HTA : la « polypill » est-elle une panacée ?

La polypill est au cœur des débats depuis une dizaine d’années. Sensée prévenir le risque cardiovasculaire en regroupant au sien d’une même gélule tous les bénéfices des médicaments usuels, ce serait une sorte de panacée pour certains, alors que d’autres sont peu convaincus par ce « one fits all » (le même pour tous). A l’occasion des 40es Journées de l’hypertension artérielle (JHTA), les Drs Theodora Bejan-Angoulvant (secrétaire scientifique des JHTA, Tours) et Jacques Blacher (Paris) ont relancé la controverse en invitant deux orateurs aux avis contraires. Tandis que le Dr Jean-Jacques Mourad (Hôpital Saint-Joseph, Paris) a développé des arguments en faveur de l’intérêt de cette pilule unique pour traiter le risque cardiovasculaire, le Dr Atul Pathak (Hôpital Princesse Grace. Monaco) a, lui, pris la place du détracteur.

La polypill est est-elle vraiment l’outil qui va permettre de combler le fossé entre le nombre de patients à risque cardiovasculaire, hypertendus, dyslipidémiques et ceux qui sont efficacement traités ? se sont-ils interrogés. Sachant que ses constituants de base (dont les concentrations peuvent varier) sont l’aténolol, le ramipril, l’hydrochlorothiazide et la simvastatine auxquels on associe au gré des études l’amlodipine ou l’aspirine, cette pilule unique prise une seule fois par jour… [Lire la suite]




Dépistage massif : le Pr Antoine Flahault n’est «pas convaincu»

(Medscape – Julien Moschetti) Alors que les pays du monde mettent en place différentes stratégies pour lutter contre la propagation du coronavirus, l’exécutif a décidé de mettre en place le dépistage massif dans quatre métropoles, avec un démarrage cette semaine au Havre et à Charleville-Mézières. Si certains médecins et chercheurs, à l’instar duPr Philippe Froguel, se sont affichés comme de fervents défenseurs de la méthode consistant à tester gratuitement à l’échelle de toute une ville sur la base du volontariat (Lire Démarrage des premières campagnes de dépistage massif ciblé : explications du Pr Philippe Froguel), d’autres doutent de l’efficacité de ce mode opératoire. C’est le cas de l’épidémiologiste Antoine Flahault. Plutôt circonspect sur l’intérêt d’une telle stratégie, ce professeur de santé publique, directeur de l’Institut de santé globale à la Faculté de médecine de l’université de Genève (Suisse), plébiscite, de son côté, la recherche de cas-contacts rétrospective comme cela se pratique au Japon. Il explique pourquoi… [Lire la suite]




Etude ComPaRe : au moins 50 manifestations cliniques du COVID long

(Medscape – Dr Isabelle Catala) Que sait-on désormais des manifestations tardives de l’infection COVID-19 ? L’étude sur la communauté de patients ComPaRe* débutée en octobre 2020 a livré ses premiers résultats, apportant un certain nombre de précisions mais soulevant aussi des critiques.

Lors de cette première phase de l‘étude, 600 patients atteints de COVID long ont répondu à un questionnaire à réponses ouvertes via Internet et 50 manifestations distinctes ont été recensées.

La fatigue vient en tête avec plus de 270 mentions, suivie de la dyspnée  (220), des céphalées (165), de la tachycardie (120), des douleurs musculaires (120) et des difficultés de concentrations (110).

Chez ces 10 à 15 % de patients présentant encore des signes cliniques 3 semaines après l’infection, les épidémiologistes de l’AP-HP (direction Pr Philippe Ravaud, Hôtel-Dieu) qui coordonnent cette plateforme collaborative de patients « acteurs de la recherche sur les maladies chroniques », ont individualisé 10 familles de symptômes… [Lire la suite]




Mise sous accord préalable des nouveaux hypocholestérolémiants « Anticorps anti-PCSK9 »

Chère consœur, Cher confrère,
Nous apprenons, par le Journal officiel du 10 décembre 2020, la mise sous DAP (Demande d’Accord Préalable) de la prescription des anticorps (Ac) anti-PCSK9, nouveaux hypocholestérolémiants.
Nous condamnons fermement cette mise sous tutelle du corps médical par le ministère de la Santé, alors qu’il n’y a eu aucune concertation, ni avec les sociétés savantes, ni avec les syndicats.
La bureaucratie triomphe, une fois de plus, en nous rajoutant des tâches administratives avec pour conséquence, qu’elle soit ou non souhaitée par les décideurs, une moindre prescription des médicaments innovants car coûteux, au détriment de l’intérêt du patient.
A la veille de la mise en place de cette mesure, l’Assurance-maladie n’a pas encore averti les médecins ; ni le formulaire, ni le téléservice ne sont disponibles à ce jour.

Les faits

A partir du 15 décembre 2020, la prise en charge par l’Assurance-maladie des Ac anti-PCSK9 (alirocumab et évolocumab) sera soumise à un accord préalable du service du contrôle médical, en cas d’instauration ou de renouvellement du traitement. Rappelez-vous, ce dispositif a déjà été employé pour la rosuvastatine et l’ézétimibe de 2014 à 2018.

Pourquoi une demande d’accord préalable ?

Par arrêté du 8 décembre 2020, le ministère de la Santé a décidé de cette DAP car les Ac anti-PCSK9 présentent :
• une prescription initiale par certains spécialistes,
• des risques prévisibles de mésusage chez des populations de patients non éligibles à cette prise en charge,
• un coût unitaire et global élevé pour l’assurance maladie.

Qui peut prescrire ?

Attention, la prescription initiale et le renouvellement annuel ne peuvent être faits que par un médecin spécialiste en cardiologie, endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ou médecine interne. Entre la prescription initiale et le renouvellement annuel, le médecin généraliste peut faire le renouvellement, mais toujours par DAP.

L’accord préalable en pratique

  1. La DAP

Le prescripteur doit faire une demande d’accord préalable auprès du service du contrôle médical :

  • soit de façon dématérialisée sur son compte professionnel de l’Assurance maladie (amélipro) en utilisant le téléservice « Accord Préalable Médicament »,
  • soit par écrit à l’aide du formulaire « Demande d’accord préalable évolocumab/alirocumab ».
  1. Evaluation de la DAP

Le service du contrôle médical apprécie la demande d’accord préalable conformément aux logigrammes d’aide à la décision.
Ces logigrammes respectent le périmètre de remboursement défini par la Commission de la Transparence.
Voir les logigrammes :

  • Logigramme joe101220 evolocumab
  • Logigramme joe101220 alirocumab

Comme vous pouvez le constater en lisant ces logigrammes, la prescription d’un Ac anti-PCSK9 n’est pas permise chez les patients qui ne prennent plus de statines suite à une intolérance.

  1. Réponse de l’AM
  • En cas de demande par le téléservice, la réponse est immédiate si vous respectez le logigramme.
  • En cas de demande papier, et si accord, une attestation de prise en charge est transmise à l’assuré pour lui permettre d’aller chercher le médicament en pharmacie.
  1. Si je n’applique pas cette DAP
  • Le patient n’aura pas d’accord, le médicament ne pourra lui être délivré.

A noter : en cas de fausse déclaration, et donc de prescription hors remboursement, vous vous exposez à rembourser la totalité des boites délivrées, soit un montant de plus de 440 €uros par mois.

Les AC anti-PCSK9 pour qui ?

  • Patient avec hypercholestérolémie familiale, voir conditions pour chaque médicament.
  • Patient avec antécédent cardiovasculaire ou syndrome coronaire récent (voir tableau ci dessous)

En savoir plus…

Journal officiel 20201210 evolocumab
Journal officiel 20201210 alirocumab
Le Syndicat organisera une formation sur les modalités de prescription en janvier 2021.

Marc villacèque. Président du Syndicat des Cardiologues




Les tests PCR remboursés aux laboratoires en fonction de la rapidité du résultat

(Le Monde – AFP) Pour les particuliers, les tests PCR de détection du SARS-CoV-2 restent pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale, mais le niveau de remboursement aux laboratoires d’analyses médicales dépendra désormais de la rapidité de rendu du résultat, selon un arrêté publié dimanche au Journal officiel.

Ce tarif dégressif est mis en place car, pour permettre de détecter les personnes atteintes du Covid-19, les mettre à l’isolement et avertir leurs contacts, « il est indispensable de disposer dans les meilleurs délais des résultats de ces examens ».Explications : Coronavirus : la note très salée des tests RT-PCR

Pour les laboratoires, les tests seront remboursés au tarif le plus haut s’ils sont rendus en moins de vingt-quatre heures… [Lire la suite]




Covid-19, quand les symptômes persistent : que sait-on des formes longues de la maladie ?

(The Conversation – Dominique Salmon, Médecin, PU-PH – Maladies Infectieuses, AP-HP – Présidente du COREVIH Ile-de-France sud, Université de Paris)

Alors que la première vague de l’épidémie de Covid-19 en Europe commençait à décroître, des patients ont commencé à faire état de symptômes de la maladie tardifs ou résurgents. Jusqu’à présent, seules quelques études descriptives ponctuelles ont porté sur ce sujet, et aucune n’a encore émis d’hypothèses quant aux dérèglements physiologiques à l’origine de ces manifestations. Très invalidants, ces symptômes pouvaient survenir après une apparente rémission. 

