Assemblée générale SNSMCV 2018 – Partenariat MACSF

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Meursault Village 2013 Pierre Boisson

Des saveurs tranchées, un parfum éblouissant, un équilibre entre texture onctueuse, vivacité, minéralité et, pour faire bonne mesure, une part de mystère, voilà ce qu’expriment les grands blancs bourguignons de chardonnay.

Et quand on demande aux vignerons de cette région à quoi tiennent ces remarquables qualités, la plupart répondent « C’est le terroir évidemment » en oubliant (par modestie ?) leur part de responsabilité. En matière de terroir, quoi de plus fascinant que celui ou plutôt ceux de Meursault, car ce vignoble offre une diversité de « climats » produisant des vins de personnalité et de structure très variées, dominés par le puissant trio des Premiers Crus : Charmes, Genevrières et Perrières. Mais ces grands vins sont de plus en plus inaccessibles en raison de la demande mondiale et des tarifs exorbitants de certains viticulteurs : 300 à 700 euros au domaine d’Auvenay ou chez Arnaud Ente. Aussi, il est réjouissant de dénicher des Meursault génériques, tels ceux de Pierre Boisson, dont la qualité avoisine celles de nombre de Premiers Crus.

L’effervescence des amateurs

Les vignes du domaine Boisson-Vadot furent plantées vers 1940, enracinées sur des sols de calcaire dur, parfois très pierreux sur les hauts de Meursault, village, dont les moines de l’abbaye de Citeaux au Moyen-Age avaient déjà pris la mesure de la qualité des vins. Ceux du domaine de 9 ha sont maintenant vendus sous trois pavillons, car Bernard Boisson et son épouse, née Vadot, passent progressivement la main à leurs deux enfants, Anne et Pierre, qui élaborent leurs vins sous leur propre étiquette, mais tous vinifiés, au domaine, en famille, gardent le même style. Seules, les parcelles varient en fonction du propriétaire.

Ce domaine Boisson-Vadot crée l’effervescence parmi les amateurs depuis une dizaine d’années, car la nouvelle génération a fait entrer les vins du domaine déjà d’un bon niveau dans le cercle fermé des grands bourgognes blancs.

Du bio sans le dire
Le travail à la vigne n’est pas un vain mot. La conduite de la viticulture est, en théorie, conventionnelle, « à l’ancienne », dit le père : respect des sols par élimination des produits systémiques, des engrais chimiques, labourage attentif, un bon palissage, une attention de tous les instants, bref, du bio, sans le dire. A partir de là, les jus offrent une grande expression du fruit nourri par une terre saine.

Les vendanges manuelles sont relativement précoces, pour que les raisins ne produisent pas des vins trop mous. La vinification est assurée essentiellement par le fils Pierre, précis, sérieux, dont la grande amitié avec Raphaël Coche-Dury du célébrissime domaine leur permet d’échanger informations, réflexions, conseils. Ainsi, Pierre a posé son empreinte et sa rigueur, son intransigeance le poussent vers la perfection. Il limite au minimum les interventions au chai. Les élevages sur lies fines en fûts déjà utilisés, sans bois neuf pour les Meursault villages, sont longs sur 15 à 21 mois avec des batonnages délicats destinés à remettre en suspension les seules lies fines qui, par leur côté réducteur, apportent ce grillé caractéristique, sans excès de gras. Les vins ne sont pas filtrés.

Intensité et persistance gustative remarquables

Ce Meursault village 2013 de Pierre Boisson à la teinte jaune paille soutenue, lumineuse et brillante rehaussée par des touches de vert chartreuse fait jaillir du verre des parfums de fleur blanche, tilleul, acacia, de citron, de zestes d’agrumes, de sésame grillé, de silex et pierre chaude. En bouche dominent la tension, le minéral et apparaissent les arômes murisaltiens : beurre fondu, brioche, noisette grillée. Le vin s’étire tout en longueur en caressant le palais sur un bel équilibre gras, opulence versus tension, minéralité. L’intensité, la persistance gustative sur une finale saline et salivante sont remarquables. La fraîcheur, les jolies notes grillées, l’ossature opulente évoquent fortement le style de l’icône des bourgognes blancs : Coche-Dury.

