Les nouveaux tarifs au 1er juillet 2017

A compter du 1er juillet 2017 nos honoraires (secteur 1 et OPTAM) vont évoluer avec une majoration de 2 € de la MCS et de la CSC.

Ces revalorisations dans le contexte économique que nous connaissons ne sont pas inintéressantes, mais sans doute bien tardives et peu en rapport avec l’augmentation du coût de la vie et de nos charges.

CS (23,00 euros) + MPC (2,00 euros) + MCS (5,00 euros) = 30,00 euros

CSC (47,73 euros) + MCC (3,27 euros) = 51,00 euros

Elles viennent en application de la nouvelle convention et après que le comité d’alerte ait constaté le respect de l´ONDAM en 2016 en dépit d’une augmentation des soins de ville.

Qui ose encore évoquer la simplification administrative quand la convention crée pas moins de 25 nouveaux codes dans une NGAP pourtant réduite aux seuls actes cliniques ! Heureusement la cardiologie échappe en grande partie à cette dérive, mais il faudra bien que la raison l’emporte un jour.

Plus pernicieux est le découplage du C et Cs. La consultation du médecin généraliste est devenue G. Le C2 est resté à 46 € quand la consultation est passée à 25 €. Et il sera remplacé en octobre par une nouvelle appellation APC (Acte Ponctuel de Consultant) qui n’atteindra 50 € au mieux qu’en … juin 2018 !

On pressent bien que nos modes de rémunération vont évoluer avec de nouvelles tâches qui nous serons confiées. C’est d’ailleurs ce que l’on pouvait entrevoir dans le programme santé du Président de la République, et que reprend la ministre dans sa lettre de mission, quand elle écrit vouloir faire sauter certains verrous dont un système de financement trop rigide, construit autour de la rémunération des actes et des séjours. Elle compte aussi promouvoir la télémédecine, la médecine prédictive et l’évolution des organisations, pratiques professionnelles et virage vers l’ambulatoire. Espérons que les moyens financiers suivront !

La cardiologie saura s’adapter et a commencé à le faire. En effet d’ores et déjà nous vous encourageons vivement à participer au programme télésurveillance des insuffisants cardiaques mis en place par le ministère. Pour vous aider le Syndicat vous propose une solution « clef en mains », programme d’éducation thérapeutique et plate-forme de télésurveillance dans le cadre d’un partenariat SNSMCV/UFCV/NEWCARD. Il suffit que vous vous rapprochiez des cadres régionaux ou contactiez directement le syndicat national pour débuter.

Bonnes vacances à vous toutes et tous … et faisons bon usage de nos 2,00 euros !

Docteur Jean-Pierre BINON,

Président




Comment joindre facilement vos responsables syndicaux ?

En téléchargeant le document pdf, vous trouverez toutes les coordonnées de votre syndicat départemental ou national.

A télécharger ici




ESP, CPTS, PTA : le “virage ambulatoire” n’est pas aisé à négocier

Derrière ces sigles se cachent les nouvelles structures instaurées par la loi santé de janvier 2016 destinées à accompagner le « virage ambulatoire », leitmotiv du quinquennat qui s’achève.

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Rétablir la confiance avec les libéraux, une priorité pour Agnès Buzyn

Sortie de Marisol Touraine, entrée d’Agnès Buzyn, nommée ministre des Solidarités et de la Santé le mercredi 17 mai. Celle qui tenait encore, le matin-même de sa nomination, une conférence de presse en tant que présidente de la Haute Autorité de Santé (HAS) va avoir la lourde tâche de recoudre la déchirure qui a été en s’accentuant entre l’ex-ministre de la Santé et les médecins libéraux. 

Selon un sondage réalisé par le Journal International de la Médecine, 86 % des professionnels de santé juge mauvais le bilan de Marisol Touraine et ils sont même 61 %  à le qualifier de « très mauvais ». C’est sans doute parmi ces derniers que doit se trouver la plus grande proportion de libéraux ! Dès le début de son mandat, les rapports se détériorent avec eux lorsque Marisol Touraine, conformément aux promesses du candidat François Hollande, s’attaque aux dépassements d’honoraires. Le Contrat d’Accès aux Soins (CAS) mis en place après d’âpres négociations est vécu par les intéressés comme une stigmatisation. Et ce ne sont pas les nouveaux contrats responsables plafonnant la prise en charge des dépassements instaurés plus tard qui amélioreront les choses, les libéraux les percevant comme une attaque contre le secteur 2.

Ce n’était qu’un préambule : 2015 avec l’entrée en scène de la loi de santé sera l’année définitive de la rupture. Ce texte de 227 articles dit de « modernisation de notre système de santé » et qui devait permettre d’amorcer le fameux « virage ambulatoire », leitmotiv du quinquennat, a concentré toute la colère des médecins libéraux. Ils y ont vu une bureaucratisation tous azimuts là alors qu’ils attendaient à de la simplification et de l’autonomie pour élaborer des projets de terrains. Mais surtout, le tiers-payant généralisé obligatoire aura été le point de crispation majeur.

Quant aux conditions de participation au service public hospitalier imposées à l’hospitalisation privée, elles ont été jugées discriminatoires et, de fait, elles le sont : interdire la pratique des dépassements d’honoraires aux établissements privés désireux de participer au service public quand on continue de les autoriser à l’hôpital public où de surcroît ils sont souvent les plus élevés – ce n’est pas traiter équitablement les acteurs du système de santé.

Commissions de conciliation, réécriture de certain articles n’y ont rien fait : les libéraux sont descendus dans la rue et ont fait grève. En vain. Le « dogmatisme » de Marisol Touraine qu’ont dénoncé les syndicats médicaux l’a emporté et la loi a été adoptée.

L’hospitalocentrisme de l’ex-ministre n’a pas pour autant satisfait les hospitaliers. Marisol Touraine quitte d’ailleurs l’avenue de Ségur accompagnée depuis la mi-avril d’une grève des internes qui refusent une réforme du 3e cycle des études médicales passée en force et qui demandent le report de son entrée en vigueur prévue pour la rentrée prochaine.