Les réseaux sociaux se sont fait l’écho de ces signalements et plusieurs équipes médicales ont mis en place des consultations afin de prendre en charge les patients concernés. En mai 2020, nous avons ouvert à l’Hôtel Dieu de Paris une consultation appelée « post Covid », spécifiquement destinée à ces patients atteints par de telles « formes longues » de Covid-19. 

Voici ce que nous avons appris jusqu’à présent… [Lire la suite]




Vaccin Pfizer/BioNTech : efficacité, effets secondaires… les données publiées

(Medscape – Aude Lecrubier) « Un remarquable niveau de sécurité et d’efficacité à ce stade […] ». Voilà comment les rédacteurs en chefs et rédacteurs en chef adjoint du New England Journal of Medicine (NEJM), les Drs Eric J. Rubin et Dan L. Longo, qualifient les résultats de l’essai de phase 3 sur le vaccin ARN anti-Covid de Pfizer/BioNTech (BNT162b2) publiés hier dans la prestigieuse revue scientifique [1,2].

Ces résultats complets sont publiés alors le Royaume-Uni a débuté une vaste campagne de vaccination avec ce vaccin en début de semaine.

Pour rappel, mi-novembre, un communiqué de presse de Pfizer et de son partenaire allemand avait annoncé que le vaccin était efficace à 95 % sans plus de précision.

La publication des résultats dans le NEJM confirme ce taux impressionnant d’efficacité avec un profil de sécurité rassurant « similaire à celui d’autres vaccins contre les infections », indiquent les éditorialistes.

Au total, dans cet essai de phase 3 réalisé en double aveugle,… [Lire la suite]




Loi Rist : disparition des professions médicales intermédiaires, durcissement des mesures contre les intérimaires

(Medscape – Philippa Anaton) La loi Rist, qui décline certaines propositions des accords Ségur de la Santé, a été adoptée par l’Assemblée nationale ce 8 décembre, amputée de l’article qui instaurait la création de professions médicales intermédiaires.

La proposition de loi visant « à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification » a finalement été adoptée en séance publique le 8 décembre dernier, expurgée de son article le plus contesté, l’article 1, qui concernait la création de professions médicales intermédiaires. Cette proposition d’Olivier Véran avait été accueillie, par les syndicats de médecins hospitaliers, comme une véritable provocation. « L’ensemble des organisations syndicales de praticiens hospitaliers demande le retrait immédiat de ce projet de loi incongru, dans son intégralité », avaient notamment réclamé les syndicats Snam-HP, APH et CPH, CMH et INPH.

Exit les professions intermédiaires, bienvenue aux protocoles de coopération 

Faute d’avoir obtenu le retrait total du projet de loi, les syndicats de PH auront au moins pu faire supprimer, en commission des affaires sociales, l’article 1 si problématique. Reste que l’ensemble des autres mesures… [Lire la suite]




HTA : nouvelles recommandations chez l’enfant et l’adolescent

(Medscape – Marine Cygler) Pandémie oblige, les 40es journées de l’hypertension artérielle (JHTA) ont changé de format. Une seule journée a permis de regrouper les différentes sessions virtuelles dont l’une a été consacrée aux recommandations de la SFHTA qui avaient pour thème cette année l’HTA chez l’enfant et l’adolescent. Ces nouvelles recommandations sont le fruit d’un groupe de travail coordonné par le Dr Béatrice Duly-Bouhanick (endocrinologue, CHU Rangueil, Toulouse). Elles ont été validées par différentes sociétés savantes.

L’HTA chez l’enfant est beaucoup moins fréquente que chez l’adulte avec une prévalence qui est néanmoins significativement augmentée ces dernières années chez les enfants en âge scolaire, a expliqué le Pr Justine Bacchetta (service de néphrologie-rhumatologie-dermatologie pédiatriques, Hospices civiles de Lyon) en introduction. Elle a souligné que l’HTA chez l’enfant peut « révéler une pathologie… [Lire la suite]




Le Royaume-Uni déconseille le vaccin Pfizer/Nbiotech aux grands allergiques

(Medscape – Tim Locke) L’agence britannique du médicament a émis un avis déconseillant le vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech aux personnes « ayant des antécédents de réaction allergique importante à des vaccins, des médicaments ou de la nourriture ».

Cette recommandation intervient alors que le Royaume-Uni a débuté une campagne de vaccination massive avec ce vaccin en début de semaine.

Elle fait suite à des incidents rapportés chez deux soignants. Ces derniers, sujets aux allergies au point de garder toujours de l’adrénaline sur eux, ont été victimes de réactions allergiques après avoir reçu le vaccin, mais se sont rétablis depuis.

Le directeur de l’agence de santé britannique (MHRA), le Dr June Raine, a déclaré : « Hier soir, nous avons examiné deux rapports de cas de réactions allergiques […] Nous devons renforcer nos… [Lire la suite]




Covid : le nombre de patients en réanimation va continuer de baisser d’ici à Noël

(Les Echos – Solveig Godeluck) Dans ses dernières projections, l’Institut Pasteur estime qu’il pourrait rester entre 2.000 et 3.200 malades du Covid en soins critiques à l’hôpital le 15 décembre. Une estimation en ligne avec les attentes gouvernementales. Depuis peu, les contaminations se sont stabilisées au lieu de décroître, ce qui pourrait dégrader les perspectives.

l devrait encore rester entre 2.012 et 3.181 malades du Covid en soins critiques le 15 décembre, d’après les dernières projections de l’Institut Pasteur, arrêtées ce lundi et qu’ont pu lire « Les Echos ». C’est une fourchette conforme aux attentes du gouvernement, qui avait mis en avant la nécessité de redescendre entre 2.500 et 3.000 réanimations pour enclencher le déconfinement à cette date… [Lire la suite]




Je suis venu vous dire

Christian Aviérinos – Cardiologue Presse a été créé par Serge Rabenou, trésorier du Syndicat National sous le mandat de Bernard Dupont, dans le but de séparer la mission syndicale, par essence plus noble, de la gestion de l’organe de presse, par définition plus « matérielle ». J’ignorais alors que je leur succèderais, à la présidence du Syndicat puis, huit ans plus tard, à la direction du Cardiologue.

Cardiologue Presse, structure entièrement pilotée par le syndicat, a pour objet de réaliser et gérer les différentes facettes de la communication syndicale, journal, site et publications.

Le journal, certes, lui est bien antérieur puisque son premier numéro date de mars 1965…

Mais il n’a réellement pris son essor qu’avec Cardiologue Presse en 1997, grâce à la création des cahiers de FMC par Alain Sebaoun et l’arrivée des annonceurs, les numéros spéciaux, notamment post congrès internationaux que tant de concurrents nous ont copiés, puis le site internet et les ouvrages emblématiques que sont les livres blancs et les 60 ans de syndicalisme cardiologique.

Une aventure exaltante

Pendant toutes ces années, je me suis totalement investi dans cette aventure exaltante : informer sans autant que possible déformer, respecter le pluralisme, éviter le corporatisme, sont des enjeux prioritaires pour une presse médicale qui tire à 5 000 exemplaires autant que pour un grand journal au tirage de plusieurs centaines de mille comme Le Figaro ou Le Monde. La vie quotidienne d’un journal avec ses grandeurs, ses faiblesses et ses difficultés, la gestion d’un site internet qu’il faut actualiser quasiment au jour le jour, la recherche de ressources devenues hélas de plus en plus problématiques sont autant de challenges qui font tout l’attrait de la tâche.

Fort heureusement, et réelle particularité dans cette presse médicale spécialisée, nous avons toujours eu l’avantage et le bonheur de pouvoir compter chaque année sur un nombre conséquent d’abonnés payants, gage de ressources et de reconnaissance. Que tous nos lecteurs soient ici remerciés pour leur fidélité et l’honneur qu’ils nous font en nous accordant leur confiance.

D’ailleurs la commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) ne s’y est pas trompée, qui nous a octroyé sans discontinuité son agrément, label de qualité d’une agence d’état assorti de petits avantages financiers.

J’ai la faiblesse de croire que l‘essentiel de notre mission a été rempli : Le Cardiologue reste la meilleure vitrine du syndicat comme son outil de communication le plus abouti : les dix numéros annuels ont toujours paru avec une régularité exemplaire quelle que soit la conjoncture économique ; l’audience du journal, autrefois mesurée par le très officiel Cessim, a toujours été excellente chez les cardiologues libéraux, celle du site, constamment réactualisé et relooké pour une meilleure efficience, est en hausse à peu près constante : un seul exemple, significatif, le nombre de visiteurs uniques a été multiplié par 10 entre 2014 et 2019 !

Jouer collectif

Tout cela n’aurait pas été possible sans le remarquable travail d’une équipe qui s’est toujours attachée à « jouer collectif » ; à défaut de les citer tous, tous doivent être félicités pour leur abnégation, leur compétence et leur dévouement : Annick Le Bohec, la secrétaire omniprésente et si efficace, Pascal Wolff, l’architecte du site et du journal, dont le talent et la réactivité sont admirables, nos deux journalistes successifs, Jean-Pol Durand puis Catherine Sanfourche pour la pertinence de leurs sujets et la subtilité de leur style, méritent notre sincère reconnaissance, tout comme la régie publicitaire, pilotée par notre fidèle ami Renaud Samakh, inlassablement présente sur le terrain en dépit des difficultés réglementaires toujours plus contraignantes.

Je veux également remercier tous les présidents du syndicat national pour la qualité et la régularité de leurs éditoriaux et pour la confiance dont ils m’ont honoré, ainsi que tous nos rédacteurs en chef qui ont oeuvré en permanence pour l’intérêt du journal en y consacrant leur temps et leur talent.