Ce Meursault 2013 accompagnera parfaitement un foie gras en terrine pour ceux qui répugnent à servir en début de repas un vin sucré ou liquoreux. Le vin de
Pierre Boisson fera merveille avec les préparations à base de veau, tels bouchées à la reine, vol-au-vent, ris. Il s’accorde bien avec filet mignon, médaillon de veau aux champignons ou agrémenté d’épices et d’une garniture, type olive ou aubergines, dont la légère amertume est équilibrée par le gras du vin. Une volaille sauce crémeuse sera flattée par son équilibre et son moelleux.

Mais c’est avec les produits de la mer que ce vin exprimera toutes ses potentialités : poissons nobles à chair ferme avec un beurre manié ou une sauce mousseline : turbot, barbue, saint-pierre, croustillant de bar au foie gras en millefeuille de pomme de terre. Un peu vieilli, ce vin se marie bien avec des fromages d’alpage : comté, vieux fribourg, reblochon.

Ce « simple » Meursault générique est indéniablement magnifique. Mais voilà le hic : la ruée frénétique des amateurs (en particulier pour les cuvées parcellaires Grands Charrons, Chevalières, 1er Cru Genevrières), la politique tarifaire exemplaire des Boissons leur interdit d’accepter de nouveaux clients !

Vous pourrez peut-être trouver quelques flacons sur quelques sites de vente en ligne ou chez des cavistes avisés.

Meursault Village Pierre Boissson
21190 Meursault



Assemblée générale SNSMCV 2018 – Rapport avec les centrales polycatégorielles

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Tiers payant généralisé, le retour ?

Lors de la réunion du comité de pilotage du tiers payant qui s’est tenue fin mars, la ministre de la Santé a confirmé son souhait de mettre en place un calendrier de montée en charge du tiers payant sur la part complémentaire pour aboutir à « un tiers payant généralisable, facile, opérationnel et accessible à tous ». Ce qui n’a pas manqué de ranimer la méfiance des syndicats médicaux. La CSMF « refuse encore et toujours les dérives bureaucratiques exponentielles » et estime que toute extension du tiers payant ne pourra se faire qu’après la levée des obstacles techniques encore nombreux. Favorable au dispositif dans le cadre de la PDSA, elle s’oppose « catégoriquement à une obligation rampante de tiers payant généralisé obligatoire pour les maisons et pôles de santé » et refuse tout objectif chiffré de montée en charge. De son côté le SML « veillera à ce que de généralisable, avec tout ce que cela comporte de souplesse et liberté pour les praticiens, l’on ne bascule pas à un tiers payant généralisé et obligatoire pour tous ». Quant à la FMF, elle regrette qu’Agnès Buzyn ait « mis ses pas dans ceux de Marisol Touraine », avec en ligne de mire un tiers payant qui a « une vocation à devenir généralisé ».




SML : trois mesures pour soutenir le virage de la prévention

Pour la première fois, le gouvernement a abordé en interministériel la question de la prévention témoignant ainsi d’une volonté de faire sortir notre système de santé du tout curatif.

Le SML, qui milite de longue date pour l’intégration de la prévention à la politique de santé, ne peut que saluer cette prise de position forte qui engage plusieurs ministres et le chef du Gouvernement. Les 25 mesures annoncées à l’issue de la réunion du comité interministériel vont dans le bon sens et reprennent la plupart des propositions formulées par le SML avec des actions ciblant les différents âges de la vie.

