Claude Mafioli nous a quittés à 76 ans ce lundi 30 octobre 2017

C’est un Président emblématique de la CSMF de 1992 à 2002, qui est parti.

Nous avions fait sa connaissance en 1987 sur les bancs de ce qui s’appelait alors l’Union des Médecins Spécialistes Confédéraux. Un concours de circonstances le menait alors à la présidence de cette union, qui allait devenir l’UMESPE, jusqu’en 1992 où le 11 novembre, il était élu Président de la CSMF, jusqu’en 2002.

Claude a défendu d’abord à l’UMESPE la médecine spécialisée, notamment les cardiologues soumis alors à des multiples attaques en nomenclature par l’Assurance Maladie, avec finalement sous sa présidence de la CSMF la création de la CsC.

Il a su créer l’université d’été de Ramatuelle, un laboratoire d’idées qui réunissait chaque année, les principaux acteurs de la santé pour échanger, débattre et construire.

Il a combattu avec acharnement la maîtrise comptable en développant le concept de maîtrise médicalisée, toujours d’actualité, associé à la formation et l’évaluation en médecine libérale. Il a été un des rares à s’opposer avec vigueur et finalement succès au plan Juppé d’enveloppe comptable des dépenses médicales en 1995.

Son parcours de Président n’a pas été un fleuve tranquille et malgré les nombreuses pressions politiques des années 1995 à 2002, il a su résister, quasiment seul, et tracer le chemin d’une nouvelle convention, avec le symbolique C à 20 € en 2002, suivi d’une valorisation des consultations spécialisées, puis des actes techniques.

Il a su défendre, tracer les lignes rouges et proposer des alternatives pour l’avenir de la médecine libérale.

Il a maintenu ses objectifs, lors de sa présidence de l’UNAPL de 2004 à 2007, au Conseil économique, social et environnemental de 2002 à 2009, puis ensuite, premier médecin libéral, à la HAS de 2004 à 2009, date à laquelle la maladie l’a rattrapée.

Claude, c’est une énergie avec une capacité extraordinaire de résistance et de travail, une fermeté sur le fondamental, une vision au-delà du demain, un bâtisseur sans failles. C’est aussi un charisme et une pédagogie infatigable.

Au-delà du Président, ce sont des qualités humaines dans l’écoute, une chaleur dans les relations, et une amitié indéfectible.

A Béatrice, son épouse, à sa famille, nous exprimons toute notre peine.

Dr Yves Decalf

ancien président du Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux,

ancien président de l’UMESPE




Mission santé : 1,5 milliard d’euros en 2018

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L’Avantage Supplémentaire Maternité est entré en vigueur

L’avenant conventionnel signé en avril dernier instaurant un Avantage Supplémentaire Maternité (ASM) pour les femmes médecins – que prévoyait le PLFSS 2017 – s’applique depuis le 29 octobre dernier. Sous condition d’interruption totale d’exercice médical, une aide financière de 3 100 euros brut sera versée durant trois mois aux praticiennes du secteur 1 ou ayant souscrit à l’OPTAM (ex CAS). Cette somme se réduit à 2 066 euros brut pour les praticiennes de secteur 2 à temps plein. Pour un mi-temps (8 demi-journées hebdomadaires) en secteur 1, la prestation mensuelle est de 1 550 euros brut et de 1 033 euros brut en secteur 2.

En cas de congé paternité, l’aide sera égale à 36 % de l’aide maternité, soit 1 116 euros brut pour un praticien temps plein en secteur 1 ou ayant souscrit à l’OPTAM et 744 euros brut pour un praticien temps plein en secteur 2. A mi-temps, cette allocation mensuelle s’élèvera respectivement à 558 euros brut et à 372 euros brut. Versée en plus des droits acquis en matière de maternité (ou d’adoption), cette aide financière sera versée à compter du mois suivant l’arrêt de travail et pour une durée de trois mois.




Les usagers font leur entrée à l’ANAP

Pour la première fois, le conseil d’administration de l’Agence Nationale d’Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) accueille en son sein quatre représentants des usagers du système de santé : Claude Rambaud, vice-présidente du Lien (association de victimes d’accidents médicaux et d’infections nosocomiales), ex coprésidente du CISS (devenu France assos santé) et représentante des usagers auprès de la HAS, Gérard Raymond, président de la Fédération Française des Diabétiques (son suppléant), Isabel Da Costa, administratrice des Associations des Paralysés de France (APF), Claude Finkelstein, présidente de la Fédération Nationale des Associations d’usagers en Psychiatrie (FNAPSY), sa suppléante. « Ces nominations concrétisent un mouvement engagé depuis plusieurs années par l’ANAP pour travailler plus étroitement avec les usagers du système de santé, notamment lors de ses universités d’été », commente l’ANAP.




Téléexpertise et téléconsultation : deux nouveaux actes à la nomenclature

Une décision de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (UNCAM) publiée au JO le 27 octobre dernier inscrit dans la nomenclature la téléexpertise et la téléconsultation en Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD). Cette décision fait suite à l’avenant conventionnel n° 2 signé en mars dernier par l’UNCAM, MG France, la FMF et Le Bloc. Elle ajoute deux articles à la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP) et crée deux nouveaux actes, TDT et TTE.

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Comment va mon cœur, Docteur ?

Le docteur Nabil Naaman a bien des cordes à son arc : médecin cardiologue, il est aussi spécialiste en médecine aéronautique, médecine préventive et hygiène.

Après avoir cofondé et dirigé une revue de cardiologie, il s’essaie aux ouvrages médicaux en arabe et en français et se complait dans le roman et l’essai ; Le Cardiologue s’était d’ailleurs fait le plaisir de rendre compte dans cette rubrique de son premier roman intitulé « les clefs de la maison d’Albassa en Galilée ». Nabil Naaman est membre du groupement des écrivains médecins ainsi que du PEN Club français et international.

Ici il est question de médecine et plus précisément, spécialité oblige, de cardiologie.

Comment va mon cœur, docteur ? Est le premier livre inaugurant « Médecines, Arts et Lettres », nouvelle collection en gestation.

Où il est question d’innovations, d’explications et autres recommandations d’un praticien après trente cinq années d’exercice de sa profession (c’est lui qui le précise), l’une des plus prestigieuses, qui aura connu les avancées les plus fulgurantes depuis un demi-siècle.

Le style est clairement didactique et les termes utilisés sont à la portée de la majorité des lecteurs.

Mais la Médecine ne saurait être déconnectée des autres sciences, sciences humaines surtout, encore moins des arts et des lettres ; aussi l’auteur fait-il appel non seulement aux cardiologues et chercheurs, mais aussi aux artistes, philosophes et écrivains pour l’aider à comprendre et décrire les facettes multiple et variées du genre humain.

Et c’est à juste titre qu’il écrit dans son prologue qu’il « estime avoir les clefs pour modérer, convaincre et conseiller, et avec probité, discernement et modestie, pouvoir informer ».

Dans sa préface, le professeur Gilgenkrantz insiste d’ailleurs sur l’humanisme de l’auteur autant que sur la quantité et la qualité des informations contenues dans l’ouvrage qu’il recommande à un large public : patients cardiaques ou non mais aussi étudiants qui pourront y trouver de multiples exemples sur la qualité de la relation médecin-patient.

Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, prophétisait Rabelais dans cette admirable  formule ; ce livre en est, à sa mesure, l’illustration.

