Google Maps publie des données de 131 pays, dont la France, pour montrer les effets du confinement

Ces informations doivent permettre d’aider les gouvernements à évaluer certains impacts des restrictions de circulation mises en place ces dernières semaines.

Des données anonymisées, issues de la géolocalisation des utilisateurs de Google Maps issues des téléphones Android et iPhone, sont publiées par Google à partir de vendredi 3 avril, pour « aider les autorités à comprendre comment des mesures de distanciation sociale telles que le télétravail ou le confinement peuvent aider à aplanir la courbe de l’épidémie de coronavirus », annonce l’entreprise américaine. Les données affichées montrent notamment dans quelle mesure la fréquentation de certains endroits (commerces, lieux touristiques…) a évolué ces dernières semaines.

[Voir ici le reporting de la France région par région]

[En savoir plus sur le site Google (en anglais)




Quel est le sentiment des consommateurs français pendant la crise du Covid-19 ?

Les français prévoient de réduire drastiquement leurs dépenses dans quasiment tous les secteurs. Le cabinet d’études McKinsey vient de publier une étude particulièrement intéressante sur le sentiment des consommateurs français pendant cette crise sanitaire du Covid-19 que nous traversons. Les 24 et 25 mars 2020, 1 008 personnes ont été interrogées pour répondre à cette étude. [En savoir plus]




Mise en place une attestation de sortie sur smartphone

Christophe Castaner annonce que le gouvernement mettra une solution d’attestation numérique à disposition de la population dès lundi 6 avril.

Il sera donc possible de sortir faire ses courses sans avoir à imprimer d’attestation de déplacement.

Le ministre de l’intérieur met cependant en garde sur le fait que les contrôles de police ne seront pas relâchés. [En savoir plus]




Confinement : les Français passent 15 % de temps en plus sur leur smartphone

Le confinement a pour effet indirect une augmentation du temps moyen passé sur les smartphones. La société App Annie, référence en matière de données sur ce marché, souligne le 2 avril 2020 une hausse mondiale de 20% du temps passé sur les applications mobiles au premier trimestre 2020 par rapport à la même période en 2019. Cette augmentation se fait, en toute logique, davantage sentir sur les marchés où l’épidémie progresse le plus fortement. [En savoir plus]




Croissance exponentielle des téléconsultations en mars (Cnam)

(TICsanté) – Les téléconsultations connaissent une « croissance exponentielle » depuis l’entrée du vigueur du confinement, a fait savoir la Caisse nationale d’Assurance-maladie (Cnam) dans un communiqué le 31 mars.

Exactement 486 369 téléconsultations ont été facturées à l’Assurance-maladie pendant la semaine du 23 au 29 mars, a-t-elle indiqué.

Moins de 10 000 téléconsultations par semaine étaient facturées début mars, a comparé la Cnam.

La semaine du 16 mars, celle de l’entrée en vigueur du confinement, la Cnam en dénombrait 80 000.

« Les téléconsultations constituent désormais plus de 11 % de l’ensemble des consultations contre moins de 1 % avant la crise », a-t-elle souligné. [En savoir plus]




Le centre de médecine de précision Prism mise sur l’IA pour modéliser les cancers et personnaliser les thérapies

Coordonné par le Pr Fabrice André, directeur de la recherche de Gustave Roussy, directeur de recherche à l’Inserm et professeur à l’université Paris-Saclay, Prism « vise à révolutionner la compréhension des mécanismes moléculaires et biologiques de développement et de progression du cancer » grâce à l’intelligence artificielle (IA).

L’objectif est d’identifier très tôt dans la maladie les patients porteurs de cancers les plus agressifs, sans attendre les rechutes, afin de leur proposer le traitement le plus approprié dès le début de la prise en charge.

Concrètement, à partir des données de types variés (cliniques, génomiques, microbiologiques, d’imagerie,…), les algorithmes d’apprentissage permettent de développer des outils de diagnostic et de pronostic plus fins, et ainsi de proposer des thérapies personnalisées en fonction des caractéristiques de l’individu. [En savoir plus]




La dangereuse équation des cardiologues libéraux

Coronavirus : Restez chez vous pour sauver des vies

Patients cardiaques : Gardez le contact avec votre cardiologue pour rester en vie !

C’est la dangereuse équation à laquelle sont confrontés aujourd’hui les médecins cardiologues libéraux qui lancent un cri d’alarme vers les patients présentant des symptômes cardiaques suspects.

