Covid-19 : le gouvernement envisage une vaccination obligatoire pour les soignants si moins de 80 % ont reçu une dose d’ici à septembre

(Le Monde) Faut-il rendre la vaccination obligatoire pour les soignants ? Le ministre de la santé, Olivier Véran, avait déjà dit y songer, et les choses semblent se préciser. Le gouvernement souhaite ainsi qu’« au moins 80 % » des personnels des Ehpad et des hôpitaux soient vaccinés contre le Covid-19 « d’ici à septembre », faute de quoi il ouvrira « la voie d’une obligation », selon un courrier consulté mardi 29 juin par l’Agence France-Presse (AFP)… [Lire la suite]




Covid-19 : chiffres records de contaminations et de décès en Russie

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) Alors que le quart de finale de l’Euro de football doit avoir lieu ce vendredi à Saint-Pétersbourg en Russie, le pays connaît des records de contaminations et de mortalité liés au Covid-19. Le Pr Flahault analyse la situation.

Progression très claire

La Russie fait face actuellement à une troisième vague meurtrière de Covid-19 : plus de 20 000 cas par jour sont rapportés par les autorités et près de 600 décès quotidiens. Mardi, les autorités russes ont fait état de 652 morts du Covid-19 en 24 heures. « La progression de l’épidémie en Russie est constante, exponentielle et inquiétante », analyse le Pr Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l’université de Genève, contacté par Medscape. « On se dirige vers plus de… [Lire la suite]




Les internes des 9 nouvelles spécialités autorisés à remplacer

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Effet collatéral de la réforme du troisième cycle des études médicales, certaines spécialités n’avaient pas la possibilité d’effectuer de remplacement. Ce tort vient d’être réparé pour les neuf spécialités concernées, grâce à la publication d’un décret au JO du 19 juin dernier attendu depuis plus d’un an.

Ce décret « met à jour les conditions d’accès à la licence de remplacement par les étudiants en troisième cycle de médecine en application de la réforme du troisième cycle des études de médecine. Le décret introduit en particulier les spécialités médicales qui ne figuraient pas dans la version jusqu’alors en vigueur et fixe les conditions dans lesquelles les étudiants de troisième cycle qui les suivent peuvent exercer comme remplaçant ». Mais pourquoi donc une partie de ces spécialités ne pouvaient-elles pas effectuer de licence de remplacement ?… [Lire la suite]




Régulation des dépenses de santé : le scenario de rupture du HCAAM

Le 27 mai 2021, le Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) a adopté son rapport annuel. Comme d’autres institutions, il dénonce la gestion à court-terme de la dépense sociale et se prononce en faveur d’un scenario de rupture.

Créé en 2003, le HCAAM est une instance de réflexion et de propositions qui contribue à une meilleure connaissance des enjeux, du fonctionnement et des évolutions envisageables des politiques d’assurance maladie. Parmi ses membres figurent six représentants de l’Union Nationale des Professions de Santé (UNPS) ainsi qu’un représentant désigné par le président de la Fédération nationale des communautés professionnelles territoriales de santé (FNCPTS).

Dans son dernier rapport, il étrille la gestion à court terme de la dépense sociale et propose de structurer « une offre d’acteurs en réseau permettant d’apporter avec des moyens renforcés en proximité une réponse de qualité à l’ensemble des besoins de santé » et de consolider « les moyens les plus spécialisés et lourds pour en maintenir l’excellence ».

Le HCAAM recommande de renoncer à appréhender la dépense de soins de santé à travers une approche « en silo » pour lui substituer une politique de santé publique fondée sur une approche plurisectorielle. Pour le Haut Conseil, il est nécessaire d’intégrer la dimension de santé publique dans toutes les sphères de l’action publique et de développer les pratiques professionnelles en réseaux dans une approche pluriannuelle. 

Dans cet esprit, le HCAAM formule 19 propositions. Parmi celles-ci, le cardiologue libéral pourrait être concerné notamment par les suivantes :

Proposition 2 : Elaborer, dans un cadre interministériel, une trajectoire à cinq ans des objectifs, activités et ressources du système de santé, y compris la programmation des moyens humains, matériels et financiers pour atteindre ces objectifs. Un document unique définirait des priorités transversales telles que : réduire les inégalités d’accès aux soins, structurer les soins de proximité, agir sur les déterminants de santé, dans le cadre d’une trajectoire tenant compte du point de départ. Il définirait également les modalités de suivi (objectifs chiffrés et indicateurs) et d’évaluation de la programmation.

Proposition 3 : Cette programmation doit comporter un volet ressources humaines. Elles sont en effet une clé essentielle du changement de notre système de santé30, et une prospective à la fois quantitative (effectifs et répartition) et qualitative (compétences, missions, statuts, lieux d’exercice, attractivité31…), transversale à l’ensemble des professions, à l’échelle nationale et locale, est nécessaire. Le HCAAM cite ici les travaux de la DREES et de l’ONDPS et souligne que la démographie médicale représentera une contrainte forte au cours de la prochaine décennie, aussi bien pour la médecine libérale qu’à l’hôpital.

Proposition 13 : Le HCAAM recommande :

  • l’évolution des tarifs doit accompagner les décisions de stratégie et d’organisation (pratiques en équipes pluriprofessionnelles, suivi au long cours des patients…), et avant tout ne pas constituer de contre-incitatif aux orientations des politiques de santé (mais on ne peut pas compter sur l’outil tarifaire seul pour faire évoluer les pratiques et les organisations) ;
  • des échelles tarifaires en cohérence avec les échelles de coûts et l’accélération de la révision des nomenclatures en ville et en établissement en lien avec la création du Haut conseil des nomenclatures, ce qui nécessite de renforcer la connaissance des coûts et de leur évolution ;
  • une fixation des tarifs et des prix sur un horizon pluriannuel doit aller de pair avec la régulation pluriannuelle de l’ONDAM, afin de fournir aux acteurs la visibilité et le temps nécessaires pour réorienter éventuellement l’utilisation des ressources ; l’utilisation des tarifs comme outils ex-post de gestion budgétaire doit devenir exceptionnelle ;
  • revoir les modes de rémunérations avec des modèles mixtes et des financements incitatifs, certains pouvant être partagés entre les acteurs des territoires, dans le cadre d’un projet territorial de santé.

Proposition 14 : mettre en place un mode de pilotage transversal dans certains domaines, tels que l’insuffisance rénale chronique, la cancérologie, la santé mentale, le diabète…, accompagnant la déclinaison opérationnelle des objectifs médicaux, organisationnels, d’efficience, déclinés dans les territoires par les acteurs de terrain.

Proposition 16 : Le HCAAM réitère sa recommandation d’intégrer des dépenses de prévention en ambulatoire (éducation thérapeutique, psychologues, nutritionnistes…) dans le panier de soins, à condition qu’elles s’inscrivent dans des protocoles issus de référentiels, mis en œuvre par des organisations dont la qualité est contrôlée.

La position du SNC sur le rapport HCAAM

Le SNC ne peut que se féliciter que la prévention soit une fois de plus, mise en avant, Et que la vision et la politique court-termistes soient condamnées par le HCAAM. Il faut juste espérer que le ministère des Solidarités et de la Santé lise et applique les recommandations formulées par le Haut Conseil dans son rapport.

En savoir plus…




Négos de l’avenant 9 : la CNAM veut un accord avant fin juillet

Les élections URPS étant passées, la CNAM a relancé les négociations conventionnelles avec les six syndicats de médecins libéraux reconnus représentatifs (CSMF, MG France, UFML-S, Avenir Spé/-Le BLOC, SML et FMF). L’assurance maladie a pris acte des résultats des élections et de l’arrivée de l’UFML-Syndicat et d’Avenir Spé/Le BLOC, mais aussi de la perte de la représentativité du SML dans le collège des généralistes et de la FMF dans celui des spécialistes.

Plusieurs priorités vont baliser les discussions autour de l’avenant 9 : « favoriser l’autonomie des personnes âgées, notamment en revalorisant les tarifs des visites à domicile » ; « renforcer le recours aux spécialistes dans le cadre du parcours de soins, et soutenir certaines spécialités en tension » ; « aboutir sur un nouveau cadre pour la téléconsultation et la télé expertise dans un contexte post-crise », « engager le virage numérique historique du Ségur pour moderniser en 18 mois l’ensemble du système de santé », « améliorer la prise en charge des personnes en situation de handicap et des enfants de l’ASE » et « favoriser le premier recours en ville pour désengorger les urgences, en fixant un cadre pour le SAS, généralisé à compter de janvier 2022 ».

Au-delà de ce cadre général, la CNAM souhaite rééquilibrer la copie entre généralistes et spécialistes par rapport à ce qui a été présenté en novembre (en faveur des spécialistes) et concentrer l’avenant sur un certain nombre de mesures « simples et lisibles ». L’objectif est de parvenir à un accord le plus large possible d’ici la fin juillet. Les mesures pourraient ainsi être mises en application rapidement. Pour aller plus vite, la CNAM a programmé des réunions bilatérales entre le 28 juin et 5 juillet et une seconde séance de négociations est fixée le 7 juillet.