Auteurs : Nabil Naaman

Editeur : Connaissances Et Savoirs Editions

Pagination : 168 pages

Prix public : Livre : 15,50 € – format epub : 4,99 €




Une cardiologue devrait présider la HAS

Candidate du Président de la République, le Pr Dominique Le Guludec (64 ans) devrait prochainement devenir la présidente de la Haute Autorité de Santé (HAS). Cette cardiologue, chef du service de médecine nucléaire et biophysique à l’hôpital Bichat (AP-HP) et présidente de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), succédera ainsi à Agnès Buzyn qui a quitté en mai dernier la présidence de la HAS pour le ministère de la Santé.




Lucas Cranach l’Ancien ou l’histoire d’une amitié fervente

Le 31 octobre 1517, le moine Augustin Martin Luther (1483-1546) placarde ses quatre-vingt-quinze thèses réformatrices, critiquant les indulgences (*), sur la porte de l’église du château de Frédéric III le Sage (1463-1525), duc de Saxe et prince-électeur (**), grand collectionneur de reliques. 

Le château se situe à Wittenberg, au bord de l’Elbe, ville de Saxe-Anhalt en Allemagne, enrichie par les mines d’argent et dotée d’une université depuis 1502. Luther fut transféré d’Erfurt à Wittenberg en 1508 pour y enseigner la théologie. S’il est plausible que Luther ait placardé lui-même ses thèses, il les a surtout envoyées à Albert de Brandebourg, archevêque de Mayence, qui administrait la distribution des indulgences dans son évêché en lien avec les banquiers Fugger. Les thèses de Luther furent transmises à Rome, mais c’est sans attendre la réponse du Saint-Siège qu’elles sont imprimées et diffusées en quelques semaines dans toute l’Allemagne.

La réponse du Pape Léon X (1475-1521) ne se fait pas attendre ; dans sa bulle Exsurge Domine (Lève-toi, Seigneur) le pape condamne 41 des propositions de Luther et lui ordonne de se soumettre à l’Eglise. Luther refuse et faisant fi de l’anathème, jette publiquement la bulle papale au feu ; il est excommunié le 3 janvier 1521 et comparaît devant l’assemblée du Saint-Empire Romain Germanique, la diète, réunie à Worms en avril 1521 ; il persiste dans ses convictions, lui qui changea son nom de Luter en Luther par analogie avec eleutheros (celui qui est libre et cesse d’être esclave).

Mis au ban de l’empire, Luther est protégé par le prince électeur dans son château de la Wartburg en Thuringe de mai 1521 à mars 1522. Convaincu que seule l’écriture sainte « sola scriptura » peut régler la vie du croyant, il va traduire, tout en l’interprétant, le Nouveau Testament du latin en allemand pour le rendre accessible à ses contemporains. La Réforme gagne peu à peu l’Allemagne et aura des répercussions sur l’art religieux avec un mouvement iconoclaste qui aboutit à la fin de la peinture religieuse dans les pays réformés où « les arts sont gelés » (Erasme). C’est dans ce contexte que le peintre Lucas Cranach (1472-1553) dit l’Ancien devient un partisan mais aussi l’ami de Luther dont il fait la connaissance à Wittenberg. Il va contribuer activement au développement d’une iconographie protestante.

On ne connaît presque rien de la formation artistique de Lucas Maler dit Cranach l’Ancien né le 4 octobre 1472 à Kronach, petite ville allemande de Haute-Franconie, d’où provient son nom. Son père Hans aurait été peintre comme le suggère le patronyme de Maler (peintre). C’est probablement après s’être formé dans l’atelier paternel qu’il séjourne à Vienne (1502-1504), où il rencontre des humanistes dont il peint les portraits. Il s’établit en 1505 à Wittenberg auprès de la cour de Frédéric le Sage.

Tout comme Albrecht Dürer (1471-1528) dont il s’inspire tout en développant son propre style, Cranach est déjà un peintre reconnu. Il bénéficie d’appointements fixes en tant que peintre officiel succédant au Vénitien Jacopo de’Barbari (1445-1516). Outre des peintures il grave et crée des décors éphémères, des costumes, des médailles et même il décore les bâtiments extérieurs réalisant ainsi un grand ensemble pictural qui ne nous est pas parvenu. Il fut aussi très admiré en tant que peintre animalier en décorant les rendez-vous de chasse du prince-électeur. Ce dernier, en 1508, l’envoie aux Pays-Bas et lui accorde un brevet d’armoiries avec comme emblème un serpent couronné portant des ailes déployées (repliées après la mort de son fils aîné) de chauve-souris et tenant dans sa gueule un rubis serti dans un anneau d’or.

Ces armoiries se substituent au monogramme L.C du début de sa carrière et seront dorénavant la signature de son atelier, d’une productivité inégalée à son époque, avec jusqu’à une quinzaine d’apprentis et de disciples parmi lesquels ses deux fils, Hans Cranach (1513-1537) mort prématurément à Bologne, et Lucas Cranach le Jeune qui reprendra l’atelier à la mort de son père. Lucas Cranach l’Ancien, qui fut bourgmestre à trois reprises, était un homme riche ; à la fois marchand de vin, propriétaire de maisons, et ayant un privilège d’apothicaire (1520), il avait aussi une imprimerie qui servit à divulguer les pamphlets de Luther. Il fut aussi un homme en qui Luther avait toute confiance et un homme de conviction puisqu’il suivit dans sa captivité à Augsbourg, où il rencontra Titien (v.1488-1576), le prince-électeur Jean-Frédéric après la défaite des protestants à la bataille de Mühlberg (1547) contre les troupes impériales. Lucas Cranach l’Ancien meurt à Weimar en 1553 où il est enterré avec comme épitaphe « pictor celerrimus » (peintre très rapide).

C’est à partir de 1507 qu’apparaissent les premiers nus de Cranach avec les Adam et Eve, probablement inspirés d’Albrecht Dürer (1471-1528) qu’il a pu rencontrer à Nuremberg dans sa jeunesse et dont il connaît les gravures.

Plus tard, son adhésion à la Réforme ne l’empêcha pas de peindre des nus bibliques et mythologiques sous forme de Vénus longilignes aux cheveux blonds ondulés avec leur petit menton pointu et leurs yeux obliques et dont l’érotisme n’était pas forcément du goût de Luther.

L’amitié de Lucas Cranach pour Luther ne l’a pas empêché de beaucoup travailler pour l’archevêque de Mayence, et ce bien après 1517, en privilégiant certains motifs selon que le commanditaire était catholique ou protestant. C’est grâce à Lucas Cranach et à son atelier que nous savons à quoi ressemblait Luther et comment sa physionomie a évolué avec le temps.

Lucas Maler dit Cranach l’Ancien et Augustin Martin Luther

En 1512, le jeune moine augustin porte le bonnet de docteur en théologie.

En 1520, une gravure sur cuivre nous le montre toujours maigre et imberbe au regard déterminé. Environ deux ans plus tard, il porte la barbe pour ne pas être reconnu sous le pseudonyme de Junker Jörg, le « chevalier Georges ».

En 1524 Luther quitte l’état monastique et épouse en 1525, avec comme témoin Lucas Cranach, Katharina von Bora (1499-1552), une ancienne moniale qui lui donne six enfants et gère très efficacement les affaires courantes.

Comme trois ans au préalable, Luther en 1528, de nouveau imberbe, n’est pas encore grisonnant, et commence à s’empâter avec un double menton.