Le moment est venu de passer la main, sans aucune amertume ni inquiétude particulière tant la qualité des successeurs laisse augurer un avenir serein ; gageons simplement qu’ils voudront conserver l’essentiel de l’équipe dans l’intérêt des personnes autant que dans celui du journal.

Mon cadeau de départ

Je termine en annonçant un petit cadeau de départ, avec l’édition que j’espère proche d’un nouvel ouvrage, une suite aux 60 ans de syndicalisme cardiologique, qui pourra, je le souhaite, clôturer harmonieusement ces années de responsabilité éditoriale. Je suis donc venu vous dire que je m’en vais, mais, n’en déplaise à Verlaine, surtout pas au vent mauvais, car j’ai encore beaucoup d’activités et des projets plein la tête.

Je souhaite à nouveau plein succès à la future équipe qui saura sans nul doute continuer à satisfaire vos attentes dans la qualité et, pourquoi pas, la continuité.

Merci

Christian Aviérinos. Président de Cardiologue Presse, directeur de la publication




Ségur de la santé : feu vert de l’Assemblée à une palette de mesures

(Le Monde – AFP) Le texte est censé répondre, en partie du moins, aux promesses non financières du Ségur, les questions de salaires notamment ayant été abordées dans le budget de la Sécurité sociale, adopté la semaine dernière.

Sages-femmes, organisation de l’hôpital, « mercenariat » médical : l’Assemblée nationale a adopté, mardi 8 décembre, une série de mesures, dont plusieurs promises dans le cadre du « Ségur de la santé », visant à rendre ce secteur plus attractif.

Au terme d’un examen chaotique en commission, et souvent très critique devant l’hémicycle, la proposition de loi « visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification », portée par Stéphanie Rist (LM), a obtenu en première lecture 334 voix pour, 158 contre et 18 abstentions. Elle doit maintenant aller au Sénat.

Le texte est censé répondre… [Lire la suite]




Infarctus du myocarde de type 2 : de nombreux patients ne voient pas de cardiologue

(Medscape – Steve stiles) On estime que 40 % des patients hospitalisés avec un diagnostic d’infarctus du myocarde (IDM) type 2 ne sont pas évalués par un cardiologue au moment de l’admission : ce sont les données d’une étude basée sur une expérience menée pendant plusieurs mois dans un important centre médical, le Massachusetts General Hospital.

Il en découle que ces patients pourraient être privés d’examens, en nombre et qualité, de prescriptions appropriées à la sortie, et ne bénéficieraient pas d’un suivi avec une consultation cardiologique. Cette analyse a été publiée le 9 novembre 2020 dans Circulation :Cardiovascular Quality and Outcomes et présentée lors des sessions scientifiques du congrès virtuel de l’American Heart Association

Une lacune dans les soins 

Quelles qu’en soient ses limites, cette publication reposant sur l’étude des codes diagnostiques et des dossiers des patients, pose questions sur la façon dont les cliniciens et le système hospitalier prennent en charge les patients admis avec le diagnostic d’IDM de type 2… [Lire la suite]




La maladie Covid-19 pourrait affecter la fertilité masculine

(Medscape – Reuters) La maladie COVID-19 pourrait induire des lésions au niveau des testicules et impacter la fertilité masculine, selon plusieurs petites études d’autopsie.

Des chercheurs de l’Université de Miami en Floride ont comparé les tissus testiculaires de six hommes décédés de la maladie COVID-19 et de hommes trois décédés d’autres causes. Et, selon leur analyse publiée dans le World Journal of Men’s Health,… [Lire la suite]




Vaccin d’Oxford : que disent les nouvelles données publiées

(Medscape – Aude Lecrubier) Suite aux annonces prometteuses des laboratoires sur l’efficacité et la tolérance des vaccins contre la maladie Covid-19, les publications scientifiques dans des revues à comité de lecture étaient attendues avec impatience.

La première d’entre elles est parue le 8 décembre dans le Lancet . Elle rapporte les premières données d’efficacité du vaccin d’Oxford (ChAdOx1/ AZD1222), à vecteur viral non réplicatif, obtenues à partir d’une analyse poolée de deux essais de phase 2/3 réalisés au Royaume Uni et au Brésil (n=11 636) et les données de tolérance chez 23 745 participants enrôlés dans 4 essais cliniques au Royaume-Uni, au Brésil, et en Afrique du Sud.

Il ressort de cette analyse intermédiaire que le vaccin protège de la maladie symptomatique dans 70 % des cas—avec une efficacité de 62 % lorsque deux doses complètes sont administrées à quelques semaines d’intervalle et de 90 % lorsqu’une demie dose puis une dose complète sont administrées (voir encadré sur les différentes doses administrées).

Aussi, les données de sécurités semblent rassurantes avec 3 effets secondaires graves potentiellement associés au vaccin survenus parmi les… [Lire la suite]




Infarctus du myocarde de type 2 : de nombreux patients ne voient pas de cardiologue

(Medscape – Steve Stiles) On estime que 40% des patients hospitalisés avec un diagnostic d’infarctus du myocarde (IDM) type 2 ne sont pas évalués par un cardiologue au moment de l’admission : ce sont les données d’une étude basée sur une expérience menée pendant plusieurs mois dans un important centre médical, le Massachusetts General Hospital.

Il en découle que ces patients pourraient être privés d’examens, en nombre et qualité, de prescriptions appropriées à la sortie, et ne bénéficieraient pas d’un suivi avec une consultation cardiologique. Cette analyse a été publiée le 9 novembre 2020 dans Circulation : Cardiovascular Quality and Outcomes et présentée lors des sessions scientifiques du congrès virtuel de l’American Heart Association

Une lacune dans les soins 

Quelles qu’en soient ses limites, cette publication reposant sur l’étude des codes diagnostiques et des dossiers des patients, pose questions sur la façon dont les cliniciens et le système hospitalier prennent en charge les patients admis avec le diagnostic d’IDM de type 2. L’IDM de type 2 survient quand il y a discordance entre apports et besoins myocardiques en oxygène, c’est le cas lors de certaines pathologies médicales aiguës non cardiologiques : septicémie, pneumonie par exemple… [Lire la suite]




Dispositifs dits « anti-Covid » : l’INRS met en garde

(Medscape – Marine Cygler) Des portiques désinfectants, des masques virucides, des purificateurs d’air… La crise sanitaire actuelle est à l’origine d’une foultitude d’inventions sensées protéger contre la contamination au coronavirus SARS-CoV-2. Les start-ups rivalisent d’imagination et pas une semaine sans un lancement d’un nouveau dispositif ou procédé aux allégations rassurantes. Sauf que parfois de la fausse bonne idée à la mise en danger, il ne peut y avoir qu’un pas. L’ Institut national de recherche et de sécurité (INRS) vient de publier une mise en garde « contre certaines de ces innovations qui non seulement ne réduisent pas le risque de transmission du virus mais peuvent en engendrer de nouveaux. »

Inutiles revêtements biocides 

Différents revêtements à fonction biocide sont proposés à la vente. Il s’agit de membranes, films adhésifs ou vernis à appliquer sur les surfaces qui auraient une action longue durée contre les microorganismes, en premier lieu desquels les coronavirus.

Les experts de l’INRS considèrent que « ces produits ne peuvent pas être préconisés comme moyen de lutte contre la transmission du virus ». D’abord, il faudrait s’assurer que le revêtement est en effet efficace sur le SARS-CoV-2 avec une action rapide. Mais surtout, les experts soulignent qu’un nettoyage très fréquent est indispensable pour que le revêtement biocide continue d’agir… [Lire la suite]




Télémédecine : Qare clôt une année 2020 record avec près d’un million de téléconsultations

(TICsanté – Wassinia Zirar) La société de télémédecine Qare s’apprête à clore une année 2020 « avec une bonne croissance », en partie due au boom de la télémédecine provoqué par l’épidémie de Covid-19, et enregistre à elle seule « près d’un million de téléconsultations », ont confié deux dirigeants de l’entreprise à TICsanté le 30 novembre.

Créée en 2017, Qare propose une solution de téléconsultation dans plus de 50 spécialités médicales.

En 2019, la société a bouclé une levée de fonds de 20 millions d’euros auprès de Kamet Ventures pour financer son développement et procédait… [Lire la suite]




La HAS détaille l’évaluation des dispositifs médicaux embarquant de l’IA

(Tic Pharma – Léo Caravagna) La Haute autorité de santé (HAS) a détaillé les spécificités de l’évaluation des dispositifs médicaux (DM) embarquant de l’intelligence artificielle (IA), lors d’une conférence en ligne le 18 novembre.

La HAS a mis à jour en octobre ses guides de dépôt de dossier afin d’y intégrer un outil spécifique pour les demandes de remboursement de DM embarquant un système avec apprentissage automatique… [Lire la suite]




Télésurveillance : le ministère de la santé planche sur un modèle de financement de droit commun (DGOS)

(Tic Pharma – Wassinia Zirar) Deux ans après le renouvellement du programme « Etapes », le ministère des solidarités et de la santé répond à l’appel des industriels à sortir la télésurveillance du cadre expérimental et « s’engage à travailler sur la définition d’un modèle de financement de droit commun », a fait savoir le 26 novembre à TICpharma la direction générale de l’offre de soins (DGOS).

Alors que plusieurs industriels de santé, start-up et entreprises proposant des services de télésurveillance ont appelé ces dernières semaines à « sortir la télésurveillance du cadre expérimental », le ministère va plancher sur le sujet en 2021, a confié la DGOS à TICpharma. [Lire la suite]




Covid : la troisième vague sera-t-elle psychiatrique ?