Au-delà, c’est toute l’organisation de l’offre de soins qu’il convient de repenser pour la centrer sur les nouvelles logiques de prévention afin d’éviter ou de retarder l’apparition des pathologies les plus graves en agissant précocement sur les facteurs de risques modifiables. Ainsi, le SML propose trois mesures concrètes pour soutenir le plan du gouvernement et mettre en œuvre de manière opérationnelle encore plus vite la prévention au bénéfice de tous les Français :

  • Inscrire la prévention dans la formation initiale et les priorités du DPC ;
  • Développer et rémunérer en conséquence des consultations longues de prévention ciblées à des âges déterminés, qui doivent être valorisées comme des consultations complexes prises en charge à 100 % ;
  • Placer les logiques de prévention au cœur de la coordination et de la coopération entre professionnels libéraux de santé.

La prévention doit devenir l’axe central de la prise en charge coordonnée des acteurs de soins libéraux afin d’enclencher une dynamique vertueuse de santé préservée et d’hospitalisations évitées ou retardées.




Accès aux soins des personnes handicapées et précaires

La LFSS pour 2018 a prévu la remise d’un rapport au Parlement sur l’accès aux soins des personnes handicapées et précaires portant notamment sur « les restes à charge en santé liés au handicap, le niveau des avances de frais et le renoncement aux soins pour motif financier ». L’élaboration de ce rapport vient d’être confiée par la ministre de la Santé à Marianne Cornu-Pauchet, directrice du fonds de financement de la protection complémentaire de la CMU et au Dr Philippe Denormandie, membre du conseil d’administration de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) et directeur des relations santé de MNH Group. Ils doivont remettre leur rapport et leurs propositions fin juin.




Assemblée générale SNSMCV 2018 – Actualités politiques et syndicales

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Le parcours mystérieux et chaotique de l’Apollon du Belvédère [2]

[2] L’auteur, le lieu de destination, l’origine de sa découverte ne reposent que sur des hypothèses.

Deux courtes mentions interpellèrent les historiens pour en trouver l’auteur : Pline l’Ancien dans son Histoire naturelle indiquait qu’un aigle ravissant Ganymèdes et un Apollon ceint du diadème étaient du sculpteur Léocharès (XXXIV, XIX, 29). Pausanias dans sa Description de la Grèce avait vu deux statues d’Apollon placées devant le temple d’Apollon dit Patroôs dans l’Agora d’Athènes (I,III,4) : une de Léocharès et l’autre de Calamis (1). Selon Pline l’Ancien le sculpteur Leocharès était actif à Athènes « dans la 102e Olympiade » (entre 377 et 368 av. J.-C). Or il était décrit comme un jeune homme dans la XIIIe lettre platonicienne, vers 365 av. J.-C.

En se basant sur la composition centrifuge évocatrice des années 330 av. J.-C. et les caractéristiques de ses attributs, l’historien d’art Erica Simon attribue l’Apollon du Belvédère comme étant la copie en bronze de l’Apollon sculpté par Léocharès. Mais la méconnaissance de l’œuvre de cet artiste rend très hypothétique cette attribution. De plus les sandales portées par le dieu jettent le trouble. Elles ne peuvent remonter avant le IIIe, voire avant le IIe siècle av. J.-C. Il pourrait s’agir, en fait, d’une composition romaine originale.

Le texte de Pausanias nous invite à destiner cette sculpture au culte d’Apollon Patroôs. Les fouilles archéologiques de l’Agora mirent en évidence l’existence de plusieurs temples successifs. Le premier sanctuaire archaïque édifié par Pisistrate daterait du VIe siècle av. J.-C. et serait au mythe d’Apollon Patroôs (2). Les Perses détruisirent ce premier temple en 480/479 av. J.-C. Athènes, après sa défaite contre Sparte en 404 av. J.-C (construction du deuxième temple) et contre Philippe de Macédoine en 338 av. J.-C. (élévation du troisième temple), développa ce mythe de son glorieux passé. À côté du culte à caractère privé des Phratères, le dieu était honoré lors des grandes fêtes de la cité dans un temple public élevé aux frais de l’État. L’indigence des sources ne permet pas de connaître la teneur du culte public. Situé dans la zone ouest de l’agora, le dernier temple du IVe siècle, étudié en 1937, d’ordre ionique, tetra ou hexastyle, in antis, fut élevé sur l’instigation de Lysurgue entre 338 et 325 av. J.-C. Un kouros, sans doute la statue cultuelle du premier temple, une figure féminine assise provenant du fronton du dernier temple et une sculpture du IVe siècle av. J.-C. dite d’Apollon Patroôs attribuée à Euphranor (parfois donnée à Léocharès), furent découverts à proximité de ce sanctuaire. Cette dernière sculpture proviendrait de la cella de ce temple.

