Comment évolue la courbe des hospitalisations

(Statista – Tristan Gaudiaut) En se basant sur les données de Santé publique France compilées par Esri, notre infographie dresse un aperçu de l’évolution du nombre d’hospitalisations et de patients en réanimation en France à cause du Covid-19. Lors du pic épidémique d’avril dernier, on recensait plus de 30 000 hospitalisations et 7 000 cas en réanimation sur tout le territoire. Les chiffres ont ensuite progressivement diminués pour descendre sous la barre des 5 000 hospitalisations (dont 350 à 400 cas graves) au cours du mois d’août. 

Alors que les autorités alertaient sur la hausse de la circulation du virus dès le début de l’été, le nombre d’hospitalisations a augmenté moins vite que les contaminations et est resté relativement stable jusque fin août, en partie car la population affectée était plutôt jeune et peu fragile. Mais depuis septembre, le nombre d’hospitalisations et d’admissions en réanimation augmente de façon continue, avec une tendance à l’accélération depuis l’arrivée de l’automne. Le 28 octobre, on recensait plus de 20 000 patients hospitalisés en France, dont environ 3 000 en service de réanimation. Ces niveaux sont désormais comparables avec ce qui était enregistré au cours de la dernière semaine du mois de mars.

Infographie: Comment évolue la courbe des hospitalisations | Statista Vous trouverez plus d’infographie sur Statista




Covid-19 : en raison d’une surmortalité inexpliquée, un essai de médicament suspendu en France

(Le Parisien – AFP) Une trentaine de patients sont concernés. L’agence du médicament ANSM annonce avoir demandé la suspension d’un essai clinique évaluant en France le médicament anakinra dans la prise en charge du Covid-19. Une décision qui fait suite à une surmortalité inexpliquée parmi les patients traités, révélée par des résultats préliminaires de l’essai.

Ce médicament, l’anakinra (nom commercial : Kineret), initialement destiné à des maladies rhumatismales, avait donné des résultats « encourageants » pour les formes graves de la maladie Covid-19 en réduisant de façon significative le risque de décès et le besoin d’être mis sous respirateur en réanimation, selon une étude d’une équipe médicale française du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph (GHPSJ), parue dans la revue spécialisée The Lancet Rheumatology[En savoir plus]




Comment Servier met en œuvre sa transformation numérique

(Tic Pharma – Léo Caravagna) « Le groupe a la volonté d’accélérer sa transformation au sens large, et la transformation digitale en fait partie. C’est un levier majeur pour atteindre nos ambitions et améliorer nos performances », a déclaré Virginie Dominguez (récemment nommée à la tête de la nouvelle direction Digital, data et systèmes d’information) à TICpharma.

La création de cette nouvelle direction vient renforcer « les compétences en digital, data et cloud » qui étaient « assez peu développées » chez Servier.

Deux axes de travail principaux ont été mis en œuvre… [En savoir plus]




Covid-19 : l’ANSM dit non à l’hydroxychloroquine

(Medscape – Fanny Le Brun) L’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) de Marseille a déposé en août une demande de recommandation temporaire d’utilisation (RTU) de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge du COVID-19. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de rejeter cette demande.

Pour prendre sa décision, l’ANSM s’est appuyée sur les nombreuses études récentes publiées sur l’efficacité et la sécurité de l’hydroxychloroquine, ainsi que sur les dernières recommandations du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) du 23 juillet 2020. Elle en conclut que « à ce jour, les données disponibles, très hétérogènes et inégales, ne permettent pas de présager d’un bénéfice de l’hydroxychloroquine, seule ou en association, pour le traitement ou la prévention de la maladie Covid-19… [En savoir plus]




Covid-19 : les événements thromboemboliques restent élevés malgré la prophylaxie

[Medscape – Sue Hughes] Une grande étude observationnelle américaine montre que des complications thromboemboliques majeures et des événements cardiovasculaires indésirables surviennent avec une fréquence élevée chez les patients atteints de Covid-19, en particulier dans le cadre des soins intensifs, en dépit d’une utilisation élevée de la thromboprophylaxie [1]. L’étude a été publiée dans le Journal of the American College of Cardiology. (Lire aussi sur ce sujet Formes sévères de COVID-19: faut-il renforcer l’anticoagulation?)

Pas assez de thromboprophylaxie ?

Interrogé par Medscape Medical News, l’auteur principal Gregory Piazza, (Brigham and Women’s Hospital, Boston, Massachusetts) a déclaré : « Malgré un taux très élevé de prophylaxie antithrombotique, nous avons observé un taux élevé d’événements thromboemboliques suggérant que nous ne donnons probablement pas suffisamment de thromboprophylaxie à nos patients ».

« La prophylaxie standard telle que préconisée dans les recommandations est une faible dose d’héparine de bas poids moléculaire une fois par jour, mais ces résultats suggèrent que [les patients] ont probablement besoin de doses plus élevées », a-t-il ajouté.

Cependant, le Dr Piazza a averti qu’il s’agit d’une étude observationnelle et que des essais randomisés… [En savoir plus]




Post-Covid-19 : la fatigue persistante est indépendante de la gravité de l’infection

(Medscape – Priscilla Lynch) Une recherche présentée lors de la Conférence 2020 de l’ESCMID sur la maladie à coronavirus (ESCMID Conference on Coronavirus Disease, ECCVID), qui s’est tenue en ligne du 23 au 25 septembre, démontre qu’une fatigue persistante survient chez plus de la moitié des patients s’étant rétablis de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), quelle que soit la gravité de leur infection[1].

« La fatigue est un symptôme fréquent chez les patients présentant une forme symptomatique du COVID-19. Bien que les caractéristiques du tableau clinique de l’infection par SARS-CoV-2 aient été bien caractérisées, les conséquences à moyen et à long terme de l’infection demeurent inexplorées », a expliqué l’auteur principal de l’étude, le Dr Liam Townsend, de l’hôpital St James (St James’s Hospital) et de l’Institut de médecine translationnelle de Trinity (Trinity Translational Medicine Institute), Trinity College, à Dublin, en Irlande.

L’étude s’appuie sur une échelle couramment utilisée pour évaluer la fatigue chez les patients s’étant rétablis, appelée score de fatigue de Chalder (CFQ-11). Elle a également évalué la gravité… [En savoir plus]




Covid : les nouvelles projections qui effraient le gouvernement

(Les Echos – Solveig Godeluck) L’Institut Pasteur a mis à jour ses projections et prévoit que les lits de réanimation ordinaires seront utilisés à 98 % par des patients Covid le 6 novembre. Même en ouvrant de nouveaux lits, le coronavirus mobiliserait 80 % de la capacité maximale le 13 novembre.