Le Syndicat National des Cardiologues constate, en particulier pour les infarctus du Myocarde, un nombre moins important de cas sans savoir si cela est dû au confinement ou à la peur de contracter l’infection au Covid-19.

C’est plutôt la deuxième hypothèse qui retient l’attention des cardiologues libéraux, car on ne peut imaginer que les maladies cardiaques aient disparues grâce au coronavirus.

Bien au contraire, le stress lié au confinement, le manque d’activité physique, des écarts de régimes ou l’arrêt des médicaments sont des sources de recrudescence des maladies cardiaques.

Depuis le début de la crise, l’ensemble de la cardiologie Française a pris toutes les précautions pour que les patients nécessitant des soins ne soient pas en contact avec le coronavirus.

Patients coronariens, insuffisants cardiaques, diabétiques, hypertendus ou souffrant d’autres cardiopathies, vous trouverez toujours un cardiologue libéral pour vous conseiller, vous traiter et vous accompagner tout au long de cette crise sanitaire exceptionnelle.

On peut mourir, sans être atteint du Covid-19, si on oublie son état antérieur et que l’on néglige des signes d’alerte. Signes qui, aujourd’hui comme hier, doivent motiver une consultation par télémédecine, si possible, si non au cabinet médical ou en établissement de soins.

Les cardiologues interpellent les journalistes pour qu’ils se fassent les relais auprès de l’opinion publique afin de ne pas rajouter de la crise à la crise.

Marc Villacèque. Président du SNC




Les professions libérales éligibles aux indemnités journalières pour garde d’enfants

Elles étaient jusqu’alors ouvertes aux seules professions médicales et paramédicales. Un dispositif d’indemnités journalières forfaitaires a été mis en place par le Décret du 9 mars 2020, et la loi du 23 mars 2020 pour :

– les assurés devant garder à domicile leur enfant de moins de 16 ans.
– les assurés définis comme personnes vulnérables.
 
Il s’agissait d’une disposition de nature sanitaire afin de répondre aux conséquences du confinement.
 
Ce dispositif était ouvert aux salariés et aux travailleurs indépendants qui bénéficient, en temps normal, de régimes spécifiques pour incapacité temporaire.
 
Les Professions Libérales qui n’ont pas de régime spécifique de ce type, ne bénéficiaient pas de cette mesure sanitaire. Seuls, parmi les professions libérales, les praticiens et auxiliaires médicaux, en raison de leur engagement dans la lutte contre le virus bénéficiaient de ce dispositif exceptionnel.
 
Par un courrier du 1er avril 2020 aux directeurs des caisses primaires d’assurance maladie, le ministre de la Santé ouvre ce droit à toutes les professions libérales pour des arrêts de travail prescrits à compter du 12 mars 2020 et durant toute la période pendant laquelle la procédure prévue trouvera à s’appliquer.

[Voir la déclaration sur Ameli]

[Voir la lettre du ministre de la Santé]

 




Les mesures de soutien aux entreprises

Face à l’épidémie du Coronavirus Covid-19, le Gouvernement met en place des mesures immédiates de soutien aux entreprises :

1. Délais de paiement d’échéances sociales et/ou fiscales (URSSAF, impôts directs)
2. Remise d’impôts directs
3. Report du paiement des loyers et factures (eau, gaz, électricité)
4. Fonds de solidarité pour les TPE, indépendants et micro-entrepreneurs : une aide pouvant aller jusqu’à 1 500 €
5. Prêt garanti par l’Etat
6. Médiation du crédit pour le rééchelonnement des crédits bancaires
7. Dispositif de chômage partiel
8. Médiateur des entreprises en cas de conflit
9. Marchés publics : les pénalités de retard ne seront pas appliquées

[En savoir plus]




Des imprimantes 3D fournissent à l’AP-HP le matériel manquant

Dans l’enceinte du cloître parisien de Port-Royal, propriété de l’AP-HP, le groupe hospitalier a installé une plateforme « 3D-Covid » comportant 60 imprimantes industrielles 3D qui vont permettre de fabriquer des visières de protection contre le coronavirus, des pompes à seringue électriques, de l’équipement d’intubation ou encore des valves respiratoires, soit tout ce qui manque actuellement cruellement aux services de l’AP-HP. Ce projet 3D-Covid a été initié par le Dr Romain Khonsari, chirurgien maxillo-facial à l’hôpital Necker-Enfants Malades, qui travaillait déjà avec la start-up parisienne Bone 3D, qui coordonne l’impression des équipements manquants et fabrique depuis deux ans des pièces sur-mesure pour les patients du Dr Khonsari. Et c’est l’entreprise CAD Vision qui a mis à disposition les 60 imprimantes 3D et qui supervise la production.