Les praticiens hospitaliers ont été souvent échaudés par la lenteur de l’adoption des décisions, qu’il s’agisse de la réhabilitation du pouvoir médical à l’hôpital, de leur statut, des mesures en faveur de l’attractivité de l’exercice hospitalier ou encore des alternatives à la T2A. Et s’ils ont plutôt favorablement accueilli la réforme des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), ils n’ont pas apprécié sa mise en place à marche forcée.

Comme un bilan n’est jamais absolument négatif, on peut mettre au crédit de Marisol Touraine d’avoir tenu bon face aux partisans de la manière coercitive pour régler le problème des déserts médicaux. Affirmant que le conventionnement sélectif était contre-productif, la ministre a poursuivi dans la voie de l’incitation en créant de nouveaux dispositifs comme les Praticiens Territoriaux de Médecine Générale (PTMG), en accélérant le déploiement des Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP), passées de 150 à 1 000 pendant le quinquennat et dont l’augmentation était au programme de tous les candidats à l’élection présidentielle, celui d’Emmanuel Macron y compris. Elle a aussi favorisé la mise en place d’une prime de 50 000 euros pour les jeunes praticiens s’installant dans les zones sous-dotées. L’avenir dira si ces mesures seront efficaces.

Au chapitre de la santé publique, le compte n’y est pas non plus. Certes, Marisol Touraine a agi pour améliorer l’accès à l’IVG et à la contraception, autorisé l’expérimentation d’une salle d’injection à moindre risque.

Mais elle quitte le ministère sans avoir tranché sur l’épineuses question des obligations vaccinales et si elle a imposé le paquet de cigarettes neutre, dont l’efficacité est jugée limitée par beaucoup, elle n’a pas fait preuve du même autoritarisme qu’avec les libéraux pour imposer une baisse significative du tabac.

Qu’importe les quelques mesures positives, Marisol Touraine part avec une cote de popularité chez les médecins libéraux du même ordre que celle du Président de la République qui l’aura maintenue, contre vents et marées, cinq années entières dans ses fonctions.

On peut souhaiter bonne chance et bon courage à Agnès Buzyn : elle va devoir renouer le dialogue pour avancer sur des dossiers dont certains restent « urticants » pour les libéraux, comme celui du tiers-payant qui deviendrait généralisable et non plus obligatoire.

Emmanuel Macron avait dit vouloir un médecin comme ministre de la Santé. Il a tenu parole. C’est habile mais ne signifie pas pour autant une adhésion acquise des médecins libéraux qui ont appris a être très, très prudents. Et puis, Agnès Buzyn est une hospitalière, ce qui n’est pas forcément de très bonne augure pour la médecine de ville.




Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux disposé à renouer le dialogue

Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux prend acte de la nomination de Madame Agnès Buzyn au ministère des Solidarités et de de la Santé.

Il émet le souhait que la rupture avec le passé voulue par Monsieur le Président de la République se traduise, dans le domaine de la santé, par le rétablissement avec les médecins libéraux d’un dialogue constructif et la prise de mesures fortes seuls susceptibles de rétablir une confiance perdue.

Les sujets d’inquiétude ne manquent pas : parcours et coordinations des soins, politique territoriale de santé, virage ambulatoire, télémédecine, démographie, accès aux soins, convention médicale, loi de financement de la santé, réformes du troisième cycle des études médicales…

Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux est disposé à renouer le dialogue sur ces thèmes structurant la médecine de demain.

La cardiologie libérale a toujours été un acteur engagé dans la prévention, l’organisation et la qualité des soins dans chaque territoire. Son rôle doit être maintenu et renforcé sous peine d’une dégradation préjudiciable de l’offre de soins à la population.

SNSMCV 13 rue Niepce 75014 – Tél. 01 45 43 70 76

www.syndicardio.org

www.lecardiologue.org




Entretien Patrick Gasser : « Les spécialistes veulent retrouver la place qu’on leur a volée »

Pour le président de l’Union des MEdecins SPEcialises (UMESPE) de la CSMF, la mise en place des CPTS et des PTA doit être l’occasion pour les spécialistes libéraux de reconquérir le terrain perdu.

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Les ESP à l’échelle de la patientèle

Selon la loi, l’Equipe de Soins Primaires est « un ensemble de professionnels de santé constitué autour de médecins généralistes de premier recours ».

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Plateformes Territoriales d’Appui (PTA)

Les Plateformes Territoriales d’Appui sont « un soutien pour les professionnels dans l’organisation des parcours de santé complexes ».

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Les CPTS à l’échelle populationnelle

Contrairement à l’ESP, le projet de santé d’une Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) « ne vise pas seulement à améliorer la réponse à la patientèle de chaque acteur mais aussi à organiser la réponse à un besoin en santé sur un territoire ».

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Agnès Buzyn, la nouvelle ministre de la santé

Le Pr Agnès Buzyn, 54 ans, présidente du collège de la Haute Autorité de Santé (HAS) depuis mars 2016 – et jusqu’au jour de sa nomination comme ministre de la Santé – après avoir assuré la présidence de l’Institut National du CAncer (INCA) de 2011 à début 2016, n’est pas une inconnue pour les médecins.

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Les alternatives à la T2A selon la mission Véran

A côté de la Tarification A l’Activité (T2A), adéquate pour les activités standardisées, la mission Véran propose un financement à l’épisode de soins et un financement au parcours de soins.

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Le triste bilan des années Touraine

Au terme d’un quinquennat à la tête du ministère de la Santé, un record de longévité à ce poste sous la Ve  République partagé avec Simone Veil, Marisol Touraine laissera un souvenir bien amer aux médecins.

Après la période noire de l’époque Bachelot obligeant même à un nettoyage de sa loi sous l’égide de Xavier Bertrand et Jean-Pierre Fourcade, nous pouvions espérer être sortis du totalitarisme étatique. Et de fait, les premiers pas de la nouvelle ministre étaient plutôt encourageants, signature du CAS malgré ses insuffisances et élaboration innovante de la stratégie nationale de santé même si elle était issue d’un débat pseudo-démocratique car largement biaisé par les ARS. Cette stratégie, axée sur la structuration des parcours de soins, le virage ambulatoire et la coordination interprofessionnelle, aurait pu déboucher sur une nouvelle dynamique favorable à la médecine de ville.