Jusqu’où la vague va-t-elle monter ? Peut-être plus haut que le parapet de sécurité. Ce lundi, les modélisateurs d’épidémie de l’Institut Pasteur et l’agence Santé publique France ont dressé de nouvelles projections effrayantes des entrées en réanimation de malades du Covid. Les courbes qu’ont pu consulter « Les Echos » ont été soumises au Conseil de défense ce mardi et ont dû influer sur le tour de vis sanitaire que va annoncer ce mercredi soir Emmanuel Macron .

« Dans le scénario de référence où le rythme de croissance des hospitalisations dans les régions reste similaire à celui observé durant les 14 derniers jours, on s’attend à ce qu’au 6 novembre, le nombre de lits d’hospitalisation réanimatoire occupés par des patients Covid-19 soit de 5.680 en France métropolitaine, 1.250 en Auvergne-Rhône-Alpes, 600 dans les Hauts-de-France, 1.330 en Ile-de-France, 440 en Occitanie et 670 en Provence-Alpes-Côte d’Azur », écrivent les scientifiques. [En savoir plus]

EN DIRECT Covid : la situation en France et dans le monde ce mercredi




L’appli de traçage StopCovid modifiée à la marge et renommée TousAntiCovid

(Tic Pharma – Léo Caravagna) L’application continue de proposer aux personnes ayant contracté le Covid-19 de scanner un QR code, fourni par le système d’information Sidep et intégré au résultat de test RT-PCR ou par un professionnel de santé, qui permet de signaler aux autres utilisateurs de l’application avec qui elles ont été en contact que ces derniers sont désormais cas contacts, rappelle-t-on. Elle s’appuie toujours sur le protocole de traçage des cas contacts Robert, développé par l’Inria, et la technologie Bluetooth. Sont considérés comme cas contacts les utilisateurs ayant passé plus de 15 minutes à moins d’un mètre de distance. La nouvelle version de l’application est… [En savoir plus]




Covid-19 : le plasma de patients convalescents ne prévient pas l’aggravation

(Medscape – Will Pass) Le verdict de PLACID , une étude de phase 2 impliquant plus de 400 patients en Inde, est tombé : le plasma de patients convalescents ne permet pas de prévenir la progression vers une maladie plus sévère, ni ne réduit le risque de mortalité chez les patients hospitalisés atteints de Covid-19 modéré. [1]

Données du monde réel facilement « généralisables »

L’essai PLACID propose des données du monde réel facilement « généralisables », selon l’auteur principal le Dr Anup Agarwal (Conseil indien de la recherche médicale, New Delhi) et ses collègues.

Les résultats suggèrent que le plasma de convalescents, prélevé sur des survivants du Covid-19, contient des anticorps spécifiques au domaine de liaison au récepteur qui possèdent une puissante activité antivirale, écrivent les chercheurs dans le BMJ. «Cependant, la titration efficace d’anticorps neutralisants antiviraux, le timing optimal pour le traitement par plasma de convalescence, le timing optimal pour le don de plasma, et le niveau de gravité des patients susceptibles de bénéficier du plasma de convalescence restent très incertains ».

Agarwal et ses collègues rappellent que des séries de cas et des études d’observation ont suggéré que le plasma de convalescents pouvait réduire la charge virale, l’hospitalisation et la mortalité. Néanmoins, tous les essais contrôlés randomisés à ce jour ont été arrêtés prématurément… [En savoir plus]




Vitamine D : la carence liée à une probabilité plus élevée d’avoir un test Covid-19 positif

(Medscape – Caroline Guignot) Une étude américaine avance que les patients ayant une carence en vitamine D non traitée ou insuffisamment traitée ont plus de risque d’avoir un test COVID-19 positif que ceux ayant des taux normaux. Par ailleurs, les résultats montrent que ceux qui avaient eu une carence dans les 12 mois et qui avaient été efficacement traités n’avaient pas un tel sur-risque. Ce travail n’apporte aucune preuve de causalité mais vient alimenter les discussions relatives aux pistes préventives ou curatives liées à la vitamine qui sont explorées par certaines équipes.

La vitamine D fait l’objet d’investigations thérapeutiques dans la prévention ou la prise en charge de la maladie Covid-19. Cependant, l’association entre le taux de vitamine D et le risque d’être infecté par le SARS-CoV-2 est mal connue. Une étude d’association menée à partir de la UK Biobank avait écarté l’hypothèse, mais celle-ci avait pris en compte des dosages anciens (jusqu’à 14 ans auparavant)… [En savoir plus]




Bactéries résistantes en temps de Covid, une menace pour les soins intensifs

(Medscape – Caroline Vrancken) La première vague d’infections par le SRAS-CoV-2 a littéralement submergé la capacité des unités de soins intensifs (USI), ce qui a conduit à l’aménagement d’espaces supplémentaires et à la mobilisation de personnel venant d’autres unités. De plus, une utilisation accrue d’antibiotiques et d’agents immunosuppresseurs (par exemple, stéroïdes, anticorps monoclonaux) a été observée. Ces changements ont pu avoir un impact sur la propagation de la résistance microbienne.

Dans une étude observationnelle multicentrique présentée lors de la Conférence 2020 de l’ESCMID sur la maladie à coronavirus (ECCVID), les auteurs ont comparé l’incidence de la colonisation et de l’infection par les entérobactéries résistantes au carbapénème (CRE) et/ou par l’Acinetobacter baumannii résistante au carbapénème (CR-Ab) chez tous les patients adultes consécutifs admis dans cinq… [En savoir plus]




Vulnérabilité à la Covid-19 : que sait-on des différences entre hommes et femmes ?

(The Conversation – Catherine Vidal) Dans la plupart des régions du monde, les chiffres sont saisissants : les hommes sont statistiquement plus nombreux à mourir de la Covid-19 que les femmes. Aux États-Unis, à la mi-octobre, 54 % des décès dus au coronavirus SARS-CoV-2 concernaient des hommes, d’après les chiffres des Centres de contrôle des maladies. En France, selon le point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France du 22 octobre consacré à l’épidémie de Covid-19, sur les 142 654 patients ayant été hospitalisés depuis le 1er mars, 53 % étaient des hommes, lesquels représentaient aussi 59 % des 22 873 patients décédés à l’hôpital. Le constat est le même dans de nombreux pays de cultures et de niveaux économiques différents.

Les femmes seraient-elle épargnées de par leur constitution biologique ? Seraient-elles naturellement protégées par leurs gènes et leurs hormones ? La réalité est probablement bien plus complexe.

L’hypothèse hormonale mise à mal par les chiffres

L’hypothèse d’une protection hormonale est régulièrement reprise dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ainsi le New York Times titrait le 27 avril : « Est ce que les œstrogènes et autres hormones sexuelles peuvent aider les hommes à survivre à la Covid ? ».