Quelques réactions des syndicats représentatifs

  • La CSMF a indiqué que cette séance était un tour de chauffe et note des signes d’ouverture de la CNAM en voulant notamment équilibrer les efforts entre médecine générale et médecine spécialisée. 
  • L’Avenir Spé-Le BLOC note une volonté d’accompagner la médecine spécialisée pour redonner son attractivité avec sans doute un socle de revalorisations tarifaires pour toutes les spécialités notamment sur la cotation de l’avis ponctuel de consultant (APC) dans le cadre du parcours de soins et quelque chose en plus pour les spécialités en difficultés (pédiatrie, psychiatrie, endocrinologie, rhumatologie, gynécologie).
  • Pour MG France, le rééquilibrage évoqué par la CNAM ne pourra pas se faire au détriment des généralistes. Le syndicat réitère ses revendications en faveur d’une revalorisation des visites à domicile et des actes effectués par les généralistes dans le cadre des soins non programmés.
  • Le SML reconnaît que la Sécu a fait un effort mais demande des mesures simples et lisibles avec des moyens financiers. 
  • La FMF estime que la réunion inaugurale n’a servi à rien. 
  • L’UFML-Syndicat s’oppose à cet avenant car le signer reviendrait à cautionner la convention de 2016, qui ne lui convient pas. Le syndicat plaide pour des mesures permettant de rendre attractive la médecine libérale.

La position du SNC

Le SNC portera ses idées et propositions auprès des syndicats représentatifs en charge des négociations.




IGAS, après les pédiatres les cardiologues ?

L’IGAS (Inspection des Affaires Sociales) a publié son rapport sur la pédiatrie et l’organisation des soins de santé de l’enfant. Elle avait été mandatée en ce sens par le ministre des Solidarités et de la Santé. L’avenir nous dira ce que le ministre retiendra de ce rapport et des propositions qu’il contient, mais cette histoire nous confirme, à nous cardiologues, qu’il est important d’anticiper et de faire évoluer notre exercice professionnel avant d’y être contraint. Car c’est bien ce qui pend au nez de nos confrères pédiatres si le gouvernement décidait de suivre les recommandations de l’IGAS.

Dans leur rapport, les inspecteurs identifient une spécialité en crise, en premier lieu crise démographique, notamment en libéral, aggravée par le peu d’appétence des jeunes médecins à choisir la spécialité. La crise porte aussi sur l’organisation de la filière de soins où 85 % des consultations de ville sont assurées par des généralistes dont « la formation reste hétérogène et insuffisante au regard de ce rôle prépondérant ». Plus dur encore, elle pointe le rôle « déclinant » de la pédiatrie libérale qui ne se démarque pas dans ses missions de celles des médecins généralistes. 

Les remèdes proposés sont rudes. Réalisation de consultations autonomes en ville – certes en lien étroit avec un médecin – par les infirmières puéricultrices avec une nomenclature spécifique. Au pédiatre de ville revient un rôle d’expertise pour le médecin généraliste, de premier recours limité à des situations particulières, de suivi de certaines maladies chroniques. Le médecin généraliste formé à la santé de l’enfant assure toutes les autres situations, suivi des enfants ne présentant pas de pathologie chronique ni de facteur de vulnérabilité, suivi préventif et soins non programmés. Enfin le pédiatre hospitalier est dévolu à des missions très spécialisées, telles que le suivi des maladies rares et des maladies chroniques ne pouvant être prises en charge en ville, néonatologie, réanimation… tout en gardant une fonction de pédiatre généraliste ! Il est aussi recommandé l’appui d’assistants médicaux et tout de même une revalorisation des actes par l’Assurance-maladie. 

Priver les enfants du regard expert

Le Syndicat National des Pédiatres Français (SNPF) n’a pas manqué de réagir pour dénoncer le danger de priver les enfants du regard expert que seul le pédiatre de part sa formation peut avoir. Il met également en garde sur le risque d’errance diagnostic que ferait courir une pédiatrie de ville réduite à une deuxième ligne et au suivi des patients souffrant de pathologies chroniques. Mais il avance aussi des propositions autour d’une amélioration de la formation des médecins généralistes, de puéricultrices libérales, de maison de santé pluridisciplinaires de l’enfance, du renforcement du lien ville-hôpital et d’une meilleure organisation du parcours de soins. Il revendique non sans raison une meilleure reconnaissance de la spécialité.

Positionner la cardiologie libérale dans le système de soins

Pour nous cardiologues, ce récit ne peut que nous interpeler. Nous subissons une crise démographique, la cardiologie libérale n’attire guère les jeunes et la cardiologie « générale » encore moins. C’est le rôle du Syndicat National des Cardiologues de réfléchir à l’avenir de la profession et d’insuffler la démarche qui s’impose pour proposer des évolutions. Il le fait déjà depuis plusieurs années comme en témoignent les thèmes récurrents abordés dans sa communication et lors de ses assemblées générales. Il est l’un des rares syndicats à avoir réfléchi et écrit un projet politique pour positionner la place de la cardiologie libérale dans le système de soins. C’est aussi le rôle de chacun d’entre nous de prendre conscience des nouvelles attentes de la population et des tutelles pour enclencher cette profonde mutation de notre exercice.  

La cardiologie libérale doit faire face à trois grandes révolutions :

  • celle de l’exercice coordonné, pluridisciplinaire ancré sur les territoires,
  • celle des pratiques avancées
  • et enfin celle de l’intelligence artificielle.

A cet égard je ne peux que vous renvoyer à l’excellent article de François Dievart qui paraîtra dans la revue Le Cardiologue n° 441 de juillet-août prochains

Mais pour faire face à ces défis, il ne suffit pas de bonne volonté et d’abnégation, il faut des financements adaptés au risque de rester sur le quai et de voir partir un train avec à son bord seul le système public. Ce n’est pas un potentiel avenant conventionnel qui répondra à ces défis.

Espérons que la future convention médicale sera au rendez-vous, soyons sûrs que le Syndicat National des Cardiologues s’impliquera pleinement pour qu’il en soit ainsi. Il en va de la survie de la cardiologie libérale.




L’acte CCAM du mois, décortiqué : DZQM006

Pour cette rubrique, nous avons choisi un autre acte régulièrement pratiqué au quotidien : il s’agit de l’échographie-doppler transthoracique du cœur et des vaisseaux intrathoraciques tel que décrit dans le libellé de la CCAM.

L’analyse des vaisseaux intrathoraciques comprend :

  • l’aorte thoracique ;
  • l’artère pulmonaire et ses branches ;
  • l’artère thoracique interne (mammaire interne) ;
  • les veines pulmonaires ;
  • la veine cave supérieure ;
  • la portion intra thoracique de la veine cave inferieure ;
  • la veine azygos.

Par échographie du cœur et des vaisseaux intra thoraciques, on entend :

  • échographie en mode bidimensionnel
  • temps mouvement [TM] du cœur et des vaisseaux intra thoraciques.

L’analyse doppler (pulsée, continue, tissulaire, etc.) fait partie intégrante de l’acte quelle que soit sa technicité et sans valorisation supplémentaire. L’échographie du cœur et des vaisseaux intra thoraciques inclut l’électrocardiographie externe de référence ; n’oubliez donc pas d’y intégrer la trace ECG pendant l’examen ! 

Attention, 3 examens sont autorisés dans un délai de 6 mois ; au-delà, une demande doit être motivée mais les modalités ne sont pas précisées

Cet acte n’est pas soumis à une entente préalable et est facturé 96,49 € quel que soit le secteur conventionnel ; la réalisation de l’électrocardiographie sur au moins 12 dérivations (DEQP003) ne peut pas être facturée en sus de l’échographie du cœur et des vaisseaux intrathoraciques à l’exception de sa réalisation lors des bilans pour traitement par médicament cardiotoxique, conformément aux modalités de suivi cardiologique définies dans le Résumé des Caractéristiques du Produit [RCP] émis par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé Rapport HAS : « Échocardiographie doppler transthoracique : principales indications et conditions de réalisation » – mai 2012. 

En reprenant les statistiques de la CNAM, le nombre d’actes DZQM006 réalisé par an et par cardiologue a progressé de 19,1 % entre 2013 et 2017, passant de 754 à 898 échocardiographies en moyenne. Si l’on comptabilise la totalité des honoraires générés par cet acte, on note une progression de 5,1 % en volume soit une somme passée de 311.896.226 € à 379.927.692 €. Cette augmentation peut s’expliquer par le vieillissement de la population, l’irruption de polypathologies illustrée par un taux de recours en très nette hausse au-delà de 70 ans (≥ 20 %) alors que le nombre de cardiologues n’a pas progressé durant cette même période. Néanmoins, cela a attiré l’attention de l’Assurance Maladie, toujours tentée par une décotation de la valeur de l’acte dans un environnement contraint par l’ONDAM et où l’article 99 de la LFSS 2017 qui autorise le directeur général de l’UNCAM à fixer de façon unilatérale certains tarifs même en l’absence d’accord conventionnel demeure toujours en vigueur (alors qu’il aurait dû été abrogé avec la LFSS 2021) ; d’où une réflexion sur la pertinence de cet acte (en terme d’indication) et la qualité de son compte rendu entamée conjointement par le Conseil National CardioVasculaire et la CNAM.




Insuffisance cardiaque : optimiser le parcours de soins en systématisant le dépistage précoce

Une centaine de professionnels réunis au sein du programme OPTIM’IC appellent (entre autres) à la systématisation du dépistage précoce de l’insuffisance cardiaque et de ses comorbidités pour optimiser le parcours de soins des patients.