Le HCAAM se penche sur la médecine spécialisée

Sous le titre « organiser la médecine spécialisée et le second recours : une pièce essentielle de la transformation de notre système de santé », le Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) a récemment publié un avis qui fait suite à un premier sur le sujet du 22 juin 2017. 

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Pas de latence sur le trafic internet européen

(Le Cardiologue) Alors que certains s’inquiètent d’une possible congestion du trafic, les chiffres de l’organe des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE) montrent qu’aucune latence n’a été enregistrée à travers l’Europe en raison de la surconsommation de la bande passante.

Et malgré les rumeurs, internet ne risque pas l’effondrement. Pour rappel, internet est un ensemble mondial de réseaux interconnectés qui permet à des ordinateurs ou à des serveurs de communiquer au moyen d’un protocole de communication commun. Ce n’est donc pas un internet mais des internets qui communiquent entre eux sans passer par un nœud central. Si l’on parle de problème réseau, ce n’est pas de la faute d’internet, mais de certains sites ou hébergeurs qui faiblissent en regard de la demande.

Pour éviter une congestion, Netflix, Youtube et Amazon ont réduit leurs débits, ou Disney + a repoussé sa sortie. Ses engagements permettent de garantir d’une certaine façon le bon fonctionnement des réseaux de communication, essentiels pour les services de secours et de soins, l’usage massif de télétravail et de l’enseignement à distance.




A épidémie exceptionnelle, mesures exceptionnelles

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« L’avis du HCAAM permet d’anticiper l’avenir »

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Quelle place pour les spécialistes dans les CPTS ?

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Le HCAAM se penche sur la médecine spécialisée

Sous le titre « organiser la médecine spécialisée et le second recours : une pièce essentielle de la transformation de notre système de santé », le Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) a récemment publié un avis qui fait suite à un premier sur le sujet du 22 juin 2017.
Ce premier avis analysait une situation qui se caractérisait par une proportion toujours plus importante de médecins spécialistes, une spécialisation croissante dessinant une offre de plus en plus fragmentée et des risques de difficulté d’accès aux soins spécialisés et de mauvaises répartitions géographiques de l’offre de médecine spécialisée dans un avenir proche. L’enjeu était donc de « disposer à l’horizon de 10 à 15 ans, d’une médecine spécialisée, en ville comme à l’hôpital, qui soit de qualité, graduée, efficiente et structurée, bien intégrée avec les autres éléments du système de soins ».
Le second avis du HCAAM prolonge le premier, notamment sur les modèles organisationnels à même de renforcer l’intégration territoriale des spécialistes et sur l’articulation de la médecine spécialisée avec les soins primaires et le niveau hospitalier, la réflexion portant sur la médecine spécialisée ambulatoire (hors médecine générale), y compris les consultations externes dans les hôpitaux publics.

«Il importe de constituer de nouvelles formes d’organisation », estime le HCAAM. Des nouvelles organisations qui tout d’abord « renforcent l’efficacité de la première ligne de proximité », pour cela, dans la constitution du réseau de proximité, « il est impératif que soit présente une offre de services spécialisés permettant d’assurer  la complétude de la première ligne de prise en charge et de faire jouer une logique de subsidiarité au bénéfice de la proximité », l’enjeu étant de « préserver quand elles existent les ressources locales ». L’intégration du second recours dans les prises en charge populationnelles aux côtés des acteurs des soins primaires « doit permettre le développement de la pluridisciplinarité et le renforcement des liens entre les spécialistes de recours et les équipes de soins primaires ». Le renforcement de ces liens bénéficiant tant aux spécialistes de recours qu’aux acteurs des soins primaires ; « la transmission d’informations tout comme l’organisation de réunions de concertation pluridisciplinaires ou de réunions de staffs ambulatoires (y compris à distance, type « RCP virtuelles ») auront une fonction formatrice d’amélioration des compétences », souligne le HCAAM.