Mais, premier rendez-vous manqué, la loi de Santé tourne le dos à ce virage ambulatoire. Elle instaure le tout hôpital à travers le service public hospitalier et les GHT dont sont exclus les établissements privés, muselle la médecine de ville dans des MSP ou, mieux, des centres de santé et dans des communautés professionnelles locales sous tutelles des ARS. Elle nie la médecine libérale spécialisée de proximité pour ne concevoir la place des spécialistes qu’à l’hôpital. C’est d’ailleurs in extremis que les travaux de la commission coanimée par Jean-François Thébaut ont pu remettre dans le circuit les spécialistes au sein des communautés professionnelles territoriales de santé. Et cette loi porte le coup de grâce à la médecine libérale en instaurant le principe du tiers-payant généralisé obligatoire au nom du grand principe de l’accès aux soins pourtant nullement menacé pour cette raison.

Le deuxième rendez-vous manqué fut celui de la convention médicale dont les négociations pilotées par le ministère ont confirmé la dérive étatique. La déception est grande d’une convention qui n’apporte aucune mesure restructurante pour la médecine libérale, qui laisse de côté les médecins spécialistes, oublie largement la CCAM technique et pénalise les patients selon le secteur d’exercice du médecin. La convention ne sera d’ailleurs signée que par trois syndicats sur cinq
qui n’hésiteront pas à en attaquer immédiatement certaines dispositions !

Et pour parachever cette dérive étatique l’article 99 de la LFSS 2017 qui autorise le directeur de la CNAMTS à passer outre la négociation et imposer des baisses de tarifs, ce qu’il s’est empressé d’appliquer aux radiologues dès le mois de janvier. A qui le tour maintenant ?

Ces cinq années auront été une des pires périodes pour la médecine libérale. Dogmatisme, étatisme, discours antilibéral et hospitalo-centré auront été les lignes de conduite dominantes. La ministre s’est sciemment coupée de la représentation syndicale. Elle est restée sourde au défilé contre sa loi de 40 000 professionnels de santé dans les rues de Paris le 15 mars 2015. A trois jours du scrutin présidentiel, elle publie l’arrêté portant la réforme du troisième cycle des études médicales contre l’avis de la plupart des collèges nationaux professionnels et des internes en grève. Pas étonnant dès lors qu’un récent sondage lui confère  86 % d’opinions défavorables auprès des professionnels et  4 % d’avis positifs

Et ce pour quel résultat ? L’hôpital public ne se porte pas mieux, l’Assurance Maladie garde un déficit important, l’obligation d’adhérer à une complémentaire santé et l’encadrement des contrats responsables ont contraints beaucoup d’assurés à souscrire une surcomplémentaire, et  le malaise reste profond chez les médecins dont les conditions de travail se détériorent au fur et à mesure que leurs charges progressent.

Il appartiendra au nouveau ministre de rompre ce cycle infernal, de construire un système coordonné où chaque acteur sera dans son vrai rôle et à sa juste valorisation et, surtout, de rétablir la confiance avec des médecins  qui connaissent leur métier et sont conscients de ses enjeux sociétaux.




« Dis doc, t’as ton doc ? »

Une campagne nationale au long cours incite les quelque 80 % de médecins qui s’en remettent à l’autodiagnostic et à l’automédication à avoir un médecin traitant personnel.

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ECN 2016 : la cardiologie parmi les spécialités privilégiées par les étudiants

En 2016, les étudiants affectés à l’issue des Epreuves Classantes Nationales avaient 25 ans en moyenne et étaient majoritairement des femmes. La cardiologie figure parmi les spécialités choisies prioritairement par les hommes.

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PDSA : la baisse du volontariat continue

L’enquête annuelle de l’Ordre confirme la baisse constante de la participation des médecins libéraux à la Permanence Des Soins Ambulatoires (PDSA). Pour l’Ordre, le vieillissement des médecins assurant les gardes, le peu d’appétence des jeunes diplômés pour l’exercice libéral et l’insuffisance des rémunérations des astreintes en sont la cause.

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Les études médicales rêvées des étudiants

Sortir de la logique compétitive des ECN, développer les outils pédagogiques numériques, privilégier l’interprofessionnalité, repenser la place de l’humain en médecine, introduire certification et recertification, telles sont quelques-unes des propositions que l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (ANEMF) a fait connaître à tous les candidats à l’élection présidentielle. On verra ce qu’en fera le nouveau Gouvernement.

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ROSP 2016 : 2 475 euros en moyenne pour les cardiologues

Depuis la création de la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique en 2012, la rémunération moyenne des cardiologues ne cesse d’augmenter. Sur sept indicateurs cliniques les concernant, seuls deux sont à la baisse l’année dernière.

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Le stationnement gratuit des médecins remis en cause

Dans de nombreuses villes, le caducée ne dispense plus les médecins en visite chez leurs patients de payer leur stationnement, et la proposition d’un abonnement annuel de 240 euros (120 euros pour 120 visites ou plus effectuées dans l’année) ne fait pas l’unanimité.

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Menace d’étatisation sur la retraite des médecins

Quelques semaine avant la fin du quinquennat, le Gouvernement Hollande a élaboré un projet de décret visant notamment à placer sous tutelle de l’Etat la gestion des fonds de réserve des retraites complémentaires des professions libérales, dont celle des médecins, administrées par la CARMF. Le SML s’en est ému et a sonné l’alerte. Le Syndicat des Médecins Libéraux « tient à préserver le peu d’autonomie qui reste » à ce régime complémentaire et « à protéger les réserves des médecins des mains de l’Etat ». « Celui-ci pourrait aisément succomber à la tentation de les capter pour combler les déficits d’autres régimes moins bien organisés », commente le SML, qui avait aussitôt écrit à Marisol Touraine pour lui demander de revoir sa copie.




HAS : les usagers entrent, les libéraux sont sortis !

La recomposition du collège de la Haute Autorité de Santé (HAS) avait vu le départ du seul médecin libéral, en la personne de Jean-François Thébaut, ce qu’avaient vigoureusement dénoncé la CSMF et le SML (voir Le Cardiologue n° 401).

