Maladie de Parkinson : résultats bénéfiques à long terme de la stimulation cérébrale profonde

(Medscape – Erik Greb) Selon une étude américaine, la stimulation cérébrale profonde permet une amélioration significative à dix ans de la fonction motrice de patients atteints de la maladie de Parkinson, autant en stimulant le noyau sous-thalamique (NST) que le pallidum interne (GPi). Il s’agit de la première étude comparant les deux stimulations sur une si longue période. Les résultats ont été présentés lors du congrès en ligne de l’American Academy of Neurology(AAN 2021) [1].

« Le bénéfice sur les troubles moteurs de la stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique ou du pallidum interne se maintiennent pendant… [Lire la suite]




Etat d’urgence sanitaire : organiser la sortie

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a précisé les étapes de ce nouveau déconfinement, le Conseil Scientifique s’est dit favorable à une sortie de l’Etat d’urgence sanitaire instauré pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Ce régime prendra donc fin le 1er juin et nous entrerons alors dans une période de transition… et de précautions qui prendra fin, sauf exception, le 31 octobre 2021.

Alléger le cadre juridique

Depuis le 16 avril 2021, le Conseil scientifique est en charge par le gouvernement de mettre en place d’un régime allégé de sortie d’état d’urgence sanitaire mis en place initialement le 23 mars 2020 (puis allégé et prorogé au gré des vagues épidémiques qui ont suivi). En clair, il s’agit de… [Lire la suite]




Élections URPS 2021 : résultats pour les cardiologues

Chère Consœur, Cher Confrère,
Le SNC félicite les 27 cardiologues élus aux élections URPS 2021 dont 21 sont membres de notre Syndicat. Issus de toutes les centrales syndicales (Avenir Spé-Le Bloc, CSMF, FMF, SML et UFMLS) et présents dans toutes les régions, ils pourront assurer ainsi la représentation territoriale pour la profession.
Le faible taux de participation aux élections URPS (22%) amène la nécessaire réflexion sur la future représentativité des médecins libéraux devant les instances régionales.
Cela ne fait que renforcer notre volonté de s’inscrire dans une démarche de syndicat moderne et de services qui intègre de plus en plus de jeunes.
N’hésitez pas à vous rapprocher de vos représentants syndicaux locaux qui peuvent vous accompagner dans vos projets ou problématiques.
 
Cardiologiquement votre.
Marc Villaceque, président
Vincent Pradeau, secrétaire général

Résultats du collège des spécialistes




Le courrier médical

Le courrier médical est un outil de communication ayant plusieurs fonctions. Entre autres, il reflète les compétences de son émetteur, il aide un patient à la compréhension du traitement et par là même à l’observance et il aide à l’application des recommandations.

Prenons un courrier médical comme on en reçoit régulièrement et dont le paragraphe conclusif serait le suivant : « En conclusion, Madame X. a une fibrillation atriale stable, elle va bien et je propose donc de continuer Irbesartan, Metformine, Esoméprazole, BisoCé, Pravastatine, Zyma D, Apixaban, Amlor et Insuline ».

Que penser de cette conclusion ?
Le courrier médical est un outil de communication qui reflète ce qu’est son émetteur

Parmi les manques évidents de la conclusion citée, il y a le fait que le traitement est dans un certain désordre, non hiérarchisé et qu’il manque les posologies. Ce courrier peut donc donner une mauvaise image du médecin qui l’a rédigé et laisser penser à certains qu’il manque de compétence, manque du sens de la communication, ne comprenant pas en quoi un courrier permet d’aider à la prise en charge médicale, voire qu’il est pressé, ce qui revient à dire qu’il ne sait pas gérer son temps.