En 1546, il est corpulent mais il reste doté d’une force de volonté héritée de ses parents, Margarete et Hans Luther, peints par Lucas Cranach l’Ancien en 1527. Les portraits de Luther reflètent la conviction dont il fait preuve quand il prêche en chaire comme le montre Cranach dans la prédelle du retable de l’église de Wittenberg. Luther meurt le 18 février 1546.

C’est dans l’église municipale de Weimar qu’on peut admirer un triptyque peint par Lucas Cranach l’Ancien en 1552 et terminé en 1555 par son fils Lucas Cranach le Jeune. La peinture met en scène une partie de l’épitaphe du prince Jean-Frédéric de Saxe dit le Magnanime qui fut l’un des grands protecteurs de Luther et de son épouse Sybille de Clèves, représentés sur la gauche et morts en 1554 ; du côté opposé figurent leurs trois enfants. L’inscription « VDMAE » inscrite sur la draperie au dessus du couple princier est la forme abrégée de la devise inscrite sur la pierre tombale « Verbum Domini Manet in AEternum » (La parole de Dieu reste pour l’éternité).

Triptyque Herderkirche, Weimar

Le tableau fait office de sermon illustré associant plusieurs histoires de l’Ancien et du Nouveau Testaments telles que l’Exode, le serpent d’airain et Moïse montrant les dix commandements alors qu’Adam, incapable de s’y conformer, court vers la mort. Une personne, les bras levés, lutte contre le feu alors que l’ange sur fond de ciel clair annonce la venue du Messie aux bergers. Au centre se situe le Christ crucifié vêtu d’un perizonium ou pagne de pureté à double pan flottant, aux prises avec un vent imaginaire. A gauche le Christ ressuscité terrasse la mort et le diable.

Les trois hommes qui se trouvent à droite sont Jean le Baptiste montrant le Christ et l’agneau de Dieu qui « enlève les pêchés du monde ». A côté du Baptiste se tient Lucas Cranach l’Ancien avec son imposante barbe blanche similaire au portrait (Musée des Offices, Florence) qu’en fit son fils à l’âge de 77 ans ; il porte des bottes en cuir couleur safran et un manteau en fourrure évoquant sa prospérité et sa dignité.

Un filet de sang jaillit de la plaie du Christ et retombe en giclant sur la tête du peintre qui nous regarde avec assurance, comme pour nous dire « Me voici, Lucas Cranach, le célèbre artiste-peintre, mais ce que je suis, je le suis à travers l’action du Christ, ce qu’il a fait pour moi ». A sa gauche se tient Martin Luther aux cheveux grisonnants, mort depuis 6 ans, et dont le regard « hors champ » nous échappe. Les deux amis sont réunis pour l’éternité.

(*) Indulgences du latin indulgentia = remise de peine: possibilité d’une rémission totale (indulgence plénière) ou partielle de la peine temporelle due aux pêchés en échange de dons ou d’actes de charité. Luther en dénonça l’esprit de lucre, les bulles pontificales, la portée dans l’au-delà (même les âmes du purgatoire pouvaient en bénéficier) et la fausse sécurité au détriment d’une pénitence authentique.

(**) Princes électeurs : ducs des anciennes nations franques ou prélats formant un collège destiné à élire l’empereur du Saint Empire Romain Germanique (Xe-XVIIIe siècle). Contrairement aux états à pouvoir centralisés (Angleterre, France, Espagne) ce sont des villes, des évêques et des princes qui régnaient en Allemagne et en Italie.

Remerciements au Dr Philippe Rouesnel pour son voyage guidé en Saxe et à Eleonore Garnier pour sa traduction 

Bibliographie




Halte à la pléthore de commissions consultatives

En juillet dernier, devant le Parlement réuni en congrès, Emmanuel Macron avait fait part de son intention de mettre un terme à la multiplication des commissions de consultations en faisant du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) l’instance consultative de référence. Dans une circulaire du 24 octobre dernier, Edouard Philippe invite son Gouvernement à réduire le nombre de commissions consultatives et à moderniser les procédures de consultation préalable. « Il est encore trop souvent proposé de créer de nouvelles instances sans réévaluation de la pertinence de conserver d’autres commissions préexistantes », écrit le Premier ministre, qualifiant cette profusion de « contreproductive dès lors qu’elle conduit à mener des consultations sur des périmètres trop étroits ». Désormais, l’organisation des consultations et concertations préalables devront « faire l’objet d’une stratégie élaborée au niveau ministériel afin d’être décloisonnée et de ne pas suivre des logiques de direction ou de service », privilégiant les consultations ouvertes par voie électronique.




Les trois délégués à l’accès aux soins ont commencé leur mission

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La réalité augmentée en chirurgie

La réalité augmentée promet de révolutionner les métiers dits « manuels », en particulier dans les environnements complexes ou sensibles. Le secteur de la santé est directement concerné. Et les espoirs sont immenses tant les attentes sont grandes. La révolution n’en est qu’à ses débuts.

C’est début octobre dernier que Microsoft (1) a fait la présentation de la réalité augmentée qui va révolutionner le workflow (2) des chirurgiens au bloc opératoire.

Le principe est plutôt simple…

Le chirurgien, équipé d’une paire de lunettes à réalité augmentée, travaille en 3D sur des images techniquement « projetées » (les éléments étant figés) [voir encadré]. Ces images peuvent être facilement diffusées vers d’autres confrères basés à l’extérieur, que ce soit pour seconder le chirurgien ou partager des expériences ou autres conseils,…

 … et la réalité plus complexe. Jusqu’à maintenant, le chirurgien avait besoin de plusieurs écrans pour visualiser son intervention. Avec les lunettes HoloLens (3), la visualisation se fait uniquement dans le champ de vision du chirurgien contrôlé uniquement par le gestuel et le vocal, ce qui laisse au praticien toute liberté manuelle.

La réalité augmentée permet d’afficher une simulation d’hologrammes et d’orienter en 3D la version native du scanner, en clair de superposer de manière virtuelle un modèle 3D numérique du patient sur la zone d’opération. Cette visualisation étant impossible sur un écran traditionnel.

Toutes les informations sont calculées en temps réel dans le cloud et diffusées jusqu’à l’application HoloPortal, ce qui permet une visualisation extrêmement précise, notamment lors d’interventions micro-invasives. Ce ciblage de très grande précision diminuera notamment les tailles de cicatrices.

La latence entre les gestes du chirurgien et la répercussion à l’écran reste très faible. Un test entre la France et les Etas-Unis a montré un temps de latence de 30 millisecondes.

L’atout de l’information visuelle

Le chirurgien, durant l’opération, a toutes les informations en temps réel et en permanence sur le patient (imagerie, observations, notes, coupes 2D et 3D,…).

L’hologramme inséré en surimpression sur le corps du patient fournit un guide visuel. Poser par exemple un stent sera possible en naviguant en 3D avec une acquisition en fin d’intervention pour vérifier le succès technique de l’opération.

Restent le temps opératoire qui pourrait être amélioré, la 3D n’étant qu’un outil de navigation, une sorte de GPS corporel, qui permettra par la suite de gagner un temps précieux, et le problème du recalage (voir encadré ci-dessous). Il suffit que le patient bouge – même légèrement – pour que tout le système vasculaire se déforme. De fait, les algorythmes et les modèles d’acquisitions doivent donc être extrêmements performants pour recréer au plus vite le modèle 3D.
Pascal Wolff

(1) Usine Digitale

(2) WorkFlow » (traduisez littéralement « flux de travail ») la modélisation et la gestion informatique de l’ensemble des tâches à accomplir et des différents acteurs impliqué dans la réalisation d’un processus métier (aussi appelé processus opérationnel). Le terme de Workflow pourrait donc être traduit en français par Gestion électronique des processus métier. 