Pirro Ligorio, entre 1568 et 1583, suggéra que l’Apollon venait d’être mis au jour à Anzio (Antium), ville proche de Rome. Le transfert à Rome d’œuvres originales grecques était devenu habituel à la suite de l’expansion romaine dans le bassin oriental de la Méditerranée.

L’empereur Néron appréciait les œuvres du passé grec. Il les disposait dans ses palais, notamment dans la Domus Aurea à Rome. Dans ce contexte, si le transfert de l’Apollon à Antium dans l’immense villa que Néron avait fait construire en bord de mer est envisageable, aucun document ne l’atteste. Le lieu de sa découverte demeure toujours incertain. Après un silence de plus de 1 500 ans, il réapparait brutalement à la Renaissance pour faire d’emblée l’admiration des amateurs.

Un court voyage à Paris et son retour au Vatican

A la suite de la campagne d’Italie de 1796, le général Bonaparte imposa des conditions d’armistice. Le 23 juin, celui de Bologne exigeait du pape la remise de cent objets d’art et de cinq cents manuscrits. Le traité de paix qu’il signa à Tolentino en février 1797 renouvela l’indemnité en objets d’art.

Les commissaires et les artistes envoyés à Rome le 29 juillet 1796 sélectionnèrent les plus prestigieuses sculptures : l’Apollon du Belvédère, le Laocoon, et le Torse du Belvédère, Melpomène et le tireur d’épine. De Livourne les caisses embarquées dans la frégate le Sensible, puis entreposées en Arles, parvinrent à Paris le 15 juillet 1798.

Les 27 et 28 juillet, un cortège triomphal de chars défila du Musée d’histoire naturelle au champ de Mars. Une peinture d’Antoine Béranger (1785-1862) d’après un dessin à la plume d’Achille Valois (1785-1862) sur la panse d’un vase en céramique au musée de Sèvres en garde la mémoire (3). Une Notice des Statues, bustes et bas-reliefs décrivait chaque œuvre entreposée dans la galerie des Antiques du Musée central des Arts. La note 145 de l’Apollon Pythien, dit l’Apollon du Belvédère, après un texte insistant sur sa destruction du monstre Python, citait le lieu de sa découverte, son acquisition par le futur Jules II et l’origine possible du marbre. L’auteur, Enrio Quirino Visconti, « le pape de l’antiquité », considérait toujours qu’il s’agissait d’un original grec.

Sur la plaque en cuivre de fondation de l’Apollon du Belvédère au Musée central des Arts se trouvait l’inscription suivante : « La statue d’Apollon, qui s’élève sur ce piédestal, trouvée à Antium sur la fin du XVe siècle, placée au Vatican par Jules II, au commencement dit XVIe, conquise l’an V de la République par l’armée d’Italie, sous les ordres du général Bonaparte, a été fixée ici le 21 Germinal an VIII, première année de son Consulat ». Au revers est cette autre inscription : « Bonaparte, Ier Consul. Cambacérès, IIe Consul, Lebrun, IIIe Consul, Lucien Bonaparte, ministre de l’Intérieur ». En 1815, après les défaites de l’Empire, l’Apollon retourna à Rome au Musée du Vatican dans la salle de l’Octogone de la cour du Belvédère où il se trouve encore aujourd’hui sous une niche entre le Persée et le Laocoon.