L’article se faisait l’écho de deux essais cliniques en cours aux États-Unis, visant à évaluer les effets de l’administration d’oestrogènes ou de progestérone (des hormones gonadiques présentes en plus forte concentration chez les femmes que chez les hommes), chez des patients présentant des symptômes modérés de la maladie. À ces essais cliniques s’en ajoute un troisième, qui étudie l’influence de la réduction médicamenteuse du taux de testostérone… [En savoir plus]




La Chine, reine du monde de la télémédecine

(Siècle Digital – Mathilde Rochefort) En Chine, la pandémie de Covid-19 a fait pénétrer la médecine à distance dans une toute autre dimension. Le nombre de services de télémédecine est ainsi passé de moins de 150 à plus de 600 entre la fin 2019 et l’été 2020, rapporte le Wall Street Journal. Cette ascension impressionnante pourrait bien présager une tendance similaire dans le reste du monde.

Les géants chinois ont saisi l’opportunité

Il s’agissait pourtant d’un marché peu rentable dans l’Empire du Milieu. La population n’avait pas nécessairement connaissance de ces plateformes et était plus habituée aux consultations classiques, dans un pays où l’assurance maladie ne couvre pas intégralement les patients. L’arrivée de la pandémie de Covid-19 au mois de janvier a cependant tout changé, avec des services de télémédecine qui se sont pressés pour délivrer des prestations et des informations gratuites en lien avec le virus, notamment grâce à la 5G… [En savoir plus]




Covid-19 : une course au vaccin aux lourds enjeux financiers

(The Conversation – Fabrice Rousselot) La course au vaccin fait rage dans le monde et deux sociétés américaines, la société pharmaceutique Pfizer et la société de biotechnologies Moderna, ont annoncé qu’elles pourraient être prêtes pour la fin du mois de novembre 2020.

Le processus de développement d’un vaccin est long et aléatoire. De nombreuses sociétés pharmaceutiques se sont lancées sur cette piste à partir de techniques variées. Plusieurs gouvernements comme celui des États-Unis, de l’Union européenne ou du Japon ont passé de volumineuses précommandes à la fois pour s’assurer de la disponibilité de doses en quantités importantes – dès lors que leur efficacité serait prouvée – et pour en financer le développement et la production accélérés.

Si de grandes entreprises pharmaceutiques se sont logiquement positionnées dans la course comme AstraZeneca, Sanofi, GlaxoSmithKline (GSK), Johnson & Johnson ou encore des établissements publics en Chine ou en Russie, certains vaccins sont développés par des sociétés de taille plus réduites s’apparentant à des start-up de biotechnologies,… [En savoir plus]




Sujets âgés et aspirine : le risque d’hémorragie digestive n’est pas le même pour tous

(Medscape – Caroline Guignot) L’étude américaine ASPREE a permis d’établir le risque absolu des sujets âgés d’avoir une hémorragie digestive avec ou sans un traitement par aspirine faible dose. Ainsi, un sujet de 70 ans sans facteur de risque hémorragique particulier a un risque de saignement gastro-intestinal de 0,22 % [0,14-0,33], et une personne de plus de 80 ans a un risque supérieur (0,52 [0,36-0,75]). Traité par aspirine 100 mg, le premier voit son risque accru à 0,40 %. Le second, s’il est fumeur et présente une insuffisance rénale chronique, voit son risque augmenter jusqu’à 5,76 % [2,38-11,32].

Le sur-risque de saignement gastro-intestinal lié à la prise d’aspirine est parfaitement connu mais l’incidence sous traitement par rapport au risque individuel hors traitement n’est pas précisément déterminée en population générale, ou pour les sujets âgés réputés fragiles face à ce risque… [En savoir plus]




Cannabis thérapeutique : l’expérimentation officiellement lancée

(Medscape – Marine Cygler) Le décret 1230-2020, tant attendu des patients, médecins et associations, est enfin paru au Journal Officiel. Les différents reports de sa publication avaient fait craindre que l’expérimentation du cannabis thérapeutique finisse par être purement et simplement abandonnée. Ce décret d’application de la loi autorisant l’expérimentation du cannabis thérapeutique permet donc le lancement de l’expérimentation dans un cadre contrôlé et limité auprès de patients souffrant de maladies graves et en échec thérapeutique. Cette phase expérimentale devrait durer deux ans et concerner 3 000 patients. Objectif principal : évaluer en situation réelle le circuit de prescription et de délivrance, mais aussi l’adhésion des professionnels de santé et des patients.

« Sortie du tabou »

« Le plus souvent, en France, la question du cannabis thérapeutique est abordée par le prisme de l’addiction. Mais il s’agit d’une question de dignité du patient et de compassionnel » rappelle Béchir Saket porte-parole du collectif ACT, interrogé par Medscape édition française. S’il espérait que 10 000 à 15 000 patients puissent participer à l’expérimentation « sur les 300 000 personnes en France qui en auraient besoin », la publication de ce décret est non seulement une « sortie du tabou » mais aussi la concrétisation de deux années d’attente… [en savoir plus]




Covid : résultats encourageants pour le vaccin d’AstraZeneca

(Les Echos) Le candidat vaccin du laboratoire britannique entraîne une réponse immunitaire significative chez les personnes âgées comme chez les jeunes adultes. Alors que la phase 3 des essais cliniques est toujours en cours, les résultats définitifs sont attendus avant la fin de l’année.

Le laboratoire AstraZeneca a en effet annoncé ce lundi que son vaccin entraînait une réponse immunitaire encourageante de la part des personnes âgées, similaire à celle des patients plus jeunes.

« Les résultats viennent alimenter les preuves quant à la sûreté et la réponse immunitaire » du vaccin, selon le groupe britannique, qui travaille sur le vaccin avec l’université d’Oxford. Cette dernière a quant à elle précisé que ces données provenaient des premiers essais cliniques dits de phase 2… [En savoir plus]




Covid-19 : jugeant la situation « critique », le conseil scientifique recommande de durcir les restrictions

(Le Monde) Le constat est sans appel. La situation sanitaire est « difficile, voire critique », a estimé lundi 26 octobre le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, estimant qu’il faudrait au minimum durcir et étendre le couvre-feu face à une deuxième vague épidémique « brutale ».

« On avait prévu qu’il y aurait cette deuxième vague, mais nous sommes nous-mêmes surpris par la brutalité de ce qui est en train de se passer depuis dix jours »a déclaré le professeur Delfraissy sur RTL« La deuxième vague va probablement être plus forte que la première », a-t-il craint, en relevant que « beaucoup de nos concitoyens n’ont pas encore pris conscience de ce qui nous attend ».

Il a estimé que le chiffre réel des cas devait être « autour de 100 000 par jour », alors que les cas confirmés ont atteint ces derniers jours des chiffres inédits, dépassant dimanche la barre des 50 000 en vingt-quatre heures pour… [En savoir plus]




La santé mentale éprouvée par l’épidémie de Covid-19

(Le Monde – Gary Dagorn) L’émergence rapide de la pandémie de Covid-19 et les mesures de contraintes prises pour l’enrayer depuis plusieurs mois ont aggravé les troubles de l’anxiété, du sommeil et les états dépressifs d’une partie de la population.