(3) Microsoft a présenté pour la première fois les paires de lunettes HoloLens en janvier 2015.

Une première Mondiale

La première intervention d’une implantation d’une prothèse de l’épaule assistée par un casque de réalité augmentée a eu lieu le 5 décembre dernier à l’hôpital Avicenne (Bobigny). Cette opération de « routine » a montré en quoi l’utilisation d’HoloLens est une révolution. Le chirurgien, le docteur Gregory, projette à travers son casque, des modélisations en 3D. IL a ainsi pu visualiser l’image du squelette de l’épaule pour accéder, selon ses termes, à « la partie immergée de l’iceberg ».  Cette opération a été diffusée en direct. Le Dr Gregory était en liaison par Skype avec trois chirurgiens situés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Corée du Sud qui ont ainsi pu visualiser les actions du chirurgien et lui donner des conseils en temps réel.




Ultima Laude 2015 IGP Alpilles

Un voyage dans le temps et dans les splendides paysages des Alpilles, voilà ce qu’inspirent les vins de l’abbaye de Pierredon.

Celle-ci fut bâtie au XIIIe siècle par les moines chalaisiens, ordre proche des cisterciens, au cœur d’un immense site protégé sur les flancs sud des Alpilles, où ils menaient une vie de silence et de prières, en pratiquant l’élevage. A la suite de différents conflits, l’institution monacale disparut et le prieuré fut sécularisé, la chapelle restant ouverte au culte. Vers 1800, l’ensemble des bâtiments fut unifié par une belle façade donnant sur une cour fermée par des grilles majestueuses. Une vaste bergerie fut entretenue. Au XXe siècle, la propriété, passée entre différentes mains, tomba en déshérence.

Le domaine fut acquis en 2001 par Lorenzo Pellicioli, grand patron de l’édition italienne qui eût le coup de foudre pour cette vaste étendue de 650 ha de garrigues et vallons boisés qu’il trouve dans une déréliction désolée. Il entreprit des travaux colossaux, pour réhabiliter l’ensemble des bâtiments et les terres alentour, et d’emblée se concentra sur la culture des oliviers, et surtout de la vigne qu’il créa ex nihilo, d’abord selon son inclinaison avec des cépages bordelais, puis méridionaux : rolle pour les blancs, grenache, syrah pour les rouges et rosés. Mr Pellicioli, totalement ignorant de la viticulture, sut s’appuyer sur 2 grands professionnels connaissant parfaitement les ressources et les exigences de la région :
Badigh Maaz à la culture et Antoine Dürrbach, fils du grand Eloi propriétaire du célèbre domaine de Trévallon, à la vinification. Le terroir argilo-calcaire se révèle idéal pour la viticulture, l’ensoleillement important et le vent puissant constituent une protection contre les maladies de la vigne, si bien que la culture biologique avec forte inclination biodynamique s’est imposée naturellement. Mr Maaz a surgreffé des sélections massales d’un pépiniériste réputé, enherbé un rang sur 2 avec de la luzerne, pratiqué sous-solages, labours et griffages. Les traitements biologiques à base de plantes, appliqués sur les pieds des ceps selon les cycles lunaires, sont réduits au minimum. Aucun produit de synthèse, ni désherbant ne sont utilisés. Le terrain calcaire et caillouteux assure un bon drainage, la vigne peut ainsi aller chercher en profondeur l’eau abondante grâce à des sources.

Les vendanges manuelles se font à pleine maturité, de nuit pour certains cépages. Les raisins sont triés à la vigne, seules les plus belles grappes conservées et amenées en douceur dans de petites caissettes de 20 kg au chai.

La cuvée blanche Ultima Laude 100 % rolle est obtenue par pressurage doux direct, fermentation lente à basse température en cuve thermorégulée, en levurage naturel pendant 15 jours. L’élevage en cuve inox, sans aucun passage par le bois, dure 4 à 6 mois. Léger collage à l’argile avant mise en bouteille avec une légère filtration, pour préserver tous les arômes.

C’est par un long chemin caillouteux et poussiéreux bordé d’oliviers, de champs de lavande, de cistes, de romarins, de genêts d’or, de pins d’Alep, surmonté d’énormes rochers calcaires éblouissants, paysage d’une beauté à couper le souffle que l’on accède, après avoir admiré en contrebas le clocher roman de l’abbaye, à un long mas parfaitement intégré dans le décor, équipé d’une cuverie gravitaire et d’un chai, où trônent grands foudres et barriques resplendissants. Les parfums odorants de garrigue, le craquètement des cigales participent à la magie des lieux.

Parée d’une robe jaune topaze pâle claire et cristalline, ce vin blanc de Pierredon « Ultima Laude » (dernière prière du soir), dont la belle étiquette évoque les vitraux du Moyen-Age, embaume dès l’ouverture les parfums de fleur blanche, aubépine, iris, jasmin, les agrumes, pamplemousse rosé, citron confit rehaussés par des touches miellées et anisées. L’attaque, en bouche, est vive, gourmande, fruitée et fraîche grâce à des effluves de cailloux mouillés. Progressivement apparaissent des fragrances typiquement provençales : fenouil, lavande, romarin, amande fraîche. Ce vin complexe et expressif au tranchant d’une épée parfumée déroule une longueur en bouche étonnante.

Ce vin délicieux va magnifier la cuisine méditerranéenne ensoleillée. En apéritif, sa vivacité s’accordera avec tapenade, anchoïade, caviar d’aubergine, puis sa richesse aromatique civilisera et flattera la puissance des traditionnelles bouillabaisse, bourride, aïoli. Les plats marins : tartare de saumon, brouillade d’oursins, saint-jacques dorées à l’épeautre et mousseline de pomme verte, daurade au safran, calmars ou encornets farcis à la marseillaise, l’accueilleront avec plaisir, de même que, dans un registre terrien, une viande blanche : côte de veau aux champignons, volaille sautée à la crème. Cette Ultima Laude enrobera agréablement les fromages de chèvre : le local banon, un bouton de culotte ou une bûchette affinée.

N’hésitez pas à visiter ce domaine et à profiter de ses vins promis à un grand avenir à des prix, pour le moment, fort doux.

L’esprit de Pierredon, si prégnant, lorsqu’on découvre ce site extraordinaire, est parfaitement résumé par Antoine Dürrbach : « respecter la nature, rendre hommage à la beauté des lieux et la retrouver dans nos vins ».

Ultima Laude 2015 IGP Alpilles

Abbaye Sainte-Marie-de-Pierredon – 13210 Saint-Rémy-de-Provence




Les consultations complexes et très complexes

La hiérarchisation des actes cliniques est une préoccupation de longue date de notre syndicat. Au fil des ans, nous avons constitué en cardiologie, une ébauche, avec une consultation de base (Cs) associable à l’ECG, une consultation spécifique de cardiologie (CsC) incluant l’ECG, et le C2 devenu Acte Ponctuel de Consultant (APC), associable à l’ECG. La MPC (Majoration Provisoire de Consultation), la MCS (Majoration de Coordination du correspondant spécialiste) sont venues se greffer au Cs, et la MCC (Majoration de Coordination du Cardiologue) à la CsC. Cette ébauche tient compte de la durée de la consultation et des spécificités de notre profession.