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Très inquiètes de la montée des troubles psychiatriques dans la population, cinq personnalités du monde de la santé mentale alertent, d’une même voix, pour demander que soient prises d’urgence les mesures qui s’imposent.

Comment prendre en charge tous ceux qui en ont besoin ?

La maladie Covid-19 a fait souffler un vent de déprime sur le pays, dont tout un chacun peut ressentir les effets, et qui est désormais bien établi par les enquêtes et les études. Plusieurs mois que des voix se font entendre, ici et là, pour alerter sur le fait que l’épidémie de Covid, de par ses conséquences sur la vie sociale et économique, mais aussi par des effets neuropsychiatriques directs, pourrait bien se révéler catastrophique. Mais rien ne bouge sur le fond. Comment éviter que les crises d’angoisses, les insomnies à répétition, la colère rentrée des Français n’évoluent vers une maladie psychiatrique avérée ? Comment prendre en charge tous ceux qui en ont besoin, des plus jeunes aux plus âgés, de façon précoce et leur apporter une aide adaptée, sachant que le système des soins en psychiatrie est, on le sait, à bout de souffle.

Cette question a conduit 4 psychiatres Rachel Bocher, Marion Leboyer, Serge Hefez et Marie-Rose Moro, mais aussi la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury à prendre la parole, et à porter ensemble un message… [Lire la suite]




Ségur, PLFSS 2021 : le collectif inter-hôpitaux tire à nouveau le signal d’alarme

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Depuis la naissance du collectif inter-hôpitaux (CIH) il y a un an, rien ou presque n’a bougé, ont alerté les personnels de l’hôpital lors d’une conférence de presse organisée le 1er décembre.

« Nous ne voyons pas d’embellie sur le terrain ! », déplore le Dr Olivier Milleron, cardiologue à l’hôpital Bichat et membre du CIH.

Pour lui, « l’attachement de la population à l’hôpital public ne fait aucun doute. Et pourtant le PLFSS 2021 voté la veille au Parlement, impose encore des économies à l’hôpital public : le mode de financement ne change pas, les fermetures de lits se poursuivent », dénonce-t-il.

Pourtant, « il y a eu la crise sanitaire, il y a eu les mots très forts du Président de la République et il y a eu le Ségur de la Santé », rappelle-t-il. « Ensuite, il y a eu[Lire la suite]




Comment fonctionnent les futurs vaccins contre le Covid-19

(Le Monde – Gary Dagorn) On compte aujourd’hui 237 projets de vaccins contre le Covid-19 dans le monde, développés selon des techniques très différentes. Voici comment ils agissent.

Au bout de dix mois de développement accéléré, la compétition entre laboratoires pour la vaccination contre le nouveau coronavirus a pris un tournant très médiatique ces dernières semaines avec la multiplication des annonces de résultats. Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca ou l’institut russe Gamaleïa ont été parmi les premières équipes à dévoiler les résultats de leurs recherches.

Les espoirs d’obtenir un vaccin efficace et sûr reposent en partie sur la grande variété des techniques utilisées dans les multiples projets lancés. A la fin de novembre, on comptait 237 projets de vaccins contre le Covid-19 partout dans le monde, selon le recensement du Milken Institute, un groupe de réflexion américain… [Lire la suite]




Dapagliflozine : l’ANSM informe des risques d’acidocétose diabétique et de gangrène de Fournier

(Medscape – Fanny Le Brun) La dapagliflozine est le seul inhibiteur du SGLT2 actuellement commercialisé en France, sous le nom de Forxiga®, ou de Xigduo® lorsqu’il est associé à la metformine. Elle est indiquée en France chez les patients diabétiques de type 2 mais a aussi une AMM européenne chez les patients diabétiques de type 1 insuffisamment contrôlés par l’insuline. En outre, Forxiga® vient d’obtenir une extension d’AMM chez les patients avec une insuffisance cardiaque chronique à fraction d’éjection réduite.

Suite à la remontée de cas de pharmacovigilance, un risque d’acidocétose diabétique et de gangrène de Fournier (fasciite nécrosante périnéale) a été rapporté sous traitement par dapagliflozine. Dans un courrier, l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM), comme l’avait fait avant elle la FDA, prévient les professionnels de santé de ces risques afin de pouvoir en informer les patients.

Acidocétose diabétique

La majorité des cas d’acidocétose… [Lire la suite]




Utilisation des masques : précisions du HCSP

(Medscape – Serge Cannasse) Dans un avis rendu public le mois dernier,le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) rappelle les caractéristiques, les performances, les indications et les publics concernés par les différents types de masque disponibles : appareil de protection respiratoire de type « FFP2 », masque à usage médical type « masque chirurgical », et masque « grand public » [1].

  • Les masques grand public en tissu réutilisables, particulièrement s’ils sont de fabrication industrielle et de catégorie 1 (UNS1), peuvent être recommandés en population générale : le port du masque par des personnes asymptomatiques réduit fortement la transmission du SARS-CoV-2. Par ailleurs, un masque de fabrication artisanale est plus utile que l’absence de masque dans la population générale, sans atteindre le niveau de protection de masques normés.
  • « Quel que soit le type de masque, pour être efficace celui-ci doit être… [Lire la suite]



Vaccin approuvé au RU, stratégies vaccinales précisées…: focus sur l’actualité internationale

(Medscape) Vaccin approuvé au Royaume-Uni, stratégies vaccinales précisées…, nos équipes rédactionnelles locales* reviennent sur les actualités « Covid-19 »  internationales qui ont marqué ces derniers jours.

EUROPE

Le Royaume-Uni est le premier pays au monde à avoir approuvé le vaccin COVID-19 de Pfizer/BioNTech. Le vaccin est toujours en cours d’évaluation par la FDA américaine et l’Agence européenne des médicaments. Bien que le Royaume-Uni soit toujours sous le régime transitoire de Brexit jusqu’à la fin de l’année, la législation européenne permet une autorisation temporaire par les régulateurs de chaque pays en fonction des besoins de santé publique.

La Belgique commencera à vacciner… [Lire la suite]




Vaccins contre le SARS-CoV-2 : ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas

(Medscape – Aude Lecrubier) Dans un article récent, le Pr Jean-Daniel Lelièvre, responsable du service d’immunologie clinique et maladie infectieuses de l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP, Créteil) avait fait le point pour nous sur les interrogations persistantes autour de la réponse immunitaire conférée par le virus SARS-CoV-2.

Cette fois, alors que les stratégies vaccinales contre la maladie Covid-19 se mettent en place dans le monde entier, les vaccinations devant même débuter au Royaume-Uni la semaine prochaine, nous l’avons interrogé sur les questions en suspens concernant les vaccins candidats les plus proches d’obtenir une AMM.

Efficacité, durée de la protection, effets secondaires potentiels…le point sur ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas à ce jour… [Lire la suite]




Covid-19 : Interpol met en garde contre les vaccins frauduleux

(Les Echos – source AFP) Au moment où plusieurs vaccins anti-Covid se rapprochent de l’approbation et d’une large distribution à travers le monde, Interpol sonne l’alarme. Des arnaques, souvent en ligne, constituent un « risque important pour la santé, voire pour la vie », d’après l’organisation policière.

Après les arnaques aux masques et aux gels hydroalcooliques, gare à celles sur les vaccins anti-Covid. Interpol a averti ce mercredi ses 194 pays membres, les appelant à se préparer à des actions du crime organisé centrées sur les vaccins contre le coronavirus.

Dans une notice orange d’alerte sécurité – correspondant à une menace grave et imminente pour la sûreté publique – l’organisation de coopération policière internationale basée à Lyon prévient d’une « potentielle activité criminelle liée à la contrefaçon, au vol et à la promotion illégale de vaccins contre la Covid-19 et la grippe». [Lire la suite]




Débat autour de l’oxygénothérapie à domicile

(Le Monde – Delphine Roucaute) De nombreux spécialistes estiment que les recommandations de la Haute Autorité de santé concernant une prise en charge à domicile sont « dangereuses ».

la Haute Autorité de santé (HAS) a publié un ensemble de recommandations pratiques, le 9 novembre, au moment où les services hospitaliers étaient submergés par la deuxième vague. L’institution estime que cette prise en charge doit être réservée à deux situations : d’abord pour les patients hospitalisés et pouvant achever leur sevrage en oxygène à domicile, donc en aval de l’hôpital, et ensuite pour les malades non hospitalisés, mais ayant néanmoins des besoins en oxygène, donc en amont de l’hôpital.

Ces recommandations, pourtant très contraignantes, ont été jugées insuffisantes par plusieurs spécialistes dont la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) et la Société de pneumologie de langue française. [Lire l’article complet – abonnés]




Déprogrammation des actes : les urologues défendent leur activité

(Medscape – Vincent Richeux) Quel est l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur l’activité en urologie et comment adapter celle-ci pour éviter les pertes de chances pour les patients non-Covid ? Lors du 114e congrès de l’AFU, qui s’est déroulé en virtuel, deux urologues ont abordé le sujet, en rappelant que les médecins doivent rester maitres des décisions concernant les déprogrammations exigées par les Agences régionales de santé (ARS).