Dans ce courrier, les traitements qui sont les plus à risque d’effets secondaires, ceux à marge thérapeutique étroite, sont noyés dans une liste peu cohérente alors qu’ils justifieraient d’être mis en avant. On ne devrait pas découvrir presque par hasard, entre la poire et le fromage, notamment après le colécalciférol, que la patiente reçoit un anticoagulant et la logique voudrait que ce traitement figure en première ligne. Les autres traitements à problème sont a priori l’insuline qui ne devrait pas apparaître en fin de liste et le bêtabloquant qui devrait voir sa place mieux mise en avant. De plus, les traitements ne devraient pas mélanger les groupes thérapeutiques, comme ici des antihypertenseurs au milieu d’antidiabétiques. Cette liste devrait être hiérarchisée par groupes thérapeutiques, et comme il s’agit d’un courrier fait par un cardiologue, les traitements à visée cardiologique devraient figurer parmi les premiers cités (c’est ce que demande le récepteur du courrier ayant adressé le patient au cardiologue) en mettant en premier ceux à marge thérapeutique étroite. 

Le courrier médical peut aider à rappeler quelques recommandations de bonne pratique

Le courrier doit préciser et rappeler, tant dans son corps que dans sa conclusion, que la fibrillation atriale de cette patiente justifie ou non, et pourquoi, un traitement anticoagulant et donc, le niveau de risque embolique, mais aussi hémorragique et donc les valeurs des scores CHA2DS2-VASc et HASBLED.

Personnellement, j’utilise un moyen simple à ce niveau : dans ces acronymes, j’écris en gras les facteurs spécifiques au patient et les recompte à chaque consultation pour les modifier si nécessaire. Ainsi, j’écris dans la conclusion « Madame X. a une fibrillation atriale permanente, non rapide et asymptomatique avec un score de risque embolique CHA2DS2-VASc à 4, justifiant les anticoagulants et un score de risque hémorragique HASBLED à 2, donc faible »

Le courrier médical peut aider à la bonne observance

Les patients sont sûrement perplexes lorsqu’en pharmacie, ils reçoivent un traitement dont le nom n’est pas celui inscrit sur l’ordonnance, et ce, parce qu’il s’agit d’un générique. Une des méthodes pouvant atténuer ce type de problème est de rédiger son courrier, comme ses prescriptions, en indiquant tout à la fois le nom de la Dénomination Commune Internationale (DCI) du traitement, ce qui est d’ailleurs obligatoire, et son ou ses noms commerciaux, en évitant de mélanger DCI et noms commerciaux. Regrouper les traitements selon les maladies qu’ils traitent et les hiérarchiser en faisant ressortir ceux qui peuvent poser problème indique que la prescription n’est pas un automatisme, mais est réfléchie.

Ainsi, pour cette patiente, tendre vers un idéal serait d’écrire l’anticoagulant en premier, les antihypertenseurs regroupés pour inscrire dès les premières lignes le bêtabloquant, puis le traitement du diabète regroupé, etc., libre d’y ajouter le matin, le midi ou le soir si nécessaire, et ainsi d’écrire :

  • APIXABAN 5 mg (Eliquis) : 1 cp matin et soir, sous surveillance semestrielle de la fonction rénale, afin d’adapter la dose le cas échéant.
  • BISOPROLOL 5 mg (BisoCé, Cardensiel, Détensiel, Soprol) :  1 cp/j.
  • IRBESARTAN 150 mg (Aprovel) : 1 cp/j.
  • AMLODIPINE 5 mg (Amlor) : 1 gl/j.
  • Insuline GLARGINE (Lantus, Toujéo, Abasaglar) : adaptée à la surveillance régulière de la glycémie.
  • METFORMINE 850 mg (Glucophage) : 1 cp matin et soir.
  • PRAVASTATINE 40 mg (Elisor, Vasten) :  1 cp/j.
  • ESOMEPRAZOLE 20 mg (Inexium) : 1 cp/j.
  • COLECALCIFEROL (Zyma D) selon ses indications.

Un exemplaire du courrier est à remettre au patient afin qu’il puisse le lire en lui indiquant qu’à chaque ligne de traitement, le premier nom est celui du générique et ceux qui suivent entre parenthèses sont ceux sous lesquels ces traitements sont aussi commercialisés. En lisant le courrier, le patient disposera d’une aide pour comprendre à quoi correspond le traitement remis en pharmacie s’il n’est en apparence pas identique à celui inscrit sur l’ordonnance.