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Un guichet unique pour la convergence informatique des GHT

L’Agence des Systèmes d’Information partagées de santé (ASIP Santé) et l’Agence Nationale d’Appui à la Performance des établissements de santé (ANAP) ont annoncé l’ouverture d’un « guichet unique »

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Numéro  unique 116 117 : bien, mais…

Une fois n’est pas coutume, une des dernière annonces de Marisol Touraine a été saluée favorablement par les médecins libéraux : le lancement du 116 117, numéro national pour joindre un médecin de garde la nuit ou le week-end.

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ALD : nouvelle étape dans la simplification des procédures

Un premier décret d’octobre 2016 avait allégé les modalités d’élaboration du protocole de soins en la confiant au seul médecin traitant avant transmission au service du contrôle médical de l’Assurance Maladie dont l’absence de réponse sous deux semaines vaut avis favorable.

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Succès de la Journée du Cœur 2017

Encore plus de visiteurs qu’en 2016 ! La Journée du Cœur 2017 a été plébiscitée pour son approche au quotidien du cœur, à travers ateliers et conférences qui ont permis aux participants

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Soutien aux internes en grève

Les organisations représentant les cardiologues français, qu’ils soient Universitaires, Hospitaliers ou Libéraux expriment leur soutien unanime aux internes en grève à partir du 18 avril, pour demander un aménagement de la maquette de leur diplôme de spécialité permettant une formation à 5 ans et le maintien des postes de post-internat, nécessaires notamment pour la formation aux surspécialités.




Un décret réglemente l’activité libérale à l’hôpital

En application de la loi de santé de 2016, un projet de décret entérine l’interdiction d’exercer une activité libérale à l’hôpital public aux praticiens non conventionnés.

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La CSMF prône une fédération des CPTS

L’assemblée générale de la CSMF a arrêté ses priorités pour l’année 2017.

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La quadrature du cercle de la médecine de demain

L’accélération numérique est sans pareil dans le monde médical où la technologie n’a pas d’équivalent dans l’interconnexion qui lie l’infiniment petit (N ou nanotechnologies), la fabrication du vivant (B ou biotechnologies), les machines pensantes (I ou informatique) et l’étude du cerveau humain (C ou sciences cognitives), appelée plus communément NBIC.

Intelligence artificielle, thérapie génique expérimentale, impression 3D d’organe, gestion algorithmique du big data en santé, tous ces mots nous tombent dessus comme un livre ouvert de science-fiction. Que vont devenir la science et la médecine à l’horizon 2020, c’est-à-dire demain ?

Des voix s’élèvent pour s’attacher à la relation sociale du médecin avec son patient, et d’autres déplorent déjà que la science n’aille pas assez vite. La route du progrès numérique est-elle inéluctable ? Oui, forcément, mais avec des nuances cependant sur notre capacité de discernement à faire le tri entre ce qui est raisonnable et ce qui ne l’est pas. En d’autres termes, où et quand s’arrête l’ire contre notre proximité avec la « machine » et la robotisation de la pensée qui ne devra jamais remplacer la relation sociale qu’a le médecin avec son patient, l’émotion et la conscience étant typiquement et uniquement humaines grâce à nos corps et nos… pensées.

Peut-on juste contrer le progrès du numérique, non pas pour s’y absoudre, mais pour qu’il nous aide simplement à révéler des pathologies, à nous aider dans notre quête de soigner nos patients ? Bien sûr, mais est-ce également l’avis des chercheurs qui n’ont pas l’état d’esprit d’un médecin face à son patient ? Nous sommes aujourd’hui dans un porisme qui nous oblige à nous interroger sur notre futur, à nous demander si nous devons nous attacher à rester tel un lamaneur à nos convictions ou si nous devons lâcher du lest sur les algorithmes qui sillonnent notre vie.

Notre dernier numéro consacré à la réalité augmentée est l’une des conclusions à ce thème de savoir où commence la virtualité de notre démarche et où devons-nous l’arrêter. En prenant l’exemple du travail d’une équipe brésilienne sur la modélisation en 3D d’un fœtus et son intégration dans une application de réalité virtuelle a permis à certains de franchir un peu trop rapidement le pas (Revue The Telegraph) que « les parents pouvaient interagir avec leur bébé » (sic).

Attention donc à ce que le virtuel ne dépasse pas le réel. Le numérique a par contre beaucoup à nous apporter dans la formation, le diagnostic, la génomique, l’IoT (1)…

1. La médecine prédictive

Depuis plusieurs années, on parle de médecine prédictive, jusqu’à faire un sondage d’opinion sur cette technologie (79 % des Français favorables au recours de la médecine prédicitive) (2), intéressant de près les complémentaires santé. Selon l’adage « Mieux vaut prévenir que guérir », les progrès accélérés qu’ont connu la connaissance de la génomique et l’émergence du big data, la multiplication exponentielle d’informations génomiques, cliniques et issues de l’expérience en vie réelle ont permis d’analyser et de rassembler des informations de nature totalement différentes et de créer ainsi des modèles de prédiction beaucoup plus efficaces et pertinents.

Cette médecine prédictive permettra à termes de procéder à des soins préventifs ou des contre-indications…

2. La génomique

Depuis l’identification du premier ADN en 1869 et les progrès de la recherche en génétique aujourd’hui, le gouffre est abyssal, et nous sommes capables de décoder le génome humain de manière extrêmement rapide et efficace. Les techniques de séquençage à haut débit ont spectaculairement réduit le coût de l’analyse de l’ADN humain, au point que des entreprises proposent des dépistages pour des maladies ou conditions spécifiques aux particuliers ou des offres de séquençage « global » couvrant l’ADN entier (Google participe à cette technologie).

3. La télémédecine

Les déserts médicaux sont un sujet sensible, particulièrement en ces temps d’élection présidentielle. La télémédecine n’est pas récente et est définie par plusieurs types d’actes médicaux.

Cette dernière croit également au développement rapide de la téléconsultation pour pallier le problème des déserts médicaux.

Face aux déserts médicaux qui ne cessent de grandir, la télémédecine permet aux médecins de se connecter à leurs patients pour des consultations à distance (et inversement). Grâce à un système de visioconférence et à l’aide de ses données personnelles de santé, le praticien peut s’entretenir avec son patient d’où il veut et à n’importe quel moment. Les enjeux sont énormes : puisque les estimations indiquent plusieurs milliards d’euros d’économie de frais de santé et un nombre important de vies sauvées.