De nombreuses inconnues subsistent : si nous sommes à peu près certain, à ce jour, qu’il s’agit d’une copie ou d’une adaptation romaine d’un bronze grec de la fin de l’époque classique (soit vers 330-320), des voix s’élèvent pour le considérer comme un original romain. L’auteur du bronze, peut-être Léocharès, son lieu de destination sur l’agora d’Athènes sans doute le temple de Patroôs et sa présence éventuelle dans la villa de Néron à Antium jusqu’à sa redécouverte à la fin du XVe siècle, ne sont que des hypothèses basées sur des écrits sommaires. Comment est-il arrivé dans le jardin du cardinal della Rovere à Saint-Pierre-aux-Liens à Rome ? le mystère persiste ! Il semble avoir été remarqué dès les décennies précédentes remettant en cause l’écrit de Pirro Ligorio. Ensuite jusqu’à aujourd’hui, nous suivons plus facilement sa trace.

Christian Zicarelli

Eva Mesko, étudiante en Master 2 Histoire de l’Art, Paris IV La Sorbonne.

(1) L’Apollon Alexicacos vu par Pausanias peut difficilement être la sculpture de Calamis (actif entre – 470 et – 440). Ce surnom, du dieu vient, disent les Athéniens, de ce qu’il leur indiqua, par un oracle rendu à Delphes, les moyens de faire cesser la peste dont ils étaient affligés en même temps que la guerre du Péloponnèse. (Pausanias 1.3.4).
(2) Ion, le fils d’un étranger Xouthos et de Creuse de famille athénienne eut quatre fils, les quatre fondateurs des tribus d’Athènes. Euripide dans sa pièce Ion, pour donner un ancêtre prestigieux à la ville remplaça Xouthos par Apollon Pythios (ancêtre des Ioniens) et Platon dans l’Euthydème, Pythios par Patroôs.
(3) En fait les sculptures entreposées dans des caisses n’étaient pas visibles. 

Bibliographie

1/ Ackerman JS, The Cortile del Belvedere, Cité du Vatican, 1954, p. 153.

2/ Clarac F (de), Maury A., Musée de la sculpture antique et moderne, 1841, Paris, p. 198.

3/ Cooper J. F., Excursions in Italy, Londres 1838, I, p. 188-189.

4/ Farington J., The diary of Joseph Farington, Londres, Kenneth Garlick et Augus Macintyre, II, 1978, p. 442.

5/ Flaxman J., « Report from the Select Committee on the Earl of Elgin’s Sculptured Marbles », in The Elgin Marbles from the Temple of Minerva, Londres, 1816, p. 29.

6/ Haskell F, Penny, N., Pour l’amour de l’antique. La statuaire gréco-romaine et le goût européen 1500-1900, traduit de l’anglais par François Lissarrague, Paris, Hachette, 1988, p. 176.

7/ Lanzac de Laborie L de), « Le Musée du Louvre au temps de Napoléon d’après des documents inédits », in Revue des Deux Mondes, tome X, 1912, p. 611-612.

8/ Matthews H, The Diary of an Invalid : Being the journal of a tour in pursuit of health in Portugal, Italy, Switzerland and France in the years 1817, 1818 and 1819, Londres, A & W Galignani 1825 (1ére éd. 1820), p. 215.

9/ Pietrangeli C, Montebello P (de), The Vatican Collections. The Panacy and Art. The Metropolitan Museum of Art, cat. expos. New-York, The Metropolitan Museum of art, 26 février-12 juin 1983, Chicago, The Art Institute, 21 juillet-16 octobre 1983, San Francisco, The Fine Arts Museums, 19 novembre 1983, 19 février 1984, New York, Harry N. Abrams, 1983.

10/ Schutter X (de), Le culte d’Apollon Patrôos à Athènes », L’antiquité classique, 56, 1987, p. 103-129.

11/ Winckelmann J. J., Histoire de l’art chez les anciens, volume 3, Paris, p. 357.




FMF : les médecins ne veulent pas de tiers payant obligatoire

Une séance de négociation a eu lieu fin mars à la CNAM, sur le tiers payant. On aurait pu croire que la cause était entendue, le Gouvernement étant bien au courant : les médecins libéraux ne veulent pas de tiers payant obligatoire, surtout pas avec les complémentaires de santé.