François Diévart. Elsan clinique Villette, Dunkerque




Le Plan Blanc

Inscrit dans la loi , le Plan Blanc recense « l’ensemble des mesures planifiées au sein d’un établissement de santé pour faire face à un afflux massif de victimes. Il se base sur une analyse extensive des risques pouvant impacter l’établissement, et planifie les mesures ainsi que les moyens humains et matériels nécessaires à la gestion de crise. » Le Plan Blanc peut concerner un hôpital ou l’intégralité du territoire.

Un manuel de gestion de crise

Le Plan Blanc prévoit la mise en place d’une cellule de crise dirigée par le chef d’établissement. Il recense les moyens matériels et humains mobilisables, prévoit la réquisition des personnels et en définit les conditions d’emploi. Il permet la déprogrammation / le report d’opérations non urgentes (fibroscopies, poses de prothèses…). Evalué et révisé chaque année, il aborde des sujets très divers (télécommunications, liaisons informatiques, accueil des victimes et des familles, gestion des lits, accueil des médias, locaux mortuaires provisoires…). 

Le Plan Blanc permet une réponse graduée selon l’évolution de la situation (niveau 1 puis 2). Il est déclenché en cas d’augmentation de 20 % du nombre de passages aux urgences pendant trois jours consécutifs, ou si 10 % du nombre de malades quotidiens sont sans solution d’hospitalisation pendant plus de 8 heures et qu’une situation analogue existe dans le département.

Le déclenchement du Plan Blanc

Le directeur ou le responsable de l’établissement déclenche le Plan Blanc, éventuellement à la demande du préfet. L’information est ensuite transmise au préfet, au DG de l’ARS, au SAMU départemental et aux représentants des collectivités territoriales concernées. 

Le Plan Blanc peut aussi être déclenché par les préfets de zone de défense et par le Premier ministre si la situation le justifie. 

Le Plan Blanc élargi

Les Plans Blancs tiennent compte des objectifs du dispositif Orsan. Ils sont intégrés par l’ARS dans un Plan Blanc élargi qui définit le rôle et la place de chacun au sein du département. Ce Plan Blanc élargi est déclenché lorsque le système de santé ne permet pas de faire face à une situation de crise. Le préfet mobilise alors des ressources complémentaires sur le département. 

Si la situation le justifie, il peut notamment réquisitionner des professionnels de santé libéraux. Cette réquisition n’est pas opposable, mais peut faire l’objet d’une indemnisation.

Plan Blanc élargi et épidémie de Covid-19

Dans le cadre de la crise Covid-19, le Plan Blanc élargi a plusieurs objectifs :

  • Assurer la prise en charge des patients dans les établissements les plus adaptés à leur état, dans des délais compatibles et des conditions de sécurité adaptées.
  • Informer et orienter au mieux les patients en amont pour préserver les établissements.
  • Organiser l’ensemble du dispositif en vue d’une gestion d’ensemble.
  • S’assurer que tous les établissements et acteurs du système de santé sont opérationnels.

Utilisations du Plan Blanc

Un Plan Blanc a été déclenché au niveau national lors des épidémies de grippe de 2017 et de la canicule de 2003. Localement, des Plans Blancs ont été activés dans 6 départements en 2005 (épidémies de grippe et de gastro-entérite) ; et lors d’attentats aux CHU de Strasbourg (2018)  et de Nice (2016), et au sein des hôpitaux de l’Ap-Hp (2015).

A RETENIR – Un Plan Blanc…

EXISTE DANS CHAQUE établissement de Santé ;

PERMET DE GERE TOUT TYPE de situation de crise sanitaire : événement climatique majeur, accident avec un nombre élevé de victimes, épidémie, accident nucléaire ;

S’INTEGRE DANS LA PLAN BLANC ELARGI qui coordonne au niveau départemental l’ensemble du système de santé ;

Le PLAN BLANC ELARGI PERMET au préfet de réquisitionner des professionnels de santé libéraux si la situation le justifie.

Nathalie Zenou