Les organisations mises en œuvre par les spécialistes de recours « doivent s’articuler fonctionnellement aussi bien avec les équipes de soins primaires qu’avec les établissements et structures de soins les plus spécialisés pour offrir une réponse graduée aux besoins des patients ». Le premier niveau de prise en charge s’organise généralement autour du médecin traitant dans le cadre de l’équipe de soins primaires « avec, quand c’est nécessaire, l’avis ou l’intervention ponctuelle du spécialiste ». Le deuxième niveau correspond à « une prise en charge spécialisée de proximité » impliquant, avec les médecins traitants, dans le cadre d’interventions coordonnées, les spécialistes concernés dans des situations complexes allant souvent de pair avec une sévérité importante. Enfin, le troisième niveau correspond aux cas les plus sévères et « doit être assuré ou coordonné par des équipes positionnées dans des centres ou services très spécialisés, en lien avec le médecin traitant ».
Ces nouvelles organisations devraient aussi s’appuyer sur la pluriprofessionnalité et la pluridisciplinarité, développer les collaborations avec des assistants médicaux, des infirmières pour le suivi des pathologies chroniques et la réalisation de programmes d’ETP, organiser la délégation de tâches à des infirmières de pratique avancée, articuler le cas échéant les prises en charge médicale et sociale.

Il va sans dire que ces nouvelles formes d’organisation « appellent des modalités de rémunération renouvelées » et que, quelle que soit la forme que prend l’exercice regroupé, le financement doit comprendre, le financement de la structure (incluant le système d’information), la rémunération des services rendus, et pas forcément sous la forme exclusive du paiement à l’acte, et une rémunération à la qualité en fonction d’indicateurs de résultats.

Le HCAAM passe en revue les différents modèles alternatifs à l’exercice isolé possibles étant entendu qu’il ne s’agit pas systématiquement d’un préalable incontournable à l’intégration territoriale des spécialistes.

L’équipe de soins spécialisés

L’équipe de soins spécialisés regroupe des médecins spécialistes le plus souvent d’une même spécialité qui s’organisent sur un vaste territoire, pouvant correspondre à une ou plusieurs CPTS, avec une responsabilité axée sur la pathologie de leur spécialité (campagne de dépistage par exemple). Elle peut comporter aussi des paramédicaux, ses membres ont des statuts divers (libéral, salarié ou mixte) et ne se regroupent pas nécessairement physiquement. Ils partagent un système d’information ainsi que des outils de partage communs avec les soins primaires (agendas, messageries sécurisées). Le HCAAM souligne la simplicité de la mise en œuvre de ce modèle qui suppose pour les professionnels une simple modification de leur organisation pour travailler ensemble. « Une fois constituées, ces équipes, articulées avec les soins primaires et les établissements de santé, en particulier les filières des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), permettent de faire travailler ensemble des médecins qui se considéraient comme concurrents et ainsi d’améliorer la continuité des soins, la pertinence des recours (en orientant les patients vers le spécialiste le plus qualifié) et la répartition des plateaux techniques » commente le HCAAM.

A côté de ce modèle de regroupement « virtuel », si l’on peut dire, d’autres modèles reposent sur un regroupement physique.

La maison de santé de spécialistes

Le HCAAM qualifie ce modèle de « forme plus aboutie du cabinet de groupe ». Il s’agit d’un regroupement de spécialistes exclusivement (sans soins primaires) qui se regroupent physiquement dans un même lieu. Dotées d’un projet médical et d’un système d’information commun et ayant un véritable exercice conjoint protocolisé, les maisons de santé de spécialistes peuvent être appropriées pour certaines disciplines ou certains territoires ayant des problèmes d’attractivité. 

Au chapitre des avantages, le HCAAM  souligne que ce modèle permet « de mieux gérer l’expertise spécifique », qu’il est « attractif pour les jeunes », qu’il « mutualise les investissements financiers en accueillant des collaborateurs paramédicaux, voire des infirmières de pratique avancée ». Il offre une « multiplicité de statuts » avec « une souplesse dans l’aménagement du travail tout en permettant d’élargir les plages horaires et d’assurer des soins non programmés ». Il permet aussi d’accueillir des consultations avancées de spécialités non présentes dans la structure. En revanche, le HCAAM estime que ce modèle « est porteur d’un risque de spécialisation excessive. Il peut conduire à une surconsommation, l’adressage au confrère pouvant être plus fréquent ». En outre « son impact sur l’accessibilité spatiale est ambigu : à nombre de professionnels donnés sur un territoire, les regrouper accroît généralement les distances d’accès, mais cet effet peut être compensé par une augmentation du nombre de professionnels sur le territoire, liée à l’attractivité de ce modèle ». Enfin, par rapport aux équipes de soins spécialisés, « l’investissement initial est plus lourd ».