Au printemps, jusqu’à 4,6 milliards de personnes ont été confinées à leur domicile dans le monde, soit presque 60 % des habitants de la planète. De nombreux pays ont pris des mesures coercitives afin d’imposer un ralentissement de la vie sociale, dans le but d’enrayer la pandémie de Covid-19.

Les conséquences sanitaires et économiques de l’épidémie sont criantes, mais cette crise a également des répercussions psychologiques sur les populations touchées. Plus difficiles à mettre en évidence, mais pas moins importantes, ces conséquences sur la santé mentale des populations inquiètent de plus en plus les professionnels.

« L’une des principales caractéristiques de cette pandémie est la masse d’informations associée à une évolutivité inégalée des informations, que ce soit de la part des experts scientifiques, médicaux, des décideurs ou entre pays »note une équipe française de chercheurs en psychiatrie dans la revue L’Encéphale.

A cela s’ajoutent les troubles psychologiques associés à la perte d’un proche, à la peur d’être contaminé ou de contaminer son… [En savoir plus]




Echanges houleux entre intensivistes et anesthésistes-réanimateurs sur fond de Covid-19

(Medscape – Philippe Anaton) La bataille de chapelles entre anesthésistes-réanimateurs (MAR) et médecins intensivistes-réanimateurs (MI-R) repart de plus belle. Elle avait déjà fait rage en 2017 dans le milieu médical, la voici qui s’enflamme à nouveau sur fond de crise sanitaire. Cette fois-ci, c’est le Pr Eric Maury, président de la Société de réanimation de langue française (SRLF) et éminent représentant du camp des MI-R, qui a déclenché les foudres de l’autre camp lors de son audition au sénat le 15 octobre 2020 par la commission sénatoriale sur la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19.

Propos diffamatoires

Ce dont l’accuse la Société française d’anesthésie réanimation (SFAR) dans un communiqué le 15 octobre dernier, est d’avoir « tenu des propos diffamatoires à l’égard des médecins anesthésistes-réanimateurs », ajoutant que « l’émotion de notre collectivité est très forte car ces propos calomnieux mettent en doute le professionnalisme et les compétences des médecins anesthésistes-réanimateurs en particulier par une interprétation fallacieuse de données biaisées ». De quoi s’agit-il ?

Invité par le Sénat à s’exprimer dans le cadre de sa commission sur la gestion de la crise Covid-19, le Pr Maury a d’abord tenu à faire un état des lieux de la réanimation en France. Au sujet du parc habituel de lits de réanimation en France, il a déploré les faibles capacités françaises : « on est sur à peu près 7 lits pour 100 000 habitants, ce qui fait un capacitaire d’environ 5000 lits de réanimation. En réalité, nous avons environ 5700 lits mais il y a 700 lits qui sont fermés faute de personnels soignants. Vous voyez que cela ne nous met pas dans le peloton de tête par rapport à certains de nos voisins », a-t-il notamment déclaré. Pour monter la capacité en lits de réa à 10000 lits au plus fort de l’épidémie, « il a donc fallu ajouter des lits de réanimation et cela a été rendu possible grâce aux anesthésistes-réanimateurs qui grâce à des déprogrammations massives ont pu se consacrer à la mise en place et la mise en fonction d’unités de réanimations ex nihilo ».

Le Pr Maury a ensuite rappelé la manière… [En savoir plus]




Rupture des soins : mise en garde de l’ARS

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Après les Sociétés Françaises de Cardiologie (SFC) et de Neurologie Vasculaire (SFNV), c’est au tour de l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France de mettre en garde contre une rupture des soins à l’occasion de cette nouvelle vague épidémique. Dans un communiqué, elle prône la continuité des soins en ville et incite la population francilienne « à consulter son médecin pour tout problème de santé, suivi régulier de leur pathologie chronique, de leur grossesse, des vaccinations et en cas de doute ou de symptômes inhabituels ».

Déplacements pour motif de santé autorisés

La deuxième vague a ceci de différent de la première qu’elle ne s’accompagne pas d’une déprogrammation des soins ou d’une fermeture des cabinets des médecins. Les professionnels de santé disposent désormais d’équipements de protection et ont aménagé leur cabinet pour recevoir leurs patients en toute sécurité. Par ailleurs, les professionnels de santé peuvent aussi proposer une consultation à distance par téléconsultation ou télé-soin. La situation épidémique et la mise en place d’un couvre-feu en Île-de-France entre 21h et 6h – et dans de nombreux autres départements – ne doit donc pas conduire « à retarder, surseoir ou renoncer aux recours à son médecin traitant, à un spécialiste ou… [En savoir plus]




L’OCT permet de voir des plaques d’athérome vulnérables considérées à faible risque par la FFR

(Medscape – Steve Stiles) Il arrive que des lésions coronaires jugées à faible risque d’ischémie par la Fractional Flow Reserve (FFR) soient réévaluées à haut-risque avec l’imagerie par Optical Coherence Tomography (OCT), cette dernière les qualifiant de plaques vulnérables sujettes à la rupture [1]. C’est ce que suggère l’étude prospective COMPARE menée chez des patients diabétiques candidats à la coronarographie [2]. Les résultats ont été présentés lors du congrès Transcatheter Cardiovascular Therapeutics (TCT) 2020 qui s’est tenu de façon virtuelle [3].

La FFR manque la détection des plaques-vulnérables dans 1 cas sur 4 

Au sein d’un groupe de plaques d’athérome coronaire, considérées à faible-risque par la FFR, environ un quart de celles-ci, se révèlent, au cours de l’imagerie par OCT, être des plaques riches en lipides et matériel nécrotique recouvertes d’une membrane filiforme : c’est la « Thin Cap Fibroatheroma » (TCFA), une lésion athéromateuse redoutable connue pour être potentiellement responsable d’un accident ischémique aigu.

Cette étude, indique que la survenue de complications cliniques, décès, hospitalisations et infarctus du myocarde, était 4 fois plus élevé à 18 mois chez les patients qui avaient une TCFA par rapport à ceux qui n’en n’avaient pas.

Ces résultats suggèrent que l’ajout de l’OCT à la FFR peut renforcer l’évaluation des lésions potentiellement à risque, tout au moins chez les diabétiques, chez qui l’insuffisance coronarienne a une évolution potentiellement plus agressive comparée…  [En savoir plus]




Premiers transferts de patients pour soulager les hôpitaux sous tension

(Le Monde) Huit patients des hôpitaux de Roubaix et Tourcoing ont été transférés dans la nuit de jeudi à vendredi vers des établissements de la région lilloise, et huit autres d’Auvergne-Rhône-Alpes vers la Nouvelle-Aquitaine.

