L’année de la télécardiologie ?

328 – Ce décret est directement inspiré du rapport Acker/Simon qui lui-même avait fait l’objet d’une très large concertation. Une fois n’est pas coutume, les professionnels s’étaient bien retrouvés dans les propositions finales.

Ce décret définit les actes de télémédecine «… réalisés à distance au moyen d’un dispositif utilisant les technologies de l’information et de la communication.

1° La téléconsultation a pour objet de permettre à un patient de consulter un professionnel médical.

2° La télé-expertise, acte d’expertise médicale réalisé sur la base des informations médicales nécessaires à la prise en charge d’un patient.

3° La télésurveillance médicale, acte de surveillance ou de suivi continu ou non continu, a pour objet de permettre au professionnel médical d’interpréter et le cas échéant prendre des décisions relatives à la prise en charge du patient, sur la base des indicateurs.

4° La téléassistance médicale a pour objet de permettre à un professionnel médical d’assister un autre professionnel de santé au cours de la réalisation d’un acte médical. Le conseil médical à distance relève de la télémédecine dès lors qu’il respecte les conditions prévues au présent chapitre ».

Il ouvre la porte d’un financement mais qui serait malheureusement pour le moment renvoyé essentiellement à un financement forfaitisé dans le cadre structurel des FICQS aujourd’hui géré par les URCAM, ou au niveau national par l’UNCAM et demain en région au bon vouloir des ARS, d’où la demande des syndicats d’une tarification à l’acte au moins pour ceux qui peuvent être définis par la CCAM.

L’article 37 de la loi de Financement de la Sécurité Sociale (LFSS) apporte à la suite de la mission Lasbordes deux amendements très importants : la possibilité de partage d‘honoraires et celle de facturation en l’absence du patient Le Syndicat s’est très fortement impliqué dans ces démarches, notamment à travers les différentes réunions, tables rondes et publications.

Aujourd’hui la télécardiologie est en pointe au moins dans quatre domaines.

• Télétransmission des data des dispositifs médicaux implantables (DMI), pace maker et défibrillateurs. Plusieurs études ont été publiées. Un Livre Blanc y a été consacré (D. Silber/S. Kacet) et un programme STIC est en cours avec l’implication de plusieurs industriels, coordonné par le Pr Philipe Mabo. Les ECG événementiels, corollaires indispensables aux diagnostics qui échappent aux Holter sont maintenant commercialisés et opérationnels avec ou sans transmission à distance suivant le modèle.

• Le dossier médical est bien sûr la pierre angulaire de toute démarche diagnostique ou thérapeutique à distance. La cardiologie a ses particularités notamment du fait de la iatrogénie potentielle des traitements (anticoagulants en premier chef) et la complexité des dispositifs implantables. Le volet cardiologique du DMP sera réalisé par l’UFCV, pour le futur DMP sous le contrôle de l’ASIP.

• L’information des patients sur la toile devient omniprésente. Il y a moins de cinq ans, seuls 7 % des patients déclaraient s’informer sur le net, ils sont maintenant plus de 20 %. D’où la volonté du Syndicat d’ouvrir en coopération avec les patients, représentés par la FNAMOC et son président Jean-Claude Boulmer, un site dédié à la prise en charge des pathologies cardiovasculaires : www.moncardio.org.

• Enfin l’éducation thérapeutique a également fait son entrée officielle dans la Loi HPST. Répondant parfaitement à la fois à cette préoccupation, la mise en place par l’UFCV d’une plateforme de coaching téléphonique des patients en insuffisance cardiaque ou post SCA, sous la responsabilité d’Ariel Cohen et de Patrick Assyag, financée en grande partie par le FIQCS d’Ile de France, répond à la fois à cette demande et à celle du développement de la télécardiologie.

|Un exemple de télémédecine _ immédiatement applicable par les cardiologues| |ECG événementiel télétransmis DEQP0001| |Plusieurs sociétés (Vitaphone, Sorin) commercialisent des enregistreurs événementiels ECG parfaitement opérationnels. Certains modèles permettent une télétransmission des ECG par téléphone avec transmission par e-mail des tracés soit de manière automatique soit à la demande en cas d’événements. Alors que la CCAM prévoyait cet acte DEQP001, (Electrocardiographie avec enregistrement événementiel déclenché et télétransmission – valeur 13,52 €), la réglementation n’autorisait pas théoriquement de facturer hors de la présence du patient. Avec la parution de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2010 , plus rien ne s’y oppose.|




Muscat Grand Cru Saering 2005

Alors quel apéritif recommander ? Ecartons d’emblée les alcools forts : Whisky, Gin, Vodka et autres Tequila, purs et sous forme de cocktails étranges, alambiqués ou explosifs qui n’ont, comme seul mérite, que de charger votre degré d’alcoolémie et de calories, d’animer parfois tumultueusement votre tablée et, en toute certitude, de positiver votre alcootest à la sortie. Eliminons également les apéritifs trop sucrés : vins doux ; Porto, Banyuls, Martini qui vous poisseront la bouche pour toute la soirée. Réservons les boissons anisées pour les chaudes journées de grande soif avec des mets méditerranéens, poisson grillé ou brochettes. N’abusons pas du Champagne, certes très festif, quoiqu’onéreux qui, par sa sucrosité, peut vous couper un peu l’appétit.