La polyclinique

Grosse structure immobilière et technique qui associe des médecins généralistes, des médecins spécialistes, des paramédicaux et des plateaux techniques, la polyclinique est « une véritable alternative à une hospitalisation ambulatoire pouvant réaliser des gestes interventionnels, y compris avec anesthésie légère ». Le modèle permet une forte mutualisation des moyens et la possibilité d’y développer des services communs. Attractif pour les jeunes, il permet une multiplicité de statuts : Société d’Exercice Libéral (SEL), collaborateur ou salarié.

Mais ces structures « sont complexes et coûteuses à créer », souligne le HCAAM. Concentrant toute l’offre au même endroit, le modèle peut accentuer les inégalités d’accès aux soins. « Cet effet peut toutefois être compensé si l’attractivité du modèle permet d’augmenter le nombre de professionnels dans la zone concernée. » Selon le statut de l’établissement, le modèle peut être plus ou moins attractif pour les professionnels libéraux. Par ailleurs, la participation des praticiens hospitaliers à ces organisations suppose l’évolution de leur statut.

Quel que soit le modèle retenu, « l’innovation organisationnelle et le développement de formes d’exercice plus collectives sont nécessaires pour améliorer l’accès aux soins des patients et faciliter l’accès des médecins généralistes à l’expertise spécialisée », estime le HCAAM. En outre, elles permettent « de développer des services supplémentaires que des professionnels isolés ne peuvent pas mettre en place comme l’accompagnement thérapeutique, la Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) régulière ou la télémédecine ». Concernant la télémédecine, si elle peut élargir les possibilités d’accès aux généralistes comme aux spécialistes, le HCAAM souligne cependant qu’on ne saurait s’appuyer sur son développement « pour éluder l’objectif d’accès en présentiel de la population aux services médicaux ».




Covid-19 : Les cliniques s’estiment insuffisamment sollicitées

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Etude de l’épidémie à partir des données téléphoniques

L’INSERM et l’opérateur téléphonique Orange s’associent pour « étudier la diffusion du coronavirus et l’impact du confinement en exploitant des données agrégées issues des téléphones portables ». L’étude s’appuiera sur des métadonnées de géolocalisation fournies par Orange, qui « pourraient constituer un outil efficace dans la lutte contre la propagation du coronavirus ».

L’étude est menée par Vittoria Colizza, spécialiste de la modélisation des épidémies et directrice de recherche à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (INSERM/Sorbonne-Université), qui collabore depuis plusieurs années avec Orange pour étudier les liens entre la mobilité des populations et la diffusion de plusieurs maladies, notamment en Afrique. 




Covid-19 : appel à « l’ouverture complète » des données de la recherche française

« Afin de créer les meilleures conditions possibles à l’effort intense mené par les forces de recherche françaises, la circulation de toutes les informations scientifiques doit être facilitée pour permettre des avancées décisives, notamment concernant l’amélioration de la prise en charge des patients », expliquent les ministres de la Santé et de la Recherche, Olivier Véran et Frédérique Vidal. Ils demandent donc « l’accès libre et public aux publications mais aussi aux données issues de la recherche en lien avec le Covid-19 en France ».

Pour l’ensemble des projets mis en oeuvre cela consiste à diffuser précocémment des résultats via des plateformes de prépublication ouvertes, à déposer sans délai des publications acceptées en texte intégral sur une archive ouverte, à partager les protocoles et les données provisoires, puis finales dans le respect des règles établies (RGPD) et à mettre en place un « plan de gestion des données » avec mise à jour et transmission au financeur.




Les libéraux en quête de recommandations

Le Centre National des Professions de Santé (CNPS) et la Fédération Française des Praticiens de Santé (FFPS) demandent « de toute urgence » des recommandations pour les « centre ambulatoires dédiés à la prise en charge des patients Covid-19 », considérant que les évolutions très rapides de la situation sanitaire « nécessitent une organisation des prises en charge des patients en ville », pour soulager les centres 15 et les hôpitaux pour les patients Covid-19 ou suspectés de l’être, pour assurer la continuité des soins aux patients fragiles et répondre aux demandes de soins urgents habituellement prises en charge en ville.

Les deux organisations constatent que les initiatives se multiplient afin d’organiser des centres ambulatoires dédiés à la prise en charge des patients Covid-19 mais selon des modalités d’organisation, des moyens et des fonctionnements « très disparates selon les territoires ».

Le CNPS et la FFPS réclament la mise en œuvre de toute urgence des recommandations de la DGOS diffusées le 26 mars pour la mise en place de ces centres et « demandent au ministre de la Santé de saisir en urgence le conseil scientifique pour arrêter les recommandations indispensables à la sécurité sanitaire des centres ambulatoires ».