Cette opportunité semble une solution idéale, notamment lorsque l’on pense à l’isolement des personnes âgées, et en sachant que 63 % des Français se déclarent favorables aux échanges d’emails sécurisés avec les professionnels de santé. De plus, 32 % se montrent favorables à la téléconsultation.

4. L’IoT ou Internet des Objets

Nous sommes ici dans le domaine de la prévention et du suivi. Les IoT sont aujourd’hui une réalité, même si certains n’ont qu’un usage strictement personnel, d’autres sortent du bois et deviennent la liaison santé entre le patient et son médecin. L’Ufcv réalise une étude préliminaire sur des hypertendus chroniques avec comme objectif la faisabilité et l’acceptabilité des objets connectés.

Le suivi permettra aux patients connectés de gérer leur santé au quotidien. Donc une autonomie responsable et un moindre coût pour la société. La Mutuelle Générale y voit d’ailleurs une « révolution de notre quotidien qui permettra un diagnostic précoce des maladies et donc un meilleur traitement. » D’autres assureurs ont lancé un « Guide de santé connectée » (Harmonie Mutuelle) ou remboursent les objets connectés dans leurs forfaits de prise en charge.
Pascal Wolff

(1) serenite-belenos. 

(2) deloitte.com.




La ville des tempêtes

1595, Marseille s’embrase : comme naguère au moment du conflit entre César et Pompée ou, plus tard en s’opposant frontalement à Louis XIV, la ville choisit bien mal son camp. Là, avec à sa tête deux hommes dévorés d’ambition, elle se dresse contre Henri IV, ce roi hérétique, qu’elle refuse obstinément de reconnaître comme son souverain légitime.

L’Europe a les yeux fixés sur la cité rebelle ; à qui ces fous de Dieu livreront-ils le grand port convoité ? A Philippe II d’Espagne, qui aimerait prendre ainsi en tenailles le royaume de France ? Au duc de Savoie ? Au grand-duc de Toscane ? Marseille deviendra-t-elle une République, à l’égal de Gênes ou Venise ?

C’est dans ce contexte explosif que le chevalier Thibault de Cervières, après des années de captivité chez les pirates barbaresques, regagne sa ville natale qu’il ne reconnaît plus.

De même,  personne ne reconnaît ce revenant qui avait disparu depuis si longtemps et que l’on avait déclaré mort. Va-t-il réussir à retrouver sa famille, son rang et la place qu’il estime être la sienne dans la cité phocéenne ?

Cet ouvrage, qui mêle habilement l’aventure romanesque d’un héros en quête d’identité à un épisode inattendu de l’histoire de Marseille, se laisse lire d’une seule traite, tant il est enlevé et même palpitant.

Son auteur, Jean Contrucci, longtemps journaliste pour les quotidiens de la ville, a écrit par la suite de nombreux romans historiques à succès dont la série « Les nouveaux mystères de Marseille ».

Hautement recommandé à tous ceux qui ont besoin d’un peu de détente après la consultation prolongée (et indispensable) du livre ci-dessus.

Auteur : Jean Contrucci

Editeur : HC éditions

Pagination : 410 pages

Prix public : 19,00 € (format Kindle : 12,90 €)




Livre : L’essentiel en cardiologie

Comme le précise l’auteur, cette deuxième édition de L’essentiel en cardiologie n’est pas une simple mise à jour mais une révision complète de la première édition, enrichie de nouveaux chapitres et de multiples références aux nouvelles visioconférences qui se trouvent sur le site de la cardiologie francophone (www.cardiologie-francophone.com).

Dans sa préface, le professeur Jean Acar insiste d’ailleurs sur l’originalité de l’ouvrage qui expose, à chaque chapitre, les points litigieux et les recommandations récentes des sociétés savantes sur les conduites à tenir et qui utilise, en même temps, les nouvelles potentialités offertes par les techniques multimédia : dans cet esprit, des films témoignant des avancées techniques en cardiologie sont visibles sur le site dédié qui présente également des conférences d’experts et s’est doté de liens avec des sites de formation ou d’utilité pratique.

Le principal intérêt de ce livre, monumental par son volume et par la quasi-exhaustivité des sujets traités, est de pouvoir consulter en peu de temps le support théorique qui sous-tend la pratique : les conduites à tenir, les mesures à effectuer, les valeurs-seuils recommandées par les sociétés savantes, les arbres décisionnels à suivre, les examens complémentaires à demander, les facteurs de gravité à rechercher …Tout ce qui permet d’optimiser et sécuriser l’exercice en cabinet en se conformant aux recommandations des sociétés savantes, afin de combler le fossé entre pratique idéale et pratique réelle.

L’architecture de l’ouvrage a été conçue pour permettre de trouver rapidement les sujets recherchés.

L’auteur, François Boustani, est cardiologue en région parisienne ; ancien attaché en cardiologie à l’hôpital Tenon et à l’hôpital Bichat, il a créé en 1999 le site de la cardiologie francophone indiqué plus haut, qu’il anime encore aujourd’hui. Il a publié un livre « La circulation du sang/entre Orient et Occident, histoire d’une découverte » qui a reçu trois prix littéraires prestigieux dont le prix Charles Sournia de l’Académie nationale de médecine.

Auteur : François Boustani

Editeur : Sauramps Médical

Pagination : 750 pages

Prix public : 98,00 €




Entretien Claude Le Pen

L’économiste de la santé Claude Le Pen souligne les conséquences néfastes de la non-convergence des tarifs qui devait accompagner la T2A.

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François Godineau nommé « expert de haut niveau »

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Le coût plus élevé du public une nouvelle fois démontré

A la demande du Bloc et de l’Union collégiale des chirurgiens, médecins et spécialistes français, Jean-Marc Aubert, ancien directeur délégué à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) et aujourd’hui dirigeant de IMS Health, a réalisé une étude sur les différences de coûts entre les secteurs public et privé.

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Le SML craint le report des revalorisations

Le rythme des dépenses du régime général poursuit une croissance soutenue puisque pour le seul mois de janvier, elles ont progressé de 3,8 % par rapport à janvier 2016.