Cancérologie et traitement en urgence des lithiases urinaires

Malgré les demandes de déprogrammation des soins dans les établissements de santé actuellement exprimées par les ARS dans l’objectif de libérer des lits et des moyens humains pour les malades du Covid-19, « on doit maintenir une activité en urologie », plus particulièrement en cancérologie et dans le traitement en urgence des lithiases urinaires, a commenté le Dr Luc Cormier (CHRU de Dijon), lors de sa présentation… [Lire la suite]




Covid-19 : la HAS favorable à une utilisation plus large des tests « rapides »

(Medscape – Aude Lecrubier) La stratégie de diagnostic et de dépistage de la maladie Covid-19 en ville évolue vite.

Après plusieurs changements notables rapportés par les autorités sanitaires il y a une dizaine de jours, la HAS a rendu plusieurs avis le 28 novembre en faveur d’une utilisation plus large des tests de diagnostic rapide. Ils concernent l’utilisation des tests antigéniques chez les cas contacts et celle des tests salivaires « rapides » RT-LAMP.

Les tests antigéniques recommandés aussi pour les cas contacts

Dans un premier avis, la HAS s’est prononcée en faveur de l’utilisation des tests antigéniques chez les personnes cas contacts qu’elles soient détectées isolément ou au sein d’un cluster. Auparavant, seuls les tests… [Lire la suite]




Covid-19 : une stratégie de vaccination en 5 phases

(Medscape – Fanny Le Brun) Alors que le monde entier se prépare à vacciner contre le Covid-19, la Haute autorité de santé (HAS) vient de publier ses dernières recommandations concernant les populations à vacciner en priorité. L’objectif est double :

  • Réduire les hospitalisations et les décès,
  • Maintenir les activités essentielles du pays, notamment celles du système de santé.

Concernant l’objectif de contrôle de l’épidémie, la HAS estime qu’il ne pourra être envisagé que si l’on peut établir que les vaccins sont efficaces sur la transmission du virus et que leur disponibilité est suffisante, ce qui n’est pour l’instant pas le cas.

Afin de s’adapter à l’arrivée progressive des doses de vaccin, la HAS propose une stratégie en 5 phases, en se basant sur deux critères principaux de priorisation : l’existence d’un facteur de risque individuel de développer une forme grave de la maladie (âge et comorbidités) et l’exposition accrue au virus. Les comorbidités retenues comme facteur de risque de forme grave sont : obésité (Indice de masse corporelle > 30) en particulier chez les plus jeunes, BPCO et insuffisance respiratoire, hypertension artérielle compliquée, insuffisance cardiaque, diabète de types 1 et 2, insuffisance rénale chronique, cancers récents de moins de trois ans, transplantation d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques et trisomie 21… [Lire la suite]




Covid-19 : un rôle de plus en plus prégnant pour la vitamine D

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Les effets bénéfiques non osseux de la vitamine D, largement explorés ces dernières années dans différentes pathologies, s’étendent-ils à la maladie Covid ? Différentes études apportent des éléments solides, sans qu’il soit possible de l’établir définitivement à ce stade.

En attendant les résultats de l’essai clinique randomisé CoVitTrial piloté par l’équipe du Pr Cédric Annweiler au CHU d’Angers – attendus dans les semaines qui viennent et qui feront peut-être de la vitamine un traitement du Covid-19 –, deux études observationnelles françaises publiées récemment chez les personnes âgées par cette même équipe sont en faveur d’un rôle positif de cette hormone stéroïde.

Nous détaillons les résultats obtenus et les mécanismes sous-jacents potentiels avec le Pr Cédric Annweiler, l’investigateur principal et responsable du département gériatrie du CHU d’Angers, qui prône pour une reconnaissance du rôle potentiel de la vitamine D dans le Covid et chez les personnes âgées, déjà souligné par l’Académie de Médecine (voir encadré). Et ce, alors que l’Angleterre a décidé d’une supplémenter en vitamine D 2,2 millions de personnes âgées fragiles cet hiver… [Lire la suite]




La fièvre du super-congélo, effet secondaire du vaccin contre le Covid-19

Grand froid

(Le Monde – Sevin Rey-Sahin) En raison de la présence d’une molécule extrêmement fragile (ARN messager) dans sa composition, le vaccin anti-Covid-19 développé par Pfizer et la compagnie allemande BioNTech doit être conservé à – 70 °C dans des congélateurs dits « – 80 » habituellement utilisés dans des centres de recherche ou hôpitaux universitaires pour préserver virus, bactéries ou cellules. Pour illustrer les préparatifs français en matière de vaccination, le 12 novembre dernier, Olivier Véran a annoncé avoir commandé cinquante de ces « super-congélateurs ». Son cabinet ne souhaite donner aucun détail sur ces appareils et leur répartition sur le territoire, car « pour le moment aucun vaccin n’est encore sur le marché ».Toutefois, le fabricant japonais PHCbi précise avoir vendu 50 congélateurs de 700 litres à Santé publique France en octobre et « plusieurs centaines d’autres très récemment » pour un prix unitaire qui varie entre 12 000 euros et 20 000 euros.

Emballement mondial

C’est la première fois qu’un vaccin exige une telle température, la norme est plutôt autour de – 4 °C. « Celui d’Ebola devait être congelé à – 60 °C mais[Lire la suite]




VIH : des recommandations pour améliorer la qualité de vie

(Medscape – Caroline Vrancken) Ces dernières années, l’espérance de vie de nombreuses personnes vivant avec le VIH (PVVIH) a considérablement augmenté. Cependant, de nouveaux défis restent à relever, et il est désormais impératif de porter une attention toute particulière à la qualité de vie des patients, ont rappelé plusieurs experts lors d’une table ronde virtuelle organisée par le Parlement Européen, fin octobre[1].

Pour atteindre cet objectif, de nouvelles recommandations proposent des mesures pratiques et réalisables, ont-ils souligné.

Objectif : 90% de patients avec une bonne qualité de vie

Les 3 objectifs 90 de l’ONUSIDA établis en 2014 étaient d’arriver en 2020, à ce que :

  • 90% des PVVIH connaissent leur statut sérologique,
  • 90% des PVVIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral (ART) de manière durable, et
  • 90% des personnes sous ART obtiennent une charge virale durablement supprimée.

S’y ajoute désormais,… [Lire la suite]




Les traumatismes dans l’enfance sont liés à un risque CV accru chez les adultes avec antécédents d’IDM

(Medscape – Lisa Rapaport) Chez les adultes avec antécédent d’infarctus du myocarde, le fait d’avoir eu un ou des traumatismes psychologiques importants pendant l’enfance est associé à un risque plus élevé d’être victime d’un nouvel événement cardiovasculaire, suggère une nouvelle étude présentée lors du congrès annuel de l’ American Heart Association (AHA) et publiée dans le JAMA Cardiology.

Dans ce travail, des chercheurs américains ont examiné les données de 300 patients âgés de 18 à 60 ans (âge moyen 51 ans) qui avaient des antécédents d’infarctus du myocarde (IDM) au cours des 8 derniers mois. Tous les participants ont rempli le formulaire abrégé d’auto-évaluation de des traumatismes psychologiques précoces (Early Trauma Inventory Self Report-Short Form / ETISR-SF), avec une note de 0 (aucun traumatisme) à 27 (traumatisme maximum)… [Lire la suite]




Réforme des Urgences : l’expérimentation du Service d’accès aux soins (SAS) est lancée

(Medscape – Philippe Anaton, avec Stéphanie Lavaud) Dans le cadre de la réforme de l’accès aux services d’Urgence, initiée en 2019 par Agnès Buzyn, le ministère de la santé annonce le lancement sur 22 sites pilotes de l’expérimentation du Service d’accès aux Soins, dans l’idée d’un numéro unique pour les demandes de soins, vitaux, urgents et non programmés de la population [1].

Pacte de refondation des Urgences

Désormais évincée par la crise du Covid, la crise des Urgences a connu son apogée en 2019 avec la fronde des urgentistes dénonçant une hémorragie de leurs collègues vers le privé. Cette montée au créneau, mais aussi l’ « affaire Naomi », ce dysfonctionnement à la régulation des Urgences, ont conduit la ministre de l’époque, Agnès Buzyn, à annoncer un certain nombre de réformes, lesquelles ont pris la forme d’un Pacte dit de refondation des Urgences. Parmi les mesures de ce Pacte, … [Lire la suite]




Accès aux études médicales, ça PASS ou ça LAS

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Etudes médicales : Le nouveau programme du 2e cycle

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Qui pour exercer la cardiologie généraliste demain ?

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Entretien avec Jean-Pierre Binon : « Les cardiologues doivent s’organiser dans les territoires »

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




DES : un tiers de cardiologues étrangers

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




CPTS, SAS : Les négociations patinent…

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Profession médicale intermédiaire : Un « niet » franc et massif

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Conseils Nationaux Professionnels (CNP) : un financement pérenne

La lecture est réservée à nos abonnés.

Pour lire cet article, vous devez vous connecter




Quintessence Blanc 2016 – AOC Palette

« Small is beautiful ». Cet aphorisme convient parfaitement à la minuscule AOC provençale Palette : 48 ha, 4 domaines, petite par la taille, mais grande par la qualité de ses vins.

Le Palette aux portes d’Aix-en-Provence n’a longtemps été connu que grâce à l’aura du précurseur, le château Simone, mais à l’ombre de ce géant, Stéphane Spitzglous, l’actuel propriétaire du château Bonnaud s’est fait une place au soleil de Provence. Stéphane, représentant la troisième génération, est né sur le domaine, élevé par son grand-père Henri
Bonnaud, palliant un père absent dès sa tendre enfance. Il l’accompagne des journées entières dans les vignes et s’imprègne de son travail. Sa vocation est présente, mais le grand-père refuse obstinément qu’il s’engage dans cette vie de vigneron si dure et, à l’époque, peu rémunératrice.