En définitive, la meilleure entrée en matière me semble être un bon vin blanc, soit sec, type Chardonnay qui fait fureur dans les milieux branchés des Etats-Unis, soit moelleux naturels ou muscats fortifiés, tels que nous le proposent de nombreux terroirs francais : Loire, Rhône Méridional, Languedoc, Sud-Ouest, etc.

Mais, à mon humble avis, le meilleur vin pour l’apéritif est le Muscat d’Alsace, vin vif, sec, sapide, dont le goût muscaté donne l’impression de croquer à pleine dent une belle grappe de raisin, aiguise l’appétit, sans fatiguer le palais.

Le Muscat ne représente que 2,5 % de l’encépagement alsacien et est complanté à partir du Muscat blanc et rosé à petits grains, et du Muscat ottonel, assemblés en proportions variables par les viticulteurs. Cépage noble, il se décline en Grand Cru, Vendanges Tardives et, exceptionnellement, sélection de grains nobles.

Certains viticulteurs, tel Rolly Gassmann, élaborent des Muscats fruités et un peu sucrés qui s’apparentent plus aux Muscats doux renforcés, tels les Beaumes de Venise ou les Cap Corse, mais qui font merveille pour les desserts.

Mais je préfère nettement les Muscats secs et minéraux proposés par la maison Dirler. Maintenant à la tête d’un vaste domaine de 18 hectares incluant les Grands Crus : Kessler, Kitterlé, Saering et Spiegel, Jean-Pierre Dirler est un vinificateur hors pair. Ses vignes, totalement cultivées en agriculture biologique et biodynamique, sont labourées et leurs défenses naturelles renforcées par des préparations biodynamiques, des petits apports de soufre et de bouillie bordelaise, des tisanes d’ortie, des décoctions de prèles et d’achillée. Les désherbants et engrais chimiques sont radicalement proscrits.

Son Muscat Grand Cru Saering 2005 représente, à mon avis, l’archétype de ce que doit être un grand Muscat. Issu de vignes sur terroir marno-gréseux, les raisins sont vendangés tardivement, afin d’assurer la pleine maturité phénolique éliminant ainsi les parties vertes et dures.

Après pressurage pneumatique, les jus sont fermentés, soit en foudre, soit en cuve inox pendant 1 mois, puis élevés sur lie fine pendant 9 mois, et enfin filtrés sur plaque avant la mise en bouteille. Ce Muscat Saering, d’une belle robe jaune vert, déploie, outre ses arômes muscatés, des parfums de rose, melon, citronnelle, verveine et, en vieillissant, des notes anisées et légèrement épicées, type cannelle. En bouche, il transmet une texture vive, aigue, fraîche et racée.

A l’évidence, il s’agit d’un merveilleux vin d’apéritif ouvrant avec plaisir l’appétit pour les agapes programmées.

Mais l’un des mariages les plus aboutis se fera avec des asperges fraîches, si possible d’Hoerdt, relevées d’une sauce mousseline. Les asperges, compte-tenu de leur amertume et de leur goût herbacé, sont des ennemies déclarées du vin, mais, en l’occurrence, s’accommodent remarquablement du caractère muscaté de ce cépage alsacien.

Ce vin épousera, sans difficulté, une flammekueche et une tarte fine aux tomates. Il ne sera pas désarconné, tout comme les Gewurztraminer secs, par les cuisines exotiques épicées et relevées : chinoises, thaïlandaises ou indiennes, tels des crevettes au gingembre, un bar sauce thaïe, le curry de Madras, une pastilla marocaine l’accueillera tendrement.

Servez le Muscat frais entre 8 et 10 °, ne le conservez pas en cave plus de 5 ans, et suivez, comme je l’ai initialement fait, Serge Dubs, meilleur sommelier du monde, qui recommande en première intention ce flacon pour l’apéritif dans le triple étoilé d’Illhaeusern.




Lettre ouverte à mon directeur de CPAM




Loi HPST : les dispositions qui intéressent les cardiologues libéraux

En PDF, le dossier du mois de septembre 2009.(gallery)




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