Trop, c’est trop

Les syndicats ont claqué la porte des négociations conventionnelles jeudi dernier. L’un d’entre eux a même lancé un appel à l’arrêt des gardes et à la grève des heures sup.


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L’amendement n° 382 proposé par le député Frédéric Valletoux a fait déborder le vase de la colère. Posant le principe de la responsabilité collective de participation à la permanence des soins, ce texte voté dans le cadre de la proposition de loi de la députée Stéphanie Rist consacre le retour de l’obligation de garde, supprimée en 2002.

Les médecins libéraux ne sont pas contre les gardes, ils en effectuent déjà la majorité. Mais si la responsabilité doit être collective, l’ensemble du dispositif doit être égalitaire ce qui implique un traitement identique pour le public et le privé, avec notamment un repos compensatoire rémunéré le lendemain des gardes pour les libéraux. On en est loin.

La réaction des syndicats fait suite aux vœux hospitalo-centrés d’Emmanuel Macron et à la proposition de loi de la députée Stéphanie Rist sur l’accès direct à certaines professions paramédicales. S’y ajoute également le contrat d’engagement territorial voulu par la CNAM.

Celle-ci estime que la suspension des négociations conventionnelles est regrettable et souhaite leur reprise. Une réunion intersyndicale doit se tenir dans les jours qui viennent qui décidera de la suite des événements, certains syndicats n’excluant pas un durcissement de leurs actions.

Nathalie Zenou

© Aaron Amat – stock.adobe