Des patients souffrant du Covid-19 ont été transférés des hôpitaux de Roubaix et Tourcoing, deux villes confrontées à une envolée du nombre de cas, vers d’autres établissements de la région, a fait savoir, vendredi 23 octobre, le centre hospitalier universitaire (CHU) de Lille.

Huit patients ont ainsi été transférés dans la nuit de jeudi à vendredi vers le CHU de Lille et des établissements de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Montreuil-sur-Mer et Amiens, a détaillé lors d’une visioconférence de presse le docteur Julien Poissy, du pôle réanimation du CHU de Lille. Si ces transferts concernent des patients qui n’étaient pas hospitalisés en réanimation, l’un de ceux-ci a été placé en réanimation après son arrivée au CHU de Lille. Pour jeudi et vendredi, l’hôpital de Roubaix a, pour sa part, indiqué avoir transféré une vingtaine de patients vers d’autres établissements, pour se donner « le temps de créer un nouveau volant de lits de médecine Covid à l’approche du week-end »[En savoir plus]




Covid-19 : les asthmatiques sévères réintégrés dans la liste des personnes à risque

Le Conseil d’Etat vient d’invalider le décret qui avait exclu les asthmatiques sévères de la liste des personnes vulnérables face au Covid-19. Les asthmatiques sévères peuvent donc de nouveau bénéficier du certificat d’isolement ou du dispositif de chômage partiel en cas de non possibilité de télétravail, informe un communiqué de l’association Asthme & Allergies.

Fin du dispositif contestée 

Le 1er septembre dernier avait pris fin le dispositif d’indemnisation des arrêts de travail pour les travailleurs à risque de formes graves de Covid-19. Celui-ci ne conservait que quatre catégories de patients parmi les personnes particulièrement fragiles, et excluait asthmatiques sévères. La décision avait été rapidement contestée par plusieurs Sociétés savantes et associations de patients dont l’association Asthme & Allergies, qui s’était immédiatement mobilisée en adressant un courrier au Premier Ministre, demandant que l’asthme sévère soit réintroduit dans la liste, « afin que les malades concernés continuent de pouvoir bénéficier d’un certificat d’isolement ou du chômage partiel si leur fonction rendait le télétravail impossible ». [En savoir plus]




Diviser pour mieux (ou mal) régner ?

Notre système de santé est à bout de souffle. 

Le Ségur de la santé devait refonder notre système de soins. Finalement, cette non-concertation a abouti essentiellement à une revalorisation salariale dans les établissements publics. 

En contrepartie, un avenant à la Convention était censé soutenir la médecine libérale. Force est de déplorer le manque de moyens pour la médecine de ville car entre autres : 

  • le SAS (Service d’Accès aux Soins) n’intègre pas les spécialistes,
  • aucune contribution financière n’est prévue pour remplir les DMP désespérément vides,
  • et seules trois spécialités devraient être revalorisées, mais par un seul misérable euro et encore que pour certains actes !

A ce stade on ne peut que regretter le manque d’ambition, de vision, de moyens du projet, et le départ de l’un des syndicats de la table des négociations. 

Notre conseil d’administration a élaboré un texte pour défendre la cardiologie dans le cadre de cet avenant. Ce document a été bien accueilli par tous les syndicats représentatifs qui font d’ailleurs tous le même constat sur l’état moribond de la médecine libérale. Pourtant il n’y aura jamais autant de syndicats en lice pour les futures élections des URPS Médecins (Union Régionale des Professionnels de Santé). La division n’étant profitable qu’à l’Etat, le nombre croissant de syndicats de médecins risque de morceler une fois de plus la médecine libérale alors que nous avons besoin d’unité pour mieux défendre la profession.

Cet avenant discuté juste avant les élections des URPS, court le risque de ne pas être signé par nos représentants, entre autres pour des considérations électorales. De plus, la nouvelle Convention entre l’Etat et la médecine libérale ne devrait plus être discutée à son échéance en 2021, mais reportée en 2023 par le seul fait du prince, pour tenter de ne pas se mettre à dos les médecins avant les élections présidentielles.  

Pendant ce temps, nos conditions de travail se détériorent avec des cardiologues retraités non remplacés, des délais de rendez-vous qui s’allongent à vue d’œil et des patients de plus en plus complexes ne trouvant plus de médecins généralistes. Nous sommes une fois de plus les dindons de cette farce politicienne : ne pas signer l’avenant et repousser la Convention risquent de nous priver encore longtemps des outils indispensables pour nous aider et moderniser notre pratique. 

Le Syndicat travaille par d’autres moyens à l’amélioration de notre métier, notamment en présentant bientôt des visioconférences sur la réingénierie du cabinet cardiologique et des outils ergonomiques pour réaliser de la téléexpertise, et en proposant dès que possible une formation pour faire évoluer nos secrétaires vers la fonction d’Assistants Médicaux grâce à la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).

Nos décideurs devraient méditer cette citation d’Henri Fayol, précurseur du management « Diviser les forces ennemies est bien, mais diviser ses propres forces est une lourde faute ».




PLFSS 2021 : portion congrue pour la médecine libérale

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Négociations conventionnelles sous haute tension

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L’ordonnance de la Cour des comptes pour les GHT

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PLFSS 2021 : Les dépenses de santé en 2019

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Essais cliniques : la France reste au 4e rang européen

Selon la dixième enquête du Leem « Attractivité de la France pour la recherche clinique internationale », notre pays reste au quatrième rang européen, derrière l’Allemagne – qui a pris la première place au Royaume-Uni désormais deuxième – et l’Espagne. A noter que cette dernière était derrière la France il y a encore quatre ans… En matière d’initiation d’essais précoces (phases I et I/II), la France reste en cinquième position derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne.

L’Hexagone a cependant maintenu son deuxième rang européen en matière d’essais menés en oncologie, avec près de la moitié (56 %) des études réalisées sur le territoire dans ce domaine, devant les maladies rares (12 %), les médicaments de thérapie innovante – cellulaires ou géniques (7 %) – et la pédiatrie (6 %). Plus généralement, l’enquête du Leem rappelle que le continent européen participe à 44 % des études cliniques dans le monde, derrière les Etats-Unis (57 %) et devant l’Asie (35 %).

© alexraths




Brexit : un ARM sur le médicament est souhaitable

Auditionnée par le Parlement européen, la directrice générale de la Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (EFPIA), Nathalie Moll, a affirmé que le plus important en vue du Brexit sans accord à la fin de l’année est que le Royaume-Uni et l’UE parviennent à un Accord de Reconnaissance Mutuelle (ARM) sur le médicament. Un tel accord permettrait de ne pas devoir mettre en œuvre de nouvelles dispositions pour les inspections relatives aux bonnes pratiques de fabrication et d’éviter les contrôles et tests des lots importés.

Et d’éviter ainsi 1,3 milliard d’euros de coûts supplémentaires pour l’industrie, selon Nathalie Moll, qui estime qu’en l’absence d’un tel accord, les patients de l’UE pourraient connaître des retards allant jusqu’à six semaines dans l’accès aux médicaments fabriqués au Royaume-Uni.