Ce n’est qu’en 1996, licence de physique en poche, qu’il put reprendre le domaine qu’il rebaptise par reconnaissance du nom de son aïeul : Henri Bonnaud. Il doit attendre 2004, pour tenter, dans des conditions rocambolesques, sa première cuvée personnelle, mais, très vite, ses vins sont appréciés et trouvent preneur. 

En 2010, il fait, par conviction profonde, le choix d’une agriculture biologique, l’ensemble de sa production étant certifiée Bio en 2013. 

En 2011, il pose la première pierre du château qui regroupe maintenant un chai de vinification moderne, une cave d’élevage enterrée et un splendide caveau de dégustation offrant une vue magnifique sur la montagne Sainte-Victoire chère au peintre Cézanne.

Le domaine est blotti dans un amphithéâtre naturel protégé du mistral par les collines de Langesse, du Grand Cabri, par les montagnes de Cengle et de la Sainte-Victoire. Les vignes, s’étendant sur 14 ha, bénéficient ainsi d’un microclimat très favorable, la majeure partie exposée plein sud pour un ensoleillement maximal, atout majeur pour la production de vins rouges de garde. Mais quelques parcelles, comportant de vieux ceps, situées sur le versant nord, permettent une lente et parfaite maturation des raisins blancs en leur apportant de la fraîcheur. Le terroir est constitué d’éboulis calcaires lacustres de l’ère tertiaire, dits de Langesse, recouverts d’un sol rendzine, argileux, peu épais et caillouteux. Rien de mieux qu’un sol argilo-calcaire, pour retenir cette eau si rare en Provence.

La viticulture est résolument biologique : aucun pesticide, ni herbicide, rien qui ne puisse dénaturer les spécificités du terroir. L’apport d’engrais organiques avait été privilégié dès les années 1990. Des semis d’orge, de seigle, de vesce fertilisent naturellement la terre. Stéphane veut, pour l’authenticité de ses vins, travailler des sols vivants qui préservent la diversité biologique de la faune et de la flore.

La vinification, sur laquelle le vigneron reste assez mystérieux, respecte la matière première en limitant les intrants, en utilisant des produits naturels, afin de préserver chaque terroir et chaque cépage. La tête de cuvée Quintessence assemblant 80 % de clairettes blanche et rose et 20 % d’ugni provient de vignes des hauts de coteaux du Grand Cabri allégées d’une partie de leurs fruits 2 fois l’an, vendangées en surmaturité. Le raisin est cueilli manuellement, transporté en petites caisses après un 1er tri qui sera complété au chai. Les raisins sont macérés à froid et pressurés. La fermentation naturelle en barriques neuves ou d’un vin sera suivie d’un élevage pendant 8 mois.

Noblesse et richesse aromatique pour une cuisine ensoleillée

Le blanc Quintessence 2016 du Château Henri Bonnaud, drapé dans une robe étincelante or pâle, offre un bouquet explosif qui envahit le nez de senteurs de fleurs blanches : aubépine, acacia, genêt, de fruits : abricot, pêche blanche, pamplemousse rose, fruit de la passion avec une touche discrète et élégante de boisé vanillé. En rétro-olfaction, apparaissent des notes de fruits secs (noisette), de résine et de garrigue (romarin, origan). La richesse et la complexité aromatique sont impressionnantes. Rondeur, puissance, longueur constituent la trame d’une bouche ciselée aux saveurs raffinées. La belle finale persistante fraîche et mentholée confirme que ce vin en tension, en minéralité avec ce qu’il faut d’élégance, possède à l’évidence un superbe potentiel de vieillissement jusqu’à
40 ans selon certains.

La noblesse et la richesse aromatique du Palette Quintessence orientent naturellement vers la cuisine ensoleillée de la Méditerranée avec ses condiments, ses herbes, ses légumes : tartare de thon au pamplemousse, pochée de St-Jacques aux artichauts poivrades, blanquette de lotte aux petits légumes, Saint-Pierre en croûte de sel, daurade en papillote à la tapenade d’olives vertes. Mais il accompagne aussi avec bonheur certains plats terriens : poulet à l’estragon, volaille accompagnée de ratatouille ou d’un concassé de tomates au basilic, grenadin de veau au citron.

En vieillissant, ce vin prend des arômes complexes de coing et de cire d’abeille, et devient le parfait complice des plats à base de mélanosporum : brandade de morue truffée, brouillade, chausson ou ravioles à la truffe noire. En fin de repas, la rondeur du vin enrobera les fromages de chèvre : picodon, valençay, Sainte-Maure de Touraine, et surtout le local banon.

A la hauteur de la passion de Stéphane Spitzglous pour son travail et l’amour pour son grand-père qui lui a transmis son goût de la terre et du bel ouvrage, le vigneron souhaite que sa clientèle tire le maximum de plaisir de sa production. Je peux le rassurer : ses vins blancs comme rouges sont au firmament de la Provence.

Domaine Henri Bonnaud13100 Le Tholonet




Le torpillage de l’Athos par Sandy-Hook (1879-1960) – hommage au bisaïeul – 1ère partie

Le 17 février 1917 à 12h27, le paquebot français Athos de la Compagnie des Messageries Maritimes (a) [1,2] est frappé sur bâbord arrière par une torpille tirée par un sous-marin allemand alors qu’il se situe entre Crête et Malte sur le retour de son quatrième voyage en Extrême-Orient.
Le torpillage de l’Athos des Messageries Maritime, le 17 février 1917.

C’est ainsi que ce navire de construction récente et chargé au maximum avec 1 850 passagers et 328 hommes d’équipage [2], sombre en moins d’un quart d’heure laissant 754 morts ou disparus parmi lesquels mon arrière grand-père Gabriel Valton (1861-1917) (b) qui y exerçait l’activité de mécanicien de marine, « chauffeur » (c) impliqué dans le fonctionnement des 9 chaudières à charbon développant 9 000 cv pour propulser jusqu’à une vitesse de 17,5 nœuds (environ 32 km/h) ce navire de plus de 161 mètres de long, doté de 2 hélices quadripales, d’une double cheminée et qui fut lancé à Dunkerque le 25 juillet 1914 puis terminé à Saint-Nazaire où il est mis en service en novembre 1915. 

Dans cette malheureuse affaire s’imposent donc deux protagonistes : un navire ayant une activité commerciale et postale et un sous-marin de la catégorie des Unterseeboote (U-Boot). Il s’agit du U-65 ou plutôt UC-65 (d) car issu de la classe des UC II fabriqués à partir de 1916, 64 sous-marins de ce type ayant été construits, faisant partie de la Kaiserliche Marine (1903-1919) et nous sommes en période de guerre « totale ».

En effet, dans le cadre plus général de la Première guerre mondiale (1914-1918) et de la Première bataille de l’Atlantique, la marine allemande avait décrété la guerre sous-marine « totale » permettant de s’en prendre aux navires marchands sans avertissement. Mais le torpillage du Lusitania (7 mai 1915) où périrent 1 200 passagers dont 124 américains, avait déclenché une telle hostilité de l’opinion publique, en particulier américaine, que l’Allemagne, craignant que ceci représente un casus belli pour les Etats-Unis, avait suspendu cette façon de procéder d’autant qu’en Allemagne même, certains diplomates répugnaient à « placer le sort du Reich dans les mains d’un commandant de U-Boot ».

Cependant, au début de 1917 en représailles au blocus allié, l’empereur Guillaume II (1859-1941) initialement réticent, finit par se résoudre à « répondre au blocus par le blocus » [3] en ordonnant de reprendre la guerre sous-marine tous azimuts, c’est à dire contre tout navire commercial bien que cette décision signifiât presque certainement la guerre avec les États-Unis, ce qui survient en avril 1917 après deux ans et demi d’efforts déployés par le président Woodrow Wilson (1856-1924) pour rester neutre. 

Gabriel Valton (1861-1917) – Mécanicien de marine-chauffeur sur le paquebot Athos

Aucun répit pour les navires marchands

Dès lors, aucun navire marchand, même en convoi, n’était à l’abri d’une attaque allemande, non seulement dans l’Atlantique mais aussi en Méditerranée où avait été déterminée une zone interdite à l’est d’une ligne allant de Marseille à la côte algérienne. [3] 

Ainsi, à partir du 1er février 1917 les bâtiments de commerce adverses pouvaient y être attaqués d’emblée. [3] Le torpillage de l’Athos par l’U-65 n’est donc pas considéré comme un crime de guerre, malgré l’absence de sommation, car il s’inscrit dans « la décision du gouvernement allemand de s’attaquer à tout trafic commercial dans la méditerranée orientale ». [3] 

L’U-65 était basé à Cattaro (en Italien) c’est-à-dire les Bouches de Kotor sur la côte occidentale du Monténégro, débouchant sur la mer Adriatique avec plusieurs baies reliées entre elles par des détroits et surplombées par de hautes montagnes, c’est à dire offrant un mouillage particulièrement protégé pour les navires de surface qui n’étaient guère enclins à en sortir, et réputé infranchissable encore que quelques sous-marins français aient pu tenter de s’en approcher voire d’y pénétrer à leurs risques et périls. [4] 

Il s’agit successivement, en s’éloignant du littoral, des baies d’Herceg Novi, de Tivat, de Risan et de Kotor qui constituait alors une des principales bases navales militaires de la marine austro-hongroise, alliée de la marine allemande. Le mouillage principal de la flotte se trouvait devant la ville même de Kotor et l’arsenal était à Tivat tandis que les sous-marins et les forces légères, pour sortir plus rapidement, stationnaient près de la sortie, en particulier près d’Herceg Novi. 