Les parties prenantes de la prise en charge des insuffisants cardiaques réunies au sein du programme OPTIM’IC ont présenté les résultats de leurs travaux et ont formulé des propositions d’actions concrètes soumises aux pouvoirs publics. Certaines de ces actions relèvent d’une dimension nationale de santé publique, d’autres d’une action régionale.

 Le diagnostic d’Insuffisance cardiaque est souvent tardif et généralement posé lors d’une décompensation. Les patients sont systématiquement orientés vers l’hôpital et les filières de soins ne sont pas rendues visibles, d’où le circuit urgences puis hospitalisation dans des services pas forcément adaptés. En outre, le traitement médicamenteux doit être optimisé afin d’améliorer l’espérance de vie des patients mais le système actuel ne permet pas d’organiser toutes les consultations nécessaires. 

 Le parcours de soins recommandé par la HAS en 2012 et complété en 2014 met le médecin généraliste en première ligne pour coordonner et optimiser le traitement. Mais cela n’est pas possible dans tous les territoires et il n’y a pas de structure multidisciplinaire pour coordonner, surveiller et optimiser les traitements même si une structure de coordination ville-hôpital commence à exister.

Le groupe a ainsi défini 4 pistes d’orientation déclinées en propositions pour optimiser le parcours de soins :

  1. Systématiser le dépistage précoce de l’insuffisance cardiaque et de ses comorbidités et encourager les actions de prévention pour limiter les décompensations. 
  2. Optimiser les parcours autour de filières territoriales, afin de s’ajuster au mieux aux besoins des patients et des ressources disponibles.
  3. Mieux partager l’information pour limiter les pertes de chances d’accès aux soins.
  4. Faire du financement au parcours un succès pour les patients et les soignants.

Le rôle des biologistes médicaux est essentiel car le dosage des biomarqueurs BNP et NT-proBNP est plus simple à réaliser qu’une échographie cardiaque nécessitant l’accès à un cardiologue. Ce dosage peut être utilisé dans le cadre du dépistage de l’insuffisance cardiaque avant que les lésions du myocarde ne soient trop importantes.

L’objectif du groupe de travail est d’avoir la meilleure approche possible au niveau institutionnel et au niveau national pour porter ces propositions, en plaidant pour la mise en œuvre d’un plan national sur l’insuffisance cardiaque.

Participent au programme OPTIM’IC : cardiologues hospitaliers et libéraux, médecins généralistes, gériatres, pharmaciens, infirmiers, biologistes, représentants de fédérations hospitalières, décideurs et institutionnels territoriaux, économistes ; la Fédération hospitalière de France (FHF), le Collège national de biochimie-biologie moléculaire médicale (CNBBMM), le Collège de la pharmacie d’officine et de la pharmacie hospitalière (CPOPH), le Syndicat national des cardiologues (SNC), le Collège national des cardiologues français (CNCF), la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG); l’Alliance du coeur, France Rein, l’Association pour le soutien à l’insuffisance cardiaque (SIC), l’Association vie et coeur (AVEC) et l’Association pour les patients insuffisants cardiaques (ASPIC).

La position du SNC

Si le traitement de la décompensation cardiaque aiguë est le rôle des établissements, la prise en charge de l’insuffisance cardiaque chronique reste le domaine du cardiologue libéral notamment pour optimiser au mieux le traitement et prévenir les complications. C’est pour cette raison que plusieurs membres du syndicat national des cardiologues ont participé au projet optim’IC, dont le Dr Frédéric Mouquet qui a représenté la cardiologie libérale lors de la présentation du projet au ministère. Dans ce projet, le cardiologue de ville occupe une place centrale dans la prise en charge ambulatoire.




PREDICT-TAVR : premier score de risque pour prédire le risque hémorragique après TAVI

(Medscape – Patrice Wendling) Un nouveau score clinique vient d’être développé permettant d’identifier les patients à risque hémorragique après un remplacement valvulaire aortique par transcathéter (TAVI).

Calcul manuel ou en ligne

« Bien que les TAVI soient devenus courants, on doit reconnaitre que les saignements restent une de leurs complications importantes et probablement souvent négligées. Il n’y avait jusqu’à présent pas d’algorithme standardisé, avant celui-ci, évaluant le risque… [Lire la suite]




La HAS change la place des tests sérologiques dans la lutte contre le Covid-19

(Medscape – Fanny Le Brun) La place des tests sérologiques dans la lutte contre le COVID-19 a été définie par la Haute autorité de santé (HAS) il y a plus d’un an. La situation et les connaissances ayant évolué, la HAS vient d’actualiser ses recommandations à ce sujet[1]. Elle précise les situations pour lesquelles ces tests sont adaptés et celles pour lesquelles ils ne sont pas pertinents.

A visée diagnostique

En première intention, les tests sérologiques permettent de savoir si une personne non vaccinée a déjà été infectée par le SARS-CoV-2 et a développé des anticorps. Ainsi, la HAS estime que… [Lire la suite]




Covid : les médecins attendent la liste de leurs patients non-vaccinés

(Les Echos – Solveig Godluck) Le gouvernement attend le feu vert de la CNIL pour autoriser la communication des listes de patients non-vaccinés à leur médecin traitant cette semaine. Les professionnels de santé les réclament. L’Assurance-maladie veut gagner la course contre le variant Delta.

C’est promis, les médecins traitants vont obtenir la liste de leurs patients non-vaccinés. Voilà une dizaine de jours que les professionnels de santé libéraux ont appris la bonne nouvelle par le ministère de la Santé… [Lire la suite]




Le variant Delta se propage en Europe

(Statista – Tristant Gaudiaut) Alors que l’été est là et que la pandémie de Covid-19 semble reculer un peu partout sur le Vieux Continent, le variant Delta commence à sérieusement inquiéter les pays européens. Déjà responsable d’une reprise épidémique au Royaume-Uni depuis plusieurs semaines, et ce, malgré une campagne de vaccination massive, ce variant a rapidement remplacé son prédécesseur et représente aujourd’hui la quasi-totalité des cas répertoriés outre-Manche (plus de 90 %). 

Comme le montre également notre graphique, basé sur les données compilées par les chercheurs du GISAID, le variant Delta prédomine désormais aussi en Russie et au Portugal, où il comptait pour respectivement plus de 88 % et 56 % des cas détectés au cours des quatre dernières semaines étudiées (derniers chiffres disponibles en date du 28 juin). En France, ce variant représentait plus de 9 % des nouveaux cas positifs sur la même période, mais sa progression se poursuit. Selon Santé Publique France, la part s’élevait ainsi à 10,5 % pour la dernière semaine analysée (14 au 20 juin).

Infographie: Le variant Delta se propage en Europe | Statista Vous trouverez plus d’infographie sur Statista




RGPD : trois ans après, le monde de la santé cherche encore l’équilibre

(TICpharma – Wassinia Zirar) Trois ans après son entrée en vigueur, le règlement général européen sur la protection des données personnelles (RGPD) s’applique bien aux acteurs traitant des données de santé mais soulève encore des questionnements. Interrogés par TICpharma, plusieurs experts l’expliquent par « un démarrage difficile », « des niveaux d’exigence parfois trop importants » ou « un manque de sensibilisation des acteurs »… [Lire la suite]




Johnson & Johnson va cesser de vendre des opiacés aux Etats-Unis

(Le Monde – AFP) Le laboratoire américain était accusé depuis de nombreuses années de favoriser la dépendance de milliers de personnes : Johnson & Johnson (J & J) va finalement suspendre ses ventes d’opiacés aux Etats-Unis, ainsi que l’a annoncé samedi 25 juin la procureure générale de New York, Letitia James. Un accord de 230 millions de dollars qui met fin aux poursuites judiciaires visant le laboratoire… [Lire la suite]




Infections invasives à méningocoques B : la HAS recommande la vaccination de tous les nourrissons

(Medscape – Fanny Le Brun) En France, les infections invasives à méningocoques (IIM) sont majoritairement liées aux méningocoques de sérogroupe B qui représentaient en moyenne 62% de l’ensemble des IIM de sérogroupe connu entre 2010 et 2016 versus 23% pour le sérogroupe C.

Dans le dernier calendrier vaccinal paru en avril 2021, la vaccination contre les IIM de sérogroupe B n’est recommandée que chez les personnes à risque élevé de contracter une infection invasive à méningocoques B et pour des populations ciblées dans le cadre de situations spécifiques (foyers de cas, épidémie, hyperendémie localisée). Désormais, la Haute autorité de santé (HAS) recommande la vaccination de tous les nourrissons contre ce type de méningocoques… [Lire la suite]




Campagne de vaccination : une plateforme pour accompagner les médecins libéraux

(Medscape – Julien Moschetti) Un nombre croissant de médecins libéraux font appel à des plateformes pour participer à la campagne de vaccination en dehors de leur activité en cabinet. À l’image de la start-up Medelse qui leur propose des missions ponctuelles et les accompagne dans leur gestion de leurs plannings et leurs tâches administratives.

« Quand la campagne de vaccination a démarré, les doses arrivaient très difficilement. Aujourd’hui, on vaccine à tour de bras, en particulier depuis que tous les plus de 18 ans sont éligibles à la vaccination… [Lire la suite]




Vaccins ARN anti-Covid : la FDA va ajouter une mise en garde sur le risque de myocardite et de péricardite

(Medscape – Michele Cohen Marill) En raison du rare excédent de risque de myocardites et de péricardites observé chez les adolescents et les jeunes adultes après administration de vaccins ARNm anti-Covid, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a décidé d’ajouter un avertissement aux Résumé des caractéristiques du produit (RCP) des vaccins Comirnaty et Moderna.