Mais non, Mme Buzyn persiste et signe : elle veut atteindre en 2020 la quasi-totalité (98 %) de tiers payant pour les patients ALD-mater-ACS (Aide Complémentaire Santé). Et pire, elle veut l’étendre au plus vite pour les étudiants, en EHPAD hors ALD, et dans les Maisons de Santé Pluridisciplinaires (MSP), c’est-à-dire avec un double flux : à l’Assurance Maladie et aux Complémentaires, sachant qu’on n’a pas de garantie de paiement avec ces dernières. Pourquoi les MSP ? Eh bien, parce qu’elles reçoivent des subventions, et qu’il est donc facile de leur imposer des contraintes supplémentaires. Le bon côté des choses, c’est que les syndicats médicaux sont de nouveau unis pour refuser de négocier quoi que ce soit sur ces bases.




Clot-Bey : un médecin français à la cour du Pacha d’Egypte

Cette biographie passionnante se fonde sur une documentation exhaustive ainsi que sur les mémoires de Clot-Bey ; elle retrace la vie de l’homme et du médecin, et dresse un portrait nuancé de ce personnage plein de contrastes qui a contribué à écrire l’une des pages les plus importantes de l’Egypte moderne.

Né à Grenoble en 1793, Antoine-Barthélémy Clot arrive à Marseille en 1813 pour y étudier la médecine, malgré un manque total de ressources et de sérieuses lacunes dans son instruction. Admis comme externe à l’hôtel Dieu, reçu comme élève interne en chirurgie en 1816, il devient officier de santé en 1817 ; après avoir passé son baccalauréat à Aix-en-Provence en 1819, il devient docteur en médecine à Montpellier en 1820 et docteur en chirurgie en 1823.

Doté d’une forte personnalité et sans doute d’un caractère ombrageux, il a déjà été évincé de ses postes hospitaliers et ouvert avec succès un cabinet privé lorsqu’il est recruté par Tourneau un français au service du pacha d’Egypte, Méhémet Ali, en tant que médecin et chirurgien en chef de l’armée de ce dernier.

Antoine-Barthélémy Clot s’embarque le 21 janvier 1825 pour Alexandrie ; son contrat, prévu pour cinq ans, devait se prolonger jusqu’en 1849.

A peine arrivé, il soigne Méhémet Ali et le guérit d’une gastro-entérite, devenant son médecin attitré et son ami.

Mais, l’état sanitaire du pays est déplorable et la tâche immense. Clot a été le maitre d’œuvre de la modernisation des institutions médicales égyptiennes ; il crée un Conseil de santé et un service sanitaire militaire puis fonde un gigantesque complexe hospitalier à Abou-Zabel et une école de médecine ; il introduit et développe la vaccination antivariolique et crée une école de sages-femmes. Après la terrible épidémie de choléra de 1832, son dévouement exemplaire lui vaut d’obtenir le titre de Bey, qu’il ajoutera à son nom.

Après l’abdication de Méhémet Ali, Clot-Bey revient à Marseille en 1849, avant d’être rappelé en Egypte en 1854 où il retrouve ses fonctions d’inspecteur général de la santé jusqu’à son retour définitif en 1858.

Pendant les quelque trente années de son séjour, Clot-Bey a pu acquérir une importante collection d’antiquités égyptiennes qu’il a cédée à la ville de Marseille et  que l’on peut aujourd’hui admirer au musée de la Vieille Charité.

L’auteur, Bruno Argémi, est médecin lui aussi, spécialiste en endocrinologie ; membre de l’Académie de Marseille, il est depuis 2006 Président de l’association Provence Egyptologie.

Les spécifications du livre
Auteur : Bruno Argémi
Editeur : Gaussen
Pagination : 268 pages
Prix public : Livre : 20,00 €




Pertinence et intelligence

Le glissement n’est pas que sémantique qui a vu la politique de santé passer discrètement du second rang du calendrier à une quasi-priorité politique, affichée le 13 février par le Premier ministre à l’enseigne de la « Stratégie de transformation du système de santé ». Si les mots ont un sens, on passerait donc d’un paradigme un peu ésotérique et lointain… à l’urgence d’une authentique révolution. Et le président l’a répété à la faveur de sa double intervention télévisée, il compte en détailler les dispositions avant l’été.