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Réalité augmentée : le recalage dynamique

Le point crucial de la réalité augmentée reste le recalage du modèle numérique en fonction de la position du patient ou d’éventuels mouvements lors de l’intervention (respiration, déformation des tissus au passage des outils chirurgicaux…).

L’image projetée est réalisée à partir de données collectées lors d’examens préliminaires (radiographie, scanner…). Le chirurgien travaille donc à partir d’éléments « figés ». Si le patient bouge, il faut donc un recalage dynamique, au plus près du temps réel, pour corriger la déformation des éléments. Celui-ci se fait actuellement en moins d’une minute.

Plusieurs pistes sont à l’étude, notamment des acquisitions régulières en 3D mais se pose le problème du taux de rayonnement important ou l’utilisation de l’imagerie par ultrasons.

L’anticipation des gestes est également en cours de recherche car on peut prédire dans une certaine mesure le déformation des éléments du corps suivant les gestes du chirurgien.
Pascal Wolff




La réalité qu’il vous faut 

La réalité virtuelle se définit comme un ensemble qui procure le sentiment de pénétrer dans des univers synthétiques.

La réalité augmentée désigne des interactions entre situation réelle et éléments virtuels. Elles sont rendues possible par un appareil qui va faire office d’unité de calcul et permettre de positionner et suivre les éléments numériques en temps réel.
Pascal Wolff




Système cardiovasculaire et grossesse

Coordination – Jean-François Aviérinos

1. Pathologies valvulaires et grossesse
J.-F. Aviérinos. Marseille

2.Cardiomyopathies et grossesse
B. Iung – Paris

3. Hypertension artérielle et grossesse
J. Blacher – Paris

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Recertification des médecins : le sml redoute la naissance d’une nouvelle usine à gaz

La ministre de la Santé a annoncé la prochaine mise en œuvre de la recertification des compétences des professionnels de santé. 

Le SML exprime ses plus vives réserves sur une telle démarche portée par l’Ordre des médecins sans aucune discussion préalable avec les syndicats médicaux.

Le SML rappelle que le respect de l’obligation de formation liée au DPC fait l’objet d’un contrôle ordinal et que l’Ordre dispose déjà de moyens de contrôle de l’insuffisance professionnelle. Avec la recertification, ce sera un doublon.

Le SML redoute que la mise en place d’un tel dispositif se traduise par la création d’obligations supplémentaires pour les médecins libéraux qui en supportent déjà de nombreuses autres.

Le SML rappelle que les procédures de recertification, telles qu’elles existent déjà pour certaines spécialités, engendrent des coûts importants laissés à la charge des professionnels.

Le SML s’inquiète de la complexité que ce type de mesure va engendrer pour des médecins libéraux qui n’ont pas de temps à consacrer à ces nouvelles paperasses au moment où ils cherchent à dégager du temps médical.

En outre, l’expérience du DPC a montré que, lorsque les Pouvoirs publics créaient des obligations nouvelles, ils oubliaient d’en assumer le financement.

De même, il ne serait pas raisonnable d’envisager la recertification et le chantier des compétences médicales sans révision des dispositifs de formation continue. Avec 21 heures de DPC une fois tous les trois ans, la France est très en dessous de la moyenne de ses voisins européens qui s’établit à 40 heures de formation continue par an. La qualité des compétences passe par une remise à niveau du DPC.

Aussi, le SML demande au Gouvernement d’engager une consultation des syndicats médicaux représentatifs sur ce dossier afin de ne pas créer une nouvelle usine à gaz et prévient qu’il exigera le financement de l’intégralité du coût de la recertification par l’Etat. Le SML s’assurera enfin que la recertification ne s’applique pas aux seuls libéraux, laissant les hospitaliers de côté.




Déserts médicaux : enfin du concret ?

Edouard Philippe et Agnès Buzyn ont présenté leur plan dédié à la lutte contre les déserts médicaux. Il s’articule autour notamment de quatre chantiers : 

1. les aides à l’installation ;

2. l’exercice médical mixte ;

3. les maisons de santé pluriprofessionnelles ;

4. la télémédecine, 

autour de « mesures fortes d’application rapide ». 

En voici un (bon) échantillon : 50 000 euros sur 3 ans pour l’installation en zone sous-dense ; relève de 11 500 euros à 40 000 euros du plafond de revenu annuel en-deçà duquel les médecins peuvent demander à être dispensés de cotiser au régime PCV ; valorisation des contrats conventionnels dont le CSTM ; création de 300 postes de médecins partagés entre médecine ambulatoire et hospitalière ; généralisation du contrat de médecin adjoint ; favoriser les stages ambulatoires ; option d’affiliation au régime général pour les praticiens et auxiliaires médicaux exerçant en tant que remplaçant et pratiquant un exercice mixte ; permission aux professionnels de santé militaires d’exercer dans les structures coordonnées ou les établissements de santé ; création d’un guichet unique d’information et d’orientation par territoire pour libérer du temps médical…

Vous en voulez encore ? Mais on va s’arrêter là ! « Ces mesures reprennent très largement les propositions de la CSMF », la Confédération des Syndicats Médicaux Français déplore néanmoins qu’il ne soit pas prévu de « développer l’équipement en télémédecine dans les cabinets libéraux, mais uniquement dans tous les EHPAD, les établissements médicaux-sociaux, de santé, MSP et centres de santé en zones sous-denses ».




Le Cardiologue 406 – Novembre 2017

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Grand plan d’investissement : 5 milliards pour la santé, surtout pour le numérique

Un plan d’investissement de 50 milliards d’euros destiné à augmenter le potentiel d’emploi et de production, faire des économies et réduire l’empreinte énergétique était l’axe majeur du programme du candidat Emmanuel Macron. Il sera finalement de 57 milliards d’euros. Son volet santé de 4,9 milliards d’ici à 2022, récemment dévoilé par le Premier ministre, Edouard Philippe, est essentiellement tourné vers le financement de la transformation numérique.

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Démographie : le salariat ne cesse d’augmenter

La dernière édition de l’Atlas de la démographie médicale de l’Ordre montre la poursuite de l’abandon de l’exercice libéral au profit du salariat. 

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… mort du tiers-payant généralisé…

La ministre de la Santé a confirmé l’engagement du Président de la République de rendre le tiers-payant « généralisable » et non généralisé. Les syndicats médicaux s’en réjouissent et saluent « le retour du bons sens » (SML) et « un premier acte pour retrouver la confiance des médecins libéraux » (CSMF).




Déserts médicaux : le Gouvernement déroule son plan

C’est lors d’un déplacement à Châlus (Haute-Vienne) où il était venu  inaugurer une maison de santé, que le Premier ministre, Edouard Philippe, accompagné de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a décliné le plan gouvernemental pour « renforcer l’accès territorial aux soins », plus communément appelé « plan déserts médicaux ». Les syndicats médicaux ont salué l’aspect non coercitif des mesures annoncées mais formulent cependant des critiques et dénoncent des manques.

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Décès de Claude Maffioli

L’ancien président de la CSMF est décédé le 30 octobre dernier à 73 ans des suites d’une longue maladie. Gastro-entérologue exerçant en cabinet libéral à Reims de 1978 à 2001, il a été très engagé dans l’action syndicale au sein de la CSMF où il a présidé l’Union des MEdecins SPEcialistes confédérés (UMESPE) pendant trois ans (1989-92) avant de devenir le président de la Confédération en 1992. « Pendant dix ans, il a été le grand artisan de l’opposition contre la maîtrise comptable qu’ont voulu instaurer les Gouvernements successifs, des ordonnances Juppé à la réforme Guigou », souligne la CSMF.