L’avertissement indiquera que les incidents sont plus susceptibles de survenir après la deuxième dose du vaccin Pfizer ou Moderna, avec des douleurs thoraciques et d’autres symptômes (essoufflement, palpitations…) survenant entre quelques jours et une semaine.

Selon la base Vaccine Safety Datalink, qui contient les données de plus de 12 millions de dossiers médicaux, la myocardite ou la péricardite surviennent chez… [Lire la suite]




L’empagliflozine autorisée en Europe pour le traitement de l’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection réduite

(Medscape – Aude Lecrubier) Sept mois après la dapagliflozine, c’est au tour de l’inhibiteur de SGLT2 empagliflozine (Jardiance®, Boehringer Ingelheim et Eli Lilly and Company) d’être autorisé en Europe pour le traitement de l’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection réduite[1].

Pour rappel, l’empagliflozine a été autorisée pour la première fois en mai 2014 chez les adultes pour le traitement du diabète de type 2 insuffisamment contrôlé.

« L’approbation d’aujourd’hui apporte une nouvelle option thérapeutique importante, qui pourra aider les millions de personnes en Europe présentant une… [Lire la suite]




Covid-19 : la HAS préconise une stratégie de « vaccination réactive » pour lutter contre les variants

(Medscape – Fanny Le Brun) Alors que l’épidémie de Covid-19 est en forte décrue en France, un des défis actuels est de limiter la diffusion de variants plus contagieux tels que le variant delta (indien), afin de ne pas se retrouver dans la même situation que l’Angleterre qui observe une croissance exponentielle des contaminations. Pour cela, la Haute autorité de santé (HAS) recommande une stratégie de « vaccination réactive ».

Qu’est-ce que la vaccination réactive ?

La stratégie de vaccination réactive consiste à vacciner autour des personnes infectées pour limiter la diffusion d’un variant. Ainsi, lorsqu’un cas de Covid-19 lié à un variant préoccupant (VOC) ou un variant d’intérêt (VOI) est identifié, il est proposé de vacciner… [Lire la suite]




Variants : l’impact des mutations de la protéine Spike sur l’immunité au Covid-19 en 3 questions

(industrie & technologies) Quels sont les liens entre les mutations sur la protéine Spike et l’échappement immunitaire des variants su SARS-CoV-2 ? Une revue de la littérature scientifique publiée le 1er juin dans Nature Review Microbiology dresse une synthèse des connaissances actuelles sur le sujet. Résumé en trois questions clés.

En France, des opérations de vaccinations ciblées ont été lancées en urgence par l’Agence régionale de santé du Grand Est le samedi 12 juin, suite à la détection d’un cluster « avec présence du variant indien » à Strasbourg. Avec la nouvelle stratégie de criblage, le variant Delta (dit indien) est actuellement estimé à 2 à 4 % des cas dépistés, soit beaucoup plus que… [Lire la suite]




Exercice libéral et cybersécurité : les conseils pratiques d’un expert

(Medscape – Julien Moschetti) En tant que professionnel de santé, quels risques encourez-vous face aux cyberattaques ? Comment les médecins, à leur échelle, peuvent-ils se protéger et lutter efficacement contre les cybercriminels ? En dehors des hôpitaux qui sont régulièrement ciblés par des cyberattaques, les professionnels de santé libéraux constituent également des victimes potentielles. Alors comment sécuriser ses mots de passe, sauvegarder ses données et se prémunir contre les e-mails frauduleux quand on est un médecin de ville ?… [Lire la suite]




Reprise des infections en Afrique, moins de 0,8% de la population totalement vaccinée

(Medscape – Reuters) Les cas d’infection au Covid augmentent de 20% d’une semaine sur l’autre dans une douzaine de pays africains tandis que la vaccination progresse très lentement, avec juste 0,79% des personnes du continent totalement vaccinées, ont indiqué des représentants officiels de la santé jeudi dernier.

« L’Afrique est à l’orée d’une violente troisième vague…Nous avons vu en Inde et ailleurs la vitesse à laquelle le Covid-19 peut repartir et submerger les systèmes de santé », a annoncé le Dr Matshidiso Rebecca Moeti, directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lors d’une conférence de presse.

Les nouveaux cas ont augmenté de près de… [Lire la suite]




Le risque de FA n’est pas le même dans toutes les cardiomyopathies hypertrophiques

(Medscape – Caroline Guignot) L’analyse du registre français REMY met en évidence trois phénotypes différents dans la population de patients atteints de cardiomyopathie hypertrophique (CMH) : chacun est associé à un profil clinique et sociodémographique distinct et est exposé à un risque de fibrillation atriale (FA) à 5 ans, et donc de morbimortalité associée, différent. Ces données pourraient permettre de développer des approches préventives pour les patients les plus à risque. L’étude a été publiée dans Clin Res Cardiol[1].

Identifier des sous-groupes de patients et le risque de FA qui leur est associé

La survenue de FA est un tournant dans l’histoire naturelle des CMH. On sait que la population des personnes souffrant de… [Lire la suite]




Le Covid peut induire des atteintes cérébrales sur la durée, selon une étude britannique

(Medscape – Ralf Ellis) Une nouvelle étude menée par des chercheurs britanniques montre que le coronavirus peut entrainer des pertes cérébrales à long terme, ce qui pourrait expliquer pourquoi des patients perdent le goût et l’odorat.

« En résumé, l’étude suggère qu’il pourrait se produire des pertes de tissu cérébral sur le long terme à cause du Covid, qui aurait des conséquences dans le temps » a expliqué le Dr Scott Gottlieb, directeur sortant de la FDA à la chaine américaine CNBC.

« Vous pouvez compensez à la longue, ce qui fait que les symptômes peuvent disparaitre, mais vous ne récupérez jamais… [Lire la suite]




Insuffisance cardiaque aiguë : quelle prise en charge thérapeutique aux urgences ?

(Medscape – Vincent Richeux) Lors du congrès virtuel Urgences 2021 , le Dr Yonathan Freund (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Paris) a fait le point sur les stratégies indiquées dans le traitement en urgence de l’insuffisance cardiaque aigue (ICA). Si le bénéfice des traitements à disposition n’est toujours pas clairement démontré, les récents résultats obtenus avec les inhibiteurs de SGLT2 (gliflozines) laissent enfin espérer une amélioration du pronostic dans cette indication.

L’ICA est un motif très fréquent de consultation aux urgences. A l’inverse de l’insuffisance cardiaque chronique… [Lire la suite]




Décroissance, impact des réouvertures : où en est l’épidémie de Covid-19 et à quoi s’attendre pour la rentrée ?

(The Conversation – Mircea T. Sofonea) Réouverture des restaurants, des lieux culturels, levée du couvre-feu, fin du port du masque obligatoire en extérieur… L’épidémie de Covid-19 marque le pas en France, et décroît même sensiblement plus rapidement que ne l’avaient projeté les modèles en avril dernier. Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’Université de Montpellier, nous explique pourquoi, et fait le point sur les hypothèses pour les mois à venir.

The Conversation France : La décroissance de l’épidémie a été plus rapide que ce qu’avaient anticipé les modèles en avril. Que s’est-il passé ?

Mircea Sofonea : Il faut rappeler que les modèles épidémiologiques mécanistiques (c’est-à-dire qui reposent explicitement dans leur sur la dynamique explicite de transmission) ne produisent pas des prévisions… [Lire la suite]




Décarboner l’hôpital : les médecins y sont de plus en plus favorables

(Medscape – Stéphanie Lavaud) 90 % des professionnels de santé aspirent à des établissements de soin exemplaires en termes d’énergie, de transports, déchets et déclarent vouloir agir ou agissent déjà en ce sens, dans un récent sondage réalisé par le C2DS, comité pour le développement durable en santé (voir encadré). Dans ce contexte sanitaire particulier, où en est la décarbonation de l’hôpital ? Le C2DS a fait le point sur la question.

Une réelle prise de conscience

Comment le secteur de la santé va-t-il faire sa part pour honorer l’engagement de la France aux Accords de Paris : réduire son empreinte carbone de 40 % désormais en 9 ans ? [Lire la suite]




Les internes en médecine se mettent en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail

(Le Monde – AFP) Semaines à rallonge, auxquelles peuvent s’ajouter des violences psychologiques, physiques, sexuelles… les internes en médecine sont appelés à la grève vendredi 18 et samedi 19 juin. Ils n’ont qu’une revendication : ne travailler « que »… quarante-huit heures par semaine.

« Déjà en 2019 les internes en France travaillaient en moyenne 58,4 heures par semaine. Et cela ne s’est pas amélioré », notamment avec la crise du Covid-19, alerte Gaétan Casanova, président de l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI), selon qui ces derniers… [Lire la suite]




Croissance « exponentielle » des cas de COVID-19 en Angleterre

(Medscape – Peter Russell) Si les chiffres de l’épidémie de Covid-19 sont encourageants sur le territoire français, la croissance exponentielle du variant Delta outre-Manche, notamment chez des populations plus jeunes et non vaccinées, est préoccupante – au point d’avoir conduit le gouvernement britannique à retarder la dernière étape du déconfinement. Que disent les derniers chiffres ? Faut-il s’inquiéter d’un phénomène identique en France ?