45 millions de lots de médicaments traversant chaque mois la Manche, la directrice de l’EFPIA juge impossible d’envisager une industrie européenne distincte de celle du Royaume-Uni alors même qu’ « elles ont toujours été étroitement liées ».

© Fotolia




L’expérimentation « e-carte Vitale prorogée »

Autorisée par décret en mai 2019 pour une durée de 12 mois, l’expérimentation d’une carte Vitale dématérialisée ou « e-carte Vitale » est prorogée pour une durée totale de 24 mois par un nouveau décret paru au JO le 14 octobre dernier. Elle concerne les CPAM du Rhône et des Alpes-Maritimes et les caisses de la Mutuelle Sociale Agricole (MSA) Ain-Rhône et Provence-Azur.

L’application installée sur le smartphone de l’assuré contient sa propre e-carte d’Assurance-maladie et celles de chacun de ses ayants droit. Délivrée gratuitement à tous les assurés volontaires déjà titulaires d’une carte Vitale valide, elle est valable « uniquement auprès des professionnels de santé  participant à l’expérimentation ».

Le texte précise que le titulaire de l’e-carte Vitale peut déléguer l’usage des services liés à sa propre carte, et à celles de ses ayants droit contenue dans l’application, à une personne de son choix elle-même titulaire de l’application « pour une durée maximales de 30 jours ». Le texte prévoit également une dérogation pour permettre la création, la consultation et l’alimentation du Dossier Pharmaceutique (DP) à partir de cette carte Vitale dématérialisée.

© Photoggraphy33




Les fédérations hospitalières pour la télémédecine

Réunis en conférence virtuelle par le centre de ressources et d’expertises en e-santé Catel, Alexandre Mokede, responsable du pôle offre de soins de la FHF, Elisabeth Hubert, présidente de la FNEHAD, Lamine Gharbi, président de la FHP et Sophie Beaupère, déléguée générale d’Unicancer se sont unanimement félicités de l’essor spectaculaire de la télémédecine du fait de la crise sanitaire, qui a favorisé la continuité des soins et la coordination entre professionnels de santé.

Soulignant tous qu’elle ne saurait se substituer aux consultations physiques, ils souhaitent cependant qu’elle continue d’être favorisée par la pérennisation de certaines mesures prises dans l’urgence de la crise sanitaire. 

© VelesStudio




Grippe : médecins, vaccinez-vous !

Rappelant que le grippe a causé entre 8 000 et 14 500 décès annuels au cours des trois dernières vagues épidémiques et soulignant que dans le contexte sanitaire actuel, « la conjonction d’une épidémie grippale avec la vague actuelle de l’épidémie de Covid-19 représenterait un danger majeur pour nos concitoyens et le système de santé », l’Ordre des médecins « appelle l’ensemble des médecins, et plus largement l’ensemble des professionnels de santé en contact avec des malades, à se faire vacciner contre le grippe » et « à s’engager pleinement dans cette campagne de vaccination antigrippale de leurs patients, afin d’atteindre la meilleure couverture vaccinale possible ». Pour mémoire, la France reste chaque année « bien en-deçà de l’objectif fixé par l’OMS d’une couverture vaccinale pour 75 % des populations fragiles ».

© DragonImages




Les libéraux en première ligne mais… sans masques !

L’Union Nationale des Professionnels de Santé relaie la colère des professionnels de santé libéraux auxquels, depuis le 5 octobre dernier, les pharmacies ne peuvent plus distribuer gratuitement de masques, ces derniers étant réservés aux personnes malades du Covid, vulnérables et cas contact. Les libéraux doivent donc se procurer leurs masques par leurs propres moyens et à leurs frais. L’UNPS « déplore cette décision qui s’interprète, une fois de plus, comme un manque de considération des professionnels de santé libéraux ».

Elle rappelle qu’il est indispensable de garantir le fonctionnement optimal de l’ensemble des soins de ville, en cabinet comme à domicile, dans des conditions de sécurité renforcées pour les patients comme pour les soignants. L’UNPS estime qu’une part des 4,3 milliards d’euros prévus par le PLFSS pour la gestion de la crise sanitaire doit permettre aux professionnels de santé de s’équiper de tout ce qui contribue à les protéger et ce à « un coût acceptable, en prévenant tout risque de pénurie ».

© monkeybusiness




Aider les médecins à repérer les violences conjugales

Après avoir pris part au Grenelle contre les violences conjugales et soutenu la possibilité pour les médecins d’émettre un signalement au procureur sans accord de la victime et dans certaines circonstances strictement encadrées par la loi, le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) publie, avec le ministère de la Justice et la HAS, un guide pratique visant à éclairer les professionnels de santé, en particulier les médecins.

Ce document précise les contours de cette dérogation permissive – la victime majeure est en danger immédiat et se trouve sous l’emprise de l’auteur des violences- et met à la disposition des soignants différentes ressources, notamment une fiche de signalement à transmettre au procureur de la République, des informations sur le circuit juridictionnel de ce signalement et des outils pratiques permettant d’évaluer les situations de danger immédiat et  d’emprise par des questionnements et des exemples concrets. 

© Karich




Les disparités départementales de la mortalité prématurée par MCV

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Dispositif anti-cadeaux : le catalogue des conventions et des avantages

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Crise sanitaire : des défauts d’anticipation, d’organisation et de communication

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Quelle prise en charge du Covid-19 en réanimation aujourd’hui ?

(Medscape – Vincent Richeux) Comment a évolué la prise en charge en réanimation des formes graves de Covid-19 ? Le Pr Julien Poissy (pôle de médecine intensive/réanimation, hôpital R. Salengro, CHRU de Lille) nous fait le point sur les différentes stratégies mises en place, après une description de la situation observée actuellement dans son service, où la hausse rapide des admissions en réanimation fait craindre à nouveau des difficultés.

« Les progrès dans la prise en charge des patients Covid-19 en réanimation restent assez modestes », a tout d’abord tenu à préciser le médecin réanimateur, également responsable d’unité. « Dans notre service, pendant la première vague, la mortalité était de 20 à 25% chez ces patients. Il est probable qu’elle soit assez similaire au cours de cette deuxième vague, qu’importe les moyens déployés. »

Pourtant, à la sortie de l’été, les profils des patients admis ont laissé espérer une amélioration. « On a eu l’impression, début septembre, de voir moins de formes sévères arriver en réanimation. Mais, aujourd’hui, malheureusement, en termes de gravité et de progression de la maladie, les patients sont les mêmes que ceux observés pendant la première vague. »

« Finalement, les cas les plus graves arrivent maintenant, certainement en raison de la dynamique de l’épidémie », estime le Pr Poissy, qui suggère une possible intensification de la circulation du virus chez les plus âgés. « On observe toujours une moyenne d’âge de plus de 60 ans chez les patients Covid admis en réanimation, mais on voit aussi des sujet jeunes, avec des facteurs de gravité connus », comme une surcharge pondérale. [En savoir plus]




Déplacements nocturnes des professionnels de santé : la carte professionnelle suffit

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) et des syndicats de médecins appelaient en début de semaine à faciliter les déplacements professionnels des soignants pendant la période de couvre-feu, c’est à dire sans nécessité de présenter l’attestation officielle. La demande a, semble-t-il, été entendu puisque les Autorités sanitaires ont fait savoir que la carte professionnelle des professionnels de santé  pourra donc servir de seul justificatif pour les déplacements professionnels.