Les médecins spécialistes inquiets pour leurs entreprises

Les Spécialistes CSMF attirent l’attention du gouvernement sur l’impact économique de la catastrophe sanitaire actuelle pour les entreprises médicales libérales de médecins spécialistes.

Mobilisés pour assurer les urgences et une permanence des soins dans leur spécialité, les spécialistes libéraux accusent une très nette diminution de leur activité, et les mesures de soutien de l’Etat et de la CARMF ne seront pas suffisantes pour préserver leurs cabinets, analyse le syndicat.

Il en appelle donc au gouvernement « pour prendre les mesures nécessaires et proportionnées visant à aider les médecins spécialistes mobilisés dans la lutte contre la pandémie du coronavirus ».




Extension des garanties des contrats de responsabilité civile

Le groupe Sham a annoncé avoir pris « les dispositions nécessaires pour assurer et sécuriser » les activités des établissements et professionnels de santé en fonction des différents cas inhérents aux situations rencontrées dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus.

Les garanties des contrats de responsabilité civile souscrits auprès de Sham sont donc exceptionnellement étendus « en cas de mise en cause » de la responsabilité des établissements dans un certain nombre de cas. 

Concernant les professionnels de santé, les garanties des contrats en responsabilité civile souscrits auprès de l’assureur « sont exceptionnellement étendues en cas de mise en cause de leur responsabilité dans le cadre de la réalisation d’actes ne relevant pas de leur cadre d’exercice habituel intervenant en renfort des équipes d’un établissement de santé ».  




Alerte aux cyber-attaques liées au coronavirus

La cellule d’Accompagnement Cybersécurité des Structures de Santé (ACSS) de l’Agence du Numérique en Santé (ANS) a publié une alerte signalant que « le coronavirus est utilisé pour réaliser des cyber-attaques ».

Des messages d’information sur le Covid-19 ont été signalés qui sont en réalité « de faux e-mails des autorités de santé, de fausses notes internes en entreprise ou encore de fausses alertes de retard de livraison ». L’ANS recommande de ne pas cliquer sans vérification préalable sur les liens de messages et les pièces jointes.

« Les utilisateurs ne doivent pas ouvrir de messages électroniques de provenance inconnue, d’apparence inhabituelle ou frauduleuse », insiste l’agence, qui signale également que l’OMS a mis en garde contre des fraudeurs qui se font passer pour elle et recommande de ne pas cliquer sur les liens présents dans ces e-mails mais d’aller directement sur son site web.




Jacques Lucas : « Si l’ANS ne fait rien, rien n’avance »

Le président de l’Agence du Numérique en Santé (ANS) explique le rôle joué par cette instance

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Le Conseil du Numérique en Santé au travail

La deuxième réunion du Conseil du Numérique en Santé  (CNS) s’est tenue il y a quelques semaines. Elle a été l’occasion pour Dominique Pon et Laura Létourneau, qui sont à la tête de la Délégation ministérielle du Numérique en Santé (DNS) de faire le point sur l’avancement de la feuille de route du numérique présentée par l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, fin avril 2019. 

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La télémédecine boostée par l’épidémie

Partout en France, des solutions de téléconsultation se mettent en place et se développent tandis que plusieurs mesures gouvernementales visent à en favoriser l’utilisation. La CNAM enregistre une « croissance exponentielle » des téléconsultations.

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Un arrêté précise les indemnisations de réquisition

Un arrêté publié au JO du 29 mars précise les indemnisations forfaitaires horaires brutes applicables aux médecins et infirmiers libéraux, ainsi qu’aux étudiants en médecine réquisitionnés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. 

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Restez informés grâce au Syndicat National des Cardiologues

Par Marc Villaceque, Président du Syndicat National des Cardiologues

Chères consœurs, chers confrères,

Nous traversons actuellement une crise sanitaire sans précédent.
À celle-ci vient s’adjoindre une crise économique dont nous ne connaissons pas encore quelles en seront les conséquences pour notre Pays.

Nos cabinets médicaux de Cardiologie ont été touchés de plein fouet, et dès le début du confinement, par une baisse significative de nos consultations.

Face à cette réalité, le Syndicat National des Cardiologues vous aide à passer au mieux ce cap difficile et vous informe des différents dispositifs mis en place par l’État pour amortir la crise économique.

A cet effet, des fiches concises et pédagogiques destinées aux cardiologues vous seront envoyées régulièrement et réactualisées si le dispositif venait à évoluer. La première de ces fiches – intitulée « Activité partielle : comment ça marche ? », est à retrouver ici.