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Jean-Luc Baron, réélu président de la Conférence Nationale des CME de l’hospitalisation privée

Le Dr Jean-Luc Baron, président de la Conférence Médicale d’Etablissement (CME) de la clinique Clémentville à Montpellier, vient d’être réélu à la présidence de la Conférence Nationale des Présidents de CME de l’Hospitalisation Privée (CNPCMEHP). Elu pour la première fois à la présidence en 2010, il entame son troisième mandat, d’une durée de trois ans. 

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Ni libéraux, ni usagers au collège de la HAS !

Le nouveau collège de la Haute Autorité de Santé (HAS), présidé par l’onco-hématologue Agnès Buzyn, comprend Anne-Marie Armanteras de Saxcé, actuelle DGOS, Christian Thuillez, ancien président de la conférence des doyens,

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Entretien Lamine Gharbi (FHP)

Pour le président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP), l’inégalité de traitement dont est victime le secteur privé a des conséquences néfastes : fermetures de cliniques, gel des investissements, suppressions d’emplois et blocage salarial. 

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Insécurité : pour les syndicats, il est urgent d’agir

En février dernier, après le drame de Nogent-le-Rotrou, la CSMF a écrit à la ministre de la Santé et au ministre de l’Intérieur pour leur rappeler que « l’heure n’est plus à des réflexions et à des réunions, elle est à l’action ! ».

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Les chiffres clés

  • L’hospitalisation privée constitue 25 % des capacités hospitalières, assure 34 % de l’activité et représente 17 % des dépenses d’assurance maladie.
  • Elle effectue 54 % de la chirurgie, 66 % de la chirurgie ambulatoire.
  • 42 000 médecins partenaires, dont 89 % en libéral.
  • 95 % des établissements sont certifiés par la HAS. En 2013, sur les 59 établissements ayant obtenu le meilleur niveau des 3 certifications, 43 étaient issus du secteur privé.



Besoin d’un nouveau souffle

Nous allons être appelés à élire le nouveau Président de la République. Jamais cette élection majeure de la Ve République ne se sera déroulée dans un contexte aussi mouvant qu’incertain.

À l’étranger les électeurs se sont ingéniés à démentir tous les sondages. En Grande-Bretagne le Brexit s’est imposé, aux États-Unis l’élection de Donald Trump paraissait improbable tout comme en Italie le départ de Matteo Renzi. Et pourtant tout cela est arrivé.

En France, pour la première fois, un président sortant n’est plus en capacité de se présenter. Les élections primaires ont, elles, sorti de l’échiquier un ancien président et deux anciens premiers ministres. Les affaires viennent perturber le déroulement de l’élection et creusent le fossé entre la nation et ses élus.

Comment s’étonner de cette situation après trente ans de promesses non tenues par nos élus, un état qui se désagrège moralement et financièrement, et de plus en plus de Français en situation précaire.

Peut-on déceler un sursaut à la lecture des programmes des candidats dans le domaine de la santé ?

Certes les approches se différencient sur plusieurs points. Rationnement des dépenses hospitalières contre relance des recrutements et des investissements, création d’une armée de médecins généralistes fonctionnaires contre maintien d’une médecine libérale, un secteur 2 préservé, encadré ou aboli, les complémentaires santé refondées ou dissoutes, le tiers-payant  généralisé supprimé, maintenu, ou même généralisable pour un candidat !

Tous se rejoignent pour rembourser à 100 % lunettes, soins dentaires et prothèses auditives sans d’ailleurs préciser le financement et les conditions de prise en charge.

Tous veulent des MSP, certes plus ou moins étatisées selon la sensibilité politique, ainsi élevées en nouveau dogme de l’organisation de la médecine sans ne s’être jamais posé la question de leur modèle économique, leur impact sur les territoires et leur efficience quand on sait qu’elles réduisent le recours aux médecins spécialistes et qu’il s’agit là d’un facteur de dégradation du système de soins.

Enfin force est de constater que les lois Bachelot et Touraine ne sont pas remises en cause et qu’on a du mal à voir la médecine libérale, dans toutes ses composantes généralistes et spécialistes, placée au cœur de l’organisation du système de santé dans les territoires aux côtés d’établissements de santé recentrés sur leurs missions d’excellence.

Manifestement si certaines mesures sont intéressantes nous sommes loin de ce virage qui permettra à notre pays riche de créativité et d’initiatives locales innovantes, en médecine comme ailleurs de se libérer de son carcan étatique.

Le prochain président aura la lourde responsabilité de rétablir la confiance et de libérer les énergies, de laisser le pays respirer…




L’insécurité des médecins est en augmentation

En 2016, l’Observatoire de la sécurité de l’Ordre a enregistré 968 déclarations d’incidents. C’est le nombre de déclarations le plus important depuis 2003, année de la création de cet Observatoire

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Etude critique de la mort de la Vierge

Je vous propose de faire l’analyse d’une œuvre, La Mort de la Vierge, un des tableaux majeurs de Caravage, conservé au Louvre, en vous citant les commentaires depuis ses contemporains, peintres ou amateurs, jusqu’à nos jours. Cette étude repose en grande partie sur le livre de Berne Joffroy paru en 1959 qui reprenait tous les écrits publiés sur l’artiste.

La mort de La Vierge de Michelangelo Caravaggio (1573-1610), sa dernière œuvre romaine avant sa fuite pour Naples, fit l’objet depuis sa création entre 1605 et 1606 de nombreux écrits jusqu’à son départ pour l’Angleterre. Le commanditaire Laerzio Cherubini (1550-1626) originaire de Norcia « conservateur » de Rome, éminente figure juridique du Vatican, occupait des charges multiples dans l’administration du pape. Il publia un recueil de bulles pontificales « Bollarium Roamnum ».

Cette immense toile, la plus grande peinte par l’artiste à l’époque, devait surmonter l’autel de la chapelle dont il assurait le patronage dans l’église nouvelle de Santa Maria della Scala construite à Rome dans le quartier pauvre du Trastevere. Le contrat du 14 juin 1601 entre « Marissi de Caravaggio pictor in Urbe [… et] illustri et admodum excellenti domino Laretio Cherubino de Nursia » précisait qu’il devait réaliser une composition « in quo quidem quadro dipingere similiter promisit mortem sive transitum Beatae Mariae Virginis ».