Le principe de réalité – et le malaise bruyamment exprimé par l’hôpital ou les EHPAD – a donc amené le pouvoir à se pencher sur la « transformation » du système de santé qui n’était nullement au programme du candidat Macron ou de ses députés En Marche. Disons nettement notre crainte d’un calendrier intenable imposé par un exécutif qui ne s’encombre pas des formes habituellement requises par une concertation digne de ce nom.

C’est d’autant plus dommage que la maquette du chantier est intéressante avec 5 « axes » assez convaincants : qualité et pertinence, financement et rémunération, numérique, ressources humaines et formation, organisation territoriale.

Un axe nous intéresse directement : celui de la pertinence et de la qualité, des actes, des soins, des protocoles… Car il nous renvoie au sujet récurrent de l’échocardiographie et aux disparités régionales de pratique que nous oppose la CNAM avec une régularité de métronome, mais sans pouvoir/savoir en corréler les causes.

Si, comme l’hypothèse semble s’en dessiner, notre avis y est requis, nous défendrons donc la formule qui nous est chère, du parcours a priori « protocolisé ». Ce n’est pas à la CNAM de juger ex nihilo de la pertinence médicale de tel ou tel acte  pratiqué à tel ou tel moment, mais à la profession et à la HAS de définir un parcours balisant le « bon usage » a priori de chaque intervention dans chaque situation ; ce qu’on nomme ailleurs une recommandation ou un protocole. A charge pour le praticien d’être toujours, comme dans les anciennes RMO, en capacité de justifier les motifs pour lesquels il aura dérogé à la règle commune.

C’est l’aune de la redéfinition de la pertinence – impérativement remise dans son contexte diagnostique et thérapeutique – que nous jugerons donc de la stratégie sanitaire de l’exécutif. Même si le chantier n’était pas au programme de la majorité sortie des urnes l’an passé, l’intelligence et le pragmatisme ne lui sont pas interdits.

Jean-Pierre Binon
Président du SNSMCV




Qualité et pertinence des soins – Jean de Kervasdoué

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Assemblée générale SNSMCV 2018 – Rapport financier

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Hausse des violences contre les médecins

Combien de temps les pouvoirs publics vont-ils encore fermer les yeux ?

Le rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des médecins, publié par le CNOM, fait état d’un triste record : plus de 1000 médecins ont déclaré avoir été agressés en 2017. Ce nombre a doublé entre 2009 et 2017, passant de 512 à 1035.

La CSMF dénonce ces situations inadmissibles et se bat depuis plusieurs années pour que les pouvoirs publics prennent toutes les mesures pour que les médecins, et plus largement les professionnels de santé, soient des professionnels protégés.

La CSMF en appelle à la responsabilité des pouvoirs publics et se tient à la disposition du ministère de l’Intérieur pour lui présenter à nouveau son plan sécurité des médecins pour mise en œuvre dans les plus brefs délais.




Assemblée générale SNSMCV 2018 – UFCV : bilan des actions 2017

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AG SNSMCV 2018 – Compte rendu

Le Dr Jean-Pierre Binon ouvre la séance, ce samedi 3 février 2018 à Paris, en remerciant les présents. Les Drs Clémence Antoine et Fanny Douna sont nommées secrétaires de séance.

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Sténoses carotidiennes asymptomatiques

Coordination – S. Cohen, Hôpital européen, Marseille

1. Sténose carotide : qu’est-ce qu’un patient asymptomatique ?
D. Calvet – Paris

2. Imagerie des sténoses carotidiennes asymptomatiques
S. Cohen – Marseille

3.Prise en charge des sténoses carotidiennes asymptomatiques
R. Hassen-Khodja – Nice

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