L’ensemble de ces fiches, ainsi que toutes nos communications (communiqués de presse, circulaires) sont à retrouver sur notre site internet.

Nous serons aussi très vigilants à ce que les promesses du gouvernement soient respectées, et si ce n’était pas le cas, nous serions les premiers à le dénoncer.

Dans ces moments difficiles, vous pouvez compter sur nous. N’oubliez pas que votre Syndicat a aussi besoin de vous pour être encore plus fort. Cela passe par votre syndicalisation ici.




Mobilisation générale de la cardiologie libérale… sans protection !

Quels que soient la gravité et le problème de santé publique, l’Etat trouve toujours une seule et même solution : l’hôpital. Que faut-il faire ou dire pour que l’Etat reconnaisse, considère et prenne en compte le travail de la cardiologie libérale ?

Dès le début du confinement lié à l’épidémie du COVID-19, la cardiologie libérale s’est réorganisée, pour adapter son fonctionnement sur tout le territoire et répondre aux besoins de santé impératifs de tous les patients. En appliquant le principe de distanciation sociale pour éviter la transmission de la maladie, elle n’a pas hésité à reporter toutes ces consultations non urgentes, même dans les territoires moins touchés. Nous sommes bien sûr au service de la population, mais comment peut-on comprendre et accepter, alors que toutes les entreprises ont accès à des aides publiques, qu’aucune aide n’ait été actée pour les médecins libéraux : nous continuons à prendre en charge nos concitoyens âgés et (ou) fragiles sans protection et à perte, alors que d’autres professions exercent leur droit de retrait….

Malgré cette réalité, la quasi-totalité des cabinets de cardiologie reste ouverte pour prendre en charge les urgences et les patients chroniques qui le nécessitent. D’autres confrères se regroupent pour assurer une permanence et la veille sanitaire. Dans plusieurs régions, les listes des permanences cardiologiques ont été transmises aux SAMU et aux ARS.

Toutes les mesures de protections possibles ont été mises en œuvre dans les cabinets pour éviter la contamination. Néanmoins, nous constatons et déplorons vivement partout dans le pays, malgré nos alertes quotidiennes auprès de l’État, la pénurie persistante et incompréhensible de masques. Néanmoins, la cardiologie libérale française, qui a l’habitude de faire face aux urgences cardiologiques 24h sur 24h, continuera à prendre en charge tous les patients rapidement, quel que soit le degré de l’épidémie.

En Alsace, les cardiologues travaillent tous les jours de façon admirable dans des conditions très difficiles au contact rapproché du virus, sans avoir les moyens de protection qu’il faudrait. Nous sommes fiers et reconnaissants de leur dévouement et de leur abnégation.

Chers amis cardiologues libéraux, comme malheureusement tous les autres médecins libéraux, nous sommes bien seuls et oubliés des pouvoirs publics, face à cette crise. L’heure n’est pas à la division, à la critique, au pugilat, mais au contraire à la cohésion, à l’union, à l’entraide, à la solidarité, au soutien de nos confrères en difficultés. N’hésitez pas à vous organiser avec d’autres cabinets, à tester la téléconsultation, la télésurveillance, la téléexpertise. Soyons ingénieux et créatifs, et partageons nos idées. C’est dans ce sens que le syndicat organise tous les jours des réunions sur le Covid, la téléconsulation, les finances du cabinet.

Si nous devons sortir de cette crise sanitaire, économique et politique ce ne sera qu’ensemble que nous y arriverons.

Protégez vos patients, votre personnel, vos proches et vous-mêmes.

Soyons solidaires.




Premiers résultats cliniques positifs pour l’hydroxychloroquine dans la COVID-19 modérée

(Vidal) – Une étude chinoise de l’hôpital Renmin (non encore publiée, mais disponible en preprint avant reviewing depuis le 30 mars 2020) suggère que, chez des patients présentant des formes modérées de COVID-19, l’administration de 400 mg/jour d’hydroxychloroquine pendant 5 jours accélère modestement la disparition des symptômes (en moyenne, une journée de moins de fièvre et de toux sur 3 jours de symptômes).
Mais ce traitement pourrait s’avérer plus décisif en termes de prévention de la progression vers des formes graves : les 4 patients ayant progressé vers une forme clinique sévère étaient tous dans le groupe contrôle.
Malgré ses limites (changement de design en cours d’étude, petite taille, traitement standard mal décrit, éventuelle absence de double aveugle, non publication de données virologiques et radiographiques), cette étude pourrait indiquer une utilité de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge des formes précoces et modérées de la COVID-19, dans un objectif de prévention d’une éventuelle aggravation.
Son analyse est à mettre en regard des études virologiques existantes et de l’absence d’efficacité clinique observée dans une étude similaire, mais de plus petite taille, publiée début mars. [En savoir plus]