Il reçut à la signature la somme de 50 écus. Le délai imparti était d’un an. Laerzio Cherubini avait défini le sujet, la grandeur du retable et avait imposé l’acceptabilité d’une esquisse. Caravage logeait selon l’acte chez le cardinal Mattei (aujourd’hui palais Caettani), après avoir été recueilli pendant plusieurs années par le Cardinal del Ponte.

La célébrité récente de l’artiste, l’habitation romaine du donateur proche de l’église Saint-Louis-des-Français où il avait probablement vu dans la chapelle Contarelli les deux grandes peintures sur la Vocation de Saint Mathieu et le Martyre de Saint Mathieu, peuvent expliquer cette commande au peintre. Le Marquis Vincenzo Giustianiani « banquier à l’occasion » de Laerzio Cherubini et de l’église put aussi intervenir. Appelé comme expert il fixa le prix définitif. L’église Santa Maria della Scala « édifiée à partir de 1592 par Tolomeo Gallio cardinal de Côme avait été affectée à l’ordre des Carmes déchaussés en 1597 ».

La date de réalisation de l’œuvre reste mal définie, entre 1605 et 1606, la dernière avant sa fuite vers Naples. Il n’y a aucun document qui permette de l’affirmer, notamment de trace de paiement plus tardif. Ce délai de 4 ans entre la commande et sa finition serait lié à l’absence de l’achèvement de la chapelle. Le Pape Paul V leur accorda le privilège de célébrer la messe des morts le 22 mais 1606. Il sera rendu effectif le 24 juillet suivant. Caravage n’aurait commencé à peindre qu’a partir du moment où il était certain de la fin des travaux. Stéphane Loire émettait aussi comme autres raisons, l’activité importante de l’artiste à Santa Maria del Populo, Santa Maria in Vallicella. Il devait aussi répondre de ses actes à la justice.

Exposée La mort de la Vierge provoqua un scandale, refusée par les Carmes ou par Laerzio Cherubini. Giulio Mancini le médecin du pape Urbain VIII rapporta ce rejet pour la première fois dans une lettre adressée à son frère Deifebo le 14 octobre 1606. Mise en vente, il tenta de l’acquérir pour l’installer dans sa chapelle familiale à Sienne. Le cardinal Tolomeo Gallio a pu aussi intervenir dans ce refus.

Sur les conseils de Pierre-Paul Rubens, le duc de Mantoue Vincenzo Gonzague l’acheta pour enrichir sa galerie. Les lettres du 17 et 24 février de l’ambassadeur ducal à Rome Giovanni Magno au chancelier des Gonzague, Annibale Chieppo, retraçaient le rôle du jeune peintre flamand présent alors à Rome et notamment pour l’évaluation du prix.

Giovanni Magno soulignait dans la première lettre son incompétence à juger la composition qu’il ne semblait guère apprécier. Dans la deuxième, l’ambassadeur restait toujours dubitatif « le tableau proposé par M. Pierre-Paul a été accordé à deux cent quatre vingt écus d’argent […] C’est là, peut-être une preuve de la qualité du tableau, puisqu’il n’a pas été discrédité pour être hors des mains du peintre et pour avoir été refusé par l’église à laquelle il avait été donné ». Le 31 mars, l’achat conclu, le tableau remis était prêt à l’envoi. Il quitta Rome le 28 avril 1607 pour Milan après l’intervention de Rubens, commissionné de 20 écus. Il l’avait emballé dans une caisse adaptée « pour l’assurer contre tout dommage ». Il passa ensuite au fils du duc, Ferdinando jusqu’à sa mort en 1727, puis à Jacques 1er d’Angleterre qui acquit l’ensemble de la collection « sans doute le plus prestigieux rassemblement de peintures “modernes” qui se trouvait alors en Europe ». Après le jugement du roi pour haute trahison et son exécution le 30 janvier 1649, Everhard III Jabach, le plus célèbre collectionneur de dessins du XVIIe siècle, « à la personnalité ambiguë de marchand et de curieux », acheta La mort de la Vierge pour la vendre à Louis XIV en 1671, sans doute dans le second lot. Exposée dans le Cabinet du roi aux Tuileries au XVIIIe siècle elle fut envoyée à Versailles où elle resta jusqu’en 1793, date de la création du Museum central des Arts du Louvre où elle retourna pour ne plus le quitter.

Cette œuvre majeure dans l’art de Caravage à la composition originale et novatrice, voire révolutionnaire, pose plusieurs questions auxquelles nous tenterons de répondre : les raisons expliquant le choix du sujet par les Carmes déchaussés, son rapport avec la vie de l’artiste et le contexte artistique de l’époque. Nous étudierons le regard porté par les contemporains, puis celui des historiens d’art lors de la redécouverte de Caravage à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, en nous attachant particulièrement au regard des peintres. Enfin, après une approche iconographique nous essaierons d’expliquer pourquoi La mort de la Vierge fut rejetée, en nous demandant si au-delà du naturalisme il ne s’agit pas d’une composition profondément religieuse en accord avec la Contre-Réforme.

Dans une pièce dénuée de mobilier couverte par un plafond charpenté, la Vierge étendue obliquement repose sur une simple planche de bois faisant office de lit. La tête tournée vers la gauche est appuyée sur un coussin où s’étend son bras gauche qui fait un angle droit avec son corps, sa main tombant au delà du bord. Les yeux sont fermés, le ventre gonflé et le visage bouffi, la couleur cadavérique de la peau signent la mort. Sa main droite s’appuie sur sa poitrine. Elle porte une robe rouge qui rappelle le grand rideau rouge dans le tiers supérieur du tableau dont un pan tombe à angle droit au dessus de la tête des personnages disposés à droite de Marie.

Dans l’angle formé par son bras gauche une femme en grande affliction, Marie Madeleine, est assise sur une chaise devant un simple bassin en cuivre. Repliée sur elle-même elle essuie ses larmes avec un torchon qui lui masque le visage. « Le peintre grec Timanthe qui se sentait incapable de trouver une expression adéquate à la douleur d’Agamemnon, avait caché son visage dans sa représentation du sacrifice d’Iphigénie ».