Président du CNPS (1995-99), de l’UNAPL (2004-07), il a aussi été le premier médecin libéral à devenir membre du Collège de la HAS, dont il a notamment présidé la commission d’évaluation des actes professionnels.




Déserts médicaux : syndicats médicaux plutôt satisfaits, mais…

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Les six recommandations de la Cour des Comptes

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Risque professionnel : les plaintes s’élèvent

Le rapport annuel de la MACSF fait état d’une hausse de 8,7 % des déclarations de sinistres en 2016. Une hausse à considérer cependant en regard de la hausse de 3,2 % du nombre des sociétaires. L’année dernière, 470 742 professionnels de santé couverts en RCP ont adressé 4 662 déclarations de sinistres, contre 4 286 en 2015. Ces sinistres (réclamations et plaintes liées au traitement d’un patient) ont abouti à davantage de condamnations en 2016 qu’en 2015. Cela a été le cas pour 66 % des décisions de justice civile, contre 59 % l’année précédente. Et sur 17 décisions pénales, 7 ont condamné un praticien. Ce sont les généralistes qui ont déclaré le plus de sinistres (348) mais ils sont aussi les plus nombreux assurés à la MACSF. A noter que le rapport notre une hausse des plaintes concernant des interventions réalisées en ambulatoire : 29 % des sinistres concernant des accidents médicaux, contre 14 % en 2015.




Abandon du tiers-payant généralisé et obligatoire, une victoire syndicale !

L’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) avait été saisie par la ministre des solidarités et de la santé, Mme Agnès Buzyn, dLune mission sur l’évaluation de la généralisation du tiers-payant, afin d’expertiser la simplicité, la rapidité et la fiabilité du tiers-payant pour les professionnels de santé.

Ce rapport reprend très largement ce que nous nuavons jamais cessé de dire.

Il confirme que la pratique du tiers-payant est très diverse selon les professions. Les pharmaciens, les infirmiers, les centres de santé sont proches de 100 % quand les médecins généralistes et spécialistes (hors radiologues) sont autour de 40 % et les chirurgiens-dentistes moins de 25 %. Ces chiffres sont influencés par le poids des ALD et les règles juridiques de chaque profession. Mais il est aussi observé une forte disparité selon les territoires et selon les secteurs daexercice. Il se dégage dans chaque profession deux camps nettement opposés, deun côté celui qui pratique pas ou très peu le tiers-payant (entre 0 et 9 % des actes), de luautre celui où le tiers-payant est quasi généralisé (entre 90 et 100 % des actes).

Il estime que, en assurance obligatoire (AMO), la pratique du tiers-payant fonctionne de manière globalement satisfaisante, mais que le principal frein à son développement est principalement un problème de confiance. Pour laassurance complémentaire (AMC), le problème est technique, notamment pour l’identification des droits.

Il reconnaît aussi le caractère chronophage du tiers-payant, avec comme conséquence  un coût financier que laon fasse la gestion soit même ou, comme les pharmaciens, par le recours à des intermédiaires.

In fine la mission considère que, en AMO, la généralisation est un objectif techniquement réalisable à brève échéance sous réserve que soit mis en œuvre un accompagnement renforcé des professionnels de santé et que, en AMC, la généralisation nuest un objectif atteignable techniquement à compter de 2019 que pour certaines professions de santé. Et encore faudra-t-il développer de nouveaux outils informatiques, mettre en place un dispositif d’accompagnement renforcé des professionnels de santé et sans doute aussi des mesures incitatives.

Dans la foulée de ce rapport la ministre a fait voter par le Parlement un amendement dans le cadre du PLFSS 2018 pour lever l’obligation d’appliquer le tiers-payant à compter du 30 novembre 2017. A  la place le Gouvernement remettra d’ici le 31 mars 2018 un rapport au Parlement détaillant les modalités de mise en œuvre du tiers-payant généralisable et ce après une large concertation.

Que retenir de tout cela ?

La victoire d’un combat syndical contre un tiers-payant généralisé et obligatoire, mortifère pour le caractère libéral de la médecine, chronophage, au coût non compensé et techniquement et administrativement irréaliste.

Un premier geste de la ministre pour rétablir la confiance avec les médecins libéraux, ce qui nea pas manqué de soulever laindignation de Marisol Touraine dont les échecs électoraux niont manifestement pas remis en cause son dogmatisme !

Et rester vigilants sur loévolution des travaux qui doivent conduire vers le tiers-payant généralisable et non obligatoire promis par le Président de la République.




Revenus 2016 : mauvaise année pour les cardiologues

Le bilan des revenus 2016 effectué par les AGA de l’UNAPL montre que  le bénéfice des médecins spécialistes a baissé l’année dernière. Parmi les plus touchés, les cardiologues, qui ont vu leur bénéfice diminuer de 4 %.

On appelle cela le régime de la douche froide ! Après une année 2015 plutôt favorable durant laquelle les médecins libéraux avaient enregistré une hausse de leur revenu moyen de 2,5 % après une progression moyenne de 0,3 % les quatre années précédentes (voir Le Cardiologue n° 404), l’année 2016 se révèle médiocre pour un grand nombre d’entre eux. Le bénéfice des quelque 13 000 médecins généralistes affiliés aux AGA de l’UNAPL s’élève à 88 700 euros, soit le même qu’en 2015. Ils n’ont pas encore engrangé l’augmentation de la consultation à 25 euros -qui n’est effective que depuis le 1er mai de cette année- mais une légère augmentation de leur volume d’activité conjuguée à la hausse de la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique (ROSP) leur permet de maintenir leur bénéfice malgré l’augmentation de leurs charges (+ 2,6 % en moyenne), les charges sociales personnelles notamment (augmentation de la cotisation ASV). Année blanche, donc, pour les généralistes.

Pour la majorité des autres spécialistes, 2016 aura été une année médiocre : en l’absence de toute revalorisation tarifaire, ils ont subi une baisse de leur BNC plus ou moins marquée. Le bilan fiscal des Associations Régionales Agréées des Professions Libérales (ARAPL) montre que onze spécialités ont accusé l’année dernière une baisse de revenus. Pour la plupart d’entre eux, ils ont subi une hausse des charges (retraite, charges sociales personnelles) supérieure à l’augmentation du chiffre d’affaires. Pour certaines disciplines, la chute du bénéfice (toutes charges déduites mais avant impôts) est conséquente. C’est le cas des cardiologues. Après une hausse en 2015, leur bénéfice a enregistré l’année dernière une baisse de 4 %, soit une perte de 7 000 euros de recettes en moyenne.

Malgré cette baisse généralisée des bénéfices, le palmarès des revenus des médecins libéraux reste inchangé : les radiologues ne figurant plus dans les statistique des ARAPL, ce sont les anesthésistes-réanimateurs qui arrivent en tête (219 000 euros, -1 % en 2016), suivis des ophtalmologues (162 600 euros, – 0,9 %). Les cardiologues arrivent en huitième position avec un revenu moyen avant impôts de 127 600 euros (- 4 %).

Les revalorisations tarifaires issues de la convention de 2016 et dont l’entrée en vigueur a commencé (avis d’expert, consultations complexes et très complexes) auront sans doute quelques répercussions sur cette hiérarchie en 2017 et 2018.