Dispositif exceptionnel d’activité partielle

Afin de limiter les conséquences d’une baisse d’activité liée à l’épidémie de Covid-19, le dispositif d’activité partielle (aussi appelé « chômage partiel ou technique ») a été adapté.
Les employeurs peuvent solliciter une allocation d’activité partielle pour un ou plusieurs employés dans l’impossibilité de travailler, s’ils sont :

  • concernés par les arrêtés prévoyant une fermeture de votre entreprise  ;
  • confrontés à une baisse d’activité/des difficultés d’approvisionnement ; 
  • ou s’il leur est impossible de mettre en place les mesures de prévention nécessaires pour la protection de la santé des salariés (télétravail, geste barrière, etc.) pour l’ensemble de leurs salariés. 

L’allocation d’activité partielle versée par l’État à l’entreprise, cofinancée par l’État et l’Unédic, n’est plus forfaitaire mais proportionnelle à la rémunération des salariés placés en activité partielle. Le reste à charge pour l’employeur est égal à zéro pour tous les salariés dont la rémunération est inférieure à 4,5  SMIC bruts.

[Pour tout savoir sur les modalités pratiques de ce dispositif]

[Pour vérifier si votre entreprise est éligible à l’activité partielle]




Fonds de solidarité : aide directe de 1  500 euros aux chefs de petite entreprise

Le Fonds de solidarité, instauré par l’ordonnance du 25 mars 2020, est institué pour une durée de 3 mois. C’est un fonds alimenté par l’Etat et les Régions pour prévenir la cessation d’activité des entreprises qui emploient moins de 11 salariés, font moins d’1 million d’euros de chiffre d’affaires et ont un bénéfice annuel imposable inférieur à 60 000 euros : travailleurs indépendants et chefs d’entreprise salariés (gérants minoritaires de SARL, SAS, etc.) des secteurs les plus impactés.

Sont visées les petites entreprises qui subissent une fermeture administrative ou qui auront connu une perte de chiffre d’affaires de plus de 50 % au mois de mars 2020 par rapport au mois de mars 2019 bénéficieront d’une aide de 1 500 euros, à partir du 31 mars 2020, sur simple déclaration sur le site de la DGFIP : impots.gouv.fr. Leur activité doit avoir débutée avant le 1er février 2020 et il ne doit pas y avoir eu de déclaration de cessation de paiement avant le 1er mars 2020.

Pour les situations les plus difficiles, un soutien complémentaire géré par les Régions pourra être octroyé pour éviter la faillite au cas par cas.

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Une large coalition d’acteurs lance un appel à projets innovants

(TICpharma) – La Coalition innovation santé, initiée par des acteurs publics et privés de la santé face à l’épidémie de coronavirus, a lancé le 25 mars un appel à projets innovants.

La coalition a été créée « sous l’impulsion » de France Biotech, AstraZeneca, des associations France digitale et MedTech in France, avec les soutiens de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), de Bpifrance, du réseau EIT Health et de France Assos Santé, est-il indiqué dans son communiqué de lancement.

Elle « s’est constituée pour contribuer à désengorger le système de soins et permettre aux patients atteints de maladies chroniques de continuer à être pris en charge ».

Son « objectif principal » est de « permettre le développement et la mise en oeuvre de solutions innovantes dans le domaine de la santé sur la base des besoins identifiés et remontés par les structures de soins, les professionnels de santé et les associations de patients ».

Pour ce faire, « des appels à projets thématiques sont lancés afin d’identifier rapidement des porteurs de projets […] capables de déployer des solutions concrètes ».

Peuvent postuler « porteurs de projets, startups, PME et ETI françaises disposant de solutions innovantes (produits ou services d’ordre technologique ou organisationnel), rapidement mobilisables pendant la période de crise sanitaire », est-il indiqué sur le site de la coalition.

Les domaines concernés sont « information, soins à domicile, suivi des patients, prise en charge médicale, etc. »

« Le soutien financier pour les projets sélectionnés visera à assurer la toute dernière phase de développement des solutions innovantes portées par les candidats pour leur permettre d’être rapidement » déployées, a précisé la coalition. [En savoir plus]