime qu’il serait « facile » d’avancer sur certaines problématiques comme celle de la suppression de l’ordonnancier bi-zone pour les malades en ALD ou de l’extension du tiers-payant. Tiens, tiens… Ce sujet d’actualité était justement à l’ordre du jour de la dernière réunion de l’instance de simplification. « Dont il n’est rien sorti, comme l’on pouvait s’y attendre ! commente Jean-Paul Hamon. Pourquoi le Gouvernement s’embarque-t-il dans une généralisation du tiers-payant complexe et coûteuse à réaliser quand il existe des solutions bien plus simples ? Il pourrait opter, par exemple, pour un système de carte bleue santé proposé par certaines banques : le médecin est payé immédiatement et le patient débité après remboursement. »