… et la hache de la recertification déterrée.

Lors du récent congrès de l’Ordre des médecins, Agnès Buzyn a annoncé la relance du chantier de la recertification. Elle s’adressait à un public tout acquis à un projet cher à l’Ordre, qui s’en verrait bien le « maître d’œuvre » (voir Le Cardiologue n° 400). Mais ce projet met immédiatement en alerte les médecins libéraux, le mot leur évoquant « de douloureux souvenirs, quand la CNAM voulait faire elle-même une « recertification»  comme porte d’entrée du conventionnement », ainsi que le rappelle la CSMF. La Confédération est toute vigilance : « Ce n’est pas le rôle de l’Etat, ni celui de la faculté, ni celui des assurances de mener une “mission sur la recertification des compétences” », affirme-t-elle. Il revient au Collège de médecine générale et aux conseils nationaux professionnels, avec les syndicats de spécialités, d’élaborer les critères et aux syndicats représentatifs de mener la négociation.




L’ambulatoire progresse en MCO

L’Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation (ATIH) vient de publier la synthèse de l’analyse de l’activité hospitalière en 2016. Un des points remarquables de ce panorama est le développement de la médecine et de la chirurgie ambulatoire. Un développement que la ministre de la Santé souhaite accélérer notablement d’ici 2022.

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Exit l’accès partiel …

Le Centre National des Professions de Santé (CNPS), qui avait alerté les parlementaires sur « les dangers de cette disposition en matière de qualité et de sécurité des soins », salue la décision de la Commission des Affaires sociales du Sénat de supprimer l’accès partiel pour les professions de santé. « La transposition de la directive européenne Qualification par le précédent Gouvernement était une erreur », estime le CNPS qui demande aux députés de confirmer cette suppression.




Une ordonnance encadrera les centres de santé privés

Interpellée par un député France Insoumise sur l’ouverture de la gestion des centres de santé aux établissements privés à but lucratif, Agnès Buzyn a précisé les objectifs de l’ordonnance en cours de préparation pour « janvier prochain ». Le premier objectif est d’en renforcer le contrôle par les ARS. L’ordonnance permettra notamment « une meilleure définition de ce qu’on appelle les centres de santé, avec un renforcement des obligations relatives à l’hygiène, à la sécurité des soins,, une obligation pour un gestionnaire souhaitant créer un centre d’établir une déclaration de conformité aux règles, encadrant mieux les centres de santé pour obtenir une autorisation de délivrance de soins aux assurés ». La ministre a aussi évoqué la « détermination d’une procédure permettant la suspension de l’activité voire le retrait de l’autorisation de délivrance des soins et une obligation d’une gestion désintéressée de l’entité centre de santé ».




Les députés ont voté le transfert du RSI vers le régime général

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Les spécialistes dans le collimateur de la Cour des Comptes

Dans son dernier rapport annuel sur la situation de la Sécurité Sociale, la Cour des Comptes constate que « à périmètre constant, la croissance des dépenses de soins de ville s’est fortement accélérée en 2016 (+ 2,8 % contre + 2,3 % en 2015). Leur montant a excédé de 0,8 Md€ (soit 0,9 %) la prévision initiale » et pointe plus particulièrement les honoraires des médecins spécialistes libéraux qui ont augmenté de 3 % en 2016. Au point de lui consacrer un chapitre entier !  

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Pan sur le PNNS !

L’Inspection Générale des Affaires sociales (IGAS) a publié récemment une évaluation du 3e Plan National Nutrition Santé (PNNS 3_2011-2015) et du Plan obésité (3_2010-2013). Ses auteurs – Charles Batz, Félix Faucon et Dominique Voynet – se montrent plus que critiques. Certes, le PNNS a permis une prise de conscience du rôle essentiel de la nutrition et de la sédentarité dans l’apparition de certaines pathologies, mais « en privilégiant le consensus, il a laissé le champ libre aux stratégies de l’agroalimentaire et s’est privé d’outils d’une efficacité démontrée ». Les auteurs estiment aussi qu’il est « contesté sur son propre terrain par d’autres plans » et qu’il est « peu lisible, avec trop d’actions ayant un impact sanitaire marginal ». Quant à sa déclinaison en régions, elle semble inefficace faute des moyens adéquats. Ils se font moins critiques à l’égard du Plan obésité : il « a renforcé la prise en charge de l’obésité » mais réduit la prévention à la portion congrue. L’IGAS préconise une refonte complète du PNNS et recommande « un programme grand public de promotion de la santé » centré sur quelques messages clés en direction des populations vulnérables.




PLFSS : faciliter l’installation et les démarches de remplacement des jeunes médecins

En votant le PLFSS, les députés ont adopté un amendement qui assouplit les conditions d’affiliation au régime d’Assurance Maladie des Praticiens et Auxiliaires Médicaux Conventionnés (PAMC) afin de faciliter l’installation des jeunes médecins et les démarches de remplacement. Cet amendement du Gouvernement supprime en effet la condition imposant un délai préalable d’exercice non salarié avant d’être affilié au régime des PAMC. Par ailleurs, il uniformise « les règles permettant d’affilier les étudiants en médecine non thésés autorisés à pratiquer des remplacements afin de faciliter là-aussi ce mode d’exercice », entre le risque maladie, géré dans le cadre ru régime des PAMC, et le risque vieillesse, géré par la CARMF. « Les praticiens concernés pourront s’ouvrir des droits retraite comptabilisés dans le même cadre que leur future activité », a précisé le Gouvernement en présentant cet amendement.




Négociations conventionnelles annoncées sur la télémédecine

Nicolas Revel, le directeur général de l’Assurance Maladie, a fait part de son souhait d’ouvrir, dès décembre prochain, des négociations conventionnelles avec les syndicats de médecins sur la télémédecine.

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PLFSS : un amendement pour faciliter l’installation et le remplacement des jeunes médecins

En votant le PLFSS, les députés ont adopté un amendement qui assouplit les conditions d’affiliation au régime d’Assurance Maladie des Praticiens et Auxiliaires Médicaux Conventionnés (PAMC) afin de faciliter l’installation des jeunes médecins et les démarches de remplacement. Cet amendement du Gouvernement supprime en effet la condition imposant un délai préalable d’exercice non salarié avant d’être affilié au régime des PAMC. Par ailleurs, il uniformise « les règles permettant d’affilier les étudiants en médecine non thésés autorisés à pratiquer des remplacements afin de faciliter là-aussi ce mode d’exercice », entre le risque maladie, géré dans le cadre ru régime des PAMC, et le risque vieillesse, géré par la CARMF. « Les praticiens concernés pourront s’ouvrir des droits retraite comptabilisés dans le même cadre que leur future activité », a précisé le Gouvernement en présentant cet amendement.




Les spécialistes libéraux trop peu pris en compte

Le président du Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux (SNSMCV) reconnaît les éléments positifs du plan de lutte contre les déserts médicaux, mais juge la part trop belle faite aux maisons et centres de santé et déplore la faible prise en compte des spécialistes libéraux.