Augmentation de la prévalence nationale de 0,10%

Le nombre de personnes infectées par le SARS-CoV-2 en Angleterre a cru rapidement, avec une majorité… [Lire la suite]




Covid-19 : une étude française sur l’hésitation vaccinale des professionnels de santé

(Medscape – Fanny Le Brun)Une équipe de chercheurs français a évalué l’impact que peuvent avoir certaines caractéristiques d’un candidat vaccin contre le Covid-19 sur l’hésitation vaccinale des professionnels de santé. Les résultats ont été publiés dans Vaccines[1].

Différents scénarios

Pour réaliser leur évaluation, les chercheurs ont réalisé une étude multicentrique entre le 1er décembre 2020 et le 26 mars 2021 auprès de professionnels de santé naïfs de toute vaccination anti-Covid-19. Ces derniers… [Lire la suite]




Un IEC prévient la dégradation de la FEVG après traitement du cancer du sein HER+

(Medscape – Neil Osterwell) Chez les femmes avec un cancer du sein précoce HER-positif traité par un régime à base d’anthracycline suivi par du trastuzumab (Herceptin), un traitement concomitant par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine II (IEC), le lisinopril, peut concourir à prévenir le déclin de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) en dessous de 50%, selon une nouvelle étude présentée… [Lire la suite]




Couvre-feu et masques : les annonces surprises de Jean Castex

(Medscape – Anne-Gaëlle Moulun) S’il est vrai que les chiffres des contaminations au Covid-19 en France sont en baisse et que l’on compte désormais moins de 2000 personnes dans les services de réanimation, c’est tout de même à la surprise générale que le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce 16 juin, la fin du port du masque obligatoire en extérieur à partir de ce jeudi 17 juin et la levée du couvre-feu à partir du dimanche 20 juin.

Amélioration générale

« La situation sanitaire de notre pays s’améliore plus… [Lire la suite]




Les masques chirurgicaux à activité biocide pourraient-ils avoir une toxicité propre ?

(Medscape – Fanny Le Brun) La crise sanitaire liée à la Covid-19 a vu émerger des offres de masques revendiquant une activité biocide (virucide ou antimicrobien). Cette action est d’une manière générale réalisée par l’adjonction d’une substance ou d’un matériau à propriété biocide visant à atténuer ou limiter la contamination de ce dernier. Dans ce contexte, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) soulève « la question du bénéfice pour les porteurs de ce type de dispositif par rapport à un masque sans activité biocide peut être soulevée au regard d’une exposition potentielle de l’utilisateur ou des personnes à proximité d’une substance ou d’un matériau biocide présentant potentiellement une toxicité propre »… [Lire la suite]




Lecture du holter facilitée par l’intelligence artificielle

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Sédation procédurale aux urgences : quelles modalités chez le patient âgé?

(Medscape – Vincnt Richeux) En cas de traumatologie survenant chez une personne âgée et impliquant une procédure douloureuse, il est possible d’initier une sédation procédurale, à condition de respecter certaines modalités. Au cours du congrès Urgences 2021, le Dr Fabien Lemoel (CHU de Nice) a fait le point sur les particularités de la sédation procédurale dans cette population à risque, en évoquant notamment l’intérêt de l’association kétamine-propofol (ketofol) [1].

La sédation procédurale est une approche consistant à mettre le patient dans un état situé entre l’analgésie médicamenteuse et l’anesthésie générale afin de pouvoir réaliser des soins considérés comme… [Lire la suite]




Professionnels de santé en colère : un référendum d’initiative partagée pour sauver l’hôpital public

(Medscape – Jean-Bernard Gervais) Le Ségur n’aura calmé la colère des professionnels de santé qui sont descendus dans la rue mardi dernier (le 15), et ce dans toute la France, pour réclamer une revalorisation des rémunérations, des recrutements et l’arrêt des fermetures de lits à l’hôpital.

Depuis quelques jours, les actions se multiplient, grève des infirmiers de bloc opératoire le mardi 25 mai à Sète, manifestation devant le CHU de Nimes le 8 juin, grève aux urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis) le 11 juin… [Lire la suite]




Monsieur le Président, nous sommes tous anti-covid

Par une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux le 21 Mai 2021 le Président de la République souhaite étendre l’hommage de la nation à tous celles et ceux qui sont morts pour la France et apporter un soutien à leur famille en créant la mention « Morts pour le service de la République ».

Le Syndicat National des Cardiologues se félicite de cette juste mesure qui à l’évidence vient combler un vide moral et juridique. La mention « Morts pour la France » ne concerne que les personnes dont le décès est imputable à un fait de guerre, destinée principalement aux militaires et policiers.  

Il s’étonne que le Président de la République restreigne cette reconnaissance de la Nation aux seuls agents du service public. S’agissant du secteur de la santé, cela reviendrait à distinguer deux catégories de soignants parmi ceux qui ont sacrifié leur vie à la prise en charge des malades de la pandémie : ceux du service public et les autres.

Cette discrimination serait particulièrement choquante et inutile et discréditerait un geste hautement louable. Elle porterait atteinte à l’unité de la Nation qui pourtant a fait front commun contre la pandémie. Elle diminuerait le sacrifice et entacherait la mémoire des professionnels de santé qui lors de la première vague se sont exposés au risque de contamination sans disposer des équipements de protection nécessaires.

Un amendement déposé par le Gouvernement donne au Premier ministre la possibilité d’attribuer le bénéfice de la mention « Morts pour le service de la République » à d’autres catégories de personnes que les militaires et policiers lorsqu’une exposition au danger ou une situation exceptionnelle les concernant le justifie. Un décret détermine les catégories de publics et les dates de décès susceptibles d’ouvrir droit au bénéfice de cette mention.

Le SNC souhaite qu’ainsi tout le personnel de soin, secteur public et secteur privé confondus, dont la vie a été perdue dans le cadre de la prise en charge des patients atteints de COVID-19 puisse bénéficier de la mention. Au-delà du monde de la santé la mention doit aussi pouvoir être octroyée à celles et ceux qui sont décédés en assurant les fonctions reconnues comme essentielles pour le bon fonctionnement du pays ou qui se sont particulièrement illustrés durant la pandémie.




Transplantation cardiaque: une technologie innovante permet d’allonger la durée de conservation du greffon

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Grâce à une technologie innovante encore peu utilisée en France, les équipes du pôle de Chirurgie Cardiaque de l’Hôpital Marie Lannelongue ont pu repousser les limites de préservation d’un cœur au cours d’une transplantation. Avec deux avantages majeurs : augmenter les chances de succès en évaluant la qualité du cœur et accroître le nombre de greffons disponibles en allongeant la durée de préservation du cœur prélevé au-delà de 4 heures.

Explications du Dr Julien Guihaire, chirurgien cardiaque spécialisé en transplantation à l’Hôpital Marie Lannelongue (Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph, Université Paris Saclay, Le Plessis Robinson, 92)… [Lire la suite]




Pharmacien correspondant : le dispositif entre en application

Depuis le 31 mai, les Français ont la possibilité de déclarer un pharmacien correspondant auprès de l’Assurance Maladie. L’objectif est de simplifier et améliorer la prise en charge des patients, notamment les personnes atteintes de maladies chroniques.

Quelles sont les missions du pharmacien correspondant ?

Le pharmacien correspondant est autorisé à :

  • renouveler périodiquement des traitements d’une maladie de longue durée ;
  • ajuster, si besoin, leur posologie.

Qui peut être pharmacien correspondant ?

Le pharmacien correspondant peut être un pharmacien titulaire d’officine ou le gérant d’une pharmacie mutualiste ou de secours minière.

Il doit participer à la même structure d’exercice coordonné que le médecin traitant du patient, i.e. une équipe de soins primaires, une maison de santé, une CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé) ou encore un centre de santé. 

Quelles sont les conditions de réalisation de cette mission ?

  • Le médecin traitant du patient doit être informé de la désignation ainsi que des interventions du pharmacien correspondant, selon des modalités définies dans le projet de santé de la structure. 
  • L’ordonnance devra mentionner que le pharmacien peut faire le renouvellement ou le changement de posologie. Celui-ci pourra être limité à une partie de l’ordonnance. En cas de nouvelle posologie, le pharmacien devra en informer le médecin traitant.
  • Le pharmacien indiquera le renouvellement sur l’ordonnance et, le cas échéant, l’adaptation de la posologie réalisée.
  • La durée totale de la prescription et de l’ensemble des renouvellements réalisés par le pharmacien correspondant ne devra pas dépasser un an.

A noter : une liste de traitements non éligibles au dispositif pourra être fixée par un arrêté du ministre de la Santé et ce pour des motifs de santé publique.

Si le SNC reconnaît la délégation de tâches comme un outil indispensable pour améliorer la prise en charge et le suivi des patients, il s’oppose à ce dispositif sans concertation préalable du corps médical et qui rend un peu plus flou la frontière entre les spécificités des professions de santé.

Textes de référence

Décret n° 2021-685 du 28 mai 2021 relatif au pharmacien correspondant

LOI n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé (1) : Chapitre Ier : Promouvoir les projets territoriaux de santé (Article 28)




La prise en charge du télésoin est actée pour les auxiliaires médicaux et les pharmaciens

Un décret publié vendredi au Journal officiel (JO) définit les conditions de mise en oeuvre et de prise en charge du télésoin applicables aux activités à distance réalisées par les auxiliaires médicaux et par les pharmaciens et élargit la sollicitation d’une télé-expertise aux professionnels de santé.