La flottille de Pola (U-Flottille Pola), du nom d’une ville située sur le littoral croate à environ 800 km par la route au nord de Kotor, était alors destinée à poursuivre la campagne des U-Boote contre la navigation alliée en Méditerranée. 

Au 1er février 1917, 105 U-Boote étaient déployés dont 23 au sein de la flottille de Pola qui, malgré sa dénomination, opérait principalement à partir de Cattaro. La flottille était composée de sous-marins expédiés depuis les ports allemands, via le détroit de Gibraltar, et de sous-marins côtiers transportés par voie ferrée vers Pola et assemblés à l’arsenal de la marine austro-hongroise. 

Cette flottille de Pola (juin 1915-octobre 1918) eut un effectif maximal de 33 sous-marins avec des conditions opérationnelles plus favorables en Méditerranée que dans l’Atlantique ou en Mer Baltique. Le canal d’Otrante, séparant le talon de la botte italienne de l’Albanie, avec ses soixante douze kilomètres de large et ses 900 mètres de profondeurs, ne constituait pas vraiment un obstacle [3] malgré le Barrage d’Otrante qui incluait des champs de mines et une centaine de harenguiers anglais transformés en chasseurs de sous-marins en traînant des filets d’acier équipés de bouées lumineuses et de grenades, et communiquant par TSF avec les navires de guerre de la flotte alliée basée à Brindisi, devenu accessible aux alliés à compter du 23 mai 1915 [4], sous le haut commandement italien. 

Pendant l’année 1917 ont été comptabilisées 367 entrées et sorties de sous-marins allemands et autrichiens. [5] En 1917, l’unité fut rebaptisée U-Flottille Mittelmeer et divisée en deux flottilles distinctes basées à Pola et à Cattaro sous le commandement unique du « Führer der Unterseeboote im Mittelmeer » (chef des sous-marins en Méditerranée).

L’U-65, un sous-marin à propulsion diesel-électrique

Dans le cas présent, l’U-65, construit à Kiel en 1916, est à propulsion diesel-électrique ce qui l’oblige régulièrement à faire surface, en règle générale la nuit pour ne pas être vu avec les ballasts quasi pleins pour plonger au plus vite en cas d’alerte. Il s’agit de recharger les accumulateurs électriques en faisant fonctionner les moteurs diesel car le schnorchel (orthographe allemande) également dénommé snorkel ou tube d’air hissable en immersion périscopique n’équipera les U-Boote qu’à la fin 1943, ce système permettant d’alimenter les moteurs Diesel en air tout en éliminant les gaz d’échappement sans avoir à faire surface. 

L’U-65, équipé d’un canon et de 8 torpilles avec 32 marins et 4 officiers est sous le commandement du Kapitänleutnant (KL) Hermann von Fischel (1887-1950) qui fera plus tard carrière en étant promu amiral durant la seconde guerre mondiale mais, fait prisonnier par les Russes en 1945, il mourra cinq ans plus tard comme prisonnier près de Moscou. 

Hermann von Fischel est âgé de 30 ans lorsqu’il commande l’U-65 qui quitte Cattaro le 15 février 1917 pour une mission de guerre au commerce dans le Golfe de Gènes et c’est alors qu’il descend au sud pour contourner la Sicile qu’il rencontre l’Athos à 200 miles au sud-est de Malte par 35°22’N et 18°32’E puis, l’ayant torpillé, il continuera ensuite sa mission en s’attaquant à plusieurs autres navires de moindre importance et finira son périple meurtrier après un peu plus de trois semaines de mer en ayant coulé 7 navires.

Louis-François Garnier

Références

a) Les Messageries Nationales (1852) ensuite dénommées Impériales (1853) deviennent définitivement la Compagnie des Messageries Maritimes en 1871. Propriétaire des chantiers de construction navale de La Ciotat, elle connut un essor prodigieux avec l’extension de l’empire colonial français mais la guerre maritime « totale » de la Première guerre mondiale lui fera perdre plus du tiers de sa flotte avec plus de 400 de ses employés. [2] C’est pour rendre hommage aux quatre mousquetaires d’Alexandre Dumas que sont lancés en 1914 deux « sister-ship » dénommés Athos et Porthos qui seront suivis du D’Artagnan en 1924 et de l’Aramis en 1932. 

b) Gabriel Valton est le père de Louis Valton (1884-1958) dont j’ai brièvement parlé en tant que peintre amateur dans l’article consacré à l’Ecole de Crozant. (Le Cardiologue 414 Septembre et 416 Novembre 2018).

c) Les chauffeurs et les soutiers enfournent le charbon pour alimenter les chaudières ; la température peut y atteindre 60° et le bruit est assourdissant. C’est un endroit dangereux propice aux malaises, aux brûlures avec un risque d’explosion. Les Européens sont surtout chargés de surveiller les chauffeurs « arabes » qui sont plutôt des Somalis recrutés à Aden ou à Djibouti et considérés comme les seuls à pouvoir supporter de telles conditions. [1] Parmi les victimes au sein de l’équipage et travaillant dans la chaufferie de l’Athos sont notés le 1er chauffeur Charles Cipriani, les chauffeurs Louis Icard et Gabriel Valton mais aussi 29 chauffeurs chinois et 36 chauffeurs arabes. Il arrivait que le commandant ordonne de ralentir pour diminuer la température des chaudières et épargner les chauffeurs. [2]

d) U-Boot : le premier sous-marin allemand (U-1) fut livré le 14/12/1906 et le premier en Méditerranée apparait en avril 1915. [2] Les U-Boote étaient déjà classés par « type » avec les U qui sont les plus grands jaugeant en moyenne 800 tonnes puis viennent des modèles plus réduits de type UB ou UC pouvant être seulement mouilleurs de mines. [4] A la déclaration de guerre (août 1914), la Kaiserliche Marine dispose de 28 unités et 345 U-Boote finiront par opérer durant la Première Guerre Mondiale. A titre de comparaison, indépendamment des sous-marins anglais, les Français ont disposé de quarante sous-marins durant la guerre 1914-1918, de type Pluviôse à vapeur ou Brumaire à moteur diesel permettant une immersion nettement plus rapide ; quatorze ont été coulés dont six dans l’Adriatique. [4] En 1917 et en l’espace de deux ans, les U-Boote ont bénéficié de progrès techniques fulgurants, filant à près de 30 km/h en surface, la moitié en plongée avec un canon de gros calibre (105 mm) et un rayon d’action considérablement accru causant des dégâts exponentiels. [2]

Bibliographie

[1] Berneron-Gouvenhes M-F. Les Messageries Maritimes. L’essor d’une grande compagnie de navigation française. 1851-1894 PUPS 2007.
[2] Ramona Ph. Paquebots vers l’Orient. Ed. Alan Sutton 2018.
[3] Brezet F-E. La guerre sous-marine allemande 1914-1945 Perrin .
[4] Chack P. « Marins à la bataille » Sur mer… et dessous. Illustré par L. Haffner. Les éditions de France. Paris 1938.
[5] Chack P. « Marins à la bataille » Héros de l’Adriatique. Illustré par L. Haffner. Les éditions de France Paris 1941




L’intelligence artificielle – Introduction à la Santé

L’Intelligence Artificielle (IA) est vouée à se développer considérablement dans les années à venir. Si l’on vante ses technologies, l’aide au diagnostic, ses qualités prédictives et sa capacité à apprendre, des voix s’élèvent contre ses potentiels dérapages, la modification pofonde des relations humaines (médecins et patients). Une prise de conscience du corps médical est nécessaire afin d’adapter et d’intégrer cette technologie ainsi que l’ouverture de réels débats politique, éthique et juridique.

Remplacer les compétences du médecin dans son évaluation et son pronostic,  développer son apprentissage grâce à ses facultés cognitives, diagnostiquer la maladie avant qu’elle prospère ?…  L’intelligence artificielle fait son nid au milieu de ces nombreuses interrogations où la démocratie sanitaire est loin de faire l’unanimité, celle-là même qui permettrait une égalité d’accès aux soins pour tous  grâce aux machines, ainsi qu’à une amélioration du système de santé, grâce notamment à la conversion des déserts médicaux en cabinet virtuel avec un suivi à distance, tant en télémédecine que par le biais d’objets connectés (capteurs). 

Encore faudrait-il que le territoire français soit réellement connecté et que la population soit « technico » et « financièrement » compatible avec ce développement (20 % de la population n’a pas d’accès au haut débit, soit par le nombre chronique de zones blanches, soit pour des raisons financières ou une incapacité à se servir d’un ordinateur).

Les débuts de l’IA

La présence de l’intelligence artificielle dans le domaine de la Santé date de 1965 avec le système Dendral (1) qui avait pour tâche d’aider les chimistes à identifier des molécules organiques inconnues en analysant leurs spectres de masse et en automatisant le processus de prise de décision. De nombreux systèmes ont été dérivés de ce système, même s’ils ne sont plus décrits aujoud’hui comme « intelligence artificielle ».

Le véritable départ de l’IA a eu lieu avec le développement de la vitesse de calcul des ordinateurs, de l’utilisation des données – essentielles – ainsi que les nouvelles technologies qui y sont rattachées.