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29e congrès du CNCF – programme et abstracts

Lille – du 19 au 21 octobre 2017
1. Programme

2. Synopsis

3. Abstracts

Télécharger le supplément FMC-404




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Les feuilles de route de la rentrée…

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Le projet de l’UMESPE pour l’avenir de la médecine spécialisée

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Les feuilles de route de la rentrée… la SML 

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Les feuilles de route de la rentrée… Entretien avec Patrick Gasser

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Et si on reparlait de la médecine spécialisée libérale…

Depuis de trop nombreuses années, la médecine spécialisée libérale est exclue du discours des différents acteurs du système de santé quels qu’ils soient, gouvernants, élus locaux, institutions régionales ou usagers de la médecine. A l’inverse, la médecine générale est élevée sur un piédestal surtout sous le modèle d’une médecine cantonnée dans une maison de santé pluriprofessionnelle sous tutelle de l’ARS et connectée à son seul environnement immédiat, paramédical, médicosocial et social. Dans ce schéma partagé par les gouvernements toutes couleurs politiques confondues, le médecin spécialiste ne peut être que dans un établissement de santé, idéalement public.

Une telle vision dogmatique de l’organisation des soins ne peut que courir à l’échec.

Pourtant par l’expertise qu’il a dans sa discipline le médecin spécialiste apporte une valeur ajoutée à la qualité des soins dans leurs différentes étapes. Il contribue à une hiérarchisation des soins qui évite bien souvent le recours à l’hospitalisation. Quel contresens serait de se priver d’une médecine spécialisée de proximité au moment où doit s’engager le virage ambulatoire. Et peut-on sérieusement concevoir et faciliter l’installation de jeunes médecins sans leur donner une possibilité d’accès simple à un spécialiste ?

Après ces longues années d’abandon, la médecine spécialisée libérale entend reprendre toute sa place dans le système de soins en s’adaptant à ses nouvelles exigences :

Parcours de soins, elle apporte la pertinence médicale et médico-économique et elle peut en devenir le pilote à certains moments de la maladie.

Organisation territoriale des soins, elle assure l’interface ville/hôpital, en lien avec toutes les autres spécialités, dans un exercice regroupé pour faciliter l’accès aux soins de la population même dans les zones les plus reculées. Pour ce, de nouvelles pratiques devront être développées, télémédecine, consultations avancées, stages d’internes. La coordination se fera par les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et plates-formes territoriales d’appui (PTA) qu’il faudra intégrer faute de quoi elles le seront par les ARS et GHT.

Virage ambulatoire, nous verrons à travers le futur ONDAM si le gouvernement partage la vision de l’IGAS d’un monopole de l’hôpital public ou s’il s’agit vraiment d’un transfert vers la ville qui requiert alors des moyens financiers et structuraux.

Autant de nouveaux mots et façons différentes de travailler mais par certains aspects pas si loin que cela de la pratique des cardiologues libéraux.

Si la médecine spécialisée libérale est prête à s’engager sur ces voies elle est en droit d’attendre en retour une vraie reconnaissance et le rétablissement d’un climat de confiance.

Les propos tenus par le nouveau Gouvernement semblent en rupture avec ceux des cinq dernières années. Il affiche sa volonté de plus grande écoute, de renouer les liens avec les médecins libéraux, de promouvoir la pertinence et la qualité des actes, d’impliquer les libéraux dans sa politique de prévention. Tout cela nous pouvons l’entendre et l’accompagner. Lueur d’espoir après de sombres années, certainement une chance à ne pas gâcher, mais attention, les cardiologues libéraux ne seront pas dupes, au-delà des mots ce sont les actes qu’ils attendent et jugeront.

Jean-Pierre Binon
Président du SNSMCV




RSI, CSG… Les médecins en alerte

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ANDPC : première année d’existence, premier bilan

La première année d’existence de l’Agence Nationale du Développement Personnel Continu (DPC) a surtout été consacrée à la mise en place des nouvelles instances prévues par la réforme du dispositif et au contrôle qualité du DPC. Le conflit intervenu avec la CSI des médecins est en passe d’être résolu et cette commission devrait reprendre rapidement ses travaux.

C’est un « bilan contrasté » du Développement Personnel Continu (DPC) qu’a présenté début juillet la directrice générale de l’Agence Nationale du DPC (ANDPC), Michèle Lenoir-Salfati. Pour mémoire, rappelons que dans le cadre de la réforme du DPC apportée par la loi santé adoptée sous le dernier Gouvernement, l’ANDPC a remplacé l’ancien Organisme Gestionnaire de DPC (OGDPC) depuis juillet 2016, avec des missions élargies et de nouvelles instances. Michèle Lenoir-Salfati a insisté sur le fait que cette réforme du DPC est « une réforme lourde » et que par conséquent « il ne fallait pas attendre que les choses se mettent en place en six mois et que tout puisse parfaitement fonctionner rapidement ».

Qui dit bilan « contrasté » dit des aspects positifs et d’autres qui le sont moins. Du côté du positif, « beaucoup de choses ont été  mises en place » qui concernent « l’installation des instances des différents acteurs, la mise en œuvre des premières actions sur lesquelles nous étions attendus », c’est-à-dire « la qualité du DPC » et « la façon de penser ce qui est une obligation triennale dans la gestion des enveloppes des différentes professions ». La directrice générale reconnaît bien volontiers qu’ « il y a encore des choses à mettre en place ». Ainsi, le renforcement du contrôle de la qualité des actions de DPC constitue une priorité de l’ANDPC qui travaille à la mise en place d’un système de « signalement » : tout professionnel ayant participé à une formation et ayant remarqué un dysfonctionnement (durée non respectée, formateur médiocre, propos sectaires, etc.) pourra le signaler sur le site de l’agence. L’ANDPC l’analysera et organisera une « phase contradictoire » avec l’organisme en cause. Michèle Lenoir-Salfati se défend de toute encouragement à la « délation », soulignant que les signalements anonymes ne seront pas retenus. Le dispositif doit être examiné par le Haut Comité de DPC, présidé par Jean-François Thébaut, et pourrait être mis en œuvre courant octobre. Quant au Comité d’Ethique du DPC que préside Edouard Couty, il est en train d’élaborer une « charte d’éthique du DPC qui concerne à la fois les problématiques liées aux membres des instances de l’agence, le personnel de l’agence et les Organismes de DPC (ODPC) ». Cette charte pourrait être finalisée à la fin du mois d’octobre. Concernant le programme de contrôle des programmes de formation par l’ANDPC, Michèle Lenoir-Salfati souligne combien « le travail qualité réalisé est très lié à la question budgétaire » et indique  que « le retrait des actions non conformes par rapport aux sessions prévues aux inscriptions a permis de capitaliser 2 millions d’euros ».

Au passif du bilan, la directrice a cité les désaccords à propos des conflits d’intérêts qui ont provoqué l’arrêt de l’activité d’évaluation des programmes de DPC de la Commission Scientifique Indépendante (CSI) des médecins depuis mars dernier (voir Le Cardiologue n° 403). Le ministère de la Santé saisi du problème a demandé à l’Agence de proposer des solutions pour sortir de cette crise. Des réunions de « conciliation » ont eu lieu et selon le président de la CSI des médecins, si « officiellement rien ne transpire, officieusement, les choses sont en bonne voie ». «  On devrait s’acheminer vers une position moins ferme concernant les liens d’intérêt, explique Jean-Michel Klein. Il faut souligner en effet que ces liens d’intérêt ont vu leur nombre doubler dans les textes après l’élection des membres actuels des CSI. Je pense donc que les actuels élus vont achever leur mandat et que dans trois ans, les élections des nouveaux membres se feront sur de nouvelles bases. Pour des raisons de timing, la prochaine réunion du CSI des médecins du 19 septembre n’a pas eu lieu, mais la suivante se tiendra. » Autrement dit, le travail va reprendre.




Embellie du revenu libéral en 2015

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