Des modalités dérogatoires en matière de télésanté étaient déjà en vigueur depuis le début de la crise sanitaire et ont été prolongées de manière transitoire après la sortie de l’état d’urgence sanitaire mercredi. Elles concernaient la prise en charge des patients suspectés d’infection ou reconnus Covid-19 (télésuivi infirmier, consultations à distance des sages-femmes, certains actes de télésoin des pharmaciens d’officine, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes, orthoptistes, ergothérapeutes, psychomotriciens, diététiciens). 

Le décret publié le 4 juin rend pérenne la prise en charge du télésoin, qui ne sera plus conditionnée à une situation exceptionnelle de crise.

Un arrêté définit les activités de télésoin de la manière suivante : « A l’exclusion des soins nécessitant un contact direct en présentiel entre le professionnel et le patient, ou un équipement spécifique non disponible auprès du patient, un auxiliaire médical ou un pharmacien peut exercer à distance ses compétences. Le recours au télésoin relève d’une décision partagée du patient et du professionnel réalisant le télésoin ». De plus, « Les activités de télésoin prises en charge par l’assurance maladie mettent en relation un auxiliaire médical et un patient et sont effectuées par vidéotransmission. Leur prise en charge est subordonnée à la réalisation préalable, en présence du patient, d’un premier soin par un auxiliaire médical de la même profession que celle du professionnel assurant le télésoin ». A noter que « Les tarifs des activités de télésoin réalisées par les auxiliaires médicaux et les majorations qui y sont associées ne peuvent être supérieurs à ceux fixés pour les mêmes activités mettant physiquement en présence le professionnel de santé et le patient ».

Des conditions similaires s’appliquent pour les pharmaciens.

Deux groupes de travail doivent accompagner ces évolutions : un « groupe de travail éthique » et un groupe de travail visant à garantir « un accès universel à la télésanté.

Cliquez ici pour voir le texte de référence.




Installation du Haut Conseil des Nomenclatures (HCN)

Inscrite dans son article 38 de la loi de financement de la sécurité sociale de 2020, la création du Haut Conseil des Nomenclatures est devenue effective ces dernières semaines avec la parution de 2 décrets parus au JO du 23 avril décrivant les contours de ses futures missions et d’un arrêté paru au JO du 5 juin précisant les membres qui composeront ce futur haut conseil.

L’objectif est de coordonner la révision de tous les actes inscrits à la CCAM dans les 3 années qui viennent car cette dernière, mise en place il y a maintenant 15 ans, nécessite un toilettage et une refonte des actes en fonction des évolutions des techniques et des pratiques. Cela passera par une modification des processus de description et de hiérarchisation des actes CCAM, la valorisation intervenant en phase finale et réservée aux partenaires conventionnels.

C’est donc à un vaste chantier auquel doivent s’attendre les membres du HCN nommés pour une durée de 3 ans (renouvelable une fois) ; 12 membres composent ce HCN avec voix délibérative dont 5 praticiens hospitaliers qui sont les Pr François Richard (président, chirurgien urologue), Pr Claude Ecoffey (anesthésiste), Pr Hervé Fernandez (gynécologue-obstétricien), Dr Béatrice Frémy (endocrino-diabétologue) et Pr Catherine Roy (radiologue).

Du côté des médecins libéraux, en font partie les Drs Christian Espagno (vice- président, neurochirurgien), Frédéric Fossati (cardiologue), Michel Queralto (gastroentérologue), Sophie Siegrist (généraliste) et Isabelle Marquis (oncologue-radiothérapeuthe).

Enfin, Benoit Dervaux (économiste de santé) et le Dr Stéphane Sanchez (médecin de santé publique) sont nommés au titre des personnalités qualifiées, tandis que René Mazars représente les usagers du système de santé. 




Plus d’anxiété et de dépression dans les deux ans après la pose d’un défibrillateur cardiaque

(Medscape – Marine Cygler) Il devrait être proposé aux patients équipés d’un défibrillateur automatique implantable (DAI) d’évaluer périodiquement leur niveau anxiété et de dépression, peut-être pendant des mois, voire des années, et non pas seulement pendant une courte période suivant l’implantation.

C’est ce que suggère une étude de cohorte prospective dont les résultats indiquent un taux de 2 à 4 % de nouveaux cas d’anxiété et de dépression à chacune des quatre consultations programmées, lors du suivi de deux ans d’une cohorte de plus de 1000 personnes équipées d’un DAI… [Lire la suite]




Fuites capillaires et myocardites après vaccination Covid : l’EMA fait le point sur ces deux signaux de sécurité

(Medscape – Aude Lecrubier) ors de son comité de pharmacovigilance hebdomadaire [1], l’agence européenne du médicament (EMA) a fait le point sur plusieurs signaux de sécurité en lien avec les vaccins anti-Covid et le remdésivir :

  • les cas de syndrome de fuite capillaire rapportés avec le vaccin d’AstraZeneca Vaxzevria® ;
  • les cas de myocardite/péricardite observés avec les différents vaccins anti-COVID ;
  • les signalements de bradycardie en lien avec le remdésivir.

6 cas confirmés de fuite capillaire au niveau européen

Suite à la survenue de six cas de syndrome de fuite capillaire chez des personnes ayant reçu… [Lire la suite]




Conseils et guide pour le candidat à l’installation

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Domaine Saint-Nicolas

Les Rochais 2018 – Fiefs vendéens

Qui connaît l’AOC Fiefs Vendéens créée en 2011 ? Peu de spécialistes, et encore moins d’amateurs. Mais Thierry Michon, fer de lance de l’appellation, lui, est internationalement connu des professionnels, notamment des cavistes et restaurateurs, car il produit des vins, tout particulièrement blancs, bâtis pour la haute gastronomie.

Le domaine, fondé en 1960 par Patrice Michon à partir de quelques ares de vignes, fut agrandi progressivement par l’achat de terres qu’il défricha et planta de ceps autour du bourg l’Ile d’Olonne. En hommage à son enfance à Saint-Nicolas de Brem, il baptisa de son nom son domaine. Rejoint en 1984 par ses fils, Thierry et Éric, ils acquirent, au fil des ans, de nombreuses parcelles, et construisirent un chai moderne. Ils entamèrent, dès 1993, dans une recherche constante d’amélioration, la conversion du domaine Saint-Nicolas à la biodynamie, l’ensemble du vignoble étant certifié en 1998. Après le décès de son frère en 2014, Thierry fut secondé par ses deux fils, Antoine et Mickaël, qui représentent donc la troisième génération masculine. En 2015, un nouveau chai « les Clous » est construit au cœur du vignoble pour la vinification des blancs et rosés.

Le domaine s’étend actuellement sur 37 ha bordés par l’océan Atlantique, les forêts, les marais salants entre Brem et l’Ile d’Olonne en pleine Vendée, tout proche des Sables-d’Olonne. Les vignes sur des coteaux exposés sud-est aux terres argileuses, plongeant leurs racines dans un sous-sol de schistes ardoisiers et de quartz, bénéficient d’un microclimat solaire idyllique. Des roches magnétiques assureraient une protection contre les orages. Le terroir et la proximité de la mer et des marais s’expriment par une minéralité et des notes iodées présentes dans les vins. Une ferme en permaculture a été installée au cœur du vignoble pour recréer un écosystème naturel.

La biodynamie qui régit la viticulture sur l’ensemble du domaine, doit respecter un cahier des charges strict : interdiction de tout apport phyto-sanitaire, tout intrant œnologique, toute pratique pouvant modifier les équilibres naturels de la plante, et s’appuie sur trois points principaux :

  • Valorisation du sol et de la vigne grâce à des préparations issues de matières végétales (prêle, ortie), minérales ou animales (fumier auto-produit)
  • Application de ces produits à des moments précis en se référant au calendrier lunaire
  • Travail manuel du sol par des labours, binages, griffages excluant le désherbage chimique.

Une typicité étonnante

Thierry Michon a acclimaté de nombreux cépages qui surprennent dans ces terroirs vendéens, mais qui, sous l’influence de l’océan, acquièrent une typicité étonnante, pour les rouges : pinot noir bourguignon, gamay du Beaujolais, négrette toulousaine, pour les blancs : chardonnay bourguignon. Mais c’est avec le chenin, seul cépage spécifiquement ligérien, qu’il réussit, à mon avis, les cuvées parcellaires les plus percutantes : le Haut des Clos et les Rochais.

Les vendanges sont, bien-sûr, manuelles en caissettes à l’aide d’une jument, un tri intransigeant est effectué au chai, ce qui limite les rendements : 25 hl/ha pour les Rochais pur chenin provenant d’une sélection parcellaire de vignes en coteaux orientées sud-est, âgées de plus de 10 ans. Après un pressurage pneumatique, la vinification la plus naturelle possible débute par une fermentation grâce à un levurage indigène, un léger débourbage à froid, sans soufrage. Fermentation et élevage s’étendent sur 12 mois en foudres « stockinger », gros contenants en bois, pour éviter de masquer le vin par des arômes boisés.

Habillée d’une robe jaune dorée aux reflets argentés, cette cuvée «  Les Rochais  » 2018 exhale des arômes intenses de fruits exotiques, ananas, coing, de fleur d’oranger, de noisette, de miel d’acacia et de graphite. La bouche tendue, juteuse, crayeuse dévoile une minéralité omniprésente de pierre mouillée, avec des saveurs iodées (brise marine, coquille d’huître), citriques et salines. La finale séveuse, salivante légèrement crémeuse est impressionnante de longueur.