Faciliter la circulation des médecins entre 21h et 6h du matin

Alors que le couvre-feu est entré en vigueur dans neuf métropoles depuis le samedi 17 octobre, le Conseil national de l’Ordre des médecins et des syndicats de médecins ont demandé au gouvernement de faciliter l’indispensable circulation des médecins entre 21h et 6h du matin. [En savoir plus]




Olivier Véran : « L’hôpital est plus solide qu’au printemps » face au Covid

(Les Echos – olveig Godeluck, Étienne Lefebvre, Dominique Seux) Le ministre de la Santé annonce, dans une interview aux « Echos », une nouvelle rallonge budgétaire pour l’hôpital afin de faire face à la deuxième vague épidémique de coronavirus. Le déficit va se creuser un peu plus. « Nous assumons cet effort considérable de la Nation », affirme Olivier Véran. Un arrêté sera publié « dans les prochains jours » pour que les pharmaciens et médecins généralistes déploient les nouveaux tests antigéniques.

Des mesures ont été prises pour mobiliser les soignants à l’hôpital pendant les vacances de la Toussaint et affronter la deuxième vague. Où en est-on ?

Olivier Véran : Nous avons conscience de demander un nouvel effort très important aux soignants, nous avons besoin d’eux, nous les soutenons très concrètement. Cela passe par la majoration de 50 % des heures supplémentaires – qui augmentent par exemple de 20 à 30 euros net pour un infirmier et de 12 à 20 euros pour un aide-soignant. Cela passe par l’indemnisation des congés non pris, qui permet à un soignant mobilisé et renonçant à des jours de congé d’ici à la fin de l’année de bénéficier d’une indemnité spécifique. Cela passe par l’avancée des revalorisations du Ségur , avec la deuxième étape de hausse des salaires qui sera effective dès décembre, soit une augmentation mensuelle globale de 183 euros net, ou encore l’anticipation de la revalorisation de la prime d’engagement de service public pour les praticiens hospitaliers. Cela passe enfin par un soutien matériel : comme au printemps, nous allons proposer des facilités de transport, de garde d’enfant, d’hébergement et d’alimentation aux équipes. [Lire la suite]




Covid-19 : retour d’expérience sur la création d’un centre Covid par des généralistes

(Medscape – Serge Cannasse) Pendant la première phase de l’épidémie de Covid-19 en France, de nombreux professionnels de santé libéraux se sont organisés pour faire face à une situation exceptionnelle. Parmi leurs initiatives, la création de centres de consultations dédiés aux patients suspectés d’être infectés par le SARS-CoV-2 a été motivée par le souci de minimiser les risques de contamination aussi bien pour les autres patients que pour les professionnels de santé impliqués. L’une de ces expériences est relatée dans un numéro spécial du BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire – Santé publique France).

L’implication de nombreux acteurs

Un collectif de médecins généralistes a d’abord obtenu l’accord de la municipalité de Choisy-Le-Roy (94) pour utiliser un gymnase. De plus, la mairie a mis à sa disposition du personnel volontaire pour y assurer l’entretien et la sécurité du lieu ainsi que du matériel pour qu’il fonctionne (masques, solutions hydroalcooliques, informatique, collations, etc). L’ARS (Agence régionale de santé) s’est engagée à prendre en charge les rémunérations des médecins, infirmiers, secrétaires et coordonnateur. Plusieurs bénévoles ont apporté leurs compétences (gestion, logistique, etc) et un appel aux dons a permis de récupérer des équipements supplémentaires. La Fondation de France a, quant à elle, donné un financement pour certains matériels et deux laboratoires de biologie médicale se sont impliqués dans l’initiative. Enfin les médecins, Samu et services d’urgence du secteur ont été informés de l’ouverture du centre. Au total, sa mise en place a demandé une dizaine de jours. [En savoir plus]




Les députés harmonisent la création des dossiers numériques de santé à compter de 2022

(TICsanté – Vincent Granier) – Les députés ont adopté le 6 octobre en première lecture le projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (dit « Asap ») dont plusieurs mesures harmonisent la création du dossier pharmaceutique (DP), du dossier médical partagé (DMP) et de l’espace numérique de santé (ENS), sur le régime de l’opt-out, à compter du 1er janvier 2022.

Le projet de loi, présenté le 5 février en conseil des ministres, a été adopté le 5 mars en première lecture par le Sénat après avoir été amplement remanié. La commission spéciale constituée sur le texte à l’Assemblée nationale avait globalement approuvé les modifications portant sur son volet santé.

Le texte, sur lequel le gouvernement a engagé la procédure accélérée, sera prochainement examiné par une commission mixte paritaire (CMP) regroupant pour moitié députés et sénateurs. [En savoir plus]




La SFC et de la SFNV mettent en garde contre une prise en charge différée des urgences

(Medscape – Stéphanie Lavaud)  Dans un communiqué commun, les Sociétés Françaises de Cardiologie (SFC) et de Neurologie Vasculaire (SFNV) mettent en garde contre une prise en charge différée des urgences cardiovasculaires et neurovasculaires qui pourrait être à l’origine de diagnostics tardifs, et d’admission retardée dans leurs unités de soins intensifs. Leurs présidents annoncent être mobilisés pour répondre à un « double défi » : assurer la prise en charge des patients relevant d’une pathologie cardiovasculaire et neurovasculaire aiguë et celles des patients COVID-19.

Chaque minute compte

Alors que l’Agence régionale de santé d’Île-de-France a donné l’instruction, depuis mardi, « de déprogrammer une partie de l’activité, jusqu’à 30% » face à une « subite dégradation des chiffres » la semaine dernière, selon les dires d’Aurélien Rousseau, directeur général de l’ARS, les deux Sociétés savantes ont souhaité « rappeler l’importance de la prise en charge ambulatoire mais aussi hospitalière en unités de soins intensifs, des urgences relevant de leurs spécialités respectives ». Les Prs Ariel Cohen et Emmanuel Touzé insistent : « chaque minute compte lors d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral, car les traitements médicamenteux et interventionnels doivent être mis en œuvre en urgence afin de préserver la fonction de ces organes et réduire le risque vital à court terme ». [En savoir plus]




Deuxième vague : les oncologues sont-ils prêts? 12 témoignages d’experts européens et américains

(Aude Lecrubier et l’équipe Medscape) Alors que le nombre de cas de Covid-19 progresse à nouveau de façon inquiétante dans de nombreux pays, Medscape a contacté des oncologues du monde entier (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Brésil, Etats-Unis) pour savoir ce qu’ils ont appris de la première vague et comment ils se préparent à affronter celle-ci. Il en ressort que beaucoup ont vus les soins (dépistage et traitement) de leurs patients impactés mais que les adaptations effectuées, en termes de ré-organisation des soins, de sécurisation des parcours-patients, et surtout d’essor de la télémédecine devraient permettre de mieux gérer la deuxième vague. A condition toutefois que les soignants tiennent, en dépit d’une évidente la fatigue.