A proximité les apôtres, certains dans l’obscurité à peine visibles, expriment par leur gestuelle une grande tristesse silencieuse. Difficilement identifiables, leur douleur se manifeste par des expressions variées. L’un d’entre eux penché sur le corps de la Vierge pleure les deux poings serrés sur les yeux, sans doute Pierre. Un autre accroupi aux pieds de la Vierge se cache les yeux. Debout derrière la tête de la Vierge Jean se tient le visage avec la main gauche dans le geste de la mélancolie. Ceux à l’arrière montrent des gestes moins marquants de tristesse. Ils ne regardent pas Marie, trois d’entre eux discutent. Un dernier dans la pénombre lève la tête les yeux fermés. Les couleurs sombres, l’ocre de leur manteau accentuent l’impression d’immense désolation qui envahit la pièce.

Venant de la gauche et tombant d’une fenêtre haute un faisceau lumineux se reflète sur les crânes chauves des apôtres, le cou de Jean et de Marie Madeleine, pour illuminer la Vierge. Elle est la plus franchement éclairée, son cou, sa joue droite, ses narines et ses paupières closes sont en pleine lumière tandis que le reste de son visage et ses cheveux ébouriffés restent dans l’ombre. « Le peintre a mêlé les vêtements contemporains des personnages féminins aux tuniques antiquisantes des apôtres ». Une composition marquée par l’absence de surnaturel où rien ne laisse supposer l’Assomption, une représentation du quotidien sans artifice d’une femme du peuple morte entourée de sa famille et de ses amis.

La présence énigmatique de ce grand rideau rouge accroit le caractère tragique de la scène. Elle évoque le théâtre, ces représentations des Mystères qui réunissaient tous les habitants d’un village à l’occasion d’une fête paroissiale. Caravage dans sa Lombardie natale assista certainement à ce type de festivité.

L’Ordre des Carmes déchaussés ou Ordre des Frères déchaux né de l’Ordre du Carmel à la fin du XVIe siècle, réformé par Saint Jean de la Croix, appartient à l’Ordre des Frères Mendiants. Ils consacraient leur vie à la prière silencieuse et allaient pieds nus dans des sandales d’où leur nom. La théologie du Carmel est centrée « sur la mort, la résurrection et l’implication de la Vierge dans ces deux issues ». L’ordre du Carmel, appelé aussi  « ordre de la Vierge », est placé, depuis toujours, sous la protection de la Mère de Dieu, et consacré à son service. En 1597, le pape met l’église Santa Maria della Scala à leur disposition pour fonder le couvent della Scala. Elle ne possédait avant l’agrandissement de 1667-1670 que de trois chapelles de chaque côté : la première chapelle à gauche était vouée au don du scapulaire  par la Vierge à Saint Simon Stock, la deuxième à la mort de la Vierge et la troisième à une crucifixion. Simon Stock, prélat de l’ordre du Carmel inquiet sur l’avenir de son ordre invoqua la Vierge. Elle lui apparut le 16 juillet 1251, tenant dans sa main un scapulaire, qu’elle lui tendit en disant « Mon Fils, reçois ce vêtement de ton Ordre, comme signe spécial de Ma Confraternité. C’est le signe du privilège que j’ai obtenu pour toi et pour tous les enfants du Carmel. Celui qui meurt, revêtu de cet habit, demeurera préserver du feu éternel. C’est un signe de salut, de protection contre le danger, une garantie de paix et d’alliance éternelle ». Que la chapelle, dédiée à la messe des morts représentait une « transitum Beatae Mariae Virginis », s’explique par cette dévotion à Marie et le lien entre sa mort et celle des Carmes.




Les bénéfices de la prise de rendez-vous en ligne

Moins de rendez-vous non honorés, gain de temps et d’efficience sont les principaux avantages mis en avant par les médecins dans une étude menée par l’URPS d’Ile-de-France.

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Artériopathie diabétique

Coordination – Serge Cohen
1. Les spécificités de l’artériopathie diabétique et le choix des explorations

2. L’ischémie critique du diabétique : expression clinique, thérapeutiques médicales et perspectives

3. Prise en charge chirurgicale et endovasculaire

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Les cliniques au bord de l’asphyxie

Avec la nouvelle baisse des tarifs annoncée par le Gouvernement pour 2017, la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP) craint que ne soit atteint « un point de non-retour », soulignant que plus de 30 % des cliniques « sont dans le rouge » et que 63 % des établissements (dont 69 % en MCO) « se trouvent en dessous du seuil de 3 % de rentabilité nette, considéré comme le seuil permettant d’investir et donc de créer à des terme des emplois ». Le secteur privé est d’autant plus morose que le quinquennat qui s’achève a accentué les disparités de traitement entre les secteurs public et privé. On reste d’autant plus perplexe devant cette maltraitance qu’une nouvelle étude vient confirmer que les coûts dans le secteur privé sont inférieurs à ceux de l’hôpital public. 

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Grille de classification et salaires minimaux pour 151,67 heures mensuelles

Au 1er janvier 2017 : 1. Augmentation de 1 % de la grille des salaires. 2. La nouvelle valeur du point est fixée à 7,45 euros.

Téléchargez la grille

 




Présidentielle : la dernière ligne droite

Sans être exhaustif, il n’est pas inutile de rappeler les positions et propositions des deux candidats à quelques jours du dernier tour de scrutin sur quelques questions clés qui intéressent particulièrement les médecins libéraux.

 

Les propositions des candidats du deuxième tour :

Emmanuel Macron

Marine Le Pen
Les propositions des candidats du premier tour :

François Fillon

Jean-Luc Mélanchon

Benoît Hamon

Nicolas Dupont-Aignan




Emmanuel Macron

Le fondateur d’En Marche ! nous présente son projet santé au travers de points-clés qui intéressent particulièrement les médecins libéraux.

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Jean-Luc Mélenchon

Le Président de la France Insoumise nous fait part de ses propositions santé qui intéressent les médecins libéraux.

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Nicolas Dupont-Aignan

Une France à nouveau debout, tel est le projet de Nicolas Dupont-Aignan qui nous fait part de ses projets Santé.

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