Quoiqu’originaire de Vendée, pays de bateau, de pêche, de produits marins, cette cuvée «  Les Rochais  » est un vin de gastronomie appelant des mets élaborés et mérite mieux que le classique plateau d’huîtres et de coquillages. 

En premier lieu, les poissons de mer s’imposent : la sole meunière ou avec sauce au curry, le bar grillé au fenouil et au chorizo ou rôti à la crème d’oseille et à l’embeurrée de choux, le rouget barbet saisi à la bisque d’étrilles. Les poissons d’eau douce : saumon de la Loire beurre blanc, brochet à la crème et aux herbes peuvent aussi permettre un grand mariage. 

Des chefs étoilés proposent ce chenin avec leurs plats signatures : Saint-Jacques à l’huile de sésame, shiso, roquette et lard fumé, homard bleu saisi au beurre blanc de yuzu ou avec une crémeuse de shitaké, jus court à la truffe blanche. 

Ce vin s’apprécie également avec certaines viandes : côtes de cochon noir saisies à l’os et beurre d’anchois, poularde pochée sauce aux morilles.

Thierry Michon, malgré son emploi du temps surchargé, s’attache à faire connaître ses vins dans toute la France et bien au-delà, et ainsi à promouvoir l’appellation « Fiefs Vendéens », ce qui exige beaucoup d’énergie et d’efforts. Mais on peut le rassurer, car il démontre à chaque millésime que sa région possède de grands terroirs, il faut simplement les comprendre et savoir les travailler, ainsi qu’il le répète : « c’est à la vigne que se fait le vin ».

Thierry Michon – 85340 L’ile D’olonne

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération




Un bus au-devant des soignants pour tirer des leçons de la crise sanitaire

(Medscape – Stéphanie Lavaud) Comment les soignants ont-ils vécu la crise sanitaire ? Comment faire en sorte de mieux gérer l’organisation des soins si une nouvelle pandémie devait se produire, comme beaucoup l’anticipent ? Pour répondre à ces questions, le bus Fondapro, fondation créée par des médecins et placée sous l’égide de la Fondation de France qui agit pour renouer la confiance et le lien entre patients et soignants, part en tournée dans toute la France. Son but : aller à la rencontre des différents acteurs de santé impliqués dans la crise sanitaire. Ces discussions seront restituées sous la forme… [Lire la suite]




Vacciner les mineurs contre le COVID ? Le Comité consultatif d’éthique est réservé

Sachant qu’un nombre significatif d’adultes, dont des personnes présentant des comorbidités, ne procèderont pas à la vaccination, est-il éthique de faire porter aux mineurs la responsabilité, en termes de bénéfice collectif, du refus de vaccination d’une partie de la population adulte ?
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE)* vient de rendre un avis sur cette « question complexe» de la vaccination des mineurs, regrettant une certaine précipitation après l‘approbation par[Lire la suite]

 




Les blanches falaises de Rügen [2]

Suite de notre précédent numéro
Les peintres romantiques allemands cherchaient à créer un paysage spirituel typiquement germanique sans référence à l’art antique ou italien et susceptible d’exprimer non seulement l’apparence mais également la réalité cachée d’inspiration divine qui occupe à cette époque la pensée de nombreux philosophes allemands tels que Goethe. Les écrivains et artistes romantiques valorisent alors le genre du paysage doté d’une spiritualité cachée qui attend d’être dévoilée par le peintre par le biais d’une symbolique incluant aussi bien la composition que la couleur: « Le peintre ne doit pas peindre seulement ce qu’il voit en face de lui, mais aussi ce qu’il voit en lui. » Dans ce contexte la renommée de Caspar David Friedrich qui disait que « le divin est partout, même dans un grain de sable » ne dura que quelques années puis il fut quelque peu oublié avant que la postérité en décide autrement puisque il est maintenant reconnu comme l’artiste emblématique du romantisme allemand qui nous montre que l’homme, contemplant l’écrasante présence du paysage naturel d’expression divine, s’inscrit dans une démarche esthétique mais également mystique.
Louis-François Garnier

En 1805, Caspar David Friedrich envoie envoie deux dessins au concours des « Amis des arts » organisé par Goethe (1749-1832) à Weimar et il remporte le prix alors même qu’il n’avait pas traité le sujet demandé et il est vrai que Friedrich, par ailleurs très affecté par le destin de sa patrie en guerre contre Napoléon, se contenta longtemps de dessiner. 

Ce n’est qu’à partir de 1807 que s’exprime véritablement son talent de peintre par l’un de ses premiers tableaux, d’emblée un chef-d’œuvre, dénommé Le crucifix sur la montagne ou Retable de Tetschen (Dresde, Gemäldegalerie). Dans la continuité des théories sur la peinture du philosophe et théoricien allemand Wilhelm Joseph Schelling (1775-1854) datées de 1802-1805, Friedrich sera très influencé par le Traité des couleurs (1809) rédigé par le peintre et écrivain Philipp Otto Runge (1777-1810) et La Sphère des couleurs écrit par Goethe en 1810 lui procurant la symbolique de la couleur, Goethe affirmant en outre que tout ce qui existe dans la nature appartient à une vision globale que l’esprit peut pénétrer et déchiffrer et c’est la vocation du peintre demiurge de le faire, « les couleurs s’adressant moins à l’œil qu’à l’âme ». En 1810, Friedrich est nommé membre de l’Académie de Berlin. Il voyage dans le Riesengebirge (Monts des Géants à la frontière entre la Pologne et la République tchèque) qui devient un thème récurrent de son œuvre. Il expose à Berlin, est admiré par Frédéric-Guillaume III de Prusse qui lui achète Matin dans le Riesengebirge et Le Jardin suspendu. 

C’est en 1817 que Friedrich fait la connaissance du médecin attaché à la cour de Saxe, botaniste, naturaliste (naturphilosoph) et peintre amateur Carl Gustav Carus avec lequel il conservera des liens d’amitié toute sa vie et c’est le 21 janvier 1818 qu’il épouse Caroline Bommer, une « enfant du peuple » bien plus jeune que lui et à partir de son mariage la peinture de Friedrich se diversifie et inclut désormais de nombreuses figures féminines. C’est donc durant l’été 1818 que se situe le voyage de noces à Greifswald et à Rügen qui produira un cahier d’esquisses suivies de la toile dénommée Les blanches falaises de Rügen, Friedrich ayant « étudié comme personne avant lui le caractère particulier des côtes de la Baltique ». 

Falaises de craie sur l’île de Rügen

A l’automne 1818 arrive le peintre norvégien Johan Christian Clausen Dahl (1788-1857) qui imprime à l’école paysagiste de Dresde une tendance fraîche et spontanée promise au succès. La toile emblématique de Friedrich dénommée : Le Voyageur contemplant une mer de nuages (Hambourg, Kunsthalle) date de 1818 et nous montre un homme de dos en vêtement de ville, tenant une canne sur un haut rocher au-dessus des nuages et regardant la montagne la plus haute de ce paysage. En décembre 1820 la visite du grand-duc russe qui deviendra le tsar Nicolas augure des relations avec la cour russe qui achètera plusieurs œuvres du peintre. 

En 1824, Friedrich tombe malade et il verra « le lent fleuve de la neurasthénie tarir progressivement ses dons de paysagistes et résorber ses élans mystiques » sur fond de mélancolie ancienne déjà suggérée par un autoportrait de 1802 (Hambourg, Kunsthalle) et cet état semble réduire ses forces créatives et son état s’aggrave en 1826 ; il souffre d’un délire de persécution qui l’éloigne d’un bon nombre de ses amis avec un penchant de plus en plus accentué pour des paysages à l’athmosphère mélancolique. 

Carus relate que « dans son esprit bizarre, toujours sombre et souvent dur, s’étaient installées des idées fixes » qui contribueront à miner sa vie familiale. Un tableau de 1823/24 dénommé La Mer de glace  ou Le naufrage ((Hambourg, Kunsthalle) montre la poupe d’un bateau écrasé par de grands blocs de glace peints en diagonale (inspirés des glaces à la dérive sur l’Elbe)  illustrant le thème de la mort et de la Nature toute-puissante. 

C’est en voyant ce tableau lors d’une visite à l’atelier de Friedrich en 1834, que le sculpteur français David d’Angers (1788-1856) aura ce mot resté célèbre : « Cet homme sent admirablement bien la tragédie du paysage». L’atelier lui-même est particulièrement dépouillé avec tout au plus deux palettes, une équerre et une règle accrochés au mur comme le montre deux versions peintes par le peintre Georg Friedrich Kerting (1785-1847) : en 1811 (Hambourg, Kunsthalle) le peintre est assis en train de peindre un paysage de montagne et de cascade qu’on peut entrevoir alors qu’en 1819 (Berlin, Nationalgalerie) il se tient debout, appuyé sur le dos d’une chaise en observant attentivement une toile qu’on ne peut pas voir ; dans les deux cas tout ce qui pourrait le distraire a été retiré du mur. En 1835, une congestion cérébrale laisse Friedrich paralysé et le condamne à vivre « dans un état fragile, semblant désormais traverser la vie comme une ombre ».  