Injoignables…

Rendez-vous annulés, chirurgies reportées et diagnostics de cancer retardés… autant de contraintes pour les oncologues du monde entier, qui luttent pour rester en contact et traiter leurs patients depuis le début de la pandémie. Les médecins et leurs équipes ont dû faire face à des situations particulièrement stressantes en voyant les patients renoncer à des dépistages et à des soins alors que l’épidémie de Covid-19 se propageait. Et ce dans le monde entier, comme le montre les témoignages d’oncologues sur différents continents. [En savoir plus]




Mortalité plus élevée chez les patients souffrant de troubles mentaux hospitalisés pour Covid-19

(Medscape – Batya Swift Yasgur) Avoir un diagnostic de maladie psychiatrique préalable à une hospitalisation pour Covid-19 est lié à une augmentation significative du risque de décès, selon une étude publiée dans le JAMA Network Open le 30 septembre.

En se basant sur les données de près de 1700 patients d’un hôpital psychiatrique de New Haven (Connecticut), des chercheurs font état d’un taux 1,5 plus élevé de décès chez ceux qui avaient un diagnostic de pathologie psychiatrique préalable à leur hospitalisation pour Covid-19 par rapport à ceux qui n’avaient pas un tel diagnostic.

Impact négatif

« Soyez attentifs et gérez/traitez potentiellement une pathologie psychiatrique sous-jacente si un patient est hospitalisé pour Covid, car ce facteur de risque peut impacter l’issue pour le patient – à savoir le décès – quand il sera à l’hôpital » a déclaré à Medscape Medical News le Dr Luming Li, principale investigatrice, professeur assistant en psychiatrie et directrice médical associée à l’amélioration de la qualité (Hôpital psychiatrique de Yale New Haven, New Haven, Etats-Unis). [En savoir plus]




L’Europe face à la seconde vague du Covid-19

(Statista – Tristan Gaudiaut) Alors que l’Europe fait face à la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, plusieurs États membres ont durci la semaine dernière leurs mesures de restrictions. Comme le montre notre graphique, après avoir réussi à aplatir la courbe des infections à l’approche de l’été, les pays d’Europe occidentale se retrouvent de nouveau confrontés à une hausse rapide des contaminations. Selon les chiffres de l’université Johns Hopkins, le nombre de cas de Covid-19 augmente particulièrement vite en Espagne, en France et au Royaume-Uni, où le total recensé depuis le début de l’épidémie a dépassé respectivement 900 000, 800 000 et 700 000 la semaine dernière. La trajectoire des courbes en Allemagne et en Italie traduit également un rebond de l’épidémie, même si ce dernier semble avoir débuté plus tard que dans les pays précédemment cité.

Infographie: L'Europe face à la seconde vague | Statista 




Covid-19 : 10 questions essentielles sur la reprise de l’épidémie en France

(The Conversation) Pascal Crépey, épidémiologiste et biostatisticien à l’École des Hautes Études en Santé Publique, travaille sur la modélisation de la propagation des maladies infectieuses telles que la grippe. Il fait le point pour The Conversation sur la situation de l’épidémie de Covid-19 en France.

Le nombre de personnes infectées par le coronavirus SARS-CoV-2 augmente partout dans le pays, on enregistre de plus en plus d’hospitalisations liées à la Covid-19 : assiste-t-on à la deuxième vague de l’épidémie ?

Pascal Crépey : Le problème est que cette image de « vague » n’est pas clairement définie en épidémiologie. De ce fait, il s’agit d’une notion floue, qu’il faut préciser avant de pouvoir répondre à la question.

Si, pour ceux qui l’emploient, ce concept de vague équivaut à un tsunami qui submerge le système hospitalier et ravage la société, alors non, nous ne vivons pas encore un tel raz-de-marée. En revanche, si on s’appuie sur ce que l’on connaît des épidémies passées causées par des virus respiratoires, alors effectivement, on peut dire que nous vivons un début de seconde vague.

La pandémie de grippe espagnole de 1918-1919, par exemple, a donné lieu à 3 vagues successives : une première au printemps 1918, une seconde beaucoup plus mortelle à l’arrivée de l’automne, et une troisième dans son prolongement, qui a duré jusqu’au début du printemps de l’année suivante. En s’appuyant sur ce type d’expérience, on peut dire que la seconde vague débute lorsque la courbe des cas, des hospitalisations ou des morts commence à décoller. C’est le cas actuellement.

Pour l’instant, on ne peut pas présumer de la hauteur de cette vague : elle peut encore, espérons-le, ne rester qu’une vaguelette.

TC : Quelles sont les différences entre la situation actuelle et celle du mois de mars ?

PC : Paradoxalement, en mars la catastrophe sanitaire engendrée par le cluster de Mulhouse a eu un effet bénéfique : celui de sonner l’alarme (ndlr : un rassemblement évangélique à Mulhouse avait contribué à fortement dégrader la situation dans le Grand-Est). Les autorités ont réagi rapidement en décrétant le confinement, ce qui a épargné les régions où l’épidémie commençait à s’installer, comme la Bretagne ou la Nouvelle-Aquitaine. Les capacités hospitalières ont alors pu être projetées depuis ces régions vers celles qui étaient en souffrance, tandis que plus de 650 patients ont pu être transférés vers des zones moins touchées. [En savoir plus]




Servier se dote d’une direction « Digital, data et systèmes d’information »

(TICpharma – Léo Caravagna) – Le groupe Servier a annoncé mardi la création d’une nouvelle direction « Digital, data et systèmes d’information » chargée de « piloter la stratégie digitale du groupe », et la nomination à sa tête de Virginie Dominguez.

Les principaux enjeux de cette transformation sont « la refonte globale et la restructuration des infrastructures informatiques du groupe », « la mise en place d’une nouvelle gouvernance des données, avec de nouveaux outils de stockage, d’accès et d’analyse de la donnée plus performants, le développement d’une ‘plateforme data groupe’ de pointe et la mise en place d’équipes agiles travaillant sur des initiatives d’intelligence artificielle », ainsi que « le développement d’une plateforme d’automatisation des processus ». [En savoir plus]