Toute l’astuce de l’intelligence artificielle passe par les données qu’elle a reçu et le deep-learning, technologie qui est, rapellons-le, un système d’apprentissage s’appuyant sur un réseau de neurones artificiels s’inspirant du cerveau humain : plus le système accumule d’expériences différentes, plus il sera performant.

Les marches du succès

La médecine prédictive

Pour certains, l’intelligence artificielle nous emmène à l’ère de la médecine prédictive : le but n’est plus de soigner les patients mais de les empêcher de tomber malade.

Comme son nom l’indique, l’une des promesses de l’IA est la capacité de prévoir les affections, même si elles sont liées à l’imperfection des marqueurs génétiques et pathogéniques de la maladie. Mais la probabilité se porte sur une population générique et non individuelle et ne détermine pas celle d’un individu, (2) même s’il est porteur en moyenne d’une centaine de maladies génétiques. 

Le concept en lui-même n’est pas nouveau, mais à terme, il est notable de souligner que l’exploitation de l’intelligence artificielle et du machine learning dépendra de la qualité des informations disponibles. Les données patients utilisées pour l’apprentissage devront être particulièrement fiables. Il faut bien sûr oublier les données grand public créées à l’occasion par les Gafam et Baxt, (3) se juxtaposant à un intérêt quasi-unique de profit.

Ces données sont bien sûr – nous en avions déjà parlé dans d’autres articles – la providance de l’intelligence artificielle et sa source de travail. On se souvient par exemple de ce scandale du géant Amazon qui, en concluant en 2018 un contrat avec le National Health Service (NHS), avait réussi à subtiliser des millions de données, une valeur inestimable. Cette source avait permis aux patients britanniques de recevoir de meilleurs conseils médicaux par le biais de l’assistant vocal Alexa…

On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec le Livre Blanc (4) publié en 2018 par le Cnom et ce principe fort : « Une personne et une société libres et non asservies par les géants technologiques ».

La précision diagnostique

La valeur prédictive dépend de la sensibilité et de la spécifité des tests. La sensibilité est la capacité à détecter un maximum de malades (avoir le moins de faux négatifs) et la spécificité à ne détecter que les malades (avoir le moins de faux positifs). L’hypothèse diagnostique repose tout de même avec plus ou moins de certitude car tout dépend des niveaux de référence dûment introduits dans la machine qui, n’en doutons pas, organisera dans le futur ses propres conclusions grâce au machine learning.

En 2018, IDx-DR, un logiciel lié à l’Intelligence artificielle, a été capable de détecter une rétinopathie diabétique et d’établir un diagnostic grâce à son analyse sur des clichés de la rétine du patient.

Ce dispositif, autorisé de mise sur le marche par la FDA (Food and Drug Administration), (5) s’était basé sur une étude clinique portant les images rétiniennes de 900 patients diabétiques. Dans près de 90 % des cas, le IDx-DR a réalisé le bon diagnostic, que le patient soit ou non atteint d’une rétinopathie diabétique.

Dans le domaine de la cardiologie, une IA totalement autonome serait capable de détecter de potentielles maladies cardiovasculaires en analysant la pression sanguine.

C’est dans cette optique que des chercheurs ont eu l’idée d’utiliser l’angiographie rétinienne afin de déceler la présence d’une hypertension au niveau des vaisseaux sanguins. Ils ont entraîné une intelligence artificielle à l’aide de 70 000 images provenant de personnes d’origines diverses pour qu’elle puisse faire sa propre comparaison, comprendre d’elle-même les risques de maladie cardiovasculaire. Ces images se concentraient notamment sur les marqueurs communs à identifier dans le système vasculaire rétinien.

Les applications

Les outils regroupés sous l’intelligence artificielle sont ainsi regroupés (6) :

  • aide au diagnostic : analyse des données ou d’images ;
  • chirurgie robotique ;
  • réalité virtuelle : actes de chirurgie éveillée ou modélisation du patient afin de gagner en précision ;
  • applications et objets connectés : permettre aux patients de s’impliquer dans leur prise en charge, et au soignant d’assurer une surveillance plus régulière et approfondie ;
  • tests génétiques : permettre la prédiction du risque et du taux de survie ;
  • exploitation de données dans la recherche ;
  • imprimantes 3D : réalisation des dispositifs médicaux sur mesure ;
  • formations professionnelles : serious games et simulation.

(1) Dendral est un système expert ou programme interactif créé en 1965 qui modélise la connaissance d’un expert, qui a ainsi ouvert la voie de ce qui a été par la suite appelé « système expert ».
(2) Armelle de Bouvet, Pierre Boitte, Grégory Aiguier, Questions éthiques en médecine prédictive, John Libbey Eurotext, 2006, p. 43.
(3) Gafam (américain) : Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft et Baxt (chinois) : Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi.
(4) Janvier 2018, livre blanc du Cnom : « Médecins et patients dans le monde des data, des algorithmes et de l’intelligence artificielle ».
(5) fda.gov (lien en anglais).
(6) Source Cnom.




« Maladie française »

Les cardiologues ont toutes les raisons d’apprécier  Philippe Douste-Blazy ; d’abord parce qu’il est lui-même cardiologue et qu’il a exercé la cardiologie avant de devenir professeur de médecine à Toulouse ; surtout parce qu’au cours de l’un de ses passages au ministère de la Santé, il a reçu une délégation de notre syndicat national, fait rarissime pour un syndicat de spécialité, ce qui nous a apporté, entre autres, poids et notoriété.

 connait son parcours politique particulièrement riche : maire de Lourdes puis de Toulouse, il fut à quatre reprises ministre de la Santé ; il fut aussi ministre de la Culture, ministre des Affaires Etrangères, puis secrétaire général adjoint des Nations Unies, avant de présider à l’heure actuelle un fonds de l’ONU Unitlife, consacré à la lutte contre la malnutrition chronique.

Si l’homme politique est connu et reconnu, l’écrivain l’est sans doute un peu moins ; il a  pourtant publié plusieurs ouvrages, dont « Pour sauver nos retraites » ou « La solidarité sauvera le monde » sont peut-être les plus emblématiques ; il a également à son actif de très nombreux articles qui portent sur des sujets divers et pas forcément médicaux.

Dans « Maladie Française », ouvrage consacré à l’épidémie de Covid, on se doute, rien qu’en lisant le titre, que l’auteur se promet d’être avare de compliments.

Grâce à des démonstrations qu’il veut indiscutables, faits et chiffres à l’appui, Il va fustiger l’impréparation Française devant l’épidémie, on pourrait même parler à ses yeux d’impéritie, puisque tout ou presque était écrit d’avance ; d’ailleurs, selon ses dires, par lui-même dès octobre 2004, quand, ministre de la Santé, il présenta à Jacques Chirac et au gouvernement son plan anti pandémie, qui n’aurait rencontré que doute et indifférence malgré le soutien du chef de l’état.

L’ancien ministre stigmatise ensuite « des années d’erreurs successives » ; son successeur Xavier  Bertrand, assisté de son directeur de cabinet, un certain Jean Castex,
avait pourtant pris la mesure du danger potentiel en créant une structure spécifique de lutte contre les urgences sanitaires (Eprus) ; il en fut de même pour la ministre suivante confrontée à la pandémie virale d’avril 2009  mais c’est là que tout a basculé : après que l’épidémie a heureusement tourné court, elle fut accusée de gaspillage des deniers publics voire de soumission aux lobbys de l’industrie pharmaceutique ; de fil en aiguille, les structures existantes furent démantelées et les fameux stocks de masques détruits un peu plus tard sous l’impulsion de Marisol
Touraine sous le mandat de François Hollande ; pour l’auteur, le désengagement de l’état était définitivement dicté par le seul impératif comptable !

Pour autant, on comprend que Philippe Douste-Blazy n’exonère en rien les gouvernements d’aujourd’hui de leur part de responsabilité face à l’épidémie  de Covid : pénurie de masques, de gants, de surblouses, vols de matériels de protection dans les hôpitaux, et bien d’autres erreurs,  avec comme première conséquence la contamination des soignants et des forces de sécurité, bien évidemment en première ligne en période de confinement.

Improvisation et temps de retard permanent ont caractérisé selon lui l’action gouvernementale ; il dénonce au passage « l’hystérie collective » à propos du traitement par l’Hydroxychloroquine, les lobbys de tous ordres, et le refus de suivre les exemples de pays tels que l’Allemagne ou la Corée du Sud qui ont pratiqué dès le début une politique de dépistage massif.

Il plaide en terminant pour une véritable culture de la prévention et la mise en place d’une politique de santé publique qui mérite son nom.

On l’aura compris, l’ouvrage prend souvent la tournure d’un réquisitoire, mais il est assorti de très nombreuses références  et s’appuie sur des faits précis. Il est écrit dans un style alerte et clair, qui en rend la lecture agréable alors même que nombre des thèmes traités sont d’un abord parfois très  technique. 

Bref, il est très intéressant à lire, d’autant qu’il éclaire d’un jour nouveau la personnalité de son auteur, souvent présenté à tort comme un adepte du consensus mou.

Réel atout pour certains, écueil rédhibitoire pour d’autres, ce livre est préfacé par Didier Raoult qui, d’ailleurs, une fois de plus, n’y va pas de main morte. 

  • Auteur : Philippe Douste-Blazy, Didier Raoult (Préface)
  • Editeur : Editions de l’Archipel
  • Pagination : 321 pages
  • Prix public : Livre : 20,00 € – Format ePub (e-book) : 14,99 €