Il meurt le 7 mai 1840, solitaire, dans une « extrême indigence mentale » et une indifférence générale à Dresde où il est enterré. Les œuvres du peintre sont alors bien peu considérées comme l’atteste les prix « dérisoirement bas » d’une vente aux enchères en 1843. Son œuvre sera longtemps oubliée des critiques d’art jusqu’à la moitié du XXe siècle où elle finira par s’imposer comme emblématique de la peinture romantique.

Louis-François Garnier

(*) ossianique de Ossian barde écossais du IIIe siècle qui serait l’auteur de poèmes traduits et publiés en anglais entre 1760 et 1763 par le poète James Macpherson ; bien que l’authenticité en ait été controversée, ces poèmes eurent un énorme retentissement dans toute l’Europe et furent l’un des principaux thèmes préromantiques doté d’une dimension onirique qui inspira surtout les peintres scandinaves et  allemands comme Nicolai Abildgaard, mais aussi français. 

BIBLIOGRAPHIE

[1] Carus. Carl-Gustav. Voyage à l’île de Rügen sur les traces de Caspar David Friedrich. Préface de Kenneth White. Ed. Premières pierres 1999.
[2] De l’Allemagne. De Friedrich à Beckmann. Catalogue de l’exposition sous la direction de S. Allard et D. Cohn. Hazan/musée du Louvre.
[3] Hagen Rose-Marie & Rainer. Caspar David Friedrich : Rochers blancs à Rügen vers 1818. Un regard vers l’infini. Les dessous des chefs-d’œuvres. Tome 1 Taschen 2003.
[4] Sola. Charles. Caspar David Friedrich et la peinture romantique. Terrail 1993.
[5] Wolf. Norbert. Friedrich. Taschen 2017.
[6] Tout l’œuvre peint de Caspar David Friedrich. Les classiques de l’art. Flammarion 1976.

Remerciements au Dr Philippe Rouesnel pour la visite guidée des villes hanséatiques.



Le jour où la Chine va gagner

Ou très anti-américain ? Ce livre est écrit par un diplomate qui a été dix ans l’ambassadeur de Singapour aux Nations-Unies et qui a présidé le conseil de sécurité de l’ONU en 2001-2002. C’est dire qu’il a une vision globale des enjeux de ce qui est décrit comme le conflit sino-américain qui devrait en tout ou partie structurer le XXIe siècle : « Les forces et faiblesses respectives des systèmes politiques américains et chinois forment la matière principale de ce livre ».

Si l’auteur décrit plusieurs des torts reprochés à la Chine, il les pondèrent rapidement en décrivant les vicissitudes américaines et les raisons poussant la Chine à agir d’une certaine façon. 

Ainsi, par exemple, pour justifier la politique chinoise contre une partie de son peuple, les Ouïgours, l’auteur rappelle que la Chine a aussi été confrontée après 2001 à des attentats terroristes islamistes, comme par exemple, celui « au cours duquel les assaillants, à bord de deux voitures, ont écrasé des passants et fait sauter des explosifs dans un marché bondé » ou celui où « des individus armés de couteaux avaient tués 29 personnes dans une gare de la ville de Kunming ». 

Et en parallèle, de rappeler le nombre de victimes civiles afghanes et irakiennes consécutives aux guerres américaines après le 11 septembre 2001, ainsi que l’usage de la torture, d’abord à Guantanamo, puis après, pour échapper aux problèmes juridiques, dans certains pays où les prisonniers étaient transférés. 

Sans oublier le coût de telles interventions, chiffré en milliards de dollars. Somme qui, pour l’auteur, aurait été mieux investie dans le système éducatif, sanitaire et de transport terrestres américains. 

L’illusion du mythe américain

Il rappelle ainsi que le mythe américain d’une possibilité d’ascension sociale pour tous est devenu une illusion et que le pays semble dirigé et tenu par une ploutocratie financière. Ainsi, aux Etats-Unis, « … un enfant de quatrième (13 ou 14 ans) issu de la tranche de revenu la plus basse obtenant des notes en mathématiques dans le quart supérieur a moins de chance de décrocher son diplôme qu’un enfant issu de la tranche de revenus la plus élevée obtenant des notes dans le quart inférieur ». Il fait le parallèle avec ce qu’il juge être le système méritocratique très sévère permettant d’accéder aux plus hautes fonctions au sein du PCC.

En parlant du respect des droits, il rappelle ce que John Bolton, conseiller du Président Trump, avait officiellement déclaré : « Ce serait une grave erreur pour nous d’accorder une quelconque validité au droit international, même si cela peut sembler dans notre intérêt à court terme car, à long terme, l’objectif de ceux qui pensent que le droit international a un sens sont ceux qui veulent étrangler les États-Unis ».

Les points de « non-contradiction »

Et l’auteur de conclure qu’en fait, entre la Chine et les Etats-Unis, il y a de nombreux points de « non-contradiction » pour ne pas dire d’accords sur ce que devrait être l’évolution du monde et de leurs sociétés respectives, points qui devraient conduire à la discussion et à l’entente raisonnées entre les deux pays à l’heure des défis climatiques sinon « Les hommes regarderaient avec pitié deux tribus de singes continuant à se battre pour défendre leur territoire pendant que la forêt brûle autour d’eux ». On ne saurait hélas mieux dire et mieux conclure.

François Diévart

  • Auteur : Kishore Mahbubani  
  • Éditeur : Editions Saint-Simon
  • Parution : 18 mars 2021
  • Broché : 315 pages
  • Prix (broché) : 23 euros




Comprendre la Chine. Episode 1

De nombreux commentateurs s’accordent à penser que les Etats-Unis devraient perdre leur place de première puissance mondiale au profit de la Chine dans les quelques années, et ce, au moins sur le plan économique voire technologique, mais pas encore sur le plan militaire. Pour certains d’ailleurs, depuis 2014, la Chine est déjà la première puissance économique mondiale. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Quelle influence cela aura-t-il sur nos modes de vie ?

Les avis sont très partagés entre les thuriféraires et les contempteurs de la Chine et peu d’analystes semblent avoir une analyse neutre. Dans les prochaines rubriques « Lire » du Cardiologue, nous présenterons quelques-uns des principaux livres parus sur le sujet lors des deux dernières années dans une série qui sera peut-être interrompue transitoirement du fait de l’actualité.

Dictature 2.0 : terrifiant

Rien qu’à lire le titre de ce livre et son sous-titre « Quand la Chine surveille son peuple et demain le monde », on comprend que « Dictature 2.0 » a été écrit par un contempteur de la Chine. Et l’auteur débute très fort. 

Dès son avant-propos, il écrit « (la) Chine n’est plus un état qui subordonne toute chose à la réussite économique – l’essentiel, désormais, c’est le contrôle politique » et il va même plus loin « l’enlèvement et l’endoctrinement de probablement plus d’un million d’Ouïgours musulmans dans un réseau de camps de rééducation constituent la plus grande opération d’internement d’une minorité ethnoreligieuse depuis l’époque nazie ».

Ce livre, écrit par un journaliste allemand ayant été correspondant à Pékin pendant quatorze ans, jusqu’en 2018, décrit par le menu les principes et les modalités du système de propagande et de surveillance – notamment numérique – de la population chinoise, système en train de se mettre en place sous l’égide du Parti Communiste Chinois (PCC). Il fait souvent référence au livre « 1984 » de George Orwell, entre autres dans la façon d’utiliser le langage en une sorte de novlangue où « la liberté devient l’esclavage, l’ignorance, une force » car « c’est une tactique qui a fait ses preuves : prends les mots de tes ennemis et investis-les ». L’auteur ajoutant « Le coup de maître a été de voler à l’adversaire ses concepts centraux et de les remplir d’un contenu opposé ». Orwellien donc.

« Harmonie », l’un des mots préférés du PCC

Un mot revient régulièrement dans le livre : « Harmonie », l’un des mots préférés du PCC depuis dix ans. Mais l’auteur prévient : «  L’harmonie, c’est quand le peuple se tient calme  », car d’après un cadre du Parti Communiste Chinois, « nous devons homogénéiser les pensées et les actes de tous les citoyens de Pékin ». Au nom de quoi ? De l’article 35 de la Constitution chinoise qui stipule « Le sabotage du système socialiste est interdit à toute organisation ou à tout individu ». Une tautologie ?

Pour l’auteur, « Xi (Jinping) est un bien plus grand protectionniste que Trump (…), en réalité, il coupe les dernières liaisons entre l’internet chinois et le monde ». Ainsi « Le réseau chinois est déjà plus un intranet qu’un internet… Si les censeurs chinois coupaient du jour au lendemain la totalité des liaisons avec le monde extérieur, la plupart des Chinois ne le remarqueraient même pas… La normalité, c’est l’envoi quotidien de règles de langage et l’actualisation des listes, par exemple, celle des mots interdits sur Weibo (1) » . 

Et de mettre en garde sur le risque que court aussi le pouvoir chinois « …Xi Jinping a effacé la société civile, il a castré les médias traditionnels et internet. La société n’a plus de signal d’alerte précoce ». Faut-il y voir une des raisons du retard à la prise en charge de l’épidémie de SARS-CoV-2 à Wuhan lors de l’hiver 2019-2020 ?

François Diévart

(1) Weibo est le premier réseau social en Chine.

  • Auteur : Adam Kucharski
  • Editeur : Dunod – Collection : Outils pour la santé publique
  • Date de sortie : février 2021
  • Nombre de pages : 336
  • Prix : 24,90 euros – Liseuse : 16,99 euros